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Les types et la colère


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Bonjour à tous

 

Je me pose en ce moment beaucoup de questions concernant la colère : comment elle survient, ce qui la provoque et comment le repérer, comment la gérer au mieux et la dépasser, comment en faire quelque chose "d'utile" (et dans quelle mesure), etc.

 

L'ennéagramme nous dit que la colère est la problématique centrale du centre instinctif, mais elle est aussi une émotion et je me demandais donc s'il était plus utile de travailler sur son centre émotionnel ou sur son centre instinctif pour mieux travailler sur la colère.

 

Et en tout état de cause, je me demandais comment chacun des types gérait "sa" colère, ou comment vous aviez appris à mieux la gérer en fonction de votre type ou de votre hiérarchie des centres…

 

Je n'ai pas l'impression d'être très clair, mais je vous remercie d'avance pour vos témoignages qui pourront m'aider à approfondir ce sujet.

 

:tongue:

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Fabien Chabreuil

Bonjour Eric,

 

Tout d'abord un peu de théorie. Toute émotion véhicule un signal. Celui de la colère est : une ou plusieurs de mes valeurs ou de mes critères ont été transgressés, et je suis donc en danger physiquement ou psychologiquement. La colère est donc liée au centre instinctif et c'est sur lui qu'il faut travailler en cas de colère excessive ou insuffisante.

 

Chez les membres du centre instinctif, la colère est centrale à la personnalité ; elle est présente, consciemment ou inconsciemment, en permanence. Mais bien entendu, tous les types peuvent ressentir de la colère. A cause de la présence fréquente de règles fortes et/ou de réactions contrephobiques, la colère est souvent importante chez les représentants de ton type 6.

 

Passons à la partie témoignage.

 

J'ai longtemps été quelqu'un de très coléreux et bien entendu, c'est lié à mon type 7. La frustration n'avait pas besoin d'être forte pour déclencher la colère. Celle pouvait s'exprimer mentalement (humour ou ironie), ou directement, influence sans doute de l'aile 8. Les valeurs transgressées déclenchant la colère étaient alors plaisir et liberté. Ce n'est pas un scoop !

 

Atténuer la colère a consisté à assouplir ces valeurs et critères, ou plutôt ce qu'on appelle leurs équivalences, c'est-à-dire ce à quoi on sait qu'ils sont satisfaits ou non. Autant dire que ce n'est pas très simple, puisque cela ramène aux mécanismes fondamentaux du type.

 

Aujourd'hui, même si cela s'est fortement atténué, je me considère encore comme trop coléreux.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Fabien

 

Merci pour ta réponse.

 

En fait, je crois que chez moi la colère est essentiellement liée à ce que je vais appeler un "système d'incohérences" : quelqu'un qui dit quelque chose mais fait son contraire, quelqu'un qui fait quelque chose et soutien son contraire, quelqu'un qui utilise de mauvais arguments (selon moi) pour arriver à une conclusion juste ou de bons arguments pour arriver à une conclusion erronée, etc. Bref, a priori, quand je reçois des signaux contradictoires et cela va effectivement dans le sens de ce que tu décris concernant la trangression des valeurs de liberté et de plaisir pour un 7 : la "règle du jeu" (enfin la mienne tout du moins ou celle posée par l'autre lui-même) est bafouée et, passée une certaine limite, cela se transforme en colère, car mes valeurs sont transgressées?

 

En revanche, je ne suis pas sûr de bien comprendre ce que tu entends par "équivalence", pourrais-tu expliciter par un exemple ?

 

Amicalement.

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Fabien Chabreuil

Bonjour Eric,

 

Un critère est quelque chose d'important pour nous dans un contexte donné. Une valeur est quelque chose d'important dans tous les contextes.

Une équivalence de critère est ce à quoi on sait qu'un critère est satisfait.

 

Par exemple, dans le contexte d'un achat d'appartement, "spacieux" est un critère. Pour une personne, l'équivalence de critère va être : trois pièces, 2m20 de hauteur de plafond, 80m2. Pour une autre, elle sera : 10 pièces, 3m de hauteur de plafond, 450m2. Des personnes peuvent donc avoir les mêmes critères avec des équivalences de critère différentes.

 

Les critères peuvent poser problème en eux-mêmes, parce qu'ils sont non appropriés, insuffisant, trop exigeants, etc. Mais des critères corrects peuvent aussi poser problème parce que les équivalences de critère ne sont pas adaptées.

 

Ainsi, la liberté est une valeur de 7 et cette valeur est légitime. Mais si les équivalences de critères amènent à exiger la satisfaction immédiate de ses désirs tout le temps sans tenir compte des autres, cela ne va plus.

 

On peut donc avoir à travailler à l'un ou l'autre niveau.

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 2 weeks later...

Bonjour,

 

Voici mon témoignage?

 

J'ai un rapport très complexe à la colère que j'analyse encore mal. Indubitablement, elle joue un rôle très important dans ma vie.

 

Ma colère : je l'exprime souvent. Pas tous les jours, mais presque. Il y a toujours quelque chose qui m'énerve. Le plus souvent, c'est un détail, une broutille sans grande importance, quelque chose qui va de travers, que je n'arrive pas à faire, etc. Je l'exprime bien souvent en tapant du poing sur mon bureau, ou par des éclats de voix et des jurons. Mais cette colère n'est que très rarement directement dirigée vers quelqu'un. Même quand quelqu'un m'énerve clairement, je dirais plutôt que je disperse ma colère dans le vide.

 

Même quand je suis intérieurement en colère, je peux paraître tout à fait calme extérieurement, même si j'ai conscience que la plupart du temps mon ton de voix devient plus fort, plus nerveux, moins contrôlé. Je dois également manifester une certaine nervosité dans mes gestes et mes attitudes.

 

Quand je suis excessivement en colère, je sens tout mon corps bouillonner, je ne maîtrise plus correctement mon souffle et je m'agite de manière visible.

 

Il m'est arrivé de me mettre ouvertement en colère contre quelqu'un. Dans ces cas là, le débit de parole est ininterrompu, ma voix fait trembler les murs et les vitres? Il m'est arrivé une fois dans ma vie, adolescent, de me battre sous le coup de la colère. Chacun de mes gestes était comme téléguidé vers sa cible, et aucun ne l'a manqué ; aussi je me sentais physiquement très fort, comme si au comble de la perte de maîtrise de mes émotions, mon corps atteignait, à l'inverse un haut niveau de précision dans les gestes.

 

J'ai appris, avec les années, à canaliser ce bouillonnement qui se manifeste parfois (au moins une?) par des débordements. J'imagine ma colère, je la vis de l'intérieur, je la "respire", parfois je l'exprime par un geste (frapper un meuble, un mur, claquer une porte), ou un cri rageur et cela me calme. Je sais que ça peut être vécu violemment, vu de l'extérieur. Qu'on ne se trompe pas, ces colères se manifestant de cette manière sont tout de même très, très rares. Une ou deux fois dans une année pour donner un ordre d'idée?

 

J'ai également appris à la laisser venir petit à petit, à en prendre conscience et à l'accepter, ce qui s'avère beaucoup plus efficace, et me permet de l'exprimer de manière plus calme, mais ça ne marche pas toujours.

 

La colère des autres : lorsqu'elle n'est pas dirigée contre moi, j'arrive assez facilement à la relativiser, à conserver mon calme, et dans certains cas à aider les autres à se calmer.

 

Lorsqu'elle est dirigée vers moi, ma tendance première est la fuite. Soit je fais semblant d'être d'accord, soit je "m'écrase". C'est dans ces cas-là que ma propre colère s'accumule en moi, par frustration. J'ai donc appris avec le temps à moins fuir et à plus exprimer mes avis et mes désaccords. Pas toujours de manière diplomatique, à vrai dire, car je n'aime pas m'écraser. C'est ce sentiment qui me procure le plus de frustration. Seulement, il y a un hic. Quand j'essaye de m'opposer directement, ou d'opposer ma colère à celle de l'autre, il y a une sorte de blocage puissant qui se met en place. Tout mon être semble travailler à m'empêcher de me situer dans un conflit. La plupart du temps, je fusionne plus ou moins avec le point de vue de l'autre, et la difficulté à faire resurgir mon point de vue et à le défendre va parfois jusqu'à faire surgir des larmes. A ce moment-là, bien sûr, un sentiment de honte accroît l'incapacité à affronter l'autre, et finalement, je m'écrase au point de parfois reconnaitre des torts que je n'ai pas. Toutefois ce cas de figure est rare et extrême, je ne l'ai vécu que quelques fois dans ma vie, et avec l'âge il ne se manifeste presque plus, car j'ai pris de l'assurance.

 

Autres observations : je crois avoir remarqué que l'attitude 1 (avoir de l'autorité, du contrôle sur soi), et l'attitude 8 (avoir de l'autorité, du contrôle, sur les autres) se mélangent en moi et entrent précisément en conflit. Ce qui m'empêche presque toujours d'exprimer directement ma colère, car je ne sais pas si je dois la contrôler, ou l'exprimer. La plupart du temps, j'opte pour le contrôle, bien que je la sente bien présente en moi, et je cherche à avoir une attitude calme et digne (ou au moins qui le paraisse…).

 

Je suppose que le fait que j'exprime relativement souvent ma colère par rapport à d'autres 9, est une manifestation de mon aile 1, d'autant plus ma colère s'exprime plutôt à propos de choses qui "ne sont pas comme il faudrait".

E9 alpha, ailes 1/(8), Conservation

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  • 6 months later...

Bonjour,

 

Pour reprendre ce sujet, j'avais écrit un panneau sur le 8 et la colère.

 

Comme Enensis, les messages contradictoires, l'utilisation "mal ta propos", ou un dépassement de mes limites, me fait "monter la colère à la tête". J'assimile ma colère à un volcan qui monte, monte et explose.

 

J'ai appris à la maîtriser par toute une hygiène de vie, et je ne dis pas que c'est aujourd'hui acquis. J'ai besoin de vivre calmement, de bien gérer mon temps pour devenir proactive plutôt que réactive, et donc coléreuse. J'ai besoin de sommeil, de calme, ce qui me permet de voir les choses arriver, et de les arrêter avant qu'elles ne m'atteignent et me mettent en colère. Quand je sais respecter mes limites, j'arrive à ne pas déborder dans la colère.

 

J'ai longtemps cherché pourquoi je me mettais en colère, et surtout si fort parfois. J'ai compris que je me laissais trop envahir. Une fois l'envahissement consommé, je rentre dans une colère noire alors qu'il s'agissait de rester clairvoyante et d'arrêter les choses avant qu'elles ne me soient insupportables.

 

Bonjour cordial.

Isabelle Régis (8 Alpha - Aile 7 - sous-type Sexuel)

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  • 1 year later...

Bonjour à tous,

 

J'ai l'impression que ma vie est basée sur la négation de la colère. Je ne dois pas la ressentir, je ne dois pas la faire ressentir, je dois tout faire pour quelle n'arrive pas chez moi ou chez les autres?

 

Et quand elle arrive :

- chez moi : j'explose littéralement, c'est un déversement qui peut être réellement impressionant, ou alors une détresse incroyable.

- chez les autres : je me referme comme une huitre, me déconnectant complètement?

 

Est-ce que cela est du simplement à la répression de l'instinctif ? Au vu de l'attitude d'Eric face à elle, je ne suis pas certain?

 

Take care,

Phil

Phil, 6 alpha, aile 7, sous type sexuel

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Fabien Chabreuil

Bonjour Phil,

 

Il me semble probable que la différence vienne principalement de l'intensité de la passion.

 

Très cordialement,

Fabien

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Excuse-moi, mais je n'ai pas compris?

 

Veux-tu dire que chez moi, cette problématique est beaucoup plus importante ?

 

Take care,

Phil

Phil, 6 alpha, aile 7, sous type sexuel

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Fabien Chabreuil

Bonjour,

 

Oui, cela me semble probable (c'est le mot que j'avais employé), étant donné ce que je sais d'Eric qui participe à nos stages, et de vous deux par vos nombreux messages. Mais ce n'est qu'une probabilité.

 

Très cordialement,

Fabien

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  • 1 month later...

Coucou, :kiss:

 

J'ai un rapport assez simple avec la colère.

Si je suis en colère, je l'exprime et puis je l'oublie.

Je la vois un peu comme un pet émotionel, pas forcément élégant mais néanmoins libérateur.

On se fâche, on se calme et lorsque l'air est dégagé, on peut discuter de ce qui l'a provoquée.

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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La colère pour moi est centrale. Je pense que c'est une émotion qui a une connotation négative, car mal gérée. Pourtant, bien exprimée, elle est bénéfique. La colère sert à dire "Non ! Je n'accepte pas cela". Je me sens exister quand je suis en colère.

 

On peut être en colère sans pour autant être agressif. Quand je suis en colère, je parle plus lentement, mais je ne hausse pas toujours le ton de la voix? J'engueule les gens et leur fais comprendre que j'ai dressé une limite qu'il ne faut pas franchir. La colère est pour moi une action. Elle sert à quelque chose dans mon environnement. Elle sert à contrôler le comportement des autres.

 

Je connais des personnes qui se mettent colère pour des raisons bien différentes. Un 7 parce que sa TV ne marche pas, un 3 parce qu'il perd à un jeu, un 5 parce qu'il a fait une erreur, un 2 parce que quelqu'un le contredit,etc. Je pense qu'elles sont bien différentes des colères d'un 8. Je pense qu'il s'agit plus de "frustrations", elle ne sont pas portées sur l'action comme celle du 8 (ou du 1 et du 9?).

Boss – E8 alpha, aile 7

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  • 3 weeks later...

Coucou, :rofl:

 

Je recopie ici la réponse de Shana au message de Boss dans "Les types et l'ennemi" pour continuer la disccussion sur la colère :

Boss, quand je lis : "C'est souvent sous la colère que la vérité sort, alors parfois il m'est arrivé de provoquer des gens en qui je doutais pour en avoir le coeur net."

 

Et est-ce que toi tu arrives, en procédant comme cela, à en avoir le coeur net ?

 

Moi j'ai souvent du mal, surtout qu'en procédant comme cela j'ai l'impression que j'induis souvent chez l'autre des comportements (par exemple : attitude de protection, de fermeture ou d'indignation) qui me font douter encore plus !

 

Résultat, j'ai souvent l'impression que je ne suis pas plus avancée qu'avant !

 

Shana (E8 alpha)

Je vois l'intérêt de provoquer la colère chez quelqu'un pour faire bouger une situation figée, mais la confiance que Boss donne aux informations recueillies par la colère m'est complètement étrangère.

 

Je me situe à l'opposé de ce ressenti. Je ne donne aucun crédit à ce qui se dit sous la colère. J'en écoute la forme, mais ne me fie pas à son contenu. Je ressens la colère comme un appel, une expression malhabile d'un besoin. J'attends donc que le calme soit revenu pour aller sonder le manque.

 

:bye:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Bonjour,

 

Vous voulez connaître quelqu'un ? Attendez le moment où il se mettera en colère. Tout ce qui est dans sa tête et tout ce qu'il ne dit pas lorsqu'il est "gentil" paraît.

 

Je vous remercie.

Hamlet (E6, conservation(cordialité))

"Un premier signe du début de la compréhension est le désir de mourir." Franz Kafka.

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Fabien Chabreuil

Bonjour,

 

Hamlet, tout ceci n'est que de la fixation de suspicion de 6, comme si il y avait une vraie personne cachée derrière le masque du quotidien.

 

Ce n'est pas le cas. Au quotidien, la personne nous montre sincèrement comment elle est quand elle est à son niveau habituel d'intégration. Quand elle est en colère, elle nous montre comment elle est quand elle se désintègre. Aucune des deux n'est plus vraie que l'autre. Une personne n'est pas un niveau d'intégration, ni son ego, ni son essence. Néti Néti: elle est tout cela et bien plus.

 

Très cordialement,

Fabien

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  • 2 years later...

Bonjour,

 

Cela fait quelques jours que je me penche sérieusement sur ce questionnement.

 

Je m'aperçois que le mot, même, me pose un souci, car je n'arrive pas vraiment à savoir ce qu'il signifie vraiment.

Chez les autres, je le vois clairement dans la violence exprimée, et c'est bien là le problème, car je ne me mets jamais dans la violence verbale et encore moins physique ( en tous cas, j'en ai l'impression ).

 

Ceci écrit, j'ai des moments de colère et je me suis reconnu en partie dans les propos de Nyarlathotep, en ce qui concerne le bouillonnement intérieur, à ceci prêt que maintenant j'inspire et expire un bon coup pour me décontracter et ne pas me laisser emporter par ma colère qui m'empêcherait de maîtriser ma pensée. Lorsque je sens cette colère (ce qui, somme toute, est assez rare) et après l'avoir maîtrisée, j'essaye d'en faire le diagnostic afin de savoir où cela a pu me ramener dans mon vécu (c'est récent, depuis environ trois ans… connaissance de soi ?).

 

Il est vrai, également, que je m'arrête assez loin avant d'avoir l'occasion d'entrer en colère. Par exemple dans une discussion, je peux, à un moment donné, dire "ok, vous avez raison", parce que j'estime que la personne avec qui je discute ne souhaite pas écouter mes arguments (que j'ai tort ou raison d'ailleurs) ; alors, je mets fin au débat, qui risque de s'envenimer (conflit) de façon inutile.

 

Je reste le plus souvent calme, et ma colère, je pense cela aujourd'hui, est exprimée de manière froide et tranchante, voire implacable lorsqu'elle touche des valeurs qui me sont fondamentales (aile en 1 ?). En y réfléchissant, c'est certainement plus courant que je ne l'imagine (l'aile en 8 ?).

 

En ce qui concerne la colère des autres, il y a deux cas :

Soit elle est dirigée vers autrui et je peux venir m'y méler pour résoudre le conflit de manière calme ( médiateur ).

Soit elle est dirigée vers moi et là, cela va de la fuite (rare aujourd'hui, mais c'est surtout dû au "bruit" de la colère) à la confrontation directe.

 

Fuite, lorsque je n'ai pas assez d'énergie et que je vais me fracasser contre cette colère.

Confrontation, si je suis en forme et là, je peux subir la colère de l'autre pendant très, très longtemps (j'ai appris à me confronter à la colère pendant 17 ans avec une personne avec qui je ne vis plus aujourd'hui), ainsi que lui opposer un calme olympien qui bien souvent déstabilise, voire même venir sur son terrain pour renverser la vapeur.

Toutefois, cette dernière hypothèse ne s'est pas présentée depuis de nombreux mois.

 

J'essaye d'éviter les situations de colère et de conflit car je pense que colères = conflits, soit intérieurs, soit extérieurs, et losque cela arrive, je préfère nettement mettre tout en oeuvre pour les résoudre.

 

Amicalement,

Pascal

Pascal (9 alpha - aile 1 et 8)

"À force de sacrifier l'essentiel pour l'urgence, on finit par oublier l'urgence de l'essentiel" (Edgar Morin)

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  • 5 months later...

Bonjour,

 

En lisant Pascal ou les autres 9, je trouve que les ressemblances d'expression ou non de la colère sont frappantes mais pour des raisons différentes. Je pense qu'en fonction de mon positionnement sur la Spirale Dynamique, ma colère s'est exprimée différemment.

 

Je suis 6 et en période BLEU, j'ai eu une colère réprimée pendant de nombreuses années. J'ai subi les fortes et excessives colères de mon père (un 8 désintégré) qui me faisait peur :angry: et me refermer comme une huître. À partir de 10 ans, début de période ROUGE, je me suis surprise impulsive et je me mettais en colère :sarcastic: contre lui. Et je voyais que ça l'impressionnait et que j'avais la « main » :surprised: pendant quelques minutes. Vers 18 ans, en début d'ORANGE, je me souviens de l'avoir entendu dire :sarcastic: : « Ben alors, je n'ai plus d'adversaire aujourd'hui ? Qui va gagner le match ? (…) » J'étais sidérée qu'il me considère comme une rivale et qu'il aimait ça. Je ne voulais plus être l'opposante. :angry: Ça me demandait trop d'énergie, je me vidais rapidement. Et je pense que ma valeur d'harmonie et de calme était plus importante à faire respecter. Je ne me mettais plus en colère, mais je lançais des piques d'un ton calme et ferme qui le laissait sans voix.

 

Lorsque quelqu'un se mettait en colère, je trouvais que c'était une perte d'énergie et dangereux :angry: au vu des paroles qui pouvaient ressortir. J'évitais de subir une colère. Je faisais tout pour calmer le jeu.

 

Je me souviens vers 20-25 ans avoir admiré mon beau-père, que j'adorais, lorsqu'il se mettait en colère. Il est de type 2, et l'expression de ses émotions, quelles qu'elles soient, forçaient mon admiration, moi qui les réprimais tellement. Et quand il était en colère, je l'observais comme pour le « modéliser ».

 

Contrairement à Kiki, j'ai toujours accordée trop de crédit à ce qui se disait sous l'effet de la colère. J'en gardais rancune et vengeance pour plus tard, voire des années après ; je n'oubliais jamais la moindre parole blessante.

 

Aujourd'hui, et depuis quatre ans environ, j'ai un enfant et j'arrive à me mettre en colère. C'est nouveau pour moi. Il me fait sortir de mes gonds :surprised:, quand il ne respecte pas ce qu'on lui demande de faire. Ça génère une colère franche : ça bouillonne et quand il dépasse les bornes, ça sort. La majorité du temps, je suis douce et attentionnée avec lui :perplexe:, et quand la colère apparaît :angry:, il est stoppé net et obéit.

 

Grâce au stage Pardon et à un travail avec Patricia :angry:, j'ai appris énormément sur l'expression de ma colère et le respect de mes valeurs.

 

Fabien, tu vas me dire si je me trompe, mais je crois que n'ayant pas assez « assis » mon ROUGE, j'ai eu des difficultés à exprimer cette émotion de colère. De même à cause de l'univers familial, être une 6 avec pour passion la peur, avec un père 8 désintégré et une mère 9 qui fuyait le conflit en ne disant rien, n'a pas arrangé les choses.

 

Cordialement.

67 mu Conservation

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Fabien Chabreuil

Bonjour Andie,

 

Pour la colère, le lien entre l'ennéatype et la Spirale Dynamique est complexe. Notre ennéatype nous pousse à passer rapidement sur certains niveaux de la Spirale Dynamique, mais certaines circonstances de vie peuvent avoir le même effet. Tu as raison, développer insuffisament ROUGE amène à avoir des difficultés à exprimer la colère.

 

Ensuite, les niveaux d'existence dominants de la société amènent à extérioriser différemment notre structure intérieure. Même un 8 qui a bien développé ROUGE (presque un pléonasme !) montre sa colère autrement dans une société culminant en ROUGE que dans une société culminant en VERT !

 

Il y a donc interaction entre notre ennéatype, la manière dont nous avons pu développer les niveaux de la Spirale, et les niveaux de la Spirale qui se manifestent dans les différents contextes de notre existence.

 

Très amicalement,

Fabien

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