Institut Français de

l’ennéagramme

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Déterminer le type d'un nouveau collaborateur en entreprise


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Bonjour Fabien, bonjour à tous,

 

On vient de m'annoncer qu'un stagiaire de 23 ans allait m'être rattaché pour quelques mois. Je dois l'aider à s'intégrer dans les meilleures conditions et le plus rapidement possible, puis décider de la mission que nous lui confierons (les possibilitées sont nombreuses, orientées "technique et outils" ou bien "process", plutôt projet ou plutôt audit, etc…)

Je pense qu'il me serait utile dans ce contexte d'identifier son ennéatype.

Quelle attitude ou quelle technique suggérez-vous pour que cette identification soit la plus fiable et la plus rapide possible ? Commencer par identifier son centre, puis son orientation ? L'interroger sur ses motivations professionnelles ? Ses ambitions ? Ses craintes ? Faut-il procéder par simple observation ou tenter un questionnement "orienté" dans le cadre de face à face ? Quelles seraient alors les "bonnes" questions à poser ? Les éléments à prendre en compte avec une attention plus particulière ?

Comment vérifier mes premières hypothèses ?

Je considère cette situation comme un bon "exercice" dans le cadre de ma formation à l'ennéagramme (pour info j'ai déjà fait les stages Bases et Communication).

Qu'en pensez-vous ?

 

D'avance merci pour vos conseils et retours d'expérience. :happy:

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Fabien Chabreuil

Bonjour Gaspard,

 

Déterminer le type d'une autre personne est certainement une des compétences les plus complexes à acquérir en Ennéagramme. Pour gagner du temps, je cite un message récent :

Déterminer avec efficacité l'ennéatype d'autres personnes nécessitent quatre conditions:
  • Avoir intégré le modèle complet de l'Ennéagramme. L'Ennéagramme n'est pas compliqué, mais il prend en compte la complexité de l'être humain. La simple connaissance des types est très largement insuffisante pour trouver le type des autres personnes ; il est nécessaire de prendre en compte des mécanismes comme les sous-types, l'influence du centre réprimé, le style de communication, la variation de l'expression de la personnalité dans des contextes où un comportement est attendu, etc.
     
     
  • Avoir une grande base de données de personnes de tous les types et dont le profil est connu avec certitude. Si je ne connais qu'une personne de profil 1, tout ce qui lui ressemble sera 1, et tout ce qui ne lui ressemble pas ne le sera pas. Si je prends pour un 1 quelqu'un qui est 6, je me tromperai les fois d'après, et sur les 1, et sur les 6. Et comme il n'y a que neuf types dans l'Ennéagramme, une vision complètement déformée du modèle arrive vite. Cette base de donnée se constitue en travaillant en stage avec des personnes ayant identifié avec certitude leur ennéatype, et complémentairement par une étude sérieuse et approfondie de cette zone de discussion et de notre Ciné-agramme.
     
     
  • Avoir déterminé la totalité de son profil et en avoir mesuré les conséquences dans sa vie. Cela permet notamment de comprendre ses propres filtres et les raisons pour lesquelles on pourrait ne pas voir certains types, ou au contraire les voir partout. Par exemple, Bénédicte, une 6 alpha, est une modératice compétente et efficace sur ce panneau parce qu'elle a compris l'impact du mécanisme de défense de projection dans sa vie et qu'elle en connaît les risques sur la détermination des ennéatypes. Elle plaisante souvent sur sa tendance à voir au premier abord des 6 partout, mais parce qu'elle a fait ce travail, elle sait aller au-delà de cette première impression.
     
     
  • Avoir une connaissance de soi suffisante pour réaliser quels sont ses croyances et ses préjugés, et donc mesurer l'impact de sa propre histoire de vie sur le mécanisme de détermination. Par exemple, c'est une des raisons pour lesquelles il y a un stage sur le pardon dans notre cursus.

En entreprise, c'est encore plus complexe parce qu'une personne peut essayer de masquer ses motivations pour réussir, ou tout simplement pour conserver un emploi dont elle a besoin. A une époque où il y a 10% de chômeurs en France, ce n'est pas moi qui lui jetterait la première pierre. C'est pourquoi je suis assez sceptique sur l'interrogation directe qui, dans le milieu professionnel, aboutit souvent à des réponses convenues. Que cela ne t'empêche pas cependant de le faire. Il s'agit simplement de savoir que les réponses ne sont pas forcément à prendre comme une vérité absolue.

 

Il est sans doute plus efficace de l'observer, de noter ce qui va être dit ou manifesté spontanément, de prendre en compte tout ce qui va te surprendre, de noter ce que tu apprécies chez lui ou au contraire ce qui t'irrite.

 

Il y a deux stratégies majeures. La première consiste à repérer les centres préféré et réprimé, en se souvenant bien de l'anomalie du triangle (quelqu'un qui semble préférer le mental peut être un 5, un 6 ou 7 certes, mais aussi un 3 mu ou un 9 alpha). La seconde consiste à noter l'expression des compulsion, passion et fixation. Aucune de ces deux approches n'est meilleure que l'autre. Selon la personne observée, l'une des deux est plus rapide et efficace, et il faut donc tout tenter en même temps. Dans tous les cas, il importe d'éviter tout hypothèse prématurée qui risque de devenir auto-validante.

 

Si tu viens nous faire part ici au fur et à mesure de tes observations, nous déterminerons ensemble le profil le plus probable.

 

Pour vérifier une hypothèse, le plus simple est d'adapter son style de communication et de noter les réactions obtenues.

 

Très cordialement,

Fabien

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