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Dichotomie et motivation


Harper

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Bonjour à tous,

 

Dans le stage "Ailes" il est vu que la dichotomie du 6 est "bagarreur-dégonflé". Il est ajouté que cela correspond en gros à phobique-contrephobique.

 

Dans mon expérience personnelle, la dichotomie dépasse cet aspect phobique-contrephobique, qui en est l'application face au danger ou aux difficultés (le groupe des six du dernier Néti Néti reformulait la contrephobie en "confrontation").

 

Personnellement, dans un cadre plus général, et en particulier dans le domaine tel qu'il est défini par Ichazo (travail et loisirs), je formulerais la dichotomie par surimpliqué-démotivé.

 

Je peux en effet osciller entre une surimplication frisant l'idée fixe, accompagnée d'un certain militantisme, un énorme investissement de temps et d'énergie (surtout mentale et émotionnelle, mais dans cette polarité je peux aussi y mettre pas mal d'instinctif… enfin pas trop longtemps quand même !)… et une démotivation quasi-totale, qui n'est pas arrangée par l'avarice de l'aile 5 et la répression de l'instinctif.

Toutefois, cela ne se voit pas toujours de l'extérieur, parce que la loyauté peut prendre le relais de la motivation dans ces circonstances, surtout s'il y a un groupe et que mes compétences y sont utiles… (Je ne peux quand même pas les laisser tomber…)

 

Schématiquement, les niveaux de motivation donnent :

surimpliquée : l'activité en question occupe une énorme part de mes pensées, de mon temps, de mon énergie, de ma conversation… Il est rarissime que j'aie plus d'une activité à la fois à ce niveau (ça doit être mon aile 5)

impliquée : l'activité m'intéresse énormément, j'y investis de l'énergie, mais il y a de la place pour d'autres choses dans mon esprit.

moyen : l'activité présente encore un certain intérêt/plaisir, mais l'energie est plus de l'ordre de la participation, assurer les obligations statutaires, etc.

peu motivée : l'intérêt et le plaisir deviennent minimes, voire inexistants, tout effort à investir dans l'activité me coûte. S'il y a un groupe impliqué, j'y reste (au moins jusqu'à la fin du projet en cours) par loyauté, ou pour rentabiliser ma cotisation.

totalement démotivée : les aspects pénibles de l'activité prennent le dessus sur les aspects positifs. S'il n'y a pas besoin de mes services ou compétences, j'arrête. Sinon j'ai des tendances passives-agressives, et je commence à chercher une "bonne" raison (= officialisable) d'arrêter…

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Bénédicte,

 

Je vis la même expérience, passant de surimpliquée à démotivée avec la seule différence que je fais généralement plusieurs choses en même temps, aile 7 oblige. Je me permets de remettre le texte que j'avais écrit sur le panneau visant à la détermination de mon type :

Je peux observer une oscillation entre le 5 et le 7, comme un mouvement de balancier.

 

Je ne peux résister à une nouvelle activité si elle présente un intérêt intellectuel : mouvement vers le 7

 

Le 6 me rappelle que je dois l'assumer sérieusement, d'où surmenage et frustration. 

 

Par réaction à cette frustration, je me retire dans mon château, estimant que les humains ne méritent pas mes efforts et je ne livre plus que le minimum d'information et d'énergie : mouvement vers le 5

 

Le 6 se plaint de la solitude et me rappelle que je n'ai pas le droit de laisser tomber mes proches. Retour vers le 6.

La loyauté me pousse également à rester trop lontemps dans une activité ou une relation alors que je suis démotivée. Je crois qu'il faudrait écouter son instinct ou son intuition dans ces cas-là et partir. Personnellement je n'ai jamais réussi à me remotiver pour une activité ou une relation et la loyauté a simplement retardé la rupture. C'est en tous les cas mon expérience et certains épisodes douloureux m'ont appris à devenir plus loyale envers moi-même et à abandonner ce qui ne me convenait plus.

 

Amicalement,

Claude

6 mu, ailes 7, 5

Claude – E6 mu, aile 7/(5)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Bénédicte et Claude,

 

Oui mais… (Ca, c'est de la synchronisation.) J'ai un gros doute (Bis !), Bénédicte, sur ta reformulation de la dichotomie.

 

En tant que 7, je vis aussi cet aspect surimpliqué-démotivé et je pourrai donc écrire un message assez semblable au tien (en remplaçant le mot loyauté par autre chose).

 

Et du coup, je me demande si la dichotomie surimpliqué-démotivé n'est pas universelle, commune à tous les types. Nous sommes surimpliqués quand nous avons trouvé quelque chose dont nous pensons qu'il va satisfaire notre ego, qu'il va répondre à ses questions, qu'il va lui permettre d'obtenir ce qu'il veut, etc. Puis, comme les demandes de l'ego ne sont pas satisfaites, nous nous démotivons peu à peu.

 

Il me semble avoir vu cela dans tous les profils. C'est flagrant chez le 4 et le 7, parce que le passage d'un état à l'autre peut être très rapide. Chez d'autres types, le passage peut être plus lent, par loyauté pour le 6, par volonté de respecter son engagement pour le 1, etc.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

Fabien, au risque de passer pour ch…

Si la dichotomie était uniquement phobique-contrephobique, pourquoi Ichazo l'aurait-il associée au domaine "travail et loisirs" plutôt qu'au domaine "les difficultés, les obstacles" ?

Et dans mon expérience, l'aspect "bagarreur" peut se manifester en dehors de tout contexte de danger ou de risque.

 

Alors ?

Est-ce que ce cher Oscar a raconté n'importe quoi ?

Est-ce que la polarité phobique-contrephobique est tellement considérée comme caractérisant le 6 que tout le monde tient à tout ramener à cet aspect ?

Est-ce que c'est juste un problème de vocabulaire/formulation ?

Est-ce qu'il y a quelque part dans le travail et les loisirs une polarité propre au 6, qui a été formulée comme "bagarreur-dégonflé", est autre chose que "phobique-contrephobique" (bien que cela l'inclut probablement), et si oui comment cela se manifeste-t-il ?

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Bénédicte,

 

Je n'ai pas dit que la dichotomie batailleur-dégonflé d'Ichazo était absolument identique à phobique-contrephobique, j'ai simplement dit que la reformulation surimpliqué-démotivé ne me paraissait en rien caractéristique du 6. Je suis ouvert à toute chose qui me prouve que si, et/ou à tout autre formulation.

 

A ma connaissance, l'appellation phobique-contrephobique vient de Naranjo, alors qu'Ichazo n'employait que la dichotomie. Mais je ne suis pas certain à 100% de ce point. Je vais me replonger dans mes archives.

 

Très amicalement,

Fabien

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