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Je suis bien un 5 Mu


Elie5

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Bonjour Fabien,

 

J'ai la tendance fondamentale du 5. Par le passé, lorsque je vivais une situation de stress (particulièrement lorsque je me sentais à tort où à raison menacé par l'environnement), je réagissais typiquement de deux manières opposées.

Soit je me retirais complètement dans ma tour d'ivoire en évitant la confrontation, soit je devenais agressive et extrêmement compétitive. Je suis beaucoup plus impulsive que le 5 tel qu'on le décrit en général, plus connecté à l'instinct (question d'éducation et de modèle de survie). Cela se reflète entre autres sur mon aspect physique. Oscillant entre l'ectomorphe et le mésomorphe et n'ayant qu'une faible musculature naturelle (compensé par beaucoup de nerfs, cependant…), je deviens facilement musclé avec un entraînement adéquat. Jusqu'à un passé récent, l'entraînement physique intense (je parle de la boxe et des arts martiaux) faisait partie intégrante de mon mode de vie. Ce qui ne m'empêchait pas par ailleurs d'avoir une vie intellectuelle importante m'apportant de non moins intenses satisfactions (d'un autre ordre, vous vous en douterez). Bref, je suis à l'aise avec la hiérarchisation des centres induite par la distinction alpha/mu. 5mu.

 

Amitiés à toutes et à tous.

Elie5 – E5, aile 4

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Bonjour, je suis perplexe. Vos réactions ressemblent aussi à ce que ferait un 6 parfois phobique parfois contrephobique. Comment se manifeste la tendance fondamentale du 5 ? Merci.

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  • 2 weeks later...

Bonjour Albert,

 

Votre perplexité est fondée. En effet, je vous ai bien involontairement induit en erreur en utilisant de manière inappropriée l'expression 'tendance fondamentale' pour exprimer mon sentiment d'appartenance globale au type 5. En ce qui ce trait, l'avarice, c'est moi qui suis perplexe…

En effet, c'est un aspect du 5 qui me pose problème. Peut-être vous ou quelqu'un d'autre pourra-t-il m'éclairer.

J'ai peine à me retrouver dans l'avare. Je suis plutôt généreuse, voire même prodigue face aux biens matériels. Côté intellectuel, une anecdote: j'ai collaboré, avec deux collègues d'organismes communautaires à la rédaction d'un mémoire comportant trois parties distinctes sur lesquelles nous travaillions séparément. Sans fausse modestie et de l'avis général, la partie qui m'incombait était de loin supérieure pour x raisons. Un conflit a presque éclaté lorsque j'ai insisté pour que chaque partie soit signée par son auteur. Après tout, Picasso ne signait pas Van Gogh. En fait ce que je désirais éviter à tout prix, c'était moins de ne pas être reconnue que d'être identifié à un produit intellectuel en partie bâclé. C'est mon style d'avarice.

Elie5 – E5, aile 4

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Bonjour Elie et merci de votre réponse. Mais je suis tout aussi perplexe. J'ai cru comprendre que l'avarice, en tant que passion, faisait partie de la définition du type 5, avec la fixation, la compulsion et quelques autres trucs. Est-ce qu'on peut être un 5 sans réellement vivre l'avarice (à moins d'être très intégré, mais alors très très) ? Pour moi, pour reprendre une métaphore de Fabien, c'est comme si vous me disiez que vous êtes une girafe (sans offense !) et que vous n'avez pas un long cou. Merci.

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Bonjour Albert.

 

Votre sens de l'humour me réjouit. Une girafe avec un petit cou… Peu banal ! C'est mon aile 4 qui va être contente… Blague à part, quant à mon aile 6… vous avez interprété mon goût pour les sports de combat comme un comportement de 6 contrephobique, ce qui est loin d'être bête comme observation. Et j'avoue que cette idée, mélangée au désir de faire face à la peur, est en effet une composante réelle de ma motivation. Seulement, le plaisir rattaché au fait "d'être intensément dans mon corps" est une motivation plus grande encore. C'est une façon pour moi de connecter avec l'instinct et de sortir de ma tête. Je sais ce qu'il peut y avoir a priori d'antinomique dans ce mélange peu orthodoxe d'instinct et de cérébralité, mais j'y trouvais (dans un passé encore assez récent) un équilibre. Il n'est pas inutile de rappeler que l'ennéagramme est une typologie des motivations et non des comportements et que si ces derniers donnent parfois des indications précieuses pour identifier les premières, il n'y a pas là causalité.

Fin de la digression.

Autre chose, je suis souvent tiraillée par le doute et souvent dans ma vie, cela a entravé mon avancée, tous niveaux confondus. Mais encore plus la peur de ne pas en savoir assez (alors que j'en savais parfois trop, mais restons modeste, sinon on croira que je compense une incompétence réelle) (c'est de l'humour) a été paralysante.

Étant très identifiée à mon intellect et à mes idées, la moindre remise en question de ces idées et de mes connaissances était perçue comme une atteinte personnelle.

La Connaissance est un joyau de l'Esprit et toute ma vie j'y exercerai mon intellect. La différence, c'est qu'aujourd'hui, l'insécurité n'en est plus le moteur obscur. Quant à l'avarice, eh bien, je dois être une sorte de mutante (et mon aile quatre est bien contente).

Salut à toutes et à tous.

En direct du Nord de l'Amérique du Nord. Elie.

Elie5 – E5, aile 4

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Bonjour Elie,

Merci de votre message qui toutefois ne répond pas totalement à ma question.

Puisque nous sommes deux passionnés du centre mental; faisons un peu de théorie. Qu'est-ce qu'un type? Comme vous le rappelez fort justement, c'est une série de motivations et non pas des comportements. Plus précisemment, c'est un centre préféré, une compulsion, des croyances, une passion et une fixation. A ma connaissance, tous les auteurs sont d'accord avec le fait que la passion et la fixation font partie de la définition du type, c'est-à-dire qu'à moins d'avoir atteint les niveaux les plus élevés d'intégration, on ne peut pas faire partie d'un type, si on n'en vit pas la compulsion, la passion et la fixation. La passion du 5 est l'avarice, la fixation du 5 est la pingrerie selon Palmer et d'autres, le détachement selon Naranjo. Votre dernier message explique que vous ne vivez pas la passion et la fixation du 5 et par contre détaille comment vous vivez la passion du 6 (la peur) et sa fixation (le doute).

Comme vous êtes vous-aussi "loin d'être bête", vous comprendrez que ma perplexité reste entière. Qu'est-ce pour vous qu'un 5? Comment savez-vous que vous êtes un 5 si vous n'en vivez pas les traits fondamentaux? Salut, Albert.

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Bonjour Albert,

Le moins que l'on puisse dire, c'est que vous avez de la suite dans les idées.

 

Faisons un peu de ménage dans les concepts pour notre bénéfice commun. La passion (ou tendance principale ou vice) est une énergie du centre émotionnel tandis que la fixation est une énergie du plan mental, cognitif.

La compulsion, du latin compulsare signifie pousser, contraindre. Il y a là un élément de passivité évident. Etre dans sa compulsion, c'est donc être mu, poussé, malgré soi, donc inconsciemment à utiliser un mécanisme de défense, en l'occurrence, celui de son type, particulièrement en situation de stress, même léger.

Pour ce qui est du 5, je ne vois pas vraiment de différence entre pingrerie et avarice; passion et fixation seraient donc similaires, la différence provenant, dans la manifestation, de l'énergie du centre qui l'utilise. Quant au détachement, vous semblez dire que Claudio Naranjo l'assimile à la passion et à la fixation(vice). Pourtant, Palmer le considère comme la vertu (contrepartie transcendée de la passion) de l'essence du 5. Probablement parce qu'elle réfère au non-attachement alors que Naranjo parle plutôt de dissociation (à degré variable). Ainsi, le 5 désintégré vivrait la dissociation, le 5 moyen le détachement et le 5 évolué, le non-attachement. Il s'agit d'un continuum, bien sûr… sur la fréquence 5. Le non-attachement permet de ressentir et de vivre ses émotions sans se les aliéner. Le détachement, s'il permet la distanciation et l'objectivation, est aussi souvent utilisé par le 5 pour s'insensibiliser face à des émotions envahissantes particulièrement celles ayant une charge émotionnelle importante. Quand à la dissociation, c'est la version pathologique.

Je sais que je suis une 5 principalement pour les raisons suivantes:

1. le retrait est mon mécanisme de défense privilégié

2. l'indépendance "je peux m'en passer"

3. la colère perçu comme une faiblesse

4. l'accumulation d'informations comme protection

5. l'identification aux idées et pensées

6. la difficulté à rendre public les projets

7. la peur de ne jamais en savoir assez pour agir

8. la peur d'animer un groupe.

9. l'évitement de l'envahissement par autrui.

 

Ces éléments, dont la plupart sont aujourd'hui transcendés, ont longtemps formé la trame de mon ossature psychique. Bien qu'il en reste encore des traces, ces "défauts" ont été de bons enseignants et l'ennéagramme un formidable outil d'évolution. Pour en finir avec l'avarice, si elle a été vécue, c'est essentiellement contre moi-même, car pour être avare il faut avoir le sentiment d'avoir quelque chose à donner et si un 5 malgré toute ses connaissances, croit que ce qu'il possède est négligeable, on ne peut le taxer d'avarice. Le 5 et le 4 (mon aile) sont deux types de retrait, marqué du sceau de l'introversion et les deux ont une relation avec le Vide.

Mais vous Albert, quel est votre type? Vous semblez avoir un penchant pour l'analyse et l'investigation. J'aime votre ténacité.

Amitiés à tous et à toutes!

Elie5 – E5, aile 4

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Je suis persuadé que l'on peut trouver des 5 généreux. L'avarice pour l'Ennéagramme, peut-il être une forme de rétension de n'importe quelle sorte de sujet? Par exemple,

Retenir ses émotions

Réfréner ses envies, ses appétits (sexuels, alimentaires…)

Refuser de prêter (objets, livres, disques…)

Ne délivrer des informations que si elles sont explicitement demandées?

Refuser de demander des renseignements (son chemin en ville, par ex.)

Ecouter et non pas parler, la parole étant un "don" en quelque sorte…………

Tout cela pouvant être inconscient. Sortir de la compulsion peut-il être tout simplement "s'ouvrir" à l'extérieur, en étant conscient de ces diverses formes "d'avarice, de pingrerie", et accepter les contacts avec autrui????

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Bonjour Elie, Albert, Claude et les autres,

 

Vous avez totalement raison, Claude, l'avarice du 5 est avant tout une avarice d'informations, de soi-même et de son temps. Tous les exemples que vous donnez peuvent être des exemples d'avarice pour un 5. Pour beaucoup de 5, l'avarice ne prend que ces formes-là.

Cela n'empêche pas l'avarice du 5 de s'exprimer parfois sous des formes plus matérielles et plus proches du sens habituel du mot. J'ai connu une femme 5 qui non seulement manifestait le type d'avarice précédent, mais était aussi très avare de son argent parce qu'il lui permettait d'assurer son indépendance et de vivre seule. La compulsion et le mécanisme de défense d'isolation marchaient main dans la main…

 

Je pense qu'Albert a raison, lui aussi, sur le principe quand il affirme qu'on ne peut pas être d'un type si on n'en vit pas la passion. Ou si on ne l'a pas vécue. Mais on ne se débarrasse pas aussi facilement de la passion de son type.

 

Comme le dit Claude, la première étape est la prise de conscience de la forme que prend chez nous l'expression des divers mécanismes du type, passion, compulsion, etc.

 

J'espère qu'Elie va continuer à nous faire partager son expérience sur comment elle sait qu'elle est un 5 et de quelle manière cela se manifeste.

 

Très cordialement à tous,

Fabien

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