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James Brown


Daly

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Récemment, un film (Get on up, 2014) et un documentaire (Mr. Dynamite : The rise of James Brown, 2015) sur la vie de James Brown sont sortis. Ils sont excellents, et je les conseille tous les deux pour tous ceux qui souhaitent en apprendre un peu plus sur l’initiateur de la funk music. J’émets l’hypothèse du 8 pour James Brown.

 

La vie de James Brown a été une succession de combats contre le destin, le racisme, la pauvreté et le monde du business. Sa vie, retrace celle des hommes hors du commun. Il est né dans la misère totale, dans une cabane perdue dans le sud esclavagiste des États-Unis. Son père était violent et l’a abandonné tout petit. Puis sa mère à son tour l’a tout aussi laissé tomber pour le confier à une maison close. Tout cela avant l’âge de 10 ans. Autant dire qu’il est difficile de faire pire comme point de départ à une vie. Et malgré tout cela, il a tracé un très long chemin. Il a marqué la musique à jamais à tous les niveaux. Tout est dans la démesure lorsqu’on parle de James Brown. Le nombre de titres, de tubes et de records qu’il a battu font pâlir le plus grands des musiciens. Je n’ai pas retenu tous les chiffres mais deux m’ont spécialement marqué : durant une année de sa carrière, il a effectué 362 concerts en 365 jours (cf. Mr Dynamite) ! Par moments, il effectuait 12 heures de concert par jour, soit de 3 à 4 spectacles d’affilé. Les costumes qu’il avait fait confectionner pour se produire sur scène peuvent ouvrir à eux seuls un musée. Alors que la quasi majorité des groupes de jazz disposaient d’une seule batterie, lui pouvait en avoir jusqu’à cinq batteries sur scène. L’excès, la démesure et la grandeur étaient son pain quotidien. Sur scène, James Brown c’est de l’énergie à l’état pure. De l’avis des médias, des témoignages et des critiques, quiconque a assisté une fois à un concert de James Brown est marqué à vie. Il est l’explosion incarnée. Il chante, il danse, il est chef d’orchestre, il est maître de son public, il est chef de bande. La scène a beau compter une vingtaine d’artistes, il n’y a d’yeux que pour lui. En dehors de la scène, James Brown était également manager (même s’il en avait un), producteur, enregistreur, etc. En un mot, il devait avoir son mot à dire dans chaque domaine qui traitait de son spectacle. Il est le chanteur d’un groupe, mais avant tout il est aussi le chef. Tous les membres de son groupe doivent marcher au pas. Il a instauré un système unique d’amendes pour chaque contrevenant. Il pouvait les infliger en plein milieu d’un concert pour une note mal jouée ! Par un simple geste de la main, la personne concernée savait que son salaire allait être imputé de tant de dollars… James Brown ne craignait pas la compétition. Au contraire, elle le stimulait, et il l’imposait également à l’intérieur de son groupe. Soit ses musiciens étaient les meilleurs, soit ils devaient quitter le groupe. Il n’avait aucun état d’âme par rapport à l’exigence qu’il demandait… Sa plus grande peur était la trahison. Tous les membres de son groupe se souviennent encore de sa colère lorsqu’ils sont arrivés une fois après lui à la salle du concert sans qu’ils l’avertissent de leur retard. Il hurlait : « Vous m’avez abandonné, on ne peut pas vous faire confiance ! » Bien évidemment, l’idée même de ne pas venir au concert n’avait traversé l’esprit de personne. Cette peur de la trahison a certainement été amplifiée par les abandons successifs de ses parents durant son enfance. James Brown voyait des traîtres et des ennemis potentiels partout, y compris dans les gens qui lui étaient les plus proches. Les témoignages le décrivent comme quelqu’un de très solitaire. Il n’avait pas d’amis proches. Il ne montait pas en bus avec les membres de son groupe. Ses loisirs étaient plutôt indépendants dès que la musique était terminée et se résumaient le plus souvent à s’occuper de ses conquêtes féminines. Je pourrai encore parler de sa lutte contre le racisme, ou encore de la fortune qu’il a amassée durant sa carrière. Il en faut des pages et des pages pour raconter chacun de ses interminables exploits. Les superlatifs manquent lorsqu’on essaie de décrire le personnage. Mais je m’arrêterai là et j’invite surtout à découvrir l’incroyable vie de ce personnage hors du commun…

 

Bien à vous,
Daly

Daly – E9 mu

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Bonjour à tous,

 

Je n'ai vu ni ce documentaire ni ce film, mais j'ai entendu ce matin sur France Inter une émission qui parlait de Mr Dynamite à l'occasion de sa diffusion sur Arte samedi dernier (pour ceux qui veulent approfondir, le film est disponible en replay sur Arte+7 jusqu'à samedi). En écoutant cette émission à propos de celui qu'on a appelé « le parrain de la soul », émission qui racontait, entre autres, l'histoire des amendes, je me suis dit qu'il avait bien pu être un 8. Merci Daly d'amener de premiers éléments concrets à ce qui n'était qu'une impression et d'ouvrir ainsi une discussion sur le type de la Sex Machine. Au delà des comportements, il s'agit maintenant de vérifier et documenter la présence des mécanismes fondamentaux de l'ennéatype de James Brown.

 

Très amicalement,

Fabien

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