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Protège-moi


Johnybegood

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Hello,

 

J'ai vraiment l'impression parfois que j'ai besoin que l'on me protège, que je cherche à me faire assister… Ca doit être éviter la déviance… Je confie des missions : empêche-moi de m'énerver, empêche-moi de douter, empêche-moi de… (rajouter ce dont j'ai besoin pour me sentir en sécurité). Je vous raconte pas la colère que j'ai envers ceux qui échouent devant cette mission dont ils ne sont même pas au courant…

 

Voila comment je mets en mot ce qui me fait souffrir en ce moment…

 

Passons…

 

Take care

Phil

Phil, 6 alpha, aile 7, sous type sexuel

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Bonjour Phil !

 

J'ai vraiment l'impression parfois que j'ai besoin que l'on me protège, que je cherche à me faire assister.
Rassure-toi, tu n'es pas le seul 6 à ressentir ce sentiment de dépendance… Enfin, j'ignore si le fait de ne pas être le seul peut être considéré comme rassurant, mais bon ! Le fait est que j'ai moi aussi parfois des moment où mon degré d'autonomie dégringole brutalement.

 

Ca doit être éviter la déviance…
Toutefois, je ne pense pas que ma volonté d'éviter la déviance soit à l'origine de ces crises : c'est plutôt une de leurs conséquences… C'est l'illusion que si je fais bien mon devoir (si j'évite la déviance) alors, j'éviterai aussi la catastrophe annoncée.

 

A l'origine de ces crises de dépendance, je trouve surtout le manque de confiance envers moi-même.

Dans ces moments-là, je m'efforce de faire la liste de ce que j'ai réussi à réaliser dans des circonstances analogues (quand je dis faire la liste, c'est avec un papier et un crayon), et j'essaie de prendre du recul par rapport à la situation : "Au fond, est-ce si dramatique si les choses ne se passent pas comme prévu ? Combien de temps devrais-je réellement supporter les conséquences de ce plantage ?" Si la réponse est moins d'une semaine ou moins d'un mois, alors je relativise…

 

Il m'a fallu un certain temps pour mettre cette méthode au point. En fait, plus je l'utilise et plus elle fonctionne facilement.

 

Bien cordialement,

Jorune

Jorune 6 mu,

Lève les yeux, et vois la nuée et la lumière qui s'y déploie…

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Bonjour Jorune, :calin::sour:

 

Merci de ces conseils. Voyons voir s'ils arrivent à passer la barrière de mon cerveau malade : est-ce que cela marche vraiment ? Pour l'instant, je suis très loin d'être convaincu. Et si j'essayais malgré tout. OUI, MAIS !!! :wink:

 

Au vu de mon état actuel, je suis prêt à tout, ou presque, pour sortir la tête de l'eau au moins une demi-seconde, donc cela me forcera peut-être à essayer…

 

On va voir…

 

Take care,

Philippe

Phil, 6 alpha, aile 7, sous type sexuel

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Bonjour à vous,

 

Pour ma part, quand je ressens un besoin de dépendance ou une peur qui monte en moi (cela part souvent du ventre), j'arrête immédiatement le flux de mes pensées, je me recentre sur moi-même à partir des sensations de mon corps, puis j'observe sans jugement mes peurs et je laisse aller. Après quelques instants de silence, je me pose toujours la question : "En ce moment, c'est-à-dire ici et maintenant, quel est le problème ? Suis je en danger ?" (La réponse est très souvent non.)

Je respire, j'arrête le mental sur son passé et son futur, je me fixe sur le moment actuel, et enfin je me calme.

Grégory, type 6 aile 5 sous-type conservation

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Bonjour à tous ! :blush:

 

Gregory, je note une similitude entre "ta" méthode pour te calmer, et "la mienne"…

 

je me pose toujours la question : "En ce moment, c'est-à-dire ici et maintenant, quel est le problème ? Suis je en danger ?" (La réponse est très souvent non.)
Tu prends alor conscience que le doute ou la peur que tu ressens est disproportionné!

 

Je ne dis pas autre chose lorsque je m'interroge :

"Au fond, est-ce si dramatique…"
L'important est de réussir à se calmer, à interrompre ce sentiment de doute-peur-panique-… disproportionné.

 

J'ai toujours eu pour ma part beaucoup de mal à me concentrer sur l'instant présent. Peut-être est-ce une conséquence de la répression du centre émotionnel ?

 

Par conséquent, j'essaie de chercher dans le passé des exemples me permettant de dédramatiser la situation. Les noter sur une feuille me permet de les verbaliser et de les rendre plus concrets, de les compter, de les classer, et finalement de replacer objectivement la gravité de la situation actuelle par rapport à une "collection" d'autres situations.

Si effectivement, la situation redoutée surpasse en gravité tout ce que j'ai pu connaître par le passé, alors je me dis que la peur, le doute, la panique, l'envie de dépendance que je ressens est fondée et que j'ai besoin d'aide ou de conseils.

 

Dans le cas contraire, je me force à relativiser et à trouver en moi-même les ressources pour surnager, puis réussir à vaincre l'obstacle.

 

Je ne te cache pas, Phil, que cette démarche est toutefois plus facile à décrire confortablement assise derrière un écran, qu'à mettre en pratique dans le feu de l'action.

De plus, quand la situation présente s'avère réellement (objectivement) problématique sur l'échelle de la gravité, elle ne t'apporte pas - ie : JAMAIS) et d'éviter de gaspiller de l'énergie pour te protéger de peurs illusoires.

 

Je ne sais pas ce que Grégory obtient de sa méthode. Je ne pense pas que ce soit si éloigné de ce que j'obtiens avec la mienne.

 

Très bonne soirée !

Jorune

Jorune 6 mu,

Lève les yeux, et vois la nuée et la lumière qui s'y déploie…

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  • 2 weeks later...

Bonjour Jorune, Gregory, Phil,

 

Jorune, en ce qui me concerne, je trouve ton approche extrêmement "mentale" ("compter, classer", comparer, etc.) alors que souvent les crises de doute et de peur chez les 6 sont déjà le fait du centre mental. C'est là tout le paradoxe du 6 - enfin, l'un des nombreux paradoxes du 6. :proud:

 

Toujours plus facile à dire qu'à faire, l'idée pour moi est, dans ces moments-là, de me détacher du mental et, à la manière de Grégory, me recentrer sur l'instant présent : je me centre sur ma respiration, sur mon corps et ses sensations, sur ce qu'il y a ici et maintenant autour de moi, et j'essaie d'interrompre le flux de pensées (avec les techniques du stage Eveil notamment). Cela permet au mental de laisser aller sans rentrer dans des mécanismes égotiques compensatoires (en sur-utilisant le mental, mon centre préféré).

 

Cela a, je pense, une action positive à long terme en travaillant sur la cause (le mental préféré et sur-utilisé orienté vers le futur et ses possibilités), plutôt que sur les symptômes (calmer la peur résultant de cette sur-utilisation du mental).

 

L'un n'empêche bien évidemment pas l'autre : dans certains cas, il est primordial de calmer la peur et les crises de doutes avant tout autre chose, quelle que soit la méthode utilisée. Le danger pourra alors provenir de la sur-utilisation de cette méthode qui in fine ne fera que renforcer le mécanisme de départ en en faisant un nouvel automatisme dans lequel l'ego saura se vautrer confortablement…

 

Amicalement.

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Bonjour Enesis,

 

Je ne perçois pas, pour ma part, de sur-utilisation du mental dans le fait d'écrire des listes :confused:, mais plutôt un outil pour remettre ce centre en état de marche.

 

Dans ces moments-là, ma priorité est de faire la différence entre ma petite personne et le problème qui me tracasse. D'où ma volonté de dresser des listes que je peux voir : si je peux voir ce que j'écris, le problème est à l'extérieur, donc Il n'est pas Moi. Une fois cette différence établie, le centre mental arrête de tourner en rond et de ressasser perpétuellement les mêmes âneries. Il peut se remettre à fonctionner "normalement".

 

Lorsque je me concentre sur mes sensations et l'instant présent alors que je suis déjà en proie à la panique, ou à un doute intense, je ressens une boule dans l'estomac ou une gorge nouée qui m'indiquent que j'ai peur… Et ne font qu'accroître mon malaise ! :sick::peur::sick: :sick:

 

Me concentrer sur l'instant présent et écouter mes sensations, c'est aussi faire remonter une foultitude d'émotions dont certaines n'ont même pas de noms que je connaisse. En conclusion, voilà typiquement le genre d'exercice que je dois pratiquer dans le calme :cool: car cela signifie aussi apprendre quelque chose sur ma personne… Et quand le centre mental se bloque, apprendre quoi que ce soit devient très difficile !

 

Ces deux démarches sont pour ce qui me concerne très différentes?). La seconde s'apparente à une recherche de développement personnel à plus long terme que je ne peux pas entreprendre tant que le centre mental déraille.

 

Je pense qu'il y a une histoire de hiérarchie des centres là-dessous. Je fais partie des gens qui ont longtemps pensé que les sentiments et la raison étaient antagonistes, et qui ensuite se plaignaient de n'avoir aucune intuition.

 

Bien cordialement.

Jorune 6 mu,

Lève les yeux, et vois la nuée et la lumière qui s'y déploie…

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Bonjour à tous,

 

Mais du moment que cela fonctionne, pourquoi s'en priver ?
Mais parce que le but de l'Ennéagramme n'est pas de bien fonctionner, mais de se libérer de la tutelle de l'ego, et en particulier d'utiliser le centre préféré à tout bout de champ.

 

Très cordialement,

Fabien

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