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La peur


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Bonjour à tous,

 

La peur du 6 est quelque chose qui fait partie de notre vie quotidienne, que je cherchais à fuir par de nombreux moyens (sauf s'ils me faisaient trop peur, bien sûr !), et dont je commence à prendre conscience et à accepter comme telle. J'ai l'impression de m'autoriser à avoir peur en ce moment…

J'écris dans cette partie du tableau, car j'aimerais mieux comprendre l'effet de la peur chez les autres types de l'ennéagramme, afin de mieux comprendre l'attitude des gens autour de moi face à cette peur que je pouvais distiller sans pour autant me l'autoriser…

 

Merci de vos futurs témoignages et opinions sur la peur.

 

Bien à vous, tous !!

Phil, 6 alpha, aile 7, sous type sexuel

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Fabien Chabreuil

Bonjour Phil,

 

En tant que 7, j'ai l'impression d'avoir vécu deux sortes de peur.

 

Il y a d'abord des peurs circonstancielles. Par exemple, quand j'étais enfant, je vivais dans un très grand appartement avec un long couloir central autour duquel se répartissaient les pièces, et j'avais peur dans ce couloir dès qu'il faisait un peu sombre. Aujourd'hui, je suis parfois un peu sujet au vertige et m'approcher au bord d'une falaise déclenche alors une certaine peur. Je dirais que ces peurs ne me gênent pas et ne m'ont jamais gêné. Je les ai toujours considérées comme des émotions normales. Ma tendance autrefois était simplement d'éviter les circonstances qui les déclenchaient. Aujourd'hui, grâce à l'Ennéagramme, j'ai compris que ces peurs étaient créées par les facultés d'anticipation du centre mental, et je me débrouille le plus souvent pour me reconnecter à l'ici et maintenant, ce qui est suffisant pour les faire disparaître.

 

Il y a une deuxième sorte de peur plus fondamentale et qui est liée à mon ennéatype. Le 7 préfère le contre mental et connaît donc la peur caractéristique de ce centre. Comme il utilise son mental vers l'intérieur, sa peur est surtout une peur du monde extérieur, et en particulier des gens. La stratégie qu'il emploie pour gérer cette peur est de détendre, d'amuser ou d'intéresser les gens pour supprimer le danger potentiel. Constitutive du type, cette peur était relativement profonde et permanente. Sans doute à cause de mon introversion et de ma variante mu, j'ai toujours été, contrairement à nombre de 7, conscient de cette peur. Ce n'est pas pour autant que je savais la gérer et donc là aussi, je réagissais surtout par l'évitement.

Depuis que je connais les techniques de Quantum Psychology® de Stephen Wolinsky (qui font l'objet du stage Eveil), j'ai décortiqué les transes hypnotiques qui créaient cette peur (dans mon cas principalement des hallucinations négatives, des suppressions de sensation et des créations de sensation), ce qui m'a permis de les déstructurer. Soit elles ne se produisent plus, soit je sais les repérer et les interrompre très rapidement.

 

Pour résumer, si je connais comme tout le monde la peur, je ne me suis jamais estimé peureux. C'est une émotion vécue de temps en temps, mais que je n'ai jamais considérée comme représentative de ma personnalité.

 

Très cordialement,

Fabien

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Fabien Chabreuil

Bonjour,

 

Je m'aperçois que je n'ai répondu qu'à la moitié de la question.

 

J'accepte la peur des autres d'autant plus que je la trouve justifiée, mentalement bien sûr. Avoir peur de faire du vol libre me semble normal, des abeilles me fait sourire, des fantômes m'agace.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour,

 

J'aimerai rajouter une question : pour quel type la peur de l'autre est-elle la moins acceptable ?

 

Merci,

Philippe

Phil, 6 alpha, aile 7, sous type sexuel

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Fabien Chabreuil

Bonjour Philippe,

 

Cela ressortira, je l'espère, des témoignages qui complèteront cette conversation.

 

Je pense cependant que la peur chez les autres est difficilement acceptable pour les 8 qui y voient une insupportable faiblesse. Elle peut cependant parfois déclencher son désir de protection.

 

Je pense que la peur chez les autres est aussi très pénible pour les 6, car elle peut déclencher leur propre peur et leur doute : "Et s'il avait raison d'avoir peur ? Il n'y a pas de fumée sans feu. Et si… Etc."

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Philippe et Fabien,

 

Je ne sais pas si j'ai peur lorsque je suis dans un groupe, ou face à quelqu'un qui m'impressionne, ou si cette sensation s'apparente davantage à de la honte.

L’imprévu ne me fait pas peur, c’est seulement dans une prise de décision, face à des choix, que j’éprouve de la peur, peur de ne pas savoir choisir, peur d’être responsable ; mais c’est une autre histoire !

 

Philippe, pourrais-tu préciser dans quel état d'esprit tu peux te trouver lorsque tu as peur ? Es-tu paralysé, paniqué, le souffle coupé… ? Quels sont les dangers ou les menaces que tu ressens ou imagines ?

 

Par exemple, je sais que j'ai rarement peur pendant une situation, mais la peur apparaît après : sensation de chaleur, j'ai du mal à trouver ma respiration, je revis la scène et j'imagine le pire = la mort à laquelle j'ai pu échapper. Ma mémoire étant défaillante, je me souviens ainsi seulement d'accidents de voiture auxquels j'ai échappé, ou d'un chien me courant après.

 

Sinon, il me semble que je n'ai pas peur au quotidien. Je suis plutôt indifférent. Dans une situation dangereuse, si les risques sont calculés, si je suis protégé et en confiance (escalade, équitation…), je n'éprouve pas de peur, et presque pas d'émotion.

En haut d'une falaise, face à un homme présentant un danger, je reste "calme".

Anecdote : j'ai depuis longtemps le désir de sauter en parachute pour, justement, au moment de passer la porte et de sauter dans le vaste vide, au milieu du ciel, ressentir quelque chose ! Et quoi ?!

 

Amicalement,

Christian

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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Bonjour à tous,

 

Pour te répondre Christian sur ma peur… L'intensité des manifestations dépend du type de peur (tu peux trouver dans une autre discussion une proposition de comparaison des processus des différentes formes de peur que le 6 peut vivre), mais chez moi c'est une sensation de chaleur qui monte de mon estomac, et qui se répand dans tous mon corps, une sensation d'angoisse insondable avec pleins de films catastrophes qui se déroulent dans mon esprit (la base de ces scénario étant un fort sentiment d'abandon : je peux être seul si cela se déroule comme ça ou comme ça, et je ne me sens pas capable d'accepter cela pour l'instant ; pour ne pas avoir peur, je devrais être capable d'accepter tous les possibles…), une tétanie musculaire qui provoque des spasmes incontrôlés, ou des tensions musculaires très fortes pour éviter ces spasmes et une envie de fuite pour me réfugier quelque part qui prend la quasi-totalité de mon cerveau…

 

Très marrant à vivre au quotidien !!! Elle sont de plus en plus fortes avec le temps (parce que j'ai créé plus de liens qui me tiennent à coeur je pense), mais je commence à les accepter différemment depuis que je comprend leurs structures (merci à l'ennéagramme !!!)…

 

Cordialement.

Phil, 6 alpha, aile 7, sous type sexuel

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  • 1 month later...

Bonjour,

 

J'ai remarqué que la peur disparaît (ou du moins diminue fortement) lorsque j'essaie de comprendre comment fonctionne l'objet de ma peur et comment je réagis face à ce fonctionnement.

 

Pour ce qui est de la peur ressentie par d'autres : j'ai longtemps eu tendance à la nier "Bah ! C'est pas grave, TAKA…" et boom, solution toute faite qui marche à tous les coups !

Et il m'est même arrivée de me mettre en colère quand mon interlocuteur, au lieu de suivre mon conseil, faisait exactement le contraire et empirait sa situation !

 

Aujourd'hui, ayant décortiqué un peu mieux cette émotion et ses effets sur ma personne, je suis un peu plus patiente et je m'efforce d'écouter l'autre exprimer son souci même si j'ai une solution. Il faut dire que certaines personnes ont le chic pour paniquer et faire stresser tout le monde, mais je m'efforce de garder de la distance vis à vis des réactions rapides et instinctives que je pourrais avoir.

 

Par exemple, lorsque je me sens agressée physiquement je me dis : est-ce que c'est vraiment une question de survie ? En général, la réponse est non, sauf si je suis au volant de ma voiture et qu'un tarré grille le stop (auquel cas, tout se passe si vite que je n'ai pas le temps d'avoir peur ou du moins de ressentir ma peur).

 

Lorsque je me sens agressée "socialement", je me dis : cette personne là veut-elle et voudrait-elle vraiment être à ma place ? Pourrait-elle l'assumer au jour le jour ? Là encore, la réponse est rarement oui. La question suivante "a-t-elle cru que je voulais être à sa place ?" m'amène à m'interroger sur l'image qu'elle a de moi [mais honnêtement, je ne me la pause que très rarement… peut-être trop rarement].

 

La peur ressentie par les autres me fait rarement sourire, ne m'agace pas particulièrement. Je la considère plutôt comme un indice qui permet de comprendre comment mon interlocuteur perçoit son environnement - et par égocentrisme 7 - me perçoit dans cet environnement.

 

Cordialement,

ouadjet -7-

ouadjet -7-

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