Ennéagramme et homéopathie

[Alain66]

Bonjour à tous,

 

J'ai lu pendant les vacances un livre signé de Frère Ephraim (fondateur de la communauté catholique des béatitudes) "Se connaître pour guérir - Là où est ta blessure, là est ta rédemption - Ennéagramme et homéopathie psychologique".

 

Le livre se compose de deux parties :

- une présentation classique de l'ennéagramme (bien que confuse et pleine de références bibliques (à côté Pascal Ide et Richard Rohr, c'est rien),

- le rapprochement entre l'ennéagramme et l'homéopathie. Le postulat de base est (je cite) : "chaque remède représente une attitude psychologique de base, une compensation devant un manque ontologique, les symptômes physiques venant corroborer ce qui s'est passé au plan psychoaffectif". A chaque type de l'ennéagramme correspondent un ou plusieurs remèdes homéopathiques de fond.

 

J'ai poussé mes recherches sur Internet et j'ai découvert un site d'un médecin homéopathe français Frédéric Schmitt qui pousse encore plus long le raisonnement. D'après l'homéopathie (théorie miasmique) :

- Le miasme est un déséquilibre fondamental de l'énergie vitale.

- Trois miasmes basiques (psore, sycose, luèse) sont à l'origine de toutes les maladies.

- Le miasme est de nature innée et constitutionnelle.

- Les trois miasmes s'intriquent dans chaque personne avec une prédominance constitutionnelle pour un miasme.

 

Le Dr Schmitt va jusqu'à attribuer à chaque miasme un centre de l'ennéagramme (je cite : "les 3 miasmes sont semblables aux 3 constitutions de l'ennéagramme.") :

* sycose = cognition (centre mental)

* luèse = pulsion (centre instinctif)

* psore = émotion (centre émotionnel)

 

Il utilise aussi les trois sous-types instinctifs en attribuant à chacun des remèdes homéopathiques un sous-type dû à l'origine du remède :

* sous type conservation = remède d'origine minérale

* sous type social = remède d'origine végétal

* sous type sexuel (il dit syntonie) = remède d'origine animale

 

Par contre, je n'ai pas vu qu'il parlait de sens d'utilisation des centres (i, e, i/e).

 

Donc par exemple, il prescrit pour un 9 de sous-type sexuel un luétique d'origine animale…

 

Que pensez vous de telles approches ?

 

Peut-on valider l'hypothèse suivante selon laquelle "l'utilisation différentielle des centres (centre préféré et réprimé) conduit à des déséquilibres pouvant aller jusqu'à la maladie physique ou psychologique" ? Et convient il de les rééquilibrer en utilisant des aides thérapeutiques (homéopathie ou même allopathiques) ?

 

Certains d'entre vous ont-ils des expériences de médecin homéopathe utilisant l'ennéagramme ? Ou même y a-t-il dans ce forum des thérapeutes utilisant les deux outils (je précise que je ne suis pas médecin).

 

Merci de vos réponses.

Cordialement,

Alain (9 alpha, aile 8)

[Izz]

Bonjour Alain,

 

Pour pratiquer l'homéopathie en auto-médication, je sais qu'il est question de "terrain" et là, il y en a plus de trois (à ma connaissance, 4 : luèse, medorrhinum, psore et tuberculine) qui sont des terrains introvertis, auxquels on associe des terrains extravertis, sauf pour la luèse (Sulfur pour Psore, Phosphore pour Tuberculine et Thuya pour Medorrhinum).

On se retrouve avec 7 terrains.

Je n'ai pas essayé de leur trouver une correspondance en ennéagramme parce que ces terrains ont une origine innée fortement influencée par l'acquis.

 

Il serait intéressant d'avoir l'avis d'un homéopathe à ce sujet.

 

Je sais que j'avais ennéatypé la Luèse dans le triangle, particulièrement en 9, mais je l'ai vue aussi chez un mental. J'ai donc abandonné mon étude là. Il me paraît difficile d'attribuer un remède homéopathie à un ennéatype, l'homéopathie s'inquiétant surtout des manifestations et donc des comportements.

L'ennéagramme part des motivations, et lui faire rejoindre les comportements me paraît chose malaisée.

 

Cordialement.