Institut Français de

l’ennéagramme

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Les types et la provocation


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Bonjour à tous,

 

Je vais tenter d'être clair !

 

Je me rends compte que j'aime souvent provoquer les gens autour de moi, non pour créer un conflit, mais par jeu, par dérision, pour l'humour (mais ça, c'est un autre sujet !). Je suis à l'aise avec le second degré, comme un poisson dans l'eau.

 

Je ne sais pas vraiment si je joue avec le feu, si je veux me déstabiliser ou déstabiliser l'autre.

Il m'arrive de dire le contraire de ce que je pense, être l'avocat du diable, pour me confronter à ??? Là je ne trouve pas de réponse.

Je ne sais pas trop ce que je recherche en agissant ainsi. J'en perçois juste la féquence… et le malaise que cela peut parfois susciter !

 

Dans l'incapacité actuelle d'être plus clair, je lance le sujet et espère obtenir d'autres témoignages pour tenter de voir "clair" dans mon esprit 4.

Existe-t-il différentes manières de provoquer selon les types (humour, défense ou attaque, domination…) ?

 

Amicalement,

Christian

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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Bonjour Christian,

 

En ce qui me concerne j'aurai a priori tendance à répondre "oui" à ta question : oui, il doit exister des différences dans les manières de provoquer suivant les types.

 

Je pense que certains types sont plutôt enclin à le faire par "simple jeu" alors que d'autres auront peut-être plutôt tendance à le faire pour "tester" l'autre et donc la manière de provoquer ne sera pas la même. Je ne veux pas généraliser d'où les "plutôt enclins" ou "plutôt tendance" car au sein d'un même type, on pourra bien évidemment trouver des raisons et des motivations différentes de provoquer.

 

En tant que 6, et donc en tant que mental, je pense qu'il m'est arrivé de provoquer par simple jeu "mental", juste pour le plaisir de provoquer, sans forcément plus de raison… mais je ne pense pas que je le ferai avec n'importe qui, il faut que cela reste dans le cadre du jeu - et donc accepté en tant que tel par l'autre - et que "l'adversaire" soit à la hauteur (sinon, ce n'est pas drôle et autant ne pas jouer :laugh:).

 

En revanche, et c'est un comportement qui m'arrive plus souvent, je peux utiliser la provocation pour défendre une idée ou un concept, dans le but d'être plus percutant, ou je peux provoquer pour montrer l'autre côté d'une idée que l'autre ou les autres n'ont pas forcément vu, dans le but de faire avancer un débat ou de couvrir l'ensemble du sujet (si possible) ou tout du moins pour montrer que tout n'est pas tout blanc ou tout noir.

 

Rarement, il m'est aussi arrivé d'utiliser la provocation pour simplement m'opposer à une personne qui abuse de son "autorité" (ou qui l'utilise mal) sur des plus faibles, et il s'agit limite plus là du réflexe du 6 de se mettre du côté des faibles que de la véritable motivation à provoquer, quitte à me faire aussi l'avocat du diable ou à dire le contraire de ce que je pense "en temps normal".

 

Quoi qu'il en soit, je crois que chez moi, la provocation n'est jamais utilisée comme une fin en soi et qu'elle se trouve toujours être un moyen à quelque chose de plus profond. Généralement c'est sous un couvert d'humour et parfois d'attaque, rarement en tant que moyen de défense et a priori jamais dans un but de domination.

 

Et je crois surtout que c'est avant tout chez moi quelque chose de mental, alors qu'il semblerait que ce soit pour toi plutôt quelque chose de très émotionnel, car faisant partie d'un rapport à l'autre que je ne trouve finalement pas ou peu chez moi.

 

Je vais réfléchir à cela mais si tu as des questions plus précises, j'essaierai de répondre de manière plus précise que je ne l'ai fait là.

 

Je pense aussi, qu'indépendamment du type, le sous-type doit jouer dans la manière de provoquer mais d'autres témoignages viendront peut-être ajouter des éléments à cela.

 

Amicalement.

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Bonjour à tous,

 

Christian, j'ai eu une amie de type 4 qui se lançait dans des provocations vis-à-vis de moi quand la relation devenait trop "confortable", et donc peut-être banale pour elle, et ne lui apportant plus suffisammant d'émotions.

Est-ce que ça fait sens pour toi ?

 

Dans ces circonstances, j'ai eu tendance d'une part à me sentir menacée (donc peur et doute) et d'autre part à considérer que relation devenant inconfortable = potentiel de déviance. Etant de sous-type conservation et aile 5 de surcroit, ma tendance dans ce cas est le retrait. Autant pour la réputation de loyauté indéfectible du 6.

 

Les raisons pour lesquelles je provoque sont les mêmes qu'Eric, plus une : en cas de manifestation de l'instinct sexuel, je tends à mettre en valeur non pas ma force physique (hmpfff :laugh:), ni ma beauté (c'est pas que je sois plus moche qu'une autre, mais… ça semble nécessiter plus d'énergie que je n'ai envie d'y mettre), mais ma vivacité d'esprit, mon humour, etc. Bref dans ces moments-là, les provocations sont destinées à attirer l'attention d'une personne en particulier.

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

La provocation… Je crois que cela a été parmi les expressions les plus négatives pour les autres de mon ego, et en parler me renvoie à des parties de ma vie dont je ne suis pas ravi.

Je suis un 7 à aile 8. Désintégrée, l'aile 8 donne le goût de la domination et de la vengeance. Ne pouvant faire cela de manière instinctive, je l'ai fait de manière mentale.

Moi aussi, j'ai défendu des idées qui n'étaient pas les miennes. Souvent. Je me disais à l'époque que c'était un jeu, mais je me mentais alors à moi-même. Le but réel était de montrer ma supériorité mentale : il m'est arrivé plusieurs fois de prendre quelqu'un et de le convaincre de quelque chose… puis de lui dire ensuite que je n'y croyais pas et qu'à mon avis c'était faux. Bien sûr, convaincre quelqu'un de quelque chose que l'on estime inexact est un plus grand "exploit" mental que de convaincre de quelque chose que l'on estime exact. Mais aller jusqu'à le dire à l'autre, il y a là une cruauté qui m'horrifie aujourd'hui et qui était l'expression d'une volonté de pouvoir et d'une rage qui ne pouvait s'exprimer autrement. (J'avais à l'époque entre 20 et 30 ans et il y a donc théoriquement prescription. Mais, à tous ceux à qui j'ai fait cela, aujourd'hui, du fond du coeur, :sorry:.)

J'ai aussi utilisé la provocation pour me débarraser des fâcheux, des tristes et des importuns, ou du moins de ceux que je considérais comme tels. Il suffisait de trouver le niveau suffisant de provocation pour qu'ils s'en aillent, et j'étais capable d'aller très très loin.

La provocation a été utilisée aussi comme un jeu d'adolescent (et adolescent dans les années 1968 !) : choquer le bourgeois.

Enfin, de manière heureusement plus légère, la provocation m'a souvent permis d'élaborer des idées. En tant que 7, j'avais quelques difficultés à me concentrer et un des bons moyens de le faire était d'avoir un interlocuteur, ou même simplement quelqu'un qui écoute. À partir de là, j'ai testé mentalement des idées provocantes auprès de gens qui jouaient ce rôle. Je les ai ainsi souvent choqués et pourtant, cet aspect-là de la provocation, je ne le faisais qu'avec des gens que j'estimais et que j'aimais suffisamment pour leur faire partager mes réflexions, et dont j'étais certain qu'ils m'estimaient et m'aimaient suffisamment pour m'écouter jusqu'au bout.

Voilà. :blush:
Très cordialement,
Fabien

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Bonjour à tous,

 

Fascinant sujet que celui de la provocation… J'avoue l'utiliser de façon régulière, que ce soit sur le plan mental ou visuel. Les raisons qui font sens dans mon cas seraient :

 

- La protection : provoquer l'autre et le choquer, c'est lui faire peur, et c'est me garantir une certaine sécurité. La provocation visuelle joue dans ce sens, même si elle peut être à double tranchant (la peur peut entraîner une aggression).

- La sélection des personnes "intéressantes" : la réaction à la manoeuvre de provocation permet de "trier" les personnes qui ont de "l'humour" (entendre : ceux qui sont partisans du second degré) et d'écarter naturellement les autres.

- L'exploration des diverses possibilités : je rejoins Eric sur ce point, la provocation dans l'attitude de se placer en avocat du diable permet d'envisager tous les points de vue et de les soumettre à autrui.

- Une certaine reconnaissance sociale : dans un pays 4 comme notre bon terroir français, un individu qui pratique l'ironie et la provocation jouit d'un certain statut social non négligeable.

- Exprimer mon mécontentement face à une autorité illégitime ou une injustice.

- Pour le simple plaisir d'entretenir mon mental et mon sens de la répartie.

 

Cordialement,

Cemendour (6 alpha sexuel, aile 7)

Cemendour (6 alpha contrephobique, aile 7 (5), sous-type sexuel force/beauté)

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Bonjour à tous,

 

Vos témoignages m'apportent réconfort et "explications" sur ma manière d'employer une provocation spontanée.

Je devrais écrire des formes de provocation.

 

Tout cela reste encore flou.

 

Il semblerait que celle qui apparaît le plus souvent pour moi est, comme tu le mentionnes Harper (ou Bénédicte !) le désir de jouer avec mes émotions, de déstabiliser pour relancer une relation… soit la personne me comprend, soit elle s'écarte.

 

Je cherche encore à comprendre mes motivations dans mes actes. Je me rends compte depuis peu que je peux faire du mal, choquer, mais surtout que je ne provoque pas tout le monde… j'aurais même tendance à "m'acharner" sur telle ou telle personne !

Je prends en considération vos remarques et vais, dorénavant, faire un "tableau" de mes réactions, tenter d'en dégager une constante… si cela est possible ! :laugh:

 

C'est un sujet qui me tracasse. Comme tu peux le faire remarquer, Fabien, "Je crois que cela a été parmi les expressions les plus négatives pour les autres de mon ego, et en parler me renvoie à des parties de ma vie dont je ne suis pas ravi" : et c'est, je crois, ce que j'ai tendance à ressentir actuellement.

 

Bien à vous,

christian

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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Bonjour à tous,

Il m'arrive assez souvent d'utiliser la provocation, en général en réagissant d'une manière totalement incongrue au comportement des gens, ce qui a le don de stresser mes amis 6. :tongue: ( :peur::rofl:) Sans doute est-ce une manifestation quasi contrephobique de ma TRÈS grosse aile.

Si je reste dans mon type, cela me sert de test afin de remarquer qui dans mon entourage applique les règles "mécaniquement" sans recul, ni conscience.

Je confesse que je réalise en l'écrivant la médiocrité émotionnelle de cette attitude d'ailleurs… Je suis en train de réaliser à quel point j'ai pu blesser tout le monde.

Le pire c'est que je finis par me complaire mécaniquement dans cette attitude de provocation et que je peine à me comporter autrement…

Comme ces alcooliques qui…

Mon dieu… "soupir"

cheeta 7 aile 6

Seb (E7 alpha, aile 6, Conservation)

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Bonjour,

Pour ma part, je crois que je ne provoque que très rarement. En tout cas, jamais de mon fait : je ne trouve pas cela drôle, et en tant que 7, les choses pas drôles ne m'intéressent pas. Et provoquer, c'est agresser l'autre, donc prendre des risques vis-à-vis de lui : va-t-il bien le prendre ? Peut-on le froisser ? Peut-être mon aile 6 phobique.

Par contre, il m'arrive souvent, lorsque l'on s'oppose à moi et qu'on essaye de me faire accepter quelque chose avec lequel je ne suis pas d'accord, de "provoquer", mais dans un sens peut-être différent : j'essaye de trouver la raison profonde qui fait que la personne pense comme cela, et j'applique alors son propre raisonnement à l'extrême, si je vois qu'il "va dans le mur". Je martèle alors de "pourquoi" jusqu'à ce que je pense avoir atteint la raison profonde, et ensuite, je redéroule tout, un peu à l'absurde, pour montrer à l'autre où est l'erreur de sa position.

Je vois un peu ça comme une sorte de rouleau compresseur : je provoque pour qu'on me dise tout et qu'on me donne toutes les explications, puis j'étale tout sur la table, et je montre toutes les incohérences en remettant toutes les pièces dans "le bon ordre" (enfin, celui que je crois, moi, être le bon). Il est rare que mes interlocuteurs gardent la même idée après cela.

Cela dit, je n'agis ainsi que quand je suis sûr de moi. Il m'arrive aussi de constater que le raisonnement de l'autre était le bon, auquel cas j'admets mon erreur et on n'en parle plus. :happy:

Ça aide ?

Lutin (7)

7 alpha aile 6 phobique (c'est comme ça qu'on dit?)

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Bonjour à tous,

Autre témoignage de 4

Chez moi, la provocation s'organise clairement autour de deux axes :

  1. Se démarquer de la pensée dominante. Ce côté-ci est très ludique. C'est un réel plaisir que de jouer à l'avocat du diable face à un ami et encore plus face à un groupe. Combien de fois ai-je défendu des causes ou des arguments auxquels je ne croyais pas, juste pour me mettre en opposition et donc finalement être différent ? On s'individualise comme on peut. Cependant, il m'est arrivé d'aller trop loin par jeu et de proposer des options inacceptables même pour moi. En résumé, la provocation peut être très originale, surtout si elle est pratiqué avec beauté et finesse et je comprend très bien pourquoi en France, elle est si bien perçue (voir commentaire de Cemendour).
  2. Se protéger et donc finalement attaquer en premier. C'est un peu le côté obscur. En tant que 4 social, j'ai souvent certaines difficultés à réagir dès que l'on m'agresse. J'ai en effet une tendance très forte à m'excuser même de choses sans importance. Je m'en vais sans avoir répondu et donc je pratique l'introjection… Ainsi, avec une personne avec qui j'ai des difficultés récurrentes, il m'arrive très souvent de pratiquer l'ironie vis à vis d'elle et de la provoquer très volontairement. Il s'agit dans ce cas pour moi d'une arme qui peut être alimentée par une vrai haine. Cette haine peut vraiment être une vraie motivation. Il s'agit alors d'un exercice de démolition. Je l'ai déjà pratiqué et je n'en suis pas forcément fier, mais j'ai toujours eu l'impression que c'était nécessaire à mon intégrité.

Voilà un peu d'eau au moulin.

Amitiés,
Jean-Charles (4 alpha social, aile 5)

Jean-Charles – E4 alpha

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  • 3 weeks later...

Bonjour à tous,

 

Grâce à vous, j'ai peu mettre un peu d'ordre dans mes émotions. Ma pensée devient plus nette.

 

Jean-Charles, je me retrouve totalement dans ces deux aspects de la provocation.

 

Il est évident que je suis souvent contre la pensée dominante, et seul contre tous.

Je me suis mis même à ne plus manger de fraises car tout le monde aime. ("Ah bon tu n'aimes pas les fraises !!!!" et il y en a même dans le dentifrice, et tous les gâteaux, et partout quoi !)

 

Le second point me trouble car c'est ma pratique quotidienne. Et c'est ainsi que je "casse" mes amis.

Il est temps que je change.

 

Merci,

Christian

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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  • 2 years later...

Coucou,

 

Chez moi la provocation est utilisée comme instrument ludique de plaisir et de découverte. Aller au fond des idées même les plus absurdes, sans retenue, comme on boit pour se saouler et accéder ainsi à un état modifié de conscience, à de nouvelles idées.

Les réactions de l'autre me stimulent et font jaillir en moi de nouvelles idées, c'est enivrant.

 

Je peux aussi utiliser la provocation pour faire mal. Je choisis d'avancer les idées qui vont précisément déstabiliser l'autre dans ses croyances, et le mettre mal à l'aise face à lui-même. Pouark ! :rofl:

 

Je peux aussi avoir la provocation plaisantine et me payer la poire de quelqu'un sans même en être consciente ; comme je m'amuse, je suis à mille lieues d'imaginer que l'autre ne rit pas à la bonne plaisanterie que je lui sers à ses dépends. Et si la personne s'en plaint, je rétorque en toute sincérité que c'est de la tendresse que je lui exprime ainsi. RePouark ! :cry:

 

Et enfin je peux utiliser la provocation comme instrument de salut public ! :rofl: Souvent je pense être en avance sur mon temps, et je considère qu'il est bénéfique que je secoue les traditions. :blush: Alala ! Si seulement mon complexe de supériorité amusait autant la foule qu'il m'amuse moi ! Qu'il me semblerait alors doux d'être 7. :sorry:

 

ll me semble malheureusement qu'en vieillissant je deviens paresseuse, et cela s'exprime aussi dans le fait que je provoque bien moins souvent qu'auparavant, aussi bien de manière constructive que de manière destructive.

 

Est-ce qu'avec l'âge je m'enfonce dans le désengagement ? Signe d'une désintégration en 5 ?

Oulala, j'ai les pensées qui bleuissent ce matin ; je m'en vais vite me cacher sous la table avec une grosse boîte de poudre Ovomaltine et une grande cuillère.

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Bonjour à tous,

 

Moi, je n'aime pas la provocation :sour: : ce n'est pas sérieux, c'est un manque de respect envers les autres et aussi un manque de contrôle de soi. Bref, un crime de lèse-orientation du 1. :blush:

 

Mais comme personne n'est parfait, il m'arrive de provoquer de manière assez violente quand je ne peux plus contenir ma colère. Je me rends compte que j'aggresse :sorry: en espérant que l'autre reconnaisse qu'il a mal agi. C'est aussi une manière de tester l'autre pour vérifier son sérieux. Après la provocation, je peux me sentir mal d'avoir perdu mon contrôle (quand je reconnais que j'ai été excessive dans ma colère), sinon il m'arrive de ressentir de la satisfaction (quand j'estime que la provocation était justifiée et que j'avais le droit de réagir comme ça :rofl:). J'avoue tristement? que j'aime bien ce dernier cas, car la satisfaction m'apporte un regain d'énergie et je me sens pousser des ailes (un beau cadeau pour mon centre préféré).

 

Quand on me provoque, je peux aimer si ça me pousse à l'action (résultat sans doute de l'éducation de mon père 8). Par contre, si la provocation est un exercice mental, je suis perdue :cry: car je ne peux pas compter sur mon centre mental pour riposter ou tout simplement pour prendre les choses au second degré. :rofl:

 

Très amicalement,

Christine

Christine (1 alpha, aile 9) (C +/-, S -/=, X -/+)
(Tout commence en nécessité et tout doit finir en liberté.)

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Bonjour à tous,

 

Quel beau sujet ! La provocation? comment ne pas en faire un roman pour un 8 ?

Chez moi la provocation est une seconde nature et a pris différents aspects selon l'évolution de mon sous-type. La provocation n'est qu'un n-ième test (et oh combien efficace !) pour un 8. Je pense que, même si un jour je deviens davantage intégrée, cet aspect de mon ego restera hélas très fort !

 

1/ La provocation enfant

Je n'ai aucun souvenir de provocation dans mon enfance, mais je me souviens avoir toujours "joué avec la limite". Mon père 8 alpha était très sévère et fort (d'où respect de la part de l'enfant que j'étais) et mettait en place des règles difficiles à transgresser. J'ai donc développé un talent pour pousser le jeu, la provocation et les limites jusqu'au point où ça reste acceptable pour l'autre, sans recevoir de punition. Cette notion de limite est purement intuitive et je continue à pratiquer ce jeu en permanence (quasiment inconsciemment). Je me trompe d'ailleurs rarement sur la limite de quelqu'un.

 

2/ La provocation du sous-type sexuel

Avant 30 ans, j'étais clairement de sous-type sexuel, et la provocation était extrême dans ma manière de m'habiller, de me maquiller et de draguer les garçons.

Je me souviens qu'au début de ma relation avec mon mari (un 6 mu), il me disait souvent, me voyant sortir de la salle de bain : "Mais tu n'as pas l'intention de sortir avec ce décolleté provocant ? Mais c'est indécent ! Tu vas te changer ?" Je me souviens aussi que pendant plusieurs mois d'hiver, il ne marchait pas à côté de moi dans la rue, car il avait honte du manteau orange fluo que je portais fièrement.

Avec le temps, je suis devenue beaucoup plus soft. Il faut dire que mon sous-type est maintenant largement "Conservation". Et puis l'âge et un physique moins avantageux qu'auparavant me permettent moins de liberté vestimentaire !

 

La provocation physique a donc été largement remplacée par une provocation mentale. (Même si je pense que certains voient en moi encore de la provocation physique.)

 

3/ L'avocat du diable

Ma forme la plus soft de provocation mentale est sans doute le jeu de l'avocat du diable que j'ADORE ! Je l'utilise très souvent et avec divers objectifs :

  • chasser l'ennui en réunion (si le débat s'enlise ou si tout le monde est d'accord, je trouve ça mortellement ennuyeux, alors je fais l'avocat du diable pour mettre du piment) ou même dans mon couple. (:sorry: Je m'aperçois avec horreur en écrivant ce texte que mon mari me reproche souvent de provoquer des débats - engueulades ? - inutiles juste parce que notre relation prend une tournure "normale". Et pour moi, c'est une manière de tester son amour !)
  • pour "emmerder" le monde (et surtout la hiérarchie) ou pour chasser ma mauvaise humeur ou simplement pour le plaisir de dire NON.

Là, je suis obligée d'ouvrir une parenthèse pour vous livrer un "truc" de 8. Lorsque je n'ai pas pu exercer ma colère (parce que ce n'est pas toujours adéquat), je garde en moi un stress très gênant que je dois évacuer à la première occasion. Généralement, je provoque une discussion animée et je dis NON rien que embêter la personne en face. Généralement, cette personne se retrouve très énervée, moi ca m'a fait rigoler? et j'ai évacué mon stress ! :rofl::blush: C'est lamentable, je sais !

J'ai eu plusieurs fois la preuve que je n'étais pas la seule à me comporter ainsi. Mon ex-DG 8 (celui de Saga Corporate) a pratiqué cette technique des dizaines de fois : je le voyais arriver en réunion avec "sa tête des mauvais jours" (j'ai un feeling particulier pour sentir ça !) et il lançait un sujet "chaud" de manière assez provocante, ou bien faisait "l'avocat du diable" histoire d'animer la réunion. Ensuite, il "encadrait" ceux qui répondaient d'une manière qui ne lui convenait pas, et il était ensuite de bien meilleure humeur.

 

4/ La colère

Je pense également que la colère du 8 (celle qu'il maîtrise, c'est-à-dire les comportements qui sont pour un 8 un mode d'expression ou un test, mais sur lesquels il garde le contrôle) est également une forme de provocation. Il est bien évident que la vrai colère (celle où le 8 perd le contrôle de lui-même n'est pas dans cette catégorie !)

 

Dans tous les cas de provocations précités, le mécanisme est, à mon avis, toujours le même : le 8 affiche par ses provocations qu'il est fort (et qu'il se fiche éperdument des conventions sociales !), ou bien il attaque pour ne pas être en position de faiblesse. Je suis convaincue que plus la compulsion est forte, plus la provocation va être marquée !

La provocation chez moi est une conséquence directe de ma compulsion associée à ma passion !

 

Il reste un cas de provocation que j'ai davantage de mal à analyser.

 

5/ L'humour cynique

J'avoue être moins consciente du mécanisme qui provoque mes crises d'humour cynique, mais je perçois que ça a un rapport avec la répression de mes émotions (enfin je crois ?!). Je pense que lorsque quelque chose me touche profondément, je suis incapable de percevoir et de nommer l'émotion, alors je transforme cela en une boutade cynique et provocante qui scandalise le "bien pensant".

 

Voilà pour ma vision 8 de la provocation !

 

A bientôt.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonjour tout le monde,

 

Je me souviens très bien que mon professeur de la classe de brevet m'a écrit sur le carnet de la fin de l'année quelque chose comme : "Du progrès, cependant il faudrait progresser aussi dans ta tendance à provoquer." Je dis souvent tout à fait le contraire du consensus et j'argumente en plus. Je convaincs les gens que le noir est blanc, et que le blanc est noir. Je disais souvent des idées absurdes que je ne pensais pas, juste pour agaçer l'autre et obtenir du plaisir. Je pouvais argumenter pendant des heures, et c'est pourquoi il y a des gens qui m'évitent. Il me semble que cela me coule dans le sang. Je ne sais pas si mon ennéatype peut expliquer cela.

 

Je vous remercie.

Hamlet (E6, conservation(cordialité))

"Un premier signe du début de la compréhension est le désir de mourir." Franz Kafka.

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Bonjour à tous,

Décidément, que de beaux sujets en cet été !

J'ai l'impression que la plupart de mes comportements qui sont ou peuvent être vécus par d'autres personnes comme provocateurs sont uniquement dus à mon besoin TRÈS IMPORTANT de liberté et d'exercer cette liberté et le refus du contrôle d'autrui sur moi. Et je ne pense pas qu'il y ait dans ces cas-là de réelle volonté de ma part de provoquer qui que ce soit.

Exemple : dans ma manière de m'habiller. Il m'est arrivée d'aller travailler dans des tenues absolument invraisemblables, tout simplement parce que j'avais envie de m'habiller comme cela ce jour-là. Et vu que j'en avais envie, je ne voyais pas en quoi j'allais me gêner. L'effet de surprise était souvent au rendez-vous. Parfois j'ai aussi décelé chez mes collègues une pointe d'envie, de ceux notamment qui n'avaient peut-être pas le courage d'en faire autant (mais ce n'était pas l'envie qui leur manquait). Mon objectif n'était cependant pas de choquer qui que ce soit. Plutôt quelque chose du genre "vous me prenez comme je suis". J'ai peut-être eu de la chance mais le plus souvent les gens prenaient. Ou alors ils n'ont pas osé dire quoique ce soit "par devant". :laugh:

Ce que tu décris Aurore comme "la limite", je suis d'accord avec toi. Et j'irais plus loin. Moi aussi j'ai joué souvent avec le feu ("ça passe ou ça casse"). Mais j'avoue que je n'en avais absolument pas conscience sur le moment. C'est l'auto-observation a posteriori qui m'a permis de le déceler. Plus tard.

Une façon inconsciente de me mettre en danger, probablement.

Le meilleur exemple (et aussi certainement le plus dramatique de ma vie, encore qu'il aurait pu l'être davantage encore !) remonte à quelques années.

La nuit de mes 30 ans (oui, oui, ça fait quelques années :rofl:), j'étais en Crète avec une amie. Nous étions dans une de ces discothèques en plein air (jardin), et j'avais sympathisé avec des Allemands avec lesquels je discutais. Nous prenions grand plaisir à cette discussion. Arrive un Crétois (grand beau mec ténébreux) qui finit par se "taper l'incrust" à notre table, alors qu'il n'y avait pas été invité. Assez rapidement son attitude macho a commencé à me taper sur le système, et pendant un court moment où mes nouveaux amis étaient partis danser, je me suis retrouvée seule avec lui. Pour lui dire (sur un ton que je ne peux pas décrire ici) que son attitude, je ne l'aurais pas acceptée d'un Français et que par conséquent je ne l'acceptais pas d'un Crétois. Fin du premier acte !

Deuxième acte : peu de temps après, nous avions décidé de bouger de là pour aller dans un autre endroit. Laissant mes amis partir devant (je devais me rendre aux toilettes), je suis donc sortie seule de la discothèque. Le Crétois m'attendait quelques mètres plus loin sur la route à côté de son 4/4 (nuit noire, sans éclairage), et a bondi vers moi en me mettant un fusil sur le ventre…

Étant là aujourd'hui pour participer à ce forum, je peux dire que cela s'est pas trop mal terminé. Mais j'ai eu chaud. Comment je m'en suis sortie est une autre histoire.

En tout cas, cet épisode illustre bien que mon intention de départ n'était pas de provoquer ! Juste de remettre le mec à la place qu'il n'aurait pas dû quitter ! Rétrospectivement je peux considérer que mon attitude ce jour-là était du suicide annoncé (compte tenu de l'endroit, des circonstances et de la culture de cet homme) ! Pour peu que mon Crétois soit un 8 bien désintégré (je n'en ai pas la certitude évidemment !), la vengeance était au rendez-vous… Bingo !

Sinon lorsque j'étais jeune, mes parents me répétaient très souvent que j'avais l'esprit de contradiction. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi. Pour moi il était naturel de pouvoir avoir sa propre opinion, et oser dire ce que je pensais (même si je n'étais pas d'accord) était plutôt une marque de courage.

À bien y réfléchir, je pense que le seul cas où j'étais capable d'une "vraie" provocation, c'est-à-dire en étant parfaitement consciente de ce que je faisais au moment où je le faisais était celui où je voulais faire bouger quelqu'un que je considérais comme "mou" !

Voilà ma contribution de 8.

Bonne journée à tous.

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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  • 1 month later...

Bonjour,

J'ai l'impression que la plupart de mes comportements qui sont ou peuvent être vécus par d'autres personnes comme provocateurs sont uniquement dus à mon besoin TRÈS IMPORTANT de liberté et d'exercer cette liberté et le refus du contrôle d'autrui sur moi.

Et bien, pour ma part, je travaille avec un PDG qui se sert de la provocation comme "instrument de contrôle" de ses troupes. Enfin, quand je dis "troupes", je devrais plutôt parler de ses cadres supérieurs — c'est à dire des 10 % qui dépendent directement de lui ou des 5-10 % dans lesquels il puise(ra) la relève ou sur lesquels il sent que ce style de management a prise.
Je faisais partie de la troisième catégorie (modèle contrephobique) à mon arrivée dans cette boîte. Par la suite, j'ai appris à me raisonner (et à ne pas entrer dans le jeu des personnes provocantes, en règle générale).
Celui qui répond à la provocation gaspille beaucoup d'énergie pour retrouver un semblant d'équilibre. Celui qui provoque, au contraire, économise ses forces.

Bien cordialement,
Jorune

Jorune 6 mu,

Lève les yeux, et vois la nuée et la lumière qui s'y déploie…

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