Institut Français de

l’ennéagramme

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5 alpha


Eve5

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Bonjour à tous,

 

Premier message après un an… d'observation, de lecture, d'étude de l'ennéagramme découvert par hasard au cours de mes périgrinations googlesques.

 

Je me retrouve pas mal dans ce que Vincent décrit dans "Prototype de 5 ?".

 

Je suis 5 alpha - intimité travaillant sur "mon" social.

Mais (et oui) avec une grosse aile 6.

Ma mère de type 6 phobique : j'ai hérité (repris ?) sa position de doute présentant l'énorme avantage d'être rarement prise au dépourvu. Enorme avantage aussi professionnellement surtout dans le juridique. De même dans le privé, douter de soi permet de ne pas se confondre avec son nombril. Et tant pis pour les occasions manquées. Est-ce vraiment le doute du 6 ?

 

- Centre instinctif réprimé.

Sauf que pendant plus de deux décennies, j'ai dû le faire bouger à plein rendement pour faire vivre ma petite famille, prendre des décisions, pas de repos, pas de vacances : boulot, formations intensives, charges familiales et d'intendance, transformation maison.

Heureusement, travaillant comme dit dans le juridique, mon mental était surexploité par rapport à mes autres centres.

Actuellement, je me rattrape. J'ai le loisir de bouger peu, d'agir peu - le nirvana - exception faite dans les décisions d'importance, c'est-à-dire ne me concernant pas directement : je suis complètement rodée, en mode automatique, de ce côté, depuis mon plus jeune âge, sens des responsabilités que nous avons tous hérité de nos parents ainsi que de la formule préférée de notre père (type 1) "de l'ordre, de la méthode de la discipline" - les siens :happy mais chacun dans notre domaine de prédilection.

 

- Solitaire, dure de dure, et aimant cela.

Quand il y a réunion de famille par exemple, je peux me rattraper, mais je déteste les conversations dites de "salon de thé" où l'on parle de la pluie et du beau temps : j'y participe peu, elles peuvent m'irriter quand elles se prolongent.

 

- Je n'ai pas souffert de ne pouvoir m'exprimer dans ma jeunesse, ma position d'observatrice (celle que j'avais remarquée très jeune) me convenant presque toujours contrairement à mes frère et soeurs qui en ont beaucoup souffert.

 

- J'exprime peu mes émotions, mais plus quand même que mes frère et soeurs (deux 9, une 1, tous les trois centre émotionnel réprimé). Mon autre soeur, une 3, les exprime… en tant que 3 (préférence/répression). Il paraîtrait même que je "parle plus qu'eux quatre réunis" m'ont-ils dit.

 

- Je suis évidemment passionnée par toutes informations de mon niveau. Tout en approfondissant régulièrement, j'évite les maux de tête dans les domaines hors de ma portée. Grosse tendance à les schématiser.

Temps indispensable pour restituer (verbal comme écrit).

Ma schématisation à outrance ne me permet pas souvent de citer une référence (auteur, titre de film, etc.), ce qui ne me contrarie pas : je n'ai pas cette boulimie d'accumulation de détails pouvant assommer un auditoire de plus très occasionnel (exception professionnelle évidemment), vue mon inaptitude sociale et même mon total désintérêt pour les relations superficielles.

 

Avec la découverte il y a un an de l'ennéagramme, mes intérêts se sont recentrés principalement sur la psychologie suffisamment vaste que pour englober… à peu près tout domaine, donc aucun sujet à jeter de toute manière, tout est bon à décortiquer y compris l'utilité de bien doser les divers ingrédients quand je fais la cuisine, mais rarement avec une balance.

"Y a plus qu'à" apprendre à bien doser mes autres centres…

 

Aucun goût pour les "clubs". A titre d'exemple, je m'étais inscrite dans un club de fitness (tendance bodybuilding), j'ai renoncé à cause de la promiscuité.

J'ai une idée des plus précises de l'espace qui m'est indispensable pour respirer sans être étouffée. Idem pour mon havre de paix, mon chez-moi, que je réintègre toujours avec un immense plaisir. Situation de mon appartement en rapport avec mon moi : vue sur le fleuve, parc en face, espace, fenêtre sur toute la largeur du séjour du sol au plafond.

 

- Nécessité oblige, je peux penser à préparer le repas et le faire pour mes proches, mais oublier régulièrement quand je suis seule, perdue dans mes collectes d'informations, mes lectures.

Depuis l'ennéagramme, je rectifie doucement le tir via le congélateur et, avarice oblige, avec les promotions intéressantes, mais pas n'importe comment : j'aime la bonne bouffe et mange principalement bio.

Excepté la nourriture, rares dépenses pour moi. Il m'arrive de partir faire les magasins histoire d'acheter un vêtement indispensable et de rentrer comme si j'avais acheté tout le magasin, plaisir compris, mais sans aucun vêtement dans mon sac, puisque un tel était trop, ou trop peu, ou ceci, ou cela. Ou la fièvre acheteuse mentale, chic et pas cher. Je suis donc un excellent parti pour ceux qui penseraient rapport qualité/prix. :rofl:

L'idéal est de faire ses courses accompagnée par une personne au courant de mon petit problème, histoire de me déconnecter mentalement, un peu de papote, et hop j'arrive à acheter un truc ou l'autre.

Reste à penser à y aller… Pas évident, dans l'intervalle je combine pour être quand même présentable.

 

Mon ménage, je le fais tous les jours… mentalement.

Reste à m'y mettre plus régulièrement. Mais bon, je vis une période spéciale, celle où je rattrape tant d'années à essayer de tout faire et à bien le faire.

Pour poster ici, j'ai planté mon aspirateur en plein milieu du chemin, c'est d'ailleurs mon "rangement" préféré. J'enjolive car dans les faits, c'est affreux ce genre d'abandon, surtout quand une de mes soeurs (type 1) me fait une petite visite… Elle a eu quelque difficulté à s'en remettre. Et moi j'en remets une couche quand je sais qu'elle va passer. Ok, je suis assez provocatrice, mais cela a aussi son charme (pour certains).

 

- Mes colères sont plutôt rares mais mémorables.

Je pose mes balises (je n'aime pas trop le mot "limites") en fonction de la personne en face de moi, donc balises pouvant être totalement différentes pour l'un ou pour l'autre.

Inversement, j'empiète peu, voire rarement, sur la vie des autres. Je ne pose pas de questions, sauf quand je vois que quelqu'un ne va pas bien.

Je suis régulièrement classée dans les "pas fréquentable" ou "asociale" : ce que l'on pense de moi m'importe peu, sauf dans ce qui suit.

Quand mes balises sont franchies à plusieurs reprises, j'explose avec déferlement verbal pouvant durer un bon moment, ce qui n'a rien de bien dangereux, seulement très bruyant.

Quand il s'agit vraiment d'un ennemi (vicieux), je me transforme en toute lucidité en rouleau compresseur, écrasant le personnage patiemment et avec délice. Bref, je le ratatine et puis m'en vais. Heureusement, c'est très rare.

 

Voilà…

 

NB : J'ai parlé de ma famille afin de me situer par rapport à d'autres types dans une histoire commune, croyez bien qu'ils sont tous très chouettes quel que soit leur type.

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Fabien Chabreuil

Bonjour Eve5,

 

"Mais (et oui) avec une grosse aile 6. Ma mère de type 6 phobique : j'ai hérité (repris ?) sa position de doute présentant l'énorme avantage d'être rarement prise au dépourvu. Enorme avantage aussi professionnellement surtout dans le juridique. De même dans le privé, douter de soi permet de ne pas se confondre avec son nombril. Et tant pis pour les occasions manquées. Est-ce vraiment le doute du 6 ?"

Pouquoi dis-tu "et oui" ? (Après tout, statistiquement, près d'un 5 sur deux a une aile 6.)

Comment se manifeste intérieurement ce doute ? Comment fonctionne le centre mental quand il est là ? Quelle(s) émotion(s) l'accompagne(nt) ?

 

"Centre instinctif réprimé. Sauf que pendant plus de deux décennies, j'ai dû le faire bouger à plein rendement pour faire vivre ma petite famille, prendre des décisions, pas de repos, pas de vacances : boulot, formations intensives, charges familiales et d'intendance, transformation maison."

Comment vivais-tu cela ? Quelle(s) conséquence(s) cela avait-il sur ton humeur et tes comportements ?

 

"Il paraîtrait même que je "parle plus qu'eux quatre réunis" m'ont-ils dit."

De quoi leur parles-tu donc ?

 

"Mon ménage, je le fais tous les jour… mentalement."

Cela veut-il bien dire que tu y penses, mais ne passe pas à l'action ? Que ressens-tu alors ?

 

"Je pose mes balises (je n'aime pas trop le mot "limites") en fonction de la personne en face de moi, donc balises pouvant être totalement différentes pour l'un ou pour l'autre."

Pourrais-tu donner un exemple ?

 

"Quand mes balises sont franchies à plusieurs reprises, j'explose avec déferlement verbal pouvant durer un bon moment, ce qui n'a rien de bien dangereux, seulement très bruyant."

Quel genre de franchissement provoque ces explosions ?

 

"NB : J'ai parlé de ma famille afin de me situer par rapport à d'autres types dans une histoire commune, croyez bien qu'ils sont tous très chouettes quel que soit leur type."

Pourquoi as-tu éprouvé le besoin de te situer par rapport à eux ? Pourquoi as-tu éprouvé le besoin de nous dire qu'ils étaient chouettes ?

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

"Mais (et oui) avec une grosse aile 6. Ma mère de type 6 phobique : j'ai hérité (repris ?) sa position de doute présentant l'énorme avantage d'être rarement prise au dépourvu. Enorme avantage aussi professionnellement surtout dans le juridique. De même dans le privé, douter de soi permet de ne pas se confondre avec son nombril. Et tant pis pour les occasions manquées. Est-ce vraiment le doute du 6 ?"

Pouquoi dis-tu "et oui" ? (Après tout, statistiquement, près d'un 5 sur deux a une aile 6.)

Comment se manifeste intérieurement ce doute ? Comment fonctionne le centre mental quand il est là ? Quelle(s) émotion(s) l'accompagne(nt) ?

- J'ai dit "mais (et oui)" en pensant à Bénédicte, 6 à aile 5, :happy: que j'ai beaucoup lue pour remettre en doute mon type, question d'objectivité maximale : après élimination de la plupart des types, il me restait le 8 et le 6 (ceci date d'il y a près d'un an). Le 8 ne me correspondait que pour le côté rouleau compresseur, mon centre instinctif ne bougeant que par nécessité, ou obligations que je m'impose.

Restait le 6 à aile 5.

 

Je pense qu'il ne s'agit pas du même doute, question de vocabulaire je suppose : j'examine les tenants et aboutissants avant de prendre une décision. Tout cela est très schématisé, colonne avantages, colonne inconvénients, colonne imprévus, pour cette dernière, je tranche au feeling.

Prudence, réflexion, oui. Examiner les avantages et les inconvénients dans une situation donnée, oui. Tourner en rond, non. Bloquer, non.

D'autre part, je ne me reconnais dans aucun des trois types du triangle pour ce qui est de la préférence-répression. Je ne trouve pas le mot exact, donc je t'en donne par défaut : linéaire, constance, mais toujours avec progression, résultat.

 

- "Quelles émotions l'accompagnent ?"

Tout dépend du cas, je ne me comporterai pas de la même manière entre une décision à prendre d'ordre purement financier, et décider (!) de venir en aide à quelqu'un :

* Dans le premier cas : une fois les options étalées, je décide, pas de regret ou de marche arrière, j'assume. Je peux pester si je perds deux euros, mais je les récupère très vite sur une autre "opération".

* Dans le second cas : je décide (!) au coup de coeur sans perdre indéfiniment mon temps (expression typique chez moi) à remonter le moral d'une personne qui se complaît dans le marasme, je suis prête à l'aider, à l'écouter, à dire aussi, en y mettant beaucoup plus de formes qu'à l'ordinaire (exemple de balise variable, cf. premier post) à faire tout ce que je peux certes, pour autant qu'elle se prenne en main. Ceci me ramène à titre d'exemple à mon dernier, but not least j'espère, amour, ayant des moments de désintégration assez pénibles dont un que je nomme "vice" : celui de titiller pour pousser à bout de patience. Pas qu'avec moi, ce que je peux encore supporter à certaines doses, mais s'en prendre à d'autres, là mes signaux rouges commencent à clignoter.

Mes ruptures n'ont jamais été abruptes. Au contraire, elles sont toujours annoncées : explications sur ce qui ne va pas, principalement ce que je ne comprends pas, donc sans exiger de changement chez l'autre, cela relève de son libre arbitre. Ma façon à moi de dire que quelque chose ne va pas.

Quand je quitte, c'est discuté, mûri, pensé, vérifié, quand je pars j'ai ainsi déjà fait en grande partie mon deuil de la relation.

Dernière étape avant de quitter : je finis par rentrer dans ma coquille, d'abord physiquement (je "fais" de moins en moins, cuisine par exemple) ensuite émotionnellement, je sais à ce moment que la décision va tomber.

 

"Centre instinctif réprimé. Sauf que pendant plus de deux décennies, j'ai dû le faire bouger à plein rendement pour faire vivre ma petite famille, prendre des décisions, pas de repos, pas de vacances : boulot, formations intensives, charges familiales et d'intendance, transformation maison."

Comment vivais-tu cela ? Quelle(s) conséquence(s) cela avait-il sur ton humeur et tes comportements ?

Je vivais cela avec une obligatoire fatigue physique de fin de semaine mais "ordre, méthode et discipline" (formule paternelle, cf. premier post) obligent, j'avais organisé mon week-end pour effectuer ce que je devais faire à la maison, avec repères horaires pour me faire bouger.

 

Je me qualifie, et suis qualifiée, de lymphatique. Normal, n'aimant pas bouger beaucoup, j'économisais tous gestes inutiles aussi souvent que possible. Je sais que je suis très bonne manuellement, très souple physiquement (héritage de famille), mais grosses difficultés de concrétisation (absence totale de constance) en sport ou en travail manuel.

Exception, l'équitation : j'étais en osmose avec le cheval, n'importe quel canasson (dur dur d'écrire ce mot, je les trouve tous magnifiques).

A recommencer, je me vois très bien contorsioniste, équilibriste… ce que j'ai toujours pratiqué au mental.

 

Professionnellement, j'abattais le boulot de deux personnes (nb : ceci est aussi valable pour mes frère et soeurs bien que de types différents), simplement parce que j'étais organisée et jusque, comme dit, dans l'économie de gestes ce qui me permettait de plonger dans la lecture d'autres dossiers et apprendre en plus de mes formations. Je pense que c'est cette économie physique qui m'a permis de trouver encore de l'énergie dans le privé.

En résumé : tout ce qui relève du professionnel me procurant les finances indispensables pour faire vivre ma famille me faisait activer mon centre instinctif, sans oublier de communiquer (beaucoup de félicitations à ce sujet) avec un client ayant besoin de s'épancher, savoir perdre mon temps et - souvenir - celui de mes patrons d'une remarque qu'on n'était pas là pour ça.

"Mais bien sûr que si, ai-je répondu." :happy: Et je récupérais ce "temps perdu" en heures supplémentaires.

 

Sur mon humeur, difficile à dire, je vois du positif à peu près partout, beaucoup d'humour, d'auto-dérision, héritage de famille aussi.

Je n'ai pas longtemps hésité à rentrer de l'étranger quand j'ai "senti" suite à un coup de fil de ma mère pourtant peu explicite que sa maladie s'aggravait. Balancer tout et rentrer (de l'étranger) ou ne peut-être jamais revoir ma mère vivante, telle était la question. Je n'ai pas mis longtemps à décider, bien que rentrant dans un contexte difficile :

- mes parents avaient fait obstruction dès le début de la maladie, voulant vivre cette période seuls, mon père, type 1, assurant toute l'intendance comme de bien entendu ; ma mère, prévoyante comme toujours, lui apprenant à cuisiner, lessiver, repasser, etc.

- pas de point de chute si je rentrais, j'ai campé chez ma fille mais trop éloignée de chez mes parents, j'ai été hébergée par une de mes soeurs, ensuite me suis installée chez mes parents à la demande de ma mère.

 

Dans un autre domaine, les forums de discussion psycho-philo-politique-etc. : c'est toujours le mental qui est privilégié. Je suis rarement désarçonnée malgré les provocations de l'un ou l'autre, les qualificatifs, au contraire ça me fait carburer le mental à plein rendement, logique, stratégie, décryptage d'entre les lignes, prévoir la riposte, et attendre patiemment ma "victime" qui se désigne d'elle-même puisqu'il faut toujours me provoquer d'abord pour que je commence à bouger ; ce qui me vaut d'autres qualificatifs et c'est reparti pour le jeu?

J'adore le jeu (sauf loterie et jeux d'argent), les jeux de mots, les retournements de situation, l'imprévu, tout cela entretient mon mental.

Idem professionnellement, devoir modifier un dossier au dernier moment, stress adoré.

Tout ceci sous une réserve : un temps indispensable de prise de connaissance du milieu. Je ne me lancerais pas dans une modification de dossier sans prendre le temps de le lire. Je ne participe pas à un forum en ne lisant qu'un post ou l'autre, je ne me suis pas lancée ici sans avoir mon "quota" d'infos.

Quand j'estime être incompétente, je m'abstiens d'intervenir ou me déclare telle.

 

Toujours de bonne humeur selon mes collègues. Paraît même que je chantonnais souvent? sauf quand j'ai dû mettre certaines choses au point, ce n'est pourtant pas faute d'avoir annoncé l'orage, encore et toujours le "tu me cherches, tu finiras bien par me trouver mais quand je veux et où je veux".

Je réfléchis mieux avec fond de musique, mais tendance à mettre aussi mon aspirateur de côté pour esquisser l'un ou l'autre pas de danse.

 

Avec mes parents-frère-soeur, comme dit, peu d'émotions exprimées dans la famille, je suis celle qui communique le plus ses impressions.

Avec ma fille, très probablement 6 (elle a hésité longtemps avec le 8), ce fut longtemps compliqué. D'autant, je peux enfin l'expliquer grâce à l'ennéagramme, que son aile 7 grinçait sur les mots "responsabilité" devise de la famille également répartie entre mon père et ma mère, chacun dans son domaine. Depuis l'ennéagramme, l'amélioration de nos relations est fulgurante en quelques mois même si ça "pète" de temps en temps.

Avec mes petits-enfants : un délice même si je "souffre" un peu à cause de mon sitting physique.

 

"Il paraîtrait même que je "parle plus qu'eux quatre réunis" m'ont-ils dit."

De quoi leur parles-tu donc ?

Cette phrase fait suite à un consensus d'avis de leur part :

- j'avais osé dire certaines choses dans ma jeunesse alors qu'ils avaient accepté l'autorité des parents ; idem lors de la maladie de notre mère quand je me suis empoignée avec notre père à cause de l'obstruction qu'il faisait à ma proposition de participation, ce que ma mère avait commencé à manifester ; pour elle, j'ai mis les pieds dans le plat ;

- ils me voient avec une facilité d'écriture, d'expression, mais je pense que c'est très relatif.

 

J'ai toujours posé beaucoup de questions, comme une enfant découvrant perpétuellement le monde, émerveillée. Sans occulter toutes les horreurs quotidiennes. J'analyse, je décortique, etc., etc.

On m'a souvent qualifiée de "femme-enfant", encore récemment, et si j'ai gardé mon âme d'enfant, nul doute que je ne suis pas, ou plutôt plus, du tout un cadeau à partir du moment où on empiète sur mes balises, mon terrain.

 

"Mon ménage, je le fais tous les jours? mentalement."

Cela veut-il bien dire que tu y penses, mais ne passe pas à l'action ? Que ressens-tu alors ?

Ah oui, qu'est-ce que j'y pense ! :happy:

Je passais à l'action quand j'avais charge de famille (= obligation). Pour l'instant sans responsabilité à assumer, c'est le cadet de mes soucis, donc pas vraiment de ressenti si ce n'est celui d'en rire quand je constate n'avoir rien fait et de me traiter de paresseuse. Heureusement que mes petit-enfants adorent passer l'aspirateur, nettoyer la table de cuisine? :kiss:

 

Quand je suis en couple, je réactive mon centre instinctif, je fais.

 

J'ai oublié de préciser que si la vue de mon appartement est superbe sur l'extérieur, pour l'intérieur c'est niveau camping. Je pense que c'est une étape indispensable dans ma vie, que je rectifierai petit à petit pour mes petits-enfants. Pour l'instant, c'est au jour le jour, sans économies, avec le moins de meubles possible. J'ai pris conscience que le plaisir d'avoir des biens matériels m'a toujours fait défaut et que cela me handicape quand je veux aider.

 

"Je pose mes balises (je n'aime pas trop le mot "limites") en fonction de la personne en face de moi, donc balises pouvant être totalement différentes pour l'un ou pour l'autre."

Pourrais-tu donner un exemple ?

J'en ai parlé supra, mais vraiment difficile à expliquer : tout est variable et je m'y retrouve parfaitement. :laugh:

 

"Quand mes balises sont franchies à plusieurs reprises, j'explose avec déferlement verbal pouvant durer un bon moment, ce qui n'a rien de bien dangereux, seulement très bruyant."

Quel genre de franchissement provoque ces explosions ?

Ce qui prime dans toutes mes relations, quelles qu'elles soient, c'est le respect.

Je respecte les habitudes d'une personne, son univers, ses goûts sont ses goûts, idem ses petits travers, j'y trouve souvent un certain charme vu qu'il n'y a aucun mérite à aimer les qualités d'une personne.

J'attends simplement cette réciprocité ce qui est rarement le cas : je retrouve trop souvent cette fâcheuse tendance à vouloir obtenir une copie conforme, ou d'obtenir ce que l'on veut de moi, ou pire vouloir me refaire.

 

"NB : J'ai parlé de ma famille afin de me situer par rapport à d'autres types dans une histoire commune, croyez bien qu'ils sont tous très chouettes quel que soit leur type."

Pourquoi as-tu éprouvé le besoin de te situer par rapport à eux ? Pourquoi as-tu éprouvé le besoin de nous dire qu'ils étaient chouettes ?

Je me suis située "par rapport à d'autres types dans une histoire commune" parce que cette histoire commune, c'est ma famille, qui m'a faite. Même s'il y eût des tempêtes familiales, nous avons toujours tous su nous repositionner régulièrement.

 

Dans l'attente de votre diagnostic, :laugh:

Eve

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Fabien Chabreuil

Bonjour Eve,

 

Franchement, il n'y a dans ce très long message pas un seul paragraphe que j'ai envie de rattacher au 5 (ni même à une aile 5), et je dis bien pas un seul. Sans compter un bon nombre d'entre eux qui me paraissent totalement incompatibles avec cet ennéatype, sauf peut-être, si tu as une auréole visible à trois kilomètres. Par exemple :

  • "Je tranche au feeling."
  • "Je décide (!) au coup de coeur"
  • "A recommencer, je me vois très bien contorsioniste, équilibriste…"
  • "En résumé : tout ce qui relève du professionnel me procurant les finances indispensables pour faire vivre ma famille me faisait activer mon centre instinctif, sans oublier de communiquer (beaucoup de félicitations à ce sujet) avec un client ayant besoin de s'épancher, savoir perdre mon temps et - souvenir - celui de mes patrons d'une remarque qu'on n'était pas là pour ça. "Mais bien sûr que si, ai-je répondu." :happy: Et je récupérais ce "temps perdu" en heures supplémentaires."
  • "Idem professionnellement, devoir modifier un dossier au dernier moment, stress adoré."
  • Etc.

C'était d'ailleurs (un peu moins) déjà le cas de ton message précédent. Ajoutons enfin, pour passer du fond à la forme, que le style de communication n'est pas celui du 5.

 

"Avec ma fille, très probablement 6 (elle a hésité longtemps avec le 8), ce fut longtemps compliqué. D'autant, je peux enfin l'expliquer grâce à l'ennéagramme, que son aile 7 grinçait sur les mots "responsabilité" devise de la famille également répartie entre mon père et ma mère, chacun dans son domaine."

Ce n'est pas cela, une aile ! Un 6 est quelqu'un de plutôt responsable (envers ceux auxquels il se veut loyal), et une aile 7 n'y change rien.

 

Apparemment, tu as typé tout ce qui bougeait autour de toi. Typer les autres, alors qu'on ne connait même pas son propre type et alors qu'on est pas formé à l'Ennéagramme, c'est s'assurer de commettre moults erreurs, et ne rendre service ni à soi, ni à ceux qu'on a faussement identifiés, ni à l'Ennéagramme lui-même. Je te renvoie à un texte déjà écrit sur ce forum.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Oui, j'ai fait de longs posts, j'ai exprimé mes sentiments.

Personnellement, cela ne m'étonne presque plus (mais cela me pompe réellement) : c'est le résultat d'un long travail personnel bien avant que je découvre l'ennéagramme.

Qualité du résultat : poursuite de ma remise en question, je ne m'en tiens pas à ce que je pense être. C'est bien de le dire, c'est beaucoup mieux de le faire. Et là, je ne peux apporter aucune preuve.

 

Parler de mes émotions, à ta demande notamment, nécessite encore un réel effort de ma part, ce que je me dois de faire puisque j'ai posté.

C'est ce qui m'est assez régulièrement reproché hors entourage direct : ne pas les exprimer.

Je tiens à rappeler que mon premier post se référait aux propos de Vincent Casino et de Boss.

 

Dois-je en conclure que mon centre préféré serait l'émotionnel pour avoir parlé de mes émotions ? Ou physique réprimé (9 ?) pour avoir parlé de contorsionisme, d'équilibre. Ou un type x en désintégration.

 

En faisant référence à ma famille, j'ai essayé de faire passer un élément d'importance qui m'a longtemps interpellée : chez tous les cinq, la même idée (il ne s'agit pas de motivation au sens de l'ennéagramme) de nos parents, nous sommes tous d'accord sur ce point, nous en avons parlé. Et nous avons tous le "sens" de la famille, c'était ce que j'exprimais à la fin de mon post précédent. Mais rien n'interdit d'envisager le fait que nous soyions tous du même type.

D'autre part, je l'ai dit, nous avons tous une souplesse corporelle, des qualités manuelles indéniables, mais tout cela se concrétise dans des domaines différents.

Ma soeur 3 (que je typais 3 :happy:) est pianiste, sa qualité d'expression est unaniment reconnue, et pas par des frotte-manche. Ce qui ne veut pas dire que son centre préféré est l'émotionnel. Pour cela il faudrait que je détaille ou mieux qu'elle le fasse.

Ma soeur 9 hésitait entre le 2 et le 9, elle a confirmé le 9 par après.

Elles peuvent se tromper autant que moi, je ne leur ai pas donné mon avis sur la question.

 

Je ne m'empare nullement de l'ennéagramme pour typer tous azimuts. L'ennéagramme est à ce jour l'outil le plus intéressant que je connaisse, un outil à manier comme n'importe quel autre, avec toute la délicatesse qui s'impose.

 

Ce n'est pas moi qui ai typé ma fille, mais elle-même. Elle poursuit ses lectures quand elle a le temps.

Ce qui est certain : amélioration fulgurante de nos relations en quelques mois. Je ne peux qu'en conclure qu'à la limite le typage est secondaire. :happy: :happy:

Je ne demanderais pas mieux qu'elle demande confirmation ici. Dans l'attente, nous faisons avec nos typages respectifs (et explications) que je requalifie donc de supposés.

 

Aucun doute : tout type peut avoir le sens des responsabilités, je n'exclus ni le 6 ni le 7. Inversement, on peut croire être responsable et ne pas l'être, quel que soit son type.

Le mot responsabilité entre guillemets était un raccourci, je ne peux les éviter tous.

 

Eve

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Fabien Chabreuil

Bonjour,

 

"Dois-je en conclure que mon centre préféré serait l'émotionnel pour avoir parlé de mes émotions ? Ou physique réprimé (9 ?) pour avoir parlé de contorsionisme, d'équilibre. Ou un type x en désintégration."

Il ne s'agit pas des sujets que tu abordes : la sénescence n'ayant pas encore fait trop de ravages chez moi, je sais fort bien que tu réponds à mes questions. Il s'agit simplement du contenu et du style employé, qui rendent le 5 extrêmement improbable. :laugh:

 

"Et nous avons tous le "sens" de la famille, c'était ce que j'exprimais à la fin de mon post précédent. Mais rien n'interdit d'envisager le fait que nous soyions tous du même type."

Quelqu'un a dit quelque chose comme cela ? :happy:

 

"L'ennéagramme est à ce jour l'outil le plus intéressant que je connaisse, un outil à manier comme n'importe quel autre, avec toute la délicatesse qui s'impose."

Je suis bien d'accord, et la première étape est de l'apprendre et d'identifier son propre type. C'est ce que je dis et redis.

 

"Ce n'est pas moi qui ai typé ma fille, mais elle-même."

Malheureusement, ce n'est pas une garantie. Même si les gens s'auto-identifient rarement à tort en 6.

De toute façon, je ne contestais pas le type de ta fille (à partir de quels éléments ?). Je disais simplement que ce que tu mettais sur le compte d'une aile n'avait rien à voir avec le concept d'aile.

 

"Ce qui est certain : amélioration fulgurante de nos relations en quelques mois. Je ne peux qu'en conclure qu'à la limite le typage est secondaire. :happy: :happy:"

L'Ennéagramme n'est heureusement pas le seul moyen d'améliorer des relations personnelles. Parler de vous en utilisant l'Ennéagramme est une manière de s'intéresser intimement à l'autre qui ne peut qu'avoir un effet positif, indépendamment de la justesse ou non du typage.

 

"Je ne demanderais pas mieux qu'elle demande confirmation ici."

Oh la la, le mieux ne serait-il pas que je fasse un stage pour toute la famille ? :kiss:

 

Très cordialement,

Fabien

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Re-bonjour Fabien,

 

J'ai bien compris que le contenu et le style sont indicateurs. Qu'est-ce que ça m'a aidée dans le décryptage, que j'utilise depuis longtemps.

Quelle ne fut pas ma stupéfaction en découvrant l'ennéagramme, si le vocabulaire est différent (je garde le mien), l'analyse est très ressemblante à la mienne. Ceci, sans obligation de me croire ou même avec la possibilité d'envisager que je déraille. :happy:

 

Non, tu n'as pas dit que nous pouvions être tous du même type, c'est moi, mais pourquoi exclure cette possibilité ? Je n'en exclus aucune à partir du moment où je pourrais m'être trompée sur toute la ligne.

 

Je sais parfaitement bien que se typer (moi ou un autre) n'est en rien une garantie.

D'où ma remise en question continuelle en ce qui me concerne et qui ne se limite pas à l'ennéagramme. Cela n'a rien à voir avec plus de communication, mais bien sur le fait qu'elle ait envisagé, après le 8 (sans succès), le 6 contrephobique. A elle de vérifier et à moi de m'expliquer sur mon type. Types supposés comme de bien entendu. Tout correspond jusqu'à présent. Beaucoup de pièces ont pu être mises en place dans nos puzzles respectifs.

 

Contrairement à ton premier post, je m'étonne de ne trouver dans les deux derniers aucune question de ta part pour me relancer dans cette recherche.

 

"Sans compter un bon nombre d'entre eux qui me paraissent totalement incompatibles avec cet ennéatype, sauf bien sûr, si tu as une auréole visible à trois kilomètres."

Pour l'auréole, je ne me permettrais pas, d'autant que c'est à l'expert de l'envisager. :happy:

 

Eve

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