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l’ennéagramme

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Exemple de communication entre 2 et 8


Christine

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Bonjour à tous,

 

Je connais un 2 manifestant à plusieurs reprises publiquement le désir et la joie de demander conseil à un 8. Le jour de la rencontre, le 2 demande l'avis du 8 en posant une question directe. Le 8 est touché par l'intérêt du 2 ; dans la formulation de la question, le 2 ajoute que l'opinion du 8 est très importante pour lui.

Le 8 répond franchement et plutôt longuement, mais à sa surprise, il voit que l'enthousiasme du 2 baisse. Quand le 2 reprend la parole, il change de sujet et parle de ce qui l'intéresse.

Conclusion : le 8 se fâche car le 2 ne tient pas compte de son avis. Il ne comprend pas pourquoi le 2 avait besoin au départ d'utiliser la flatterie et la séduction ; il juge son attitude négativement.

Quant au 2, il agresse à son tour verbalement le 8, l'accusant d'un manque de respect. Il insiste pour donner son point de vue et ne veut écouter personne. Il ajoute finalement qu'il n'a pas besoin de l'avis du 8 et ne comprend pas pourquoi le 8 ne l'aime pas.

J'ai été témoin de cette scène très peu de temps avant de connaître l'ennéagramme, maintenant je comprends la scène dans toute son ampleur.

Le 8 était méfiant devant tant de flatterie, mais il joue le jeu et quand le 2 change les règles du jeu de la conversation, il démontre toute sa puissance pour imposer la règle du jeu qu'il considère juste.

Le 2 veut prouver qu'il n'est pas intimidé, et qu'il peut montrer autant de puissance que le 8.

Le 2 n'aime apparemment pas demander des conseils (même s'il peut formuler la demande) ; c'est juste un moyen d'avoir l'occasion de donner son propre avis.

Dans la confrontation directe, le 8 aimera rabaisser le 2, et le 2 entrera dans le jeu du chantage émotionnel.

Bien évidemment les 2 personnes révèlent un degré d'intégration bien pauvre.

Le témoin étant un possible 9.

 

J'attends vos commentaires. :lame:

 

Cordialement,

Christine

Christine (1 alpha, aile 9) (C +/-, S -/=, X -/+)
(Tout commence en nécessité et tout doit finir en liberté.)

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Bonjour Christine,

 

Dans ce que tu nous décris, on peut trouver plusieurs explications. En partant de l'idée qu'il s'agit d'un 8 et d'un 2 alpha :

Le 8 alpha : Instinctif => Mental => Emotionnel s'intègre en 2 alpha et se désintègre en 5.

Le 2 alpha : Emotionnel => Instinctif => Mental s'intègre en 4 alpha et se désintègre en 8 alpha.

 

Dans ton histoire, le 8 qui s'intègre en 2 répond à une demande d'aide. Il met donc en place son centre émotionnel. Après sa réponse, le 2 qui n'est pas sorti de sa compulsion d'oubli de ses propres besoins, voit quelqu'un qui lui vole son "rôle". L'enthousiasme du 2 baisse et il essaie de rediriger la discussion dans une direction où il pourra mettre en place cette compulsion.

C'est alors que le 8 répond à cela par son centre instinctif et "se fâche", ayant au moins deux raisons de le faire : une demande initiale du 2 à laquelle il a répondu, en plus des flatterie et séduction qu'il juge inutiles. Il a répondu le plus droitement possible et se voit embarqué dans quelque chose de sournois auquel il n'arrive pas à donner de sens, sauf qu'on essaie peut-être de l'avoir.

 

Le 2 continue à répondre avec son centre émotionnel en accusant le 8 d'irrespect, de manque d'écoute et même de manque d'amour, alors que le 8 avait essayé de pourvoir le plus correctement possible à une demande qu'il sentait irrespectueuse vis à vis de lui. De plus, il ne voit pas bien comment on peut mêler l'amour à cela (émotionnel réprimé).

Le 2 reste dans son registre émotionnel et ne comprend pas pourquoi le 8 ne l'aime pas.

 

Entre un 8 qui réprime son émotionnel et un 2 qui mêle l'amour à tout, le langage ne peut qu'être difficile.

Dans cette histoire, une brève incursion du 8 dans son type d'intégration ne lui en a fait voir que des aspects négatifs. Le 2 est resté, du début à la fin de l'histoire, dans son centre émotionnel, mais également dans sa compulsion.

 

Bel exemple de mésentente sur le but de la discussion : le 8 se montrant le plus juste possible, et cassant puis rabaissant ensuite pour montrer sa force ; le 2 se montrant en demande d'abord, puis continuant sur ce registre émotionnel, cherchant à prouver un amour, alors que la demande initiale n'était apparemment pas de cet ordre.

 

Amicalement.

Isabelle Régis (8 Alpha - Aile 7 - sous-type Sexuel)

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Bonjour Isabelle,

 

Très juste explication. Oui effectivement il s'agit d'un 8 alpha et d'un 2 alpha.

 

En tant que 8 alpha, comment aurais-tu répondu à la question ?

 

Peut-on recevoir l'opinion d'un 2 ?

 

Très cordialement,

Christine

Christine (1 alpha, aile 9) (C +/-, S -/=, X -/+)
(Tout commence en nécessité et tout doit finir en liberté.)

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Bonjour Christine,

 

En tant que 8 alpha, avant de connaître l'ennéagramme, c'est certainement comme cela que se serait déroulée la conversation : j'aurais essayé de recadrer le 2 en l'obligeant à revenir à la question de départ.

Faute, comme c'est le cas dans ton exemple, de réponse satisfaisante, je lui aurais dit que ce n'était finalement pas si important qu'il ou elle ne me l'avait dit. Pourquoi, dans ce cas, avoir pris la précaution de faire tous ces salamalecs ?

 

Dans le cas d'un ou d'une 2 que j'aime bien et avec qui je ne souhaite vraiment pas de confrontation, j'aurais ravalé mes remarques, mais lui en aurais voulu. Au détour d'une conversation, je n'aurais pas manqué de lui en reparler.

 

Aujourd'hui, je recadrerais une fois, et laisserais ensuite tomber si le 2 s'entêtait. J'aurais compris qu'il ou elle cherchait une confirmation à son questionnement, et que je ne suis qu'un regard qui aurait pu lui être valorisant. J'aurais donc lâché en n'omettant pas, une fois suivante si l'occasion se représente, de revenir là-dessus. Je sais aujourd'hui que ma colère tombe après mûre réflexion, et que je suis plus à même, avec du temps, de rendre compte de mon mécontentement de façon posée, claire et argumentée.

 

Bien à toi.

Isabelle Régis (8 Alpha - Aile 7 - sous-type Sexuel)

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Bonjour Isabelle et bonjour à tous,

 

Merci pour tes précisions. Dans cet exemple en particulier, le 8 terminera mécontentent et méfiant vis-à-vis du 2, mais je pense qu'il aura (au moins !) compris que quelque chose ne va pas, tandis que le 2 n'aura rien compris à la situation et pensera simplement qu'il n'est pas aimé.

 

Personnellement, je me positionne du côté du 8. Et j'aimerais aider le 2… ce qui me parait plutôt mission impossible. J'ai remarqué que quand le 2 me pose une question, il fait parail, c'est-à-dire je réponds et ensuite il change de sujet, parle longuement, donne plusieurs avis (je n'arrive jamais à saisir vraiment quel est son avis et à savoir ce qu'il pense réellement), et ensuite j'ai remarqué qu'il n'attend pas vraiment de réponses ou plutôt qu'il attend une confirmation de TOUT ce qu'il a dit.

Avant de faire cette constatation, j'activais tous mes sens pour répondre du mieux que je pouvais, puis me fâchait car il se mettait à parler d'autre chose. Il ne prenait même pas en considération mes efforts ; c'est là où je m'identifie le plus au 8. Alors quand je me fâche, on en arrive à une non-discussion, chaqu'un défend ce qu'il considère juste et puis on se fâche.

Maintenant, j'ai pris du recul ; quand il me pose une question, je ne réponds pas ou très rapidement pour qu'il puisse passer rapidement à me donner ses avis.

 

Et à ce point, je bloque, que faire ? Donner son avis et risquer qu'il réparte dans son dialogue-monologue. Le rassurer dans ce qu'il dit, mais je trouve toujours quelque chose à redire. De même je ne peux pas me positionner car je ne sais pas ce qu'il pense. Je suis consciente que je devrais définir mes motivations dans la conversation, et que j'ai du travail à faire là-dessus. Mais quelles sont les motivations du 2 ? Je ne comprends pas du tout son type de communication. Est-ce simplement qu'il a besoin d'être rassuré et qu'il fait malgré tout attention à tout ce que je dis sans en avoir l'air ?

 

Merci de me rassurer, j'en ai aussi besoin.

 

:lame:

Christine

Christine (1 alpha, aile 9) (C +/-, S -/=, X -/+)
(Tout commence en nécessité et tout doit finir en liberté.)

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Christine,

 

Ce que tu me dis me rappelle ce que me disait une thérapeute : dans l'échange que l'on a avec quelqu'un, dans ses questions, dans ses litanies, il faut percer ce qu'il recherche.

 

Est-ce tout simplement une écoute ?

Tu gagneras toujours à écouter simplement, sans donner ton avis.

 

Est-ce ton avis ? Te l'a-t-il demandé expressément ?

Dans ton cas, fais-le lui préciser et préviens que ton avis ne lui plaira pas forcément. Fais-toi donc confirmer que c'est bien ce qu'il ou elle souhaite. Une fois ton avis donné, n'aie pas d'attente. Ce sont nos attentes qui nous déçoivent, et non les gens eux-mêmes. Il a demandé ton avis, tu as donné ton avis. Libre à lui ou elle d'en faire ce qu'il veut. Tu as répondu à une demande du mieux que tu as pu, en toute bonne conscience et c'est l'essentiel pour toi. Tu auras peut-être même essayé de te mettre à sa place, mais ta réponse sera toujours celle d'une personne qui n'a pas vécu ce que lui a vécu.

 

Est-ce un conseil ?

Id. que pour l'avis. Un conseil ne vaut que par rapport à ton vécu, à tes sensations. Il ne lui conviendra sans doute pas et tu dois t'y attendre.

 

En conclusion, nos attentes sont souvent décalées par rapport à la réalité de l'autre. De ce fait, surtout nous 8, nous fâchons. Un 9 se retirera, ainsi qu'un 7 probablement, et encore plus un 5. Un 2 te renverra ton manque d'amour, un 4 peut aussi le faire en rajoutant que tu ne le comprends pas. Finalement, aucune compulsion n'est bonne. Une bonne communication demande une question claire, une réponse claire et l'acceptation que l'autre pense différemment de toi.

 

Contre quoi le 8 se fâche-t-il ? Contre lui-même parce qu'il aura été incapable de répondre comme il fallait, ou contre le 2 parce qu'il l'a manipulé ?

 

Amicalement.

Isabelle Régis (8 Alpha - Aile 7 - sous-type Sexuel)

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Bonjour Isabelle,

 

Plusieurs remarques :

 

- Tu es 8 alpha (centre émotionnel en dernier) et habite dans un environnement qui est très orienté vers le centre émotionnel (j'ai lu ta discussion sur l'Ennéagramme et l'Afrique). Je pense que, même si tu as réussi à trouver ton équilibre, cela doit être un défi permanent pour toi que de te retrouver dans cet environnement.

 

- Je fais lire tout ce sujet au 8 de l'histoire pour lui faire comprendre que le 2 peut dire quelque chose et penser à autre chose, sans pour autant chercher à le tromper. Lui faire comprendre qu'il existe aussi un centre émotionnel, et qu'il est aussi important que les deux autres centres.

 

- Je me suis peut être précipitée en confirmant que le 2 était un 2 alpha et je doute. Quelle aurait été sa réaction s'il s'intégrait en 8 ?

 

- Hier soir, j'ai parlé avec le 2 en faisant attention à tout ce qui avait été dit ici. Et j'ai découvert que le 2 parle seulement de sujets agréables. Il a peur (et se fâche en entendant ce mot) de dire ce qu'il pense. Il peut dire "je ne te parle pas de ce sujet car je sais que tu vas te fâcher". Quand il se décide et parle, il ne raconte pas tout. Personnellement, j'ai tendance à insister quand quelqu'un n'ose pas parler… Je vous laisse deviner la suite…

Avec beaucoup de difficultés, j'ai quand même perçu, que ce à quoi il pense, c'est souvent à des personnes qui lui demandent de l'aide et comment il pourrait faire pour les aider. De plus il ne m'en parle pas, car il pense (et dit) que je vais me fâcher qu'il aide les autres. Je pense qu'il est libre de faire ce qu'il veut ; je ne lui reproche rien, même si je pose des questions pour en savoir plus. La question est sans doute, comment le faire sortir de sa compulsion ?

 

Les choses se compliquent un peu, j'espère avoir été claire dans mes explications. :rofl:

 

:sour:

Christine

Christine (1 alpha, aile 9) (C +/-, S -/=, X -/+)
(Tout commence en nécessité et tout doit finir en liberté.)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Isabelle et Christine,

 

Deux petites parenthèses dans votre conversation.

 

Je me suis peut être précipitée en confirmant que le 2 était un 2 alpha et je doute. Quelle aurait été sa réaction s'il s'intégrait en 8 ?
Cela n'aurait sans doute pas changé grand chose. Les gens sont rarement dans leur type d'intégration, et encore moins dans ce genre de circonstances.

 

La question est sans doute, comment le faire sortir de sa compulsion ?
Dans une autre conversation, tu dis que le 2 est ton fiancé. Nous n'avons que des possibilités limitées quand il s'agit d'amener nos proches à s'intégrer. Il vaut mieux travailler sur soi, pour soi-même mieux gérer ce qui se passe : au moins, là, c'est de notre responsabilité et de notre compétence.

C'est bien aussi d'aimer nos proches comme ils sont, défauts compris, car nous ne sommes jamais sûr que les changements espérés auront lieu. L'amour ne peut pas être conditionnel à un changement, c'est une impasse. Et si nous aimons déjà vraiment l'autre tel qu'il est, alors quel besoin y a-t-il de la faire changer ?

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Christine, bonjour Fabien,

 

Effectivement, j'habite dans un environnement émotionnel et ce n'est pas un défi. Tu vois, il vaut toujours mieux demander qu'affirmer. Je ne défie pas cet environnement, mais j'essaie plutôt de le comprendre, de me mettre à sa place et de voir comment, avec mes ressources, je peux mieux y vivre.

 

Par ailleurs, je n'ai pas toujours vécu dans un tel environnement. J'ai vécu la majeure partie de ma vie en France, qui est aussi, je te l'accorde, un autre environnement émotionnel. Mais j'ai aussi vécu dans des environnements différents, peut-être mentaux ou instinctifs. J'ai rencontré des problèmes partout, environnement émotionnel, mental ou instinctif tant que je vivais dans mon monde, car partout il existe le même pourcentage d'instinctifs, mentaux ou émotionnels.

Si je réprime mon émotionnel, je le réprime tout le temps, que ce soit ici ou ailleurs. A la limite, je dirais même qu'ici, je peux encore plus me laisser aller à ma compulsion. La compulsion d'évitement de conflit de mon environnement me le permet et m'y autorise. C'est à moi, dans mon quotidien, ici ou ailleurs, de veiller à intégrer mon centre émotionnel aux autres centres.

 

Tu affirmes :

Hier soir, j'ai parlé avec le 2 en faisant attention à tout ce qui avait été dit ici. Et j'ai découvert que le 2 parle seulement de sujets agréables. Il a peur (et se fâche en entendant ce mot) de dire ce qu'il pense. Il peut dire "je ne te parle pas de ce sujet car je sais que tu vas te fâcher". Quand il se décide et parle, il ne raconte pas tout. Personnellement, j'ai tendance à insister quand quelqu'un n'ose pas parler… Je vous laisse deviner la suite…
S'il dévie la conversation vers des sujets qui lui sont plus agréables, a peur de dire ce qu'il pense (ce qui ne me paraît pas très émotionnel), a peur que tu te fâches (aurait donc peur de la souffrance ?), ne raconte pas tout… Est-ce réellement un 2 ? Je pense beaucoup au 7, et même au 9, deux centres différents de l'émotionnel, j'en conviens.

 

Tu affirmes également :

Avec beaucoup de difficultés, j'ai quand même perçu, que ce à quoi il pense, c'est souvent à des personnes qui lui demandent de l'aide et comment il pourrait faire pour les aider. De plus il ne m'en parle pas, car il pense (et dit) que je vais me fâcher qu'il aide les autres.
Tu l'as perçu, mais en es-tu sûre ? Te l'a-t-il lui-même affirmé ? Cela fait-il sens pour lui de façon continuelle ou est-ce un besoin ponctuel ? Dans ce dernier cas, qu'y a-t-il qui le dérange qu'il veuille réduire la souffrance de l'autre ?

"Il pense que je vais me fâcher." Cette phrase est revenue plusieurs fois dans ton écrit. En quoi cela le gêne-t-il que tu te fâches : le conflit ou la souffrance ?

 

Je ne lui reproche rien, même si je pose des questions pour en savoir plus.
Pour l'avoir moi-même vécu, je sais que le ton que j'emploie, mon ton inquisiteur, est toujours sujet à interprétation. "On" pense, c'est-à-dire qu'on pense pour moi, que je ne suis pas d'accord, alors que je ne l'ai pas dit, mais comme toi, essaie de comprendre, "d'en savoir plus". "On" pense que je vais me fâcher. "On" interprète pour moi, "on" pense pour moi, "on" dit même pour moi et c'est ça qui me fâche plus que le reste.

Je connais mieux aujourd'hui ma façon de fonctionner, mon mode d'emploi, et je le transmets à mon entourage. Je leur dis que je n'aime pas le "on", que s'ils ont une opinion à émettre, ils utilisent le "je" responsabilisateur, que je n'aime pas que "on pense pour moi", que si j'ai à dire quelque chose, je le dis, et j'ai toujours démontré que je peux le dire même si je ne le dis pas comme ils voudraient. Là, à eux de me faire un retour et de me dire comment ils fonctionnent, de me donner leur mode d'emploi et de me dire comment je dois leur parler.

Ma compulsion se manifeste dans ce que je souhaite être libre (aile 7) de dire ce que je pense, quand je le veux. Je m'estime suffisamment adulte pour le faire et je tiens à mon autonomie.

Ma compulsion se manifeste également dans le fait que je déteste (le mot n'est pas trop fort) qu'on me prenne pour une idiote (centre de support : mental). J'utilise mon mental aussi bien qu'un mental, mais pas dans le même but : à visée instinctive. Il me sert à trouver le côté pratique des choses, la stratégie efficace, le résultat rapide mais juste. Dans ce but, je mets en place ma passion d'excès et boulimise sur de la lecture, de l'information et me montre curieuse.

 

Pour finir, je rejoindrais Fabien quand tu demandes :

La question est sans doute, comment le faire sortir de sa compulsion ?
Si sa compulsion te dérange, c'est peut-être qu'elle te dérange chez toi ?!?

Je sais qu'on ne change pas les autres, mais on change notre vision des autres et c'est alors, miracle !, qu'ils changent. En fait, la seule action possible et réaliste est d'agir sur soi. Quand les autres dérangent, c'est qu'ils produisent chez nous un rejet de cette chose qui est déjà en nous.

 

En conclusion, Christine, tu es très claire pour moi. Je ne trouve rien de compliqué à ce que tu nous expliques, et je te remercie de cet échange. Il me permet de poser des choses, de les structurer encore et de veiller à mon langage.

 

Bien à vous.

Isabelle Régis (8 Alpha - Aile 7 - sous-type Sexuel)

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Bonjour Isabelle, bonjour Fabien,

 

Je ne suis pas satisfaisaite de mon message précédent envoyé un peu trop vite.

 

J'ai bien pris note de vos commentaires et que c'est à moi de faire le travail d'intégration, j'ai réagi de cette manière (je crois) dans l'autre conversation pour confirmer mon type 9.

 

La situation que j'ai décrite ici m'amuse beaucoup ; j'apprends à développer l'auto-observation et c'est toujours plus facile d'observer les mauvaises conduites chez les autres. Je remercie encore Isabelle pour sa très juste analyse, révèlatrice de nos limites quand nous entrons dans notre complusion.

 

Et moi, je me retrouve comme témoin de cette scène chargée d'agressivité verbale. Devant un tel conflit, comment aurait réagi un 9 ? :rofl:

 

Dans certaines descriptions de l'Ennéagramme, le 9 est le médiateur et j'avoue que c'est là une de mes motivations pour poursuivre cette conversation. Je me retrouve entre ces deux personnes et j'aimerais dissiper les malententus… ou plutôt si je continue dans l'introspection, faire entendre ma voix qui n'a finalement pas été prise en considération, chacune des parties estimant me connaître. Mais comment peuvent-ils prétendre savoir ce que je cherche si moi-même je l'ignore ? :proud:

 

Quand je dis "comment le faire sortir de sa compulsion ?", c'est que devant des personnes qui sont dans leur complusion, je rentre à mon tour dans ma complusion d'éviter les conflits. D'où ma timide question sur ton environnement. En ce qui concerne ta réponse, c'est curieux, mais c'est du déjà-vu pour moi. Je m'explique. Mon père est 8. Quand je pose une question timide (= je ne sais pas comment formuler ma question, car réellement, je ne sais pas où je veux en venir), mon père fait tout ce qui est en son pouvoir pour m'apporter tout ce qu'il peut et si j'ai bien compris, comme il s'intègre en 2, il m'offre de l'aide avec toute la puissance de son propre type.

Je veux dire que partant d'une question timide, tu as su rencontrer une de mes inquiétudes, la peur de tomber dans ma complusion.

Pour la part du 8, l'intention est bonne. Pour ma part, je me contente de sa réponse et oublie de formuler mes autres inquiétudes (= encore un manque d'introspection).

Pour aller encore plus loin, le fait que quelqu'un répond à une de mes inquiétudes me donne du courage (ou je fusionne avec son enthousiasme). J'ai peut-être pris l'habitude de fonctionner comme ça, car mon père a toujours dégagé beaucoup d'enthousiasme.

 

Je pourrais reformuler : "Comment ne pas le faire rentrer dans sa complusion ?" :proud: S'il rentre dans sa compulsion, c'est qu'il voit quelque chose en moi qui l'énerve. Si je parle mental, il va s'énerver. Peut-être devrais-je malgré mes difficultés personnelles me concentrer dans le langage émotionnel, en commencant par des gestes simples, qui prouvent mon amour sans conditions. :proud:

 

Par extension, la mauvaise communication entre le 2 et le 8 de l'exemple est dû au fait que chacun des deux types préfère le centre que l'autre réprime. Et là je peux difficilement améliorer leur communication, car cela dépend avant tout d'un travail personnel de l'un et de l'autre.

 

:sour:

Christine

Christine (1 alpha, aile 9) (C +/-, S -/=, X -/+)
(Tout commence en nécessité et tout doit finir en liberté.)

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Bonjour Christine,

 

Je comprends que te sentant médiateur et voulant éviter un conflit, tu t'interposes.

Est-ce vraiment ton rôle ?

Ce 8 et ce 2 t'en ont-ils fait la demande ?

Ne crains-tu pas qu'en rajoutant des éléments à une discussion déjà houleuse, cela ne l'envenime encore plus ?

J'ai remarqué qu'un problème épineux se suffit largement à lui seul. Essayer d'y rajouter d'autres éléments ne le rend que plus compliqué : on y rajoute des épines alors qu'il vaudrait mieux en ôter. Le problème restera sans doute toujours épineux, mais à force d'enlever des épines, il le sera de moins en moins.

 

Chacun se considère adulte, même si personne n'agit parfois en adulte.

Te considères-tu plus adulte que ces deux personnes pour intervenir ?

 

Le 8 peut répondre à une question de la façon la plus complète qu'il pense, apportant des détails et même vivant ce qu'il dit. Cela peut donner des gestes, des intonations de voix qui montent. Alors, il aura des réactions qu'il ne comprend pas du genre : "Ne t'énerve pas, ne te fâche pas." Ce qui a pour résultat de vraiment l'énerver, là où il n'y était pas.

Il s'apercevra que son interlocuteur s'attache plus à son style qu'à ce qu'il dit, alors qu'il déploie de l'énergie pour s'expliquer. Il ne comprend pas que la discussion dévie sur un sujet qui n'a rien à voir avec la question de départ. Il se dit alors que le monde n'est que futilité et que les gens, décidément, mélangent tout ! Dans la relation avec des gens qui mêlent les sentiments à la réalité d'une situation, le 8 aura souvent des difficultés à modifier son langage et à discuter du sujet, puis soudainement de la part émotionnelle que provoque le sujet sur son interlocuteur.

 

La seule façon d'arrêter une discussion de ce genre est de les faire réfléchir après les avoir écoutés sans rien dire, et de finir par dire que la discussion ne peut aboutir quand chacun communique sur un même sujet dans une langue différente. Les subtilités de chaque langue font que l'autre ne peut comprendre ce que l'un dit.

Ils ne se sentiront pas inférieurs dans ce qu'ils auront voulu expliquer à l'autre et qui a été incompris. Personne ne pourra penser que tu prends un parti ou un autre.

 

Christine, l'essentiel, l'indispensable, l'important est que tu restes toi-même. N'essaie pas d'utiliser un langage que tu ne comprends ou n'appréhendes pas. Tu risquerais de te fourvoyer et un 8 le sentira tout de suite. Il a le don de sentir la faille.

 

S'il y a un langage que tu connais, c'est le tien. Parfais-le plutôt. Cette discussion te fait mal parce que deux personnes que tu aimes ne s'entendent pas ?

Exprime-le leur plutôt : "Je vous aime tous les deux et cela me blesse que vous ne vous entendiez pas."

 

Parler de toi, de ce que tu ressens, toi et pas d'accusation avec des phrases qui commencent par "tu" le tutututu (le langage-klaxon de Salomé).

 

Quant au travail personnel, le respect est de laisser chacun libre de le faire ou non. Rien n'empêche d'en parler, de leur faire comprendre que cela nous ferait plaisir, d'en expliquer les raisons, les bienfaits et ce qu'on en souhaite mais chacun est libre et responsable de son destin. Par ailleurs, la meilleure publicité concernant le développement personnel est d'en pratiquer soi-même. Quand le modèle rend beau, il donne envie d'être imité.

Isabelle Régis (8 Alpha - Aile 7 - sous-type Sexuel)

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Bonjour Isabelle,

 

Ton message est très beau et plein de sagesse.

 

Je garde précieusement pour moi le mot de la fin : "Quand le modèle rend beau, il donne envie d'être imité." :rofl:

 

Je n'ai pas grand chose à ajouter à présent.

 

Merci, :sorry:

Christine

Christine (1 alpha, aile 9) (C +/-, S -/=, X -/+)
(Tout commence en nécessité et tout doit finir en liberté.)

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