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Types de peur chez le 6


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Bonjour à tous,

 

J'ouvre cette discussion pour faire suite à quelques réflexions émises dans la discussion "Comment diminuer la répression du centre mental ?" et qui concerne les peurs chez le 6.

 

Fabien, dans cette discussion, tu disais :

Le 17/05/2004 à 14:39, Fabien Chabreuil a dit :

Nous pourrions donc désormais parler de peur-M et de peur-6 pour bien distinguer les deux. Cela ferait du beau jargon, mais aurait l'avantage de la précision.

J'achète cette idée, car elle me semble vraiment répondre à deux types de peur différentes que je peux reconnaitre en moi.

 

Si j'ai bien compris ce qu'est la peur, elle est une émotion d'anticipation : nous n'avons pas réellement peur de ce qui se passe dans le présent, mais des conséquences possibles de ce qui se passe dans le présent ou de ce qui va se produire. C'est donc le "signal" de quelque chose pouvant se produire dans un futur plus ou moins proche qui nous prévient donc d'un danger ou d'une menace pour notre intégrité physique et/ou psychique. Ce danger ou cette menace peuvent être réels ou bien complétement irréalistes.

 

À partir de là, il me semble bien reconnaître une peur issue de la préférence pour le mental, la peur-M, commune aux types 5, 6 et 7, qui représente finalement une préoccupation excessive du centre mental pour ce qui va se produire dans le futur. Cette peur n'est pas toujours objective dans le sens qu'on ne peut pas (toujours) préfigurer de ce qui va se passer, mais elle traduit plus une inquiétude, consciente ou non, face au futur : comme le centre mental veut comprendre, mais qu'il ne connaît pas le futur, cela créé une tension en lui qui se traduit sous forme de peur.

 

La peur-6, la peur qui est la passion du type 6, me semble plus représenter une manifestation excessive du centre émotionnel. Cette peur répond toujours à une préoccupation du centre mental pour le futur (ce qui va se passer), mais je dirais que c'est dans sa manifestation qu'elle sera différente, l'effet de cette émotion étant amplifié artificiellement par l'ego dans sa compulsion. En partant de faits ou d'éléments (concrets ou imaginés) annonçant un danger potentiel, l'émotion suscitée et son intensité ne seront pas nécessairement adaptées à la réalité et pourront amener à des comportements d'évitement (phobique) ou de négation/minimisation (contrephobique) qui ne seront pas adéquats pour la bonne gestion d'une situation.

 

J'ai bien envie de rajouter à cette liste, un autre type de peur, la peur-E, qui est simplement la peur vécue en tant qu'émotion et que peuvent connaître tous les types en face d'un danger réel qui n'est ni amplifié, ni minimisé.

 

Globalement, cela pourrait donner :

  • Peur-M : préoccupation excessive du centre mental.
  • Peur-E: manifestation naturel du centre émotionnel.
  • Peur-6: manifestation excessive du centre émotionnel.

 

Je manque de repères et connaissances théoriques sur les émotions et la peur, donc cela n'est peut-être pas le plus précis ou le plus juste possible… mais j'espère que ce n'est qu'un début et que d'autres viendront étoffer tout cela en fonction de leur expérience.

 

Très cordialement.

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Fabien Chabreuil

Bonjour Éric,

 

Je ne comprends pas très bien ta définition de la peur-6. Je ne vois pas en quoi elle se distingue de la peur-M, si ce n'est par une réaction émotionnelle plus forte. Cela signifierait que les 6 mu la vivrait moins que les 6 alpha… ce qui me semble étrange.

 

Ce que j'avais proposé, dans la discussion que tu évoques, comme définition de la peur-6 était une angoisse déclenchée par la répression du mental. Je veux utiliser mon centre préféré et horreur, il n'est plus là. (Métaphore : je rentre chez moi à deux heures du matin ; je fouille mes poches pour trouver mes clés et elles n'y sont pas ; j'angoisse en me demandant où je vais passer la nuit.) J'avais appelé cette peur-là peur-6, parce qu'effectivement seul le 6 vit ce mécanisme de préférence et de répression du centre mental.

 

Cette dernière peur, me semble vraiment exister. Alors en avons-nous trois ou quatre ?

 

Toute peur étant quand même une émotion, je propose de renommer ta peur-E en peur-OK (égotiquement OK bien sûr).

 

Très cordialement,

Fabien

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Fabien

 

Déjà, complétement OK pour renommer la peur-E en peur-OK.

 

Ensuite, pour la peur-6, je vais ajouter quelques précisions par rapport à ce que je disais. En fait, il me semble que c'est bien une peur qui est "amplifiée" artificiellement et la répression du mental est probablement bien le responsable de cette "amplification", mais pas systématiquement le déclencheur de cette peur. Pour moi, la répression du mental créé les conditions favorables à l'apparition de la peur qui est la passion du 6, mais n'est pas forcément l'élément déclencheur de la peur.

 

Par exemple, si je suis fatigué après une dure journée de boulot, je sens que mon mental est réprimé dans le sens où je ne veux/peux pas l'utiliser (j'ai envie de regarder un film qui ne me fera surtout pas réfléchir, je n'ai pas envie de lire ou de jouer aux échecs, etc.), cela n'est pas forcément une source de peur pour moi : je n'aurai pas peur en regardant mon film et pourtant, je ne comprendrai pas tout alors qu'en temps "normal"…

 

Je suis toutefois d'accord avec toi pour dire que la répression du mental peut être source de peur (mais ce n'est pas systématique) et je dirai aussi que sans la répression du mental, cette peur n'existerait pas.

 

Ce que je vois et crois comprendre, c'est que la répression du mental me laisse sans "arme" pour lutter contre la peur et celle-ci est donc "amplifiée" ("j'ai plus peur parce qu'en plus je ne sais pas quoi faire vu que je réprime en même temps le mental").

 

Pour moi, la répression du mental permet les conditions favorables à l'apparition, au développement et à "l'auto-amplification" de la peur. C'est cela que j’appellerai peur-6 et que je vois comme étant la passion du type, différente de la peur-M dans sa manifestation et dans son origine.

 

Enfin, pour revenir sur ta première phrase, j'avoue qu'elle me laisse perplexe et que je ne sais pas trop quoi dire. Il me semble que 6 mu et 6 alpha vivent de toute façon la peur — et toute émotion en général — de manière différente puisqu'ils n'ont pas la même hiérarchie de centre… Je n'ai pas voulu dire que les 6 alpha vivaient la peur plus intensément que les 6 mu, mais bien qu'ils vivent tous les deux un "déséquilibre" plus important par rapport à l'émotion peur-6 que l'émotion peur-OK.

 

Cela n'est peut-être pas encore très clair et je vais continuer d'y réfléchir…

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Fabien Chabreuil

Bonjour Éric,

 

Si je récapitule, la répression du mental pourrait avoir deux conséquences :

  • Elle laisse le 6 vulnérable à la peur, "sans arme". Je ne comprends pas bien comment le mental serait une "arme" contre la peur, alors qu'il en est une des causes principales (peur-M). Est-ce qu'on n'a pas plutôt de la peur-M qui provoque parfois la répression du mental ? Celle-ci laisse l'émotionnel plus haut dans la hiérarchie et la peur-M est amplifiée.
  • Elle provoque ce que j'ai appelé la peur-6, non pas systématiquement, mais comme je l'ai dit, quand malgré cette répression, le 6 voudrait se servir de son centre préféré et découvrirait son indisponibilité.

 

Il me semble qu'on aurait (en dehors de la peur-OK) :

  • Centre mental préféré -> peur-M
  • Peur-M accompagnée de (ou provoquant) la répression du mental -> peur-M+ (amplifiée)
  • Centre mental réprimé alors que le 6 en a besoin -> peur-6

 

Qu'en penses-tu et qu'en pensent les autres 6 ?

 

Très amicalement,

Fabien

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Fabien

 

Merci pour tes commentaires qui m'éclaire un peu plus sur ce sujet délicat.

 

Je vais reprendre un élément de ton mail sur lequel je pense être en mesure de répondre immédiatement… les autres points méritant plus amples réflexions.

 

"Je ne comprends pas bien comment le mental serait une "arme" contre la peur, alors qu'il en est une des causes principales (peur-M)."

Avec une pirouette, je dirai que c'est tout le paradoxe de la préférence/répression d'un centre et que ça ne se comprend pas, ça se vit. :wink:

 

Et plus sérieusement, je dirai que le mental est aussi une "arme" contre la peur car la peur est elle-même issue d'un jugement et d'une perception : le centre mental juge telle situation dangereuse et cela provoque la peur. Ce jugement peut être faussé à un moment donné: la situation de danger peut être mal évaluée et partant, le mental peut aussi être en mesure de rétablir un jugement correct de la situation, écartant ainsi le danger et, par voie de conséquence, supprimant la peur (je simplifie peut-être mais il me semble que "plus de danger = plus de peur").

 

En reprenant l'exemple que tu as fourni concernant les clés que je n'ai pas à deux heures du matin sur le seuil de ma porte, je peux commencer à avoir peur puis à essayer de me raisonner pour trouver une solution ET trouver une solution avant de passer à l'action (appeler quelqu'un qui pourra m'héberger par exemple) et diminuer, voire supprimer la peur.

 

Pour le reste, je trouve l'idée de différencier M et M+ séduisante. Ton explication me semble apporter une explication structurelle pertinente aux "conditions favorables" que j'évoquais dans mon précédent message avec l'émotionnel qui se positionne ainsi plus haut dans la hiérarchie des centres. Je vais donc y réfléchir.

 

Amicalement.

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Fabien Chabreuil

Bonjour Eric,

 

J'ai vécu dans ma tête le coup des clés et cela peut marcher, à condition que la peur initiale n'ait pas provoquée un début de répression du mental. Dans ce dernier cas, celui-ci risque de s'emballer : et si l'ami n'était pas là  ? Est-ce que je peux le déranger à deux heures du matin ? Et si j'avais aussi perdu les clés de la voiture ? D'ailleurs va-t-elle démarrer ? Etc. Je sais, je caricature. :wink:

 

Voilà ma nouvelle proposition de synthèse :

  1. Situation de danger réelle => peur-OK
  2. Centre mental réprimé alors que le 6 en a besoin => peur-6
  3. Centre mental préféré => peur M (commune aux 5, 6 et 7)
    1. Si le centre mental reste en fonction, le 6 raisonne et la peur s'atténue, voire cesse.
    2. Si le centre mental lâche => peur M+ (due à un émotionnel montant dans la hiérarchie et propre au 6).
      Cette peur M+ peut être accompagnée d'une peur-6 si le 6 essaye d'utiliser son mental pour résoudre le problème.

Qu'en dis-tu ? Bénédicte, as-tu un avis ?

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

"J'ai vécu dans ma tête le coup des clés et cela peut marcher, à condition que la peur initiale n'ait pas provoquée un début de répression du mental. Dans ce dernier cas, celui-ci risque de s'emballer : et si l'ami n'était pas là ? Est-ce que je peux le déranger à deux heures du matin ? Et si j'avais aussi perdu les clés de la voiture ? D'ailleurs va-t-elle démarrer ? Etc. Je sais, je caricature. :kiss2:"

Et bien, je n'ai pas l'impression d'avoir lu une caricature tellement j'ai pu vivre de situations analogues où des questions, pas forcément liées, s'enchaînent à une vitesse ahurissante pour créer un état de confusion assez prononcée. C'est ce que je décrivais d'ailleurs dans l'autre discussion lorsque je parlais du doute qui crée la répression du mental. D'abord, la peur-M (angoisse due à la perte des clés) qui provoque le doute (et si mon téléphone n'a plus de batterie, et s'ils ne répondent pas et s'ils répondent et que je les dérange, et s'ils me proposent de passer et que je n'ai pas non plus mes clés de voiture, etc.) qui finit par provoquer la répression du mental qui va maintenir l'état de doute et de peur (M+ + 6).

 

Pour ta proposition de synthèse, je suis vraiment d'accord, tellement je peux me reconnaître dans chacune des peurs et trouver des exemples distincts pour illustrer chacune d'elle. Il ne me semble pas d'ailleurs pouvoir trouver d'autres mécaniques amenant la peur, toutes celles que je peux voir se ramenant à une des quatre décrites.

 

Attendons le témoignage et l'avis d'autres 6 mais déjà, merci à toi d'avoir clarifié tout cela. :wink:

 

Amicalement.

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Bonjour à tous,

 

Je suis d'accord.

 

Juste deux commentaires :

  • Il est difficile de savoir de mon point de vue de 6 à quel moment il y a danger immédiat donc peur-OK, ou peur-M, par exemple s'il y a une grosse tempête et que j'entends CRAC dans la charpente, est-ce la toiture qui est sur le point de vivre sa vie ou est-ce que c'est moi qui fait un scénario ?
  • En cas de peur-M, il arrive parfois que j'aie un moment (quelques secondes) de peur-M+ et que le mental se réenclenche, en particulier si moi seule suis là ou ai les compétences pour résoudre l'éventuel problème. Bien entendu cela suppose que le problème ait une solution.

 

Dernière minute :

En ce qui concerne la peur-6, je me demande quelle est la différence avec l'angoisse de tout type qui n'arrive pas à faire intervenir le mental, ou la panique qui saisit certains 4 en examen ?

 

Fabien, moi aussi j'ai pensé que ton exemple n'était PAS une caricature.

 

Bises,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Le 19/05/2004 à 06:34, Fabien Chabreuil a dit :

Voilà ma nouvelle proposition de synthèse :

  1. Situation de danger réelle => peur-OK
  2. Centre mental réprimé alors que le 6 en a besoin => peur-6
  3. Centre mental préféré => peur M (commune aux 5, 6 et 7)
    1. Si le centre mental reste en fonction, le 6 raisonne et la peur s'atténue, voire cesse.
    2. Si le centre mental lâche => peur M+ (due à un émotionnel montant dans la hiérarchie et propre au 6).
      Cette peur M+ peut être accompagnée d'une peur-6 si le 6 essaye d'utiliser son mental pour résoudre le problème.

J'ajouterai, dans le cadre de la contrephobie et selon mon observation, le schéma hypothétique suivant :

Si le centre mental lâche, peur M+ avec émotionnel montant jusqu'à une certaine limite ; à partir de cette limite, déclenchement "forcé" du mental (avec souvent un appui au moins apparent de l'instinctif) pour résoudre le problème (dans le cadre des clés : la série des questions s'emballe, puis "de toute façon tu verras bien, appelle et tu seras fixé").

Si ça ne suffit pas pour résoudre le problème, effondrement total, peur-6 tous azimuts et une certaine nervosité.

Je me pose cependant toujours la question de savoir si le déclenchement forcé du mental est bien ce que je décris ou un simple mécanisme de défense de rationalisation provenant de mon aile 7

 

Très cordialement.

Cemendour (6 alpha contrephobique, aile 7 (5), sous-type sexuel force/beauté)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Le 19/05/2004 à 16:51, Harper a dit :

En ce qui concerne la peur-6, je me demande quelle est la différence avec l'angoisse de tout type qui n'arrive pas à faire intervenir le mental, ou la panique qui saisit certains 4 en examen ?

Mais parce que c'est le centre préféré ! Celui sur lequel le 6, comme tous les mentaux, veut pourvoir compter pour expliquer le monde. Celui auquel il s'identifie ! Et voilà que ce centre, déloyalement, n'est plus là. Les autres types s'identifient à autre chose, et le non-fonctionnement du mental est juste un outil qui lâche. Cela ne les remet pas identitairement en cause.

 

Je pense que c'est une des raisons pour laquelle certains 6 hésitent avec le type 4 (avec les émotions fortes de la variante alpha). Dans les moments où le mental préféré devient réprimé, il doit y avoir, consciemment ou inconsciemment, une crise identitaire. Qu'en pensez-vous ?

 

Cemendour, je n'ai pas d'avis (pour une fois :wink:) sur ta théorie du déclenchement automatique du mental. Cela me semble évident qu'un jour ou l'autre le mental du 6 redémarre et redevient en tête de la hiérarchie des centres. Mais quel est le déclencheur ?

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

1 - Pour la crise identitaire liée à la préférence-répression du mental, oui. Cela donne quelque chose comme :

  • Si je ne sais plus rien ou ne suis plus en état de réfléchir, alors je ne vaux plus grand chose,
  • Et comme en plus je me relie à "mes groupes" par le mental, alors je ne sers à rien vis à vis de mes groupes, donc je suis en risque d'exclusion,
  • Et que va-t-il m'arriver si je me retrouve seule et qu'à ce moment-là (insérer ici son scénario-catastrophe préféré)… :laugh:

 

Il est possible que cette formulation particulière soit fortement teintée d'aile 5, et qu'une aile 7 dise d'autres choses, ou s'exprime autrement.

 

2 - J'ai profité du week-end pour observer quelques "départs de peur", et voici ce que cela donne :

  • Il y a chez moi scrutation constante de l'environnement à la recherche de modifications indiquant un risque potentiel (filtre d'attention, amplifié par le sous-type conservation).
  • Quand une situation "bizarre" est détectée (cela pouvant être une simple sensation d'inconfort), il y a immédiatement recherche d'explications par le centre mental.
  • Malheureusement, les explications qui me viennent le plus facilement à l'esprit sont alarmantes (tendance au scénario-catastrophe).
  • Le centre mental scrute alors l'environnement de manière plus focalisée, à la recherche d'indices confirmant ou infirmant cette hypothèse.
  • Malheureusement, la projection fait que mon mental tend à valoriser les indices confirmant le scénario-catastrophe (pouvant aller jusqu'à l'hallucination positive d'indices de menace et/ou l'hallucination négative d'indices de sécurité).

 

Du genre : je suis en train de déjeuner au restaurant jeudi, il fait chaud, je suis sous la verrière, j'éprouve une sensation désagréable, mon mental la relie à la chaleur, puis à des souvenirs de malaises, je commence à partir en scénario ("et si je refaisais un malaise"), les sensations de type étouffement apparaissent, début de panique, et…

… je m'aperçois que je "pars en scénar", me recentre sur les sensations telles qu'elles sont… l'étouffement disparaît.

 

3 - Les déclencheurs de remise en route du mental :

  • Instinct social (si mon "devoir", quel qu'il soit, demande une "action mentale"),
  • Répression du centre instinctif (si laisser le mental débranché implique de beaucoup utiliser l'instinctif, cette perspective est suffisamment désagréable pour me rebrancher le mental…),
  • Si réutiliser le mental permet d'échapper à la peur (en trouvant une solution ou une explication satisfaisante) ou à la crise d'identité mentionnée au point 1.
  • Il y en a peut-être d'autres.

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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  • 2 weeks later...

Bonjour à tous,

 

De retour avec quelques éléments concernant cette discussion.

 

Le 20/05/2004 à 07:05, Fabien Chabreuil a dit :

Je pense que c'est une des raisons pour laquelle certains 6 hésitent avec le type 4 (avec les émotions fortes de la variante alpha).

En ce qui me concerne : indubitablement. Le glissement du centre émotionnel en première position me donne cette impression par moment de vivre des émotions plus fortes et de m'identifier plus aisément à mes émotions qu'à mon mental. D'autant plus que ces émotions sont en général tournées vers l'intérieur puisque la répression du mental m'amène à être bien plus centré sur moi (qu'est-ce qui m'arrive, qu'est-ce que je ressens, etc.) que tourné vers l'extérieur.

 

Le 20/05/2004 à 07:05, Fabien Chabreuil a dit :

Dans les moments où le mental préféré devient réprimé, il doit y avoir, consciemment ou inconsciemment, une crise identitaire. Qu'en pensez-vous ?

Pour y avoir bien réfléchi et observé quelques débuts de peur ces derniers temps, cela fait sens dans mon expérience où d'un coup, je ne comprends plus ce qui m'arrive, ce qui est en train de se passer et comment je me positionne par rapport à mon environnement immédiat… comme si je ne faisais plus partie du décor. C'est assez diffus comme sensation et assez difficile à expliquer, mais cela correspond bien à une crise identitaire. En cas de fatigue en revanche, je n'ai pas constaté le même phénomène — consciemment tout du moins.

 

Le 20/05/2004 à 07:05, Fabien Chabreuil a dit :

Cela me semble évident qu'un jour ou l'autre le mental du 6 redémarre et redevient en tête de la hiérarchie des centres. Mais quel est le déclencheur ?

Il doit globalement y avoir de toute façon un phénomène d'entropie pour retourner à l'état d'équilibre initial, à savoir avec le centre mental en première position, mais j'ai plutôt l'impression qu'il s'agit de facteurs extérieur à soi (diminution réelle du danger ou de la menace, source de réconfort, etc.).

 

Encore une fois, il doit y avoir un phénomène de feedback où la répression du mental diminue avec les circonstances extérieures moins "menaçantes", cette répression du mental permettant de mieux saisir les circonstances extérieures, etc., donc il est difficile de voir si la diminution de la répression est présente avant la diminution de la peur ou si c'est l'inverse… Enfin, plus exactement, j'ai beaucoup de mal à observer cela chez moi. :thumb_down:

 

Amicalement.

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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