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Syndrome Pré-Menstruel


Patricia Chabreuil

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Patricia Chabreuil

Jane M. Ussher, professeur en Psychologie de la santé féminine à l'Université de Western Sydney en Australie, a mené une étude sur une centaine de femmes se plaignant du syndrome pré-menstruel (SPM). Résumons ses conclusions.

La majorité des femmes éprouve des changements physiques et physiologiques lors de la phase pré-menstruelle du cycle, mais seulement quelques-unes d'entre elles ressentent des douleurs fortes associées à ces changements. Dans la mesure où on n'a, jusqu'à ce jour, jamais trouvé d'indicateurs physiques qui distinguent ces femmes, le SPM est un toujours auto-diagnostic : ce sont elles qui se définissent comme souffrant du SPM, le gynécologue n'ayant aucun moyen de l'identifier seul.

Selon Jane M. Ussher, les femmes souffrant du SPM sont caractérisées par l'ensemble des facteurs suivants :

  • le contrôle de soi,
  • le jugement négatif de soi,
  • une image idéalisée de la femme et/ou de la mère et le sentiment d'une opposition entre cette image et la réalité de leur corps,
  • le sacrice de soi et le fait de ne pas parler de ses problèmes,
  • un sens excessif des responsabilités et une tendance à se blâmer.

Un tel portait fait irrésistiblement penser à l'ennéatype 1, même si d'autres profils comme le 2, le 4 ou le 6 sont partiellement envisageables. Il serait intéressant de valider cette hypothèse, et peut-être cela permettrait-il alors d'envisager un travail préventif ou une méthode permettant d'atténuer les souffrances liées au SPM. Merci de voter dans le sondage ci-dessus. Si vous êtes un homme, vous pouvez voter pour votre compagne, si vous êtes absolument certain de son ennéatype.

Très cordialement,
Patricia

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Bonjour Patricia,

 

Je suis une 7 et je ne souffre pas de SPM.

 

De même, mes règles ne sont pas douloureuses.

Par contre, le premier jour de mon cycle je ressens souvent de la fatigue et je déambule un peu comme un ange sur un nuage de ouate, déconnectée du monde alentour.

 

Le fait que je ne souffre pas peut provenir de plusieurs choses.

J'ai peut-être une très bonne production d'endorphine qui expliquerait à la fois que je ne souffre pas et que je ressente de la fatigue ; ou c'est un mécanisme de défense du 7 qui me protège de la douleur (ou de sa conscience) ; ou les deux, ou encore l'un découlant de l'autre.

 

Je précise que souvent je sens mon ovulation, et je peux dire alors si l'ovocyte provient de l'ovaire droit ou gauche. Il est arrivé qu'une ovulation soit légèrement douloureuse.

 

Voilà, bonne recherche !

:blush:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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  • 3 weeks later...

Bonjour Patricia,

 

Est-ce qu'on ne pourrait pas envisager qu'en plus du type, le positionnement du centre émotionnel intervienne dans le processus ?

En effet une grande partie des éléments que tu cites relèvent des problématiques de l'image.

 

De plus, il y a beaucoup de vMème BLEU dans cette liste. Les personnes ayant le terrain propice (si j'ose dire !) et qui seraient aussi centrées sur BLEU pourraient bien voir leurs symptomes de SPM amplifiés. :rofl:

 

:wink:

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Patricia,

 

Je suis une 8 et je ne souffre pas de SPM.

 

À noter que j'ai souvent ressenti les violentes douleurs citées lorsque j'étais adolescente (mais je pense que c'est le cas de toutes les ados et que c'est davantage lié à un dérèglement hormonal).

 

Toutefois, même si je ne ressens pas de douleurs, mon comportement est fortement modifié dans les deux jours qui précédent les règles avec un renforcement de mes "mauvais" côtés de 8 :wink: : agressivité accrue, impulsivité excessive, vision "négative" du monde.

 

C'est à un tel point que je ne prends plus JAMAIS de décision importante pendant ces deux jours du mois !

 

Tiens nous au courant de tes conclusions de sondage !

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Patricia Chabreuil

Bonjour et merci à toutes,

 

"Est-ce qu'on ne pourrait pas envisager qu'en plus du type, le positionnement du centre émotionnel intervienne dans le processus ? En effet une grande partie des éléments que tu cites relèvent des problématiques de l'image."

Le résumé que j'ai fait est succint, mais il est plus fait référence à un image idéalisée à la 1, qu'à une image sociale à la manière du centre émotionnel. J'avais quand même listé les types 2 et 4 comme possibles.

 

Ceci dit, d'autres paramètres que le type interviennent probablement. Le centre émotionnel peut-être ? L'instinct de conservation et son hypervigilance au corps certainement.

 

"De plus, il y a beaucoup de vMème BLEU dans cette liste. Les personnes ayant le terrain propice (si j'ose dire !) et qui seraient aussi centrées sur BLEU pourraient bien voir leurs symptomes de SPM amplifiés. :wink:"

Dans la civilisation judéo-chrétienne dans laquelle nous vivons, la femme souffre en punition du péché originel et, tu as raison, cela doit entrer en ligne de compte. D'autres incarnations de BLEU n'auraient pas forcément les mêmes conséquences.

 

"Tiens nous au courant de tes conclusions de sondage !"

Les résultats sont affichés en temps réel en haut de page, mais on est encore très loin d'un échantillon statistiquement significatif : :rofl:

 

Très amicalement,

Patricia

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  • 1 year later...

Bonsoir,

 

J'ai eu longtemps un (trop) bon instinct de conservation et je sais que chez moi les perceptions kinesthésiques (toucher, goût, odorat) dominent. Mais non, je ne souffre pas du syndrome en question, ce qui ne m'empêche pas de toujours très bien savoir ce qui se passe à ce moment là, et d'être plutôt dans la catégorie chochotte en ce qui concerne la douleur…

 

Bien cordialement,

Jorune

Jorune 6 mu,

Lève les yeux, et vois la nuée et la lumière qui s'y déploie…

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  • 1 month later...

Bonjour Patricia,

 

Aujourd'hui, je ne souffre pas de SPM. D'instinct de conservation, je suis sensible au moindre bruit et changement dans mon corps. Je sens mon corps changer, annonçant l'arrivée de mes règles. Je surveille ce que je ressens, j'entends et je reste vigilante : "Est-ce normal, est-ce la date de mes règles à venir ?" Du coup je vais voir mon calendrier et calculer si c'est bien ça… En bonne 6, je vais vérifier au cas où ce ne serait pas autre chose…

 

A part me sentir un peu plus fatiguée, je ne ressens pas de douleurs particulières, faut dire que je ne suis pas "chochotte" du tout. J'aurais plus tendance à accepter la douleur, pas envie de prendre trop de médicaments, ça pollue le corps ces trucs chimiques, je suis assez forte pour accepter la douleur. Est-ce mon instinct sexuel qui prend le dessus ? Ou est-ce un des facteurs "contrôle de soi" que tu décris plus haut et que présente Jane M. Ussher ? Je pense plus qu'il s'agit de faire avec, je me suis habituée… OK, j'accepte, c'est le lot de toutes les femmes…

 

Maintenant, je me souviens d'une courte période de ma vie où j'avais vraiment mal, où j'acceptais de prendre des anti-douleurs, et ça ne marchait pas tout le temps. C'était vers mes 22 ans. Faudrait que j'analyse ce qui se passait dans ma vie à ce moment-là ? Pffff, c'est loin… Je n'avais pas encore fait de travail perso, mais j'idéalisais beaucoup ma mère à cette période-là, je la vénérais, trop belle, trop parfaite… Peut-être que ça a été un facteur favorisant ces douleurs de ventre ?

 

Voilà pour ma part. Cette étude est vraiment interessante. Vivement d'en savoir davantage sur les autres ennéatypes et leurs vécus sur le SPM.

 

Cordialement,

Andie

67 mu Conservation

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  • 2 years later...

Bonjour,

 

Je viens de découvrir ce sujet et j'y apporte donc mon témoignage de 1.

 

Je dois dire que le SPM me parle vraiment, et ce, depuis l'adolescence : douleurs très importantes au moment de l'ovulation (au point que je me demande parfois si je ne fais pas une torsion ovarienne, et je sais très bien quel est l'ovaire qui fonctionne !), puis les 15 jours qui suivent, douleurs toujours. En fait, je n'ai la paix que 15 jours par mois…

 

Entre 2 et 8 jours précédant les règles, la transformation de mon corps est bien perceptible : les seins peuvent être très douloureux (transformation typique du début de grossesse), et le ventre ne me laisse pas de répit…

Quant aux premiers jours des règles, c'est le calvaire…

 

À l'adolescence, vivre ces syndromes douloureux étaient vraiment un combat (humeur massacrante, douleurs diffuses déchirant tout le pourtour de mon corps, nausées voire vomissements, perte de connaissance…), et étaient totalement niés par ma mère ("Bah ! Tout ça passe une fois que l'on a eu des enfants !" disait elle). Oui, mais en attendant d'en avoir, des enfants, comment vit-on ? D'ailleurs, qui dit que l'on va en avoir, des enfants ?

 

Le lien avec l'instinct de conservation me semble bien approprié : l'hypersensibilité du corps et/ou l'hypervigilence, ainsi que le vMème bleu, l'éducation et la civilisation judéo-chrétienne sont aussi des critères qui semblent bien faire sens pour moi ! Puis je alors enfin donner une explication à l'origine de ce vécu ?

 

Heureusement, la prise d'un contraceptif oral a pu atténuer ces moments de cauchemards…

 

Mes deux sœurs (une 9 et une 6) ont vécu les douleurs et les mêmes symptômes…

 

Pour la petite histoire, lorsque j'ai souhaité avoir mon premier enfant, ma mère a su que j'avais arrêté la pilule parce que tous ces signes étaient réapparus… On ne peut rien cacher à une mère 2

 

Et plus de 30 ans après, après avoir vécu trois grossesses, la douleur est toujours là, bien connue mais acceptée et mieux tolérée…

 

En tant que 1, les propos Jane M. Ussher me semblent juste !

 

Sur le même registre, il serait intéressant de comparer le vécu des grossesses et de l'accouchement ?

 

Amicalement,

Isabelle

Isabelle (E1 alpha, C++ S-/= X+, aile 2)

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Bonjour Isabelle et tous les autres (y compris les trois hommes qui ont voté à ce jour),

 

"L'éducation et la civilisation judéo-chrétienne sont aussi des critères qui semblent bien faire sens pour moi !"

Oui, la dimension psychologique du SPM est certainement importante. La manière dont les parents, la mère généralement, explique le phénomène à la petite fille est certainement fondamentale. Si la mère exprime sa propre souffrance, sa propre peur ou parfois son propre dégoût, la gamine est mal barrée.

 

Ou plutôt l'ex-gamine. J'ai toujours pensé que les premières règles étaient un rite de passage important et qu'elles devraient être l'occasion d'une vraie fête et d'un petit cadeau : te voilà dans une autre étape de ta vie qui implique diverses choses (dont des responsabilités), mais dont tu peux être fière et heureuse, et nous le sommes avec toi.

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 3 weeks later...
Manjushrihalavie

Pour répondre à ce vote concernant les femmes de tous ennéatypes, je ne souffre pas à proprement dit de syndrome prémenstruel.

 

En revanche, ma libido est clairement boostée 3 jours avant (y compris les fanstasmes divers), puis le besoin d'être tranquille se fait ressentir durant l'ovulation. Concernant la suite, je peux être particulièrement désagréable durant 3 jours, ce qui compense avec la forte libido de la semaine précédente. :proud: Doit-on y voir là un renforcement de mes excès (fantasmes, colère, irritabilité) ?

 

Comme quoi chaque femme ressent ses cycles de manière bien particulière…

 

Mais restant centrée sur mes sensations corporelles, elles ne passent pas inaperçues comme elles modifient clairement mon comportement.

 

Ah la la, dur dur d'être une femme. :perplexe:

 

J'ai parlé avec une copine de type 6 qui ne perçoit rien de plus que de brefs mots de têtes, pas de libido changée selon elle.

 

J'en déduirais plutôt une coincïdence en corrélation avec le type de contraception. Celles qui prennent la pilule seraient-elle davantage sensibles au flux ovarien ?

Type 8 aile 7, sous-type sexuel

"Les paroles ne sont que l'écume de l'eau, l'action est une goutte d'or."

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Stéphanie Auxenfans

Bonjour,

 

Je ne vis pas les SPM. Je ressens les modifications dans mon corps, ventre, seins.

 

Par contre j'ai deux amies 2 (une dont l'ennéatype a été confirmé avec vous) qui vivent des SPM très douloureux. Je ne sais si tu pourras voter par procuration. :wink:

Il m'est arrivé d'en trouver une évanouie de douleur chez moi. C'était très effrayant et surprenant pour moi, et évidement terriblement douloureux pour elle.

 

Belle journée,

Stéphanie

Stéphanie – E3 alpha, aile 2, C+/- S+ X++

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Bonjour Fabien et bonjour à tous,

Je suis bien heureuse de vous retrouver sur le panneau.  :kiss:

J'avais déjà voté à l'ouverture de ce sujet que je ne souffrais pas de SPM, mais je n'avais pas laissé de commentaire.

J'ai aimé le commentaire Fabien sur le rôle de la mère dans ce rite de passage. Pour ma part, ma mère ne m'a transmise aucune peur ou dégoût. En revanche, elle m'a transmis sans autres explications le pauvre héritage reçu par sa mère : "T'es une grande !" Dit d'une autre manière, elle m'a refilé une des patates chaudes de son stock ! Pour un ennéatype aussi responsable que le 1, c'est une injonction dure à gérer. Petite, j'ai toujours pensé que je devais tout savoir (par science infuse), et d'un coup, on me dit que je suis grande.  :blush: Alors si déjà je n'osais jamais rien demander, là, c'était une invitation à ne plus rien demander par la suite. Autant dire que j'ai bien galéré par la suite.

Pour revenir sur le SPM, je me souviens maintenant qu'il y a deux épisodes où j'ai vécu de fortes douleurs. Le premier correspond à des difficultés d'adaptation lors de mon premier emploi, et le deuxième étant lié plus tard à des problèmes de couple. Dans les deux cas, je me sentais perdue sans pouvoir compter sur mon centre mental, je me blâmais de ne pas savoir faire, de ne pas être à la hauteur, en plus je n'arrivais pas à en parler autour de moi. Là, je me retrouve bien dans les caractéristiques cités par Jane Ussher.

Bien à vous,
Christine

Christine (1 alpha, aile 9) (C +/-, S -/=, X -/+)
(Tout commence en nécessité et tout doit finir en liberté.)

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Bonjour à toutes (et tous),

 

Pour moi, les règles ont toujours été un non-sujet, ou au pire un sujet embarrassant et, pour tout dire, des plus inintéressants. Il régnait chez moi une telle gêne concernant tout ce qui était "organique" que je n'ai mentionné l'apparition de mes premières règles à maman que par devoir et parce que les héroïnes de certains bouquins le faisaient. Maman m'a vaguement répondu, sans me regarder : "Tu sais comment faire." Ce fut le seul échange à la maison autour des règles, et je tiens à préciser que mes filles sont déjà "au courant", et que le moment venu, je serai là pour elles, de manière adéquate, je l'espère. Je n'ai jamais ressenti le moindre inconfort ni avant, ni pendant, ni après les règles. Mais je suis 3, et j'ai une tolérance à la douleur peu commune (peu commune, parce qu'il me semble souvent que les gens autour de moi s'écoutent beaucoup trop, quand c'est sans doute moi qui ne m'écoute pas assez). Ce que j'entends par là, c'est que si je souffre de SPM, je ne le sais pas ou je ne m'en rends pas compte, comme il m'est difficile de discerner si j'ai trop chaud, trop froid, faim, etc. Je serais intéressée de savoir si l'on peut être 3 et dire que l'on souffre de SPM.

 

Très amicalement,

Laure

Laure E3 alpha, aile 4/2 , C-- S=/- X++

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Bonsoir à toutes, bonsoir Patricia,

 

Vaste sujet que le SPM en ce qui me concerne ! Chez moi, cela se traduit par des migraines accompagnées de vertiges en milieu du cycle qui peuvent durer jusqu'aux règles. L'ovulation est particulièrement douloureuse, mon corps tout entier se modifie, gonflement du ventre, des membres inférieurs et poitrine tendue.

 

Adolescente mes règles étaient tellement douloureuses qu'il m'arrivait de manquer l'école et de devoir rester couchée pendant plusieurs jours. Aujourd'hui, je ne peux prendre aucun contraceptif hormonal sous peine de souffrir de migraines, nausées et vertiges. Ma gynécologue m'a fait essayer il y a 2 ans le stérilet-miracle censé arrêter les règles. Bilan : j'ai saigné pendant 6 mois sans interruption !

 

Pour couronner le tout, j'ai des cycles très courts (21 jours environ) et des règles qui durent une dizaine de jours.

 

Étant donnée l'ampleur du problème, il semblerait que l'origine psychologique soit fort probable . "Symptômes révélateurs d'une blessure familiale" dixit ma psy. Peut-être un sujet à aborder en constellations familiales ?

Isabelle, E9 mu (ailes 1 et 8, C=/- S=/- X++)

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  • 2 months later...

Bonjour,

Je viens de voter en tant que 6 alpha souffrant de syndrôme prémenstruel et me permet de rajouter un commentaire. J'ai toujours souffert de syndrôme prémenstruel qui se couplait avec des douleurs importantes pendant mon adolescence.

Pour ma part, le SPM se traduit par une baisse de moral et d'énergie générale. Chaque mois, il se produit peu ou prou la même chose : à un moment donné, je me sens fatiguée, un peu déprimée, découragée et à fleur de peau. Immanquablement, cela me déclenche un questionnement intérieur pour comprendre et analyser ce qui se passe en moi. et immanquablement, je me rends compte que nous sommes quelques jours avant mes règles. Ce qui d'ailleurs me redonne le moral immédiatement puisque je sais pourquoi j'ai une petite baisse de moral.

Autrement, je désirais également réagir à la façon dont les règles étaient vues dans ma famille. Il ne s'agissait pas à proprement parler de quelque chose de honteux, mais de quelque chose dont on ne parlait pas. C'est pourquoi quand j'ai eu mes règles, je n'en ai pas parlé à ma mère et me suis débrouillée seule, comme une grande. Tout cela étant bien entendu difficile à gérer pour une jeune-fille de 13 ans avec une méchante propension à stresser.

Cordialement.

6 alpha, aile 5, C+, S- et X+

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Bonjour,

 

J'ai toujours souffert de syndrôme prémenstruel qui se couplait avec des douleurs importantes pendant mon adolescence.

 

Pour ma part, le SPM se traduit par une baisse de moral et d'énergie générale. Chaque mois, il se produit peu ou prou la même chose : à un moment donné, je me sens fatiguée, un peu déprimée, découragée et à fleur de peau. Immanquablement, cela me déclenche un questionnement intérieur pour comprendre et analyser ce qui se passe en moi. et immanquablement, je me rends compte que nous sommes quelques jours avant mes règles. Ce qui d'ailleurs me redonne le moral immédiatement puisque je sais pourquoi j'ai une petite baisse de moral.

Idem pour moi.

 

Cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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  • 5 years later...

Bonjour tout le monde,

 

Après avoir voté, voilà mon petit commentaire. :happy:

 

Je suis donc 4 et je souffre de SPM assez fort. Il y a des douleurs physiques notamment au niveau des seins et du bas du dos. Je "souffre" aussi de variation dans ma température : des grands froids de l'intérieur et des bouffées de chaleur. Et puis des nausées. Voilà pour le côté physique.

 

Pour le côté psy et moral, c'est pas la joie… Je vois tout en gris triste et moche (compliqué à vivre pour une 4), et il y  a une petite sensation de fin du monde dès que je me casse un ongle… :laugh: Et donc je suis somme toute assez susceptible et pas facile à vivre.

 

Merci Fabien aussi pour ton intervention car elle est très juste surtout dans le rapport à la mère et la façon d'aborder le sujet dans l'éducation. Je dois avouer que de mon côté, je l'ai ressenti comme un tabou mais l'histoire familiale a pesé lourd. On ne m'a jamais appris à apprécier toute la beauté de ce phénomène si je puis m'exprimer ainsi. Je ne me souviens pas que ma mère m'en ai parlé, et je me rappelle avoir beaucoup stressé car pour moi elles ne sont arrivées qu'à 15 ans ,et je pensais être anormale (ma seule sœur les ayant eu à 10 ans…) mais je n'ai jamais pu en parler à ma mère.

 

Mais paradoxalement j'ai eu droit à mon premier "vrai" resto de grande avec les parents pour fêter ça. Dans la famille de ma mère, les filles se voyait offrir un bouquet de fleurs posées sur leur oreiller.

Curieux mélange… ce qui a fait que j'ai mis du temps avant d'apprivoiser cette partie de moi-même, et encore aujourd'hui, c'est une forme de combat de résignation, de découragement, de joie, et d'espérance… Vlà la 4. :laugh:

 

Bref je crois que ceci explique cela. :rofl:

Quokka – 4 alpha, X, aile 5

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Bonjour à toutes et à tous,

 

J'avais voté que je ne souffrais pas du SPM… Après avoir lu les commentaires, je n'en suis plus si sûre... Du coup j'ai annulé mon vote et j'ai revoté. :happy:

 

Chaque mois, il se produit peu ou prou la même chose : à un moment donné, je me sens fatiguée, un peu déprimée, découragée et à fleur de peau.

Je suis 6 et je vis sensiblement la même chose. Je suis réglée comme du papier millimétré, du coup je sais toujours quand le moment approche, et je sais aussi en général à quoi m'attendre. Je suis donc rarement surprise par l'apparition des premiers signes décrits ci-dessus.

J'y ajoute des lourdeurs physiques ainsi que des bouffées de chaleur déjà évoquées, et surtout, presque toujours, des crises de larmes ainsi que des colères qui éclatent souvent pour une broutille.

Dans ces moments-là, je constate chez moi une propension à ne pas vouloir porter une trop grande attention à mon corps, ce qui se traduit souvent par un renforcement de mes occupations habituelles, ce qui se traduit par une fatigue accrue, ce qui n'arrange pas mes affaires en général…

 

Les jours précédents mes règles, je dors plutôt mal. Dès qu'elles apparaissent, je dors mieux. Je crois que cet effet est davantage lié au soulagement de les voir arriver (Ouf ! Tout va bien !) plutôt qu'à une quelconque histoire d'hormones, même si je n'en mettrais pas ma main à couper.

 

Pour la petite histoire, mes premières règles sont arrivées très tôt, à l'âge de 10 ans en fait. Si bien que ma mère (une 2) a commencé à vouloir m'en parler alors que cela faisait déjà plusieurs mois que j'étais concernée. Notre échange fut plutôt bref, un truc du genre :

— Hum est-ce que tu as déjà tes règles ma fille ?

— Oui

— Tu sais comment ça marche ?

— Oui

— Tu sais quoi faire ?

— Oui

— Bon ben tant mieux.

Elle m'avait prise à part pour discuter dans le bureau de la maison familial, pièce dans laquelle mes parents avaient pris l'habitude de régler tout type d'affaire ou de problème. Je me souviens que ça m'avait fait flipper et je n'avais qu'une seule envie, c'était de décamper le plus vite possible. C'est moi qui ai fait en sorte d'écourter au maximum cette discussion gênante. Discuter de « trucs de filles » avec ma mère ne me disait absolument rien qui vaille et jamais de la vie je n'aurais voulu qu'on organise une fête pour ça… J'avais trop peur et surtout j'avais beaucoup trop honte.

 

Bien cordialement,

Pocahontas

Pocahontas (E6 mu, aile 5, C++/- S-/+ X--/+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,
 

J'avais trop peur et surtout j'avais beaucoup trop honte.

Comment vivre autre chose face à une telle non-éducation ? Le flux cataménial est pourtant une fonction naturelle dont il est incroyable qu'on ne puisse pas parler de façon tout aussi naturelle.

Ceux qui lisent régulièrement ce forum savent que j'ai une admiration particulière pour Léo Ferré. Il est le seul poète que je connaisse qui, dans ses textes, a parlé explicitement des règles, "cette légion d'honneur qui sort de ta matrice". Pour vous encourager à lever les tabous sur ce thème, voici la première moitié du poème Allende :
 

Ne plus écrire enfin attendre le signal
Celui qui sonnera doublé de mille octaves
Quand passeront au vert les morales suaves
Quand le Bien peignera la crinière du Mal

Quand les bêtes sauront qu'on les met dans des plats
Quand les femmes mettront leur sang à la fenêtre
Et hissant leur calice à hauteur de leur maître
Quand elles diront : "Bois en mémoire de moi"

Quand les oiseaux septembre iront chasser les cons
Quand les mecs cravatés respireront quand même
Et qu'il se chantera dedans les hachélèmes
La messe du granit sur un autel béton

Quand les voteurs votant se mettront tous d'accord
Sur une idée sur rien pour que l'horreur se taise
Même si pour la rime on sort la Marseillaise
Avec un foulard rouge et des gants de chez Dior

Alors nous irons réveiller
Allende Allende Allende Allende


J'ai tout oublié…

Eh bien, il ne reste plus qu'à travailler les transes d'amnésie… à moins que tu aies aussi oublié les techniques ou leur existence ! :rofl:

Très amicalement,
Fabien

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Merci Fabien,

Ton intervention m'a presque émue aux larmes ! :heart:
Bon, je suis visiblement — pour l'instant — hermétique à ce poème de Léo Ferré, je bloque sur le sens des mots et les images évoquées ne m'inspirent pas grand chose… :tongue:
En chanson française, je suis davantage sensible à des artistes comme Georges Brassens et Francis Cabrel mais je ne sais pas s'ils ont écrit quelque chose sur les règles.
Du coup, je suis allée fouiner sur Internet histoire de voir s'il existait des chansons dédiées aux règles de manière plus générale, et je suis tombée sur ceci (c'est en suédois, vous avez la traduction d'un couplet et du refrain dans le corps de l'article) : La Chanson des règles.

 

C'est bien sûr sans comparaison avec Léo Ferré.
Ça m'a fait beaucoup rire de voir tous ces tampons transformés en marionnettes et les giclées de sang virtuellement ajoutées. Cela m'a apporté une bouffée d'air frais ! Si tous les mois les règles pouvait être une fête comme ça plutôt qu'un mauvais moment à passer…
En tout cas j'ai tellement ri que ça m'a donné l'idée de montrer la vidéo à mon mari qui, lorsque je traverse cette période délicate, ne manque quasiment jamais l'occasion de me rappeler à quel point il trouve cela dégoûtant. :cry:

Avec amour,
Pocahontas

Pocahontas (E6 mu, aile 5, C++/- S-/+ X--/+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"C'est bien sûr sans comparaison avec Léo Ferré."

Certes ! Mais l'objectif n'est pas le même. Surtout, il doit être possible de parler de ce sujet sur tous les tons. Si, en opposition aux interdits actuels, il n'y avait qu'une autre façon d'en parler, on ne ferait que recréer un autre tabou. Oui, on peut parler des menstruations de manière poétique, médicale, humoristique, etc., mais de manière respectueuse des femmes et de leur corps.

 

Allez tiens, une autre citation de Léo Ferré, extraite de Préface, qui ré-aborde le sujet : « La poésie contemporaine ne chante plus. Elle rampe. Elle a cependant le privilège de la distinction, elle ne fréquente pas les mots mal famés, elle les ignore. Cela arrange bien des esthètes que François Villon ait été un voyou. On ne prend les mots qu'avec des gants : à “menstruel” on préfère “périodique”, et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires ou du codex. Le snobisme scolaire qui consiste à n'employer en poésie que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baise-main. Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baise-main qui fait la tendresse. Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, c'est la poésie qui illustre le mot. »

 

"Mon mari […] ne manque quasiment jamais l'occasion de me rappeler à quel point il trouve cela dégoûtant."

Le tabou sur les menstruations est quasiment universel. On pourrait, si ce n'est déjà fait, écrire un bouquin intitulé Anthropologie des règles. Je n'ai jamais compris ce que les gens pouvaient trouver de dégoûtant là-dedans. C'est une fonction biologique comme les autres, et, personnellement, le fonctionnement de cet ensemble complexe qu'est le corps humain m'émerveille. Non, finalement, ce n'est pas tout à fait une fonction biologique comme les autres. Celle-là est porteuse du mystère de la vie et de la reproduction. Elle n'en est que plus belle.

 

Très chaleureusement,

Fabien

 

P.-S. : "Je suis visiblement — pour l'instant — hermétique à ce poème de Léo Ferré, je bloque sur le sens des mots et les images évoquées ne m'inspirent pas grand chose." La poésie de Ferré est souvent hermétique et doit beaucoup au surréalisme. L'apprécier nécessite de lâcher un peu le mental. Pour un 6, c'est donc thérapeutique. Je t'en prescris six minutes une fois par semaine pendant un mois, quotidiennement après. :rofl:

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Bonjour,
 
Pour illustrer vos propos je propose de partager avec vous un extrait d'une autre chanson, Tous les mêmes, dont les paroles sont plus graves que n'en veut laisser paraître l'air (comme souvent, chez Stromae) et qui évoque à plusieurs reprises ce sujet.
 



(Refrain)

Rendez-vous rendez-vous rendez-vous au prochain règlement
Rendez-vous rendez-vous rendez-vous sûrement aux prochaines règles

Cette fois c'était la dernière
Tu peux croire que c'est qu'une crise
Matte une dernière fois mon derrière
Il est à côté de mes valises
Tu diras au-revoir à ta mère
Elle qui t'idéalise
Tu ne vois même pas tout ce que tu perds
Avec une autre, ce serait pire

Quoi toi aussi tu veux finir maintenant
C'est le monde à l'envers
Moi je le disais pour te faire réagir seulement
Toi t'y pensais !

Rendez-vous, rendez-vous, rendez-vous au prochain règlement,
Rendez-vous, rendez-vous, rendez-vous sûrement aux prochaines règles.

Facile à dire,
Je suis nian nian,
Et que j'aime trop les bla bla bla,
Mais non non non, c'est important,
Ce que t'appelles les ragnagna.

Tu sais la vie c'est des enfants,
Et comme toujours, c'est pas le bon moment,
Ah oui pour les faire, là tu es présent,
Mais pour les élever, y aura des absents.
 

 
GUS

Gus (8 mu, Conservation, aile 9)

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  • 2 months later...
Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Ce n'est pas lié à l'ennéagramme mais continuons notre œuvre salutaire de levée des tabous. J'ai appris la parution, il y a moins d'une semaine, d'un bouquin qui pourrait peut-être intéresser certains et certaines d'entre vous :

Élise Thiébaut. Ceci est mon sang. Paris (France), La Découverte 2017. [Version Kindle]

 

Je ne l'ai pas encore lu mais j'ai adoré cette phrase de la quatrième de couverture : "L'heure est-elle venue de changer les règles ? La révolution menstruelle, en tout cas, est en marche. Et ce sera probablement la première au monde à être à la fois sanglante et pacifique."

 

Si vous voulez en savoir plus avant d'acquérir l'ouvrage, voici un article qui lui a été consacré.

 

Très amicalement,

Fabien

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