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Automobile et centres


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Bonjour à tous,

 

J'aborde ce sujet, car je roule beaucoup pour diverses raisons, aussi bien professionnelles que privées (entre 40.000 et 60.000 kms par an).

 

Depuis le stage Centres, j'ai observé ma conduite, notamment sur route et j'ai constaté différents points :

  1. Une fois parti, je suis complètement dans mon corps et concentré sur ma conduite (seul, je ne mets que très rarement de la musique ou la radio). À partir de ce moment, je "suis" la voiture en quelque sorte, et je la "sens", aussi bien en ce qui concerne les bruits du véhicule, que son gabarit, sa vitesse
    et différents organes). Là, je pense que mon centre instinctif est complétement utilisé.
  2. Mon centre mental est au service de l'instinctif, car il collationne toutes les informations et les analyse aux fins de prise de décisions concernant la conduite. Ce centre est exclusivement utisé pour les informations concernant ma conduite (il est rare que mes pensées vagabondes lorsque je conduis, car en ce qui me concerne, c'est, à ce moment là, un facteur de risques).
  3. Mon centre émotionnel n'est pas réprimé à proprement parler. Il est présent, notamment lorsque des risques pour des êtres vivants, quels qu'ils soient, se présentent. Là l'information, passant par le centre mental, va aller au centre instinctif. Mais, je contrôle le centre émotionnel, afin d'être sûr de mes actions.

Lorsque je conduis, je me suis également aperçu que j'avais une vision de plusieurs environnements :

  1. Le véhicule dans le maximum de ses éléments ;
  2. L'environnement autour du véhicule, et là les informations fusent (personnes, véhicules, voies, règles, bâtiments, etc.) ;
  3. L'environnement non visible, mais anticipable (généralement connu, mais pas toujours).

Ces trois environnements sont liés en ce qui me concerne et font l'objet d'analyses aussi bien en termes de possibilités de risques, mais également de calculs temporels (ce dernier point est dû à ma perception spacio-temporelle).

 

Tout cela fait que le centre mental fonctionne, je pense, uniquement pour la conduite, et est au service de l'instinctif qui agit sur la conduite (même si je suis assis dans le véhicule…).

 

Voilà mes observations actuelles sur le sujet.

Pascal (9 alpha - aile 1 et 8)

"À force de sacrifier l'essentiel pour l'urgence, on finit par oublier l'urgence de l'essentiel" (Edgar Morin)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Pascal,

 

C'est une intéressante observation. En fait, ta hiérarchie des centres se manifestent comme d'habitude, mais avec une bonne qualité de fonctionnement. Je pense effectivement que bien conduire nécessite d'être vraiment dans l'ici et maintenant, et donc d'interrompre les transes de l'ego.

 

On peut aussi s'interroger de savoir si certaines hiérarchies des centres ne sont pas difficilement compatibles avec un conduite de très haut niveau. Pourrait-il y avoir un champion automobile ayant l'émotionnel en premier et l'instinctif en dernier ? C'est bien sûr théoriquement possible, mais est-ce que cela se concrétise ?

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous ,

 

Je suis 8 alpha, donc même hiérarchie que Pascal : I/M/E.

Je me considère comme un très bon conducteur et pourtant je roule dans une ville avec des fous furieux qui conduisent des grosses voitures à des vitesses démentes et qui confondent les routes avec un circuit de F1.

 

"Je pense effectivement que bien conduire nécessite d'être vraiment dans l'ici et maintenant, et donc d'interrompre les transes de l'ego."

La phrase de Fabien me laisse perplexe car je suis d'accord, théoriquement, avec son affirmation… et pourtant mon vécu me dit le contraire. Je me faisais encore la réflexion cet après-midi, après avoir évité un n-ième accident, que j'ai une capacité presque anormale à anticiper le danger au volant… et pourtant, je ne suis quasiment jamais dans l'ici et maintenant quand je conduis (sauf à grande vitesse sur autoroute).

 

Après la lecture du Grand livre de l'ennéagramme, j'avais noté avec effarement que je passais environ 90 % de mon temps seule au volant en transe hypnotique (s'il y a du monde dans la voiture, je discute avec l'autre, et je suis alors dans l'ici et maintenant avec l'autre… pas avec la voiture :proud:). En fait, je déteste conduire et je m'ennuie tellement au volant que je "m'en vais dans ma tête".

 

Je m'étais déjà interrogée sur cette capacité à anticiper les dangers alors que je ne suis pas vraiment présente dans mon corps, et je m'étais dit que c'était sans doute lié à une bonne vision périphérique, à l'expérience (avoir conduit en Inde développe une étrange capacité d'anticipation… tout devient possible sur une route ! :happy:) et à d'excellents réflexes (merci le centre instinctif).

 

Ce qui est amusant, c'est que lorsque je ne suis pas le conducteur, je suis TOTALEMENT dans l'ici et maintenant, avec une concentration maximale sur la route, et je passe le trajet à commenter (genre : "anticipe le freinage", "attention le camion va déboiter sans mettre son clignotant", " t'as vu le connard qui est en train de te doubler par la droite", "le chameau là, je le sens pas, il va traverser", etc.) Cette attitude là est due, non à ma hiérarchie des centres, mais à mon sous-type C+++.

 

Cet ajout me donne un début de réponse : je crois que les sous-types C+ ont une capacité supérieure au volant à anticiper les dangers (même s'ils ne sont pas dans l'ici et maintenant). Qu'en pensez-vous ?

 

Amicalement.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonjour Pascal,

 

Intéressante observation !

 

Ayant la même hiérarchie des centres que toi, j'ai réfléchi à ma propre conduite. C'est assez différent : être dans l'état que tu décris me réclame un effort important et je ne peux le maintenir très longtemps.

  • L'instinctif fonctionne plutôt bien. J'ai souvent évité des situations dangereuses sans réfléchir. Et je vois très bien ce que tu mentionnes quand tu dis que tu es la voiture.
  • Le mental peut vagabonder facilement.
  • L'émotionnel est réprimé : au volant je jure facilement (la vitre fermée bien entendu), je vais même jusqu'à klaxonner si quelqu'un a un comportement "incorrect", et quand je vois des piétons qui traversent n'importe où, je pile mais je me dis que j'aurais bien fait un strike (oui comme au bowling). J'attends un signe de la main, ou un clignotement des warnings indiquant un 'merci' quand je laisse une voiture s'insérer, et je pense parfois "de rien, enfoiré" quand j'ai visiblement modifié mon allure et que je n'ai pas de signe de remerciement.

Je pense que ce que tu décris est valable lorsque tu es seul dans la voiture. Est-ce différent lorsque tu as un ou plusieurs passagers ?

 

Amicalement,

Sevan

Sevan (9α, aile 8, C-/+ S= X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Je pense effectivement que bien conduire nécessite d'être vraiment dans l'ici et maintenant, et donc d'interrompre les transes de l'ego."

La phrase de Fabien me laisse perplexe car je suis d'accord, théoriquement, avec son affirmation… et pourtant mon vécu me dit le contraire.

J'aurais peut-être dû commencer par définir ce que j'appelle bien conduire… En y réfléchissant ce matin, pour moi, c'est conduire dans l'ici et maintenant ! Bref, le serpent se mord la queue. :happy:

 

Bon, comme je ne conduis pas, je me retire sur la pointe des pieds.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

Pour ma part en tant que 6, je suis rarement totalement présente à la conduite. Mon esprit a toujours un petit coin de campagne à visiter, une liste de choses à faire, etc. Les moments où je crois avoir été vraiment dans l'ici et maintenant, c'est il y a bien longtemps lorsque je conduisais très vite. En effet, ayant conscience des dangers de la vitesse, rouler vite me mobilisait pleinement, et il n'y avait donc plus de place pour la rêverie !

 

Je vais essayer de m'observer pour voir ce qui fait décrocher mon attention de la route vers les chemins de traverse.

 

J'ai également observé un 9 mu au volant. Le centre instinctif donne une conduite tonique et des démarrages en fanfare pour se glisser dans la circulation. Concernant l'utilisation du centre émotionnel, ce qui me frappe, c'est de voir quelqu'un qui conduit en faisant autant attention aux autres et en regardant autant dans le rétroviseur pour s'assurer qu'il ne dérange personne. Certes, c'est très chouette de tenir compte des autres au volant. Néanmoins, il me semble que cela peut aussi être dangereux. Un exemple, il doit tourner à gauche, et il n'y a qu'une file. Il serre au maximum à gauche pour ne pas bloquer ceux de derrière qui sont très contents. Mais en faisant cela, il empiète beaucoup sur la file de gauche. Différence de perception dûe à la hiérachie des centres ? Pour moi, ce n'est pas OK à deux titres : c'est dangereux d'empiéter et c'est interdit.

 

Bonne conduite. :happy:

Sixtrouille - E6 mu

"Celui qui cherche un frère sans défaut reste sans frère", Rûmi

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Bonjour,

 

Ce qui me frappe, c'est de voir quelqu'un qui conduit en faisant autant attention aux autres et en regardant autant dans le rétroviseur pour s'assurer qu'il ne dérange personne. Certes, c'est très chouette de tenir compte des autres au volant. Néanmoins, il me semble que cela peut aussi être dangereux.
C'est vrai pour moi aussi : je suis beaucoup plus tranquille lorsqu'il n'y a personne derrière. Lors de mon premier séjour en Martinique, de nuit, en voulant serrer à droite pour laisser passer une voiture qui me "collait", j'ai empiété sur le bord boueux de la route, je partais dans le décor si je n'avais pas eu le bon geste. Ce geste était purement instinctif (merci centre instinctif !), je me suis étonné d'avoir bien géré et juste après je m'en suis voulu d'avoir accordé plus d'importance à l'excité de derrière qu'à ma propre personne.

 

Amicalement,

Sevan

Sevan (9α, aile 8, C-/+ S= X+)

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Bonjour à tous,

 

Je tiens compte des autres en conduisant et aussi de moi, dans la mesure où j'ai bien conscience que nous sommes tous en interaction dans un tel environnement où chaque action peut avoir des conséquences plus ou moins grave sur soi ou autrui, et c'est bien cela aussi que je mesure lorsque je conduis.

 

Avec le temps et l'expérience de la conduite, je crois que mon centre instinctif, qui là n'est pas co-réprimé, "n'autorise" pas les autres centres à prendre le "contrôle" de la situation.

 

En fait, lorsque je conduis, je pense que la notion de "non mise en danger" est priviligiée pour moi et les autres, et, pour cela, je tiens compte des différentes possibilités décisionnelles des autres (des miennes aussi) que je vais évaluer grâce à mon centre mental qui, au vu des informations entrantes, va chercher des informations plus ou moins anciennes dans la base de données qu'est mon cerveau, pour me transmettre la meilleure décision qui tiens compte à la fois des risques et gênes pour autrui, pour moi ou mes passagers, du code de la route, du confort, etc. Cette décision peut, parfois, être en infraction avec le code de la route, si cela s'avère nécessaire.

 

Bien amicalement,

Pascal

Pascal (9 alpha - aile 1 et 8)

"À force de sacrifier l'essentiel pour l'urgence, on finit par oublier l'urgence de l'essentiel" (Edgar Morin)

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Bonjour Pascal,

 

(…) mon centre mental qui, au vu des informations entrantes, va chercher des informations plus ou moins anciennes dans la base de données qu'est mon cerveau.
Cette comparaison entre présent et expériences passées n'est-elle pas "l'intelligence des tripes" du centre instinctif dont Fabien et Patricia parlent lors du stage de bases ?

 

Par ailleurs, en lisant ton premier message, j'ai eu une impression que pendant la conduite tu es focalisé sur les dangers potentiels :

  • "les bruits du véhicule" ;
  • "des risques pour des êtres vivants" ;
  • "les informations fusent (personnes, véhicules, voies, règles, bâtiments, etc.)" ;
  • "l'environnement non visible, mais anticipable" ;
  • "analyses aussi bien en termes de possibilités de risques, mais également de calculs temporels".

et tu parlais beaucoup du centre mental.

 

Dans la suite, mon impression de focalisation sur le danger persiste :

  • "chaque action peut avoir des conséquences plus ou moins grave sur soi ou autrui, et c'est bien cela aussi que je mesure lorsque je conduis" ;
  • la notion de "non mise en danger" est privilégiée ;
  • "des risques et gênes pour autrui, pour moi ou mes passagers" ;

Ce n'est qu'une impression personnelle, essentiellement par comparaison et projection : en essayant d'imaginer comment je me sentirais, je me dis que je serais assez tendu et que ça me demanderai un effort important pour maintenir mon attention sur ces dangers potentiels.

 

Pendant que tu conduis, comment te sens-tu ? Es-tu tendu ? Y a-t-il un sentiment de danger constant ? Ou au contraire, le fonctionnement des centres que tu décris ne te réclame pas d'effort particulier et tu restes détendu ?

 

Amicalement,

Sevan

Sevan (9α, aile 8, C-/+ S= X+)

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