Institut Français de

l’ennéagramme

À quoi sert tout le reste...

Aller au contenu

De la culpabilité à la colère, une spirale rapide pour un 1


Henri

Messages recommandés

Bonjour,

Après le mûrissement suite au stage "Ennéagramme : communication" vécu en couple ( ce qui est très riche de rebondissements ensuite…), je souhaiterais simplement vérifier si d'autres personnes de type 1 comme moi se retrouvent dans ce que j'appelle pour l'heure la spirale culpabilité-colère.

Ayant découvert que contrairement à ce que je croyais depuis longtemps, non seulement je vis la colère, mais elle bouillonne souvent en moi alors que je me percevais comme maîtrisant parfaitement cette émotion mal aimée.

Plus concrètement, un exemple de la spirale.

Mon épouse me pose sur un ton pour elle neutre une question de précision sur mon emploi du temps et ce que j'ai prévu de faire. Suivant mon humeur, je peux vivre cette question comme une intrusion, me sentir d'abord coupable d'avoir peut-être prévu une activité sans elle… et cachant cette culpabilité, je me crispe intérieurement et je réponds alors avec un ton chargé d'agressivité pour ne pas dire de colère. Et quand je ne me maîtrise pas, cette colère peut exploser et retomber l'instant d'après.

Donc deux questions pour entamer le dialogue :

- Vous qui êtes de profil 1, vous reconnaissez vous aussi dans cette forme de spirale ?

- Si oui, comment avez vous appris à la gérer sans la refouler et tout en respectant l'autre qui peut en être témoin ?

NB : pour être précis, dans l'ordre de la spirale automatique : stimulus-culpabilité-crispation-colère rentrée ou exprimée.

Bien cordialement à chacun, et à Patricia et Fabien.

HENRI 1

Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage

Henri - 1

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Henri,

 

Patricia est très occupée aujourd'hui, mais je peux répondre à sa place…

 

Souvent, au début où nous nous connaissions, je disais à Patricia : "Cesse de te défendre ! Je ne t'attaque pas." Effectivement, elle entrait dans le cycle culpabilité-colère, sauf qu'elle se sentait coupable de quelque chose que je ne lui reprochais pas. Pour prendre un exemple semblable à celui que tu cites, coupable d'avoir prévu d'aller passer une après-midi avec sa mère en me laissant seul, alors que je trouvais cela normal, et que cela ne me dérangeait pas.

 

C'est donc en amont de la culpabilité que le 1 doit intervenir, en s'orientant un peu plus vers l'extérieur et en acceptant que les autres aient leur mot à dire. Ce n'était pas à Patricia de dire que telle chose me gênait ; c'était de ma responsabilité seule. La culpabilité était non fondée, parce qu'on peut peut-être se sentir coupable quand on porte tort aux autres, mais que cela n'a aucun sens si ce n'est pas le cas.

 

Bfref, il s'agit de se reconnecter au réel, de passer de la fixation de perfectionnisme à l'idée supérieure de perfection, c'est-à-dire faire de son mieux non pas dans un absolu inatteignable, mais dans les réalité du monde et des êtres.

 

Quand le 1 fait cela, l'automatisme culpabilité-colère est, le plus souvent, rompu.

 

Très cordialement,

Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien,

Merci de ta réponse rapide avant celle de Patricia sur la spirale ou l'automatisme culpabilité-colère.

Quand tu évoques :

C'est donc en amont de la culpabilité que le 1 doit intervenir, en s'orientant un peu plus vers l'extérieur et en acceptant que les autres aient leur mot à dire, je pense qu'il s'agit effectivement d'une piste pour aller à la racine et sortir du cercle vicieux enfermant sur soi.

C'est vrai que j'ai parfois du mal à accepter le point de vue ou les avis de mon épouse de profil 9. Accepter d'être dérangé dans le prévu et l'ordre imaginé dans sa tête me semble effectivement un chemin pour progresser.

Dans cette perspective, je me sens inspiré par une parole de Dom Helder Camara, cardinal Brésilien très charismatique : "Dis oui à ce qui peut contrarier ta journée, tes jours, tes années, ta vie et tu verras que c'est un cadeau qui t'est donné." (traduction de mémoire)

Question pour prolonger : le 1 de centre préféré instinctif a-t-il avantage à se laisser guider aussi au quotidien par cet instinct, son intuition de préférence à vouloir tout construire dans sa tête ? Une invitation à une forme de lâcher prise…

Bien cordialement,

HENRI :calin:

Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.

Henri - 1

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Henri,

 

"Le 1 de centre préféré instinctif a-t-il avantage à se laisser guider aussi au quotidien par cet instinct."

Ben non. C'est la définition de l'Ennéagramme que chaque type utilise trop son centre préféré, et que donc celui-ci doit être contenu de façon à laisser la place aux deux autres centres.

 

Très cordialement,

Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 13 years later...

Bonjour à tous,

 

Je rebondis sur ce sujet parce que j’ai pris conscience très récemment que je me sentais responsable de tout.

 

Par exemple, une anecdote d’hier matin. J’étais au café pour mon activité bénévole. On est deux pour aider une personne qui a besoin de soutien pour retrouver un emploi. Mon binôme et la personne sont entré dans un dialogue stérile de type oui-non, mais si, mais non.

 

J’ai ressenti des tensions partout dans mon corps. Je me suis demandée ce qui se passait et tout naturellement mon ego m’a dit "tu vois la pagaille que tu mets ?" en mode colère rentrée, mâchoires serrées. Tout comme il faut. Je lui ai demandé :

— Tu n’aimes pas la pagaille ?

— Non !

— Es-tu certain que je suis responsable de cette situation ?

— Mmh [le film repasse vite fait] euh, non.

Alors est-ce que ce que tu veux, c’est en fait arrêter ce dialogue qui fait souffrir tout le monde et mettre de l’harmonie à la place ?

Oui.

En as-tu les moyens ?

Oui.

Ce dialogue intérieur, en considérant mon ego comme une partie de moi qui a des besoins non nourris, me permet d’accéder à plus de détente, plus de conscience.

 

Je l’ai mis à jour maintenant parce que je suis dans une période de ma vie où mes tensions me procurent un état de mal-être qui ne m’est plus supportable (maladies, inflammations, mauvaise humeur).

Cela me permet de reconnaître ma part de responsabilité, et, de fait, la part de responsabilité de l’autre. Cela s’appelle faire la part des choses. Ce que je n’avais jamais compris…

 

Bien à vous,

Caro1

Caro (E1 alpha, C, aile 2)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...