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Aile 5 ou 7 ? Les deux ?


Françoise

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Bonjour,

 

Suite à la précédente discussion (Stratégies d'ailes dans l'évitement de la déviance), j'aimerais essayer de savoir si mon aile dominante est 5 ou 7.

 

Fabien, tu dis :

- aile 5 : avarice et détachement

- aile 7 : intempérance et planification

Je suppose qu'avarice et intempérance sont liées à la "désintégration" et le détachement et la tempérance liés à "l'intégration".

 

A vrai dire, quand je ne vais pas bien, il m'arrive d'être avare ou intempérante, et quand je vais bien, indifférente aux dépenses de tout type ou apte à planifier !

 

Aurais-tu l'une ou l'autre question à me poser pour que je puisse réfléchir ? J'avoue que pour le moment, le centre mental m'a complètement lâchée. Depuis ma rencontre récente avec ce groupe auquel j'aspire, je suis incapable de réfléchir (ça fait 6 jours que ça dure). :lame:

 

J'essaie de réfléchir quand même, et pour le moment, je me sens "aile 7", comme je le disais hier. Je lis dans la page du site consacrée au 7 :

- s'arrange pour avoir en permanence des choix le plus ouverts possible (j'ai toujours "été dans plusieurs groupes" de manière intensive, je ne me sens pas "la femme d'un seul projet" > au fil des années, la stabilité et surtout la qualité de l'engagement s'améliore cependant)

- réaliser ses plans n'est pas sa principale préoccupation. Il adore mener plusieurs activités de front (pour l'instant, je fais du chant, m'occupe d'une école de devoirs, fais des petites enquêtes, un peu de radio amateur, des sites internet… > d'ailleurs je vais devoir abandonner certaines choses)

- a tendance à s'échapper (il m'est arrivé à plusieurs reprises de disparaître du jour au lendemain de groupes)

 

Par rapport à l'avarice, tout dépend des domaines. En matière d'informations, "comme tout le monde" dirais-je, j'échange, mais de bon coeur, et d'ailleurs je recherche souvent les occasions de découvrir les autres : j'angoisse à l'idée que ma nouvelle expérience spirituelle ne soit que de la curiosité. :sick:

 

Oui, c'est cela, je me sens curieuse de découvrir un maximum de réalités, depuis toujours.

 

Cordialement,

Françoise (6)

Françoise – E6

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Bonjour Françoise…

 

Quelle drôle de coïncidence… :happy::sick: J'étais en train de réfléchir à mes ailes…

 

En fait, je sais que mon aile principale est 7, mais j'observe depuis un peu plus de deux ans le développement d'une aile 5. Comme je n'ai que 27 ans, j'ai beaucoup de réserve à m'autoproclamer cette deuxième aile. En même temps je sens que quelque chose de nouveau est apparu en moi et souhaite faire le point là-dessus.

 

Ce soir, je suis tombée sur un court texte que j'ai rédigé, il y a deux ans et dont le contenu me ramène à cette fameuse aile 5. Je me demandais si j'allais écrire directement à Fabien à ce propos, oser demander l'avis de Bénédicte, ou simplement publier mon texte sur le panneau (je trouvais cela un peu long…). Puis voilà que tu ouvres la porte. Ce genre de faux hasard ne cesse de m'étonner…

 

J'ai l'impression d'avoir trop peu d'informations sur le concept d'ailes (je n'ai pas suivi ce stage encore à mon grand regret). Et j'ai moi aussi besoin d'un petit éclairage, afin de savoir si mes observations sont justes et suffisantes.

 

Ainsi j'espère que les autres lecteurs interprèteront ce message à la fois comme une tentative de réponse (partielle) combinée à un questionnement (je ne souhaite pas ouvrir une nouvelle discussion sur un même sujet).

 

A ma connaissance, les ailes sont une complexification de la personnalité, comme un prolongement, qui s'acquièrent avec l'âge et l'expérience et qui viennent soutenir le type de base. En ce moment, je me questionne à savoir s'il y a des "déclencheurs de développement des ailes", des circonstances "favorables ou défavorables", ou si c'est simplement le fruit du temps… Peut-être quelqu'un a-t-il des "insights" là-dessus ?

 

Par ailleurs, comme le type de base, les ailes agissent d'abord au niveau des motivations, nos comportements étant attribuables à tous les types pour différentes raisons, et généralement justifiables par notre type de base (exemple : tous les types peuvent avoir le sens de l'humour pour différentes raisons ; et plusieurs 6 ont un bon sens de l'humour ce qui ne fait pas d'eux des 7).

 

Pour trouver son aile, Bénédicte donne de bonnes pistes de réflexion dans la conversation Aile et contrephobie, initiée par Cemendour qui avait le même questionnement que nous.

 

Pour ma part, je reconnais mon aile 7 depuis plusieurs années par :

 

La passion d'intempérance : difficulté (voire refus) de me priver de plaisirs (qui deviennent parfois des abus), à renoncer, à me dire "non", à modérer ma consommation (matérielle ou affective), impatience et forte compulsion à assouvir mes désirs dans l'immédiat.

 

Apparition/Observation : enfant, je vivais dans une famille monoparentale. Ma mère avait juste de quoi nous faire vivre. A partir de 18 ans, j'ai commencé à découvrir la liberté autant au point de vue matériel que social. J'ai commencé à m'émanciper et n'ai plus accepté de me priver.

 

La compulsion d'évitement , caractérisée par une forte recherche de plaisir en compensation de la souffrance.

 

Apparition/observation : j'ai commencé à développer ce comportement à 18 ans, lorsque ma mère était gravement malade. Je passais plus de temps dans les bars qu'auprès d'elle, incapable de la voir agoniser ainsi.

 

La fixation de planification : J'ai une forte tendance à entamer mille projets, à m'engager ici et là, question de sécurité bien sûr, mais je garde les portes ouvertes, aime faire des plans, vivre des aventures emballantes, etc.

 

Récemment j'ai également pris conscience que mes émotions et mes pensées, ainsi que ma façon de les traduire par mes paroles, mes comportements ou certains engagements étaient superficiels. Cela est une source de souffrance pour moi aujourd'hui.

 

Ainsi, je remarque que mon aile 7 a commencé à se développer à la fin de mon adolescence, lorsque j'ai été amené à avoir plus d'autonomie, de liberté et de pouvoir, et qu'elle s'est renforcée avec la maladie et le décès de ma mère. A ce moment, la satisfaction de mon besoin de sécurité était rendue impossible par mes stratégies habituelles qui ne fonctionnaient plus. Est-ce que cela fait sens ? Pour moi il y a un changement très clair de ma personnalité à partir de ce moment.

 

Comme je le mentionnais au début, je remarque depuis deux ans le développement d'une deuxième aile (en 5). Cette adaptation a semblé coïncider avec le décès par suicide de mon père, et s'est confirmée dans l'occupation de mon nouvel emploi. Ces deux situations m'ont également confronté à des mécanismes inefficaces et à la recherche d'alternatives. Je remarque que je vis :

 

-L'isolation : la vie sociale est très souvent source de lourdeur, d'ennui, me prive de mon énergie, de mon temps rare et me détourne de mes occupations personnelles. Je préfère la solitude.

 

-L'avarice : j'ai tendance à "garder pour moi" beaucoup plus qu'auparavant, là où j'étais emballée par le partage. Je n'ai pas envie d'accueillir des gens chez nous, un faible désir à partager mes connaissances, expériences, etc., là ou je le recherchais fortement avant (tendance à penser que les gens ne comprendront pas). Je choisis minutieusement les gens qui méritent ce partage ainsi que les circonstances. Je me sens également avare de mon temps, de mes services, etc.

-Détachement : particulièrement dans mon milieu de travail, où j'avais tendance à me renfermer "dans ma classe".

 

Par ailleurs, j'étais une personne à fort potentiel social, je me sens beaucoup plus introvertie maintenant, moins motivée à aller vers les autres. Cela s'explique par mon type, mais le changement est assez profond.

 

Etrangement ces observations arrivent elles aussi suite à un deuil, à une transformation profonde dans ma vie et à un recadrage complet de mon existence. Je n'ai pas d'autres cas que le mien. Mais c'est assez flagrant chez moi.

 

Afin d'apporter un peu d'eau au moulin de l'aile 5, j'aimerais partager avec vous ce texte que j'ai écris en avril 2002, une année après avoir organisé sur une période de deux ans, à titre de présidente, un congrès provincial en éducation pour lequel je m'étais dévouée corps et âme. Alors que j'étais encore impliqué activement dans mon association étudiante et que je m'apprêtais à terminer mes études, je faisais le ménage, et ai senti le besoin de mettre sur papier ce moment singulier.

 

CETTE BOITE

 

"Pour la dernière fois, je passe des heures ininterrompues à m'affairer devant mon écran, à écrire, trier, ordonner, à travers la paperasse, les cartables et les trombones : mon petit péché de secrétaire refoulée. Clôture des finances, bilan du comité, classement de documents, pour finir, par hasard, dans cette boîte, qui au fond de ma garde-robe et sans que jamais auparavant je ne l'aie réalisé, contient les reliques d'un passé encore fraîchement imprégné d'émotions de victoire et de déception. La tête dans cette boîte, la main dans ces enveloppes, le coeur dans ces notes griffonnées, je revis en vrac et dans le désordre quelques-uns des moments qui ont gravé mon historiette d'étudiante.

 

Me débarrasser de cette boîte ?

 

L'idée est émise par un être lucide en moi. Mais pourquoi, et au nom de qui remettrais-je le fruit de deux années de création, réplique un autre moi, plus avaricieux ? Et je suis là, à caresser les photos, les cocardes, les pochettes, à rejouer les louanges, voulant conserver jalousement pour cette partie de moi qui aime se souvenir qu'elle sait bien faire les choses les traces palpables d'une réalisation pourtant sans impact aucun sur le monde.

 

En moi, le sentiment de me rendre parfaitement ridicule, à genoux devant cette boîte vidée, à me demander si elle m'appartient. Le sentiment, encore inexplicable, de devoir rendre quelque chose à son propriétaire. Mon travail, mon effort, ma réussite, Tout cela ne me revient pas, m'annonce un petit moi sage mais timide. Comme si, pour grandir vraiment, je devais me départir de ce que l'on ne jamais réclamé.

 

Soudain, j'ai l'impression, pour la première fois de ma vie entière, d'être une voleuse. Pourquoi avoir accumulé, gardé tout cela, me demande le petit moi coupable et repentant ? Je suis pourtant honnête. Tout est là. Factures, carnets, procès-verbaux, rien ne manque, tout est intact. Pourtant, j'ai bien pris quelque chose qui n'est pas à moi. L'information ? L'expérience ? Le temps ? Celui investi et que je croyais peut-être récupérer, économiser pour l'avenir, avec tous ces blocs-notes remplis de contacts chèrement conquis et d'outils lentement et minutieusement conçus ? L'histoire, l'histoire que j'ai enfermée dans cette boîte, puis dans le fond du placard, parce que, peut-être, je l'espérais, elle me servirait encore un jour, si je l'oubliais.

Je referme le couvercle, songeuse. Cette boîte n'est pas à moi. Je ne le décide pas : simplement, je réalise qu'il en a toujours été ainsi.

 

Mes pensées et mes émotions, floues, se confondent. J'ai l'impression de m'arracher une partie de moi, de ma vie ; en même temps, je libère mon coeur empoussiéré de cette boîte.

 

J'empile tout ce qui m'a été prêté : mes titres, mes mandats, mes réalisations. Il y en a beaucoup et je me sens nue désormais, comme sans valeur. Qui suis-je maintenant ? Je lève les yeux. Accrochée au mur, une plaque de gala, symbole du triomphe reconnu par l'institution. Lui aussi, retournera d'où il vient. Tout compte fait, le dépouillement me soulage.

 

J'ai pris les honneurs, pour cette partie de moi qui avait besoin d'être admirée, et je les rends aujourd'hui, avec cette même partie de moi."

 

Voilà. Je vois clairement dans ce texte les manifestations de mon type de base et de mon type de désintégration (3), j'aimerais savoir ce que vous pensez de l'avarice. Comment l'analyser : en fonction du type, du type de désintégration ou d'une aile ?

 

J'espère Françoise que mon message t'amènera quelque pistes d'auto-observation, en attendant que des "gens" :rofl: plus connaisseurs se prononcent !

 

Sincèrement merci pour votre intérêt si vous avez lu ce message en entier. C'est la même lutte chaque fois. Le sentiment d'être CELLE qui écrit les PLUUUUUUUS LOOOOONNNNNGS messages de ce panneau ! :sick::lame::blush::peur::sad:

 

Cordialement,

Marie-Hélène

Marie-Hélène, E6 alpha, aile 7, conservation

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Fabien Chabreuil

Bonjour à toutes deux,

 

C'est journée d'animation de stage. Je vais donc répondre rapidement.

 

Fabien, tu dis :

- aile 5 : avarice et détachement

- aile 7 : intempérance et planification

Je suppose qu'avarice et intempérance sont liées à la "désintégration" et le détachement et la tempérance liés à "l'intégration".

Euh, pas exactement… Il s'agit de la passion et de la fixation de chaque type, l'équivalent de la peur et du doute-suspicion pour le 6, donc de caractéristiques égotiques. Si tu veux, Françoise, découvrir ton ou tes ailes, il te faut d'abord un minimum de familiarité avec ces notions. Elles sont décrites dans de nombreux ouvrages, dont bien sûr le nôtre. Tu peux aussi trouver des informations à ce sujet sur ce forum.

 

Les éléments que tu cites à propos du 7 ne sont que des exemples de comportements, classiques certes, mais pas suffisants pour déterminer un type ou une aile. Ce qui compte, c'est au nom de quellles motivations ces comportements ont lieu, et donc comme toujours de revenir à la compulsion, la passion et la fixation.

 

Marie-Hélène, tu as bien tort de ne pas avoir encore fait le stage "Ailes" ! :happy: Il y a une session en septembre à Paris. :lame: A la dernière session, qui était aussi la première jamais faite, 50% des participants ont changé d'avis sur l'aile qu'ils croyaient avoir en arrivant en formation.

 

En bref, il y a, parmi trois, une approche des ailes que j'appelle structurelle. Elle consiste à dire que chaque aile existe en germe dans notre propre type, que notre type est d'une certaine manière, une résolution d'un conflit entre nos deux ailes. A partir de là, on peut parfaitement accepter que les ailes se développent relativement tôt dans la vie. Contrairement à ce qui est souvent dit (et l'a été par nous :sick:), une aile peut se développer très tôt. Il semble que beaucoup de gens développent la première dès l'adolescence. Personnellement, j'ai manifesté les premières traces de mon aile principale 8 dès l'âge de 8 ans.

 

Je suis aussi aujourd'hui convaincu que des événements exceptionnels, et les pertes que tu mentionnes en font bien entendu partie, peuvent provoquer la manifestation prématurée d'une aile.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour à vous,

 

Fabien, je ne sais pas pourquoi mais je ne suis pas surprise de "relire" une autre fois les statistiques concernant le changement de cap concernant les ailes lors des stages. Ceci dit, ce n'est pas suffisant pour semer le doute, ou me faire changer d'avis. Mais qui sait, je n'en suis pas à une erreur près !

 

Merci quand même pour ton invitation. :sick:

 

A bientôt !

Marie

Marie-Hélène, E6 alpha, aile 7, conservation

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Bonjour à tous,

 

En ce qui me concerne, il semble que l'aile 5 soit apparue assez tardivement, que j'aurais manifesté des éléments potentiels des deux ailes jusqu'à 20-22 ans, puis qu'une préférence progressive pour l'aile 5 se soit mise en place. A 26 ans, je me suis trouvée entourée de 7 passablement désintégrés, ce qui m'a conduite à me replier sur l'aile 5.

A 35 ans, je me suis trouvée confrontée aux limites et inconvénients de ce repli, ce qui m'a amenée à me réapproprier mon potentiel 7.

 

Ma vision de l'aile (attention : il s'agit là d'une vision personnelle et non de celle de l'IFE) est plus l'idée d'une restriction de potentiels suite à des habitudes prises qu'une complexification de la personnalité.

Cette vision découle d'une part de la vision qu'a Clarence Thomson des types, d'autre part de la théorie selon laquelle la créativité est maximale dans l'enfance, se restreint à l'adolescence, est minimale entre 20 et 25 ans (le fait d'avoir des étudiants de cet âge tend à me conforter dans cette vision), et peut de nouveau (mais pas toujours) augmenter par la suite. Je ne sais pas quelle est la théorie de la créativité après 40 ans. Je tendrais à penser qu'il y a augmentation, puis plus tard décroissance.

A mon avis, dans l'enfance nous disposons du potentiel des deux ailes, et progressivement nous tendons à n'en manifester qu'une partie. Ce choix peut être lié à des circonstances d'environnement (qui a pu nous imposer telle ou telle vision), à la manière dont nous vivons notre compulsion dans cet environnement (telle attitude étant considérée comme favorisant la déviance, la banalité, la souffrance, le conflit…), et enfin à des prédispositions intérieures (le profil MBTI donnant une idée de ces prédispositions).

Le développement de la deuxième aile serait alors l'adoption de stratégies alternatives après confrontation aux problèmes causés par nos restrictions antérieures.

 

Voilà pour l'aspect théorique.

 

Quelques pistes supplémentaires pour aider Françoise dans la recherche de son aile.

 

La passion secondaire :

Contrairement à Marie-Hélène, chez moi la modération est une habitude. Je peux avoir à l'occasion quelques pointes de gloutonnerie, mais elles sont très restreintes dans le temps, et même cette intempérence est très relative. En plus elles ont toujours lieu à un moment où je peux me le permettre (en termes de temps et d'énergie).

Je me reconnais plus dans l'avarice, surtout au niveau de la disponibilité. Par exemple le collègue qui gère les entretiens de recrutement m'a appelée ce week-end pour me demander si je pouvais assurer un jury lundi. Je déteste les missions qu'on me demande en dernière minute, j'ai l'impression d'être envahie, mise devant le fait accompli, etc. Tout ça pour dire que ma réponse était plutôt "oui, bon, s'il n'y a personne d'autre…" que "mais oui bien sûr". En bon 9, il a trouvé un compromis en trouvant une autre personne pour le matin (vu que j'avais une autre affaire à régler) comme cela je n'ai eu que l'après-midi.

Une chose que je déteste aussi, c'est qu'une activité (le boulot ou un loisir dans lequel je n'ai pas un investissement affectif) empiète sur le créneau d'une autre activité, ou sur une plage que je souhaitais consacrer au repos.

 

La fixation secondaire :

J'ai remarqué que chez les 7, et dans une moindre mesure le 6 aile 7, une idée se transformait très vite en désir, puis en besoin, puis en plan. Chez le 7, c'est même quasi-instantané (d'après ce que j'ai pu observer).

Chez moi le passage entre ces différentes étapes ne se fait pas toujours facilement, voire parfois ne se fait pas du tout. Par exemple je n'ai encore aucun projet de vacances. De très vagues idées qui ne sont même pas encore passées à l'état de désir. C'est tout. C'est comme s'il y avait une grande distance entre les deux étapes et que la combler nécessiterait une quantité d'énergie dont je ne dispose pas.

Il y a deux exceptions à cet état : les besoins de sécurité et ceux d'information.

Et bien entendu il m'est arrivé de faire de véritables "crises d'enthousiasme" où le "je veux" arrive très vite.

 

La relation aux groupes :

Il me semble (sous réserves) que les 6 aile 7 tendent à se relier à leurs groupes par la bonne volonté et l'apport d'idées nouvelles, alors que les 6 aile 5 auraient plutôt tendance à se relier à leurs groupes au moyen de l'apport de compétences (qui incluent les connaissances).

Je sais qu'en ce qui me concerne je suis réticente à participer à un groupe dans lequel je n'aurais aucune compétence à apporter, à moins qu'il ne me permette d'acquérir une compétence que je souhaite développer. Et si ma participation me permet d'approfondir une ou plusieurs compétences, et de les mettre en oeuvre de manière à augmenter ma confiance en ce domaine, et si en plus mes compétences sont reconnues dans le groupe, alors mes efforts sont largement compensés.

(Maintenant vous savez ce que je fais sur ce panneau.)

 

Il me semble aussi avoir remarqué que quand il se sent vraiment mal dans un groupe,

- le 6 de base (avec très peu d'ailes) fait de son mieux pour s'ajuster au groupe,

- le 6 aile 7 se cherche rapidement un autre groupe où l'herbe est plus verte,

- le 6 aile 5 se retire dans un coin, et a besoin d'avoir compris pourquoi ça s'est mal passé avant même d'envisager un autre groupe.

 

Voilà mes réflexions de ces derniers jours.

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Chère Bénédicte, tu ne réussiras pas à être hérétique. :sick: La théorie restrictive de l'aile rentre sans difficultés dans deux des trois conceptions de l'aile que nous décrivons : structurelle et opérationnelle. En tout cas, elle n'est pas très optimiste…

 

Parenthèse. Je m'intéresse beaucoup à la créativité depuis bien longtemps. Je ne connais pas cette théorie de créativité maximale pendant l'enfance, et minimale entre 20 et 25 ans.

Je suis sceptique devant cette affirmation. Je n'ai jamais trouvé les enfants si créatifs que cela. Imaginatifs oui, mais créatifs bof. De plus, énormément de grandes découvertes scientifiques par exemple ont été faites par des hommes jeunes, dans la tranche d'âge dite minimale. Einstein a posé les fondements de la relativité et de la mécanique quantique à 26 ans, les principales découvertes de Newton ont été faites entre 23 et 26 ans, Evariste Gallois a révolutionné la théorie des groupes à 20 ans. Etc. Les exemples sont multiples. Alors ?

Il faut dire qu'avant le jeune âge adulte, une éventuelle créativité manque d'informations, de connaissances et/ou d'expérience de vie pour se concrétiser réellement.

Bref, pourrais-tu me donner une référence ?

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

Fabien, ce que j'ai cru comprendre de la "théorie de la créativité" n'est que ouïe-dire, donc non-valable au plan scientifique. Je n'ai pas de références fiables, le sujet ayant seulement été abordé en passant. :lame:

Considérons donc cet argument comme non-recevable.

 

J'étais consciente que ma vision des ailes était tout à fait compatible avec ce que vous enseignez en stage ; je pense même qu'elle est également compatible avec l'approche fonctionnelle (peut-être pas telle que Riso et Hudson l'enseignent, mais je ne vois pas d'incompatibilité par rapport à votre enseignement). Je ne pense pas que mon approche soit particulièrement pessimiste, par contre comme elle repose sur une restriction plus que sur un apport, il est possible que cela te fasse quelque peu tiquer. :sick:

 

Fin de la parenthèse.

 

Il se trouve que je dois en ce moment collaborer sur les emplois du temps de l'année prochaine avec d'autres personnes, majoritairement de type 6 (que je sache). Il est intéressant de noter qu'un collègue 6 aile 7 cherchait d'emblée des idées pour améliorer l'outil (ce qui serait louable s'il n'y avait pas plus urgent), alors qu'il ne me viendrait pas à l'idée de chercher des améliorations avant d'avoir acquis une maîtrise raisonnable du processus.

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Bénédicte,

 

Je n'ai rien contre la théorie restrictive (même si tu as raison de me taquiner, mon ego préfère la théorie additive). Le problème pour moi est que j'ai beau fouiller dans ma mémoire, je ne trouve vraiment aucune trace, ni réelle, ni potentielle, de l'aile 6 dans mon enfance : pas de doute, pas de suspicion, pas de peur (en dehors de celle explicable par le 7), etc. Alors que je trouve très vite les prémisses de l'aile 8. Ce serait peut-être intéressant à la rentrée d'ouvrir une discussion inter-types sur le sujet.

 

Fin finale de la parenthèse. :wink:

 

Très cordialement,

Fabien

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  • 1 month later...

Bonjour à tous en cette réouverture du panneau de message,

 

Pour apporter mon point de vue à Bénédicte et après m'être observé en tant que 6 aile 7 qui veut d'emblée chercher à améliorer l'outil (même s'il serait plus souhaitable de faire autre chose !), je pense que c'est plutôt le côté sexuel Force-Beauté qui s'exprime en cherchant à acquérir une position de force dont tout le monde serait jaloux, et qui permet d'appartenir au groupe mais dans une position de sauveur qui est très rassurante… Ou est-ce que c'est de l'orgueil du centre émotionnel qui se sauve de la peur engendrée par une impossibilité de résoudre le problème avec ses propres capacités actuelles ?

 

Voilà, je vous livre l'état de mes réflexions !!!

 

Bien à vous

Phil, 6 alpha, aile 7, sous type sexuel

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  • 2 months later...

Bonjour à tous,

 

Après ces longs mois, j'ai enfin pris la peine de réfléchir sérieusement à la question que j'avais posée.

 

Bénédicte, tu avais écrit que "chez le 6 aile 7, une idée se transforme vite en désir, puis en besoin, puis en plan". Je suis certaine d'être 6 alpha (car poser une action est bien plus laborieux pour moi qu'exprimer mes émotions), et pourtant, je me retrouve tout à fait dans ces propos.

 

Plusieurs expériences, notamment en matière de bénévolat, se sont déroulées de cette manière : je me disais "j'ai un intérêt pour tel aspect de la vie, c'est évident", j'ouvrais mon bottin pour connaître des lieux où je pouvais m'investir, et peu après je me retrouvais bénévole. Et j'ai été bénévole dans beaucoup d'endroits… par lassitude de ce que je faisais. Depuis, j'ai décidé que les petits dons étaient une manière plus commode de faire du bien. :kiss:

 

D'une manière plus particulière, j'ai relu ce que j'ai écrit sur ce panneau, et voilà ce que je me suis dit : la plupart du temps, j'ai écrit sous le coup d'une émotion, ou sous l'impulsion d'une idée, et pas beaucoup pour amasser des connaissances ou me mettre véritablement au travail. :wink:

 

Françoise (6 alpha)

Françoise – E6

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Fabien Chabreuil

Bonjour Françoise,

 

Bénédicte, tu avais écrit que "chez le 6 aile 7, une idée se transforme vite en désir, puis en besoin, puis en plan". Je suis certaine d'être 6 alpha (car poser une action est bien plus laborieux pour moi qu'exprimer mes émotions), et pourtant, je me retrouve tout à fait dans ces propos..
Je ne comprends pas ce "pourtant". Il n'y a pas d'incompatibilité entre être de variante alpha et avoir une aile 7, ni entre faire des plans et ne pas les réaliser (c'est un 7 mu, donc un expert de la chose qui te le dit :kiss:).

 

La plupart du temps, j'ai écrit sous le coup d'une émotion, ou sous l'impulsion d'une idée, et pas beaucoup pour amasser des connaissances ou me mettre véritablement au travail. :wink:
Pas de souci. Nous serions nombreux à pouvoir dire cela. Notre ego est véritablement très efficace dans cette tâche : nous faire croire que nous travaillons sur nous, et s'arranger pour que ce ne soit pas le cas. Le démasquer comme tu l'as fait est déjà un beau pas dans la bonne direction.

 

Très cordialement,

Fabien

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  • 2 months later...

Bonjour à tous,

 

J’ai relu "Les neuf portes de l'âme" de Pascal Ide (un ouvrage qui fait pour moi double emploi). Il y était question, pour le type 6, de colère. Pascal Ide dit que les 6 contre-phobiques réagissent à la peur en exprimant de la colère. J'ai pu souvent constater des colères chez moi et cela avait lors d'un échange amené Fabien à me demander si je ne pensais pas être de type 1.

 

Je me demande si le fait d’exprimer de la colère est, pour un 6, uniquement un signe de "contre-phobie". Je sais bien que je suis, une bonne partie du temps, contre-phobique. Ce que je ne comprends pas, c’est que j'ai souvent l’impression que mes colères ont pour origine un sentiment d'injustice, justifié ou non.

 

Donc, je m'interroge pour savoir si c'est lié à l'aile. En effet, je me mets plus facilement en colère quand "je suis fatiguée", c'est-à-dire quand j'ai l'impression de devoir en faire trois fois plus que les autres pour arriver "au même résultat social" (ou à ce que je suppose être "le même résultat", fonctionnant assez souvent par comparaison quand je n'ai d'autre issue que de me rabattre sur les défauts du 3).

 

J'ai alors un sentiment d'injustice qui n'est peut-être alors qu'une certaine forme de paresse doublée de lassitude !? Dans ce cas, serait-ce lié à l'aile 7 ?

 

Cordialement,

Françoise (6)

Françoise – E6

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