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Mathilde

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Bonjour,

Je ne sais pas si ce forum est toujours actif, mais je tente… Une amie m'a parlé de l'Ennéagramme. Et c'est en faisant une recherche Internet que je suis arrivée sur ce site…

Visiblement, je serai de type 2. J'ai lu… Pas forcément facile à admettre… Cela me chahute un peu.

 

Un type 2 a-t-il vraiment une marge de "progression" ? Peut-il assainir son affectivité ? L'Ennéagramme permet-il cela ?

Merci pour vos réponses…

Mathide

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Bonjour Mathilde et bienvenue,

 

Le forum est actif, pas de problème, simplement il n'y a pas toujours quelqu'un pour répondre en instantané, les "répondeurs" ayant aussi d'autres activités.

 

Un type 2 a-t-il vraiment une marge de "progression" ? Peut-il assainir son affectivité ? L'ennéagramme permet-il cela ?
Oui, oui, et oui. Pour la dernière, cela demande quand même quelques efforts de la part de la personne…

 

Cela dit, une première chose à faire serait peut-être de valider ton type. D'autant que comme phrase d'introduction :

Je ne sais pas si ce forum est toujours actif, mais je tente…
déclenche chez moi une autre hypothèse (:calin:) qui peut être confondue avec le 2…

 

Bref, commençons par le commencement :

- Qu'est-ce qui te fait penser-ressentir-envisager être de type 2 ? En particulier, comment exprimes-tu la passion d'orgueil et la fixation de flatterie ?

- As-tu envisagé d'autres types ? Lesquels ? Et qu'est-ce qui t'a fait rejeter ces hypothèses au profit du 2 ?

- Quels sont les types que tu estimes impossibles pour toi ? Pourquoi ?

- Visiblement tu présentes une connexion forte au centre émotionnel ("assainir son affectivité"). Qu'en est-il des deux autres centres, le mental et l'instinctif ?

- Et pendant que j'y suis, que signifie pour toi, justement "assainir son affectivité" ? A quoi souhaites-tu arriver ? (Ou bien : qu'est-ce qui te gêne dans ton affectivité pour souhaiter le modifier ?)

 

Il est possible que dans le cours des choses Fabien ou moi-même déplacions la conversation vers la zone "Détermination ou validation d'un ennéatype", si cela s'avère approprié.

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Bénédicte,

 

Merci, tant pour la suite donnée à mon message, que pour les paroles de bienvenue.

 

Je suis tout à fait d'accord pour valider mon type, mais j'ai effectivement besoin d'être aidée pour le faire, le monde de l'ennéagramme étant tout nouveau pour moi, donc je navigue vraiment à vue. Merci pour ton aide.

 

Je vais essayer de répondre le plus honnêtement possible aux questions posées.

 

Qu'est-ce qui te fait penser-ressentir-envisager être de type 2 ?

Beaucoup de choses que j'ai lues sur ce site. Pêle-mêle :

- "J'aime, j'aide." Ce pourrait être un bon résumé de ma vie. Et cela se traduit par un rythme de vie trépidant (nombreux engagements professionnels, associatifs, etc.), et qui tournent pour beaucoup autour de la relation d'aide.

- "Il perçoit intuitivement les qualités, les possibilités et les besoins des autres. Il a tendance à dire chaleureusement aux autres ce qu'il y a de bien en eux et à les aider à surmonter leurs problèmes."

- "Il ne veut pas reconnaître ses propres besoins et être aidé." Je nuancerais : pas de souci sur une aide dans ma profession ; mais par contre, très difficile d'accepter d'avoir besoin d'être aidé sur un plan psychologique.

- "Il sait bien les écouter et les comprendre. Le 2 vit profondément dans le présent et peut passer très aisément d'une relation à une autre, toute aussi aimante." J'ajouterai la grande difficulté à ce qu'une relation s'estompe, voire se termine.

- "Le 2 affirme que son aide est désintéressée. Cependant, au fond de lui, il aimerait bien que son rôle soit apprécié et surtout reconnu."

- "De nombreux 2 ont du mal à dire "Non."

- "Souvent le 2 a du mal à rester inactif, si ce n'est à la rigueur pour récupérer de l'énergie afin de retourner aider."

- "Il prend ses décisions rapidement et sur la base de facteurs humains."

 

Par contre, je ne me retrouve pas dans :

- "Parfois, il manipule les autres pour obtenir cette reconnaissance et se met en colère."

- "Certains 2 n'aident que des gens susceptibles de réussir."

- "Ils sont souvent heureux dans le rôle d'éminence grise de quelqu'un d'important."

 

En particulier, comment exprimes-tu la passion d'orgueil et la fixation de flatterie ?

Là, je suis plus embêtée pour répondre à la question…

 

Je ne pense pas que je sois particulièrement orgueilleuse au sens strict du terme (opinion exagérément avantageuse qu'une personne a d'elle-même). Par contre, je suis affectée par les critiques, par le regard d'autrui. Il y a même des domaines où je n'ai pas une bonne opinion de moi-même.

 

La flatterie pour la flatterie-même, non plus. Par contre, la manifestation exprimée par autrui que j'ai pu l'aider, oui.

 

As-tu envisagé d'autres types ? Lesquels ? Et qu'est-ce qui t'a fait rejeter ces hypothèses au profit du 2 ?

Je ne me retrouve pas dans les autres types.

 

Le seul qui m'est moins étranger est le 9 : évitement des conflits, ne pas se connaître, ne pas être conscient de ses besoins. Par contre pas du tout pour la paresse, sauf "de soi". Mais il colle moins que le 2 à la perception que j'ai de moi.

 

Quels sont les types que tu estimes impossibles pour toi ? Pourquoi ?

Tous les autres, à savoir, 1, 3, 4, 5, 6, 7 et 8.

Je veux bien détailler… mais ça risque d'être long. :calin:

 

Visiblement tu présentes une connexion forte au centre émotionnel ("assainir son affectivité").

C'est vrai. J'ai conscience d'être souvent gouvernée par mes émotions, et surtout celles-ci peuvent être démesurées par rapport à la situation, occultant des choses plus importantes.

 

Cela me gêne vraiment et de surcroît, cette absence de maîtrise des émotions et leur démesure m'est difficile à accepter, et me fait porter un jugement négatif sur moi-même et sur ma réelle capacité à aimer vraiment autrui.

 

Qu'en est-il des deux autres centres, le mental et l'instinctif ?

C'est une question difficile, car c'est encore trop neuf pour moi pour que je sois sûre d'avoir bien compris.

 

A priori, je dirai que je n'ai pas conscience du centre instinctif à moi.

Le centre mental a, par contre sa place et est utilisé. Mais ce n'est pas lui qui guide mes relations avec les gens.

 

Et pendant que j'y suis, que signifie pour toi, justement "assainir son affectivité" ? A quoi souhaites-tu arriver ? (Ou bien : qu'est-ce qui te gêne dans ton affectivité pour souhaiter le modifier ?)

Il y a déjà ce que j'ai exprimé au-dessus, concernant les émotions et sentiments.

Il y a aussi ce besoin vital que je sens en moi de me sentir aimée.

Il y a encore ce besoin infantile de tendresse, aussi bien à donner et à recevoir. Quand je ne vais pas bien, cela peut devenir de la frustration. Cela aussi perturbe la relation avec autrui, j'en ai conscience.

Mais, je me sens démunie par rapport à ces constats. Je ne sais pas par quel bout prendre les affaires. L'ennéagramme peut-il m'aider à cheminer par rapport à ça ?

 

Merci pour ton intérêt et bon après-midi.

Excuse-moi pour la longueur de ce post.

 

Très cordialement aussi, Mathilde

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Rebonjour Mathilde,

 

"J'aime, j'aide." Ce pourrait être un bon résumé de ma vie. Et cela se traduit par un rythme de vie trépidant (nombreux engagements professionnels, associatifs, etc.), et qui tournent pour beaucoup autour de la relation d'aide.
Qui aides-tu ? Pourquoi ? Si tu n'étais pas dans l'aide, que se passerait-il ? Aimes-tu te sentir indispensable ? L'es-tu principalement dans le cadre professionnel et/ou associatif, ou bien aussi facilement en dehors de ces contextes ?

 

"Il perçoit intuitivement les qualités, les possibilités et les besoins des autres. Il a tendance à dire chaleureusement aux autres ce qu'il y a de bien en eux et à les aider à surmonter leurs problèmes."
Perçois-tu aussi les défauts des autres ? Si oui, que fais-tu ? En parles-tu ? Aimes-tu dire aux autres des choses qui leur sont agréables, quitte à prendre quelques libertés avec la vérité ?

 

"Il ne veut pas reconnaître ses propres besoins et être aidé." Je nuancerais : pas de souci sur une aide dans ma profession ; mais par contre, très difficile d'accepter d'avoir besoin d'être aidé sur un plan psychologique.
Est-ce que cela s'étend à tous les secteurs de ta vie, ou seulement à une aide sur le plan psychologique ? Reconnaitrais-tu, par exemple, un besoin d'être aidée pour déménager ?

 

Mon opinion personnelle, en ce moment, est que le 2 est tout à fait possible, mais il y a au moins deux autres possibilités qui ne sont pas à éliminer, entre autres le 9. Je connais au moins un 9 qui a bien du mal à rester inactif (mon père).

Avant de voir si la seconde "autre possibilité" est à maintenir, j'aimerais que tu répondes à la question du pourquoi de "Je ne sais pas si ce forum est toujours actif, mais je tente…" comme début de message. Qu'est-ce qui pouvait te faire envisager que le forum ne serait pas actif ? T'arrive-t-il souvent d'envisager des choses défavorables ?

 

En ce qui concerne les éléments du 2 qui ne te parlent pas :

"Parfois, il manipule les autres pour obtenir cette reconnaissance et se met en colère."
Pas vraiment rédhibitoire, c'est souvent inconscient chez le 2. Comment réagis-tu lorsque tu n'obtiens pas la reconnaissance espérée ?

 

"Certains 2 n'aident que des gens susceptibles de réussir."

"Ils sont souvent heureux dans le rôle d'éminence grise de quelqu'un d'important."

Il est bien indiqué : certains 2. D'autres préfèrent se rendre indispensables auprès des petits et des faibles…

 

La flatterie pour la flatterie-même, non plus. Par contre, la manifestation exprimée par autrui que j'ai pu l'aider, oui.
Il me semble que la flatterie est plus de l'ordre de ce que j'ai pu exprimer ci-dessus par :
Aimes-tu dire aux autres des choses qui leur sont agréables, quitte à prendre quelques libertés avec la vérité ?
Pour un 2, la relation avec l'autre est bien plus importante que la vérité des faits…

Aimer être reconnu pour l'aide apportée n'est pas propre aux 2. Mais je répète une question précédente : que ressens-tu et fais-tu quand tu n'obtiens pas une telle reconnaissance ? Pourrais-tu facilement envisager d'aider quelqu'un d'une manière anonyme ?

 

J'ai conscience d'être souvent gouvernée par mes émotions, et surtout celles-ci peuvent être démesurées par rapport à la situation, occultant des choses plus importantes.
Qu'est-ce qui te fait dire que ces choses sont plus importantes ?

 

Cela me gêne vraiment et de surcroît, cette absence de maîtrise des émotions et leur démesure m'est difficile à accepter, et me fait porter un jugement négatif sur moi-même et sur ma réelle capacité à aimer vraiment autrui.
C'est un des aspects qui me fait mettre le 2 en question. J'ai quelque part l'impression d'un va-et-vient entre le centre émotionnel et un autre centre qui "souhaiterait" plus de contrôle ou de détachement…

 

Bon, je vais arrêter pour ce soir. Je crois qu'il y a là matière à suffisamment de réflexion… Pour le moment…

 

Cela dit, quel que soit ton type, il y a dans l'ennéagramme une possibilité de progresser. :calin:

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Rebonjour Bénédicte,

 

Qui aides-tu ?

Je dirai que je suis d'abord à la disposition de toute personne qui a besoin d'écoute, d'un vis-à-vis dans le dialogue. A ce niveau-là, les gens viennent très facilement vers moi. Ils sentent une attention, un accueil, une fraternité humaine. Et ils me disent que je les aide à cheminer.

 

Ensuite, il y a les engagements dans le cadre professionnel (surtout sur les aspects sociaux), associatif (caritatif) et confessionnel.

 

Pourquoi ?

Cela rejoint le sens profond de la conception de ma vie et de ma foi (catholique).

 

Si tu n'étais pas dans l'aide, que se passerait-il ?

Le monde continuerait de tourner. :calin:

Mais il y aurait un grand vide en moi.

 

Aimes-tu te sentir indispensable ?

Non, sans hésitation. Je ne me sens pas dans cette "toute-puissance" là.

Souvent quand une personne me dit merci, je lui dis (et je le pense vraiment) que si ça n'avait pas été moi qui avais croisé sa route, ça aurait été quelqu'un d'autre.

Ce qui ne veut pas dire pour autant que je ne tire pas plaisir à écouter, à "aider" ; ça, c'est clair qu'il y a une grande satisfaction intérieure.

 

L'es-tu principalement dans le cadre professionnel et/ou associatif, ou bien aussi facilement en-dehors de ces contextes ?

Egalement confessionnel. Je suis très engagée sur ma paroisse.

 

Perçois-tu aussi les défauts des autres ?

Oui. Il paraît que j'ai une assez bonne analyse des personnalités et des situations.

 

Si oui, que fais-tu ? En parles-tu ?

Oui, bien sûr. Tout en choisissant les mots pour qu'il soit clair que ce n'est pas un jugement.

 

Aimes-tu dire aux autres des choses qui leur sont agréables, quitte à prendre quelques libertés avec la vérité ?

Je relève souvent ce qu'il y a de bon, de beau dans les personnes. Mais, jamais par flatterie, donc jamais en mentant.

C'est plutôt une attention à voir ce qui a de bon en l'homme, un regard d'empathie et de confiance. Et je trouve important de le dire aux personnes, quand la tendance sociale est plutôt à relever ce qui déplaît dans les personnes.

Mais, donc, sans jamais prendre de liberté avec la vérité.

 

Est-ce que cela s'étend à tous les secteurs de ta vie, ou seulement à une aide sur le plan psychologique ? Reconnaitrais-tu, par exemple, un besoin d'être aidée pour déménager ?

Je crois que ça se limite au plan psychologique car cela touche au regard que je porte sur moi.

 

Mon opinion personnelle, en ce moment, est que le 2 est tout à fait possible, mais il y a au moins deux autres possibilités qui ne sont pas à éliminer, entre autres le 9. je connais au moins un 9 qui a bien du mal à rester inactif (mon père).

A toi de voir. :sour:

Je me laisse faire…

 

j'aimerais que tu répondes à la question du pourquoi de "Je ne sais pas si ce forum est toujours actif, mais je tente…" comme début de message. Qu'est-ce qui pouvait te faire envisager que le forum ne serait pas actif ? T'arrive-t-il souvent d'envisager des choses défavorables ?

La réponse est très simple. Quand j'ai regardé ce forum consacré aux 2, j'ai vu que le dernier message posté datait du 25 juin 2004, soit plus d'un an. Et comme je ne connais pas le fonctionnement du site, je ne savais pas si quelqu'un surveillait encore les posts.

Cela n'avait rien à voir avec une crainte négative.

 

De nature, je suis optimiste.

 

Comment réagis-tu lorsque tu n'obtiens pas la reconnaissance espérée ?

Je ne parlerai pas de reconnaissance, mais d'utilité et d'affection. Je ne crois pas que ce soit la reconnaissance que je cherche, mais l'utilité (servir mes semblables) et l'affection. Les deux mobiles coexistent.

Donc, quand ça ne marche pas, il y a une tristesse, une déception. Celles-ci peuvent être assez fortes, si je me suis attachée à la personne.

Mais c'est tout. Il n'y a pas de colère ou de rancoeur. Et devant la tristesse que je peux ressentir, cela me fait cheminer vers la gratuité…

 

Il est bien indiqué : certains 2.

Mais, j'avais bien vu. :wink:

 

D'autres préfèrent se rendre indispensables auprès des petits et des faibles…

Ca, ça me correspond parfaitement. Mais c'est aussi normal, puisque puisé dans mon itinéraire spirituel.

 

Pourrais-tu facilement envisager d'aider quelqu'un d'une manière anonyme ?

Absolument. J'interviens sur un forum spirituel. De cette présence, je reçois régulièrement des mails directement dans ma boite, et naît régulièrement une relation d'aide. Mais, c'est totalement anonyme, aussi bien de ma part (j'écris uniquement sous un prénom et je suis très discrète sur moi-même) que de la part de la personne qui m'écrit.

 

Qu'est-ce qui te fait dire que ces choses sont plus importantes ?

Par exemple, une émotion forte (une joie, une peine, un conflit) peut occuper toutes mes pensées et affects, alors que je peux être confrontée à des choses plus importantes qui devraient occuper bien plus mes pensées et affects que l'émotion en question.

C'est comme si l'échelle des valeurs disparaissait.

 

Par exemple, un banal conflit avec un collègue ou un moment relationnel fort avec quelqu'un va occuper toutes mes pensées et affects, alors que dans le même temps il peut y avoir un problème bien plus important, mais qui, de ce fait, passe au second plan et me touche moins.

De la même manière, cela peut me rendre peu disponible à la personne qui est alors avec moi, mon attention étant, malgré moi centrée, sur ce qui prend toute la place en moi.

 

Cela dit, quel que soit ton type, il y a dans l'ennéagramme une possibilité de progresser.

Ouf ! :wink:

 

Encore merci pour ton aide.

Cordialement, Mathilde

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Bonjour Mathilde,

 

Le trafic sur le forum étant relativement limité, Fabien et moi-même avons généralement le temps de regarder tous les messages sans avoir à sectoriser le panneau en zones spécifiques.

Il y a très peu de messages dans la zone 2 parce que

- la compulsion d'éviter de reconnaitre ses besoins fait que le 2 évitera d'utiliser ce panneau pour demander de l'aide,

- le 2 préfèrera souvent consacrer son énergie à aider spécifiquement quelqu'un qui a de bonnes chances de reconnaître et valoriser cette aide qu'à partager de l'information sur un support public où ladite valorisation n'est pas garantie…

 

Bon, revenons à toi.

Il y a deux façons d'aborder la question du type de quelqu'un, et j'ai tendance à utiliser les deux en même temps :

- établir la hiérarchie des centres,

- examiner les hypothèses possibles en termes de compulsion, passion et fixation. (Rappel : l'ennéagramme est une typologie des motivations et non des comportements.)

 

Du point de vue de la hiérarchie des centres :

- L'émotionnel est présent, il est peut-être préféré, mais ce n'est pas si sûr que ça… Les personnes qui préfèrent l'émotionnel tendent à valoriser l'intensité de leurs émotions, or chez toi cette intensité semble plus te perturber, voire t'effrayer, qu'être un sujet de fierté.

- Le mental me semble bien présent, tes messages sont bien structurés et semblent bien documentés… en particulier tes réponses à mes questions passablement mentales me semblent êtres mentales, sans tentative de ramener la conversation sur un terrain émotionnel, mais tout en tenant compte des émotions.

- Tu sembles considérer l'instinctif comme peu présent chez toi, et en effet je n'en vois pas beaucoup de manifestations…

 

Du point de vue des types :

J'ai quelques doutes vis-à-vis du 2 (et pas seulement à cause de ma propre fixation de doute :sour:). Voici pourquoi :

- La compulsion d'évitement de reconnaître ses propres besoins me paraît fort peu présente. Il semble bien que cela se limite au plan psychologique, et d'ailleurs tes messages reconnaissent librement et naturellement un besoin d'aide.

Or, s'il n'y a pas la compulsion, il n'y a pas le 2.

Ta difficulté à reconnaître certains besoins pourrait s'expliquer par le 9 (oubli de soi), le 1 (contrôle de soi), ou le 6 (si le besoin pourrait être considéré comme incorrect par son entourage, ou par rapport aux principes auxquels on se réfère).

- En ce qui concerne la fierté du type "J'aime, j'aide", je vois bien le "j'aide", plus formulé comme "je suis contente d'être utile" que comme support de ton identité. Par contre, je ressens chez toi une attitude assez ambivalente envers le "j'aime" (cette intensité perçue comme excessive au lieu d'être objet de fierté).

- Je ne suis pas totalement convaincue non plus par la passion et la fixation.

 

Quelles sont les autres possibilités ?

 

Le 9, qui pourrait marcher par rapport à la difficulté à dire "non", à l'écoute attentive et à l'accueil des autres (l'orientation du 9 est acceptation-soutien). Mais d'une part je trouve que tu te connais toi-même beaucoup mieux (en particulier la connexion à tes propres attentes) que ce qu'on pourrait attendre de la fixation d'oubli de soi. En plus ce n'est pas très logique avec la hiérarchie des centres que tu sembles manifester…

 

Le 6, parce que :

- commencer son premier message par quelque chose comme "j'espère que ça va marcher"… :calin:

- quand tu parles de l'aide que tu apportes, je remarque que tu l'inscris naturellement dans des structures professionnelles, associatives, ou confessionnelles

- la reconnaissance non obtenue donne lieu à une simple déception et de la tristesse (et c'est tout à fait normal), mais je ne ressens pas effectivement plus que ça. Cela n'a pas l'air de perturber ton identité. Et ne semble même pas remettre en question ton action vis à vis de cette personne.

 

Le 6, en particulier dans le sous-type conservation (mais on verra cela plus tard) et dans la variante alpha (qui ne réprime pas l'émotionnel), peut facilement passer pour un 2.

Et je suis moi-même bien placée pour savoir qu'un 6 alpha peut être effrayé(e) par l'intensité de sa propre affectivité, au point que cela interfère avec "les choses qui devraient être importantes". :wink:

 

Donc,

DEVOIR DE WEEK-END :wink:

A part le fait que tu te sens optimiste, quelles sont les raisons qui t'ont fait éliminer le 6 ?

(Voilà, je l'ai dit.)

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Bénédicte,

 

Donc,

DEVOIR DE WEEK-END

Ca, c'est vraiment de la déformation d'enseignante ! Et un premier week-end de rentrée scolaire ! :wink:

 

Merci pour les explications sur le fonctionnement du forum.

 

La compulsion d'éviter de reconnaître ses besoins fait que le 2 évitera d'utiliser ce panneau pour demander de l'aide.

Je ne sais toujours pas si je suis une 2 ou non, mais je ne dirai pas que c'est une démarche facile pour moi, et que si je l'ai faite, c'est parce que j'ai été secouée récemment par la fin d'une relation amicale, qui m'a fait me remettre en cause, me questionnant sur ma part de responsabilité dans cette fin contre mon gré.

Ce qui ferait dire à mon entourage proche, que devant un problème relationnel, j'ai plutôt tendance à chercher des explications au comportement de l'autre, et à me trouver une part de responsabilité dans le problème. Ca entre dans un type, ce genre d'attitude ?

 

Or chez toi cette intensité semble plus te perturber, voire t'effrayer, qu'être un sujet de fierté.

C'est tout à fait ça.

Petite correction cependant : elle ne m'effraie pas. Je la considère comme une fragilité, comme symptomatique d'une certaine immaturité affective.

 

Le mental me semble bien présent, tes messages sont bien structurés et semblent bien documentés… en particulier tes réponses à mes questions passablement mentales me semblent êtres mentales, sans tentative de ramener la conversation sur un terrain émotionnel, mais tout en tenant compte des émotions.

J'aime assez analyser les choses, les comprendre. Ma formation et mon expérience de vie y ont aussi contribué.

 

La compulsion d'évitement de reconnaître ses propres besoins me paraît fort peu présente.

Il faudrait distinguer entre les reconnaître vis-à-vis de soi et devant un autre (question d'image ?).

 

Il semble bien que cela se limite au plan psychologique.

Oui.

 

Et d'ailleurs tes messages reconnaissent librement et naturellement un besoin d'aide.

A cause de ce que je t'ai expliqué juste au-dessus (la fin de cette amitié).

 

Ta difficulté à reconnaître certains besoins pourrait s'expliquer par le 9 (oubli de soi), le 1 (contrôle de soi), ou le 6 (si le besoin pourrait être considéré comme incorrect par son entourage, ou par rapport aux principes auxquels on se réfère).

Il s'agit plutôt d'une difficulté à se regarder en face ; à admettre sa réalité affective.

 

En ce qui concerne la fierté du type "J'aime, j'aide", je vois bien le "j'aide", plus formulé comme "je suis contente d'être utile" que comme support de ton identité.

Euh… C'est peut-être un peu plus complexe : un mélange de "je suis contente de", de "c'est, pour moi, le sens profond d'une humanité accomplie", et de "si je ne le fais pas, je trahis ce sur quoi je mise ma vie". Rien que ça ! :wink:

 

Le 6, parce que :

- commencer son premier message par quelque chose comme "j'espère que ça va marcher"…

- quand tu parles de l'aide que tu apportes, je remarque que tu l'inscris naturellement dans des structures professionnelles, associatives, ou confessionnelles.

- la reconnaissance non obtenue donne lieu à une simple déception et de la tristesse (et c'est tout à fait normal), mais je ne ressens pas effectivement plus que ça. Cela n'a pas l'air de perturber ton identité. Et ne semble même pas remettre en question ton action vis à vis de cette personne.

Ok, ça marche pour moi.

 

Et je suis moi-même bien placée pour savoir qu'un 6 alpha peut être effrayé(e) par l'intensité de sa propre affectivité, au point que cela interfère avec "les choses qui devraient être importantes".

:rofl::sour:

 

A part le fait que tu te sens optimiste, quelles sont les raisons qui t'ont fait éliminer le 6 ?

Je me retrouve dans certains aspects : cadre stable et structuré, lien fort au groupe.

Idem (ou du moins je crois ; mais cela me semble bien prétentieux de dire cela, du moins pour la première partie du paragraphe) pour :"Avec les membres de son groupe, le 6 a un engagement sans faille ; il est impliqué, disponible, responsable et aidant. Il attend d'eux la même loyauté que celle qu'il manifeste à son égard. Il n'envisage les relations, surtout intimes, que comme durables."

 

Par contre, je ne me retrouve pas dans : "A ce moment-là, il découpe le monde en deux : le groupe lui-même qui représente la référence absolue et la vérité, et l'extérieur du groupe qui est suspect et dangereux. Vis-à-vis du danger extérieur, le 6 dispose de deux stratégies : la fuite ou l'attaque. Il y a donc deux façons d'être un 6 : l'un, dit phobique, évite le danger et est plutôt craintif ; l'autre, dit contrephobique, brave le danger et est plutôt agressif. Ce peut être la même personne, à des moments différents ou dans des contextes différents de sa vie."

 

Je vois et suis lucide sur les richesses et les limites de mes groupes d'appartenance ou de référence.

L'extérieur de ces groupes ne m'apparaît nullement suspect ou dangereux. Au contraire.

Je n'ai tendance ni à fuir, ni à attaquer ; plutôt à m'impliquer et à cerner, analyser les données pour adopter l'attitude que je pense juste et chercher, avec d'autres, une solution.

 

"Cela fait du 6 quelqu'un de souvent indécis et qui cherche des conseils. Il accumule des informations sur tous les aspects d'une situation, les positifs comme les négatifs. A la recherche de la sécurité, il imagine et planifie des solutions à tous les problèmes possibles. Une fois cette phase de réflexion achevée, il peut agir vite et efficacement. Il respecte les procédures existantes."

Oui, mais je ne crois pas que cela soit motivé par l'indécision. Cela entre dans ma manière d'analyser en amont et en aval un problème, une situation.

 

De plus, je ne me retrouve absolument pas dans : "Le 6 a une relation particulière à l'autorité. Il s'y soumet (6 phobique) ou s'y oppose (6 contrephobique)."

Je n'ai pas de souci avec l'autorité. Cela me semble normal de la respecter (chacun, sa place, sa fonction), mais sans soumission (j'exprime explicitement et paisiblement mon désaccord, s'il y a désaccord). L'autorité est un partenaire avec qui j'ai à travailler, collaborer ; nous poursuivons le même objectif.

 

"Si quelqu'un est victime d'une autorité injuste, le 6 est toujours prêt à le soutenir. Il se veut du côté des faibles et des opprimés et en est fier."

Oui. Suis pas syndiquée pour rien ! :wink: (Mais je ne vois pas dans mes supérieurs, des obstacles.)

 

Je suis bien embêtée par : "Le 6 ne se reconnaît que peu de qualités. Il se souvient peu de ses succès et de ses plaisirs. Il manque de confiance en lui."

Il y a des fois, je serai d'accord avec cela… et d'autres, le contraire. Donc, je ne sais pas quoi dire…

 

Bon, j'ai l'impression que mes réponses ne vont pas simplifier les choses. :calin::wink:

 

Merci pour ton aide.

Bon début de semaine.

Mathilde

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Bonjour Mathilde,

 

Ce sera juste quelques mots, ma journée étant chargée… :wink:

 

Ce qui ferait dire à mon entourage proche, que devant un problème relationnel, j'ai plutôt tendance à chercher des explications au comportement de l'autre.
Ce qui me fait penser que le mental pourrait aussi bien être le centre préféré, en "clignotement" avec l'émotionnel. Or le 6 alpha réprime le mental sous stress, et dans ce cas peut passer pour un émotionnel.

 

[…] et à me trouver une part de responsabilité dans le problème. Ca entre dans un type, ce genre d'attitude ?
Disons que ça n'a rien d'incompatible avec le 6. Il y a des types pour lesquels une telle attitude est par contre peu probable, à moins d'être à un certain niveau d'intégration.

 

La compulsion d'évitement de reconnaître ses propres besoins me paraît fort peu présente.

Il faudrait distinguer entre les reconnaître vis-à-vis de soi et devant un autre (question d'image ?).

Mais je remarque que les reconnaître sur ce panneau ne semble pas te poser de problème. Ce serait donc peut-être un problème lié à certains environnements qui pourraient désapprouver une telle attitude.

 

Et d'ailleurs tes messages reconnaissent librement et naturellement un besoin d'aide.  

A cause de ce que je t'ai expliqué juste au-dessus (la fin de cette amitié).

Rien d'incompatible avec le 6. C'est d'ailleurs la fin douloureuse d'une relation amicale (ou plus exactement de la phase active de cette relation) qui m'a amenée moi-même à une démarche de développement personnel, et au final, à ma présence sur ce panneau.

 

Les éléments de 6 dans lesquels tu ne te reconnais pas :

"A ce moment-là, il découpe le monde en deux : le groupe lui-même qui représente la référence absolue et la vérité, et l'extérieur du groupe qui est suspect et dangereux."
Ceci est un aspect extrême du 6. Mes groupes-structures-les miens ne sont pas LA vérité, et l'extérieur n'est quand même pas si dangereux que ça ! :wink: Par contre, je sais que j'ai facilement tendance à découper le monde en "les miens" (:wink:), "pas les miens" (:calin:) et "???" (:sour:).

 

"Vis-à-vis du danger extérieur, le 6 dispose de deux stratégies : la fuite ou l'attaque. Il y a donc deux façons d'être un 6 : l'un, dit phobique, évite le danger et est plutôt craintif ; l'autre, dit contrephobique, brave le danger et est plutôt agressif. Ce peut être la même personne, à des moments différents ou dans des contextes différents de sa vie"
La aussi, c'est un peu radical, et certains 6 tendent à adopter une attitude défensive et vigilante à mi-chemin entre les deux attitudes extrêmes ci-dessus.

 

Je vois et suis lucide sur les richesses et les limites de mes groupes d'appartenance ou de référence.  

L'extérieur de ces groupes ne m'apparaît nullement suspect ou dangereux. Au contraire.  

Je n'ai tendance ni à fuir, ni à attaquer ; plutôt à m'impliquer et à cerner, analyser les données pour adopter l'attitude que je pense juste et chercher, avec d'autres, une solution.

Je pourrais reprendre une bonne partie de ce que tu as écrit à mon propre compte. Par contre je sais que je ressens des mouvements de crainte (désir de fuite) ou d'agressivité (désir de leur rentrer dans le lard), mais de tels mouvements se traduisent rarement par des conduites explicites (sauf le mouvement de fuite si la situation est physiquement dangereuse : je tiens à ma peau).

 

"Cela fait du 6 quelqu'un de souvent indécis et qui cherche des conseils. Il accumule des informations sur tous les aspects d'une situation, les positifs comme les négatifs. A la recherche de la sécurité, il imagine et planifie des solutions à tous les problèmes possibles. Une fois cette phase de réflexion achevée, il peut agir vite et efficacement. Il respecte les procédures existantes."

Oui, mais je ne crois pas que cela soit motivé par l'indécision. Cela entre dans ma manière d'analyser en amont et en aval un problème, une situation.

Moi aussi. Certains 6 sont plus rapides à la décision que d'autres. Ce qui n'empêche pas d'avoir envisagé, ou au moins tenté d'envisager, tous les problèmes possibles. :wink:

 

Je n'ai pas de souci avec l'autorité. Cela me semble normal de la respecter (chacun, sa place, sa fonction), mais sans soumission (j'exprime explicitement et paisiblement mon désaccord, s'il y a désaccord). L'autorité est un partenaire avec qui j'ai à travailler, collaborer ; nous poursuivons le même objectif.
Moi aussi, tant que l'autorité en question reste à peu près loyale et digne de confiance. Et crois-moi, mon 7 mu de responsable de département est rapidement au courant quand son attitude est incompatible avec l'intérêt général… (mais il s'empresse d'oublier ce que je lui ai dit.)

 

Bref, pour l'instant je ne vois pas d'incompatibilité avec le 6. Je dirais même qu'il y a beaucoup d'éléments qui vont dans ce sens. Toutefois je garde un esprit ouvert au cas où d'autres informations aillent dans ce sens.

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Bénédicte,

 

Je te remercie d'autant plus d'avoir pris le temps et la réflexion de me répondre, que ta journée était chargée. :calin:

 

J'ai retenu de ton message, surtout deux choses. Si c'est erroné, tu me corrigeras :

- Les éléments que je t'ai donnés ne sont pas incompatibles avec un 6.

- Les aspects donnés du 6 sur le site peuvent ne pas être vécus ou l'être de façon très atténuée.

 

OK. Mais, est-ce suffisant pour pouvoir penser que je suis un 6 ? Comment peut-on savoir si c'est bien le cas ?

 

Merci pour ton aide… mais tu réponds quand tu en as le temps : il n'y a aucune urgence.

 

Mathilde

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Bonjour Mathilde et Bénédicte,

 

Comme je ne sais pas quelle est la disponibilité de Bénédicte aujourd'hui, je fais une courte incursion dans votre conversation.

 

"Les aspects donnés du 6 sur le site peuvent ne pas être vécus ou l'être de façon très atténuée."

Il est dit en un grand nombre d'endroits sur ce site :

- que l'ennéagramme est une typologie de motivations, et non pas de comportements,

- qu'en conséquence aucun comportement ne caractérise un type,

- et que donc les comportements listés sur le site ou dans n'importe quel ouvrage ne sont que des exemples correspondant aux manifestations les plus fréquentes de l'ennéatype.

Mathilde, as-tu eu le temps de lire un livre sur l'Ennéagramme, par exemple celui qui est en téléchargement gratuit sur ce site ? As-tu pu lire le mode d'emploi de ce secteur du forum ? Sinon tu trouveras là des indications méthodologiques qui rendront la détermination de ton profil beaucoup plus simple et rapide.

 

"Comment peut-on savoir si c'est bien le cas ?"

On est d'un type, quel qu'il soit, si ses caractéristiques (centre préféré, orientation, compulsion, passion, fixation et mécanisme de défense) expliquent notre fonctionnement quotidien. Il n'y a pas d'autre critère.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Merci pour ton mail, que j'accueille.

 

Si tu veux bien, je réponds d'abord à ta question : "Mathilde, as-tu pris le temps de lire un livre sur l'Ennéagramme, par exemple celui qui est en téléchargement gratuit sur ce site ?"

 

Oui. Cela me semble un respect élémentaire pour l'interlocuteur(trice) qui est en face et à qui je ne souhaite pas faire perdre du temps.

La lecture du livre en téléchargement (et j'en profite pour dire que c'est vraiment une bonne initiative. Merci.) m'a permis de comprendre un certain nombre d'éléments, pour moi qui découvre tout juste l'ennéagramme : les centres, les types, les ailes, les fiertés, l'intégration et désintégration, utilisation extérieure et intérieure des centres…

Je crois avoir aussi compris l'utilité de l'énnéagramme, en tant qu'outil, dans ses différentes dimensions.

Par contre, j'ai conscience qu'il me faudra un peu de temps pour être à l'aise avec tout cela et pouvoir commencer à le manier. Quand on démarre, cela fait beaucoup d'éléments d'un coup.

 

Je rencontre des difficultés à me situer, tant dans les types, fiertés, les centres (à la réflexion, j'ai impression que l'émotif et le mental coexistent à égalité).

Ce qui me gêne plus particulièrement, c'est que les hypothèses possibles sont vraiment différentes, et sur certains, m'apparaissent (sans doute à tort) comme en opposition. Cela vaut en particulier des centres, mais j'ai bien compris que c'était à tempérer avec les ailes.

 

J'ai bien lu que par nature, le 6 était indécis et était donc le type qui avait le plus de mal à se découvrir son type. C'est peut-être un élément de réponse. :calin:

J'ai surtout retenu que dans l'hésitation entre les types, il fallait remonter aux compulsions. C'et sans doute le premier point qu'il faudrait que j'arrive à m'éclairer. Mais concrètement, ce n'est pas si évident que cela.

 

Tu me rappelles aussi Fabien que l'ennéagramme est une typologie de motivations et non de comportements.

Intellectuellement, je l'ai bien saisi et l'avant-propos du livre l'explique très clairement, ainsi que le mode d'emploi sur le forum.

Mais quand on essaye de s'observer, c'est parfois plus difficile et ce sont les comportements qui viennent en premier, et on a l'impression qu'ils sont en coïncidence avec notre attitude intérieure, nos motivations. Les motivations inconscientes par nature, nous échappent…

 

Ma démarche est honnête et vraie ; je suis prête à y donner du temps et à ne pas avoir de réponse tout de suite, sur mon type.

Par ailleurs, j'ai recherché ce qui existait pas trop de loin de chez moi. J'ai ainsi découvert que débuterait en octobre, à raison d'une soirée par mois, une initiation à l'énnéagramme, animée par un jésuite, à partir du livre d'un autre jésuite américain, Patrick O'Leary ("L'énnéagramme, un itinéraire de la vie intérieure"). Je compte m'y inscrire et j'ai commandé l'ouvrage.

Si cela me convient, je poursuivrai.

 

Bonne journée et toi et à Bénédicte.

Et merci, à tous deux, de votre intérêt et aide à ma recherche.

 

Cordialement, Mathilde

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Bonjour Mathilde,

 

J'ai retenu de ton message, surtout deux choses. Si c'est erroné, tu me corrigeras :

- Les éléments que je t'ai donnés ne sont pas incompatibles avec un 6.

- Les aspects donnés du 6 sur le site peuvent ne pas être vécus ou l'être de façon très atténuée.

Tu as bien compris. Fabien a également très bien commenté le deuxième aspect, ainsi que la question suivante sur la détermination et la certitude de son type.

 

En tant que 6, dont la fixation est le doute, je n'ai été certaine (et de manière stable) de mon type qu'à partir du moment où il a été manifeste que (pour citer Fabien) le 6 expliquait totalement mon fonctionnement, et les autres hypothèses possibles ne l'expliquaient qu'imparfaitement.

 

Un des problèmes lié aux descriptions du 6, c'est que la déviance évitée par le 6 (compulsion) dépend de ses références, de ce/ceux à quoi/qui il se connecte pour se sécuriser et se structurer. Un 6 sous-officier dans l'armée n'évitera certainement pas la même déviance qu'un 6 dont le groupe "de référence" est une cellule anarchiste (si, si, il paraît qu'il y en a…)

Et même à l'intérieur d'une même "structure", la loyauté peut se porter sur des aspects différents.

Par exemple, par rapport à un engagement lié au catholicisme, la loyauté-référence-connexion peut être : au message évangélique, à l'Eglise en tant qu'institution, à sa paroisse en tant que communauté, aux personnes (ou à certaines personnes) de ce groupe, etc.

 

Bon, maintenant le gros du boulot repose sur tes épaules (argl), cela va être d'une part l'assimilation des informations, et dans un premier temps je te conseille de te cantonner aux informations de base : le type et ses mécanismes. Les ailes et les sous-types, ce sera (éventuellement) pour plus tard. Et d'autre part, le travail d'auto-observation. Sur cet aspect, je te suggère, quand quelque chose te dérange, ou que tu t'aperçois que tu réagis par automatisme, d'essayer de te demander "qu'est-ce qui se passerait si j'agissais autrement ?" (par exemple : "Qu'est-ce qui se passerait si je disais non à cette demande ? Qu'est-ce qui se passerait si je manifestais ce besoin ? Serait-il ok de manifester ce besoin dans d'autres circonstances ?"). Sois aussi honnête que possible avec toi-même (je pense que tu le peux), et surtout manifeste-toi beaucoup de respect et de compassion, même si cela fait apparaître des choses que tu n'aimes pas chez toi, cela ne remet aucunement en cause le fait que tu sois fondamentalement ok et digne d'être aimée.

 

Je te souhaite bon courage, et bien entendu nous sommes là pour t'accompagner dans cette démarche.

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Bénédicte,

 

Merci pour tes conseils, ta sollicitude et tes encouragements.

 

Oui, je vais d'abord prendre le temps de mieux assimiler tous ces éléments, bien nouveaux pour moi.

 

Je vais aussi essayer de mieux m'auto-observer et de reprendre méthodiquement type après type… Je ne sais pas si je vais aboutir à quelque chose, mais je vais essayer.

 

Bonne fin de semaine, Mathilde

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