Institut Français de

l’ennéagramme

À quoi sert tout le reste...

Aller au contenu

Souvenirs d'enfance


Enensis

Messages recommandés

Bonjour à tous

 

Je voulais commencer depuis quelques temps un sujet sur les souvenirs d'enfance qui me semblent être révélateur de mon type 6 et que j'agrémenterai au fur et à mesure. Peut-être que certains souvenirs seront d'ailleurs communs à d'autres personnes de type 6 et tous vos commentaires sont bien évidemment les bienvenus. :kiss2:

 

Je me rappelle que lorsque j'avais entre 7 et 10 ans, j'avais la manie de compter ce qui m'entourait : nombre de marches, nombre de secondes que mettait l'ascenseur à monter ou descendre, nombre de lignes dans les passages piétons, nombre de carreaux dans le carrelage, etc.

 

Cela me semble être très révélateur du type 6 qui cherche à connaitre et maîtriser au mieux son environnement pour s'y sentir en sécurité… le tout de manière complétement inconsciente bien évidemment. Cela montre aussi la prédominance du centre mental sur les autres centres. :heart:

 

Dans un registre un peu similaire, probablement vers la même époque, je me rappelle m'être inventé des "règles de conduite" du type "ne pas marcher sur les lignes dans les dallages", ou "marcher uniquement dans la lumière et pas sur les parties ombrées" (ou le contraire), ou encore "ne pas mettre plus de X minutes/secondes pour parcourir tel endroit", etc. Si la règle n'était pas respectée, un ennemi invisible pouvait surgir ou une mauvaise chose pourrait arriver dans la journée : aussi, je me conformais à cette règle purement imaginaire et sans finalement de lien avec la réalité… Une fois de plus, cela me semble aussi très révélateur du type et de la manière dont un ego de 6 peut se construire.

 

A suivre. :blush:

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Eric,

 

Moi aussi, j'avais des règles style "lignes des dallages". Mais si je réussissais à ne pas marcher dessus, il m'arriverait quelque chose de sympa, et rien dans le cas contraire ! Bref, que du bénef de petit 7 ! :kiss2:

 

Très amicalement,

Fabien

 

P.-S. : c'est une excellente idée de partager ainsi ces souvenirs d'enfance. J'espère que d'autres suivront.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien,

 

Je ne pense même pas avoir songé une seule seconde à l'époque que si je me conformais à ces règles, j'aurai pu avoir une récompense, ou que quelque chose de positif aurait pu arriver.

 

Pourtant, c'est l'évidence même me dit aujourd'hui mon aile7. :kiss2:

 

Amicalement.

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour vous deux et futurs conteurs !

 

Je me lance.

 

Un jour - je devais avoir trois ou quatre ans - je posais comme à l'habitude d'inommbrables questions existentielles à ma très chère maman. Celle-ci, qui faisait preuve habituellement d'une infatiguable patience à mon égard en répondant à chacun de ces pourquoi qui menait à un autre, et puis à un autre, et ainsi de suite jusqu'à l'infini, avait probablement dépassé ce jour-là son seuil de tolérance à ma curiosité boulimique.

 

Elle m'interrompit donc par l'interrogation réthorique, quasi suppliante, sur un ton d'exaspération contenu, ponctué et emphatique, et cependant rempli de ferme tendresse :

 

"Marie-Hélène, pourrais-tu, s'il te plait, pendant cinq toutes petites minutes, cesser de poser des questions ?"

 

Ce à quoi, en bonne 6 obéissante, je m'exécutai, toute silencieuse et méditative.

 

Au bout de mes cinq minutes de pénitence, toutefois, retrouvant enfin le droit à la parole, je l'interpellai de nouveau, prise d'une toute sincère et nouvelle angoisse :

 

"Maman, pourquoi je pose tant de questions ?"

 

:kiss2:

 

N'y a-t-il pas là tout l'embryon de la petite 6 ? :blush:

 

Marie-Hélène

Marie-Hélène, E6 alpha, aile 7, conservation

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Marie-Hélène,

 

Merci pour ce partage. :tongue:

 

Effectivement, beaucoup de 6 dans cette histoire avec la prédominance (et probablement aussi l'embalement) du mental, la recherche à l'extérieur de soi d'une validation de quelque chose d'interne, une "nouvelle" angoisse (et je ne mentionne pas le respect des 5 minutes :tongue:).

 

Indépendamment du type, beaucoup d'enfants me semblent passer par un tel stade. J'ai entendu une petite fille de 4 ans aller un cran plus loin que toi avec un "pourquoi je demande toujours pourquoi ?" :proud:

(A noter, je ne pense pas qu'elle soit 6, d'autres hypothèses me semblent aujourd'hui plus pertinentes… mais ce sera à valider d'ici un an ou deux.)

 

Très amicalement.

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour à tous

 

En faisant un peu le tour de mes souvenirs d'enfance et en discutant avec mon frère, je me suis aperçu d'une constante qui revenait régulièrement (pour ne pas dire systématiquement).

 

La plupart de nos activités de l'époque (disons entre 4 et 8/9 ans) tournaient autour de jeux mentaux visant à transformer la réalité immédiate. J'ai déjà mentionné le fait de compter ce qui m'entourait, ou la création de règles "mentales" avec les lignes et les dallages. Je peux rajouter d'autres jeux du type "faire un mot avec les lettres des plaques d'immatriculation des voitures", ou chercher la ressemblance des personnes que nous croisions avec des personnailtés connues. Dans le même esprit, je passais beaucoup de temps à regarder les nuages (ou les ombres) pour y (re)trouver la forme d'un objet ou d'un animal.

 

Ce type d'activités se retrouvent probablement chez tous les enfants, mais au-delà de ça, j'y vois aussi la manière dont l'ego cherche à s'adapter au monde, et à créer des barrières avec le monde extérieur pour s'en protéger.

 

En tant que 6, je privilégie le centre mental et mon ego s'est identifié très jeune à ce centre : hors de ce centre, il pense perdre son identité et fait donc tout pour éviter que ce soit le cas. Cela me semble être flagrant dans les exemples dont je parle ci-dessus qui consistent systématiquement à "transformer la réalité" par une activité mentale, ce qui bien évidemment met l'ego en sécurité (enfin, c'est ce qu'il croit).

 

Un cran plus loin, ces activités représentent bien sûr une fuite du présent (je ne vois plus les nuages, je ne vois plus la plaque d'immatriculation, je ne vois plus le carrelage tels qu'ils sont) : l'ego fuit le présent (= danger potentiel) en transformant la réalité avec le centre mental. Comme ce dernier ne peut exister en tant que tel dans le présent, l'ego se met ainsi à l'abri en sur-utilisant ce centre auquel il s'est identifié.

 

Même au travers de jeux anondins et d'activités enfantines, il finit toujours par se renforcer (ce qui est nécessaire dans un premier temps) jusqu'à éventuellement devenir problématique des années plus tard. Et toujours une seule solution : lâcher prise…

 

Note pour plus tard. Oooops, non ! Note pour maintenant : regarder les nuages pour ce qu'ils sont : des nuages ! :tongue:

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 weeks later...

Bonjour Eric, bonjour à tous,

 

Je voudrais ajouter mon témoignage et indiquer que j'ai eu ma période "vérification" pour me rassurer.

 

Il m'arrivait de compter les marches, ou les arbres, ou des points sur un murs, dalles sur le sol…

 

Je recomptais même chaque jour les mêmes objets ; une manière de vérifier que le monde était stable !

 

Amicalement,

Christian

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Oui, je crois aussi que ces comportements sont universels et que la différence entre les types vient du sens qu'on leur donne, des conséquences qu'on en attend, de la plus ou moins grande complexité des règles, etc.

 

Très cordialement,

Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...