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Découverte de mon type : 4 ?


Enensis

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Suite aux conseils de Fabien, je vais poster ici mon cheminement qui m'a amené récemment à me découvrir comme étant de type 4.

 

J'essaie d'écrire ce message depuis hier soir et j'ai bien du mal à organiser mes idées et à passer le cap du postage tellement beaucoup de choses m'apparaissent maintenant confuses, alors qu'il y a au fond de moi cette certitude d'être 4. Aussi, cela paraîtra-t-il peut-être un peu désorganisé et j'essaierai donc d'affiner au fur et à mesure de mes interventions futures.

 

Tout d'abord, je pense être un petit nouveau dans le monde de l'ennéagramme et certains concepts ou idées me paraissent encore un peu troubles et soulèvent encore beaucoup de questions en moi que je continue d'approfondir un peu plus chaque jour. J'ai découvert l'ennéagramme l'été dernier et pour simplifier, je dirai que j'ai commencé un cheminement vers mon moi profond depuis un peu plus d'un an, l'ennéagramme tombant donc à point pour me permettre d'avoir un outil de découverte de soi, et surtout pour me permettre de me regarder avec un peu plus de transparence que ce que j'avais l'habitude de faire lors de mes précédentes introspections suite à des événements tragiques ou des traumatismes (ou plus globalement tout événement "structurant" de ma vie) qui ont pu m'arriver plus jeune (j'ai aujourd'hui 29 ans).

 

Au départ, je n'ai pas tant que cela accroché à l'ennéagramme, car il me semblait très réducteur : comment peut-on définir 9 types de personnalités alors que je suis entouré de gens tous plus ou moins différents, mais surtout uniques en caractère et personnalité autour de moi ? Je suis donc parti avec un a priori plutôt négatif car il ne semblait pas correspondre à ma vision des autres et de l'être humain en général. Mais, il y avait quand même quelque chose de fascinant dans l'ennéagramme - que je n'ai toujours pas réussi à définir cela dit - qui m'a fait regarder un peu plus loin que cet a priori. J'ai donc commencé par lire les descriptions des types et bien évidemment, je me suis retrouvé dans plusieurs types :

- dans le 1 parce que j'aime bien - et exige même souvent - que tout ce qui est fait soit bien fait et que je me contente rarement de choses qui sont à moitié faites et cela a à plusieurs reprises provoqué de la colère en moi,

- dans le 2 parce que très souvent j'écoute les besoins des autres et essaie de les satisfaire avant de penser à mes propres besoins,

- dans le 3 parce qu'"on" m'a éduqué à être performant et à réussir ma vie,

- dans le 4 parce que j'aime - et recherche comme je reviendrai dessus plus loin - les émotions fortes,

- dans le 5 parce que j'adore apprendre et surtout comprendre comment tout peut fonctionner et se mettre en relation, et j'aime toujours en savoir "un peu plus" que les autres,

- dans le 6 parce que je me voyais comme quelqu'un de loyal et me sais quelqu'un de généreux,

- dans le 7 parce que j'aime profiter des choses simples, que je ne sais pas avoir une seule activité,

- dans le 8 parce que beaucoup de mes proches me voient comme quelqu'un de fort qui aime prendre l'ascendant sur les autres,

- dans le 9 parce que j'évite au maximum les conflits qui sont plus souvent synonymes de régression plutôt que de progressions, car mal gérés dans de nombreux cas.

 

Bref, après quelques jours à me renseigner sur l'ennéagramme, j'étais de moins en moins persuadé de sa validité, car je n'arrivais pas à définir mon type, trop de choses me correspondant se trouvant dans des types différents et opposés. Attitude égotique et finalement sans réel fondement puisque j'avais ainsi commis l'erreur de voir dans l'ennéagramme ce que j'avais envie d'y voir en y projetant des attentes mal formulées plutôt que de le regarder avec objectivité et de me poser mes questions pour aller plus loin.

 

Aussi, j'ai laissé tomber l'ennéagramme en me disant que ce n'était pas pour moi, que je ne pouvais pas correspondre à ces typologies et que si l'ennéagramme marchait dans 99% des cas, je devais être dans le 1% auquel il ne peut s'appliquer. (Et voila un raisonnement qui aurait déjà dû me mettre sur la voie du 4 comme je m'en suis aperçu plus tard :happy: ).

 

Mais ayant commencé à me poser des vraies questions sur moi, j'ai donc continué dans cette voie et me suis finalement demandé quelques temps plus tard si je ne m'étais pas trompé sur l'ennéagramme ! Et si, comme je l'avais si souvent fait plus jeune, je n'avais vu que ce que je voulais voir avec tous les parasites de mon ego ? Et si en fait je me trompais et que l'ennéagramme marchait véritablement en me permettant de me découvrir dans un type ?

 

J'ai donc décidé de faire le chemin inverse que j'avais fait précédemment avec l'ennéagramme : au lieu de regarder la définition des types et d'essayer de me reconnaître dans un type, j'ai essayé de me définir tout d'abord moi-même (et par moi-même) et de regarder si cela ne correspondait pas à un type plus qu'à un autre.

 

C'est donc ce que j'ai fait en essayant pendant plusieurs semaines de me regarder tel que j'étais et aussi tel que j'avais été et d'essayer de comprendre ce qui faisait de moi ce que j'étais alors. Comme cela, je pouvais aussi trouver les critères discriminant de ma personnalité et surtout bien faire la différence entre ce que j'avais envie d'être et ce que j'étais vraiment.

 

Cela m'a permis d'éliminer plusieurs types assez rapidement :

- Je n'étais pas 9 car je ne cherche pas systématiquement à éviter les conflits, jugeant même que certains conflits sont bien évidemment nécessaires pour débloquer des situations, faire avancer les choses et le cas échéant me permettre de repartir sur des bases plus solides. Je n'ai jamais cherché à provoquer des conflits volontairement, privilégiant toujours des communications plus soft, basées sur l'écoute et les besoins de l'autre face aux miens, mais cela n'était pas suffisant pour me faire dire qu'un trait caractéristique de ma personne était d'éviter les conflits.

- Je n'étais pas 8 parce que je ne cherche pas le pouvoir, ni même à prendre le contrôle et surtout je ne me sens pas coupé de mes émotions, bien au contraire.

- Je n'étais pas 7 parce que finalement, je n'ai jamais cherché à éviter la souffrance, peut-être même au contraire.

- Je n'étais pas 4 parce que je n'ai pas l'impression d'éviter la banalité et je ne me pensais pas être quelqu'un d'unique ni même rechercher cela.

Etc.

 

En fait, après cette première phase d'introspection, me restaient les types 1,2, 3 et 5 qui ont quand même des différences notoires, mais qui semblaient avoir beaucoup plus de sens chez moi que les autres types que je venais d'abandonner. Tout cela, dans une logique somme toute fort égotique, a redonné par là même un intérêt certain à l'ennéagramme et j'ai bien sûr eu envie d'aller bien plus loin dans la découverte de cet outil et c'est naturellement que je suis tombé sur ce panneau de discussion et que j'ai pu aller bien loin en lisant de nombreux témoignages qui m'ont vraiment intéressé, souvent ému et en tout cas provoqué des choses en moi.

 

Alors je suis passé en "phase 2" après avoir lu vos témoignages : en l'occurrence, plutôt que de m'attacher à regarder mes comportements, j'ai essayé d'entrevoir mes motivations profondes et là tout a changé dans ma manière d'envisager l'ennéagramme qui s'est révélé être un outil bien plus profond que ce que j'avais d'abord cru en ne faisant que le regarder de manière très superficielle, en ne m'attachant qu'à la description des types et sans même aller voir les concepts de centres, d'intégration-désintégration, d'aile ou d'essence-ego. Erreur grave. :proud:

 

En fait, en analysant plus avant mes mécanismes de défense, je suis arrivé à la conclusion d'être un 5, mais il y avait un Mais !

 

Je pensais être 5 parce que j'avais l'impression d'utiliser en premier lieu mon centre mental : cette impression de tout conceptualiser et de mettre en réflexion semblait me caractériser, car j'ai toujours voulu comprendre le monde, les gens, tout ce qui m'entoure alors que j'ai toujours eu du mal à me comprendre moi-même et cela me semblait être une véritable motivation pour avancer dans ma vie. Ce n'est qu'en comprenant ce qui m'entoure que je pourrai être en accord avec moi-même et peut être vivre plus "facilement" (ce n'est pas le terme exact qui convient ici mais je n'en trouve pas de plus proche). Mais en allant encore plus avant, je me suis vite rendu compte que je ne voulais pas comprendre le monde et son fonctionnement pour éviter le "vide intérieur" qui caractérise le 5 et cela m'a fait dire qu'après tout, le 5 n'était probablement pas mon type de base alors que ma soif de tout savoir et tout connaître était quelque chose d'ancré de manière assez viscérale en moi…

 

Une fois de plus, mon ego venait de me jouer un tour en me faisant dire que quand je commence à apprendre quelque chose sur un sujet, je vais jusqu'au bout et je vais tout apprendre sur ce dit sujet. Je me suis passionné dans ma vie pour de très nombreux sujets que j'ai approfondis pour certains, mais en en laissant d'autres complètement de côté au-delà d'une certaine quantité de choses apprises et comprises : pas besoin d'en apprendre plus, cela ne me servira pas ! Exactement de la même manière que je me suis cru 1 et perfectionniste - ce qui n'est pas vrai vu le nombre de projets que je n'ai jamais menés à terme ou que j'ai laissés dans des états d'imperfection au cours de ma vie, je me croyais 5 car peut-être que j'aurai voulu-aimé être 5 alors que je ne l'étais pas.

 

Et je me retrouvais en quelque sorte à la case départ en ne sachant pas définir mon type trois mois après ma découverte de l'ennéagramme ! A la différence près que cette fois, au lieu de me reconnaître dans tous les types, je ne me reconnaissais plus dans aucun type !

 

Mais il est vrai qu'en réfléchissant, j'ai trouvé cela extrêmement enrichissant dans la mesure où je suis passé du tout au rien et que cela avait forcément un sens puisque entre les deux, je m'étais déjà posé beaucoup de questions et que j'arrivais à la même conclusion par deux moyens différents : je ne trouvais pas mon type tout d'abord parce que je me retrouvais dans tous, puis je ne trouvais pas mon type parce que je ne me retrouvais dans aucun ! Et c'est surtout cela qui m'a fait dire que l'ennéagramme marche et devait donc marcher pour moi aussi (!!!) et que donc, quelque part sous mes yeux se trouvait mon type, mais qu'il y avait des blocages et des filtres qui m'empêchaient de me reconnaître complètement dans un type.

 

Et finalement, après diverses lectures de ce panneau, j'avoue que les discussions concernant les 4 ont réveillé pas mal de choses en moi, notamment la discussion sur les 4 et le respect où je me suis reconnu dans de nombreuses paroles et de nombreux comportements, mais surtout je me reconnaissais pleinement dans la description de certains motivations qui amenaient à ces comportements (merci à Chris et Esméralda au passage pour la profondeur de leurs témoignages et merci à Fabien pour le petit questionnaire sur le respect qui m'a beaucoup fait avancer).

 

Il m'est apparu de manière assez flagrante - et alors que je ne m'y attendais pas - que finalement j'utilisais bien plus mon centre émotionnel que mon centre mental et surtout que mon centre instinctif, et que je mettais même mon centre émotionnel au service des deux autres : quand j'approfondissais avec gloutonnerie plus jeune un sujet donné (comme un 5 donc), ce n'était pas pour éviter un quelconque vide intérieur, mais bien parce que l'approfondissement de ce sujet me procurait des émotions que je pouvais ainsi valoriser pour mon bien-être et mes émotions justement. C'est aussi pour cette raison qu'au bout d'un moment, je n'approfondissais plus le dit sujet, non pas parce que je n'avais plus rien à apprendre, mais bel et bien parce qu'il ne me procurait plus rien au niveau des émotions ! De plus, en cas de stress, il m'est aussi apparu que c'est l'émotionnel qui arrivait en premier, suivi généralement directement du mental et de la réflexion pour gérer ce stress, bien plus que de l'action en elle-même pour le corriger.

 

Cette hiérarchie d'utilisation des centres m'a donc fait sérieusement réfléchir sur le type 4 et m'a fait me poser beaucoup de questions sur la manière dont je ressentais les choses et surtout sur les motivations réelles qu'il y avait derrière tout cela… et j'en suis arrivé à la conclusion que tout cela n'était en fait issu en profondeur que d'une chose : je me sentais profondément différent des autres et sans me sentir forcément rejeté, je ne me sentais jamais compris (mais ce n'était pas grave, je me sentais bien comme j'étais et je n'avais pas de velléité de changement)… et surtout je détestais tout ce qui était routinier et prévu à l'avance parce que ne procurant plus ou moins d'émotion.

 

Aussi, en me regardant cette fois objectivement, je fuyais effectivement la banalité et cela semblait finalement très bien me décrire et expliquer la plupart de mes comportements jusqu'alors (même ceux que je ne m'expliquais pas). J'ai toujours eu besoin de valoriser mes émotions - qu'elles soient positives ou négatives bien que je n'aime pas cette ségrégation car je pense par exemple que la tristesse est un sentiment très noble lors qu'elle est vraie et authentique - et j'ai toujours recherché à avoir des émotions et de la passion dans tout ce que je faisais : je n'ai jamais aimé faire les choses pour faire les choses ou parce que "c'est comme ça" (que ce soit au niveau personnel ou professionnel) et j'ai très souvent pris part à des activités opposées pour "prouver" mon identité : par exemple, vers 12 14 ans, je faisais du skate et je jouais aux échecs à un niveau plus que correct en même temps pour prouver que j'étais unique, car on ne peut pas faire un sport de "délinquant" (c'était un peu le cas à l'époque et moins maintenant je pense) et en même temps se mettre parfois cinq heures d'affilées à réfléchir sur des stratégies et des tactiques ! De même plus tard, en sortant d'une école de commerce réputée, j'ai préféré un stage non-rémunéré dans l'Internet alors peu connu et développé à l'époque (1996) plutôt que la sécurité dans un poste chez un grand distributeur avec la rémunération qui allait avec, pour montrer que j'étais différent dans mes choix car à l'époque je ne connaissais ni la grande distribution, ni l'Internet et ce n'était donc pas un réel intérêt pour l'un ou l'autre poste qui m'avait amené à faire ce choix… Bref, je pourrai multiplier les exemples comme ceux-là où c'était finalement plus une volonté de me démarquer des autres qu'une autre motivation qui me faisait agir.

 

Je pense typiquement que c'est comme cela que j'en suis arrivé à créer ma société il y a deux ans juste après le "crash" de la nouvelle économie. Je suis d'abord parti du constat simple que pour être bien au niveau professionnel, il me fallait de l'espace et de la liberté et surtout pas de gens incompétents au dessus de moi pour me dire ce que j'avais à faire (comme c'était le cas depuis cinq ans) et donc j'ai quitté mon poste précédent où je gagnais très bien ma vie pour "prendre le risque" de créer ma société dans une économie en ralentissement, surtout dans le secteur que j'avais choisi : la publicité sur Internet ! Mais je crois qu'in fine, c'était plus pour me démarquer des autres qui avaient avant moi créé des sociétés Internet en levant moult millions d'euros pour des business model plus que bancals et amenant le plus souvent au dépôt de bilan : je voulais créer une société Internet "artisanale" sans lever d'argent, avec mes propres fonds (et ceux de mes associés bien sûr :blush: ) et pour créer un business model sain où on crée effectivement de la valeur pour pérenniser une activité ! Et c'est ce que nous avons réussi à faire puisque nous avons bouclé notre première année d'activité avec un léger bénéfice, sans emprunter d'argent à qui que ce soit et en étant aujourd'hui trois salariés. Mais au fond de moi, c'est surtout la satisfaction d'avoir été "différent des autres" qui prédomine. Et c'est donc aussi la sensation d'avoir éviter la banalité d'un poste routinier qui m'a permis d'agir et d'arriver à me donner les moyens de créer cette société avec les bonnes personnes pour m'épauler.

 

Le respect aussi est quelque chose de très important pour moi et dans les relations que je cherche avec les autres : pour moi le respect doit être à la base de tout, car il conditionne la confiance en les autres et me permet de mieux trouver mes limites ainsi que celle des autres… alors que je ne suis effectivement pas toujours respectueux des autres (mais quand je ne le suis pas, il est vrai que survient peu après des remises en causes et une sensation d'avoir "mal agi" que j'essaie de corriger pour la suite…).

 

Bref, globalement, il m'apparaît clair aujourd'hui que je cherche à fuir la banalité "parce qu'elle ne m'apporte rien" et que je recherche le plus souvent à avoir des émotions fortes et authentiques et il est vrai que je me sens vraiment parfois imprégné "du caractère tragique de la vie" eu égard à de nombreuses épreuves que j'ai dû traverser au cours de mon existence et que rien ne m'énerve plus que quelqu'un qui me dit "je peux te comprendre" ou "je peux me mettre à ta place" ou encore "j'imagine ce que tu peux ressentir", car le plus souvent cela sonne faux à mes oreilles - que cela soit fondé ou non chez l'autre de pouvoir ressentir la même chose…

 

Enfin, et pour finir sur les émotions, je me sens finalement autant à l'aise (bien que ce ne soit pas le terme le plus approprié ici) dans des émotions comme la tristesse ou la mélancolie que dans la joie et la satisfaction, car j'ai l'impression d'apprendre sur moi à chaque fois et qu'il n'y pas d'émotion que j'ai envie de réfréner. Aujourd'hui je pense être heureux (notion de long terme), mais cela ne m'empêche pas d'être triste ou mélancolique par moments (notion de court terme). J'ai encore du mal à envisager l'équanimité car finalement, j'aurai l'impression de "me" renier et de perdre beaucoup… mais peut-être est-ce là finalement la vraie signification de la rencontre et du dépassement de son ego et des moyens à mettre en oeuvre pour aller encore plus loin et se sentir encore mieux (dans le sens d'être encore plus en accord avec son moi profond et donc son essence) ?

 

Je me pose encore de très nombreuses questions concernant l'ennéagramme et donc évidemment sur moi et sur ma "quête d'identité", mais je pense stopper ici pour l'instant dans l'attente de vos réactions et surtout de votre confirmation (ou infirmation peut-être ?) de ma "quatritude" avant d'essayer de savoir si je suis plutôt mu ou alpha et si comme je le pense, je possède "déjà" deux ailes (5 et 3 donc), ce qui me paraît un peu incohérent avec ce que j'ai pu lire concernant les ailes… mais qui ferait une fois de plus de moi quelqu'un de différent. :laugh:

 

En remerciant tout ceux qui auront eu la patience de me lire jusque là,

A bientôt,

eric

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Bonjour Eric,

 

Merci pour cette belle description de ton cheminement. Cette volonté de lucidité est encourageante.

 

L'Ennéagramme travaille sur des aspects enfouis de notre personnalité et les amener au grand jour n'est pas toujours simple, ni toujours rapide. Qu'importe ! Le chemin est en lui-même tellement riche d'enseignements.

 

Avec ces informations, ta "quatritude" ne semble effectivement guère faire de doute.

D'abord pour des raisons de forme : elle apparaît au bout d'une démarche sérieuse ; elle ne représente un type que tu souhaitais particulièrement ; tu la décris sans te focaliser sur les aspects valorisants du type.

Ensuite pour des raisons de fond : notamment la description de la compulsion et le refus (justifié) de la dichotomie entre émotions postives et négatives.

 

Mais, tu ne nous as cependant pas parlé de l'impact sur ta vie de la passion du 4, l'envie. Généralement, les 4 détestent cet aspect d'eux-mêmes et ont du mal à le percevoir.

 

Si le 4 se confirme, tu serais probablement de variante alpha, puisque tu écris : "En cas de stress, il m'est aussi apparu que c'est l'émotionnel qui arrivait en premier, suivi généralement directement du mental et de la réflexion pour gérer ce stress, bien plus que de l'action en elle-même pour le corriger." C'est certainement à affiner, mais cela nous donne une bonne indication.

 

Quant aux ailes, elles s'expriment, comme le type, par des mécanismes (la passion surtout) et des motivations et non pas par des comportements. Pour un 4, la question est donc de savoir quelle est la part de l'avarice et celle du mensonge dans sa vie ?

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour Fabien et vous tous,

 

Tout d'abord, merci pour tes remarques ainsi que tes questions qui vont je le pense m'aider à avancer.

 

Je vais dans un premier temps me contenter de répondre sur l'envie, puis je reviendrai ensuite dans un prochain message sur les centres ainsi que sur les ailes.

 

J'avoue avoir beaucoup de mal avec ce terme : envie. Tout d'abord il m'a fallu lui trouver une définition qui fasse vraiment sens chez moi en terme de passion et non pas comme une simple abstraction et j'avoue avoir encore du mal à le définir. Peut-être qu'une première définition du style "besoin exagéré de s'approprier ce que d'autres ont, font, réussissent et que je n'ai pas sans avoir la certitude que cela m'apportera quelque chose de plus pour mon bien être" pourrait s'approcher de ce que je ressens lorsque l'on me parle d'envie et qui me permet de faire une différence avec le désir (qui n'est pas forcément exagéré et qui surtout avant l'obtention de l'objet du désir me donne déjà la certitude de pouvoir m'apporter quelque chose de plus pour mon bien-être une fois ce désir assouvi).

 

Comme tu me l'as très judicieusement fait remarquer, je ne mentionne absolument rien sur l'envie dans mon message précédent et cela a fait écho chez moi ce matin : si je n'en ai pas parlé alors que je me suis "imprégné" des définitions et descriptions du type 4, cela a forcément une signification et correspond probablement de manière inconsciente à quelque chose que je rejette aujourd'hui. Pourtant, afin de me définir comme un 4, j'ai passé du temps à me poser des questions sur l'envie et sur la manière dont je pouvais la percevoir chez moi.

 

Loin d'être douloureux, cette phase de question sur l'envie m'a apporté un éclairage assez pointu sur ce que j'ai pu vivre en étant plus jeune et je vais essayer de décrire cela du mieux que je peux, car j'ai pu noter une évolution chez moi de ce mécanisme au cours de différentes phases assez nettes de mon existence.

 

Tout d'abord, quand on me parle d'envie aujourd'hui, j'ai envie de dire non, je ne suis pas envieux, ou plus exactement, je ne suis plus envieux et j'arrive très facilement à me contenter de ce que j'ai, à en retirer de la satisfaction et à analyser lucidement ces mécanismes d'envie pour me rationaliser le cas échéant. Tout cela pour dire qu'il m'arrive d'avoir des envies (nouvelle voiture, appartement, tel ou tel objet), mais cela n'est plus vécu de manière exagérée, ni comme un besoin de s'approprier à tout prix - même dans l'imaginaire - quelque chose que je ne possède pas. Je pense qu'en cela, ma découverte du Bouddhisme a été assez significative d'une évolution profonde de mon être qui me permet aujourd'hui d'être bien plus en accord avec moi-même et de mieux vivre au jour le jour "la possession" des choses dont j'arrive à me détacher, mais je reviendrai un peu plus bas sur ce point précis.

 

Lorsque je dis que "j'ai envie de dire non, je ne suis pas envieux, ou plus exactement, je ne suis plus envieux", cela signifie bien évidemment que je l'ai été. Lorsque je regarde mon enfance (jusque vers 10-11 ans, je dirais), il m'apparaît de manière flagrante et éclatante, que l'envie a été présente chez moi de manière extrêmement forte et pernicieuse puisqu'elle m'a amené à des comportements complètement aberrants - enfin que je juge aujourd'hui comme étant complètement aberrants.

 

Ainsi, en regardant en arrière, j'ai toujours été un peu jaloux de mes proches et notamment de mon petit frère puisqu'à Noël, il avait toujours des plus beaux-gros-intéressants cadeaux que moi et je voulais les siens, à un point tel que je ne lui adressais plus la parole pendant plusieurs jours tellement cela me rongeait de l'intérieur (alors que lui n'était pas l'émetteur de ces cadeaux, mais uniquement le récepteur, ce qui fait qu'au passage je me trompais donc même de cible, puisque jamais je n'ai pensé en vouloir à mes parents alors que finalement c'étaient tout de même plus eux les "responsables". :happy: ) Evidemment, mon frère étant né au mois de décembre et moi en juin, j'ai eu aussi beaucoup de mal à accepter de ne pas avoir de cadeaux en décembre alors que ce n'était pas mon anniversaire…

 

De même, lorsque je voyais chez mes camarades d'alors des choses que je n'avais pas, je sentais vraiment au fond de moi ce besoin de m'approprier ces choses alors qu'il n'y avait aucune raison qu'elles m'appartiennent… et cela m'a même parfois - souvent ? - conduit à aller jusqu'au vol de ces objets à mes petits camarades, alors que je savais pertinemment que je ne pourrai pas m'en servir car il aurait fallu que je justifie à mes parents d'avoir récupéré tel objet qu'ils ne m'avaient pas acheté d'une part et surtout il fallait que je cache ces objets pour ne pas que mes camarades puissent tomber dessus en venant chez moi. Je volais donc des objets uniquement dans l'idée de me les approprier sans pour autant m'en servir et donc en retirer une satisfaction qui proviendrait de l'usage et non pas du simple fait de posséder !

 

Tout cela me fait dire aujourd'hui que l'envie a donc été une passion très forte de ma première jeunesse et m'a aussi renforcé dans mon idée d'être vraiment 4 et que je n'ai absolument pas à renier cela dans la mesure où cela a été "corrigé" au fil du temps car finalement, cela provoquait bien plus de souffrance chez moi que de plaisir.

 

En effet, vers l'âge de 11-12 ans, j'ai commencé à avoir de l'argent de poche et donc à pouvoir m'acheter ce que je voulais-pouvais. Et j'avoue avoir retiré bien plus de satisfaction à acheter des objets avec mon argent de poche plutôt que de le voler ou de le regarder avec convoitise chez mes camarades et progressivement ou brutalement, je ne me rappelle plus trop, je n'ai plus rien volé à mes camarades. Je pense que cela est aussi à mettre en parallèle avec ma découverte des premiers sentiments amoureux qui m'ont permis de déplacer mon envie sur un autre terrain : je n'avais plus envie d'objets, j'avais envie de gens pour partager des émotions et me sentir vibrer tout au fond de moi. Les objets devenaient ainsi progressivement complètement hors de mes centres d'intérêts primaires, et donc plus d'envie d'objets !

 

Mais toujours un peu d'envie quand même, dans la mesure où j'avais envie de gens pour tomber amoureux, mais ce n'était plus une envie irrationnelle ou irraisonnée dans la mesure où je savais maintenant que des personnes pouvaient m'apporter vraiment quelque chose de plus que je ne pouvais pas trouver chez moi, en étant seul. Mais cela dit à cette époque, les relations avec mes copains de collèges pour se marrer et faire des conneries étaient la chose la plus importante pour moi - du moins je le croyais - et j'ai donc vécu cette période de ma vie avec beaucoup d'insouciance, me satisfaisant pleinement de mes petites copines d'alors, de mes copains, tout en bossant un peu histoire d'avoir un peu la paix avec mes parents en ramenant des bons carnets de notes. :proud:

 

Je dirai donc qu'en m'éveillant progressivement aux notions de groupes (copains et premiers vrais amis) et à mes sentiments (petites copines), je n'ai plus été envieux car je me sentais bien et n'avais pas spécialement besoin de plus.

 

Bien sûr, quand mes copains pouvaient rester dehors le soir et que moi je devais rentrer, j'étais un peu envieux, quand un copain avait une copine que je voulais aussi, je l'enviais mais je ressentais cela à très faible niveau comme je pense nous le ressentons tous un jour ou l'autre, indépendamment de notre type… Et puis surtout, cela me permettait de travailler à fond dans mon imaginaire pour vivre des situations bien plus plaisantes que ce que j'aurai pu vivre dans la réalité et je dois dire que cela était finalement assez plaisant et m'a aussi appris à devenir un peu plus patient, un peu plus tolérant aussi sûrement, et n'a pas été vécu comme un problème du tout… d'autant plus que comme beaucoup de 4, je pense aussi avoir vécu certaines envies comme un moteur et un besoin de me dépasser pour obtenir ce que je voulais vraiment.

 

En revanche, vers 18 ans, j'ai rencontré une personne avec qui j'ai vécu une très belle relation sur plusieurs années… mais de manière très chaotique. Elle m'a trompé à plusieurs reprises et je me disais que c'était probablement mieux ainsi car elle pouvait trouver chez d'autres ce que moi je ne pouvais lui apporter "dans l'instant" et que cela lui permettait d'être encore plus épanouie à mes côtés. Cela est encore assez difficile pour moi à analyser, car je ne suis plus vraiment sûr des motivations qui m'ont amené à accepter cela (peur de la perdre, volonté de montrer que j'étais meilleur - et donc différent - que les autres en acceptant l'inacceptable de la part de la personne dont j'étais le plus proche, désintérêt profond pour cette personne peut être aussi au fond de moi alors que ce n'était que mon ego qui la voulait ? Etc). Tout cela est encore confus car je sais qu'aujourd'hui je n'accepterais plus cela et le vivrais surtout comme un énorme manque de respect vis-à-vis de ma personne (tant au niveau de l'ego que de l'essence), alors qu'à cette époque là, je vivais cela sans trop de problème bien qu'inconsciemment des mécanismes subtils se sont alors probablement mis en place qui m'ont peut-être fait refouler tout cela et donc l'accepter aussi facilement…

 

Toujours est-il que je ne me sentais pas envieux à cette époque : je faisais les études que j'avais envie de faire, j'étais plutôt bon en prépa, j'avais des vrais amis, etc. La seule ombre venait peut-être de mes relations familiales puisque des conflits de famille déchiraient la mienne et que j'ai toujours eu envie d'avoir une famille "normale" et des réunions de familles avec mes petits cousins que je ne voyais plus, etc. Mais je mettais la famille en second plan par rapport à mes amis et petites amis, aussi cela ne revêtait pas consciemment une importance primordiale à mes yeux… mais il n'empêche que ce fond d'envie était là, même si je me contentais bon an mal an de ce que j'avais, en me concentrant même sur ce que j'avais pour ne pas le perdre.

 

Toutefois, je pense que par la suite et jusqu'assez récemment, un mécanisme d'envie très pernicieux s'est développé chez moi et dont je n'ai pris conscience que l'année dernière suite à une remarque d'un copain : "Dis donc, jamais tu t'intéresses à une femme qui serait disponible plutôt que de toujours te mettre dans des histoires où celles que tu veux sont déjà prises ?" Et effectivement, je ne m'étais même pas rendu compte que depuis près de cinq ans, je ne m'intéressais qu'à des personnes qui étaient déjà engagées dans d'autres relations amoureuses.

 

Je pense que consciemment, je ne m'en étais même pas rendu compte (pendant cinq ans et une dizaine de petites amies effectives et quelques unes que je n'ai pas "réussi" à avoir), alors que c'était flagrant pour tous ceux qui évoluaient autour de moi. Aucune personne célibataire ne m'intéressait durant cette période et il fallait bien sûr que je ne m'intéresse qu'à des personnes engagées et j'assimile cela à une véritable déviance provoquée par une envie inconsciente. Au niveau conscient, j'ai toujours voulu vivre des histoires simples mais intenses et le plus simple était donc de trouver des personnes libres afin de pouvoir vraiment me donner des chances de vivre de véritables belles histoires d'amour. De même que mon centre mental m'a toujours fait prendre conscience des dangers de vouloir m'accrocher à des personnes que normalement je ne pouvais pas avoir vu qu'elles étaient déjà engagées ailleurs. Mais non, je suis toujours passé outre cette petite voix qui me disait de laisser tomber, ça ne marchera jamais etc.

 

Aujourd'hui, comprendre les motivations profondes qui m'ont fait arriver à de tels égarements est encore relativement difficile et je réfléchis maintenant depuis un petit bout de temps sur deux raisons qui me paraissent avoir un certain sens.

 

Tout d'abord, je pense qu'il y avait une singulière volonté de me démarquer des autres : si ces personnes lâchaient leur compagnons, c'est donc que j'étais "meilleur" et plus "adapté" que leur compagnons et donc différent, ce qui avait tendance bien sûr à me valoriser et à me faire sentir "plus unique" que les autres puisque je comblais des manques que d'autres personnes ne pouvaient plus apporter à celle que je convoitais. De plus, je pense surtout maintenant que c'est mon ego qui avait besoin de reconnaissance dans ce que j'ai toujours considéré être le plus important pour moi pour trouver un équilibre : une relation amoureuse !

 

Ensuite, et c'est peut-être là encore plus pernicieux, c'est aussi comme cela que j'ai pu vivre des émotions vraiment fortes et assouvir ce besoin viscérale de vivre des choses très fortes, qu'elles soient positives ou négatives, avec mes partenaires. Comme la plupart de celles que je convoitais vivaient une double relation - avec leur compagnon ET avec moi en même temps - cela me faisait nécessairement ressentir des émotions très négatives de rejet, de dégoût, de tristesse aussi car je sentais bien que je faisais du mal dans la plupart des cas, d'envie exacerbée aussi pour obtenir l'autre… mais qui me forçait à me dépasser en étant "plus" que leur compagnon : plus présent, plus gentil, plus attentionné, plus aimant, plus tendre, etc., et à donc vivre au-delà de ces émotions négatives, des émotions positives extrêmement fortes en ayant finalement l'impression de tomber amoureux à chaque fois et de donner toujours plus d'amour à l'autre - et d'en recevoir aussi toujours plus d'ailleurs. Ce qui fait que chaque histoire a, à chaque fois, été plus forte que la précédente et qu'avant chaque nouvelle histoire, je ne pensais pas pouvoir être plus amoureux que la fois précédente…

 

Aussi, et c'est peut-être là le grand paradoxe, grâce ou à cause de ma passion, j'arrivais à nourrir mon besoin de "différence" et à me sentir unique tout en vivant des émotions extrêmement fortes qui me permettaient d'être vraiment à l'écoute de mes émotions et donc en ayant vraiment l'impression de vivre. De même que cela m'a permis de me dépasser pour être plus attentifs aux besoins des autres - parfois plus même qu'à mes propres besoins - et à ainsi apprendre l'humilité et l'ouverture vers les autres. Enfin, tout cela me paraît paradoxal dans la mesure où je pars de quelque chose de plutôt négatif et issu de mon ego pour aboutir à ce qui me satisfait vraiment profondément de manière positive en me connectant aux autres et surtout à moi-même (au niveau de l'essence ?). Mais peut-être est-ce le cas finalement pour tous les types de l'ennéagramme auquel on peut appliquer ce mécanisme ?

 

A part ces différents exemples, un autre exemple d'envie peut aussi être présent dans ma volonté d'avoir des enfants depuis très longtemps. Au-delà d'avoir le désir de fonder un jour une famille et donc d'avoir des enfants, une fois la bonne personne rencontrée, la situation professionnelle bien établie, etc, c'était plus une envie viscérale dans la mesure où j'ai toujours adoré les enfants pour l'innocence et la beauté humaine qu'ils incarnent à mes yeux et ne le pouvant car étant trop jeune, pas sorti des études, pas avec la bonne personne, etc. J'ai eu des poussées d'envie lorsque je rencontrais des couples avec enfants, des personnes promenant leur bébé en poussette, etc. J'étais envieux de ces gens-là qui avaient déjà tout ce que j'espérai avoir un jour au fond de moi… Et c'est probablement pour cette raison que j'ai eu un enfant "trop rapidement" et pas avec la bonne personne (puisque nous nous sommes séparés depuis et que je ne vois ma fille qu'une fois par mois, eu égard à la distance qui nous sépare) et uniquement parce que j'en avais envie et que je n'ai pas forcément écouté toutes mes autres émotions ou mon mental qui m'aurait bien évidemment stoppé dans cette démarche complètement inaboutie et irréfléchie de ma part… Mais c'est une autre histoire…

 

Voila mon cher Fabien pour répondre "un peu" (!!!) sur l'envie, mon envie de 4 que je pense avoir fait disparaître quasiment totalement aujourd'hui en arrivant pleinement à me contenter de ce que j'ai et à surtout me donner les moyens d'obtenir ce que je désire sans pour autant être envieux de qui que ce soit : je me sens bien à ma place dans ce monde et à bien y réfléchir, malgré certaines épreuves douloureuses que j'ai pu traverser récemment comme la perte de mon père et une rupture sentimentale assez difficile, je ne pense pas que j'échangerai ma place avec qui que ce soit d'autre car je sais que j'ai en moi le potentiel de me sentir encore mieux et encore plus à ma place et j'y travaille !

 

Et je pense que ma découverte du bouddhisme a été en tout cela décisif car elle m'a fait aussi prendre conscience de certains des mécanismes engendrant la souffrance et sur les illusions d'attachement vers lesquels me poussait mon ego, mais je reviendrai plus amplement sur cela probablement dans d'autres sujets mais je suis aujourd'hui persuadé que de nombreux enseignements du bouddhisme (sous la forme du bouddhisme tibétain essentiellement) peuvent aider des 4 à se défaire progressivement de leur envie.

 

Enfin, je voudrais juste terminer par une petite parenthèse concernant la longueur de mes deux messages : au fur et à mesure que j'écrivais mes messages, je me rendais compte de leur longueur et j'ai envisagé à plusieurs reprises de m'autocensurer, certaines parties de mes messages n'étant pas forcément dans la discussion autour du thème 4, mais finalement, je n'ai rien coupé pour livrer ma pensée et mes réflexions brutes au fur et à mesure qu'elles venaient. Et en toute honnêteté, je dois dire que cela m'a fait aussi beaucoup de bien de coucher tout cela sur un support qui soit autre que mon esprit et m'a vraiment renforcé dans ma certitude d'être un 4 (avec le concours du message de Fabien aussi :blush: ). Et cela étant dit, j'essaierai de faire preuve de plus de concision à l'avenir pour me focaliser sur ce qui est vraiment essentiel dans la discussion concernée.

 

En vous remerciant à nouveau d'avoir eu la patience de lire tout cela,

eric - 4

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Bonjour Fabien et vous tous

 

Après ma longue digression sur mon envie de 4, je reviens aujourd'hui pour discuter d'avarice et de mensonge afin d'essayer de découvrir mon (mes ?) ailes.

 

Aujourd'hui, suite à mes lectures de ce panneau ainsi que de divers autres sites traitant de l'ennéagramme (surtout en anglais), j'aime voir l'ennéagramme comme quelque chose de très dynamique pouvant expliquer et donner un sens à des comportements passés en fonction de la compréhension de son type de base, comme je crois, j'ai pu le faire dans mes deux messages précédents qui traitaient bien plus de mon passé que de ma situation actuelle. Cela étant probablement dû aux réflexions que j'ai pu avoir depuis un an sur ma "quête personnelle" pour me comprendre avec tout ce qui m'a construit jusqu'ici.

 

Aussi, si je regarde aujourd'hui ma situation, je dirai que je ne suis PLUS avare de mes connaissances ou de mon temps, de même que je ne mens PLUS ou essaye de "jouer des rôles" me permettant d'obtenir de succès. Mais une fois de plus, la présence de ces "PLUS" signifie que ce qui n'est plus forcément vrai aujourd'hui - ou dans une moindre mesure - l'a été ou a pu l'être très fortement par le passé.

 

Je me demandais donc Fabien - ou tout autre personne étant déjà passé par là - comment tu pouvais me conseiller de réfléchir à ces deux mécanismes car globalement, je pense que - à un degré un peu moins important que l'envie chez moi - ils ont déjà été fortement présent chez moi pour des raisons (motivations) complètement différentes alors qu'ils le sont beaucoup moins maintenant.

 

Dans un premier temps, je vais donc globalement décrire ce que avarice et mensonge peuvent évoquer chez moi et en moi.

 

Si je regarde cela de manière assez superficielle, je pense que j'ai commencé à être un peu avare de mes connaissances et un peu de mon temps assez jeune car en en sachant plus que les autres, je me sentais probablement un peu différent et pouvais ainsi avoir de l'intérêt pour les autres : aussi, je gardais pour moi systématiquement une partie de mon savoir quand je transmettais quelque chose de manière à toujours garder un peu pour moi et faire revenir l'autre pour qu'il en sache plus le cas échéant. De même, cela valorisait bien évidemment mon ego de me dire que j'en savais plus que les autres : si je disais tout ce que je savais, les autres en auraient su autant que moi et j'aurai donc en quelque sorte obligé mon ego à se mettre à niveau en acceptant que je ne sache pas plus que les autres et donc aussi perdre ce qui faisait ma différence par rapport à eux. Cela a dû aussi de manière inconsciente jouer sur la manière dont j'apprenais à l'école pour en connaître toujours un peu plus que ce qui était demandé, quitte à faire des hors sujets en interro pour juste montrer que je savais plus de choses que ce qui était demandé. Mais jamais je n'aurai lâché à mes camarades ces informations avant la prépa. Car c'est en prépa, dans une atmosphère de pseudo-compétition, que j'ai réussi à lâcher prise sur cela et à me dire que j'avais bien plus intérêt à partager mes informations plutôt que de faire de la rétention stérile d'informations : je ne faisais plus de rétention d'infos, car ce n'était peut-être plus à travers cela que j'arrivais à me valoriser. Aussi aujourd'hui, j'adore apprendre toujours plus sur des sujets donnés afin de pouvoir partager cela avec mes amis, mes proches, etc., et il est assez rare désormais que je fasse de la rétention d'information pour faire croire que j'en sais plus que les autres. Bien souvent, j'en sais plus que les autres, car j'ai tout simplement plus approfondi un sujet donné qu'eux et je ne vois plus cela comme une différence fondamentale ou comme un ascendant que je peux avoir sur d'autres pour les garder dans ma sphère relationnelle, mais comme un moyen de partager et d'aider d'autres personnes de mon entourage à en savoir plus, à mieux comprendre certaines choses. Cela étant dit, pour être complètement honnête, il m'arrive aussi encore un peu de ne pas toujours citer mes sources ou de ne pas tout dire, mais cela a tendance à s'effacer progressivement depuis deux ou trois ans, je dirais…

 

En revanche, il est vrai que l'avarice de mon temps est un concept encore un peu flou et je me demande si cela n'est pas plus présent chez moi aujourd'hui qu'auparavant dans la mesure où sans forcément m'isoler pour apprendre, je prends beaucoup plus de temps aujourd'hui pour me retrouver seul afin de m'adonner à diverses lectures, recherches et qu'il m'est assez difficile de me dire que je vais être dérangé ou que je vais devoir aller voir des gens alors que j'avais prévu de rester chez moi et d'apprendre… Mais je ne sais pas encore réellement ce qui se passe tout au fond de moi en termes de motivation pour ressentir une gêne d'aller voir d'autres gens au lieu de rester seul pour faire ce que j'avais prévu de faire et vais continuer à réfléchir sur ce point précis dans les prochains jours et semaines.

 

Tout cela donc pour dire que le mécanisme d'avarice a bel et bien été présent dans le sens de la compulsion du 5 plus jeune, mais que cela a tendance à être progressivement "gommé" au profit d'un véritable partage de ce que je sais/connais avec ceux qui m'entourent pour ce que j'espère être un bénéfice mutuel pour les autres comme pour moi… Et peut être que la phrase "Le maître apprend toujours plus que l'élève lorsqu'il enseigne" a fait vraiment sens chez moi et m'a donc permis de passer outre cette avarice de savoir pour me montrer le véritable intérêt de savoir quelque chose et de le transmettre… Et c'est bien évidemment là où j'ai du mal à reconnaître et saisir ce que j'ai pu faire et fais encore pour moi en terme d'essence plutôt qu'en terme d'ego, mais seule la réflexion je suppose sur de longue période de temps permets d'aboutir à des réponses.

 

En ce qui concerne le mensonge du 3, il m'est aussi arrivé de beaucoup mentir ou de jouer des rôles qui n'étaient pas "moi" afin d'arriver à des succès. Je ferai là une différence que je pense fondamentale entre le mensonge "pour le plaisir" et sans réel incidence et le vrai mensonge qui est utilisé comme un moyen pour arriver à ses fins. Il m'est arrivé - assez souvent plus jeune - de mentir pour me mettre en avant comme dans le cas d'une discussion ou quelqu'un connaît toujours quelqu'un à qui il est arrivé une histoire extraordinaire, puis quelqu'un raconte aussi une anecdote sur quelqu'un d'autre dans le même sens, etc., jusqu'à ce que je parle et que j'invente aussi une histoire pour dire que moi aussi je connaissais quelqu'un à qui il était arrivé quelque chose d'extraordinaire, alors que tout cela n'était que pure invention et que je ne connaissais pas de telle personne… Mais cela était vraiment fait dans une logique très égotique, car finalement, cela ne m'apportait rien du tout (ni même à ceux qui m'avaient écouté d'ailleurs).

 

En revanche, afin d'arriver à mes fins, il m'est arrivé effectivement d'élaborer des mensonges bien plus sophistiqués dans lesquels j'ai même parfois été jusqu'à m'identifier comme si cela était devenu une vérité. Ce fût le cas notamment de mes entretiens pour rentrer en école où je m'étais "construit" d'autres personnalités et où je mentais avec affront aux jurys pour qu'ils me mettent de bonnes notes afin que je puisse atteindre mon objectif, à savoir rentrer dans l'école. De même, il m'arrivait d'utiliser le mensonge lors de mes conquêtes amoureuses comme décrit dans un message précédent pour montrer que j'étais "plus" que les autres et en cela, je pense que la passion de mensonge du 3 a bien été présente chez moi aussi car le mensonge était devenu un moyen d'arriver à une fin et que je l'utilisais donc pour arriver au succès et donc par voie de conséquences à éviter les échecs, car finalement, je préférais utiliser le mensonge pour éviter l'échec plutôt que d'accepter l'échec en refusant de mentir.

 

Mais une fois de plus, je pense que cela est nettement moins vrai aujourd'hui dans la mesure où je suis intimement persuadé que si je dois mentir, alors je ne mérite pas le succès car il ne serait dés lors que basé sur quelque chose qui n'existe pas en tant que tel et ne serait donc plus un succès. Ainsi, depuis quelques temps, je fuis le mensonge de manière à me contenter de choses vraies et il est vrai que cela est passé par une phase où je me disais systématiquement : "Attention, tu vas mentir, est-ce que c'est vraiment ce que tu veux faire pour avoir tel ou tel poste, tel ou tel succès ?". Et bien souvent cela m'a renvoyé sur des questions plus profondes - plus douloureuse aussi parfois - sur la notion de succès, de moyen et de finalité et à me rendre compte que souvent tel ou tel succès escompté n'était pas si important que cela à mes yeux ou que tout simplement, "en étant moi et juste moi", je ne pouvais pas y arriver, indépendamment d'une notion de mérite d'avoir ceci ou cela. Et paradoxalement, alors que j'ai très longtemps focalisé sur le succès même - la finalité donc - je me rends compte aujourd'hui que cela me correspond beaucoup plus de m'attacher aux moyens que j'ai à disposition pour atteindre cette finalité car j'ai la sensation d'apprendre bien plus et bien mieux en regardant les moyens plutôt que d'atteindre une finalité qui bien souvent devient figée une fois atteinte. Alors qu'à l'opposé, les moyens sont en perpétuel mouvement et donc plus riches d'apprentissage car ils participent souvent d'une logique dynamique car tendant vers quelque chose.

 

Bref, tout cela pour dire que les deux mécanismes de passion de mes ailes m'ont déjà été connus et ce relativement fortement, mais qu'aujourd'hui, il m'est naturel de partager tout le savoir que j'adore engranger avec mes proches ou toute personne intéressée, et qu'il m'est aussi naturel de ne plus mentir pour atteindre le succès car finalement je ne vise plus le succès en lui-même.

 

Encore que dans le premier cas, cela a été plus une évolution naturelle - c'est à dire sans me forcer - vers le partage de mes connaissances car j'avais l'impression de participer à quelque chose de plus "grand" que le simple fait d'avoir des connaissance pour moi et mon ego (!), alors qu'il y a eu une véritable prise de conscience sur le mensonge que j'ai vu un jour comme un leurre sur ce que je pouvais attendre vraiment et que je me suis forcé - presque court-circuité dans le sens où j'en étais conscient et que j'ai essayé de désamorcer cela plus d'une fois - à ne plus mentir car je m'épanouissais beaucoup plus en laissant arriver certains échecs plutôt que de rechercher le succès à tout prix et dans tous les domaines.

 

Cela me renvoie donc au concept d'aile et je dois dire que je me sens un peu perdu dans la mesure où je pense vraiment avoir déjà fortement ressenti les deux mécanismes décrits plus haut, alors que ce n'est pas le cas avec les autres types (je peux montrer des marques de faiblesse, je peux créer des conflits, je peux laisser sortir ma colère, etc.) alors que je les ressens beaucoup moins aujourd'hui tout en étant de plus en plus persuadé d'être 4.

 

Une fois de plus, je vous remercie d'avoir lu jusqu'ici et vous remercie d'autant pour tous vos commentaires et éclaircissements sur tout ceci.

Au plaisir de vous lire,

eric 4 - ?/?

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Bonjour Eric,

 

Je suis un peu gêné par tes deux derniers messages. Tu écris :

  • "Voilà mon cher Fabien pour répondre 'un peu' (!!!) sur l'envie, mon envie de 4 que je pense avoir fait disparaître quasiment totalement aujourd'hui."
  • "Tout cela pour dire que les deux mécanismes de passion de mes ailes m'ont déjà été connus et ce relativement fortement, mais qu'aujourd'hui, il m'est naturel de partager tout le savoir que j'adore engranger avec mes proches ou toute personne intéressée, et qu'il m'est aussi naturel de ne plus mentir pour atteindre le succès car finalement je ne vise plus le succès en lui-même."

En bref, tu nous dis longuement que tu es 4, mais que tu es maintenant presque totalement intégré puisque tu ne manifestes plus les passions de ton type, ni de tes ailes. Dans mon expérience, c'est rare, plus encore à 29 ans.

 

Donc, sauf si tu as déjà une belle auréole (et dans ce cas à quoi te sert l'Ennéagramme ?), il me semble qu'il n'y a que deux possibilités :

- soit tu ne repères pas aujourd'hui les manifestations de ta passion parce qu'elles sont différentes ou plus subtiles qu'autrefois,

- soit tu n'appartiens pas au type 4 ce qui explique la facilité à se débarrasser de sa passion.

 

Je ne peux pas trancher entre ces deux hypothèses. La première nécessite de ta part plus d'introspection. La seconde me donne envie de faire quelques réflexions.

 

Serait-il possible que le 4 ne soit qu'une aile ? Tu parles dans ton dernier message d'avoir recherché "le succès à tout prix et dans tous les domaines". Cette conversation tout entière décrit un 4 ayant réussi à se débarrasser des principaux mécanismes de son type. Bref, l'hypothèse 3 à aile 4 ne me semble pas pouvoir être exclue.

 

Une autre chose m'a frappé dès le premier jour. Dans ton message initial, tu expliques que tu avais "éliminé assez rapidement" les types 9, 8, 7, 4 et en donnes les raisons. Tu termines cette liste par "Etc.". Puis tu dis qu'il te "restait" les types 1, 2, 3 et 5. L'"Etc." ne recouvre donc que le type 6. Pourquoi est-il le seul à être passé sous silence ? Cette omission ne pourrait-elle pas être signifiante ?

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Tout d'abord, merci d'avoir pris le temps de lire tout ce que j'avais pu écrire et surtout d'avoir répondu tel que tu l'as fait. Face à ta réponse et tes commentaires, je me sens à la fois plus éclairé mais aussi plongé dans une espèce de pénombre qui n'était pas là auparavant. :happy:

 

Je vais donc essayer de répondre directement, mais je vais aussi et surtout me donner le temps de bien penser à tout ce que tu as écrit ci-dessus.

 

En premier lieu, je tiens à préciser que tout ce que j'avais écrit dans mes premiers messages était issu de ma réflexion et surtout de mon observation. Bien évidemment, la phase d'observation avait commencé avant ma découverte de l'ennéagramme et celui-ci n'a donc été dans un premier temps qu'un outil complémentaire de mon observation préalable me permettant d'avancer plus avant - du moins à mon sens. Je pense donc avoir été objectif et transparent dans mes descriptions de mon cheminement, mais peut-être n'est-ce là qu'une illusion de mon ego sur laquelle je vais m'interroger. Quoi qu'il en soit, afin de donner un sens à mes interventions ici, il m'est apparu complétement naturel de décrire le plus objectivement possible tant mes bons côtés que mes mauvais côtés. Mentir ou ne pas décrire complétement ce que j'ai vécu ou ressenti n'aurait été qu'un leurre afin de caresser mon ego dans le sens du poil et je pense avoir dépassé ce stade depuis quelque temps déjà pour me concentrer sur ce qui est vraiment essentiel pour moi. Aussi, le but pour moi en postant ici était donc - et est toujours d'ailleurs - d'arriver à mieux me connaître dans mes bons et mauvais côtés grâce à l'ennéagramme et à vos commentaires pour continuer à m'améliorer et à en retirer un plus grand bien-être dans mes relations avec autrui et dans ma relation au monde.

 

Toutefois et je te remercie de cette remarque, je m'aperçois que je n'ai pas été aussi précis que je l'aurais souhaité en parlant de mon envie de 4 - et en cela mon ego s'est effectivement pleinement manifesté !

 

En fait, tout au fond de moi, mon envie de 4 continue de se manifester, mais je la "désamorce" quasiment immédiatement, car j'en prends pleinement conscience au moment où elle se manifeste. Il aurait été nettement plus vrai pour moi d'écrire "mon envie de 4 dont je pense avoir fait disparaître quasiment totalement les manifestations aujourd'hui". Mais s'il est vrai que je la sens beaucoup moins qu'auparavant, il n'en demeure pas moins qu'elle est encore présente. Globalement, quand je me prends à avoir envie, je me demande aussi - mais nécessairement a posteriori - si c'est bien ce que je souhaite et finalement, je peux ainsi laisser passer cette pensée et généralement elle s'en va d'elle-même sans que je n'ai même à forcer. Ce que je veux dire par là, c'est que cette envie est bien loin d'être aussi forte que par le passé où je me rendais littéralement malade à cause d'elle (notamment avec mon petit frère) et que ces manifestations ont tendance à s'espacer de plus en plus, mais je te l'accorde, il reste un fond d'envie quelque part (comme de voir par exemple deux amoureux s'embrassant dans la rue le jour de la Saint Valentin, alors que je me sentais un peu seul ce jour-là… mais cette pensée est partie aussi vite qu'elle est venue lorsque je me suis dit qu'il était naturel pour eux de l'exprimer :proud: ).

 

En revanche, je reste pour l'instant sur ce que j'ai dit sur "mes" passions de type 3 et 5, car cela fait plusieurs années que je ne mens plus pour obtenir quelque chose ou que je partage avec un profond plaisir l'ensemble de mes connaissances sans aucune forme de rétention ou d'avarice.

 

Cela étant dit, je vais tout de même faire attention à ces trois passions - envie, mensonge, avarice - afin d'en déceler le cas échéant les manifestations.

 

Pour répondre sur le type 3 aile 4, je dirai que j'ai déjà pensé à l'hypothèse 3, mais je l'ai mise de côté pour plusieurs raisons.

 

Tout d'abord, certains aspects du 3 ne me correspondent pas du tout et notamment le fait que je rentre très facilement en contact avec mes émotions - que je ne pense absolument pas réprimer du tout, bien au contraire - de même que j'adore les périodes d'inactivité pour juste "prendre le temps de prendre le temps" en laissant tout le reste de côté et notamment tout ce qu'il peut y avoir de professionnel.

 

Ensuite, je pense que j'ai été "conditionné" par mes parents pour réussir à tout prix au niveau scolaire, d'où mon cursus vers la prépa et les grandes écoles. Mes parents, enfin mon père plus exactement a toujours été extrêmement exigeant avec ses deux fils et pour lui notre bonheur ne pouvait passer que par de brillantes études. En revanche, je pense avoir appris relativement tôt que j'apprenais bien plus de mes échecs que de mes succès. Lorsque je réussissais (interro, examen, concours), je m'arrêtais là, alors qu'en cas d'échec, je cherchais toujours la cause de l'échec et me reposais des questions et quelques temps après, j'étais, je pense, plus fier d'avoir compris pourquoi j'avais connu un échec plutôt que d'avoir réussi (c'est par exemple comme cela que j'ai pu vraiment progresser aux échecs en voulant toujours jouer contre plus fort que moi en étant sûr de perdre plutôt que de jouer contre moins forts et gagner).

 

Enfin, sorti du conditionnement scolaire, je me suis rendu compte que je ne cherchais pas le succès du tout, mais que je cherchais juste à être bien dans ce que je faisais. C'est comme cela notamment que j'ai cherché à monter ma société et à la développer depuis : une petite entreprise simple avec des gens que j'apprécie et qui m'apprécie, dans un cadre de travail agréable et une bonne ambiance tout en gagnant notre vie alors qu'effectivement mon expérience professionnelle et mon cursus (bac+5) me permettent de prétendre à d'autres types de postes à responsabilité et gros salaire dans une grande entreprise.

 

Donc pour toutes ces raisons, je ne pense pas être un 3 bien qu'en manifestant certaines caractéritiques comme la passion.

 

Pour parler du 6, je ne m'étais absolument pas rendu compte de l'avoir passé sous silence avant ton intervention et je dois dire que cela me trouble. Je ne pense pas être 6 dans la mesure où je n'ai jamais eu de problème avec la déviance - du moins consciemment - car je ne me suis jamais réellement posé la question avant d'entreprendre quoi que ce soit de savoir si je déviais des règles établies ou non. Je ne cherche donc pas à respecter les règles et les normes à tout prix et il m'est souvent arrivé de dévier des règles établies et de la loi en général et contrairement au 6, je ne pense pas que la peur soit une de mes passions et le changement ne me fait pas peur. Bien au contraire, c'est même lui qui me permet de ressentir pleinement mes émotions. De même, je ne pense pas avoir utilisé la projection comme moyen de défense en prêtant mes intentions aux autres - j'aurai même une fois de plus tendance à dire "au contraire" dans la mesure où j'ai toujours considéré que chacun avait ses raisons de penser ceci ou cela ou de faire ceci ou cela et que mes raisons et motivations n'étaient qu'à moi.

 

Toutefois, il est vrai que j'ai eu un père rigide, qu'il m'arrive d'être aux aguets pour savoir ce qui va se passer dans le monde qui m'entoure et de voir d'abord dans la préparation d'un projet tous les côtés négatifs qui vont pouvoir surgir à un moment ou un autre…

 

Bref, pour reprendre tes termes Fabien, je ne pense pas être "auréolé" (enfin pas encore :blush: ) et que justement l'ennéagramme pourra me servir à cela en m'aidant à me mieux me décoder et en me faisant me poser des questions.

 

Assez curieusement, quelque chose qui m'a fait penser être 4 aussi et que je ne conservais que les types 1,2,3 et 5 soient les ailes et les types d'intégration/désintégration sans réellement voir où je me situais vraiment, mais peut-être qu'aujourd'hui et suite à ton message, il faudrait que je me repositionne sur le triangle, ce qui expliquerait les difficultés que j'ai eu à me situer et que j'ai donc probablement encore.

 

Quoi qu'il en soit, je te remercie encore vivement pour ton message qui me renvoie à des questions très intéressantes que je vais continuer de creuser dans les prochaines semaines (tout en continuant de poster ici bien évidemment :laugh: ).

 

Pour conclure, je dirai que je pense toujours être 4 par rapport à tout ce que j'ai déjà pu écrire, mais qu'effectivement d'autres hypothèses doivent encore être considérées.

 

Petite question subsidiaire de logique : comme je pense avoir subi-expérimenté, pour toutes les raisons déjà exposées plus haut, les passions des types 3, 4 et 5, est-il vraiment possible que je puisse me situer ailleurs qu'en 4 dans l'ennéagramme, les autres passions ne m'apparaissant pas tellement applicables à mon cas ?

 

Amicalement,

eric (????????????????????)

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

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Bonjour Eric,

 

"Tout au fond de moi, mon envie de 4 continue de se manifester, mais je la "désamorce" quasiment immédiatement."

C'est encore trop beau, pour ne pas me ramener au dilemme de mon message précédent (dont je te rappelle qu'il n'excut pas la possibilité que tu sois 4).

 

Quant à la question de logique, elle pousserait bien évidemment au 4 si les passions étaient actives.

La logique est-elle importante dans ta vie ?

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour Fabien,

 

Encore une fois, je te remercie de t'intéresser à mon cas ainsi que pour la pertinence de tes questions.

 

J'ai ressenti quelque chose d'étrange à la lecture de ton dernier message et notamment sur la question concernant la logique.

 

En fait, je ne sais pas si je peux répondre à ta question, mais je vais tout de même essayer de mettre ce à quoi cela me renvoie.

 

Je pense avoir du mal à définir le terme logique, ce qui explique probablement en partie le "quelque chose d'étrange" que j'ai ressenti. Dans un premier temps, j'aurai donc tendance à répondre que la logique n'est pas quelque chose d'important en tant que tel à mes yeux, mais que la cohérence - qui comprend donc la logique ainsi que la validité de tous les éléments de raisonnement - l'est bien plus.

 

En fait, je me représente la logique plus comme un moyen de raisonnement parmi d'autres, plutôt qu'une finalité en soi : un raisonnement peut-être logique et aboutir à une mauvaise conclusion si les bases de réflexion ne sont pas bonnes. Dans le cadre de syllogismes notamment où la structure logique est respectée mais pas nécessairement la validité des propositions de départ, comme par exemple dans cet exemple de Lewis Caroll sur lequel je viens de tomber en faisant quelques recherches sur la logique : "Tous les chats comprennent le français, or quelques poulets sont des chats, donc quelques poulets comprennent le français."

 

Ca me paraît logique, bien que je sache pertinemment que cela soit faux - encore que certains poulets peuvent peut-être comprendre le français. :happy:

 

En fait, je crois que je mélange peut-être un peu les termes de logiques, de cohérence, de validité, de vérité et de raisonnement. Mais il est vrai que le raisonnement est quelque chose d'important… et que dans tout raisonnement, j'aurai une tendance certaine à utiliser ou voir de la logique - disons que je n'imagine pas un raisonnement sans logique.

 

Je pense aussi utiliser beaucoup mon intuition mais tout comme la logique, je crois que j'aurai du mal à définir ce que cela représente aussi réellement pour moi puisque des fois il s'agit d'une intuition appliqué à un raisonnement pour aboutir plus rapidement à une conclusion ou des éléments de conclusion et parfois, elle me semble complètement exclue de toute forme de raisonnement ou n'est que la première étape d'un raisonnement.

 

Par exemple, en "m'écoutant" un peu, je me dis que si tu me poses la question de la logique maintenant, peut-être est-ce pour découvrir si je n'ai pas le centre mental comme centre préféré-réprimé et que j'utilise donc principalement mon second centre qui serait l'émotionnel. Je n'ai pas forcément beaucoup d'éléments me permettant de valider pour l'instant si tu m'as posé cette question dans ce sens ou non, mais c'est ce que j'ai pensé en premier avant de voir des éléments pouvant étayer cela avec le raisonnement (utilisation des centres pour définir le type)… tout comme je me suis dit aussi après que cela n'était peut-être que pour répondre à ma question subsidiaire tout en rebondissant sur mes propos. :proud:

 

Bref, en fait je dirais que la logique doit être importante dans ma vie d'une certaine manière dans la mesure où ta question m'a troublé et que je suis quasiment incapable de te dire maintenant si oui ou non la logique est importante dans ma vie.

 

Disons pour l'instant et pour simplifier que quand je dois raisonner, la logique et la structure de raisonnement me paraissent effectivement importantes… tout autant que le contenu auquel le raisonnement va s'appliquer. Mais je ne pense pas que la logique soit quelque chose de si important que ça dans ma vie. Je pense aimer tout autant un raisonnement qui serait logique tout comme ce que je peux expliquer en dehors de la logique - j'ai étudié de nombreux koans depuis quelques années, aussi peut-être que je tends à penser - et non pas raisonner - en dehors de structures logiques en étant vraiment à l'écoute, en observant, en laissant venir les pensées sans forcément penser dans un cadre rigide, etc.

 

Je pense d'ailleurs que je vais penser (!) sérieusement à la différence entre penser et raisonner d'une part et à ce que le terme logique signifie réellement pour moi d'autre moi.

 

En tout cas, c'est très étrange de voir qu'une question aussi simple que celle-là puisse engendrer autant de confusion en moi - et je dois dire que ce n'est pas pour me déplaire. :blush:

 

Au plaisir de te lire à nouveau et en espérant que cela aura pu t'éclairer quelque peu pour l'instant.

 

eric (de plus en plus ????????)

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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  • 3 weeks later...

Bonjour Eric,

 

Je ne sais pas si tu lis encore ces messages, mais je souhaite te dire que je pourrais reprendre à mon compte une bonne partie de ce que tu écris là, et je suis 6 alpha aile 5.

 

Parmi les différences, il y a surtout le fait que je ne recherche pas les émotions fortes, qui ont tendance à me destabiliser et à me faire envisager le pire (et donc me faire peur). Mais je ne sais pas si j'aurais dit cela il y a quelques années…

 

J'avais moi aussi noté ton omission du type 6. Et en relisant ton premier message, une chose m'a frappée. Quand tu donnes les raisons pour lesquelles tu te retrouvais dans tous les types, tu écris "je" à deux exceptions (je cite) :

- dans le 3 parce qu'"on" m'a éduqué à être performant et à réussir ma vie

- dans le 8 parce que beaucoup de mes proches me voient comme quelqu'un de fort qui aime prendre l'ascendant sur les autres

et pour ces deux arguments tu donnes des références extérieures. Ce n'est peut-être pas significatif, mais le 6 hésite à reconnaître ses propres succès (qui vont probablement lui attirer des ennuis :sorry: ) et son propre pouvoir.

 

Très cordialement,

Bénédicte (6)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Bénédicte & Fabien,

 

Oui, je continue bien sûr de lire le panneau, mais je me suis d'une part absenté pour cause de vacances et aussi pour prendre un peu de recul sur ce que j'avais écrit d'autre part.

 

Je me suis en effet rendu compte que je parlais beaucoup de moi au passé pour essayer de (re)trouver mon type en fonction de ce que j'avais été en terme de passion et de compulsion, mais que j'ai finalement peu parlé de moi au présent. Cela m'a fait prendre conscience qu'il y avait eu un moment de ma vie où beaucoup de choses ont changé en moi et pour moi et qui se trouve être le moment où mon amie était enceinte de notre fille, il y a deux ans et demi, période de profonds bouleversements en moi à de nombreux égards. Avec le recul de ces deux années, je vois aujourd'hui comme une rupture profonde entre la personne que j'étais et celle que je suis en train de devenir, qui n'a plus vraiment grand chose à voir (de mon point de vue et confirmé par mes proches).

 

Quoi qu'il en soit, je me sens bien plus équilibré maintenant qu'auparavant et j'ai surtout l'impression de bien mieux gérer ma vie en étant acteur de celle-ci et non plus un spectateur passif qui regarde les choses se dérouler devant lui sans trop se poser de question.

 

Je continue de réfléchir et de penser sur tout cela et il est vrai que prendre un peu de recul m'a amené à voir de nouvelles choses. Je pense par exemple avoir découvert une peur latente en moi qui est celle de ne pas être compris lorsque j'explique quelque chose, ce qui explique je pense la longueur de mes messages où je prends bien le temps d'expliquer beaucoup de choses qui ne sont peut-être pas pertinentes, mais qui me "rassurent" sur le fait d'être compris… Je ne sais pas si cela est caractéristique d'un type (le 4 qui se sent différent peut-être), mais en observant d'autres aspects de ma vie, j'en suis arrivé à la conclusion que je cherchais en permanence à vouloir être compris quand je prends le temps d'expliquer quelque chose. Puis après tout, je me dis : "Mais qui ne le souhaite pas ?"

 

Bref, je continue de penser à tout cela et reviendrai bien vite vous livrer de nouveaux éléments - s'il y en a - de ma réflexion et/ou de mon observation et vous remercie encore de vous intéresser à mon cas.

 

A bientôt,

eric (??)

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Fabien Chabreuil

Bonjour Eric et Bénédicte,

 

Merci Bénédicte de ton intervention qui en plus de sa pertinence, nous a donné le plaisir de savoir qu'Eric est toujours là.

 

Tu as raison, Eric, de prendre le temps de la réflexion. Une question qui pourra l'alimenter : en quoi est-ce important d'être compris ? Qu'est-ce qui se passe ou pourrait se passer si tu ne l'étais pas ?

 

Les messages extrêmement longs sur ce panneau sont très majoritairement le fait de 4 et de 6, mais il y a assez souvent des différences de style. Tu peux peut-être en lire quelques-uns dans la zone "Détermination ou validation d'un ennéatype" et comparer.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour Fabien et Bénédicte,

 

Après une petite phase de réflexion, me revoilà afin de partager avec vous mes réflexions ainsi que mes doutes dans la découverte de mon type et de l'ennéagramme en général qui me fascine de plus en plus.

 

Dans un premier temps, je souhaiterais juste revenir un peu sur le message de Bénédicte et prendre le temps de répondre, car il m'a permis de réfléchir sur quelques points qui m'apparaissent aujourd'hui importants. Je reviendrai ensuite sur d'autres points dans d'autres messages.

 

Emotions fortes.

Je pense que depuis quelques mois déjà, je suis en train de changer l'approche que j'ai de mes émotions. Quand je parlais de vivre des émotions extrêmement fortes (je pense que le terme "extrêmement" que j'ai bien pris soin d'utiliser à plusieurs reprises est d'ailleurs assez révélateur), c'était bien le cas car j'assimilais inconsciemment l'intensité des émotions avec leur authenticité : plus une émotion était forte et plus elle m'apparaissait authentique - ce qui je le suppose dénote d'une mauvaise utilisation de ce centre ? Le désir d'être authentique pour être valorisé pour ce que je suis et non pas pour ce que je fais a donc biaisé l'approche que j'avais de mes émotions. Je les amplifiais "artificiellement" pour atteindre ce que je concevais être de l'authenticité pure : j'étais donc très triste au lieu d'être triste, très joyeux, presqu'euphorique au lieu d'être joyeux, etc. Dès qu'une émotion se présentait, j'avais une tendance certaine à l'amplifier pour que je la reconnaisse (ou mon ego plus exactement) comme étant authentique. Cela n'est pour l'instant qu'un constat et je réfléchis au pourquoi et à la cause de cela et pense avoir découvert plusieurs pistes que j'approfondirai ici (notamment sur la dichotomie entre la reconnaissance de ce que je suis versus ce que je fais). Quoi qu'il en soit, j'ai donc vraiment cherché les émotions fortes qui loin de me déstabiliser ou de me faire peur me faisaient vraiment prendre conscience de moi en me donnant l'impression de vivre quelque chose de fort et donc de vivre tout court.

 

Mes propres succès.

Je pense sincérement n'avoir aucun problème avec la reconnaissance de mes succès. Quand je réussis quelque chose, que ce soit à titre personnel ou professionnel, je le reconnais volontiers et n'hésite pas à défendre cela quand cela est justifié (c'est à dire sous la critique). Je ne recherche pas la reconnaissance à tout prix et lorsque je fais quelque chose, le but premier est avant tout que cela soit bien fait, pas pour que l'on me dise que cela est bien fait. Je n'irai pas non plus me vanter d'avoir fait ceci ou cela, mais j'aurai effectivement beaucoup de mal à accepter qu'on vienne me dire que ceci n'a pas été bien fait, si moi j'estime m'être donné les moyens pour que la tâche soit bien accomplie et qu'elle l'est effectivement. Les seuls cas de figure où j'accepterai cela seraient soit que l'on montre avec preuves à l'appui et une argumentation digne de ce nom que ce n'est pas un succès, soit que cela vienne d'une "autorité" supérieure (quelqu'un dont je reconnaitrais naturellement qu'il est meilleur que moi car il fait autorité dans ce domaine par exemple).

 

Références extérieures pour les types 3 et 8.

Je ne sais plus si finalement cela était significatif ou non (!). En fait, si bien souvent, mon point de référence reste ma personne dans ce que je peux dire, faire ou même penser, il n'empêche pas moins que, évoluant en société, les autres ont aussi un impact d'une manière ou d'une autre sur moi et leur avis a toujours un intérêt (que je l'écoute-suive ou non, je prends toujours le temps d'écouter ce que l'on peut me dire sur moi afin le cas échéant de nuancer ce que moi je peux penser ou le confirmer). En fait dans mon message, je voulais juste mettre des arguments qui faisaient que je pouvais me retrouver dans tous les types. Aussi, pour le 8, bien qu'ayant eu cet avis par moi-même quelque fois, il m'apparaissait plus important de le mettre de la sorte pour donner du poids à mon propos. Cela dit, je pense définitivement ne pas être un 8 pour les raisons déjà évoquées plus haut. Pour le 3 en revanche, la référence extérieure me semblait naturelle dans la mesure où, avec le recul que je peux avoir aujourd'hui sur mes études et mon environnement familial d'alors, je pense avoir vraiment été conditionné à réussir à tout prix alors que cela ne me correspond pas "en profondeur". Mais il est vrai qu'à force d'entendre cela pendant des années, il est un moment où cela a pu devenir une référence valide. Accessoirement, j'aurai aussi pu dire par exemple, que l'on me voit comme quelqu'un de perfectionniste (1), qui cherche à aider les autres (2) etc. Mais il est vrai que la référence extérieure pour le 8 et le 3 est nettement plus marquée que pour les 7 autres type dans lesquels j'ai pu me reconnaitre par moi-même.

 

Voilà pour mes remarques à ton message Bénédicte qui m'a bien fait réfléchir sur plusieurs points et qui assez paradoxalement me fait revenir encore plus fort qu'avant - mais peut-être pas à juste titre, nous en discuterons très certainement - sur l'hypothèse du type 4 comme je l'expliquerai dans mon prochain message.

 

A bientôt

eric

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Bonjour à tous,

 

Après avoir pris un peu le temps de la réflexion et du recul sur cette discussion (encore merci à Fabien et Bénédicte pour les éléments qu'ils ont pu m'apporter) ainsi qu'en ayant continué de lire de nombreux messages sur ce panneau et quelques articles d'Enneagram Monthly, je reviens vous livrer mes conclusions non-définitives. :sorry:

 

En fait, je suis reparti sur les conseils de Fabien que j'ai lu dans plusieurs discussions qui explique que souvent, il n'est pas besoin d'aller voir les ailes et les types d'intégration et désintégration pour arriver à se situer. Je me suis donc contenté de repartir sur les descriptions des types afin de voir ce qui collait objectivement à ma personne. Et j'en suis revenu au 4. Deux raisons à cela : tout d'abord, les descriptions des 4 semblent très bien me décrire (à l'exception de la mauvaise estime de soi sur laquelle je vais revenir) et ensuite parce que dans les huit autres descriptions, il y a toujours quelque chose qui ne va vraiment pas avec ce que j'ai pu/peux observer de moi (ou plusieurs quelque chose d'ailleurs).

 

Je vais faire ici une petite digression sur l'estime que j'ai pu avoir de moi, ou plutôt de la mauvaise estime et de l'emprise de mon ego sur cette image que j'avais de moi. En fait, j'ai toujours pensé avoir confiance en moi, que j'étais quelqu'un de bien (avec ses défauts et ses qualités), mais cela résultait je pense d'une vision extrêmement superficielle de ma personne et des motivations de mes comportements, une vision de mon ego pour mon ego qui l'arrangeait bien dans la mesure où il avait l'impression d'être équilibré et n'avait donc pas besoin de se remettre en cause. Et pourtant, quand je regarde un peu en arrière et jusqu'il n'y a pas si longtemps, je me posais toujours énormément de questions et avait une tendance certaine à mentaliser beaucoup de choses, ce qui bien souvent m'empêchait de passer à l'action en me donnant des excuses/raisons de ne pas agir. Mais dès que j'agissais, j'avais tendance à survaloriser cette action et à me rassurer de la sorte et donc mon ego pouvait me faire croire que je pouvais avoir confiance en moi et une bonne image de ma personne. En gros, j'avais tellement peu confiance en moi que mon ego a réussi à me faire croire le contraire pour ne pas remettre en cause mon "équilibre" et me remettre en cause globalement. Mais un jour, tout cela a commencé à se fissurer et j'ai pris conscience de beaucoup de choses qui m'ont amené à une profonde et brutale remise en cause et surtout à me regarder non pas tel que je voulais être (ou comme mon ego me faisait croire que j'étais), mais bel et bien comme j'étais et là j'ai pu me dire que pendant de nombreuses années, je n'avais finalement pas au fond de moi une bonne image de moi. Tout cela s'est produit il y a environ trois ans quand j'ai commencé à réaliser que j'allais être papa, mais que je n'étais pas avec la bonne personne… Assez curieusement, plutôt que de déprimer ou de me révolter de ce constat, je pense avoir eu une attitude que je n'avais jamais eu avant, à savoir, j'ai agi directement pour corriger ce qui n'allait pas et c'est comme cela que j'ai vraiment commencé à réfléchir sur moi en essayant de vraiment me comprendre pour corriger mes erreurs et ce qui n'allait pas dans ma vie pour être en mesure d'offrir à ma fille tout ce qu'elle peut attendre d'un père digne de ce nom !

 

Aussi, si je reprends les descriptions des 4, tout semble vraiment me correspondre : la fuite de la banalité, la volonté de vivre des émotions intenses, l'envie très forte que j'avais pu connaître, l'impression vérifiée ou non de ne pas être compris, le sens du beau (sur lequel je n'ai pas encore trop parlé d'ailleurs), l'impression d'originalité, la (trop) grande sensibilité, mauvaise estime de soi, introjection et sublimation, etc. A tout cela, avec un peu d'introspection et d'observation, je dis oui alors que pour tous les autres types, il y a toujours des éléments déterminants du type qui ne me correspondent pas.

 

Je pense avoir aussi confirmé cela avec la hiérarchie des centres (sujet qui me fascine de plus en plus, soit dit en passant). Il m'apparaît aujourd'hui assez clairement que mon centre préféré est bien l'émotionnel car c'est bien le premier centre qui est mis en action quand je réagis à quelque chose d'une part et que d'autre part, je fais quasiment tout passer par mes émotions : quand il n'y a plus d'émotions, j'ai tendance à ne plus m'intéresser et je considère - probablement à tort - que les émotions sont mon véritable moteur.

 

En second lieu, je pense utiliser le centre mental car j'ai une tendance certaine à intellectualiser tout ce qui se trouve dans mon environnement et à beaucoup penser (avant de faire en envisageant divers scénarios possibles et après avoir fait pour voir ce qui a été bien/mal fait, comment ça aurait pu être autrement, etc.). Donc pour revenir sur une de tes questions, Fabien, concernant la logique, oui elle a de l'importance dans la vie car elle me permet de canaliser les "excès" de mon centre émotionnel en me recentrant sur des choses que je peux organiser, réifier et qui me permet donc de retomber sur des schémas connus et ne pas perdre complètement prise sur les événements en me laissant aller à n'écouter "que" mes émotions. Mon centre mental viendrait donc en secours de mon centre émotionnel lorsque celui-ci a tendance à s'emballer et me permet donc de compenser les dangers de la sur-utilisation de mon centre émotionnel.

 

Enfin, vient donc naturellement en centre réprimé mon centre instinctif. Je n'ai pas l'impression de ne pas agir en permanence, puisque j'ai tout de même une forte propension à rechercher des projets dans lesquels m'investir et ne pense pas avoir trop de problèmes dans l'action. Mais il y en a quand même puisque j'ai tendance à faire, mais en remettant à plus tard assez souvent, de même que j'ai tendance à ne pas monopoliser toutes mes ressources dans l'action. Par contre, je n'ai pas encore assez de recul sur tout cela, mais j'ai aussi tendance à agir assez impulsivement (je vais par exemple réfléchir longtemps à faire ou ne pas faire, comment faire, etc. bref à me perdre en conjectures, puis d'un coup soudainement, presque indépendamment de la réflexion préalable, je passe à l'action), de même que j'ai tendance à suivre mon intuition et à passer outre mes réflexions (phénomène que j'observe de plus en plus chez moi et qui n'était absolument pas présent plus jeune).

 

Par contre, et c'est là où j'ai un peu de mal à être des plus objectif, est-ce que ce que je viens de décrire ne correspondrait pas plutôt à du 6, à savoir avec la hiérarchie mental-émotionnel-instinctif-mental ? Ce qui contredirait bien évidemment l'hypothèse du type 4…

 

En ce qui concerne l'envie dont j'ai déjà longuement parlé, les remarques de Fabien m'ont fait réfléchir sur deux choses : la possibilité que je ne sois pas 4 et la possibilité que j'ai commencé à dépasser la passion de mon type et que je sois donc depuis environ deux ans en voie d'intégration. En tout état de cause, je pense que ce n'est pas à moi de confirmer la deuxième solution mais dans l'état actuel de mes réflexions, je pense que la première hypothèse n'est pas valide ce qui m'amène donc à réfléchir sur la seconde plus intensément mais je crains que mes connaissances actuelles de l'ennéagramme ne soient pas assez développées pour que je puisse par moi-même apporter une réponse objective à cela. Aussi, je vais en profiter pour m'inscrire aux stages, en commençant par le stage "Bases" afin de réellement progresser dans ma découverte de l'ennéagramme et sur la réflexion que je peux en avoir.

 

Cela dit, après diverses rencontres de gens qui m'ont ouvert les yeux et fait prendre conscience des ravages de notre ego lorsqu'il n'est pas dépassé - et notamment des ravages de mon ego sur la construction de ma personnalité - j'ai pu travailler sur mon ego et pense avoir réussi à mieux le cerner et commence à l'effacer au profit de mon moi profond qui arrive ainsi à mieux s'exprimer. J'ai pu ainsi lâcher prise sur de nombreux aspects "sombres" de ma personnalité : non il n'est pas important de réussir, il est important d'être heureux / non rabâcher sans cesse des événements passés ou spéculer en permanence sur le futur ne m'apporte rien car je vis ici et maintenant et "saisir" le présent m'apporte bien plus que de courir après mon passé ou mon futur / oui avoir des émotions que j'apprends à contrôler m'apporte bien plus d'équilibre que de les "sur-vivre" et de les amplifier, etc. C'est probablement comme cela que j'ai pu lâcher prise sur tout ce que je n'ai pas et que je vois chez les autres et à corriger les mécanismes d'envie comme j'ai pu le décrire (mais il est vrai que certaines envies surgissent encore contrairement à ce que j'ai voulu croire comme décrit dans mes précédents messages). Globalement, j'ai donc appris ces deux dernières années à regarder les choses différemment et à essayer de vivre les choses plus simplement, en les prenant comme elles viennent et en écoutant mieux mes émotions. La méditation m'a aussi appris beaucoup en cela, car elle m'a aussi appris à lâcher prise, à juste observer mes pensées sans les retenir et probablement à moins "mentaliser" (cela n'est pas venu directement, mais à force de pratique régulière sans finalement même que je m'en rende compte). Parallèlement, il me semble que depuis ces deux années, mes émotions sont mieux canalisées (mais il reste du travail puisque j'ai encore tendance à chercher des émotions fortes et plutôt que de les réprimer volontairement, je me mets plus à réfléchir sur elles) et je passe à l'action bien plus facilement (tant au niveau personnel que professionnel), ce qui aurait tendance à me faire dire que l'utilisation de mes trois centres commencent lentement mais sûrement à s'équilibrer et que c'est donc probablement là une des manifestations de l'intégration.

 

Je m'aperçois que ce message est déjà bien plus long que ce que je voulais faire (tendance de 4 à beaucoup parler de lui peut-être ? :laugh: ) et je reviendrai poster sur ce que j'ai pu mettre concernant les ailes et pour te répondre Fabien sur ce qui concerne la peur latente de ne pas être compris que j'avais mentionné, mais j'aimerai bien déjà avoir tes réactions, précisions et commentaires quant à ce message avant d'aller plus avant.

 

En vous souhaitant une bonne soirée et un excellent week-end !

eric (4)

 

PS : parlant d'intuition, il m'est apparu - alors que je n'étais pas devant mon ordinateur, ni même en train de penser à tout cela - que malgré les doutes et les incertitudes qu'ont suscité mes messages, cette discussion n'a pas été déplacée dans la partie "Détermination ou validation d'un ennéatype"… Etait-ce volontaire de ta part Fabien ?

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

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Fabien Chabreuil

Bonjour Eric,

 

Je n'ai pas déplacé cette conversation tout simplement parce que j'attends sa conclusion. Je ne vais quand même pas prendre le risque de la déplacer deux fois, répréssion du centre instinctif oblige ! :wink:

 

Je n'ai pas répondu plus tôt parce que je ne sais pas trop quoi répondre. Tu accumules les arguments en faveur du 4 et pourtant, mais c'est plus un feeling difficile à argumenter, je garde un doute, notamment à cause du style de cette conversation que je trouve plus mental qu'émotionnel et aussi parce que l'expérience m'a appris à me méfier des analyses qui utilisent trop les concepts d'intégration ou de désintégration.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour Fabien,

 

J'ai beaucoup aimé ta réponse concernant le non-déplacement de cette conversation. :wink:

 

Tout comme toi, bien que j'en sois revenu au 4, je continue de douter aussi sur ce type malgré la convergence des éléments vers le 4. Toutefois, c'est le type dans lequel je me reconnais le plus, que ce soit par observation de mes comportements/motivations passées ou par l'observation actuelle. Et bien évidemment, ma connaissance de l'ennéagramme étant encore très sommaire, il m'est difficile de progresser seul par la simple observation de ma personne.

 

Je suis bien conscient que la tournure de cette conversation reflète plus l'utilisation du centre mental qu'émotionnel, mais je ne te cache pas qu'écrire tout cela a été un véritable effort pour essayer d'être le plus clair, précis et organisé possible. Cela vient probablement plus du fait que j'ai considéré cela comme un "exercice" mental plutôt qu'un exercice de description de mes émotions face à des situations données, ce que j'ai en général aucun mal à faire - je ne considère pas en tout cas que décrire mes émotions soit un effort… J'aurais peut-être dû commencer par là, cela dit. :wink:

 

De même, c'est peut-être aussi l'aspect Internet qui veut cela car je me suis aussi aperçu que j'avais bien plus de mal à faire passer mes idées par écrit plutôt que directement en face des personnes concernées et que donc souvent, je fais de longues phrases et de long développements au lieu d'aller droit au but… et cela est probablement significatif aussi.

 

Bref, tout cela étant dit, je ne sais plus trop comment avancer (encore que je continue de penser à tes questions concernant le fait d'être compris et ses implications). Aussi, à part de faire un stage, je me demande si tu as des suggestions ou bien des questions que je pourrais me poser et qui m'aideraient à progresser vers la connaissance de mon type ?

 

Il y a aussi deux questions que je me pose et sur lesquelles tu vas (ou d'autres personnes d'ailleurs) sans doute pouvoir m'éclairer :

- les 4 sont-ils, en général, impatients ?

- Y a-t-il un lien entre le quotient intellectuel et l'utilisation du centre mental ? (Sous-entendu, on trouve des QI élevés en plus grande proportion chez les types ayant le centre mental comme préféré versus ceux qui le répriment.)

 

En te remerciant par avance,

eric (4 ?)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Eric,

 

Je réponds d'abord à tes deux questions.

Les 4 ne font pas particulièrement partie des gens impatients. Certains le sont énormément, d'autres non et l'ennéatype n'induit pas plus l'un que l'autre. (Le sous-type, peut-être…)

On trouve des gens avec un QI très élevé dans tous les types. Il y en a sans doute un peu plus que la moyenne dans les gens préférant le centre mental, mais ces derniers n'en ont pas l'exclusivité, loin de là.

 

Quelque part, une des choses qui alimente mon doute est le tien (bien manifesté par l'évolution de tes signatures !). Pour moi, c'est comme si tu accumulais les arguments en faveur du 4 et qu'une partie de toi n'y croyait pas.

 

Donc, quelle est la part du doute dans ta vie ? De quoi doutes-tu ? Dans quelles situations doutes-tu ? A quelle fréquence ? Comment est-ce que cela se manifeste ? Dans quelles situations ne doutes-tu pas ?

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Tout d'abord, merci pour tes réponses, simples et efficaces, à mes questions.

 

Ensuite, il me semble que je suis confronté à la problématique du serpent qui se mord la queue en ce qui concerne "nos" doutes sur mon appartenance au type 4, car si j'alimente tes doutes, la réciproque est elle aussi vraie. En effet, par moi-même, j'étais arrivé à la conclusion d'être 4 (par deux fois, d'où mes signatures "affirmatives" après un temps d'observation et de réflexion), puis ton "autorité" dans le domaine de l'ennéagramme a quelque peu remis en cause cela (d'où les ????) car tu semblais douter et que ton expérience et ta connaissance ont bien évidemment plus de valeur dans ce domaine que mes quelques mois d'observation et de découverte de l'ennéagramme. Aussi, il m'est relativement difficile aujourd'hui de sortir de cette spirale, car je ne pourrai être sûr de mon type (4 ou un autre cela dit) qu'une fois que tu - ou d'autres personnes faisant "autorité" en matière d'ennéagramme - auras aussi confirmé cela, car je ne pense pas avoir suffisamment d'expérience pour me permettre d'être catégorique sur mon type. C'est donc probablement pour cela que, bien que pensant être 4, j'émets certains doutes sur cela et c'est cette partie de moi qui ne croit pas à l'appartenance au type 4 (celle qui fait confiance aux personnes plus compétentes que moi dans leur domaine).

 

Pour en revenir au doute d'une manière plus globale, j'avais commencé un premier message en disant que je ne doutais que très rarement, alors que finalement c'est en fait exactement le contraire : je doute en permanence !

 

En fait, je ne doute pas de mes compétences ou de mes connaissances : quand je sais, je sais et quand je ne sais pas, je ne sais pas (mais je peux essayer de savoir). Et surtout, je sais que je peux me tromper. Une fois que j'ai pris une décision, je ne doute pas : j'accepte d'avoir pris une décision que je juge a priori être la bonne, mais sans savoir si c'est la bonne (ça c'est le futur qui le dira après la prise de décision) ou en étant capable de me remettre en cause ou de remettre en cause mon jugement sur un objet donné.

 

Il ne m'est arrivé que très rarement d'être en proie au doute, dans le sens bloquant-angoissant-dérangeant du terme. Par exemple, lorsque je voulais puis me suis séparé de mon amie alors qu'elle aurait la garde de notre fille, ce qui était radicalement à l'opposé de mes attentes quelques mois plus tôt : je me suis souvent posé la question de savoir s'il était mieux ou non de se séparer, ce qui m'a pas mal perturbé pendant quelques temps et qui s'est traduit par une intense réflexion assez stérile d'ailleurs sur la question, par un manque de concentration et de motivation dans tous les autres domaines de ma vie, de même que cela s'est traduit par de la colère de ma part à mon égard car je me sentais complètement bloqué par moi-même et complètement prisonnier alors que j'étais en fin de compte mon propre geôlier ! Il y a probablement d'autres exemples comme cela, mais ils sont relativement peu nombreux et n'ont porté que sur de "grandes" décisions impliquant un choix de vie (dans une moindre mesure que l'exemple ci-dessus, il s'agissait par exemple de savoir si je m'installais avec un colocataire ou si je restais seul, si j'allais opter pour telle ville ou telle autre pour mes études, si je montais ma société ou non, etc.).

 

Sinon globalement, je "doute" en permanence dans le sens où je me pose beaucoup de questions, regarde les choses sous plusieurs angles différents, etc., mais loin d'être angoissant cela est plutôt enrichissant et me permet de rester ouvert et à l'écoute en me méfiant des certitudes qui figent les raisonnements et les points de vue.

 

Pour prendre l'exemple de cette discussion, je ne dirai pas que je doute de mon type, je dirai simplement que je manque d'éléments (expérience, connaissance) pour affirmer que je suis de type 4 (ou d'un autre type). Je ne doute pas d'être 4, mais je ne sais pas encore si je suis 4 et peut donc envisager d'autres possibilités. Ce n'est peut-être là que de la rhétorique, mais à l'intérieur, cela me semble vraiment très différent et ne me pose pas de problème. Au contraire, cela me permet de ne pas essayer de me convaincre que je suis 4, mais de rester objectif en me disant que je pense être 4, mais que ce n'est pas une certitude pour l'instant.

 

Pour compléter tout cela, je rajouterai juste qu'il m'arrive d'avoir des doutes "inconséquents" comme par exemple "Est-ce que j'ai bien pris tel document avec moi ?", "Est-ce que j'avais bien rendez-vous à 10h30 ?", etc, mais il s'agit là d'un doute sans conséquence que je peux généralement invalider ou valider directement en vérifiant l'objet de mon doute qui sera levé immédiatement (oui j'ai bien pris ce document avec moi, non j'avais rendez-vous à 11h00, etc.). Il n'y a pas vraiment de règle de fréquence pour ce type de doute, je dirai de temps en temps avec parfois des périodes longues (en semaine ou en mois) sans, et parfois ce type de doute plusieurs fois dans la même journée…

 

En tout cas, une chose est sûre, quand il s'agit de passer à l'action, je laisse tous mes doutes de côtés et me concentre sur ce que j'ai à faire… et advienne que pourra (avec si possible un peu d'imprévu :wink: ).

 

En espérant que cela aura répondu à tes questions, j'attends donc tes commentaires.

 

A bientôt,

eric (je ne sais plus que mettre en signature ?? :wink: )

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Bonjour Eric,

 

Première définition de "Doute" dans le Robert : Etat de l'esprit qui doute, qui est incertain de la réalité d'un fait, de la vérité d'une énonciation, de la conduite à tenir dans une circonstance particulière.

 

Exemple de doute : je suis allée regarder la définition dans le dictionnaire à la bibliothèque avant de retourner à mon bureau et pendant que je suis en train de la saisir je me demande si ce sont bien exactement ces mots-là… :wink:

… et d'ailleurs, poster cette définition est-elle une action utile ? :wink: et…

etc, etc, …

 

Très cordialement,

Bénédicte (6 alpha aile 5… sauf pendant les crises de doute)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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