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Temple Grandin


Yves

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Bonjour à tous,

Temple Grandin est spécialiste en zootechnie, consultante en équipements pour le bétail (elle a conçu des équipements dans les abattoirs, pour que les animaux ne souffrent plus), conférencière (à propos des vaches et des abattoirs, et aussi à propos des autistes), docteure en sciences animales, professeure à l'Université du Colorado, américaine et autiste, entre autres.

Elle a écrit Ma vie d'autiste (Éd. Odile Jacob, Paris), puis, onze ans plus tard, Penser en images et autres témoignages sur l'autisme (Éd. Odile Jacob, Paris 1997).

Dans ce dernier essai autobiographique, elle a décrit son propre fonctionnement avec une étonnante clarté. J'ai été très touché par l'évolution de son écriture entre ces deux essais, par son travail sur elle-même, ainsi que par sa lucidité, sa franchise, son humilité et sa simplicité. Voici quelques extraits de ce dernier essai, qui m'ont parlé ou ému. J'y ai trouvé des illustrations du filtre d'attention et de la hiérarchie des centres — ainsi que d'autres traits — d'un certain ennéatype (je vous laisse deviner lequel). Et aussi un VIOLET fort. Sur certains points, je me suis retrouvé. En particulier, j'ai aussi eu mon "nid de corbeau", dans un grenier aussi. Et autrefois, par moments, je constatais, comme Temple, que mon mode de pensée ressemblait à celui d'un ordinateur ; cela me faisait peur.

Dans le chapitre 7 – Les données de la rencontre. Autisme et rapports humains :
« Enfant, j'étais comme un animal sans instinct pour le guider ; je devais tout apprendre par approximations successives. Je passais mon temps à observer, à chercher le meilleur comportement possible, mais ça ne collait jamais. Il fallait que je pense à chaque interaction sociale. Voir des étudiantes se pâmer en regardant les Beatles était pour moi un « PSI » — un phénomène sociologiquement intéressant. J'étais comme un scientifique qui essaye de comprendre les mœurs indigènes. Je voulais participer, mais je ne savais pas comment m'y prendre.
Au lycée, j'ai écrit dans mon journal intime : « Il ne faut pas toujours regarder — être un observateur froid et impersonnel — il faut aussi participer. » Aujourd'hui encore, je vois le monde de l'extérieur. Je ne savais pas que j'étais différente des autres jusqu'au jour où j'ai fait un test il y a deux ans. Le morceau de musique classique que j'ai entendu a suscité l'apparition d'images très précises. Mes images ressemblaient à celles de n'importe qui, sauf que j'avais un regard extérieur. La plupart des gens se voient au centre de ce qu'ils imaginent. À un moment j'ai pensé à un bateau voguant sur une mer étincelante, mais ce que j'imaginais ressemblait à une carte postale, alors que les autres s'imaginent dans le bateau.
J'ai passé ma vie à regarder autour de moi, et j'ai toujours eu le sentiment d'être un observateur extérieur. Au lycée, je n'ai jamais su comment m'intégrer. D'abord je ne comprenais pas pourquoi les vêtements avaient tant d'importance, alors qu'il y avait tant de choses à découvrir au labo. […] Je ne me sentais pas à ma place. […]
Aujourd'hui encore, les relations interpersonnelles me demeurent assez mystérieuses. […]
Je suis restée célibataire pour ne pas me retrouver dans des situations que je ne sais pas gérer. […]
Les adultes autistes dont la pensée est encore plus rigide ont des problèmes encore plus importants quand ils tentent d'avoir des relations intimes. Ils n'ont aucune idée du comportement qu'il faut adopter. Un jeune homme qui s'intéressait à une jeune fille est même allé chez elle avec un casque de football américain sur la tête. Il pensait que ce déguisement lui permettrait de l'observer par la fenêtre. Pour son esprit logique et visuel, il suffisait d'être sûr de ne pas être reconnu pour pouvoir se poster à l'extérieur et regarder.
Il est facile d'apprendre par cœur les règles utilisées dans les négociations, mais celles qui régissent les relations amoureuses sont plus compliquées. J'ai appris plus facilement les compétences sociales nécessaires pour louer un appartement ou conserver un emploi que celles qui servent dans les relations interindividuelles ; je dispose de très peu d'indices affectifs pour m'orienter dans les relations complexes. […]

Quand il faut que je gère des situations familiales dans lesquelles les personnes réagissent de façon affective au lieu de raisonner logiquement, j'ai besoin de discuter longuement avec mes amis qui me servent de traducteurs.
Selon Hans Asperger, les enfants normaux acquièrent des aptitudes sociales de façon implicite, en se laissant guider par l'instinct. Chez les autistes, « l'adaptation sociale s'apprend par l'intelligence. » Jim […] a déclaré que les autistes n'avaient pas ces instincts de base qui rendent la communication naturelle. Les enfants autistes apprennent les comportements sociaux de manière systématique, de la même façon qu'ils apprennent leurs leçons à l'école. Jim Sinclair a résumé la situation en disant : « Les interactions impliquent des choses que la plupart des gens savent sans avoir dû les apprendre. » Jim, lui aussi, a dû poser d'innombrables questions sur les expériences que font les autres pour apprendre à se comporter. Il a raconté comment il a mis au point un « code de traduction spécifique » pour chacune des personnes qu'il rencontrait. De même, Tony W. comprenait intellectuellement les sentiments d'autrui, mais il n'éprouvait pas personnellement ces sentiments. Donna Williams a rapporté qu'elle simulait si bien les états émotifs qu'elle avait un comportement en apparence normal, alors que c'était en fait un processus mécanique, comme la recherche de fichiers sur ordinateurs.
Je ne sais pas interpréter les signaux affectifs subtils. Je procède par tâtonnements pour apprendre la signification des gestes et des expressions. Quand j'ai commencé à travailler, je faisais souvent mes premières démarches par téléphone, ce qui était plus facile parce que je n'avais pas à m'occuper d'indices sociaux complexes. […]
Le professeur Asperger a observé que les enfants autistes s'observaient constamment. Ils se considèrent comme un objet digne d'intérêt. Dans Moi, l'enfant autiste, Sean Barron a raconté comment il discutait avec lui-même pour comprendre ses erreurs sociales. Il se dédoublait et simulait une conversation. […]

Comprendre comment adapter mon comportement aux différentes situations sociales a été beaucoup plus difficile que de trouver la solution à un problème d'ingénierie. […] J'ai récemment assisté à une conférence où une sociologue a affirmé que les êtres humains ne pensaient pas comme des ordinateurs. Le soir même, au dîner, j'ai raconté à cette sociologue et à ses amis que mon mode de pensée ressemblait au fonctionnement d'un ordinateur et que je pouvais en expliquer le processus, étape par étape. J'ai été un peu troublée quand elle m'a répondu qu'elle était personnellement incapable de dire comment ses pensées et ses émotions se raccordaient. Quand elle pensait à quelque chose, les données objectives et les émotions formaient un tout. J'ai compris pourquoi tant de gens laissent leurs émotions déformer les faits. Dans mon esprit, ils sont toujours séparés. Même quand je suis bouleversée, je continue à visualiser les faits pour en tirer une conclusion logique.
Avec les années j'ai appris à être plus diplomate. […]
Mes amis qui ne sont pas autistes me disent que les relations humaines sont la raison de vivre du plus grand nombre ; moi je suis attachée à mes projets et à certains lieux. […]
J'avais une pièce spéciale dans le grenier du pensionnat où je m'isolais pour réfléchir et pour méditer. Le fait de pouvoir aller dans cette pièce, baptisée le « Nid de Corbeau » était indispensable à mon bien-être. Quand les travaux ont été terminés au pensionnat, je n'y ai plus eu accès ; la porte a été fermée à clé. Cela m'a rendue si triste que le directeur m'a donné une clé. »

Dans le chapitre 4 – Apprendre l'empathie – Les émotions autistiques :
« J'ai toujours eu du mal à comprendre les personnes qui sont principalement motivées par des émotions complexes, car mes actes sont commandés par l'intellect. Cela a été à l'origine de frictions avec ma famille lorsque je n'ai pas correctement interprété de subtils indices affectifs. […] Certaines fois, il arrive à ma mère de penser que je ne l'aime pas.
Chez ma mère, les relations affectives sont plus importantes que l'intellect et la logique. […]
Ce n'est que depuis deux ou trois ans que je sais que je n'éprouve pas toute la palette des émotions. […] Je me suis rendu compte que les gens se laissaient guider par leurs émotions dans la plupart des situations d'interaction. J'ai dû apprendre par un effort intellectuel quels étaient les comportements adaptés à chaque situation. Mon aptitude sociale s'est développée à mesure que mes expériences s'accumulaient. Tout au long de ma vie, j'ai reçu l'aide de professeurs et de mentors compréhensifs. Pour survivre dans la jungle des relations sociales, les autistes ont, plus que personne, besoin de guides qui les instruisent et les éduquent. »

Dans le chapitre 6 – Croire à la biochimie – Médicaments et nouvelles thérapies :
« À un moment, j'ai compris qu'il existait deux façons de surmonter ma nervosité, soit en combattant le feu par le feu, soit en me repliant sur moi-même et en devenant une agoraphobe cloîtrée à la maison, effrayée à l'idée d'entrer dans un centre commercial. »

Dans le chapitre 10 :
« Tony W. a écrit qu'il vivait dans un monde de rêves et de peurs et que tout l'effrayait. »

Dans le chapitre 9 - Artistes et comptables – Comprendre la pensée animale :
« Je pensais qu'une compréhension intellectuelle des questions existentielles de la vie ferait disparaître l'anxiété. »

Dans le chapitre 10 :
« L'idée que je me fais de quelqu'un de bien repose davantage sur ce que je fais que sur ce que j'éprouve. »

Dans le chapitre 11 – L'escalier du paradis – Religion et foi :
« Parce que je suis quelqu'un de parfaitement rigoureux et logique, j'ajoute continuellement de nouvelles informations dans la bibliothèque de mon savoir, et je remets sans cesse à jour mes connaissances scientifiques ou ma conception de Dieu. Comme je raisonne en partant d'une série d'exemples particuliers pour former un principe général, il me semble que le principe général se modifie dès que de nouvelles informations sont disponibles. Il m'est impossible de faire mienne une croyance entièrement fondée sur la foi parce que mon esprit est régi par la logique, non par les émotions. […]
J'ai détesté le second principe de la thermodynamique parce que j'estimais que l'univers devait être ordonné. […]
Je me souviens du rêve très précis que j'ai fait le 25 octobre 1971 : le bâtiment Swift comportait six étages. Seul le rez-de-chaussée était réservé à l'abattoir ; je découvrais un ascenseur secret qui m'emmenait aux étages. Ils étaient occupés par de beaux musées et des bibliothèques où était stockée une bonne partie de la culture du monde entier. En me promenant dans les vastes couloirs du savoir, je me rendais compte que la vie ressemblait à cette bibliothèque : on ne pouvait lire qu'un livre à la fois, et chacun d'eux apportait une connaissance nouvelle. […]
Les idées se transmettent comme des gènes, et j'ai très envie de répandre mes idées. […] L'immortalité, c'est peut-être l'effet qu'ont nos idées sur autrui.
Détruire la culture d'un peuple, c'est lui voler l'immortalité. Quand j'ai lu qu'on avait détruit le stade olympique et la grande bibliothèque de Sarajevo, j'ai pleuré. Je suis très troublée, et j'ai une réaction très émotive lorsque j'imagine la disparition de la connaissance et de la culture, et il m'est impossible d'écrire sur ce sujet sans pleurer. […]
Je crois que l'endroit où meurt un animal est sacré. Il faudrait restaurer une forme de rituel dans les abattoirs et se servir de ces rites pour modifier le comportement des employés. Ainsi on pourrait empêcher que ceux qui y travaillent deviennent insensibles, durs ou cruels. Le rite pourrait consister en quelque chose de très simple, par exemple un moment de silence ; je voudrais que cela soit ma contribution, en plus de la conception améliorée des installations et de la réalisation d'équipements empêchant la souffrance des bêtes. Aucune parole, rien qu'un moment de pur silence. Cela, je peux parfaitement l'imaginer dans ma tête. »

Voici maintenant le point de vue d'Oliver Sacks, exprimé dans la préface :
« J'ai été frappé par la façon dont [Temple] s'entendait avec le bétail et dont elle le comprenait — elle avait alors un air heureux et tendre — et, à l'inverse, par sa grande maladresse en situation sociale. J'ai aussi été frappé, lorsque nous nous somme promenés ensemble, par son incapacité à éprouver certaines émotions toutes simples. « Ces montagnes sont jolies, m'a-t-elle dit, mais elles ne m'inspirent aucun sentiment particulier, et pas ce sentiment que vous semblez éprouver… Vous regardez le ruisseau, les fleurs, et je vois bien le plaisir que vous en tirez. Cela m'est refusé. »
[…] Et j'ai découvert avec stupeur, au cours du trajet qui me ramenait à l'aéroport, une profondeur morale et spirituelle que je croyais impossible chez un autiste. Temple était en train de conduire quand, soudain, elle s'est mise à bafouiller avant d'éclater en sanglots et de dire : « Je ne veux pas que mes pensées meurent avec moi. Je veux pouvoir me dire que j'aurai fait quelque chose de valable… Je tiens vraiment à ce que ma vie ait un sens… Voilà les problèmes qui sont au cœur de mon existence. »

Amicalement,
Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Cela fait un grand plaisir de te relire, Yves, après un long silence de plusieurs mois. Merci pour ce beau compte-rendu de lecture. Je l'ai trouvé intéressant et émouvant. Comme tu le sais, je me désintègre en 5 et j'ai vécu pendant une grande partie de mon adolescence les aspects les plus égotiques de cet ennéatype. Comme toi, donc, "sur certains points, je me suis retrouvé" avec beaucoup de tristesse.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

Merci Yves pour ce document.

 

Depuis très jeune, je me suis senti fasciné, en proximité avec les autistes (on se demande bien pourquoi…). Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai regardé Vol au dessus d'un nid de coucou ou Rain man. :surprised:

 

Les causes de l'autisme font l'objet de recherches et d'avancées importantes. Les thèses psychanalytiques, aujourd'hui dépassées (sauf en France), accusaient la mère d'en être à l'origine. Aujourd'hui, les scientifiques penchent vers une prédisposition génétique accentuée par des facteurs environnementaux, ou encore seraient en cause des bactéries situées dans l'intestin.

 

Amitiés.

Lionel – E5 mu

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Bonjour à tous,

 

Merci Fabien et Lionel pour vos commentaires.

 

Outre le « nid de corbeau » et le fonctionnement comme un ordinateur, je me suis retrouvé en particulier dans les phrases suivantes de Temple Grandin :

  • "Je voulais participer, mais je ne savais pas comment m'y prendre." (Dans mon cas, très souvent, je préférais observer passivement plutôt que participer.)
  • "Au lycée, je n'ai jamais su comment m'intégrer."
  • "Les relations interpersonnelles me demeurent assez mystérieuses."
  • "Comprendre comment adapter mon comportement aux différentes situations sociales a été beaucoup plus difficile que de trouver la solution à un problème d'ingénierie."
  • "Je pensais qu'une compréhension intellectuelle des questions existentielles de la vie ferait disparaître l'anxiété."
Amicalement,

Yves

 

P.S. : mon silence de plusieurs mois était dû à la conjugaison d'une forte répression du centre instinctif et du mécanisme de défense du 5 au service de la fixation et de la passion. Ma forte sympathie pour Temple Grandin, ainsi que mon admiration pour son action et sa combativité, m'ont réveillé (merci à mon centre de support !).

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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  • 2 weeks later...

Bonjour à tous, :bye:

 

J'ai pour ma part une connaissance "autre que livresque" de l'autisme, ou plutôt d'un type d'autisme qualifié tantôt de haut niveau, tantôt d'Asperger (la frontière est floue entre les deux…).

 

Même s'il est possible que certains autistes soient des 5, même s'il est évident que les autistes attirent l'attention de ceux qui privilégient le centre mental, tous les autistes ne sont pas des 5, et j'ajouterai qu'associer autisme et ennéatype 5 pourrait avoir des conséquences néfastes pour les autistes : ce genre d'analyse phénotypique à l'emporte-pièce a conduit pas mal de psys à "traiter" leurs patient à forte doses de psychotropes destinés aux schizophrènes et aux schizoïdes avec des résultats… peu probants voir dangereux pour les patients.

 

Ce qui est vrai par contre c'est que :

  • le centre mental n'est jamais totalement réprimé car au pire il est centre support ou ambivalent chez les 6.
  • le centre réprimé est souvent ULTRA sous développé pendant longtemps (là on rejoint un trouble du développement).

Ce qui caractériserait le mieux l'autisme est de mon point de vue un instinct social perturbé, que l'individu tenterait de compenser par une approche mentale (dont la mémorisation des goûts de ses proches) et qui conduirait à muscler le centre mental indépendamment du centre préféré.

 

Cela laisse donc une place au 5, mais aussi à pas mal de possibilités… que seule une approche individuelle de détermination permettrait de départager.

 

Cordialement,

Jorune

Jorune 6 mu,

Lève les yeux, et vois la nuée et la lumière qui s'y déploie…

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Fabien Chabreuil

Bonjour Jorune,

"Tous les autistes ne sont pas des 5."
Tu as entièrement raison de rappeler ce point. Je ne crois pas que nous ayons émis une équivalence 5-autisme dans cette discussion (sinon elle serait dans un autre secteur du forum), mais que nous avons plutôt dit que :

  1. Temple Grandin décrivaient des mécanismes de fonctionnement qui pouvaient faire penser à une hypothèse de type 5 ;
  2. des personnes d'ennéatype 5 (Yves, Lionel) ou celles qui se désintégraient en 5 (moi) présentaient dans des moments de très forte désintégration des caractéristiques ressemblant à ce que décrit Temple Grandin de lui-même et à l'autisme en général (la triade communication, interactions sociales, comportements).
    Je connais de nombreux autres personnes de ces deux catégories qui pourraient dire la même chose.

Bref nous avons parlé de cas individuels et non d'une règle générale, mais si tu as eu l'impression qu'il y avait une ambiguïté et un risque de mauvaise interprétation, il était utile de faire cette mise au point.


"Ce qui caractériserait le mieux l'autisme est de mon point de vue un instinct social perturbé, que l'individu tenterait de compenser par une approche mentale (dont la mémorisation des goûts de ses proches) et qui conduirait à muscler le centre mental indépendamment du centre préféré."
C'est une très intéressante hypothèse. À ce que j'ai compris de nos connaissances sur l'autisme, on considère aujourd'hui que la maladie est due à la conjonction de facteurs génétiques (au moins 50 %) et de risques environnementaux ; je crois savoir aussi que la maladie est perceptible dans la structure cérébrale dès la grossesse. Dès lors l'incontestable problématique à l'instinct social est-elle cause ou effet de la maladie ? Bref pour faire un lien avec la théorie de l'Ennéagramme, il y a du boulot ! Ce serait intéressant, mais je ne sais pas si cela aurait des conséquences thérapeutiques. Si tu as des éléments supplémentaires, ce serait chouette que tu ouvres une conversation sur ce thème.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

Oui, je n'ai constaté aucun signe d'avarice chez l'adolescent autiste que j'ai accompagné pendant un an, et je ne l'ai pas ennéatypé 5. Je penche pour 6 mu, mais cela n'a pas d'importance, c'est pourquoi je n'en ai pas parlé.

 

Amicalement,

Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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Bonjour à tous,

 

Pour information, dans l'Enné-Agora, il y a une conversation "Ennéagramme et autisme".

 

Amicalement,

Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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