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Fabien Chabreuil

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Fabien Chabreuil

Amis 6 du panneau, réguliers et/ou occasionnels,

 

J'aurais besoin d'un coup de main. Ce midi, Patricia et moi avons déjeuné avec une amie 6 et lui ai parlé d'un projet pour lequel nous sommes enthousiastes et mobilisés.

 

En bonne 6, elle nous a immédiatement parlé des problèmes potentiels. Patricia et moi savons bien que c'était de sa part une marque d'intérêt et d'amitié.

 

Cependant, nous avions bien évidemment réfléchi à ce projet, d'autant plus qu'il était impliquant et important pour nous. Si nous en parlions avec cette amie, c'était simplement pour partager notre joie et il n'y avait de notre part aucune demande directe ou indirecte de conseil.

 

Ces conseils sont venus malgré tout, et nous connaissons assez l'Ennéagramme pour savoir qu'ils étaient inévitables.

 

Patricia et moi pratiquons la PNL pour laquelle le maître-mot en terme de communication est "synchronisation puis conduite". Dans une situation comme celle-ci, cela veut dire partager votre joie, puis vous avertir amicalement des risques potentiels. En bref : "Oui, mais…" Ce qu'a priori, les 6 savent bien faire.

 

J'ai toutefois remarqué qu'assez souvent, seul le "mais" était émis, sans être précédé du "oui" nécessaire à la relation parce qu'il signifie "je vous comprends et je vous accompagne".

 

La question est donc la suivante : est-ce qu'il y a une manière de vous présenter les choses telle que le "oui" soit énoncé avant le "mais". Ou bien est-ce impossible si le projet vous paraît tellement risqué que l'important pour vous est de protéger ceux que vous aimez ? Ou est-ce propre au 6 mu co-réprimant l'émotionnel ?

 

Dans notre cas, le "mais" non précédé du "oui" est une rupture de relation et va à l'encontre du but poursuivi par le 6. Comment donc améliorer notre communication de façon à obtenir le soutien que nous souhaitons d'une amie, tout en lui laissant bien sûr exprimer ce qui est important pour elle.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Personnellement, j'ai une fâcheuse tendance à dire le "oui" APRES le "mais". C'est à dire qu'une fois que j'ai bien vérifié que mon vis-à-vis a bien pris en compte les problèmes potentiels, je sens la situation suffisamment assurée pour m'associer aux avantages du projet.

 

Ce n'est pas systématique, toutefois. Je pense que, si je ne suis pas directement impliquée, et si j'ai l'impression que mes interlocuteurs ont la situation à peu près en main (et ont en particulier déjà envisagé la plupart des problèmes potentiels), ça va être un "oui, mais", voire un "oui" tout cours si je me sens particulièrement :wink:.

 

Une "ruse de guerre", mais elle ne serait pas congruente par rapport à vos personnalités, ce qui ne serait pas très respectueux de vous-mêmes, serait d'aborder la question avec une majorité de points négatifs. L'esprit "oui, mais" lui ferait peut-être alors voir les points positifs.

En tout cas ma mère réagit comme ça à mes crises de pessimisme, et si je suis confrontée à une crise de négativisme de la part de quelqu'un d'autre, je vais essayer de chercher des points positifs.

 

Y a-t-il un moyen pour vous de rassurer votre amie sur le fait que vous avez déjà réfléchi aux difficultés potentielles, et ce dès l'exposition de votre projet ?

 

En ce qui concerne la variante, je suppose qu'un 6 alpha s'inquiéterait aussi si le projet lui parait risqué. Je ne pense pas que je bombarderais de conseils que je sentirais malvenus quelqu'un qui n'est pas directement de ma responsabilité, par contre.

Mais je me mettrais peut-être à m'inquieter pour vous dans mon coin.

 

Il est si risqué que ça, ce projet ? :kiss::confused:

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Bénédicte,

 

Mais non, ce projet n'a rien de dangereux (simplement cette amie est très très anxieuse). En fait, ce que j'aimerai dire à une amie 6, c'est : "Voilà, je vais faire cela. Ma décision est prise, j'en suis content, je l'ai pesé dans la mesure des informations qui m'étaient disponibles et je ne reviendrai pas en arrière. Comme tu es une amie, j'ai envie de partager cela avec toi."

 

Mais quelque part, et c'est peut-être impossible et même un peu stupide de ma part, je n'ai pas envie de le dire comme cela. J'ai juste envie de lui demander de partager ma satisfaction.

 

Je sais bien que ce n'est pas dans le fonctionnement habituel du 6. Simplement, je me demande s'il n'y a pas des circonstances ou une manière de présenter les choses qui rendraient ce type d'échange possible.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien

 

Pour répondre simplement à la question, en me basant sur mon expérience, je dirais qu'avec moi il y a un moyen très simple d'avoir le oui avant le mais : il suffit de le demander.

 

Je crois que le plus efficace serait en effet de demander ce qu'elle comprend du projet (et/ou s'il y a des choses qui ne lui semblent pas claires), PUIS de lui demander ce qu'elle en voit de positif, et ENFIN ce qu'elle voit comme problème pouvant surgir. Si la demande est explicite, je pense qu'un 6 ne voudra pas dévier et respectera ce qui lui sera demandé sans sauter une étape pour arriver directement aux points négatifs (sauf s'il ne voit pas de points positifs, mais au moins il pourra l'annoncer clairement).

 

Je pense que comme cela, vos objectifs de "synchronisation puis conduite" pourront être respectés tout en permettant au 6 de s'exprimer librement.

 

Je me demande d'ailleurs si le rôle de l'aile n'est pas plus important par rapport à cette problématique que celui de la variante, les 6 aile 7 ayant peut-être un peu plus tendance à positiver que les 6aile 5 ?

 

En espérant que cette contribution vous aide à mieux communiquer avec vos amis 6. :confused:

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Bonjour à tous,

 

Fabien, lorsque quelqu'un me fait partager son projet de la façon que tu décris, je réagis selon deux possibilités :

- Le projet m'enthousiasme particulièrement et j'exprime une sorte de fascination, à grands coups de "super", "excellent" etc., avant bien sûr d'entrer dans la rubrique "mais…".

- Je ne me sens que moyennement voire pas du tout concerné par le projet, et j'exprime directement mes doutes (voire une indifférence polie).

 

La conduite que j'adopterais à ta place, surtout dans le cadre d'une 6 mu, serait de lui poser directement la question : "Bien sûr il y aura des difficultés, mais qu'en penses-tu ?" (Je viens de m'apercevoir qu'Eric avait répondu à peu près la même chose, mais je n'avais pas vu son post. :confused:)

 

Très cordialement.

Cemendour (6 alpha contrephobique, aile 7 (5), sous-type sexuel force/beauté)

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Marie-Hélène

Bonjour Fabien,

 

Dans mon cas, le oui (son intensité comme son imminence) est conditionnel à mon degré de confiance dans le projet (confiance en ses possibilités de réussite et à ses répercussions positives sur la personne impliquée) et dans la personne qui le réalise.

 

Il est également et généralement proportionnel aux aspects positifs que je vois dans le projet et à son réalisme. Quand les points positifs sont plus nombreux ou plus importants, je démontre de l'emballement, comme Cemendour, et mes objections sont généralement reléguées au rang de détails à régler : "As-tu pensé aux assurances ? N'oublie pas d'informer un tel… Comment amasseras-tu l'argent ?" Je manifeste ainsi mon désir d'aider l'autre à réaliser son projet, et il est visible dans mon attitude que j'essaie de l'encourager et de contribuer de manière constructive à son projet et non de "péter sa bulle" !

 

Quand j'exprime un mais avant le oui, c'est qu'à mon sens, les aspects négatifs l'emportent sur les aspects positifs, qu'ils sont plus nombreux ou majeurs. J'ai donc absolument besoin d'être rassurée AVANT de pouvoir partager la satisfaction de l'autre.

 

Si ma méfiance est injustifiée, résultat de mes propres peurs projetées, il est généralement facile de me convaincre que le projet est bénéfique et de me montrer que j'ai tort de m'inquiéter. Alors je me rétracterai APRÈS : "Ah, oui, tu as raison, je n'avais pas vu ça comme ça… C'est super alors, mais fais attention quand même à…"

 

Si par contre j'ai de sérieuses raisons de croire que le projet va avorter, qu'il est inapproprié ou dangereux, si je n'obtiens pas le sentiment de sécurité, la certitude que le pire n'est pas à venir, alors il peut être difficile, voire impossible de me rassurer et donc d'obtenir mon soutien : "C'est complètement insensé !" :happy: Mais cela est plutôt rare (dans mes relations personnelles du moins… au travail, les aberrations me semblent plutôt fréquentes), et il faut que mon mental soit très dysfonctionnel à ce moment ou que vraiment ça cloche pour que j'en reste à l'objection. Si par-dessous tout je sens que la personne n'est pas raisonnable, qu'elle est inconsciente ou aveugle, alors :laugh: je peux tenter agressivement de la dissuader ou même me fermer complètement au dialogue.

 

Quand le projet concerne des personnes hors de mon groupe, je me contente généralement d'un "c'est bien" plus ou moins convaincu, qu'il y ait danger ou non. "Ce n'est pas mon problème."

 

Quand par ailleurs, je suis impliquée directement ou indirectement dans le projet, la peur est plus présente, le mais plus vigoureux et tenace, les questions plus nombreuses, etc.

 

Comme le dit Eric, je crois que l'aile 7 me porte plus souvent à me réjouir de nouveaux projets, au moins dans l'immédiat - je repense a posteriori aux problèmes potentiels.

 

Je peux comprendre que la méfiance (injustifiée) de la part d'un 6 puisse donner le sentiment de rupture dans la relation. Je ressentirais pour ma part de la frustration ou de la déception à ne pas pouvoir partager ma joie avec lui ou elle. Malheureusement, je ne sais pas s'il est possible de s'attendre à de l'enthousiasme à priori de la part d'un 6 quand le projet représente un danger à ses yeux (qu'il soit réel ou non). Comme tu le dis, le mais est alors instantané et inévitable et le oui tributaire de la réponse à ce (ou ces !) mais.

 

J'aurais vraiment souhaité apporter une solution :wink:, mais (pour rester dans le thème !), je n'ai pour l'instant qu'un témoignage guère encourageant… :cool:

 

Si tes expériences progressent, tiens-nous au courant…

 

Bonne patience… :cool:

Marie-Hélène

Marie-Hélène, E6 alpha, aile 7, conservation

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Fabien Chabreuil

Bonjour Marie-Hélène,

 

Ta réponse corrobore totalement celles des autres participants. Je n'ai donc plus qu'à essayer de rassurer cette amie…

 

Merci. Très amicalement,

Fabien

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Fabien Chabreuil

Bonjour,

 

J'ai un peu réfléchi à ce problème ces derniers jours. En fait, je distingue les moments où je parle à des amis d'un projet, de ceux où je partage avec eux une décision. Dans le premier cas, je suis heureux d'entendre leurs avis et conseils. Dans le second, ce n'est plus le cas : j'ai déjà réfléchi, j'ai imaginé les conséquences et pris ma décision ; un "mais…" émis à chaud a peu de chance de m'apporter une information à laquelle je n'avais pas pensée ; je suis dans une phase d'annonce et la seule chose que j'attends d'un ami, c'est de partager, ou a minima d'accepter, cette décision.

 

C'est peut-être moi qui ne manifeste pas assez clairement la différence entre ces deux étapes : partage de réflexion et annonce.

 

Ce découpage fait-il sens pour vous ? Qu'est-ce qui vous le rendrait clair et vous amènerait à réagir différemment selon le cas ?

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Fabien

 

Il me semble primordial que la différence soit bien présentée à ton interlocuteur 6. Tu nous parles ici de tes objectifs - soit entendre avis et conseil, soit partager et recevoir l'acceptation - et je pense qu'il faut que ceux-ci soit clairement établis dés le départ afin d'éviter, dans la mesure du possible, de te retrouver dans la situation mentionnée dans ton premier message.

 

Je pense qu'un 6 à l'écoute de ses amis, s'il n'est pas trop soumis à ses compulsions, passions et fixations pourra être à même de partager et d'accepter le projet qui lui est présenté en raison de son orientation de loyauté.

 

Toutefois, s'il n'est que moyennement intégré et soumis à ses compulsions, passions et fixations, il est quasiment inévitable qu'il se pose des questions, doute du projet en ayant peur pour ses amis (projection classique il me semble). Il/elle aura ainsi l'impression de faire son devoir en parlant des points négatifs en raison de la loyauté qu'il peut vous porter, car il pensera ainsi vous aider en faisant cela. Je dirai qu'un 6 moyennement intégré ne voit ainsi dans un projet qui lui est présenté que ce qui serait dangeureux ou difficile pour lui, et non pas pour celui qui lui présente le projet.

 

En ce qui me concerne, j'aurai vraiment l'impression de dévier si je voyais un obstacle à la réalisation d'un projet et que je n'en parle pas à un de mes amis qui vient de me présenter son projet… quand bien-même il m'aurait été présenté comme quelque chose de mûrement réfléchi et que la décision soit déjà prise.

 

Toutefois, le découpage que tu proposes fait sens pour moi, et je pense qu'en clarifiant au maximum tes attentes au moment où tu présentes le projet à un/e 6, le risque de se voir opposer des "mais" pourra ainsi être minimisé… mais pas nécessairement ramené à zéro en fonction de la personne derrière le 6.

 

A ta disposition pour approfondir le sujet. :happy:

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Fabien Chabreuil

Bonjour Eric,

 

Merci de ta réponse. Cela confirme ma réflexion : "C'est peut-être moi qui ne manifeste pas assez clairement la différence entre ces deux étapes : partage de réflexion et annonce." Je suis heureux d'en être arrivé là : à savoir que je peux faire quelque chose pour améliorer la situation, sans pour autant fausser ce que j'ai envie de dire.

 

Dans ce domaine, comme dans tous les autres, je ne crois pas au risque zéro (le risque zéro a un coût infini !). Il est donc parfaitement acceptable que mes amis 6 régissent dans certains cas par l'énoncé des risques. Mon seul objectif était de diminuer la probabilité de cette réaction. Cela devrait être OK ainsi.

 

Très cordialement,

Fabien

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