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Hiérarchie des sous-types et notation


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Bonjour,

 

J'ai lu l'article d'Enneagram Monthly "Les sous-types au travail" (plus exactement la version originale "The subtypes at work"). Voici quelques réactions (certaines ne seront pas nouvelles pour Fabien).

 

J'ai tendance personnellement à utiliser davantage le modèle de hiérarchie des instincts de Riso-Hudson (à une nuance près) plutôt que la typologie selon l'ordre de mise en place de Fabien et Patricia, ceci pour des raisons pratiques : je ne travaille pas en thérapie, ni en développement personnel, et ne suis pas mandatée pour intervenir dans ces domaines ni poser des questions indiscrètes. :kiss2: Je préfère donc utiliser un modèle plus descriptif que causal.

 

Je tends aussi à souscrire à cette approche, car je suis d'accord avec l'observation de Riso et Hudson selon laquelle on n'a pas assez d'énergie pour se préoccuper simultanément et également des trois instincts. Il va donc y avoir des choix sur l'ordre d'importance.

Par contre, Riso et Hudson semblent considérer que cette hiérarchie est fixée à vie, et c'est l'aspect sur lequel je diverge de leur modélisation. À mon avis, il y a une "hiérarchie par défaut", qui est celle des instincts d'une personne donnée en "fonctionnement normal". En ce qui me concerne (par ordre de préoccupation décroissante) : Conservation - Social - Sexuel. Je n'ai pas encore d'éléments permettant de postuler si cette hiérarchie par défaut est immuable, ou si elle peut varier avec le temps.

À partir de cette hiérarchie par défaut, il me semble possible qu'avec certains stimuli, il puisse y avoir un phénomène de "pivot" qui échangerait ponctuellement l'importance de deux instincts "adjacents". En ce qui me concerne, les hiérarchies alternatives possibles seraient alors : Social - Conservation - Sexuel (en cas de pression sociale forte), et Conservation - Sexuel - Social (en cas d'absence de pression sociale, ET en présence d'un intéressant partenaire potentiel). À noter que dans le dernier cas, Conservation demeure prédominant, et que l'intéressant partenaire potentiel ne m'intéressera réellement que si manger, m'abriter et être en sécurité sont assurés…

Ceci n'est qu'une modélisation, la réalité est probablement plus complexe.

 

Il y a deux choses dans l'article avec lesquelles je ne suis pas d'accord : l'auteur fixe une hiérarchie a priori à partir de l'instinct dominant, alors que je pense que toutes les combinaisons de hiérarchie sont possibles. D'autre part, je ne pense pas non plus que l'instinct dominant conditionne nécessairement l'aile, bien qu'une corrélation statistique soit envisageable (je connais en particulier trop de 6 conservation aile 7…).

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Bénédicte,

 

Les deux modèles

 

"J'ai tendance personnellement à utiliser davantage le modèle de hiérarchie des instincts de Riso-Hudson"

Lorsque nous enseignons les sous-types, nous disons qu'il y a deux manières de définir le sous-type :

- La première consiste à utiliser le premier qui a été blessé dans l'ordre de mise en place des instincts :: c'est ce que tu appelles le modèle causal.

- La seconde consiste à utiliser celui qui est le plus l'objet d'une attention ou d'une inattention excessive : c'est ce que tu appelles le modèle descriptif de Riso-Hudson. (Sauf que le modèle de hiérarchie de Riso-Hudson parle d'instinct "dominant", et ne me semble pas très précis sur les problématiques liées au refus d'utilisation d'un instinct. Hiérarchie en fonction de quoi ? Ce n'est pas bien défini. Quand tu dis que ta hiérarchie est "Conservation - Social - Sexuel", lequel fonctionne le mieux ? Le moins bien ? J'ai cru comprendre que la premier était l'objet d'une attention excessive. Le dernier est-il alors sous-utilisé, et le plus sain le second, un peu comme le centre de support dans la hiérarchie des centres ?)

 

Je suis tout à fait d'accord avec toi sur le fait que, selon les circonstances, l'une ou l'autre manière est préférable. En thérapie ou coaching, il est évident que le modèle causal est plus efficace. Dans d'autres circonstances, des collègues de travail par exemple, je n'ai en fait pas d'autre choix que d'utiliser le modèle descriptif. Il suffit donc à un moment donné de savoir quel modèle on utilise, et éventuellement de le signaler explicitement.

 

Toutefois, dans mon expérience, les deux approches donnent bien souvent le même résultat, c'est-à-dire que l'instinct blessé en premier est aussi le plus perceptible (si on a accès à suffisamment de contextes pour observer la personne).

 

Je suis par contre totalement sceptique sur l'explication par un manque d'énergie. D'abord, le concept d'énergie est non défini et flou. Ensuite, l'évolution n'aboutit pas à créer des fonctions qu'on ne peut pas utiliser. C'est comme si on disait "j'ai deux jambes, mais pas assez d'énergie pour mouvoir les deux ; alors je marche à cloche-pied". Cela me semble absurde.

 

"Le pivot"

 

Il me semble que la plupart des gens confondent "sous-type" et "utilisation des instincts".

 

Le sous-type correspond à une structure fixe, une tendance lourde que tu appelles "par défaut", et que dans nos stages nous associons explicitement au fonctionnement normal, c'est-à-dire hors période de crise.

 

Je suis de sous-type social. Si demain, j'apprends que je souffre de diabète, l'instinct de conservation va soudain prendre une place importante et visible dans ma vie. C'est normal ! C'est une utilisation correcte des instincts, qui n'a rien à voir avec le sous-type.

Et hop, une petite métaphore de 7 : je suis droitier ; si demain je me casse le poignet droit, je vais me mettre à me brosser les dents de la main gauche ; rien n'a changé fondamentalement ; j'en reste droitier pour autant, et dès que possible, je me resservirai de ma main dominante ; de plus, je trouve inconfortable de me servir de ma main gauche, et mon attention reste sur la main droite et sur l'attente de pouvoir m'en resservir à nouveau.

 

C'est la même chose, je crois, pour les instincts. L'utilisation peut changer, mais le sous-type reste constant (tant qu'un travail personnel n'a pas réparé les blessures correspondantes).

 

Les exemples de pivot que tu donnes me semblent n'être que des illustrations de ce phénomène (si je t'ai bien compris ?). L'utilisation des instincts a été différente, sans que le sous-type change.

 

C'est justement parce que ces instincts ne sont pas trop blessés qu'ils peuvent venir provisoirement au premier rang.

Métaphore de 7 (suite) : si par contre ma main gauche est paralysée, je ne pourrais jamais l'utiliser en secours, et je serai obligé de me faire brosser les dents par Patricia.

 

Quand tu dis "à noter que dans le dernier cas, Conservation demeure prédominant, et que l'intéressant partenaire potentiel ne m'intéressera réellement que si manger, m'abriter et être en sécurité sont assurés…", il me semble qu'on est dans ce dernier cas.

 

Désaccords avec l'article

 

J'ai les mêmes. Notamment, je ne vois aucunement le rapport entre instinct et aile, ni en théorie, ni par expérience.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Il me semble que la hiérarchie du modèle Riso-Hudson se définit en fonction de la quantité d'attention portée à l'instinct en question.

 

Citation
Je suis par contre totalement sceptique sur l'explication par un manque d'énergie. D'abord, le concept d'énergie est non défini et flou. Ensuite, l'évolution n'aboutit pas à créer des fonctions qu'on ne peut pas utiliser. C'est comme si on disait "j'ai deux jambes, mais pas assez d'énergie pour mouvoir les deux ; alors je marche à cloche-pied". Cela me semble absurde.

Peut-être que la limitation de la capacité d'attention serait une explication plus plausible ?

 

Citation
Quand tu dis que ta hiérarchie est "Conservation - Social - Sexuel", lequel fonctionne le mieux ? Le moins bien ?

À première vue, Sexuel est celui qui fonctionne le moins bien. Pour les deux autres je ne sais pas. En terme d'attention, Conservation est presque systématiquement celui qui l'emporte. Est-ce qu'il fonctionne "le mieux" ? Pas sûr. Est-ce qu'il est l'objet d'une attention excessive ? Oui. Est-ce que Social est le plus sain ? J'aurais tendance à penser que oui, mais? :kiss2: le "mais" porte principalement, semble-t-il, sur mon introversion marquée, ma sensibilité au bruit (mais là, cela empiète sur Conservation), et quelques problèmes de 6.

Instinct "de support" ? C'est fort possible, les groupes vis-à-vis desquels j'ai manifesté de manière très forte (parfois excessive) les problématiques d'instinct social sont ou ont été :

- actuellement : lié à mon boulot, donc ce pour quoi on me paye, et donc Social est bien en support de Conservation puisqu'au final il s'agit de manger, s'abriter, être confortable et en sécurité.

- à un moment : ma chorale, mais c'était une époque où je n'étais pas à l'aise vis à vis de mon milieu professionnel, et la chorale a sans doute servi de groupe de substitution. Je note que j'ai quitté la chorale au moment où j'ai commencé à être mieux reconnue dans mon boulot.

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Bénédicte,

 

"Il me semble que la hiérarchie du modèle Riso-Hudson se définit en fonction de la quantité d'attention portée à l'instinct en question."

Cela ne me plait pas plus. Il me semble que Riso-Hudson oublient qu'un instinct peut poser problème parce qu'il est l'objet d'un excès d'attention ou d'un manque d'attention, et que certaines personnes peuvent passer de l'excès au manque en fonction des circonstances, des contextes, etc. Dans ce cas, la hiérarchie changerait au cours d'une même journée. Bof…

 

"Et donc Social est bien en support de Conservation puisqu'au final il s'agit de manger, s'abriter, être confortable et en sécurité."

Certes, mais n'est-ce pas un peu vrai de tout le monde, quelle que soit la structure des instincts ? J'ai un peu l'impression qu'on pourrait expliquer pour tout le monde que chaque instinct soutient les deux autres.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Concernant le modèle de R&H, quelques possibilités nébuleuses de réponse :

 

  1. Le modèle en question n'utilise sans doute pas la même mesure que vous. Patricia et toi envisagez les instincts par leur caractère problématique ; il se peut que R&H s'intéressent plus à la quantité d'attention investie dans l'instinct. Quant à la hiérarchie mouvante dans la journée, il me semble que dans le modèle l'instinct dominant est celui qui est statistiquement l'objet de plus d'attention.
  2. J'ai l'impression que chez un certain nombre de personnes, le "manque d'attention" excessif est un "faux négatif", qu'il s'agit plus d'un refus de connexion, d'un refus d'exercer cet instinct, et que l'instinct en question est en réalité l'objet de beaucoup d'attention, peut-être pas nécessairement consciente. Un peu comme les dames victoriennes envers la sexualité : officiellement on ne s'occupe pas de ça, mais vue l'énergie mise dans l'indignation, et que ces dames semblaient chercher activement des raisons de s'offusquer, ben le manque d'attention là dedans, j'ai quelques doutes?

Concernant la notion d'instinct de support : je suppose que si les instincts fonctionnent tolérablement bien dans la pratique (même s'il y a blessure) et en l'absence de stress particulier, ou bien si au contraire la satisfaction d'un instinct particulier est nécessaire, les deux autres instincts vont normalement intervenir en support.

 

Peut-être finalement que la notion de modèle descriptif n'est pas pertinente en théorie de l'ennéagramme, et qu'alors :

  • un meilleur modèle descriptif existe et puisse être utilisé, en conjonction avec l'ennéagramme ou de manière totalement indépendante, ou bien,
  • la description d'un modèle pragmatique n'a peut-être pas sa place dans la réflexion théorique. Après on peut se poser à titre individuel la question de ses "droits" d'utilisation ou de communication de ce genre d'idées? mais là je crois qu'il faudrait que je poste ce genre de considérations dans la zone 6 du panneau?
  • ce que je raconte est peut-être un tissu de conneries. Les remarques du paragraphe précédent s'appliquent également à cette hypothèse.

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
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Bonjour Bénédicte,

 

Je suis tout à fait d'accord avec l'idée de "faux négatif", et avec l'analogie des dames victoriennes. :kiss2: Toutefois, dans ce cas, il devient alors difficile de faire le tri de ce qui occupe le plus d'attention d'un positif ou d'un faux négatif.

 

Si on applique cette logique qui effectivement fait sens, ta propre hiérarchie des instincts n'est-elle pas alors Conservation-Sexuel-Social ?. Ou Sexuel-Conservation-Social ?

 

Bref, le système de la hiérarchie par le taux d'attention consciente ou inconsciente me semble faire sens intellectuellement. Concrètement, j'ai l'impression que cela devient plus compliqué que le système consistant à dire quels instincts ont été blessés, et dans quel ordre ?

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 1 month later...
Fabien Chabreuil

Bonjour Bénédicte,

 

Je relance cette conversation. J'ai profité des vacances pour orienter particulièrement mon auto-observation sur les sous-types. En voilà les conclusions.

 

Conservation : c'est indiscutablement l'instinct qui fonctionne le mieux. J'ai pu l'observer en situation normale et en crise puisque je me suis fait une superbe entorse. Il m'a semblé dans tous les cas occuper la place qui devait être la sienne, ni plus, ni moins.

 

Social : là, j'alterne entre sous-utilisation (asocial) et sur-utilisation (recherche de place et de rang). Dans l'un comme dans l'autre cas, son excès d'emploi ou de non-emploi peut être source de difficultés, surtout le non-emploi d'ailleurs.

 

Sexuel : il est sans conteste trop présent par ce à quoi je suis attentif dans le monde, le type d'humour que je pratique, les pensées ou les fantasmes. Toutefois, sa présence légèrement excessive n'est pas source de réels problèmes.

 

Dans le modèle que Patricia et moi utilisons, la hiérarchie des instincts est claire :

S------X------C
-/+	+	 OK

Je ne vois pas très bien comment faire autrement. Comment comprendrais-tu le modèle Riso-Hudson dans ce cas ? En effet, c'est quand il est l'objet du minimum d'attention que l'instinct social pose le plus de problème. Or à ces moment-là, l'attention est la suivante :

X------C------S
+ 	OK	  -

Il me paraîtrait pourtant aberrant de dire que je suis de sous-type sexuel, d'autant que j'ai aussi dans cette notation mes périodes :

S------X------C
+ 	 +	 OK

Alors ?

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Alors ?

Ben… à mon avis il n'existe pas (encore ?) de modèle ou d'outil capable de décrire succintement et de manière structurée et (donc ?) satisfaisante (pour moi) les problématiques instinctuelles.

Et donc en attendant un tel outil, la seule chose qu'on peut dire simplement, c'est que "dans le modèle de Fabien et Patricia Chabreuil la personne est de sous-type N", et compléter par une longue série de descriptifs comme quoi la personne manifeste, fortement ou non, de manière permanente ou occasionnelle, de façon positive, négative ou ambivalente, l'instinct I, J ou K.

 

Et d'ailleurs quand on ne connait pas la personne dans tous ses contextes de vie, on ne peut pas vraiment indiquer un sous-type, seulement dire que les problématiques de l'instinct I (ou de plusieurs instincts) sont fortement manifestées. Sauf bien entendu si c'est Conservation qui ressort.

 

Très amicalement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Salut Bénédicte,

 

"Ben… à mon avis il n'existe pas (encore ?) de modèle ou d'outil capable de décrire succintement et de manière structurée et (donc ?) satisfaisante (pour moi) les problématiques instinctuelles."

Ben… pourquoi ne pas le créer ? Courage, nom d'une pipe !

 

Que dirais-tu si je notais mon profil instinctif S-/+X+C= ? Cela me semble concis et précis. L'ordre des instincts est celui de l'intensité de leurs problèmes, et ceux-ci sont explicités par = (fonctionnement globalement OK), - (sous-utilisé ou même rejeté), + (sur-utilisé) et -/+ ou +/- dans les cas d'alternance en mettant en premier le cas le plus fréquent.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

C'est une bonne idée, mais cela nécessitera d'être affiné/précisé dans la notation et dans ma tête. Par exemple :

- L'agrégation de "sous-utilisé" avec "rejeté" est-elle appropriée ? Ainsi, pour Conservation, va-t-on noter de la même façon une conduite volontairement à risque (par ex : manger délibérément des aliments auxquels on se sait allergique), une négligence par oubli (oublier de manger parce qu'on a la tête ailleurs), et une conduite alliant attention excessive, mais absence d'action (se tracasser au sujet de son alimentation, mais ne rien faire de particulier à ce sujet) ? Ou bien est-ce que le dernier cas relève de +/- ?

- Justement, dans +/-, en plus de l'alternance, y met-on les ambivalences (+ et - en même temps plus qu'en alternance) ?

- Si un personne présente une certaine indifférence à l'instinct en question, et que cet instinct ne se manifeste qu'en présence d'un stimulus supérieur à la moyenne générale, comment fait-on la différence entre un "=" (l'instinct est ok, mais le stimulus, pour cette personne, n'est pas suffisant) et un "-" ? N'y a-t-il pas là un risque de normation abusive ?

 

En plus de ces questions, j'aurais tendance à envisager d'ajouter un "passif" ou "actif" par rapport à "positif" et "négatif". Mais je crains l'usine à gaz…

 

Très amicalement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Bénédicte,

 

Tu avais demandé un "outil capable de décrire succintement et de manière structurée et satisfaisante les problématiques instinctuelles". Le "succint" me semble rendre obligatoire une certaine forme de simplification. De la même manière que donner le type d'une personne est une simplification abusive, je crois qu'on ne pourra jamais trouver une notation absolument complète. Je propose donc les objectifs de travail suivants :

  1. faire mieux que dire un sous-type ;
  2. lever les ambiguïtés dues au fait que la définition de ce qu'est un sous-type n'est pas normalisée et varie selon les auteurs ;
  3. garder une notation courte (pas d'usine à gaz effectivement) ;
  4. avoir une notation suffisamment intuitive pour que quelqu'un n'ayant pas lu nos échanges la comprenne (même s'il n'en saisit pas toutes les nuances).

Qu'en dis-tu ?

 

"L'agrégation de 'sous-utilisé' avec 'rejeté' est-elle appropriée ?"

Il me semble que oui, et que la différence entre les deux est une différence d'intensité plus que de nature. On pourrait évidemment introduire un --…

 

"Pour Conservation, va-t-on noter de la même façon une conduite volontairement à risque (par ex : manger délibérément des aliments auxquels on se sait allergique), une négligence par oubli (oublier de manger parce qu'on a la tête ailleurs), et une conduite alliant attention excessive, mais absence d'action (se tracasser au sujet de son alimentation, mais ne rien faire de particulier à ce sujet) ? Ou bien est-ce que le dernier cas relève de +/- ?"

Il s'agit de noter des patterns répétititifs. Donc la conduite à risque et la négligence fréquente me semblent relever du même mécanisme, donc du - ou du --.

L'absence d'action est plus complexe, et il faut vérifier si elle est due au fonctionnement de l'instinct ou à autre chose (par exemple répression de l'instinctif, ou problème d'image, ou problème de normes sociales, etc.). Si elle est bien due à l'instinct, alors j'aurai envie de noter -/+, parce que finalement c'est la négligence qui a le dernier mot.

 

"Justement, dans +/-, en plus de l'alternance, y met-on les ambivalences (+ et - en même temps plus qu'en alternance) ?"

Je pense que oui. Là aussi, on pourrait distinguer +/- (alternance) et +- (ambivalence). Mais une ambivalence n'est-elle pas une alternance où l'écart entre les deux options est réduit à zéro ? Penses-tu que ce soit nécessaire de faire la distinction ? De plus, il me semble que les deux doivent pouvoir exister chez une même personne.

 

"Si un personne présente une certaine indifférence à l'instinct en question, et que cet instinct ne se manifeste qu'en présence d'un stimulus supérieur à la moyenne générale, comment fait-on la différence entre un '=' (l'instinct est ok, mais le stimulus, pour cette personne, n'est pas suffisant) et un '-' ?"

Cela me semble plus un - qu'un =. Encore une fois se pose la question de l'intensité du -. Vaut-elle d'être notée ?

 

"N'y a-t-il pas là un risque de normation abusive ?"

Qu'entends-tu par là ?

 

"En plus de ces questions, j'aurais tendance à envisager d'ajouter un 'passif' ou 'actif' par rapport à 'positif' et 'négatif'."

Peux-tu me définir passif et actif dans ce contexte ?

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Sur les axes de travail : puis-je en dire autre chose qu'être d'accord (vu que je ne suis pas d'humeur particulièrement "ouimais" :heart:) ?

 

La possibilité d'utiliser un double signe est une bonne idée (d'ailleurs je l'avais eue aussi :happy:), qui pourrait remplacer avantageusement la notion d'actif et passif. Dans ce cas, côté négatif -- est un rejet et/ou une agressivité à l'encontre de, et - un retrait ou une négligence. Côté positif, ++ donnerait une certaine agressivité (au sens positif) et + une certaine préoccupation mais peu d'effet. Et dans ce cas l'attention excessive avec peu d'action pourrait aussi bien être un + s'il n'y a pas au final d'effet contraire à l'instinct.

Exemple 1 : moi, 6 conservation ayant tendance à se préoccuper des microbes qu'elle pourrait attraper en cette saison, mais ne faisant rien de particulier (à part se couvrir et se reposer), d'autant que sa production d'anticorps fonctionne tout à fait correctement. En plus, difficile parfois de différencier un début de gastro et un début de panique, sauf que si les symptômes disparaissent quand l'attention est dirigée ailleurs, ce n'était probablement pas une gastro… :wink: Donc de ce côté, plutôt +.

Exemple 2 : je connais des 6 conservation qui ne vont pas voir le médecin de peur d'apprendre des choses qui pourraient les effrayer… Je connais aussi un 9 conservation qui oublie (littéralement ?) de se soigner, alors que ça fait plusieurs mois que j'identifie sa présence dans une salle voisine rien qu'à l'entendre tousser.

 

Question : en quoi la répression de l'instinctif diffère-t-elle, dans l'absence d'action, d'un problème de fonctionnement de l'instinct ?

 

"Mais une ambivalence n'est-elle pas une alternance où l'écart entre les deux options est réduit à zéro ?"

Ouimais… :calin:

"Penses-tu que ce soit nécessaire de faire la distinction ?"

Je ne sais pas encore. Peut-être qu'au final ce ne sera pas nécessaire. Peut-être que je donne à cette question une importance excessive, peut-être parce qu'elle me semble constituer la problématique des ailes du 6…

"De plus, il me semble que les deux doivent pouvoir exister chez une même personne."

Au vu de mon cas personnel, elles le peuvent…

 

"Si un personne présente une certaine indifférence à l'instinct en question, et que cet instinct ne se manifeste qu'en présence d'un stimulus supérieur à la moyenne générale, comment fait-on la différence entre un '=' (l'instinct est ok, mais le stimulus, pour cette personne, n'est pas suffisant) et un '-' ?"

Cela me semble plus un - qu'un =. Encore une fois se pose la question de l'intensité du -. Vaut-elle d'être notée ?

En notation, probablement pas.

 

"N'y a-t-il pas là un risque de normation abusive ?"

Qu'entends-tu par là ?

Par quoi ou qui est défini normal, excessif et insuffisant ? Selon quels critères ? Par rapport à quoi ? Mais là, c'est sans doute un problème de vMèmes. Je n'ai pas particulièrement solutionné mon rapport ambivalent à BLEU. Et les solutions de l'ORANGE ambiant ne me conviennent pas particulièrement non plus.

 

"En plus de ces questions, j'aurais tendance à envisager d'ajouter un 'passif' ou 'actif' par rapport à 'positif' et 'négatif'."

Peux-tu me définir passif et actif dans ce contexte ?

Ben, comme finalement ce n'est qu'une question d'intensité, le problème ne se pose pas. Dans le côté négatif, le passif correspond à un retrait, une absence, une négligence, et l'actif à une conduite destructrice. Je connais un 6 mu social +/- actif (++/-- ?) qui alterne de manière visible venir au secours de la structure et scier la branche sociale sur laquelle nous sommes perchés. Résultat : il n'y a plus grand monde pour lui faire confiance dans le contexte. Bien entendu, il n'a pas peur…

 

Très amicalement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Bénédicte,

 

"La possibilité d'utiliser un double signe est une bonne idée."

Dans ce cas, mon profil à ce jour serait plutôt S--/+X+C=

 

En te lisant, je me dis que l'emploi d'un signe + risque de prêter à confusion, et d'être interprété comme un bon fonctionnement, alors que seul = correspond à un fonctionnement convenable. Que pourrait-on utiliser d'autre qui satisfasse le quatrième objectif ?

 

"Question : en quoi la répression de l'instinctif diffère-t-elle, dans l'absence d'action, d'un problème de fonctionnement de l'instinct ?"

J'ai des moments de non-action que je n'arrive pas à relier à un des instincts. Exemple : je mange tout seul et je pense que trois gouttes de Tabasco relèveraient agréablement le plat ; mais comme j'ai la flemme de me lever, je m'en passe. Comme je suis seul, les instincts social et sexuel ne sont pas concernés, et cela n'a rien à voir avec la conservation.

 

"De plus, il me semble que les deux doivent pouvoir exister chez une même personne."

Au vu de mon cas personnel, elles le peuvent…

C'est bien ce que je pensais. Mais mettre deux notations me semble alors contredire les objectifs 3 et 4.

 

"Par quoi ou qui est défini normal, excessif et insuffisant ? Selon quels critères ?"

Cela me semble devoir être le résultat d'une introspection personnelle approfondie, menée seul ou avec un conseiller. Je ne vois non plus comment définir une norme qui d'ailleurs serait forcément culturelle.

 

Très amicalement,

Fabien

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Fabien Chabreuil

Rebonjour Bénédicte,

 

Un petit ajout à mon message d'hier.

 

"La possibilité d'utiliser un double signe est une bonne idée."

Dans ce cas, mon profil à ce jour serait plutôt S--/+X+C=

Dans ce cas, on pourrait remettre les instincts dans l'ordre de leur mise en place, par exemple pour moi : C=S--/+X+. En effet le nombre de signes accompagnant un instinct signale clairement l'instinct le plus blessé, et l'ordre préserve l'idée qu'un travail de développement personnel sur les sous-types doit suivre la séquence de leur installation chez un individu.

 

Dans mon cas, les deux informations sont identiques, mais si quelqu'un avait, par exemple, le profil instinctif "C=S-X++", cela indiquerait à la fois que l'instinct sexuel est le plus blessé et le plus visible, mais aussi qu'un travail thérapeutique doit d'abord réparer l'instinct social.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

"En te lisant, je me dis que l'emploi d'un signe + risque de prêter à confusion, et d'être interprété comme un bon fonctionnement, alors que seul = correspond à un fonctionnement convenable. Que pourrait-on utiliser d'autre qui satisfasse le quatrième objectif ?"

On peut envisager par exemple "!" qui veut dire ce que ça veut dire, mais d'un autre côté l'alternance (et l'ambivalence) est/sont mieux mise(s) en valeur par + et -.

 

Par contre, à la visualisation de ton profil, je ressens le besoin d'un séparateur, par exemple la virgule, car dans ma "carte mentale", le "/" est perçu comme séparateur, et mon cerveau tend à séparer ton S-- du reste en négligeant le + derrière le /.

 

Je suis d'accord pour garder l'ordre de mise en place, d'autant que c'est plus structuré comme ça.

 

Nous aurions pour toi :

C=, S--/+, X+

Pour moi (je crois) :

C+, S+/-, X-

Mais quelques petits doutes (ben voyons) subsistent :

- Est-ce que mon C n'est pas +/- ? J'aurais quand même tendance à penser que c'est bien + avec une grosse répression de l'instinctif, et peut-être y a-t-il aussi influence de l'aile 5.

- J'ai à l'occasion des passages de S en ++, mais pour la double raison ci-dessus, ils sont assez rares ou présentent un caractère très ponctuel. Donc je préfère formuler la tendance générale +/-.

 

Très amicalement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Bénédicte,

 

Je suis d'accord sur l'idée d'un séparateur qui renforce de toute façon la lisibilité. Je pense que selon les contextes on peut utiliser indiféremment la virgule ou l'espace.

 

Il ne nous reste plus qu'à mettre à jour nos signatures afin de lancer le mème ! Pour renforcer, le mouvement, j'ai ajouté le mot "notation" au titre de la conversation (si tu préfères un autre mot, dis-le moi), et je résume dans le message suivant la notation. (Si tu veux corriger des détails, dis-le moi par message personnel, et je ferai la mise à jour ; l'idée est de n'avoir qu'une version afin d'éviter les confusions ; pour une remise en cause de fond, par contre, continuons à en discuter ici.)

 

Très amicalement,

Fabien

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Fabien Chabreuil

Notation du fonctionnement des instincts

 

Problème :

 

- Le concept de sous-type est insuffisant : plusieurs instincts peuvent avoir été blessés au cours du développement de la personne, et donc se manifester fortement.

- L'actuelle utilisation du concept de sous-type varie selon les auteurs. Certains privilégient une définition externe (le sous-type correspond à l'instinct le plus visible), et d'autres une approche interne (le sous-type correspond à l'instinct qui doit être traité en premier, même s'il n'est pas le plus visible).

- On peut ne pas avoir de certitudes sur le sous-type d'une personne que l'on ne connaît que dans quelques contextes limités, et pourtant avoir des informations pertinentes sur le fonctionnement de certains de ses instincts.

 

Objectif :

 

Proposer une notation plus précise, et en même temps simple, concise et intuitivement compréhensible.

 

Notation :

  1. Les instincts sont notés dans l'ordre de leur développement dans la personnalité, soit "C, S, X"
  2. Chaque instinct est accompagné d'un indicateur de la qualité de son fonctionnement. Les valeurs possibles de cet indicateur sont :
    • = indique que l'instinct fonctionne de manière satisfaisante. Il n'est l'objet ni d'une attention excessive, ni d'une inattention excessive.
    • - et -- indiquent que l'instinct est sous-utilisé ou même rejeté. Le choix entre les deux possibilités marque l'intensité du phénomène, le rejet étant forcément noté --.
    • + et ++ indiquent que l'instinct est sur-utilisé. Le choix entre les deux possibilités marque l'intensité du phénomène.
    • a/b indique l'alternance ou l'ambiguïté entre sur et sous-utilisation, a et b pouvant chacun valoir -, --, + ou ++, et a représentant le cas le plus fréquent.
    • ? indique une information non disponible parce que l'introspection est encore insuffisante, ou que l'on ne connaît la personne que dans un nombre limité de contextes.

[*]Un instinct et son indicateur sont séparés du suivant par un espace ou une virgule, le choix se faisant sur ce qui assure le maximum de lisibilité dans un contexte donné.

Exemple : un profil noté "C=, S--/+, X+" signale que l'instinct de conservation fonctionne correctement, que l'instinct social alterne des moments de rejet excessif des relations sociales et des moment de sociabilité forte, et que l'instinct sexuel est l'objet d'une préoccupation forte.

 

Sous-type :

 

- Pour ceux qui privilégient la définition externe (le sous-type correspond à l'instinct le plus visible), le sous-type est donné par l'instinct ayant le plus grand nombre de signes + et - dans son indicateur. En cas d'égalité, on choisit le premier instinct en lisant la notation de gauche à droite. Exemples : si la notation est "C= S- X++", le sous-type est sexuel ; si la notation est "C= S+ X-", le sous-type est social.

- Pour ceux qui privilégient la définition interne (le sous-type correspond à l'instinct qui doit être traité en premier, même s'il n'est pas le plus visible), le sous-type est donné par le premier instinct dont l'indicateur n'est pas un signe = en lisant la notation de gauche à droite. Exemples : si la notation est "C= S- X++", le sous-type est social ; si la notation est "C= S+ X-", le sous-type est social.

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