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6 aile 5 et sous-consommation


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Bonjour à tous,

 

La description fonctionnelle du 6 aile 7 est quelque chose comme "la passion d'intempérence se traduit par la surconsommation de tout ce qui est perçu comme rassurant ou sécurisant".

 

Je me demande si le 6 aile 5 n'a pas à l'occasion un phénomène inverse, à savoir une sous-consommation de choses même rassurantes et sécurisantes.

 

Une partie de ces mécanismes, en ce qui me concerne, s'explique certes par la répression du centre instinctif. Mais pas tous.

 

J'ai remarqué que les 6 aile 7 de mon entourage, lorsqu'ils sous-consommaient quelque chose, avaient presque toujours une raison (ou une excuse, et pas nécessairement une bonne) à donner :

- perspective envisagée (à tort ou à raison) d'effets déplaisants,

- perspective envisagée (à tort ou à raison) de manque de temps, d'argent ou d'énergie,

- désintérêt pour la chose en question,

- choix d'investir dans autre chose perçu comme plus agréable ou rassurant,

- sacrifice volontaire dans l'intérêt de son groupe (famille, amis, entreprise, etc.).

 

Or j'ai constaté chez moi des phénomènes de sous-consommation en l'absence d'aucune raison de la liste ci-dessus. Les seules raisons, et encore, sous une forme très nébuleuse, seraient :

- crainte de devenir mentalement dépendante (perspective totalement :sick:),

- impression que les "ressources" sont limitées, et qu'il s'agit d'une limitation "karmique" plus que pratique. Du genre, si je téléphone trop à mes amis, j'ai "épuisé mon quota", et si je fais une grosse crise de doute alors que mon "quota" est épuisé, ben tant pis pour moi.

 

En fait cette sous-consommation, c'est un réflexe plus qu'une décision, et dans la plupart des cas je dispose de réserves de temps, d'argent ou d'énergie adéquates.

 

Et c'est aussi quelque chose dont je parle peu. Parce que j'ai souvent eu l'impression que ce n'était pas compris. Alors parfois je me retranche derrière des explications comme "pas envie" ou "la flemme", et dans pas mal de cas c'est vrai, mais ce n'est pas toujours ça.

 

Est-ce que cette avarice (autant appeler les choses par leur nom) s'exerce aussi sur les choses sécurisantes ? Oui, parfois.

Par exemple, à une époque je prenais un anxiolitique, en dose strictement minimale. Et bien même ça me crée des fantasmes de dépendance, et je me suis arrangée pour me trouver le plus vite possible une manière de m'en passer. Ma mère, qui est 6 aile 7, a du mal à comprendre pourquoi.

Même chose concernant mon allergie aux acariens. Même le truc homéopathique, qui n'a pas d'effets secondaires, je le garde pour les crises. Ma mère (qui m'a fourni le truc en question) ne comprend pas.

Et je n'ai même pas contacté la plupart de mes amis pour les voeux. Et pourtant je sais que ce serait agréable et rassurant, surtout vu ma tendance à la déprime saisonnière. Mais? :confused:

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Bénédicte,

 

Ton message est étonnant parce qu'il semblerait indiquer que les mécanismes égotiques de l'aile s'opposeraient à ceux du type de base. Cela est peu compatible avec la théorie. Je vais donc me renseigner, et me demander si j'ai pu vivre des choses semblables.

 

Cependant, aurais-tu d'autres exemples ? Tu n'en donnes que deux.

 

Pour l'anxiolitique, tu parles de "fantasmes de dépendance". Je me demande alors s'il ne s'agit pas tout simplement d'une hiérarchie de peurs : tu n'utilises pas une solution sécurisante parce que tu crains encore plus ses effets éventuels (même imaginaires) que ce qu'elle sécurise. De plus, le mot "dépendance" me fait penser au mot "liberté", et me demander si cette peur ne pourrait pas venir éventuellement de l'aile 7.

 

Pour les cachets homéopathiques, quelle était ta rationalisation du refus ?

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Hiérarchie de peurs, très probable. De toutes façons il ne s'agit que d'une aile, et donc d'un biais dans la réaction par rapport aux mêmes mécanismes.

 

Pour reprendre les exemples :

 

Anxiolytique : le véritable problème là-dessous est probablement "ET SI je deviens dépendante au point de ne plus pouvoir m'en passer, et que pour une raison ou une autre (pénurie, oubli?), je n'en avais plus à un moment où j'en ai besoin".

Il y a aussi une part d'avarice de temps, argent, énergie : si je finis la boîte, il faut que je me fasse renouveler l'ordonnance, aller jusque chez le toubib, payer la consultation, aller à la pharmacie, payer les médicaments.

Peut-être une part d'image vis à vis de l'extérieur, mais c'est très ambivalent.

 

Nota : vis-à-vis de liberté et dépendance, j'ai l'impression que chacune des deux ailes, et pas seulement l'aile 7, à partir d'une certaine intensité, tend à diminuer la dépendance par rapport au "6 de base". La différence étant que l'aile 7 va dans le sens de "faire autre chose" (planification) et l'aile 5 de "faire sans" (détachement).

 

Granules homéopathiques : la rationalisation que j'utilise (parfaitement bancale) est que l'enrobage de sucre des granules me donne un mauvais goût dans la bouche au réveil, et que je n'ai pas envie de me lever pour me brosser les dents juste après?

Là, pas vraiment de hiérarchie de peurs. Par contre l'aspect avarice joue, mais c'est plus une "avarice d'y penser" parce que le coût est négligeable et que la pharmacie en question est juste en face de la FNAC?

D'un autre côté, je crois que le fond de l'histoire est que je ne sais pas trop que penser de l'homéopathie (littéralement).

 

Contacter les amis : probable hiérarchie des peurs. Le fond du problème est "et si ils me trouvaient ennuyeuse parce que je ne vois rien d'intéressant à raconter", et en même temps, pour certains "et si je les trouvaient ennuyeux parce que l'année dernière nous n'avons échangé que de menus propos". Pour certains, c'est même "et si ils m'envoyaient sur les roses", et dans un cas particulier (de type 4) "et si elle me faisait une crise d'envie liée au décalage entre ce qu'elle a imaginé de moi en mon absence et ce que je suis, d'autant que je n'ai guère que des banalités à raconter".

? Et pourquoi ils n'ont pas appelé, d'abord ? Bon, on peut envisager que les 6 de mes amis se disent la même chose de leur côté, mais les 1 et les 9 ?

 

Bref, rien qu'une version mineure de l'aspect évitant ? :confused:

 

D'autres exemples ? Si je considère le rassurant/structurant, en dehors de ce qui est strictement agréable :

- je tends à sous-chauffer mon appartement (causes probables : en partie habitude prise dans l'enfance de ne pas gaspiller, pour cause de fins de mois difficiles, et en partie réflexe d'avarice)

- tendance, dès que je ne me sens pas bien dans ma tête, à trouver des raisons de laisser tomber des activités, même celles qui me rassurent sur le plan social (cela dit, celles qui sont moins agréables physiquement ou dont les bénéfices sociaux sont faibles, seront les premières à être abandonnées, je ne suis pas maso?). Et difficulté à en générer de nouvelles, à moins d'être certaine que l'aspect agréable va dépasser le coût attendu (en temps, argent, énergie).

 

Par contre, si on considère le juste agréable sans aspect sécurisant, la tendance à la sous-consommation est systématique. Les seuls domaines dans lesquels je peux me montrer ponctuellement immodérée concernent systématiquement l'acquisition d'information sur les sujets qui m'intéressent. Plus quelques coups de coeur assez coûteux sur des instruments de musique. Et puis ma relation à ma chorale pendant les deux ou trois premières années (mais c'était une compensation par rapport à mon environnement de travail).

 

Très amicalement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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