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Ma fille de 22 mois : une 9 alpha ?


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Bonsoir,

 

Après 22 mois d'observation des moindres faits et gestes de mon bébé :wink:, j'en arrive à penser que ma fille est peut-être une 9 alpha.

 

Pour la décrire en une phrase, c'est une enfant calme et éveillée qui dégage quelque chose de serein et qui ne se force jamais à sourire.

 

Ce qui me fait penser qu'elle appartient à la triade des instinctifs, c'est sa relation à la colère qui semble, avec la joie, être la seule émotion qui vient perturber son petit nuage de sérénité.

La colère est un sentiment qu'elle a exprimé très tôt, alors que je n'ai croisé qu'une seule fois la peur dans son regard. Le gros chagrin est aussi assez peu souvent au rendez-vous.

 

Devant une nouvelle situation, elle s'offre toujours un temps d'observation, en retrait. Elle adore la compagnie des adultes et des autres enfants, elle adore partir à la découverte de nouveaux lieux, mais toujours après en avoir fait une évaluation. Elle se blesse très rarement.

Cela a comme un parfum de centre mental en support du centre instinctif co-réprimé.

 

Il ne reste plus que le centre émotionnel réprimé que je retrouve aussi dans une certaine indifférence qu'elle affiche là où d'autres enfants confrontés à la même situation semblent vivre un drame.

Elle ne s'attache pas vraiment à ses jouets qu'elle prête volontiers, et devant le refus d'un enfant à prêter son jouet, elle va chercher un objet avec lequel troquer le jouet convoité. Si l'enfant refuse, elle s'en dégage avec une nonchalance qui sent l'indifférence.

 

Alors ? Qu'en pensez-vous ? Suis-je sur la bonne piste ?

 

Merci. :rofl:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Fabien Chabreuil

Bonjour Kiki,

 

C'est difficile de déterminer l'ennéatype d'un enfant aussi jeune, mais les indices que tu donnes rendent effectivement le 9 possible. A 22 mois, peut-être a-t-elle commencé à dire quelques mots. L'observation pendant la phase d'acquisition du langage te permettra certainement de préciser. Raconte-nous cela au fur et à mesure, ce sera une expérience intéressante !

 

Le développement de l'enfant observé face à un calendrier standard peut aussi être source d'indices intéressants (mais probablement pas de certitudes). Par exemple, j'ai parlé plus tôt que la moyenne et marché plus tard que la moyenne : j'ai tendance à y voir un lien avec le mental préféré et l'instinctif réprimé. ESt-ce que cela t'inspire quelque chose ?

 

Tu parles de la colère, une émotion pas trop 9. A quelle fréquence ?

 

Je voudrais soulever, pour les lecteurs de cette conversation, deux dangers de l'identification précoce de l'ennéatype :

  1. Plus encore que pour un adulte, il importe de considérer que le typage d'un enfant est une hypothèse, et il est préférable d'en tenir compte le moins possible dans son attitude vis à vis de lui. C'est à lui de se construire tel qu'il est, et pas à nous de le faire rentrer dans le moule d'un type.
  2. Il est souhaitable aussi de ne pas l'aider à s'intégrer. Un parent n'est pas le thérapeute ou le conseiller spirituel de ses enfants. Se distancier de son ego, c'est bien. Encore faut-il avant avoir pris le temps de le construire ! Si ce n'est pas le cas, soit l'enfant souffre plus tard d'un manque dont il ne se remet pas, soit il entame cette construction à une époque de sa vie où cela risque d'avoir des conséquences négatives.

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Kiki,

Je pense qu'il faut être prudent lorsqu'on fait référence à la colère en ce qui concerne les enfants. (Je dis ça car j'ai fait fausse route pendant deux ans sur l'ennéatype de mon fils aîné à cause de ses incessantes colères !)

Ne s'agit-il pas tout simplement d'un enfant qui est entré dans sa période ROUGE ? (voir .)

As-tu des exemples flagrants et systématiques d'évitement du conflit en ce qui concerne ta fille (en dehors de l'exemple des prêts de jouets) ?

A bientôt sur ce panneau.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonjour Aurore et Fabien,

 

Merci pour vos réponses, et surtout vos questions qui suscitent en moi des doutes. :rofl:

Je tarde à vous répondre car j'ai besoin d'un temps d'observation.

 

Aurore, tu as mis le doigt sur un point essentiel que j'avais pourtant oublié, la compulsion.

La compulsion du 9 est l'évitement des conflits, or mis à part l'exemple cité, pour le moment je n'en trouve pas d'autres.

Et même dans l'exemple cité, ce qui ressemble à un évitement de conflit est peut être simplement la conséquence de son éducation.

Je lui apprends qu'elle a le droit de refuser de prêter ses jouets, et que les autres enfants ont aussi ce droit, de même que les adultes.

 

Je repasserai quand ce sera un peu plus clair pour moi. Si vous avez des pistes d'observation à me suggérer, je suis preneuse !

 

Merci ! :wink:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Bonjour Kiki,

"Si vous avez des pistes d'observation à me suggérer, je suis preneuse"
Je n'ai pas de "recettes miracles", mais j'ai observé deux choses.

  1. Il faut être extrêmement prudent sur l'analyse des comportements liés à la colère et à l'affirmation du soi avec les enfants entrant en période ROUGE (en théorie entre 2 et 4 ans). [Avant de faire le stage "Spirale Dynamique : Bases", je voyais des petits 8 partout !]
  2. L'observation est plus "facile" quand l'individu est sous stress (c'est bien une remarque de 8, ça ! :rofl:)? et j'ai remarqué que les enfants sont davantage stressés dans les périodes de transition (genre : changement de lieu et arrivée dans une nouvelle maison ou hôtel ou autre, entrée en crèche ou à l'école, etc.).

Lorsque ta fille se trouve dans une telle situation de transition, que fait-elle en premier ?
Exemple : mon fils ainé (hypothèse 4) pleure (expression d'une émotion ?) systématiquement lors des transitions, alors que mon cadet (hypothèse 7) observe et analyse la situation.

Enfin un petit "truc" personnel : tu achètes un répertoire, tu notes le nom des personnes dont tu souhaites trouver l'ennéatype. Et tu notes tes observations au fil du temps? Ainsi, tes conclusions s'appuient sur des observations relevées à des moments différents.

Bonne investigation. :bye:

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonjour Aurore et Fabien,

 

Je pédale toujours dans la choucroute, mais je vais quand-même vous faire état de mes observations.

La vision du 9 s'estompe, mais rien d'autre ne se dessine.

 

La colère

J'ai repris le livret dans lequel je note depuis sa naissance, des petites observations.

Ma fille est très facile à vivre. C'est peut-être pour cela que ses colères me sont très perceptibles, mais ça ne signifie pas forcément qu'elles soient très fréquentes.

Tout bébé, les quelques fois où je m'absentais, la personne qui s'en occupait me relatait invariablement sa colère. "Elle n'a pas pleuré de peur ou de tristesse. Elle était clairement en colère." Et c'est avec cette même colère qu'elle saluait mon retour. J'en conclus que sa colère est souvent l'expression d'une frustration voire d'une vexation, mais pas d'une peur.

Depuis qu'elle a 15 mois, elle va quelques heures par semaine dans une halte-garderie. Là aussi, durant la phase d'adaptation, les puéricultrices me relataient la même observation. "Elle a pleuré un peu, mais de colère seulement." Et cette colère elle voulait la passer dans les bras de quelqu'un.

Ses colères sont plus fréquentes depuis qu'elle est entrée dans la phase d'opposition qui démarre vers les deux ans. A mon avis cela correspond aussi au fait que son univers des possibles s'agrandit et avec lui, il entraîne leurs limites et mes objections, donc des frustrations.

Depuis peu, j'utilise avec succès l'écoute active lors de ses colères. Elle semble apprécier que je lui signifie que je comprends et que j'accepte son émotion. Cela la calme souvent.

 

Le centre mental en support et centre instinctif (co-)réprimé

L'expression de son centre mental est facilement décelable.

Vers 8 mois, elle étonnait les gens par l'attention qu'elle semblait porter à la conversation des adultes.

Les puéricultrices relatent le temps d'observation qu'elle prend toujours avant de se lancer dans une nouvelle activité ainsi que sa revendication de celui-ci. "On ne lui fait pas participer à un jeu si elle en a décidé autrement." (J'ai spontanément associé cela à la force d'inertie du 9.)

Dans les jeux que nous faisons ensemble, il est clair qu'elle adore passer du temps à trouver la bonne forme, la bonne lettre, la bonne couleur, mais par contre, elle n'essaie pas à deux fois d'ajuster la pièce dans la forme correspondante. Elle passe du temps à trouver la solution, cela lui suffit ; c'est à moi d'ajuster la pièce.

Elle adore aussi compter sur ses doigts (jusqu'à deux), reconnaît tous les chiffres et presque toutes les lettres de l'alphabet.

Souvent elle prend un livre et me raconte ce qu'elle voit dans les pages (enfin, je crois !).

Ayant moi-même le centre mental en favori et l'instinctif réprimé, hormis la danse, les toboggans, les jeux d'eau dans l'évier et cache-cache, je ne suis pas sûre de bien savoir l'orienter vers des jeux plus directement liés au domaine du centre instinctif. Cela peut avoir une influence sur la chronologie de ses découvertes et intérêts.

 

En phase de transition

Les transitions sont marquées par l'observation en retrait suivi de l'action, ou par la colère qu'elle va vider dans les bras de quelqu'un (de préférence une femme).

 

La période ROUGE

Depuis quelque temps, en plus de s'exprimer par de la colère, ses frustrations débouchent sur des signes de vengeance.

Il y a quelques jours de cela, elle a fini par bousculer l'enfant chez qui nous étions en visite, et qui refusait systématiquement de lui prêter chacun de ses jouets. De même, lorsque je refuse d'accéder à un désir impétueux, elle peut s'attaquer au clavier de mon ordinateur pour en ôter des touches, ou vouloir me frapper.

 

Le calendrier

Je ne suis pas bien au courant de toutes les moyennes, et je ne suis pas sûre que le calendrier répertorie tous les développements des différents centres.

Par exemple j'ai marché pile dans la moyenne alors que j'ai parlé très tard ; mais à 1 an et demi je reconnaissais plusieurs mots écrits.

Ma fille a marché dans la moyenne et son langage, sans être précoce, ne semble pas encore avoir du retard.

 

Ses premiers mots

Ses premiers mots ressortent du domaine de la conservation : la protection, la nourriture, dormir et les douleurs (papa, maman, miam-miam, de l'eau, téter, dodo et les derniers en date : lololat et aie !). Elle dit aussi "coucou !" et "allo !".

Alors qu'elle allait avoir 1 an et demi, tout à coup en voyant passer un chat, elle s'est exclamée d'un air étonné et rieur "Oh ! Il est là !" Et depuis cette petite phrase est répétée pour tout ce qu'elle trouve après l'avoir cherché, ou lorsque son papa ou moi arrivons.

 

Le centre émotionnel

Elle est très câline. Si la colère et la joie sont ses émotions les plus expressives, l'étonnement, la vexation et la tristesse la traversent aussi.

Mais il manque la peur. C'est idiot, ou plutôt très typo-centrique, mais l'absence de peur me fait penser que son émotionnel est réprimé.

 

Voilà où j'en suis.

Le centre mental je le perçois bien, le centre instinctif me semble réprimé, quant au centre émotionnel, je ne suis pas bien sûre de savoir comment l'observer.

Si la colère exclut le 9, je ne sais pas trop où regarder.

Tout ça donne du poids au centre mental, mais si ma fille est prudente, elle n'exprime cependant ni témérité, ni peur.

 

Alala, que l'introspection est plus facile que l'observation !

 

Alors qu'en pensez-vous ?

Merci. :heart:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Fabien Chabreuil

Bonjour Kiki,

 

Il semble quand même que la colère soit importante, présente dès qu'il y a une frustration, et qu'elle a précédé la période ROUGE. J'ai du mal à y voir un instinctif réprimé.

 

Tu as évoqué plusieurs fois ses qualités d'observation et l'existence d'une phase de "réflexion-observation" avant d'agir. On peut donc peut-être aussi faire l'hypothèse que le mental précède l'instinctif dans la hiérarchie des centres.

 

Tu la décris comme très câline. Est-ce recherche de sensation ou d'émotion ?

 

Il semble que la peur ne soit pas là. Cela excluerait le 6. Quid des autres passions ?

 

Continue à nous faire part de tes observations. Pour le moment, je ne peux pas faire une hypothèse crédible.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Alala, je me rends compte que j'avais exclu la possibilité des mentaux par compulsion. :rofl:

J'ai lu quelque part que les 7 se sentent coupés de leur mère. Cela se vérifie pour moi, et par conséquent j'ai peur que mon bébé en soit un. :bye:

 

A première vue, entre l'avarice et la gloutonnerie, il n'y a pas photo ! :bye:

Je peux, sans peine, peindre le pictogramme chinois du bonheur sur ses deux joues.

 

Dans les câlins qu'elle vient cueillir, il me semble que c'est plus la sensation que l'émotion qui la motive, mais c'est à vérifier.

 

Je retourne à mes observations.

Merci. :heart:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Bonjour Kiki,

 

Je suis perplexe à la lecture des comportements de ta fille qui présente vraiment de très nombreux points communs avec mon fils cadet. Je finis par me demander s'ils sont du même type ou bien si tous les enfants de cet âge réagissent de la même manière ! :heart:

 

Une phrase m'a violemment interpellée dans ton dernier message : "J'ai lu quelque part que les 7 se sentent coupés de leur mère. Cela se vérifie pour moi, et par conséquent j'ai peur que mon bébé en soit un."

Que veux-tu dire par là ? Est-ce le cas de tous les 7 ?

 

As-tu lu cet article "Inné et acquis : comment devient-on d'un type ?" ? Je le trouve vraiment intéressant par rapport à la recherche d'un type chez un enfant.

 

A bientôt.

:bye:

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Aurore et Kiki,

 

"Je suis perplexe à la lecture des comportements de ta fille qui présente vraiment de très nombreux points communs avec mon fils cadet. Je finis par me demander s'ils sont du même type ou bien si tous les enfants de cet âge réagissent de la même manière ! :heart:"

Avant la période ROUGE dans Spirale Dynamique, l'enfant n'a pas conscience d'un soi séparé (même si le soi existe). C'est sans doute une des causes des ressemblances.

 

"Une phrase m'a violemment interpellée dans ton dernier message : 'J'ai lu quelque part que les 7 se sentent coupés de leur mère. Cela se vérifie pour moi, et par conséquent j'ai peur que mon bébé en soit un.' Que veux-tu dire par là ? Est-ce le cas de tous les 7 ?"

C'est beaucoup plus compliqué que cela. Nous passons une grosse demi-journée dans le stage Connexions à étudier les relations parents-enfant, notamment car il faut préciser bien des éléments. Par exemple, la mère n'est pas toujours perçu comme la figure maternelle. Bref, la phrase qu'a lu Kiki est une simplification abusive.

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 2 months later...

Bonjour à tous,

 

Avec la reprise, et après avoir relu les conseils éclairés que Patricia et Fabien donnent au 7 à la p.134 de leur ouvrage "Comprendre et gérer les types de personnalité", je tente de remuer mon centre instinctif engourdi et d'"affronter les obstacles et mener mes projets à terme malgré eux, sans chercher d'échappatoire".

Voici donc la suite de mes observations. Je nage en pleine confusion, et rien ne se dessine clairement. Parfois je retrouve l'instinctif au service du mental, parfois je trouve l'inverse. Parfois encore je trouve l'émotionnel au service du mental, ou à nouveau l'inverse.

 

La suite de ses mots

Ma fille compte maintenant jusqu'à 3.

Au "Non" s'est ajouté le "Oui".

Autres ajouts à son vocabulaire :

Encore !, Au'voir ! (au revoir !), Un/deux et tout ! (encore un/deux chocolats/jeu/etc. et puis c'est tout !),

Assis ! (viens t'asseoir !), Voir ! (regarde !), Ecoute !, Attends !, Voilà ! (quand elle aimerait qu'une activité déplaisante touche à sa fin), Fini ! (quand vraiment elle en a marre de l'activité en cours), Ya pu ! (il n'y en a plus ! qu'elle fait généralement suivre de son mot favori Encore !), Y peut (il pleut !), Bravo !, Pourquoi ! (lorsque j'émets une objection face à l'un de ses souhaits), Olala ! Alala ! (lorsqu'elle renverse quelque chose), Ho-ho ! (exprime un ravissement ou un étonnement), Beau ! (il est beau !), Woaw ! (c'est beau !),

A table !, 'Pétit! (bon appétit !), 'Té ! (santé !), Gâteau, Pain, Bonbon,

Main, Pieds, Dents, Nez, Cou

Couche ! (lorsqu'elle aimerait changer sa couche), P'alon (pantalon), Chuchure (chaussure)

'Apin (lapin), E'ca'got (escargot), Loup, Chat, Veau, Cotcot (poule), Cancan (canard), Cou (long cou = girafe), Chevaux, To'tue (tortue), Le'pard (léopard)

Bois, Feu, 'Ture (voiture), Toto (appareil photo), Bateau , Ballon

'Ner (je veux dessiner), Chanchon ! (chantes !)

B'eu (bleu), 'Ouge (rouge)

Peur

Moi, Toi

Aut'e (un autre, le même)

Elle imite le cri du cheval, de la vache, de la poule

 

Le centre émotionnel.

Ni préféré, ni forcément réprimé, et seulement parfois en support, le centre émotionnel me laisse encore perplexe.

 

Depuis quelque temps ma fille exprime la peur (ou la surprise) en la verbalisant.

 

Au coin d'une maison, elle s'est trouvée un jour nez à nez avec un immense chien, elle a couru vers moi en se tapant sur la poitrine et en disant "peur". Je lui ai demandé si elle avait eu peur du chien, elle a opiné du chef. Cependant, c'est moins la peur que l'excitation que je lisais dans ses yeux et sur son visage ; elle avait comme l'air ravi d'avoir découvert cette émotion. Rien dans son corps n'exprimait la peur, sa position était droite et ouverte, et il n'y avait aucune crispation. Ca a fait écho en moi au plaisir que je ressens de découvrir de nouvelles sensations. Bref, je me suis demandée si elle me parlait de l'émotion elle-même ou de la sensation nouvelle que cette émotion lui avait procuré ; ou encore si ce qu'elle nomme peur, serait de la surprise.

Depuis, à chaque fois qu'elle a eu peur ou est surprise, elle se tape la poitrine en disant "peur", mais dans son regard s'il n'y a pas de ravissement, elle est juste calme et me le dit comme pour m'informer qu'elle a failli avoir peur ou qu'elle a peut-être eu peur un fragment de seconde seulement.

La fois où j'ai lu la peur dans son regard, elle ne l'a pas verbalisée, elle a pleuré et s'est débattue pour fuir la situation. C'était dans son bain, je devais rincer ses cheveux . Elle était dans une position instable, je la soutenais tout en penchant sa tête vers l'arrière. Elle n'a pas vu le jet approcher. Le bruit de la tuyauterie allié à l'eau qui a glissé dans ses yeux l'a effrayée. J'y ai lu un mélange d'incompréhension et d'insécurité.

 

Quand elle vient chercher un calin, j'ai encore le sentiment que c'est la sensation plus que l'émotion qui la motive.

 

Elle exprime son affection en allant donner des bisous à ses petits amis, ses peluches ou nous, ses parents.

Lorsqu'elle regarde ses peluches dans les yeux, ou en présence d'un petit bébé, son regard, ses gestes, la position de son corps et le ton de ses balbutiements expriment clairement de l'attendrissement et de l'affection.

 

Elle adore lorsque nous jouons à deviner et reproduire l'émotion qu'un personnage de livre ou de film exprime.

 

Elle chante.

 

Le centre instinctif

Quelques observations dont certaines me semblent asseoir l'instinctif et d'autres l'envoyer paître.

 

Elle utilise l'action pour pallier son manque de vocabulaire et se faire comprendre. Par exemple elle imite avec force et de tout son corps l'action d'ouvrir quelque chose lorsqu'elle a besoin d'aide. Je lis cela comme l'instinctif au service du mental.

 

Elle répète inlassablement et de plus en plus fort "Maman" ou "Papa" lorsqu'elle désire notre attention et que nous ne l'entendons pas, mais ne nous tire que rarement par les manches. Je lis cela comme le mental au service de l'instinctif.

 

Elle préfère déguster le spectacle d'une action amusante (ex. faire des grimaces ou être chatouillée) que d'en être le centre d'attention.

Deux anecdotes. Je la chatouillais et elle trouvait cela hilarant. Sa cousine approche l'air dépité de ne pas être au centre de l'action ; je la chatouille aussi puis leur propose un tour de rôle. Ma fille refuse son tour trouvant encore plus drôle de voir sa cousine chatouillée que de l'être elle-même. Pareillement, lorsque nous jouons ensemble au jeu des grimaces et du burlesque, elle prend plus de plaisir à me regarder grimacer et gesticuler qu'à le faire elle-même.

 

Elle danse et connaît la chorégraphie d'une chanson de geste.

 

Le centre mental

Elle élabore des stratégies pour obtenir ce qu'elle veut. Par exemple, si je dors et qu'elle veut être près de moi, après avoir essuyé le "Non, on laisse dormir maman ce matin", plutôt que de répéter "Maman ! Maman !", elle tentera un "Couche !" tirant sur sa couche et signifiant ainsi à son père qu'elle aimerait qu'il change sa couche, ce qui implique qu'il ouvre la porte de la chambre où je dors pour accéder au matériel.

 

J'ai passé quelques jours loin d'elle, c'était la première fois. Elle n'a pas été triste, ni même en colère. Lorsque je lui manquais, elle rejouait la scène des au-revoirs que nous nous étions faits à la gare. Je lis cela comme le mental au service de l'émotionnel.

 

Période BLEU (?)

 

Depuis quelques temps déjà, ma fille joue à classifier les choses.

Elle regroupe tigres et zèbres car tous deux sont rayés ; elle range les chaussures de sa poupée avec les nôtres ; si elle porte un jean et qu'une autre personne en porte également, elle va nous le faire remarquer, etc.

Elle rejoue avec ses poupées des interactions que nous avons eues et dans lesquelles je lui ai imposée des limites.

A table, elle refuse de porter sa serviette si au préalable, on ne lui a pas demandé de choisir entre la sienne ou une serviette normale . Elle choisit invariablement la sienne, plus confortable à porter autour du cou. Cette revendication d'une marque de respect, d'intégration, de traitement égalitaire ou de je-ne-sais-quoi, ne fait penser aux codes moraux du BLEU.

 

Voilà ! Il y a beaucoup de choses, et en même temps j'ai le sentiment d'en oublier. Quoiqu'il en soit je ne parviens pas à dégager un type de tout cela.

Je conçois que cette confusion puisse être une transe due à mon appréhension d'être une éventuelle figure maternelle pour mon bébé éventuellement 7.

 

Merci d'avance de m'aider à éclairer ma lanterne.

 

Bisous pomme :heart:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Bonjour Kiki,

 

Il est quand même étonnant que le seul mot décrivant une émotion soit "peur", non ? Même s'il s'agit parfois de surprise, les travaux de Paul Ekman ayant largement démontré la parenté de ces deux émotions.

 

"Elle utilise l'action pour pallier son manque de vocabulaire et se faire comprendre. Par exemple elle imite avec force et de tout son corps l'action d'ouvrir quelque chose lorsqu'elle a besoin d'aide. Je lis cela comme l'instinctif au service du mental."

Pourquoi ?

 

"Elle répète inlassablement et de plus en plus fort "Maman" ou "Papa" lorsqu'elle désire notre attention et que nous ne l'entendons pas, mais ne nous tire que rarement par les manches. Je lis cela comme le mental au service de l'instinctif."

Idem, pourquoi ?

 

"J'ai passé quelques jours loin d'elle, c'était la première fois. Elle n'a pas été triste, ni même en colère. Lorsque je lui manquais, elle rejouait la scène des au-revoirs que nous nous étions faits à la gare. Je lis cela comme le mental au service de l'émotionnel."

Idem, pourquoi, alors que tu décris une absence d'émotion ?

 

"Période BLEU"

Ce que tu décris n'est pas du BLEU, et d'ailleurs ta fille n'a pas encore l'âge de connaître ce vMème. (Attention, Spirale Dynamique s'apprend, et est un outil au moins aussi complexe que l'Ennéagramme.)

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

"Il est quand même étonnant que le seul mot décrivant une émotion soit "peur", non ? Même s'il s'agit parfois de surprise, les travaux de Paul Ekman ayant largement démontré la parenté de ces deux émotions."

Oui en effet, c'est étonnant ! Quant elle vit la colère, la joie, l'excitation, la douceur, l'étonnement, la frustration, la tristesse ou même l'ennui, elle les exprime avec tout son être directement et dans l'instant présent ; lorsqu'il s'agit de peur (à l'exception d'une fois à ma connaissance), elle la verbalise avec détachement ou ravissement. En effet, pourquoi ?

 

La peur fait évidemment penser au type 6. Je ne parvenais pas à m'en convaincre car j'ai comme cliché du type 6 qu'il exprime de tout son être, voire recherche, d'autant mieux la peur, qu'elle est sa passion.

 

Je ne connais pas les travaux que tu cites, mais je sens bien le lien de parenté entre la surprise et la peur, comme si toutes deux étaient la même émotion vécue une fois de manière délicieuse et l'autre fois de manière douloureuse. Dès lors, avec la surprise qui équivaut à la peur, le type 6 m'apparaît comme une bonne piste ; et ce d'autant plus qu'il expliquerait pourquoi je ne perçois pas clairement quel centre est au service de l'autre.

 

Cette façon de verbaliser plutôt que de vivre l'émotion me rappelle à la fois le détachement du 5 et la croyance du 7 qu'on ne peut pas montrer sa souffrance et être aimé. Comment est-elle compatible avec le type 6 ? En serait-ce une expression contrephobique ?

 

Au moment où j'écris ces mots, je me rends compte que pour tes questions suivantes, mon raisonnement en dit plus long sur ma hiérarchie des centres et mon type que sur ceux de ma fille ; je vais quand même répondre, et mettre ainsi en lumière mon filtre.

 

"'Elle utilise l'action pour pallier son manque de vocabulaire et se faire comprendre. Par exemple elle imite avec force et de tout son corps l'action d'ouvrir quelque chose lorsqu'elle a besoin d'aide. Je lis cela comme l'instinctif au service du mental.' Pourquoi ?"

Je lis : elle mime un geste, pour clarifier son message.

 

"'Elle répète inlassablement et de plus en plus fort 'Maman' ou 'Papa' lorsqu'elle désire notre attention et que nous ne l'entendons pas, mais ne nous tire que rarement par les manches. Je lis cela comme le mental au service de l'instinctif.' Idem, pourquoi ?"

Je lis que pour attirer notre attention et nous faire bouger, plutôt que de nous tirer ou nous pousser, elle nous appelle, elle verbalise.

 

"'J'ai passé quelques jours loin d'elle, c'était la première fois. Elle n'a pas été triste, ni même en colère. Lorsque je lui manquais, elle rejouait la scène des au-revoirs que nous nous étions faits à la gare. Je lis cela comme le mental au service de l'émotionnel.' Idem, pourquoi, alors que tu décris une absence d'émotion ?"

Je ne décris pas une absence d'émotion, mais une abscence d'émotion douloureuse et je lis que pour son bien-être émotionnel, elle récapitule les au-revoirs ; et dans "au-revoir", j'entends la célébration du "revoir", du moment où l'on va se revoir.

 

Bisous plume. :heart:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Bonjour Kiki,

 

"La peur fait évidemment penser au type 6. Je ne parvenais pas à m'en convaincre car j'ai comme cliché du type 6 qu'il exprime de tout son être, voire recherche, d'autant mieux la peur, qu'elle est sa passion."

Le 6 ne recherche pas la peur, mais elle est effectivement dans tout son être (pas forcément exprimée) en proportion de son degré de désintégration.

 

"Dès lors, avec la surprise qui équivaut à la peur, le type 6 m'apparaît comme une bonne piste."

Oui, c'est une bonne piste, mais bien sûr à cet âge, ce n'est qu'une piste. Continue donc à l'observer de manière le plus objective possible, le gros danger d'une hypothèse en Ennéagramme étant de ne plus voir que ce qui la confirme.

 

"Cette façon de verbaliser plutôt que de vivre l'émotion me rappelle à la fois le détachement du 5 et la croyance du 7 qu'on ne peut pas montrer sa souffrance et être aimé. Comment est-elle compatible avec le type 6 ? En serait-ce une expression contrephobique ?"

Verbaliser une émotion plutôt que de la vivre est possible chez tous les types pour lesquels le mental précède l'émotionnel dans la hiérarchie.

 

"Au moment où j'écris ces mots, je me rends compte que pour tes questions suivantes, mon raisonnement en dit plus long sur ma hiérarchie des centres et mon type que sur ceux de ma fille ; je vais quand même répondre, et mettre ainsi en lumière mon filtre."

Oui, c'est l'impression que j'avais. Tes déductions sur la hiérarchie des centres me semblaient contestables, mais cela pouvait être simplement parce que tu n'avais pas donné toutes les informations. Prendre de la distance par rapport à ses filtres est une des nécessités et une des difficultés de la détermination des ennéatypes.

 

"Je lis que pour son bien-être émotionnel, elle récapitule les au-revoirs ; et dans 'au-revoir', j'entends la célébration du 'revoir', du moment où l'on va se revoir."

C'est bien effectivement une lecture (de pensée) pour un évènement auquel tu n'as même pas assisté directement. C'est difficile d'être analytique et objectif avec ses enfants?

 

Bisous été indien,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

"'Dès lors, avec la surprise qui équivaut à la peur, le type 6 m'apparaît comme une bonne piste.'

Oui, c'est une bonne piste, mais bien sûr à cet âge, ce n'est qu'une piste. Continue donc à l'observer de manière le plus objective possible, le gros danger d'une hypothèse en Ennéagramme étant de ne plus voir que ce qui la confirme."

Oulala ! Ca va être d'autant plus difficile que j'ai un petit faible pour le côté aigre-doux des 6 ; je les trouve souvent drôles et toujours touchants.

Je n'ai pas mentionné le côté coopératif de ma fille, car narcissiquement je l'attribuais au fait que nous avons choisi de l'éduquer avec les outils de la confiance et de la coopération (v.s crainte et loi du plus fort), mais là évidemment si je me dis qu'elle est peut-être de type 6, je rends à César ce qui lui appartient. L'esprit coopératif me semble aller de paire avec la compulsion du 6, n'est-ce pas ?

 

Olala, je suis trop contente ! Je vais avoir de la peine à remarquer ce qui, à ma connaissance, ne rentre pas dans le moule du 6. Help ! Comment faire ?

 

Bisous zèbre à l'aigre doux. :heart:

 

P.S. : je vois bien le zèbre comme totem du 6, non ?

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Hello Kiki,

 

"Olala, je suis trop contente ! Je vais avoir de la peine à remarquer ce qui, à ma connaissance, ne rentre pas dans le moule du 6. Help ! Comment faire ?"

Comme tu le sais, je suis en phase d'obervation de mes deux fils depuis un moment, et j'avoue qu'il est très difficile de ne pas se focaliser sur ce qui valide une hypothèse ! J'ai trouvé deux "trucs" pour ça :

  1. J'observe la hiérarchie des centres et essaye de la valider autant que possible : avoir une hiérachie des centres quasi certaine? c'est déjà un grand pas ! (Avec les enfants, je trouve que c'est le plus "facile" à déterminer. Mais ATTENTION, pour une observation objective, il faut que tu aies des points de comparaison et que tu puisses observer ta fille jouer et évoluer dans des groupes d'enfants du même age => tu invites ses petits copains à goûter chez toi tous les samedis après-midi et tu notes? En plus, c'est bien pour ton centre instinctif réprimé. :rofl:)
  2. Je ne retiens des comportements que ce qui me semble "anormal" pour enfant de cet âge (je pars du principe que c'est lié à sa complusion-fixation-passion) ou ce qui est répétitif et systématique.

Bisous plein d'énergie (pour les goûters ! :heart:)

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonjour Kiki et Aurore,

 

Je rajouterai aux très judicieux trucs d'Aurore le fait d'être très attentif à tous ce que les autres disent de ta fille, surtout ce qui te surprend et ce qui te dérange.

 

Bisous chocolat pour l'une et curry pour l'autre,

Fabien

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Bonjour Aurore et Fabien,

 

Merci pour vos précieux conseils.

 

Aurore, j'ai l'émotionnel en support alors, quand je vais bien, s'il s'agit de crapahuter avec des enfants, c'est comme danser ou me bagarrer lorsque j'étais enfant, je peux le faire pendant des heures sans que mon centre instinctif ne rechigne. Puisque j'adore, ça me remplit de délices et de joie ! Par contre inutile de me demander de suivre une pub de sport à la télé, ça m'épuise !

 

Je passe tous les jours de beau temps plus d'une heure au parc en compagnie de ma fille et d'au moins trois de ses petits amis ; je remarque bien certaines différences entre les enfants. J'ai moins de peine à identifier le centre réprimé que les deux autres, mais je ne trouve pas facile de déterminer la hiérarchie de leurs centres.

 

Les observations des autres au sujet de ma fille me sont donc actuellement plus faciles à remarquer.

 

La distance qu'elle peut parcourir à pied sans se fatiguer étonne plusieurs parents d'enfants du même âge ou même d'enfants plus grands. De même, la quantité de nourriture et plus encore le fait qu'elle mange non seulement de tout, mais de toutes les cuisines du monde a aussi suscité la curiosité de plusieurs parents.

 

Ces deux choses m'ont étonnée car je ne les avais pas vraiment remarquées comme spécifiques à ma fille.

 

D'une manière générale, les gens la trouvent très calme et très facile. Plusieurs s'étonnent de ne jamais l'avoir entendu pleurer. Cette observation me fait un peu peur. Cela provient peut-être à la fois de mon centre émotionnel en support qui fait le deuil d'un compagnon de jeu, pressentant dans cette remarque une répression de l'émotionnel chez ma fille, et de mon ego qui se dit que pour suivre cette petite gazelle, il va devoir se remuer l'instinctif, et que ça va faire mal !

 

Voilà pour l'instant.

Bisous Taï-Chi à tous les deux. :heart:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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  • 4 months later...

Bonjour Fabien et Aurore,

 

Voilà où en sont, aujourd'hui, mes observations concernant l'ennéatype de ma fille.

 

Sans pouvoir affirmer que ma fille est une 6 mu, la hiérarchie des centres qui correspond à cet ennéatype (M-I-E) m'apparaît comme étant la plus probable.

 

Le centre mental préféré

Précède l'instinctif :

- Plusieurs parents s'étonnent que ma fille exprime verbalement et calmement son désir d'aller se coucher. Quand je leur demande en quoi cela les étonne, ils me répondent que leurs enfants ne le font pas. J'y trouve le signe d'un mental préféré. J'imagine que dans des conditions similaires, un instinctif s'endort simplement - ce que ma fille faisait régulièrement auparavant – et qu'un émotionnel exprime son désir en geignant, par exemple – ce que ma fille a déjà fait une ou deux fois.

- Auparavant elle se dirigeait vers le frigo lorsqu'elle avait faim, s'endormait lorsqu'elle avait sommeil, ou encore nous amenait ses chaussures lorsqu'elle voulait sortir ; maintenant elle verbalise ses besoins ( "Faim, veux manger!", "Dodo, veux dodo!", "Dehors, veux dehors!").

 

Précède l'émotionnel et l'instinctif :

- Lorsque son émotion n'est pas très forte, elle la verbalise ; et si je ne comprends pas ce qu'elle dit, elle la mime.

Elle semble préférer verbaliser l'action liée à l'émotion, plutôt que l'émotion elle-même ; ainsi elle exprime qu'elle est triste en disant "Pleure !" , et qu'elle est contente en disant "Rigole !".

- Je suis mal à l'aise lorsque les gens me disent que ma fille est calme (je ne comprends pas mon malaise). Ma fille apprécie autant la compagnie que de jouer seule. Ce n'est pas une enfant qui demande à être au centre de l'attention, ni même qui la recherche en soi. Je ne sais pas comment relier ceci aux différents centres, sinon que ce trait dit peut-être sa non-appartenance à la triade des émotionnels, dont j'ai l'idée que préoccupés par leur identité et leur image, ils recherchent plus que les autres l'attention (quoique je suis bien placée pour savoir qu'un 7 va faire de même pour s'assurer que l'ambiance reste légère, et que j'imagine bien un 8 exiger le centre d'attention à des fins de contrôle). Son calme peut encore dire sa préférence de mental pour l'observation.

 

Je me sens un peu démunie pour repérer comment ma fille met l'instinctif au service du mental. Si j'ai bien compris, cela correspond aux moments où elle fait pour comprendre. Or, il paraît que jusqu'à 7 ans, tous les enfants apprennent ainsi. Je ne vois donc pas comment différencier ce qui dit sa hiérarchie de ce qui appartient au développement normal de l'enfant. Auriez-vous quelques pistes à ce sujet ?

 

Bisous observation et patience. :glouton:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Fabien Chabreuil

Bonjour Kiki,

 

Tout ce que tu dis là nous ramène plus vers l'hypothèse initiale 9 que vers le 6, mais ce sont des comportements.

 

Les exemples que tu donnes sur la hiérarchie des centres ne me convainquent que très partiellement.

 

"Ce n'est pas une enfant qui demande à être au centre de l'attention, ni même qui la recherche en soi. Je ne sais pas comment relier ceci aux différents centres, sinon que ce trait dit peut-être sa non-appartenance à la triade des émotionnels, dont j'ai l'idée que préoccupés par leur identité et leur image, ils recherchent plus que les autres l'attention."

Là encore, il faut remonter du comportement aux motivations. On veut attirer l'attention sur quoi et pour obtenir quoi ? On veut éviter l'attention pour quelle raison ?

 

"Si j'ai bien compris, cela correspond aux moments où elle fait pour comprendre."

Cela correspond aux moments où elle fait pour satisfaire son mental. Comprendre, c'est satisfaire un mental de 5. Il y a deux autres moyens de satisfaire son mental : lui procurer des plaisirs (7), lui apporter la tranquillité et la sécurité (6).

Cela me fait penser à la discussion sur la mort, où je t'avais déjà fait la remarque que tu n'envisageais qu'une direction d'utilisation des centres sur trois possibles (ici). C'était comme ici à l'extérieur. Tu ne seras à l'aise avec la hiérarchie des centres, que lorsque tu auras résolu ce problème théorique.

 

"Or, il paraît que jusqu'à 7 ans, tous les enfants apprennent ainsi."

Je suis sûr que je n'étais pas comme cela bien avant sept ans. A quatre ans je savais lire. A cinq ans, je possédais mon premier dictionnaire, et avant de toucher une trottinette, j'allais regarder la définition dans ledit dico.

 

Bisous multidirectionnels,

Fabien

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  • 2 weeks later...

Bonjour Fabien,

 

Cet exercice commence à se montrer difficile :kiss:, laborieux. :kiss:

 

Je ne vois pas comment repérer les motivations derrière les comportements, ni comment valider les impressions que j'en ai. :glouton:

En ce qui concerne la hiérarchie des centres et leurs directions, en effet, je patauge. :cry:

Et cerise sur le gâteau, je confonds l'âge de raison (dont j'ignore en fait ce qu'il signifie exactement) avec le centre mental sur lequel il semble que je ne sois pas très au clair non plus.  :sour:

 

Grrr!  :laugh:

La frustration monte l'escalier en tapant des pieds, ça va baffrer. :laugh:

 

Bisous tabernacle ! :heart:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Fabien Chabreuil

Bonjour Kiki,

 

Comme dit dans mon précédent message, il me semble que ton problème principal est de ne pas faire une distinction assez nette entre mental intérieur et mental extérieur, émotionnel intérieur et émotionnel extérieur ou instinctif intérieur et instinctif extérieur. Tant que cela sera le cas, tu patineras dans la choucroute et, surtout quand on est 7, il y a de bien meilleurs usages pour ladite choucroute.

 

Je te propose de débuter par celà : clarifier cette différence entre utilisation intérieure et extérieur. Peut-être peux-tu utiliser le Ciné-agramme ? En regardant l'index des personnages tu peux trouver des films où il y a à la fois un 2 et un 4, ou un 5 et un 7, ou encore un 8 et un 1, afin d'avoir une idée concrète de la différence entre les deux, au-delà de l'explication théorique d'un livre. "Un homme d'exception", "Lonesome jim", "Il était une fois le Bronx" pourraient être (dans le désordre) un bon début.

 

Avoue, chère Kiki, que la potion n'est pas trop amère…

 

Bises salles obscures,

Fabien

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Merci Fabien, :glouton:

 

En effet, la potion dégage un bon fumet :laugh:, et j'apprécie beaucoup que tu m'aies mâché la besogne en me donnant ces trois titres de film. :heart:

Tu as l'air de bien connaître les 7 ! :kiss:

 

Bisous ragaillardis. :laugh:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Fabien Chabreuil

Bonjour Kiki,

 

C'est ce qu'on appelle mettre le pied à l'étrier, car j'ai bien parlé pour ces trois films d'un "bon début":surprised:

 

Bises manivelle,

Fabien

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  • 1 month later...

Bonjour tout le monde,

 

J'avance lentement dans mon observation et ma compréhension de la direction des centres, et je reprends le clavier pour vous faire part de mes observations au sujet de ma fille. Le 9 me semble reprendre sa place de meilleure hypothèse, sans cependant s'affirmer encore pleinement.

 

Je ne sais pas encore repérer les motivations derrière ses comportements, alors parfois lorsqu'un comportement m'étonne, je la questionne sur ce qu'elle ressent avant de passer au pourquoi. Et avec les réponses qu'elle me donne, j'ai du mal à y reconnaître la peur, le doute et l'évitement de la déviance du 6. Pour le 9 c'est un peu pareil. Même si je n'ai pas l'impression qu'elle recherche le conflit, je ne peux pas dire non plus, qu'à mon avis, elle le fuit. Quant à la paresse et un éventuel oubli d'elle-même, si j'ai l'impression qu'elle lâche souvent vite le morceau dans les conflits avec les autres enfants, il me semble aussi que lorsqu'elle a décidé de quelque chose, elle s'y accroche mordicus et répond à la force par la persévérance, ce qui me rappelle l'inertie du 9. Elle répète alors sans répit et sans sourciller sa demande jusqu'à obtenir ce qu'elle souhaite, parfois d'une voix douce et attentionnée, parfois d'une grosse voix qu'elle fait descendre d'une octave pour l'occasion. Il me semble avoir remarqué que lorsqu'une place, un objet ou un jouet est l'enjeu du conflit, elle ne résiste pas longtemps et abandonne la partie, ou appelle à l'aide en pleurant. Par contre, lorsqu'elle attend de l'autre une action précise - qu'il la suive dans un jeu, par exemple - elle enclenche son disque rayé et ignore les "Non !" de son interlocuteur, jusqu'à obtenir l'action souhaitée. Pour une raison peut-être propre au 7 mu, je suis encline à associer la persévérance au centre instinctif ; la sienne ressemble pour moi à de l'instinctif extérieur mis au service de lui-même ou d'un autre centre. Si j'ai bien compris, un instinctif extérieur peut se mettre au service d'une motivation dont l'énergie n'est pas forcément elle-même tournée vers l'extérieur. Chez un 7 par exemple, cela donne "Je contrôle tes activités dans le but d'accéder à mon plaisir et d'alimenter ma gloutonnerie". Je n'ai pas encore perçu chez elle quelque chose de l'ordre de l'instinctif intérieur. Je me suis aussi demandée si cette stratégie pouvait être une expression du ROUGE ? En face d'un adversaire plus agressif, elle remplacerait la loi du plus fort par la loi de la plus persévérante ?

 

Voilà encore trois anecdotes qui ont retenu mon attention et qui me font pencher vers le 9.

 

Ma fille est malade. Elle a de la fièvre et couchée dans son lit, elle grince des dents sans sommeil. Pourquoi donc grince-t-elle des dents ? Quelle émotion ressent-elle ? Qu'est-ce qui la motive à le faire ? Je m'approche d'elle et lui demande comment elle se sent ; elle ne répond pas. Je lui demande pourquoi elle grince des dents et elle me regarde l'air absent tout en continuant de faire grincer ses dents. Je me pose alors la question de qu'est-ce qui peut faire que l'on grince des dents et je commence à lister différents sentiments. "Est-ce que tu es en colère ?" Elle fait l'effort de soulever sa tête pour pouvoir la tourner de gauche à droite et me signifier que non, elle n'est pas en colère. Je m'étonne qu'elle choisisse de produire tout cet effort, alors qu'elle pourrait parler ou me le signifier avec les yeux, ce qui lui demanderait nettement moins d'énergie musculaire. Ce choix de ne pas économiser son effort me fait penser à un instinctif bien développé, voire préféré. Je continue avec la peur, et à nouveau elle soulève sa tête enfiévrée pour me répondre non. Je remarque dans ses yeux le plaisir qu'elle prend à être ainsi questionnée sur son état, je savoure son plaisir, et ravie, je continue avec la tristesse. Là encore j'obtiens un non. Je lui demande alors si elle est étonnée et d'un hochement, elle me répond oui. "Ca t'étonne de grincer des dents ?" Hochement affirmatif. "Qu'est-ce qui te fait grincer des dents ?" Pas de réponse. "Tu grinces des dents parce que ça t'étonne ?" Affirmatif. Je grince des dents à mon tour et je trouve qu'en effet, ça peut être étonnant puisque ça provoque des sensations et des bruits plus ou moins agréables à découvrir. J'attribue l'étonnement au centre mental, et je me dis que ça pourrait, comme la surprise, être apparenté à la peur. Je projette que ce sont les sensations qui stimulent sa curiosité, et me dis que ce goût des sensations, les 7 le partagent avec les 9. Je trouve que ça ressemble à de l'instinctif mis au service du mental, mais à mon avis elle ne montre pas assez d'agressivité pour ressembler à une 7. Je me dis que la fièvre peut avoir fait basculer la hiérarchie des centres, l'instinctif, encore très présent dans l'effort, se serait mis au service du mental, de l'étonnement.

 

La question de la déviance et de l'appartenance me paraît difficile à repérer puisque les 6 peuvent avoir leurs loyautés envers des choses concrètes comme envers des choses abstraites. Ca peut être aussi bien un groupe de personnes, qu'une représentation du monde ou une marque de chocolat, si j'ai bien compris. Or, ma fille ne parle pas encore distinctement et il me semble plus facile de repérer dans le non-verbal des loyautés à des personnes ou à des choses concrètes, que celles qui s'expriment envers une vision du monde, une valeur ou un principe. Et pour le moment en matière de loyauté envers un groupe de personnes, rien de précis ne se dessine sinon le fait que, comme tous les enfants de son âge, elle affirme régulièrement que sa famille et sa maison lui appartiennent. Elle a un groupe d'amis qu'elle apprécie beaucoup, mais dont elle ne craint pas de se démarquer. "Telle et tel, et telle et tel, caca dans les toilettes ; moi, caca dans la couche !", "Telle et tel, et telle et tel aiment le bain, moi pas !". Pareil avec nous, ses parents, qui aimons aussi le bain et préférons tous deux l'utilisation des toilettes au port de couches. C'est notre choix, pas le sien, et ça ne la gêne pas que nos préférences divergent. J'y retrouve l'orientation du 9, l'acceptation.

Sans rechercher l'originalité, et en appréciant les similitudes ("Oh ! Les mêmes !"), elle ne semble pas fuir pour autant la différence, ni craindre d'apparaître déviante.

Elle ne craint pas non plus de m'exprimer l'affection qu'elle porte pour certaines femmes en me disant qu'elle aimerait qu'elles soient ses mamans. Cela peut, il me semble, aussi bien dire l'orientation du 9 qu'être relié au désir d'appartenance des 6, ou à une confrontation de l'autorité que je représente en tant que parent.

 

Dernière anecdote. Lorsque ma fille ne veut pas quitter quelqu'un, elle refuse de lui dire au-revoir. Elle se sent ensuite toute triste et demande à contacter la personne pour l'embrasser par téléphone, si la personne n'est plus à portée de voix et de bisous. Cette anecdote que je ne sais pas décrypter dit peut-être quelque chose sur sa gestion de la frustration ou de son centre émotionnel. Ce refus silencieux en première réaction me fait penser au 9, car j'ai comme cliché de cet ennéatype qu'il est un peu boudeur.

 

Bisous vive l'heure d'été ! :surprised:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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  • 2 months later...

Anecdote troublante.

 

Il y a deux semaines, je jouais avec ma fille à clowner différentes émotions devant un miroir. J'ai remarqué avec étonnement qu'elle montrait de la résistance à exprimer la colère, alors qu'elle prenait plaisir à jouer les autres émotions. Plus tard dans la soirée, elle fondait en larmes lors d'une interaction qu'elle avait avec son père, et à laquelle je m'étais mêlée. En l'observant, il m'est apparu que sa voix exprimait de la tristesse alors que son corps traduisait plutôt un sentiment d'impuissance. Comme j'ai la croyance que derrière l'impuissance se cache souvent la colère, j'exprimais à haute voix la colère que j'imaginais qu'elle avait peut-être ressenti face à mon intrusion, et que selon mon hypothèse, elle cachait derrière ses larmes. Je ne me souviens plus exactement des mots que j'ai utilisés, mais ça devait sonner comme "Ah ben oui, tu es fâchée ! Je te comprends bien ! Tu es en train de parler avec papa, et maman répond à ta place. Mais c'est injuste ! Tu as peut-être envie de me dire : Ah non, maman ! Stop ! Je suis en colère ! C'est moi qui veux parler ! Et je ne veux pas que tu parles à ma place ! Je ne suis pas contente ! Je n'aime pas quand tu me coupes la parole !" Ma fille s'est alors levée et est venue dans mes bras, apaisée.

 

Pendant plusieurs jours, je répétais l'opération lorsque sa tristesse se teintait d'un sentiment d'impuissance. Lors d'une soirée chez nous, un homme, qu'elle ne connaissait pas, l'interpellait en lui disant de descendre de la table où elle avait grimpé. Elle a fondu en larmes avec cette fois, en sus du parfum d'impuissance, de la honte*. Idem, j'exprimais à haute voix la colère que j'imaginais qu'elle avait peut-être ressenti face à cet inconnu qui lui donnait des ordres, chez elle, et en présence de ses parents. A nouveau, elle a alors clairement exprimé de l'apaisement, tout en boudant l'inconnu.

 

Depuis quelques jours elle exprime plus souvent sa colère, et fait tonner avec plaisir sa voix qu'elle sait porter fort et loin. Ceci dit, elle reste une enfant plutôt calme et fredonnante.

Un autre effet secondaire de l'opération, et qui me laisse perplexe, est que si précédemment elle répétait sans relâche sa demande à un enfant dont elle attendait qu'il participe à ses jeux, je l'ai vu hier, à trois reprises en l'espace d'une heure, frapper un enfant qui refusait de jouer avec elle. Ce qui paraît clair, c'est qu'elle obtient de meilleurs résultats par la persévérance que par les coups. Va-t-elle s'en rendre compte et revenir à son ancienne stratégie ?

Je lui passe le message qu'en cas de conflit, j'aimerais qu'elle exprime son objection et discute avec l'autre d'une solution qui convienne à chacun. Elle sait très bien exprimer son objection "Stop ! Arrête ! Laisse-moi crancrille !", mais la seconde partie lui est difficile si elle n'est pas directement invitée et aidée à le faire. Avec les enfants, elle a pris l'habitude de proposer des "chacun son tour" pour les jouets. Mais cette solution ne fonctionne pas aussi bien quand elle veut jouer seule, ou quand au contraire, elle veut que l'autre participe à ses jeux. Lors d'un conflit avec nous, ses parents, la recherche d'une solution se fait souvent, mais n'est cependant pas systématique. Il y a des conflits que je génère et dont je ne me rends même pas compte, des conflits où j'entends bien son objection, mais ne prends pas le temps de chercher avec elle une solution, etc. Je manque donc de congruence et doit ainsi générer de la confusion dans son esprit. Ce qui explique peut-être qu'elle a pris l'habitude de dissimuler sa colère sous une tristesse.

 

Elle semble assimiler colère et violence physique. Or je lui demande d'exprimer sa colère et ses objections , sans violence physique sur elle ni autrui. Je comprends la confusion dans laquelle je la plonge ainsi.

 

Je n'ai pas encore parlé avec elle des coups portés hier. Je m'interroge encore sur la marche à suivre, et sur mes propres motivations à vouloir lui inculquer une stratégie de résolution de conflits que moi-même je ne respecte pas systématiquement, et que du fait de son âge et de son langage encore balbutiant, il lui est extrêmement difficile d'appliquer en de nombreuses circonstances.

 

Bisous doute et perplexité. :sarcastic:

 

* La présence de la honte, est-elle le signe d'un sous-type social ?

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Fabien Chabreuil

Bonjour Kiki,

 

"J'ai la croyance que derrière l'impuissance se cache souvent la colère."

Les deux sentiments ont à voir avec le centre instinctif. La colère est l'expression du centre ; l'impuissance est le constat que celui-ci ne permet pas de contrôler la situation, sentiment endémique chez les personnes réprimant l'instinctif et une des pires douleurs pour celles le préférant.

 

"Elle semble assimiler colère et violence physique."

Ben, elle a raison d'une certaine manière. La colère est instinctive et débouche "naturellement" sur la violence (cf. infra). La civilisation est un moyen d'apprendre à exprimer la colère autrement…

 

"Je m'interroge encore sur la marche à suivre, et sur mes propres motivations à vouloir lui inculquer une stratégie de résolution de conflits que moi-même je ne respecte pas systématiquement."

Tout message contradictoire est perturbant pour un enfant, mais comment demander aux parents la congruence à 100% ?

 

"La présence de la honte, est-elle le signe d'un sous-type social ?"

La honte est le sous-type social du 4 uniquement. Pour les autres, la honte est une émotion extrêmement forte dans la période de mis en place du vMème ROUGE de la Spirale Dynamique. Vu son âge, ta fille doit être en plein dedans. (C'est d'ailleurs en ROUGE que se crée l'équivalence colère = violence physique.)

 

Bisous éclaircie,

Fabien

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Bonjour Kiki,

 

Juste une remarque en passant au sujet de la colère : comme toi, j'ai toujours expliqué à mes deux fils de ne pas taper leurs petits copains ! (Même si je pensais qu'ils avaient raison de le faire !!!) Le problème, c'est qu'ils ont bien assimilé la leçon et que maintenant, ils se tapent eux-mêmes lorsqu'ils débordent de colère et d'impuissance !!! C'est pas terrible comme résultat !

 

Moralité, je viens récemment de leur acheter un punching-ball, absolument fabuleux pour libérer la colère et l'énergie !! (J'avoue m'en servir aussi… :happy:) J'espère que ta fille n'en viendra pas à ce comportement (se taper soi-même) car c'est très dur à vivre pour le parent !! Donc attention aux messages que tu lui fais passer sur le sujet !

 

A part ça, je persiste à penser qu'il est difficile, voire impossible de répérer les compulsion, fixation et passion sur des enfants aussi jeunes, parce qu'ils sont plutôt intégrés (sauf en cas de gros stress = déménagement, entrée à l'école, drame familial, etc.). La hiérarchie des centres est le seul élément, à mon sens, vraiment fiable pour des moins de six ans (et valable uniquement en observation de groupe). L'orientation peut aussi apparaitre clairement.

 

Bisous punching ball !

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à toutes,

 

"Comme toi, j'ai toujours expliqué à mes deux fils de ne pas taper leurs petits copains ! (Même si je pensais qu'ils avaient raison de le faire !!!) Le problème, c'est qu'ils ont bien assimilé la leçon et que maintenant, ils se tapent eux-mêmes lorsqu'ils débordent de colère et d'impuissance !!! C'est pas terrible comme résultat !"

On en revient aux stades de développement de la Spirale Dynamique. Chaque vMème apporte quelque chose et doit être appris. Il y a une différence entre empêcher ROUGE d'être excessif et essayer de forcer un passage en BLEU. La différence est subtile et fichtrement difficile à concrétiser au quotidien, je le sais.

 

"A part ça, je persiste à penser qu'il est difficile, voire impossible de répérer les compulsion, fixation et passion sur des enfants aussi jeunes, parce qu'ils sont plutôt intégrés."

Il y a quelques semaines, j'ai vu pour la première fois une de mes petites nièces qui avait dix-huit mois et ne vivait rien de particulièrement stressant dans sa vie. Et bien, c'est une petite 7, et le moins qu'on puisse dire est que la passion était visible ! Daprès tout ce qu'on m'a raconté, la mienne l'était aussi dès cet âge, voire avant.

 

Je suis très sceptique sur cette histoire, souvent entendue, d'enfant intégré. Il me semble qu'on est là dans une des formes du mythe du paradis perdu.

Bien sûr, il y a une phase pré-égotique mais elle est très brève et ne ressemble pas réellement à ce que sera plus tard l'intégration.

 

Bisous goinfre !

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Bonjour Fabien et Aurore,

 

Merci pour vos feed-back.

 

Ton idée du punching-ball, Aurore, me plaît bien. Pour le moment nous utilisons le sofa et les oreillers, mais un objet dévolu uniquement à recevoir la colère serait peut-être mieux, en effet. Cependant, question toute 7 : ça ne fait pas mal aux mains ? :happy:

 

La théorie de la Spirale Dynamique a l'air fascinante et semble être un outil précieux, sinon nécessaire, aux parents. Je dois néanmoins remettre à plus tard les excellents stages proposés par Patricia et Fabien. J'attends patiemment (:happy: !) décembre qui promet de nous offrir quelques délicieuses pages à ce sujet :surprised: et j'ai acquis l'ouvrage de Beck et Cowan "Spiral Dynamics" que je découvre avec beaucoup d'intérêt.

 

Pour en revenir à mon dernier message et à ce qui me laissait perplexe, j'ai clarifié mes motivations. Je ne cherche pas à respecter systématiquement cette stratégie de résolution de conflits. Pour répondre à ta question, Fabien, il me paraît illusoire (et triste :hautetfort:) d'attendre une congruence absolue de qui que ce soit. Mais perturber mon enfant par des messages contradictoires m'attriste trop. J'avais donc pensé lui jouer une quinzaine de saynètes à l'aide de ses peluches pour lui faire passer le message que si je ne prends pas cette stratégie comme une loi, je la considère néanmoins comme un moyen d'accéder à un état d'esprit et une vision du monde qui me tiennent à coeur. Et que j'aimerais les lui faire goûter, expérimenter. Quant à nos difficultés, erreurs, refus, fatigues, doutes, oublis, errements et autres chemins de traverses, ils font partie de la promenade, de l'expérience. Ou dit en 7, c'est comme le chocolat ; il n'est pas toujours emballé. Et quand c'est le cas, le délice reste l'intention même si un papier nous retarde, épuise, irrite, etc.

 

Vendredi matin, alors que je reprenais ma série de saynètes commencée la veille, ma fille changeait la donne en animant une petite vache qu'elle intégrait au jeu. Je laissais donc tomber mon synopsis pour improviser avec elle, avec l'idée de l'observer en situation de conflits, et donc de l'y placer. Et à travers le personnage qu'elle jouait, je retrouvais ce que je comprends du 9. Comme je ne voulais pas oublier ce qui venait de se jouer, après chaque tableau, je coupais le jeu pour taper ce qui venait de se dérouler. On avançait ainsi dans une alternance de jeu et de prise de notes.

 

Voici donc la retranscription (soporifique mais pleine d'infos) de notre jeu de vendredi, et mon analyse de celle-ci. Suivent deux anecdotes dominicales où je retrouve également le 9, d'abord dans l'impuissance et le constat de sa douleur, ensuite dans une expression de la violence.

 

Retranscription du jeu de vendredi et analyse

La vache (ma fille)
, le zèbre (moi) et la poupée (moi).

 

Le zèbre et la poupée se battent. Car le zèbre veut lire alors que la poupée veut jouer à cache-cache, et a besoin d'un partenaire de jeu.
La vache
arrive et leur propose de la nourriture. Le zèbre et la poupée acceptent et arrêtent de se battre le temps de manger. Mais la bagarre reprend, aussitôt la dernière bouchée avalée. A nouveau et à plusieurs reprises,
la vache
leur propose de la nourriture qu'ils acceptent à chaque fois. Mais rien ne change, la guerre recommence toujours, la trêve ne dure que le temps d'un repas.
La vache
propose alors que le zèbre lise et que la poupée joue à la balançoire avec elle. Le zèbre accepte et se plonge dans son livre. La poupée refuse ; elle ne veut pas jouer à la balançoire mais à cache-cache.
La vache
propose alors qu'elles alternent parties de cache-cache et parties de balançoire. La poupée accepte et elles jouent ainsi jusqu'à ce que la poupée demande que l'on échange les parties de cache-cache contre des parties de toboggan.
La vache
accepte. A ce moment, le zèbre, qui a terminé sa lecture, dit que maintenant il veut jouer à cache-cache. La poupée pique une grosse colère et lui dit qu'il exagère et qu'elle n'est pas d'accord. Aussitôt,
la vache
propose de la nourriture et un nouveau livre au zèbre qui cette fois refuse.
La vache
propose alors qu'il fasse de la balançoire avec elles, "pa'que c'est 'igolo !" Le zèbre dit qu'il ne veut pas parce qu'il a peur de tomber.
La vache
lui propose alors de faire du toboggan, mais le zèbre refuse car il dit que là aussi, il a peur de se faire mal. Il veut jouer à cache-cache et rien d'autre.
La vache
propose alors d'alterner partie de balançoire et partie de cache-cache. Le zèbre accepte, mais la poupée refuse. Elle veut faire du toboggan. Le zèbre dit qu'il a peur du toboggan, qu'il voit bien qu'elles se font mal à l'atterrissage.
Les filles
acquiescent. Oui, elles se font un peu mal, mais pas trop. Et il suffit de souffler sur les bobos et la douleur s'en va. Le zèbre se propose alors pour souffler sur les bobos des filles.
Elles
acceptent et les parties de balançoire et de toboggan se succèdent, avec le zèbre qui observe la première et participe à la deuxième en tant que souffle-bobo. Après quelques parties, le zèbre s'ennuie. La poupée lui propose de tester le toboggan en se mettant entre la vache et elle, bien protégé des bobos. Le zèbre accepte. Mais à l'atterrissage, tous ont quand même des bobos et le zèbre pleure.
La vache
propose alors que l'on souffle les uns, les autres sur les bobos de chacun ; une partie de souffle-bobos, de chatouilles et de calins démarre. Le zèbre dit ensuite que comme il a accepté de faire du toboggan, il attend des filles qu'elles acceptent une partie de cache-cache ou la lecture d'une histoire. La poupée accepte.
La vache
, sans refuser vraiment, répète tranquillement "veux la ba'ançoire, pa'que c'est 'igolo". La poupée est d'accord, mais le zèbre refuse, il a peur de tomber.
La vache
détourne alors la conversation en faisant remarquer au zèbre que leurs queues sont semblables et que c'est rigolo. Le zèbre trouve en effet que c'est drôle et il écoute gaiement la vache qui continue de lister leurs similitudes en riant. La poupée les interpelle, elle aimerait qu'on décide à quels jeux on va jouer ensemble.
La vache
répète qu'elle veut se balancer, et le zèbre qu'il a trop peur de tomber pour accepter d'y jouer.
La vache
enclenche alors le disque rayé "Toi veux de l'aide ?" en tirant avec douceur sur le bras du zèbre qui pour finir (et parce que l'heure du repas a déjà sonné et que je suis super en retard) accepte de monter sur la balançoire avec l'aide de la vache. Le jeu finit là. A aucun moment,
la vache
ne s'est mise en colère.

Je retrouve le 9 dans plusieurs comportements de la vache, qu'anime ma fille.

Sans avoir pris de notes, je n'aurais certainement pas remarqué que parmi les quatre jeux proposés (lecture, cache-cache, balançoire et toboggan), ma fille s'accroche à la balançoire durant tout le jeu. Elle n'oublie son envie que s'il y a risque de conflit, et elle utilise alors une diversion que je perçois comme un narcotique. Dans le choix de ces distractions je retrouve aussi la fusion.

 

Tout en laissant l'autre exprimer son souhait, elle ne renonce jamais au sien. Confortablement installée dans l'inertie et l'acceptation, elle répète "veux la ba'ançoire, pa'que c'est 'igolo". A mes yeux, si la balançoire correspond à son envie, le côté rigolo de la chose sert d'appât aux deux 7 qui lui font face. Dans un mélange de persévérance, de douceur et d'attention, ma fille s'accroche mordicus à son envie (la balançoire), et ceci en dépit de l'objection de l'autre (le refus et la peur qu'exprime le zèbre). Cela ressemble aussi à ce que je comprends d'un 9 en ROUGE. Il ne lâche pas le morceau, et s'y accroche d'une manière telle qu'on ne s'en aperçoit pas ; de ce fait il ne provoque pas de conflit. La discrétion provient des armes avec lesquelles le 9 se bat, l'inertie et l'acceptation. Cela donne d'abord l'impression qu'il n'y a pas de paresse. Mais il me semble que sous les diversions qu'elle propose il y a oubli de soi et donc paresse. Pour fuir les conflits qu'elle pressent dans la colère de la poupée et la peur du zèbre, elle oublie momentanément sa priorité, faire de la balançoire, et à l'aide de distractions, tente d'endormir tout le monde, elle y compris.

 

Je retrouve aussi ce que je comprends de la capacité de fusion du 9 dans le choix des diversions qu'elle propose à ses comparses 7. En offrant nourriture, lecture, discussion rigolote, soin, chatouilles et calins elle vise en plein dans leur ennéatype.

 

Impuissance, douleur + expression de la violence

 

Dimanche après-midi, ma fille joue avec une copine, chez nous. Les jeux se succèdent sur fond des disques rayés que chante ma fille, et parfois il y a bagarre.

 

Lorsque j'arrive à la maison, les filles jouent ensemble depuis une heure déjà. Le premier chant de guerre que j'entends, "Toi veux la cossinelle ?", ne produit aucun résultat. La copine résiste. Dans un staccato lent, ma fille se met alors à marteler, avec douceur et fatalisme, les genoux de sa copine à l'aide de la coccinelle en peluche. Sans inflexion de voix et sur la même note, elle accompagne son geste d'un "Aïe !" Le tableau est troublant, si clair. J'y retrouve ce que Fabien dit plus haut : " La colère est l'expression du centre [instinctif] ; l'impuissance est le constat que celui-ci ne permet pas de contrôler la situation, sentiment endémique chez les personnes réprimant l'instinctif et une des pires douleurs pour celles le préférant." Ma fille psalmodie au rythme des coups, le constat de son impuissance, de la douleur qui en découle, de son esclavage au centre instinctif. Les jeux, les chants et les quelques bagarres reprennent et se succèdent. A un moment donné, la copine arrive en courant de la chambre d'où j'entends ma fille pleurer à chaudes larmes. Nous rejoignons ma fille et je demande ce qu'il se passe. La copine me répond que ma fille l'a tapée. Je regarde ma fille qui opine tristement. "Et pis, l'a pleuré" continue sa copine. "Tu étais en colère. Tu as frappé [prénom]. Rien n'a changé. Et tout ça te rend triste, c'est ça ?" "Oui", répond ma fille en se blottissant dans mes bras.

 

La force d'inertie que met ma fille dans la poursuite de son envie semble perturber sa copine. "M'appelle !", me dit-elle l'air démunie, presque angoissée. Et oui ! Ma fille l'appelle à nouveau depuis la chambre. D'une voix douce et patiente, elle lance son chant inexorable. "[Prééénom] ! Viens [prénom] ! Viens !" La copine succombe encore une fois et court vers ma fille. Les jeux reprennent. Finalement la copine est épuisée. Elle vient alors se réfugier dans mes bras, pour échapper au chant de sirènes qui surgit à nouveau de la chambre, et qui l'appelle, au propre comme au figuré. Ce chant de sirènes, cette chasse douce et inexorable, m'apparaît comme une expression typique de la violence du 9. Le fait que cet appel (et sa demande) ne tient compte ni du souhait, ni de l'épuisement de l'autre, m'apparaît comme du 9 en ROUGE.

 

Bisous émerveillement et aussi un peu bobo. :cool:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Ca ressemble à du 7, mais ce n'est pas du 7… N'est-ce pas ?

 

Cette nuit, au détour d'un cauchemar, l'hypothèse du 7 est revenue me hanter.

 

Ma fille est entrée dans la période des cauchemars et des monstres. Elle déteste les veilleuses et aimerait dormir dans la grande lumière ou dans l'obscurité totale. Car dans les ombres elle voit parfois des crocodiles, des loups et des messieurs qui l'effraient.

 

Régulièrement elle se réveille avec dans son rêve un crocodile, son monstre favori. Or cette nuit, dans un cri de douleur elle appelait "Mes saucisses !" Dans son cauchemar, elle s'était levée et tendait, en larmes, la main vers une "saucisse, ma saucisse !" qui semblait rester hors de portée. Une autre saucisse avait dû être coupée en petits morceaux car ma fille, très fâchée, cognait dans le vide et répétait "Non ! Veux pas petite ! Moi veux crande saucisse, crande !" Ce n'est pas d'hier que j'ai remarqué que ma fille aime les gros morceaux : quand on lui coupe une tranche de gâteau elle dit "me'ci !" puis se penche pour attraper le gâteau et laisser dans le plat la tranche découpée ; elle donne à chacun un biscuit et garde la boîte tout contre elle ; elle mange les saucisses et les bûches de fromage de chèvre comme elle mange les bananes, entières, à pleine main et surtout pas coupées en petits morceaux. Mais j'étais tout de même étonnée qu'elle en fasse un sujet de cauchemar.

 

Bien qu'elle fasse du manque de plénitude d'une bouchée et d'une saucisse hors de portée de main un sujet de cauchemar, à mon avis ma fille n'est pas 7. La forme douce et discrète que prend son agressivité, et que j'ai décrite plus haut, ne me paraît pas compatible avec le 7. De même, elle a parfois une manière résignée de me dire "d'aaaccord" qui ne sonne pas 7 à mon oreille. Enfin si elle rationalise aisément à coup de "pa'que", c'est qu'elle est à bonne école.

Ou ma compulsion m'aveugle. :surprised:

 

En lisant sur le 9, je remarque chaque fois de multiples similitudes avec le 7, ou peut-être seulement le 7mu. Est-ce dû à sa position à l'intérieur du triangle et à la répression du centre instinctif ?

 

Bisous petite nuit et longue journée :happy:

 

P.S. : un tout joyeux à Fabien pour demain ! :hautetfort: Familière de ton ennéatype, je devine que tu as commencé à le fêter depuis plusieurs jours déjà. :happy:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Fabien Chabreuil

Bonjour Kiki,

 

"Ca ressemble à du 7, mais ce n'est pas du 7… N'est-ce pas ?"

J'avoue que je n'en sais rien. J'ai un peu l'impression de manquer de recul, que nous sommes dans la vérification d'hypothèses plutôt que dans l'accumulation d'informations permettant d'en générer une. J'essaierai de trouver le temps de relire toute la conversation pour voir où cela nous mène, mais je ne promets rien.

 

"Ma fille est entrée dans la période des cauchemars et des monstres. Elle déteste les veilleuses et aimerait dormir dans la grande lumière ou dans l'obscurité totale. Car dans les ombres elle voit parfois des crocodiles, des loups et des messieurs qui l'effraient."

Cela, c'est la période ROUGE, rien que de normal.

 

"Or cette nuit, dans un cri de douleur elle appelait 'Mes saucisses !'"

Il est beau celui-là !

 

"plénitude d'une bouchée"

Cela pourrait être liée à de la narcotisation de 9

 

"La forme douce et discrète que prend son agressivité, et que j'ai décrite plus haut, ne me paraît pas compatible avec le 7."

C'est un stéréotype. Je connais des 7 très agressifs et d'autres avec une très grosse aile 6 qui ne le sont pas du tout.

 

"De même, elle a parfois une manière résignée de me dire "d'aaaccord" qui ne sonne pas 7 à mon oreille."

Idem, le 7 mu réprime l'instinctif, a donc un problème avec l'espérance et peut se montrer résigné.

 

"Familière de ton ennéatype, je devine que tu as commencé à le fêter depuis plusieurs jours déjà. :happy:"

Idem encore. Je ne suis pas très attaché aux anniversaires. Quelle horreur, il n'y en a qu'un par an ! Et je ne vois aucune bonne raison de faire la fête à date fixe. Je la fais quand j'en ai envie sans avoir aucunement besoin d'un prétexte. S'il fallait fêter quelque chose, suivant Lewis Carroll, je fêterais plutôt les non-anniversaires !

 

Par contre, je suis toujours très content qu'on pense à moi. Merci beaucoup, donc. :hautetfort:

 

Un des pièges de la détermination des types, c'est son propre profil : puisque je me comporte ainsi, toutes les personnes du même type que moi doivent faire de même… (Comme d'habitude, je renvoie à ce message.)

 

"En lisant sur le 9, je remarque chaque fois de multiples similitudes avec le 7, ou peut-être seulement le 7mu. Est-ce dû à sa position à l'intérieur du triangle et à la répression du centre instinctif ?"

Les ressemblances ne sont qu'extérieures, à part celles dues au centre réprimé.

 

Bisous mortadelle (il n'y a pas plus gros, non ?),

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Un tout joyeux pour aujourd'hui qui célèbre les 364 jours de festivités à venir ! :hautetfort: Mais quel 7 tu fais ! :cool:

 

Merci pour ton feed-back et ton rappel des pièges et difficultés de la détermination d'un type.

 

Suivant l'idée d'être attentive à ce qui m'étonne chez ma fille, les informations que je ramène tournent effet, à mes yeux, autour de l'hypothèse du 9. Les informations qui iraient vers l'hypothèse du 6, précédemment avancée, font défaut. A moins que ma fille ne soit très intégrée, of course ! :happy: Les seuls moments où je retrouve de la peur chez elle, ce sont les moments partagés par tous les enfants où on a peur des monstres et/ou on joue à se faire peur. Et comme tu dis, "cela, c'est la période ROUGE, rien que de normal."

 

Lorsque je m'empiffre, je ne trouve pas toujours facile de repérer si c'est l'expression de ma passion ou de ma répression du centre instinctif, de la gloutonnerie ou de la narcotisation. Faire la différence chez ma fille m'est donc vraiment difficile. La présence de l'une ou/et de l'autre me paraît cependant claire, mais il me semble aussi que tout enfant de cet âge peut s'oublier sans modération dans des gâteaux, des vidéos ou Internet. Pour ces objets de délicieuse perdition :surprised:, je lui impose une modération systématique depuis son premier anniversaire. Elle a donc intégré que si elle a le droit de s'empiffrer de chocolat le samedi et de vidéo ou Internet le mardi soir, il ne sert à rien de m'en demander le reste de la semaine. Cependant cela ne l'empêche pas de, presque quotidiennement, me demander chocolat et vidéo, mais comme, j'imagine, quasiment tout enfant de cet âge le ferait à sa place.

 

Avec les roues des "caractéristiques principales des types de l'ennéagramme" sous les yeux, je retrouve ma fille dans l'orientation, le mécanisme de défense, le désir de base du 9, et dans l'orientation, la passion, le mécanisme de défense et le désir de base du 7. Je retrouve aussi chez ma fille la capacité de fusion du 9. Dans "Intégration et désintégration de la personnalité au sein d'un type", les quelques mots dévolus au 9 sont incontestablement ceux qui décrivent le mieux ma fille, aussi bien au niveau sain que moyen ou dysfonctionnel.

 

Bref, je suis en effet coincée dans cette hypothèse du 9 et en conséquence, je la retrouve dans la plupart des comportements de ma fille. :happy: J'espère que l'été va me libérer le regard, et qu'à l'automne j'aurais retrouvé un peu plus d'objectivité.

 

Bisous douceur et bonnes vacances à tous ! :rofl:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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