Institut Français de

l’ennéagramme

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8 alpha ou 8 mu?


Shana

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Bonjour à Patricia et Fabien !

Bonjour à toutes et à tous !

 

Je me réjouis de vous retrouver !

 

Merci pour cette petite pause estivale qui nous aura permis (au choix ! :calin:) de voir des amis, faire du sport, visiter des coins sympas et/ou exotiques, bouquiner, perfectionner son anglais ou une autre langue, intensifier son teint de pêche en même temps que sa bonne humeur, ranger le bazar chez soi, faire des bonnes bouffes gastronomiques (ça c'est pour Fabien !? :happy:), établir les bonnes résolutions pour la rentrée, …

 

… et essayer d'approfondir sa connaissance de l'ennéagramme (la route est longue !).

 

Après avoir relu le "Modèle Unifié", je crois donc comprendre qu'une 8 ne s'intègre pas forcément en 2 et se désintègre en 5, contrairement à ce que j'avais lu ailleurs ! Damned !

 

Là, je crois que j'ai besoin d'un peu d'aide pour identifier plus clairement si je suis 8 alpha ou 8 mu ?

 

Merci d'avance !

Amitiés,

Shana (E8)

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Shana,

 

Et bien, à part le sport et ranger le bazar, j'ai fait un peu tout ça ! Et cela fait plaisir de te retrouver au poste dès l'ouverture. J'espère que pour toi aussi, l'été a été plaisant.

 

Après avoir relu le "Modèle Unifié", je crois donc comprendre qu'une 8 ne s'intègre pas forcément en 2 et se désintègre en 5, contrairement à ce que j'avais lu ailleurs ! Damned !
Oui, il y a un 8 dit alpha qui se désintègre en 5 et s'intègre en 2, c'est-à-dire dans le centre émotionnel qu'il réprime ; et il y en a un autre appelé mu qui se désintègre en 2 et s'intègre en 5, dans son centre mental réprimé.

 

Pour trouver sa variante, il faut partir du centre réprimé plutôt que de la désintégration. En effet, on ne se désintègre pas si souvent que cela dans un autre type : il faut que cela aille vraiment très mal. Et en plus, il est délicat de distinguer ce qui relève de la désintégration dans son propre type, et ce qui est dû à la désintégration dans son type de désintégration puisque les deux effets s'ajoutent et se mélangent. Tout ceci est détaillé dans notre stage Centres.

 

La question est donc de savoir :

- quel est le centre qui soutient ton instinctif, le mental ou l'émotionnel ?

- quel est le centre qui fonctionne le moins bien au quotidien (hors de toute période de stress), qui cesse de fonctionner le premier en cas de fatigue, l'émotionnel ou le mental ?

 

Tu as fait une première hypothèse à ce sujet au début du stage de Bases, mais nous devons la vérifier et l'affiner. Qu'en est-il donc ?

 

Amicalement,

Fabien

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Merci Fabien pour ta réponse ! :calin:

 

Tu as fait une première hypothèse à ce sujet au début du stage de Bases, mais nous devons la vérifier et l'affiner. Qu'en est-il donc ?

 

Ah bon ? J'ai fait ça moi ? :calin: Je me souviens en tous cas avoir hésité un bon moment au début du stage entre les différents centres (instinctif, mental et émotionnel) pour déterminer mon centre préféré, probablement parce que j'avais encore du mal à comprendre ce que ce cela signifiait. Puis j'ai hésité entre le centre instinctif et le centre émotionnel. Mais j'avais l'impression que c'était encore très abstrait pour moi. Bon, finalement c'est le centre instinctif qui est ressorti en premier, puis le type 8. J'ai du mal à m'imaginer qu'on puisse encore avoir un doute là-dessus ! Bon, c'est un bon début d'avoir identifié mon E8 (génial ! au secours !), mais je le vois comme un début, justement !

 

Je ne suis plus si sûre que c'est l'émotionnel qui arrive en second.

 

Je ne sais pas si cela va répondre à ta question, mais en m'observant un peu je constate que le meilleur moyen de me mettre facilement en action dans la demi-seconde qui suit, de me mettre en mouvement c'est de ressentir une émotion (bingo ! ça marche à peu près à tous les coups !). Par exemple si je ressens de la colère, je vais partir au quart de tour… et là, vaut mieux se planquer aux abris ! Cette colère va se transformer presque à coup sûr en action. Il y a encore beaucoup de choses qui peuvent me mettre en colère (moins qu'avant mais quand même !). Par exemple le sentiment d'injustice (que l'injustice soit subie par quelqu'un d'autre ou par moi-même), l'incompétence des gens, leur manque d'implication, leur j'menfoutisme, leur passivité devant les événements, la lenteur, la mauvaise foi (de mon point de vue, évidemment !)… et l'impression qu'il y a forcément une solution à un problème…

 

Exemple typique (et vécu) :

Je constate qu'une administration (la Sécu !) s'est plantée dans le traitement d'un dossier, ou n'a pas été fichue d'enregistrer correctement des informations, et le dossier n'avance toujours pas. Première réaction de ma part : "Quelle bande de nuls, gros nazes, c'est quand même pas sorcier, un enfant de trois ans s'y serait retrouvé…" (colère !) Etc. Etc.

"Bon, j'y vais et ils vont voir de quel bois je me chauffe !"

 

Avant je "rentrais dans le lard" direct. Avec le temps et l'expérience j'ai appris qu'il pouvait m'être beaucoup plus utile d'utiliser d'autres stratégies que de déclencher in situ une attaque nucléaire pour parvenir à mon objectif (que le dossier soit traité correctement et que je puisse passer à autre chose… parce que j'ai déjà perdu assez de temps et d'énergie comme ça ! :happy:).

En gardant bien en vue mon objectif et en gardant bien en vue les forces en présence (reconnaitre que le pouvoir sur ce coup-là est - malheureusement - du côté de la nana du guichet de mettre ou pas de la bonne volonté dans le traitement de ce bazar ! pas du mien car ce n'est pas moi qui peut traiter le dossier moi-même ! hélas !), je vais m'attacher à exposer (calmement et courtoisement) le problème, positiver sur ce qui a déjà été fait, puis lui dire oh ! combien j'apprécierais qu'elle recherche une solution et que pour ma part je suis sûre qu'elle va nous permettre de nous sortir de là ! Eventuellement si on reste au point mort, faire une suggestion.

 

Est-ce que ça nous permet de faire avancer le schmilblick par rapport à ta question ?

 

Tiens, je me rappelle aussi avoir raconté à Patricia pendant le stage comment j'ai par exemple acheté mon appartement et aussi comment je me suis mariée : sous le coup d'une émotion ! En réalité la question se pose si c'était l'émotion ou l'intuition qui a joué à ces moments-là ! Franchement je ne sais plus.

 

La question est donc de savoir :

- quel est le centre qui soutient ton instinctif, le mental ou l'émotionnel ?

- quel est le centre qui fonctionne le moins bien au quotidien (hors de toute période de stress), qui cesse de fonctionner le premier en cas de fatigue, l'émotionnel ou le mental ?

 

Cette question m'a fait beaucoup rire ! Il faudrait d'abord que j'arrive à accepter de reconnaître que je suis fatiguée quand je suis fatiguée ! (Lourde tâche ! C'est pas encore gagné !) Pendant des années, et notamment dans ma vie professionnelle, j'ai eu du mal à me poser des limites, et pour m'arrêter il fallait que je m'écroule. L'avantage, c'est que c'est radical. L'ennui, c'est qu'on est en piteux état.

 

Bon, sérieusement, cela veut dire que j'ai fait des progrès, mais aussi (encore) que tant qu'un truc me passionne, il est quasiment impossible de m'arrêter !

 

J'ai l'impression de n'avoir pas beaucoup avancé par rapport à ta question, Fabien. Sorry ! :kiss2:

 

Amitiés,

Shana (E8)

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Shana,

 

Effectivement, nous n'avons pas encore assez d'informations. La colère est une émotion connue des 8, qu'ils soient alpha ou mu. Quant aux anecdotes du mariage ou de l'appartement (j'ai été consulter la mémoire de Patricia), ils peuvent effectivement s'expliquer, étant données les informations dont nous disposons, uniquement par le centre instinctif et les mécanismes du 8 communs aux deux variantes.

 

En éliminant la fatigue, mon interrogation précédente reste valable :

La question est donc de savoir :

- quel est le centre qui soutient ton instinctif, le mental ou l'émotionnel ?

- quel est le centre qui fonctionne le moins bien au quotidien (hors de toute période de stress), l'émotionnel ou le mental ?

Complétons. Sais-tu dire ce qu'est une émotion (colère exceptée) ? Laquelle vis-tu actuellement en me lisant ? Quelles sont les cinq émotions que tu vis le plus souvent ? Qu'est-ce que tu ressens là maintenant dans ton corps ?

 

Amicalement,

Fabien

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Merci Fabien d'avoir pris le temps de me répondre.

 

Je vais essayer, grâce à tes nouvelles questions, d'avancer encore.

 

Lorsque j'ai lu ton message, j'ai ressenti (dans l'ordre) :

- une certaine excitation de voir ton message (que j'attendais !),

- l'impatience de l'avoir déjà lu jusqu'au bout alors que j'avais à peine commencé (tiens, je réalise qu'en général je lis très vite !),

- un truc coincé au niveau de la gorge ou plutôt oscillant entre la zone au dessus du plexus et la gorge,

- une petite sensation de raideur diffuse dans le corps

- … et tout de suite après j'ai commencé à "gamberger".

 

Pas longtemps car j'ai cliqué presque tout de suite sur "Répondre", commencé un message et là ! Le blanc ! Nada !

 

Re-gamberge !

 

J'ai eu l'impression d'être embarrassée par tes nouvelles questions et d'être obligée de mentaliser à mort pour pouvoir y répondre.

 

A ta question "Sais-tu dire ce qu'est une émotion (colère exceptée) ?" j'aurais envie de répondre : oui, je crois ! (Tu verrais ma tête… tu mettrais un gros bémol à cette réponse !)

 

A ta question "Quelles sont les cinq émotions que tu vis le plus souvent ?"

Première réaction : ??????

Deuxième réaction : Cinq ? C'est beaucoup !

Essayons : impatience, frustration, dépit, colère, excitation.

 

A l'inverse si je me sens bien, j'ai l'impression avoir du mal à l'associer à une émotion particulière. Je me sens bien : c'est tout !

 

En réfléchissant bien : je ne suis pas très à l'aise non plus avec l'expression "le plus souvent".

 

Ou plus exactement souvent quand une émotion commence à émerger, j'ai l'impression qu'elle est comme arrêtée sur son chemin :

- pour se transformer immédiatement en action,

- notamment aussi car j'éprouve encore aujourd'hui des difficultés à exprimer une émotion devant une autre personne, surtout si je ressens le besoin de lui montrer une image forte de moi-même,

- si je suis seule et notamment si c'est une émotion négative, je vais chercher à rationaliser ou alors à l'évacuer, la faire sortir ou m'en débarrasser le plus vite possible (sensation de 'trop plein").

 

Voilà, c'est tout pour l'instant. Si je vois autre chose. Je m'y recolle…

 

Amitiés,

Shana (E8)

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Shana,

 

Pour répondre aux nouvelles questions, tu as oublié la reformulation des premières, et je suis toujours intéressé !

 

Ce n'est pas encore une certitude, mais je pense que ton dernier message tend plutôt vers la variante alpha :

- Tu emploies un vocabulaire mental comme "gamberger" ou "rationaliser".

- Ledit mental semble être un des moyens de gérer l'émotionnel.

- Les émotions mentionnées sont souvent plutôt de sensations (et il semble là y avoir une bonne connaissances de celles-ci, ce qui est normal pour une instinctive), ou des émotions directement liées au centre instinctif et à l'ennéatype 8 ("impatience, frustration, dépit, colère, excitation").

- Même si la plupart d'entre nous vivons une palette assez réduite d'émotions, cinq émotions, objectivement, ce n'est pas "beaucoup". A titre de comparaison, qui n'est certes pas raison, j'ai l'émotionnel en support, et un jour on m'a demandé de noter pendant quinze jours les dix émotions que je vivais le plus fréquemment ; dix m'a paru être un petit nombre, et j'ai été surpris de voir qu'effectivement il n'y en avait pas plus d'une dizaine qui se répétaient.

- Tu parles d'un besoin de te "débarraser le plus vite possible" des émotions perçues comme négatives.

- La réaction à ma demande ("embarras", "Le blanc ! Nada !") va aussi dans le mêm sens. Aurais-tu eu les mêmes difficultés à répondre si je t'avais demandé de parler de tes pensées et de tes réflexions ?

 

Qu'en dis-tu ?

 

Amicalement,

Fabien

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Bonsoir Fabien,

 

Pour répondre aux nouvelles questions, tu as oublié la reformulation des premières, et je suis toujours intéressé !

Mon intention n'était pas de "zapper" tes premières questions (quel est le centre qui soutient l'instinctif, quel est le centre qui fonctionne le moins bien au quotidien), c'est juste que j'ai toujours des difficultés à y répondre.

 

D'un côté je me disais que l'émotionnel est quand même là, mais tes messages précédents indiqueraient que ce que je peux prendre pour de l'émotionnel pourrait plutôt se ranger dans la panoplie du 8, donc je ne sais plus !

 

Je me suis observée l'autre soir : dîner avec un ami jusque très tard dans la soirée. Nous avions passé la soirée à discuter de choses qui nous demandaient à tous les deux une profonde réflexion. Je peux te dire que même en fin de soirée le mental était toujours "frais comme un gardon !" Mais cela ne signifie pas pour autant que l'émotionnel avait jeté l'éponge.

 

J'aime bien ton exemple de noter pendant quinze jours les dix émotions que tu vivais le plus fréquemment. Si cela fait sens pour mon cas, je veux bien essayer aussi. Cela nous apprendra peut-être quelque chose de nouveau.

 

Pour ta dernière question :

Aurais-tu eu les mêmes difficultés à répondre si je t'avais demandé de parler de tes pensées et de tes réflexions ?

Cela me serait beaucoup plus facile. La seule précision que j'aurais envie d'ajouter c'est que, dans le cadre d'une discussion normale et calme, j'ai souvent l'impression que je dois m'appliquer pour trouver les mots justes qui traduisent exactement mes pensées, sinon j'ai l'impression que les gens ne vont pas comprendre exactement ce que j'ai dans la tête et ce que je veux dire.

 

Amitiés,

Shana (E8)

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Bonjour Shana,

 

De nouveau, je trouve que ce message tend plus vers le mental, mais soyons perfectionniste…

 

Comment sais-tu qu'au cours de cette soirée amicale, l'émotionnel n'avait pas "jeté l'éponge" ? Comment cela se manifestait-il ? Quelles émotions étaient présentes ? La soirée aurait-elle été moins bonne, pareille, meilleure sans cette dimension mentale ? Si on avait remplacé la dimension mentale par une dimension émotionnelle d'intensité équivalente, comment l'aurais-tu vécu ?

 

Effectivement, si tu le peux, note tes émotions pendant une quinzaines de jours. Même si cela ne réglait pas la question abordée dans cette discussion, ce sera une introspection intéressante.

 

Amicalement,

Fabien

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Bonsoir Fabien !

Que d'avantages collatéraux à ce stage (ce week end !). Y compris pour cette discussion. Merci ! :wink: J'ai tout bonnement l'impression d'y voir un peu plus clair. :sour: Les échanges que j'ai eus avec d'autres participants m'ont aussi beaucoup aidée en ce sens. Merci aussi ! :wink: :wink: Quelle richesse !

 

Si tu veux bien je vais reprendre tes questions une à une.

 

1) Quel est le sens qui soutient mon instinctif ?

De plus en plus je pense que c'est le mental.

 

2) Quel est le sens qui cesse de fonctionner en premier y compris en cas de fatigue ? Bien que les apports de ce week-end aient été très denses je pense que mon mental n'a pas cessé de fonctionner, à aucun moment. Ou en tout cas je ne l'ai pas repéré. Pourtant, la nuit de vendredi à samedi je n'avais pas dormi. Ou plus exactement je ne suis pas allée me coucher. J'avais plein de choses à terminer et à m'occuper et sur les coups de 5-6 heures du mat', le mental était toujours pas mal. C'est d'ailleurs peut-être pour cette même raison que je ne suis pas allée me coucher ! :rofl: (Manifestation de l'excès du 8 ?). Côté émotionnel, toute seule devant ma table de travail toute la nuit je ne peux pas dire que c'était un moment particulièrement propice pour vivre des émotions géniales, donc je ne saurais pas trop dire si l'émotionnel avait lâché ou pas, vu que je ne pense pas qu'il y avait eu des émotions avant.

C'est vrai, j'ai ressenti de la fatigue plus tard dans le milieu de la matinée, mais j'ai continué à faire d'autres trucs que j'avais à faire et que je voulais faire tout en me disant que je n'allais pas être très fraîche pour le début du stage. :wink: Mais bon, je me suis achetée un tube de vitamine C sur le trajet pour aller au stage : un petit comprimé et hop ! C'est reparti !

Dans la journée de samedi ma voisine (E2 et qui réprime le mental) a partagé avec moi une expérience de moments où elle vit de façon importante la "confusion". Je n'arrivais même pas à m'imaginer dans la même situation qu'elle. Ce qu'elle me décrivait me semblait tout bonnement une histoire qui venait de la planète Mars ! Bien au contraire, placée dans une situation équivalente à celle qu'elle décrivait, je m'imaginais mobiliser mon mental "à mort"… pour agir !

 

Mise à part la sensation d'excitation qui a été présente plusieurs fois pendant le week-end, je pense que je n'ai ressenti "une vraie émotion" que quatre ou cinq fois en deux jours, répartie en deux émotions différentes, et je ne peux en nommer avec précision qu'une seule (et encore !).

 

Je réalise qu'en général, à part les "émotions du 8", j'ai du mal à donner un nom à mes émotions. Et j'ai réalisé aussi ce week-end que le seul moment où je sais vraiment ce qu'est une émotion, c'est au moment où je la vis. Au moment où je n'en vis pas, je n'arrive pas à me la représenter vraiment (j'ai une impression que c'est une notion assez abstraite en fait). En revanche, j'ai repéré une autre chose il y a trois jours grace à une discussion avec un ami (le même ami avec lequel j'ai discuté si longtemps et intensément l'autre jour).

Quand je suis dans l'évocation d'un événement passé particulièrement marquant (relatant quelque chose que j'ai fait et réussi) je suis dans l'émotion, mais en réalité l'émotion que vis à ce moment-là (au moment où je raconte) est beaucoup plus intense que l'émotion que j'ai ressenti à l'époque où les événements se sont passé (:calin:). Après cette prise de conscience sur cet exemple précis, j'ai réalisé immédiatement que ce phénomène était assez fréquent chez moi ! Ce soir, j'ai vu deux explications à ce phénomène (et ce sont peut-être d'ailleurs deux explications cumulatives !) :

- Au moment où je raconte, j'ai moins besoin d'être dans l'instinctif et j'ai moins besoin de mobiliser des ressources mentales comparativement au moment où j'étais dans la situation passée : du coup, il y a plus de place pour l'émotionnel !

- Le fait d'évoquer une réalisation ou un événement passé dans lequel j'ai été bonne, forte, compétente, etc. me met dans un état d'excitation qui flatte mon ego (le bougre !).

 

3) Je confirme qu'il m'est très facile de parler de mes pensées, de mes reflexions… et de mes sensations. De mes émotions, en revanche !???? J'avoue que ça bloque. Tu as raison Fabien quand tu disais que je confondais "sensations" et "émotions" dans un précédent post. Je l'ai parfaitement repéré ce week-end.

 

4) Concernant la soirée amicale de l'autre jour : j'étais sûre que le mental n'avait pas flanché, à aucun moment… même en fin de soirée. Mon ami (E4) m'a confirmé que de son point de vue j'avais été parfaitement active et constante dans le mental toute la soirée. En revanche quand je disais que l'émotionnel "n'avait pas jeté l'éponge pour autant", cela signifiait que je n'avais pas repéré de "baisse de régime" en fin de soirée… En réalité c'était difficile de baisser de régime, vu que pour être plus précise, je crois que l'émotionnel est resté au plus bas pendant toute la soirée ! Je n'ai pas ressenti d'émotions particulières : j'étais bien, cool, c'est tout, et de façon à peu près constante pendant toute la soirée. En revanche le mental carburait un max !

 

5) Dire que sans la dimension mentale de cette soirée cela aurait été "moins bien" est un pur pléonasme. Cela n'aurait pas été, tout simplement. Et le fait de sentir mon mental fonctionner à plein régime me procure une sensation d'excitation bien proche de celle que j'ai dans la seconde qui précède le moment où je me mets dans l'action.

 

6) Si j'essaie d'imaginer une substitution de la dimension mentale par une dimension émotionnelle de même intensité, je me serais probablement sentie "noyée" avec une sensation proche du "beurp" !

 

Voilà, Fabien, c'est à peu près tout pour ce soir.

 

Amitiés,

Shana (E8)

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Bonjour Shana,

 

Merci pour ton feedback sur le stage.

 

En termes de variantes, toute ton analyse d'hier au soir confirme, sans laisser la place au doute, le 8 alpha.

 

"Côté émotionnel, toute seule devant ma table de travail toute la nuit je ne peux pas dire que c'était un moment particulièrement propice pour vivre des émotions géniales, donc je ne saurais pas trop dire si l'émotionnel avait lâché ou pas, vu que je ne pense pas qu'il y avait eu des émotions avant."

Je ne sais pas ce que tu faisais, mais quand je suis seul devant ma table de travail, je peux vivre plein d'émotions (ennui, plaisir, enthousiasme, colère, indignation, déception, excitation, intérêt, joie, tristesse, etc., etc.) liées à ce que suis en train de réaliser. Evidemment quand il s'agit de ma comptabilité, la palette est plus restreinte que lorsque je prépare un stage ou que je réponds sur ce forum?

 

Tu parles du centre émotionnel comme de quelque chose qui se déclencherait de temps en temps, alors que l'instinctif et le mental seraient eux toujours actifs. Réprimer l'émotionnel ne veut pas dire qu'il n'y a aucune émotion, cela veut dire que le centre vient en dernier, et qu'on constate ce que tu décris fort justement : interruptions de fonctionnement, peu de choix d'expression du centre, expression différée, etc.

 

Bref, je crois que la messe est dite !

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien, :calin:

 

Et oui, la messe est dite ! Merci encore pour ton aide et tes questions éclairantes qui montrent la voie.

 

Si cela ne t'ennuie pas, je souhaite ajouter une toute petite chose dont j'ai encore pris conscience ce matin.

 

J'avais trouvé que de mon côté cette introspection avait été un peu laborieuse :sour: (malgré tes questions éclairantes ). Et j'ai essayé de comprendre ce qui avait pu être à l'origine de cela.

 

J'ai ressenti très fortement le phénomène suivant qui pourrait constituer un début d'explication (ça vaut ce que ça vaut !).

 

Tout au long de la semaine je devais identifier la hiérarchie des centres :

1. Instinctif 2. Mental 3. Emotionnel (8 alpha)

ou

1. Instinctif 2. Emotionnel 3. Mental (8 mu)

par les différentes stratégies proposées.

 

Ce qui me gênait, c'était qu'il ne pouvait pas y avoir une troisième voie qui serait :

1. Instinctif 2. Mental et Emotionnel

 

Cela va peut-être te faire rire, mais l'idée de devoir reconnaître que l'un des deux fonctionne moins bien que l'autre était difficile pour moi. Comme si je devais faire le deuil de quelque chose, faire le deuil d'un des possibles.

 

Hier soir, je me suis autorisée une forme de lâcher prise en me disant : "Soit ! C'est un ou l'autre, pas les deux !" Et j'ai laissé venir ce qui venait (chose que j'avais eu du mal à faire avant). Certainement l'état relatif de fatigue m'y a aidée ! :wink:

 

… Donc j'ai réalisé que la difficulté que j'ai rencontrée dans cette recherche et reconnaître que l'émotionnel lâche en premier (dans la vie courante, en cas de fatigue, etc.) provenait du fait que c'est moi qui n'arrivais pas à lâcher l'idée que cela ne pouvait pas être "fromage et dessert" !

 

Lorsque j'ai découvert mon ennéatype lors du stage "Bases" il y a 2 mois, j'ai ressenti un énorme soulagement procuré par une meilleure compréhension de mes fonctionnements (qui me semblaient contradictoires auparavant). Le soulagement que je ressens aujourd'hui provient du fait que cette compréhension est encore affinée et surtout elle complète encore plus la notion de sens (sens = signification, mais aussi sens = orientation).

 

Merci encore !

Shana (E8 alpha)

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Bonjour Shana,

 

En tant que 7, je compatis. Etre obligé de choisir entre fromage et dessert est une chose vraiment pénible… :calin:

 

Le centre réprimé est le centre que nous associons à l'idée de souffrance ou d'inutilité suite à des blessures plus ou moins fortes subies dans l'enfance. Ton hypothèse "1. Instinctif 2. Mental et Emotionnel" n'est pas en théorie totalement impossible, mais elle sous-entend :

- soit qu'aucun des deux centres ne soit réprimé, ce qui présuppose une enfance tellement idyllique que j'ai du mal à y croire,

- soit deux centre réprimés à parts égales, ce qui implique une souffrance extrême que je ne souhaite pas à grand monde.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonsoir Fabien !

 

Ton dernier post me donne une information que je ne connaissais pas (ou que j'avais oublié… si vous l'avez mentionnée pendant le stage de Bases, je suis confuse :calin:) :

"Le centre réprimé est le centre que nous associons à l'idée de souffrance ou d'inutilité suite à des blessures plus ou moins fortes subies dans l'enfance."

et qui confirme (si cela était encore utile) le verdict du 8 alpha.

 

Pendant mon enfance qui n'a été ni "idyllique" (hélas !), ni vécue dans des "souffrances extrêmes" (heureusement !), mon père (notamment) a beaucoup valorisé chez moi le mental. De plus, je suis née et j'ai grandi dans une famille (je ne connais pas l'ennéatype de mes parents) où je ne pense pas que l'expression de mon centre émotionnel avait beaucoup de place. En tout cas, c'est ainsi que je l'ai vécu et que je le vois encore de ma fenêtre aujourd'hui.

 

Quant à l'instinctif qui arrive en premier chez moi, je pense que je l'associe à des qualités masculines et viriles qu'il faudrait peut-être rapprocher de mon ancienne croyance que mes parents auraient préféré avoir un garçon à ma place, et que les garçons ont plus de valeur que les filles. Je précise que j'ai eu la chance et le bonheur de pouvoir "péter" cette croyance il y a quelques mois, et découvrir, du vivant de mes parents, que je m'étais fait un film là-dessus pendant plus de quarante ans.

 

Ta réaction de E7 à ma réflexion ("fromage ou dessert") serait-elle de nature à militer pour la présence d'une aile 7 chez moi ?

 

Amicalement

Shana (E8 alpha)

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Bonjour Shana,

 

"Si vous l'avez mentionnée pendant le stage de Bases, je suis confuse. :blush:"

Généralement, nous n'en parlons pas au stage Bases, ou alors au détour d'une phrase. Tout ceci est l'objet du stage Centres.

 

"Quant à l'instinctif qui arrive en premier chez moi, je pense que je l'associe à des qualités masculines et viriles qu'il faudrait peut-être rapprocher de mon ancienne croyance que mes parents auraient préféré avoir un garçon à ma place, et que les garçons ont plus de valeur que les filles."

Ce genre de situation a un impact fort dans la manière dont tu vis ton ennéatype 8, mais bien évidemment ne le crée pas.

 

"Ta réaction de E7 à ma réflexion ("fromage ou dessert") serait-elle de nature à militer pour la présence d'une aile 7 chez moi ?"

C'est bien insuffisant. Dans le domaine des bonnes choses, l'excès du 8 ressemble beaucoup à la gloutonnerie du 7.

 

Très amicalement,

Fabien

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