Institut Français de

l’ennéagramme

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4 et amitiés ?


Jcl

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Bonjour,

J'aimerais soulever une question qui peut paraitre assez surprenante pour un 4 : la difficulté à s'impliquer durablement, voir sincèrement dans une relation amicale.

J'ai souvent perdu le contact avec des amis car n'éprouvant pas le besoin conscient de maintenir une telle relation. Lorsque de façon rétrospective, j'y repense, j'ai toujours honte de ce comportement : je suis le premier à mettre en avant et à réclamer l'importance d'une réelle sincérité et d'un vrai partage dans une relation amicale.
C'est comme si j'avais peur de m'impliquer un temps soit peu dans une relation que je peut trouver frustrante par nature, mais dont au final j'ai tout de même besoin. Cependant lorsque je dis que j'en ai tout de même besoin, c'est une remarque assez égoïste et qui n'implique pas forcément la personne qui est en face de moi. Il est terrible pour un 4 d'avoir l'impression d'être un être froid et assez calculateur dans ses relations amicales. Au final, je surjoue souvent, m'isole parfois.
Je tiens à préciser que j'ai une aile 5 assez importante a priori, mais cette explication me semble loin d'être satisfaisante. J'ai l'intuition qu'il s'agit de quelque chose de beaucoup plus profond, sans pour autant mettre le doigt dessus.

En fait, je m'aperçois que j'ai un peu de difficulté à exprimer mon ressenti par rapport à mon questionnement. Je crois que je vais m'arrêter là pour l'instant et essayer d'y réfléchir. L'envie de l'écriture de ce message était en effet plutôt spontané.
N'hésiter pas à me faire part de vos impressions.

Jean-Charles (4 alpha social, aile 5)

PS : Je suis fasciné (c'est de l'envie pure et dure :happy: ) par la capacité des 6 (que je connais assez bien pour pratiquer depuis presque 5 ans) à entretenir avec une telle force de conviction et de nécessité leurs réseaux qu'ils soient amicaux ou professionnels.

Jean-Charles – E4 alpha

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Bonjour JCL,

Moi aussi, je me rends compte que je ne sais souvent pas tenir mes amitiés. C'est aussi dur à avaler pour moi.

Toutefois, en prenant du recul ces deux dernières années, je me suis rendu compte que souvent je délaisse une amitié lorsque je crois discerner un manque de profondeur, ou une incompréhension, ou un manque de respect :wink: (selon bien entendu ma définition égotique de ce dernier terme) chez l'autre personne.

J'ai pas mal réfléchi à la question. Pourrait-il s'agir d'une manifestation de la compulsion "Éviter à tout prix la banalité" qui consisterait à trouver une relation longue comme finalement ennuyeuse ?

Je n'apporte pas de réponses définitives, mais je suis en chemin sur cet aspect. Et aujourd'hui, je commence à garder ou à retrouver quelques amitiés.

Amicalement,
Gabriel

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

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Merci Gabriel de ta réponse,

Je n'avais jamais envisagé la froideur dont je peux faire preuve dans le cadre de mes amitiés sous l'angle de "l'évitement de la banalité". Il est clair que j'ai souvent noté qu'en évoluant dans un groupe stable sur plusieurs mois voir années, je finissais par me dire : "nous n'avons plus grand choses à nous dire sauf à rejouer les mêmes soirées et redire les mêmes blagues, ou pire à se raconter les quelques souvenirs que pouvions avoir ensemble." Ceci est d'autant plus vrai qu'avec l'âge, les relations amicales peuvent se limiter à seulement des dîners. Je ne trouve pas alors cela très impliquant et la lassitude me gagne souvent. La question qui revient est alors : pour quoi faire ?
Il est donc clair que l'habitude est piégeante. Cependant, ceci ne me parait pas suffisant, car dès le départ, je suis en retrait (même si en bon 4, j'aime avoir mon heure de gloire dans une soirée). Mon problème n'est donc pas que de conserver, d'entretenir l'amitié mais aussi de la créer.
Est ce parce que je suis un 4 social et que donc j'appréhende le regard des autres ? L'implication est difficile car j'ai peur d'être jaugé ?

En tout cas, lorsque je compare avec mon ami 6 et son carnet d'adresse, je panique et j'ai vraiment l'impression d'être superficiel et inexistant pour ne pas pouvoir garder des amis sur le long terme. C'est le comble de la contradiction puisque je ne fais rien pour les garder non plus… C'est très déstabilisant en fait.

Jean-Charles (4 alpha social, aile 5)

Jean-Charles – E4 alpha

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Bonsoir Jean-Charles,

Effectivement le sous-type social du 4 (la honte) est un handicap pour se créer des amitiés. C'est ce qui fait que nous avons peur d'être jaugé à notre propre valeur que nous croyons nous-même basse.

Une autre piste pour la perte d'amitié qui me vient à l'esprit, c'est le sous-type sexuel Compétition. En effet le 4 a besoin d'être la plus importante personne que l'on rencontre. Je me suis rendu compte que j'ai perdu des amitiés parce qu'il y avait d'autres personnes plus importantes que moi chez mes amis. Progressivement, j'ai laissé tomber plusieurs amitiés, moi qui en avait pas mal. Ce n'est pas une piste glorieuse en ce qui me concerne, mais je la partage : peut-être fera-t-elle aussi sens pour toi.

En fait, nous retrouvons derrière ces sous-types la passion de l'envie…

Je constate que nous sommes tous les deux en chemin… Ce qui est important, c'est de ne pas tomber dans le fatalisme qui consisterait à croire que ce sera toujours comme cela. Le changement est possible avec le temps…

Bon courage.

Très amicalement,
Gabriel

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

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  • 2 weeks later...

Bonjour Gabriel et JCL,

Je me pensais fidèle en amitié. Cependant à vous lire, je me rends compte que je tombe dans les mêmes travers. En fait, je reste amie longtemps et puis au bout de quelques années, les relations s'estompent pour devenir inexistantes.
À y réfléchir, c'est sans doute mon envie qui fait le barrage. Divorcée depuis 8 ans avec 3 enfants maintenant adolescents, je suis proche d'amies célibataires ou dans la même situation familiale que moi. Je délaisse toutes mes amies mariées.
Je suis bien sûr plus heureuse depuis que j'ai pris conscience du bonheur que la vie m'apporte dans ma propre situation. Enfin, j'ai quand même toujours du mal à ne pas me laisser envahir par le manque…

Je ne connais pas mon sous-type. Ma découverte de l'ennéagramme s'est faite ici très récemment et ce fut une véritable mise en lumière des sentiments négatifs qui me taraudaient sans que je puisse vraiment les circonscrire. Ce forum m'aide à prendre davantage conscience de mes limitations et à les nommer. Et puis me sentir reconnue dans un groupe d'appartenance, j'en suis évidemment très contente.

Nane 4 aile 5

Nane – E4 alpha, aile 5, sous-type social

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Chère Nane (et Gabriel),

 

Dans un sens, cela me rassure de voir que pour les 4, cette conversation évoque une certaine réalité pas forcément flatteuse. Cependant, Nane je ne suis pas sûr du sens que tu attribue à "envie" dans ton message… Est-ce l'envie de revoir tes ami(e)s dont tu parles ?

 

En effet, Gabriel et moi l'utilisons dans le cadre de la passion du 4, c'est-à-dire remarquer de façon systématique ce que les autres ont de plus que nous… Ce qui est fascinant, c'est de voir que cette passion va être problématique au niveau de l'amitié en fonction du sous-type : peur du contact et donc de l'initiation d'une amitié dans mon cas (sous-type social) ou précipitation de la fin d'une relation amicale pour Gabriel (sous-type sexuel). Ce dernier point ne fait pas vraiment sens pour moi. L'envie ne m'a jamais poussé à mettre fin à une relation à laquelle je tenais. Il est amusant que le sous-type puisse, à partir de la même passion, conduire à des expressions aussi différentes (comme il est tout à fait possible que ce je viens d'écrire, est n'importe quoi).

 

En fait plus j'y pense et plus je m'aperçois que c'est parfois le sentiment de lassitude qui prédomine, mais aussi le besoin qu'on vienne me chercher pour me montrer que je compte, que je suis important. Cela me rassure sans aucun doute sur ma valeur (souvent assez insiginifiante). Je viens juste de me rendre compte que les amitiés que j'ai gardées ont toujours été celles que je n'ai jamais eu à entretenir. Je te rejoins sur ce point, Nane, j'ai toujours clamé ma fidélité en amitié, mais tant que l'autre venait vers moi.

 

Pourquoi le 4 a t-il toujours besoin d'exister en partie par son image, un effet miroir ? Cela fausse tant l'authenticité, la sincérité d'une relation ? Et encore une contradiction… C'est de nouveau un constat difficile.

 

Amitiés,

Jean-Charles (4 alpha social, aile 5)

Jean-Charles – E4 alpha

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Cher Jean-Charles (et Gabriel),

 

Et bien oui, j'emploie l'envie dans le sens de passion du 4… et je me sens hyper-concernée par le lien envie-amitié alors que comme toi, je me croyais hyper-fidèle dans mes relations amicales.

Mon réflexe inconscient, c'est de laisser se distendre les relations avec mes amies qui ont plus que moi - c'est-à-dire, dans l'ordre : un mari et un travail.

En fait, je me rends compte en lisant JCL que mes amies mariées viennent "toujours me chercher". Ce sont elles qui maintiennent le contact, ce qui me masquait jusqu'à présent ma faille. Hier, c'est moi qui ai fait signe à une de mes amies mariées pour aller faire un tour en ville. Je me suis surprise à sentir que mon envie vis-à-vis d'elle s'estompait quand elle m'a dit qu'elle avait peu de véritable échange avec son mari. C'est comme si de savoir ça me la rendait plus fréquentable.

N'avoir pas de mari comme moi ou en avoir un qui ne répond pas comme j'ai eu et apparemment comme elle, mon envie de ce qu'elle a diminue.

Bouhhh, comme je trouve ça vilain !

J'ai pourtant toujours cru que le bonheur des autres était pour moi un réconfort. Et bien voilà, je pointe maintenant des sentiments intérieurs pas très jolis.

J'aimerais bien comprendre un peu plus le fonctionnement des sous-types.

J'ai souvent eu peur de fréquenter des personnes que je trouvais trop bien pour moi (sous-type social) et j'ai été étonnée, à plusieurs reprises, de découvrir que, de leur côté, elles ne se trouvaient pas à la hauteur par rapport à moi… ce qui me remettait les pendules à l'heure. Je gardais néanmoins le sentiment que le jour où ces personnes verraient ma véritable nature que je ne cachais pas, elles fuiraient. Et bien non, elles continuent à m'apprécier ce qui a renforcé ma confiance en moi. Je leur ai apporté les mêmes avantages, car elles souffraient de la même faille de manque d'estime.

Je reconnais que ces dernières années, mes amies m'ont prouvé par leur indéfectible amitié que je suis précieuse ; elles m'ont fait prendre également conscience de ma valeur signifiante parce que particulière et unique (il en est de même pour tout être humain et même pour toi Jean-Charles).

 

Est-ce que je peux appartenir à un autre sous-type ?

Je me rappelle qu'à l'âge de 13 ans, une amie de pension m'a laissé tombée à une rentrée scolaire à l'arrivée d'une nouvelle qu'elle connaissait déjà par ailleurs. Je me rappelle avoir vécu cet état de fait dans le retrait et dans la souffrance pendant plusieurs années. Je ne ne pouvais plus nouer de nouvelles amitiés. Les autres filles pensionnaires de ma classe étaient beaucoup plus âgées et c'est l'âge où il peut y avoir un monde entre les préoccupations.

 

Amitiés,

Nane 4 alpha (social/sexuel/conservation ?), aile 5

Nane – E4 alpha, aile 5, sous-type social

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  • 2 weeks later...

Bonjour Nane,

 

Ton message évoque de nouveau beaucoup de choses pour moi en pointant du doigt une nouvelle contradiction très importante : abandon et indépendance.

Personnellement, j'oscille continuellement entre les deux, ce qui peut générer certaines difficultés (surtout en couple).

 

En effet, l'exemple que tu donnes, m'évoque une anecdote assez caractéristique de ce que je pense qu'un 4 peut ressentir par rapport à une relation amicale ou un groupe d'amis.

 

J'étais en voyage à Prague (ville extraordinaire au demeurant) avec des amis de fac (c'était il y a déjà quelques années). Nous étions six et déjà le groupe était trop important pour moi, car je m'y sentais 'dilué' et de moindre importance. Cette impression s'était tellement accentuée au fil des jours que je me suis donc volontairement perdu pour me retrouver seul une journée entière. J'ai ainsi pu passer cette journée, tranquille tout en recevant une attention toute particulière de mes amis, le soir même, lorsqu'ils m'ont retrouvé à l'hôtel. Avec le recul, c'était un vrai enfantillage, mais qui sur le coup me paraissait tout à fait légitime.

 

Par rapport à cette anecdote, je veux avant tout expliquer que cette oscillation entre indépendance et abandon me paraît très profonde chez un 4. L'exemple que tu donnes évidemment évoque un abandon, ressenti cruellement. Cependant, cela ne permet pas de déterminer un sous-type. Par rapport à ce que tu écris, j'aurais en tout cas envie de supprimer l'hypothèse conservation…

 

Amitiés,

Jean-Charles (4 alpha social, aile 5)

Jean-Charles – E4 alpha

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Bonjour Jean-Charles,

 

Ton vécu sur le sentiment d'abandon ressemble à ce que je peux parfois ressentir en situation de groupe. Je ne supporte pas non plus d'être snobée.

 

En revanche, je vais tout mettre en oeuvre pour renforcer l'intérêt des personnes cotoyées jusqu'à ce que je me sente aimée. Evidemment, je ne réussis pas toujours.

 

Il me semble que la belle indépendance que tu as manifestée à Prague te permet de remettre les pendules à l'heure… Dans ton versant indépendance, tu vas chercher toute ta valeur en toi-même plutôt que de l'attendre des autres. Tout seul, tu as passé une journée tranquille et donc, en paix avec toi-même. Bravo !

 

Il est possible que ce soit ton aile 5 qui t'aide à ne pas rester dans l'abandon, caractéristique du 4, et à vivre ta vie, côté indépendance, lorsque le poids du 4 est trop lourd.

 

Ta manière de réagir me donne des idées d'évolution.

 

Amitiés,

Nane (4 aile 5)

Nane – E4 alpha, aile 5, sous-type social

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Bonjour à tous,

 

Merci Fabien pour ce forum intemporel !

 

Après avoir parcouru le forum de part en part, je me jette à l'eau également, car… que d'émotions fortes… vos témoignages me touchent et je suis admiratif concernant vos propres prises de conscience et "solutions".

 

Tâchons d'essayer de faire simple et concis !

 

Bientôt quarante ans.

Avec l'expérience, j'ai commencé à m'interroger sur les raisons qui me poussaient, avec violence, comme un rejet, à me "débarrasser" de mes amis les plus proches. Des amis pour lesquels je vouais un culte énorme, une admiration sans borne, auprès desquels je me sentais toujours plus faible, moins savant.

Et puis, peu à peu, ils me délaissaient, ne s'occupaient plus de moi : peu de contacts téléphoniques, peu de lettres, peu de nouvelles. Alors je laissais tomber cette relation, puisque qu'ils me montraient que je n'en valais pas la peine… Effectivement, ils avaient raison… Je n'étais pas à la hauteur ; aucune raison de leur faire part de mes sentiments ; ils se détournaient de moi : c'était la preuve ultime ! Je les détestais, mais je ne leur en voulais pas !

A force de de constater que cette situation "cocasse" ne faisait que se répéter, je me suis tout de même dit que le problème pouvait sans doute venir de moi.

Et oui, au fait j'existe aussi un petit peu !

J'ai alors entrepris consciemment de faire attention à mes réactions, et une peur sourde m'a envahi : celle de "l'abandon". Cette constatation fut révélatrice.

Rétrospectivement, j'ai revu et réalisé mon enfance sous cet aspect, et je ne me trompais pas :

- abandon de mon père (divorce de mes parents pendant mes trois ans – mais son départ était déjà largement "entamé"),

- abandons de ma mère (dépressive – je fus placé enfant pendant deux mois en centre pour rétablir mes bronches fragiles, sans explications – placé trois ans chez mes grands-parents de sept à dix ans),

- abandon de mon frère aîné lorsque j'avais 12 ans, quittant la maison le jour de ses dix-huit ans (choc émotionnel fort et changement radical de ma perception du monde).

De ce jour à maintenant, du chaos, et des bas !

Cette sensation éprouvante se termine enfin il y a un mois lorsque je parle avec mon frère de mes angoisses (lui base 7 !) et de mon enfance. Il me prend au sérieux, m'écoute et me comprend.

Et c'est la première vraie discussion entre nous. Ce jour-là je n'avais plus 12 ans (décal-âge perpétuel avec le monde !) mais nous étions à égalité, d'homme à homme. Il me tardait d'ailleurs depuis plusieurs mois d'avoir quarante ans, pour en terminer avec cette enfance, pour enfin être un adulte, comme les autres. Plus de honte viscérale !

Ce parcours aurait-il influencé mes amitiés et mes amours ratées ?

Et puis…

Depuis peu, découverte de l'ennéagramme dans le cadre de séances de sophrologie (thérapie qui me convient plus que mes précédentes psychothérapies). Toutes les questions que je me posais, toutes les interrogations qui m'envahissaient, trouvaient leurs réponses dans la "fameuse" base 4 (mais quoi ?! je ne suis pas unique ???????). J'ai alors fait le tour de moi-même dans tous les sens, et pour une première fois, de l'extérieur ! Oui j'avais un corps, je n'étais pas transparent et je n'avais pas besoin de cacher mes émotions par d'autres émotions… Oui, je pouvais plaire physiquement et cela pouvait mettre les autres mal à l'aise à cause de mes "gestes" ou paroles ambiguës (ah bon ?!?!). Oui les autres m'apprécient. Oui je peux être différent sans avoir honte d'être différent parce que je ne suis pas comme les autres alors pourquoi ne m'aiment-on pas plus que ça puisque je suis différent ! Non mais alors ! Ils n'ont donc pas d'émotion ??? Je suis pourtant comme tout le monde !!!!

 

Ouf !

Un peu de repos…

D'apaisement…

Mon fils ne m'abandonnera pas…

Je peux accepter ma fille qui va bientôt naître comme un nouvel être à aimer, sans angoisse "instinctive"…

 

Le "travail" commence pour moi… le voyage de ma base 4 vers ma propre personnalité, mon essence, un voyage qui semble chargé de pièges, de souffrance, de joie et d'apaisement.

 

J'ai la vive impression que je pourrais m'impliquer maintenant durablement dans une relation amicale "forte"… ou moins forte ! (Ca existe ?!?)

Je n'ai plus l'impression non plus d'être à la merci du "bon vouloir" de mes amis ; que je n'ai pas toujours besoin de faire des efforts pour leur plaire sans leur montrer vraiment (une phrase qui me revenait sans cesse avant : "quelle chance j'ai d'être leur ami", j'étais fier, cela me permettait d'exister, d'avoir une identité ! Et bien sûr la chance ne durait pas ; inconsciemment je me détachais, puisqu'ils ne me montraient plus guère d'intérêt – était-ce seulement le cas ????) De plus tous mes amis m'appréciaient beaucoup et je comptais vraiment pour eux. Aucun n'a compris ma fuite, mon détachement…

 

Je peux, je crois, "accepter" à long terme mes nouveaux amis, les 6, le 9, le 5, la 4… Se reconnaîtront-ils ? Sans placer en eux tous mes espoirs, sans attendre qu'ils se comportent forcément comme moi. N'était-ce pas là un des problèmes ?

 

Toutes ces phrases en volutes… En bon 4 je dirais : "surtout ne vous moquez pas de moi"…

:happy: Je respire.

 

Amicalement.

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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Bonjour Christian,

 

Tout d'abord, je dois dire que ton post est d'une grande force et m'a fait réfléchir sur cette discussion. On ressent de ta part une réelle nécéssité de partage et cela m'a touché. En tout cas, bien venu dans le monde des 4 :laugh: et félicitation pour ta démarche.

 

Le fait que tu as recentré ce thème sur l'abandon m'a amené à me poser les mêmes questions que toi par rapport à mon enfance. Mon histoire est très différente, mes parents étant ce qu'on pourrait appeler un "couple modèle". Cependant, ils ont perdu leur premier enfant un mois après sa naissance et j'ai personnellement grandi dans l'idée que s'il n'était pas mort, peut-être ne serais je pas là… En gros étais-je un produit de substitution ? J'ai poussé ce raisonnement jusqu'à être persuadé d'être un enfant adopté pour combler le manque de ma mère.

D'ailleurs, il m'arrive encore parfois de demander à mes parents si j'ai été désiré pour moi et pas en remplacement de…

J'oubliais de préciser que j'ai une soeur ainé et que je suis donc le dernier.

 

Evidemment, mon histoire est nettement moins violente que la tienne, mais cela a finalement créé le même sentiment d'abandon. Enfant, je me demandais si j'aurais été aussi bien que ce frère mort. C'est une question que je me pose toujours et on comprend mieux le manque de confiance qui en découle. La finalité de tout cela : autant ne pas s'impliquer émotionnellement (ou en tout cas seulement de façon superficielle et spontanée) pour ne pas risquer de se faire abandonner puisque que je ne suis pas ce que l'autre attend (en fait, à la base ce que mes parents attendaient…). La problématique de l'image est ici très forte en fait.

Finalement laisser mes amis venir me chercher, et leur laisser faire systématiquement le premier pas est la meilleure solution pour être sûr que c'est moi qu'ils apprécient…

 

J'ai relevé que tu précisais les 6 dans une de tes phrases… C'est amusant parce que je suis aussi très entouré de 6. Ceci pourrait s'expliquer par la loyauté et l'obigation presque morale du 6 de maintenir son réseau…

 

Amitiés,

Jean-Charles (4 alpha social, aile 5)

Jean-Charles – E4 alpha

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Bonjour Jean-Charles,

 

Je suis très touché par tes mots et par cette situation qui te hante.

Je suis très étonné par le terme "violence" que tu emploies à propos de mon passé. Je n'ai absolument pas eu conscience de cette violence. Je suis plutôt resté apathique face à ces "évènements", comme s'ils ne me concernaient pas, comme si cela était logique ou normal. D'ailleurs cette apathie s'est poursuivie pendant une longue partie de ma vie face au monde.

 

Mon épouse est 6, j'ai un ami 6 avec qui je m'entends bien, et une amie 6 (ou 4, ou 1 je suis indécis, je poserai cette question dans une autre partie du forum) avec qui justement la relation est difficile, chaotique, intense.

 

Depuis deux jours je me pose donc la question de l'amitié, de ces pertes d'amitié.

Il me semble, mais je me trompe sans doute qu'il faudrait préciser quelles types d'amitié ! En effet, je distingue au fil des mes relations, je dirais, trois types de personnes :

- Celles qui me laissent indifférentes.

- Celles que je remarque, avec qui je discute et avec lesquelles je suis très à l'aise, sans vraiment de remise en question de ma part ; ce sont des amis sur lesquels je peux compter.

- Les amis "intenses", ceux pour lesquels la perte est difficile à supporter car j'avais placé en eux tous "mes espoirs".

Je me suis rendu compte que mes interrogations et mon malaise portait sur ces personnes.

Je me suis alors demandé pourquoi étaient-elles si importantes pour moi, et donc pour quelles raisons je les perdais (et si cette situation était de mon fait).

 

J'ai pensé alors à l'Envie.

J'ai par la suite ajouté, pour que le processus soit complet, le Manque, la Jalousie et la Colère :

- L'envie parce qu'il représentaient peut-être (je n'en suis pas encore certain) ce que je voulais vivre en eux ou avec eux ; un désir fusionnel… et d'une manière générale j'ai toujours eu l'impresssion d'être à leur merci, ou d'être "moins" qu'eux. J'avais alors l'impression de les envahir. Je gardais mes distances, ne montraient pas vraiment mes sentiments, je laissais juste quelques petits indices…

- Le manque, car entre deux visites, ou deux paroles, je revivais ce que j'avais vécu, et j'attendais avec impatience de les revoir, en pensant qu'eux aussi étaient impatients !

- Puis la jalousie (totalement inconsciente, qui est apparu avec l'ennéagramme : ce fut un véritable choc !), parce que cette situation n'augmentait pas dans le degré d'excitation. On restait dans la banalité… Ils ne me montraient pas que j'étais leur ami préféré, l'unique personne avec laquelle ils voulaient être. Ils avaient donc des amis avec lesquels ils partageaient du temps, faisaient des sorties…

- Alors la colère, le dégoût et le dédain : je ne valais pas la peine, ils avaient raison… De toute façon j'avais l'impression d'être un mendiant de sentiments… Je n'étais pas assez intelligent… Etc.

 

Maintenant, je ris face à ce constat, en revoyant le film de ce que j'ai pu faire, ou dire. Je ne regrette rien. Ouf !

 

Et puis, une expérience très récente :

Depuis peu j'ai réalisé tout cela et hier soir, je reçois un email de cette amie (qui est sans doute 6 !) : son message me met dans une terrible colère car il n'indiquait à aucun moment que "je suis important pour elle" ! Un message simple (alors que le simple fait qu'elle l'écrive était déjà un marque, pour elle, de grande et profonde amitié !).

Et je me suis vu Jaloux et en Colère contre elle. Je pouvais même mettre un terme à cette amitié car à mes yeux elle n'en valait pas la peine !

Et je me suis vu pour la première fois lutter contre cette émotion très violente. J'ai tout raconté, en colère, à mon épouse dans la soirée ; j'étais très triste (une tristesse que je ne connaissais pas). Ma colère intérieure est sortie pendant que je lui parlais.

Alors est venu l'apaisement. Je savais que j'allais la voir le lendemain, sans lui montrer mon désapointement qu'elle n'aurait pas compris d'ailleurs.

J'ai vu cette amie aujourd'hui et à aucun moment je n'ai voulu me "venger du terrible affront qu'elle m'avait fait". Au contraire, je lui ai parlé avec beaucoup de bonne humeur, et je l'ai écouté avec une grande attention.

Quel soulagement !

 

Je ne sais pas encore ce que je retiens de cette expérience.

 

Alors peut-être apaiser l'envie ? Ou le dire ?

Prendre conscience que l'on ne peut pas être un autre…

 

Le contact des 6 m'aide, il me semble, à canaliser cette envie. Leur écoute. Leur besoin de clarifier les choses. Et ma volonté maintenant de ne plus feindre inconsciemment mais d'être en accord avec eux !

 

Alors pourquoi pas une dose d'écoute de 6 dans un verre d'eau pour calmer le hoquet tempétueux du 4 ??? :laugh:

 

Mon fils (3 ans et demi) me réclame une histoire depuis plusieurs minutes.

Je cours vers lui. Sa présence et son amour spontané et naturel, me comblent.

(C'est curieux d'ailleurs ce désir obsessionnel pour moi qu'il ait des souvenirs agréables…)

Je m'éparpille.

 

Amitiés.

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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  • 1 month later...

Bonjour à tous,

 

Chaque jour, et presque chaque minute, la même confrontation face à l'amitié, face aux très rares amis ou amies, exclusivité oblige (très difficile de voir deux amis en même temps, ou alors… j'avoue c'est rare, vu le peu d'amis proches :bye:).

 

J'ai relu un message de Marie (qui me semble être type 4 !) : "J'ai peu d'amis ce qui me déprime la plupart du temps, car pour moi l'amitié est une des choses les plus importantes. Il se trouve que toutes mes relations d'amitié s'arrêtent au fur et à mesure, la plupart du temps de ma faute. En fait je recherche surtout des amitiés profondes, peut-être même fusionnelles… Ce qui me vaut un bon nombre de surprises et surtout de déceptions."

 

Outre le fait que j'ai le sentiment de revivre inexorablement les mêmes échecs (même en ce moment et grâce à l'ennéagramme… mais c'est un autre problème, ne mélangeons pas tout !!) je me suis dit finalement : Qu'est-ce que pour moi l'amitié ? Qu'est-ce que j'attends de mes amis ? Que m'apportent-ils ? Qu'est-ce que je leur offre ? Pourquoi certains sont-ils des amis "fusionnels" et d'autres pas, qui eux ne sont pas des amis en fait ?

 

Avec ces "amis ou amies",

- je suis fier d'être avec eux,

- sous leur dépendance, comme protégé.

- Je suis alors généreux et distant à la fois (ne pas les envahir même si j'en ai envie… très envie),

- voulant partager tous leurs moments,

- devenir indispensable, unique, (exister grâce à eux)

- faire comme eux,

- voire perdre ma "vraie" personnalité = je ne me sens pas sincère, vrai, juste tout faire pour leur plaire alors qu'ils ne demandent rien (ne pas vraiment les contredire…),

- et augmenter la pression interne, les émotions…

- jusqu'à ce que la relation "explose" (quel était son fondement en fait, mes motivations et celles de mes amis ??????).

 

Est-ce cela l'amitié ??? :tongue:

Ou une simple relation, comme une béquille.

 

Je suis en fait perplexe.

Encore du désarroi !!

 

christian

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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Bonjour Christian,

 

Quel soulagement d'avoir enfin trouvé mon type !

 

Cette conversation sur l'amitié m'intéresse fortement. En effet, l'amitié est une des choses les plus importantes pour moi, mais aussi celle où j'ai le plus de problèmes.

 

Tu as écrit :

"- je suis fier d'être avec eux,

- sous leur dépendance, comme protégé.

- Je suis alors généreux et distant à la fois (ne pas les envahir même si j'en ai envie… très envie),

- voulant partager tous leurs moments,

- devenir indispensable, unique, (exister grâce à eux)

- faire comme eux,

- voire perdre ma "vraie" personnalité = je ne me sens pas sincère, vrai, juste tout faire pour leur plaire alors qu'ils ne demandent rien (ne pas vraiment les contredire…),

- et augmenter la pression interne, les émotions…

- jusqu'à ce que la relation "explose" (quel était son fondement en fait, mes motivations et celles de mes amis ??????)."

 

Ben moi, c'est un peu la même chose…

- ne pas les envahir (même si l'envie n'en manque pas :tongue:) par peur que ça les dérange et qu'ils prennent leur distances… Alors c'est moi qui met de la distance…

- vouloir être le centre de leurs préoccupations, être indispensable, quelqu'un d'unique qu'ils ne retrouveront pas s'il le perde (un peu égoiste, non ?)… Ce qui entraine jalousie dès qu'un petit nouveau fait irruption dans leur vie et qu'ils se mettent à parler de lui… (Et moi alors ??? On m'oublie ? :wink:)

- "faire comme eux, voire perdre ma vrai personnalité" et même se tromper de type… :wink:

Il m'est arrivé de faire croire que j'aimais certaines choses pour leur plaire, et quelle déception quand ils n'y prêtent pas plus d'attention que cela !

- je voudrais ajouter que plus je sens la séparation proche, plus les émotions sont fortes et là il m'arrive de revivre certains moments passés avec eux, comme un disque rayé, encore et toujours les mêmes émotions qui me rendent mélancolique (ha si les bons moments pouvait toujours durer… :cry:), mais que j'aime (paradoxal, non ?).

- et puis vient le moment de la séparation (des fois c'est prévisible longtemps à l'avance et des fois non (alors là quel choc !) par ma faute (alors des fois j'essaye de rattraper le coup) ou non (et là y'a rien à faire, seulement à se dire : pourquoi moi ?).

 

Je recherchais des amitiés fusionnelles, car sans émotions intenses j'ai l'impression de ne rien partager. Mais dans ce cas-là, il faut peu d'amis, car le coeur est à rude épreuve. Et puis qui dit fusionnel, dit vouloir passer beaucoup de temps avec eux (je dis vouloir car en réalité cette volonté n'est pas réciproque même si dans mes rêves, elle l'est… :bye:) et on ne peut pas passer beaucoup de temps avec tout le monde.

 

Cependant, je conserve certaines amitiés non fusionnelles, assez simples d'ailleurs (on se voit de temps en temps, on se téléphone pas trop souvent), ce qui me permet de préserver un certain équilibre et de ne pas me sentir complètement abandonnée quand mes amitiés fusionnelles explosent. J'ai donc gardé trois amies comme cela, et que je ne voudrais pas perdre car je les apprécie beaucoup.

 

Voilà pour aujourd'hui… :bye:

Très cordialement,

marie (enfin 4… :laugh:)

Marie (4 mu, social, aile 5)

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Bonjour Marie,

 

J'ai suivi ton parcours sur le forum et je suis très heureux pour toi. :tongue:

Tu a enfin une base qui va te permettre de trouver et d'aller vers ton essence, ta personnalité.

L'ennéagramme est vraiment un outil précis, fin et toujours étonnant.

 

A propos de l'amitié, c'est le fait de revivre toujours le même schéma destructurant qui m'a fait prendre conscience que j'avais un "problème" général !

 

En effet, si on ne peut être bien avec ses amis, les garder, comment peut-on être en harmonie avec tout le monde (et surtout parents, épouse, enfants) ??

 

Il me semble de plus en plus (c'est une intuition !!) que le mot "amitié" n'est pas le bon. Ce n'est pas un problème d'amitié.

Amitié : "sentiment réciproque d'affection ou de sympathie qui ne se fonde ni sur les liens du sang, ni sur l'attrait sexuel" (Petit Robert)

 

Or, il faut que j'avoue que (ce n'est pas facile à dire, dévoiler, admettre) :

- L'affection n'est pas vraiment mon fort (j'ai l'impression de ne pas en avoir eu !).

- La sympathie ! Je ne me vois pas sympathique tout le temps. Un peu au début, puis cela ne dure pas. Par provocation, je ne cherche pas à être sympathique, c'est trop gentil, trop mou !!

- Ni sur l'attrait sexuel : il s'avère que pendant une fraction de seconde, lorsque je croise une femme qui me plait physiquement (ou non finalement !), mon premier réflexe est de me demander : est-ce qu'elle est amoureuse de moi ? Je ne suis pas fier du tout de cela !! :bye::wink:

Puis cette sensation disparaît pour laisser place à une sorte d'attente : va-t-elle me regarder ? Croiser mon regard ? Va-t-elle voir combien je suis unique ? Bref toutes sortes de "délires" de ce type.

Et une heure après je passe à quelqu'un d'autre !

Ce n'est pas du tout une attirance sexuelle, je précise ! Je ne suis jamais passé à l'acte, aborder ou draguer !

C'est une attirance fusionelle, immédiate et qui ne peut durer (le temps est encore très important) : sans rien se dire, on s'est compris, elle a vu en moi et elle m'a compris (moi qui suis l'éternel incompris).

Avec les hommes, je n'ai pas d'attirance, mais je crois que, là encore, je recherche quelqu'un comme un frère : on est d'accord sur tout, on ressent les mêmes choses au même moment, on se comprend et c'est "à vie", une relation indestructible. Un autre moi-même, en quelque sorte ! Un frère jumeau ??

 

En ce moment c'est un peu la panique, car j'ai tellement envie de ne pas perdre mes amis que… je ne sais plus où j'en suis !

 

Inconsciemment, donc, lorsque je regarde ma manière de réagir et de considérer l'autre, je pencherais plutôt vers de l'amour… ou une sorte d'amour platonique, intériorisé, imaginaire.

L'amitié, ce n'est pas vraiment ça !!

C'est beaucoup moins !

Mon épouse (qui semble être vraiment 9) ne vit pas l'amitié comme moi, mais de manière plutôt "calme" !

 

Que penser de tout cela ??

Est-ce cela la sensation de manque et d'abandon, cette relation aux autres et au temps ? Il faut "les êtres" tout de suite, après ce sera perdu à jamais ? Comme avant !

 

(Ne me jugez pas !! :laugh:)

 

Amicalement,

Christian

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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Bonjour Christian,

 

Ne t'inquiète surtout pas, je ne vais pas te juger. On ne vient pas sur ce site pour juger les autres, mais plutôt pour comprendre nos propres réactions grace aux multiples témoignages de personnes de notre type ou de types différents. C'est ce que j'ai compris et ce que j'espère car sinon je n'aurais jamais fait part de mes défauts, de mes joies et de mes peines par peur du jugement et du ridicule :bye: (sous-type social…) ; je me suis lancée et je ne le regrette pas ! :tongue:

 

En ce qui concerne l'amitié, je pense que c'est quelque chose d'aussi fort, sinon plus, que l'amour. D'ailleurs quelque part c'est aussi une sorte d'amour de l'autre, pas de même type que l'amour de la personne avec laquelle on vit, car comme tu l'as dit, il n'y a pas d'attirance sexuelle dans l'amitié, mais c'est quand même une sorte d'amour, je pense… en tout cas en ce qui concerne les vrais amis, qui sont plutôt rares…

L'amour c'est accepter ce que l'autre est dans sa globalité, aussi bien ses défauts que ses qualités.

Un jour un ami m'a dit qu'on reconnaissait ses amis à leur capacité à nous décevoir…

Je souffre comme toi de cette inconstance dans l'amitié, de cette façon que j'ai de "détruire" des relations qui pourraient durer si je n'y mettais pas autant d'imaginaire, d'attentes de l'autre, d'espoirs…

Mais le problème est là, je crois. C'est le fait de trop attendre de l'autre.

D'attendre qu'il nous fasse signe pour qu'on vienne le voir, d'attendre qu'il nous dise ce qu'on veut entendre, d'attendre qu'il nous dise qu'il ne nous abandonnera pas, que l'amitié c'est pour la vie… :wink:

 

Le problème, c'est de ne pas vivre la relation dans le moment présent, c'est-à-dire d'en profiter là, tout de suite, comme elle vient et ne pas penser à l'abandon éventuel… Je sais, c'est dur à faire et parfois c'est tellement agréable de s'imaginer la relation comme on aimerait qu'elle soit…

 

Je t'envoie plein d'ondes positives pour que tu ne paniques pas trop ! :laugh:

 

Très cordialement,

marie

Marie (4 mu, social, aile 5)

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Rebonjour Christian,

 

En fait je crois que je me suis un peu embrouillée. :tongue:

 

Je ne crois pas que l'amitié soit plus forte que l'amour.

Disons que l'amour commence au départ avec une attirance sexuelle, ce qui diffère de l'amitié, mais au fil du temps la relation se transforme pour devenir une sorte de complicité, et une relation d'amitié s'installe, mais une amitié durable… Enfin, c'est ce que je pense…

 

En fait, je crois que j'ai comme toi un problème avec le temps. Je me projette dans le passé pour revivre des moments d'émotions intenses et dans le futur car j'ai peur que la relation se termine. Ainsi, je ne profite pas pleinement du peu de temps qu'il m'est donné de partager avec eux, ce qui entraîne regrets, mélancolie…

 

En ce moment, je travaille sur ce sentiment d'abandon que j'ai souvent.

En fait, mes parents ont divorcé quand j'avais 5-6 ans et depuis j'ai un sentiment de tristesse qui s'installe dès que les vacances arrivent (quand j'étais au collège ou au lycée), par exemple, car ça voulait dire que je n'allais plus voir certains de mes amis pendant pas mal de temps…

Ou alors lorsque les vacances d'été se terminaient car j'avais rencontré de nouvelles personnes avec qui j'avais lié amitié…

 

Amicalement,

marie

Marie (4 mu, social, aile 5)

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Bonjour Marie,

 

J'avais lu ta première réponse ce midi, et je n'étais pas vraiment d'accord concernant la disctinction amour-amitié !

Au moment de te répondre, j'ai lu ta seconde réponse qui est plus en accord avec ce que je pense (ou ressens !) même si cela reste encore incomplet !

 

En ce moment :

Je suis en train de m'empêcher de me sentir abandonné par une amie. J'essaie même de ne pas être envahissant, comme avant.

Et je ne suis pas en train de renchérir (un cadeau, deux cadeaux, trois coups de téléphone, un livre…).

Je me comporte avec elle comme avec "les autres" amis qui comptent un peu moins !

Et finalement, je me rends compte que je n'ai pas besoin de déployer tout un tas d'artifices pour qu'elle me remarque, pour qu'elle comprenne qu'elle est importante pour moi, pour me sentir exister et "aimer", "un être unique", car "personne autour d'elle n'est comme moi", "qu'elle a vraiment de la chance de me connaître"… :rofl:

C'est, un peu la panique, parce qu'en même temps, je me dis que si je ne suis pas plus présent, elle va se lasser de moi, et se détourner. Je lutte !!

 

Et la preuve qui fait plaisir : j'ai reçu une carte de sa part ce matin avec un petit mot, mentionnant qu'il lui tarde (sans excès) que l'on se voit (moi et ma petite famille !! et j'insiste vraiment en disant moi et ma petite famille). :wink:

 

Donc tout va bien ! :cool:

 

Pour le moment.

 

Ne faudrait-il pas ainsi rationnaliser ??

Accepter de partager ses amis ??

 

Paradoxalement, je n'ai jamais ces sentiments la veille des vacances.

Peut-être parce que je ne sais pas anticiper !

 

Amicalement,

Christian

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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Bpnjour Christian,

 

Je pense comme toi, qu'il faut accepter de partager ses amis… C'est ce que j'essaye de me dire depuis un ou deux ans, mais le problème c'est que la plupart du temps, j'ai toujours un petit sentiment de jalousie qui apparaît et que je n'arrive pas à chasser. Pour moi les moments privilégiés en "tête à tête" sont très importants. Si il y a une autre personne, je ne peux pas dire le fond de ma pensée, ce que je dirais à l'ami en question et pas à d'autres…

Mais maintenant j'arrive à accepter que mes amis voient d'autres amis, si ils me voient aussi souvent qu'eux, sinon plus, enfin surtout les amis très proches…

C'est un peu égoiste, je l'avoue… :cool:

 

"C'est, un peu la panique, parce qu'en même temps, je me dis que si je ne suis pas plus présent, elle va se lasser de moi, et se détourner."

C'est ce que je me dis aussi parfois…

Mais je pense que c'est une sorte de projection que je fais, car en réalité c'est moi qui vais me détourner, me lasser si la situation devient trop banale. Donc à priori si mes amis ne sont pas 4, il n'y a pas de raisons qu'ils pensent cela… Enfin, je me dis ça, mais je n'arrive pas à me convaincre…

J'ai comme l'impression que si je me détache trop, l'ami en question va partir voir ailleurs…

Mais il est important de lâcher prisen car cela permet à l'autre de garder sa liberté… Voilà c'est tout pour ce soir.

 

Bon courage avec ton amie et surtout ne panique pas !

:wink:

marie

Marie (4 mu, social, aile 5)

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Bonjour Marie,

 

Tout à fait d'accord pour le "tête à tête", qui est presque vital. S'il n'a pas lieu, cela me met dans un réel état d'impatience…

 

Deux réflexions pour ce soir :

- je suis presque certain que j'ai perdu mes amis très proches car ils ne correspondaient pas à ce que j'imaginais d'eux… Ils n'évoluaient pas dans la réalité de la même manière que dans ma "réalité-imaginaire". Je leur en voulais profondemment ; ils ne pouvaient pas me suivre, donc je sentais qu'ils m'abandonnaient, donc je les laissais.

- je n'ai jamais eu (je crois !!) ce sentiment d'abandon avec mes amoureuses. Juste avec des amis et amies.

Avec mon épouse je n'ai pas le sentiment de pouvoir être abandonné (ni mon fils d'ailleurs). Et pourtant ce sont bien les seules personnes qui comptent énormément pour moi !!!

Alors ??

Pourquoi un ami ou une amie compterait plus qu'eux au point que si elle ou il m'abandonne je devienne l'être le plus seul au monde ?! :wink:

Qu'en est-il pour toi ??

 

Alors une question.

Qui sont ces amis très proches qui comptent énormément ??? Pourquoi certaines personnes déclenchent-elles en moi (en nous) ce sentiment de dépendance ??

 

Dernière chose : je ne ressens pas cette amie actuelle comme étant une relation très forte. A moins que je me sois calmé ?!?

Il est vrai que depuis quelques jours j'applique la couleur de mes "simples amis" sur mes rares (évidemment) amis très très proches. Et cela me permet de prendre distance et de rationnaliser.

Et de souffler un peu.

Me sentir moins indispensable…

 

Amicalement,

Christian

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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Bonjour Christian,

 

C'est étrange mais il est vrai que je ne ressens ce sentiment d'abandon qu'avec mes amis et non avec mes "amoureux".

En fait je n'avais jamais remarqué cela…

Disons que de ce côté-là j'étais plutôt du genre à tenter de séduire sans aller plus loin, i.e. envisager une éventuelle relation.

Et les rares garçons avec lesquels j'étais sortie, souvent je rompais la relation au bout de peu de temps…

Enfin tout cela jusqu'à mon ami actuel avec lequel je suis depuis près d'un an maintenant… Et il est vrai qu'avec lui je n'ai pas le sentiment de pouvoir être abandonnée… :wink:

Pour moi, à l'époque, l'amitié était plus importante car je pouvais partager des émotions intenses. C'étaient des compagnons d'aventure ! :cool:

Alors que des amoureux, c'était plutôt ennuyeux… :rofl:

Cela c'était quand j'étais plus jeune…

 

A présent, mes amis sont des personnes avec lesquelles je partage des conversations profondes concernant le sens de la vie, ou des amis avec lesquels je peux dire certaines choses très personnelles, qui si elles étaient dévoilées, pourraient faire des dégâts. Ce sont des personnes en qui j'ai énormément confiance… et s'ils m'abandonnaient, ce qui a déjà été le cas, il est vrai que je me sentirais seule au monde… :help:

 

Je pense que ce sentiment de dépendance vient du fait que ce sont des personnes qui m'écoutent, et surtout qui me comprennent, enfin j'espère…

Et aussi avec lesquelles je peux être moi-même, même si des fois je ne suis pas très sincère, ce qui est plutôt rare quand même.

 

Amicalement,

marie

Marie (4 mu, social, aile 5)

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Bonjour Marie,

 

Une réflexion rapide pendant que l'émotion est encore présente !!

 

Dans ma recherche à vouloir comprendre qui sont ces fameux très rares amis qui comptent, j'ai relu l'article de Tom Condon : L'ennéagramme dynamique : type 4 (voir dans la rubrique "Lectures-Articles").

 

La partie intitulée "sentiments confus et envie" a enfin éveillée en moi des émotions et des souvenirs !! Et de la compréhension.

 

Ainsi :

Ce sentiment d'abandon ne semble pas apparaître avec une amoureuse car on l'aime pour ce qu'elle est (ça marche aussi avec un amoureux, vois de ton côté ! :wink:). On se dissocie d'elle (merci Fabien !).

 

Mais avec un "ami" ce sentiment d'abandon peut exister.

C'est que je ressens de manière très forte, je dépends de cette personne car j'ai envie d'être elle (on a déjà évoqué ce fait !).

Et c'est vrai, que ce soit fille ou garçon, j'ai envie d'être comme il est, avec ses qualités, sa manière de vivre, sa façon de voir le monde, et intérieurement je deviens cette personne… J'entre dans une transe hypnotique, ou "hallucination", avec l'espoir de fusionner avec cette personne. (Un peu comme dans La Mouche de David Cronenberg !! Berk !!)

Je deviens ainsi dépendant d'elle, et si elle se détache de moi (et je vais tout faire pour voir si elle est capable de se détacher de moi !!), je perds mon identité, je redeviens quelconque. L'horreur absolue. La solitude.

 

Ce n'est donc par seulement parce qu'elle me comprend et m'écoute. Je l'accapare car elle éveille en moi une sorte de "bien être" (ou pour diverses raisons personnelles, mais il me semble qu'il existe une constante… sans doute liée à l'action, ce sont des personnes qui agissent, ou qui expriment leurs rêves, leurs désirs ou leurs angoisses… A vérifier)… et cela ne renforce en rien ma quête d'identité personnelle, bien au contraire.

 

C'est incroyable, je suis passé des dizaines de fois sur cet article sans jamais l'avoir vraiment lu. Tant qu'il n'avait pas éveillé une émotion en moi, je ne pouvais le comprendre ; et inversement.

 

Faudrait-il maintenant renforcer sa propre identité, se faire confiance et ne plus douter, ne pas avoir honte de soi, croire en son propre avenir, sans avoir peur de perdre l'intensité de ses émotions, déplacer ou modérer son envie ??? Des questions qui en appellent d'autres.

Je fais confiance au filtre de l'ennéagramme…

 

Qu'en penses-tu ??

 

En ce qui me concerne, ce mécanisme fonctionne parfaitement sur chacun de mes anciens "amis". Etaient-ils donc des amis finalement, ou plutôt un simple fantasme Est-ce que je les voyais tels qu'ils étaient réellement ?

De toute évidence, ils devaient se conformer à ce que j'imaginais, et je les mettais à l'épreuve par surenchère d'émotions.

Je conçois maintenant le ridicule de la relation ! J'étais le seul dans cette relation (qui se reproduisait sans cesse) à avoir la règle du jeu !

 

Amicalement,

Christian

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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Bonjour Christian,

 

Ce dont tu as parlé précédemment me fait totalement sens… et s'applique à certains de mes anciens amis, surtout ceux qui ont beaucoup compté dans ma vie, surtout une amie récente, beaucoup plus âgée que moi, mais avec qui j'avais l'impression de m'entendre à merveille. Parfois même il n'y avait pas besoin de parler pour se comprendre…

Mais voilà, comme tu dis, j'étais seule à fixer les règles du jeu… et entre la réalité et ce que J'ESPERAIS être la réalité, il y avait un grand pas… Enfin je crois, car je n'en ai jamais discuté avec elle. (Honte d'aborder ce sujet. :cool:)

Mais je crois que j'ai compris pourquoi elle comptait tellement pour moi.

C'est elle qui m'a un peu initiée au dévelloppement personnel et à la recherche de notre moi réel, et ce à travers des conversations, des lectures qu'elle me conseillait…

Et à une époque où justement c'est ce que je recherchais inconsciement ! Quelle coïncidence ! :wink:

Et je me suis mise à l'admirer et à me dire inconsciemment que c'était elle que je voulais devenir (disons qu'à l'époque, j'avais honte de mon passé assez catastrophique et je cherchais à repartir de zéro, à devenir quelqu'un).

Je dépendais beaucoup des autres et elle justement paraissait bien s'en détacher…

Elle étais plutôt sociale, et moi asociale (à cause de cette honte toujours présente… :rofl:). Même si elle me disait qu'elle était timide, cela ne paraissait pas.

Et surtout elle était capable de gérer plein de choses en même temps (ses enfants, une activité sportive extérieure, un boulot assez important). En bref, elle étais super-active, alors que moi, il m'arrive de rester des journées enfermée chez moi à ne rien faire, et à l'époque je regardais beaucoup la télé car cela me permettait de me reposer l'esprit…

Enfin, j'avais trouvé la personne que je voulais être !

D'ailleurs pendant un temps, j'étais persuadée qu'on s'était rencontré dans une autre vie, et qu'elle était une soeur…

Comme tu dis, elle éveillait en moi un bien-être, mais aussi beaucoup d'émotions (de joie, de colère, de tristesse, de compassion…).

Ce fut donc une période assez mouvementée émotionnellement.

Et le fait que je voulais "fusionner" finalement, a contribué au fait que je me croyais 1 pendant aussi longtemps.

 

Il est clair qu'à la fin de la relation, je me suis complètement sentie abandonnée :help: et j'en ai souffert.

Je commence tout juste à m'en remettre.

En fait, j'ai souffert de mes propres hallucinations de mon imagination. Elle n'est en aucun cas responsable, je tiens à le préciser.

 

Amicalement,

marie

Marie (4 mu, social, aile 5)

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Bonjour Marie,

 

Je ne parviens pas à savoir si je suis heureux pour toi ou non !

On peut se réjouir de ta prise de conscience si celle-ci te permet de te trouver, d'être plus authentique.

Je viens de relire les premiers messages concernant ce thème… et ils font vraiment sens pour moi maintenant.

 

Comment envisages-tu la suite ? Comment réagis-tu face à ce "deuil", la perte de ton amie, maintenant que tu te retrouves "seule" (avec toutes tes qualités et ta manière personnelle de voir le monde) ??

Vas-tu rechercher d'autres émotions fortes, ou plutôt vivre ton quotidien, partagée de manière équitable entre les émotions, les actions et la prise d'informations ?

 

Amicalement,

Christian

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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Bonjour Christian,

 

Pour l'instant, j'essaye de faire un break au niveau sentimental et je me raccroche à mes amitiés beaucoup plus simples, mais qui finalement durent, et qui me permettent de garder un certain équilibre. Finalement, je pense que ce sont eux mes vrais amis car je les prends pour ce qu'ils sont sans que l'imaginaire soit présent.

 

La perte de ma meilleure amie a été très dure à accepter (en fait pendant un an je ne voulais pas voir qu'on s'éloignait l'une de l'autre mais il a bien fallu que j'en prenne réellement conscience). Cela fait quatre mois que nous ne nous sommes pas parlées au téléphone et si elle consulte le site, je ne sais pas si elle comprendra…

 

A présent je vais me recentrer sur ce que je suis vraiment et travailler dessus.

Finalement cette expérience n'a pas été si mal, car cela m'a permis de connaître l'ennéagramme et de prendre conscience de certains de mes mécanismes qui m'éloignaient de la réalité.

Ce qui est le plus dur, je crois, c'est de revenir sur "le plancher des vaches" :cool: après avoir vécu dans les nuages et sur la lune ! :rofl:

Mais bon, comme tout, c'est dur au début, mais on s'habitue.

Et puis de toute façon je peux toujours voler ! C'est juste le moyen qui change ! :help:

Toute expérience est bonne à prendre et est porteuse de sagesse si on en tire les bonnes leçons, non ?

Alors je crois que tu peux être heureux pour moi ! :wink:

 

Sinon pour te répondre, je ne vais pas vivre mon quotidien, car pour l'instant cela me parait trop banal et ennuyeux, mais plutôt découvrir le monde (proche et lointain) avec mes émotions tout en essayant d'intégrer le centre mental de temps en temps…

 

Amicalement,

marie

Marie (4 mu, social, aile 5)

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Bonjour à tous et à chacun :rofl: en particulier,

 

Je me permets de me glisser dans votre conversation car ma meilleure amie est 4, alors que je suis probablement 6.

 

Cette amitié m'a posé passablement de difficultés au point que j'ai hésité à la rompre. Le plus difficile pour moi était les "allers-retours" affectifs fréquents de cette amie. Elle paraissait heureuse de me voir et me sollicitait assez fortement, puis mettait beaucoup de distance sans que je puisse en comprendre les raisons. Ce comportement me faisait souffrir :sour: et je lui en ai beaucoup voulu :wink: (j'ai aussi eu une relation amoureuse de plusieurs années avec un homme 4, et ces mêmes "allers-retours" ont dans ce cas été à la base de la rupture définitive).

 

Etrangement j'ai dû apprendre à me détacher affectivement pour pouvoir poursuivre cette amitié. Je lui ai proposé de m'accompagner en vacances cet été, car elle se trouvera seule et s'en plaignait. J'ai choisi une activité qui puisse l'intéresser, mais qui surtout me plaise à moi car je sais que juste au dernier jour elle risque de trouver un prétexte pour ne pas venir.

 

Cette idée doit probablement être affreuse pour un 4, mais je suis détachée et relativement indifférente. Si elle vient, je serai très contente :cool:, mais son absence ne me fera pas souffrir et je ne lui en voudrai pas. Notre amitié ne sera donc pas en péril.

 

Son comportement crée ainsi ce qu'elle ne souhaite probablement pas. De même que mon comportement, souvent sarcastique et distant :help:, fait que beaucoup me craignent (alors que c'est probablement moi qui ai peur) et que je n'ai finalement que peu d'amis.

 

Très amicalement,

Claude

Claude – E6 mu, aile 7/(5)

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Bonjour Marie, Claude,

 

Marie, je suis alors très heureux pour toi. Cette acceptation est un nouveau palier ! :rofl:

 

Cependant je voudrais faire une remarque. :wink: Tu écris : "Sinon pour te répondre, je ne vais pas vivre mon quotidien, car pour l'instant cela me parait trop banal et ennuyeux, mais plutôt découvrir le monde (proche et lointain) avec mes émotions tout en essayant d'intégrer le centre mental de temps en temps…"

Je pense que j'aurais réagis comme toi, une tentative de défoulement après une période de mélancolie et de doutes, une envie de mordre la vie, de se régaler de sensations et d'émotions (excessives) pour "oublier" et rattrapper le temps perdu !!

Cependant, maintenant, il y a l'implacable ennéagramme. Et ma question, en fait, n'était pas innocente ! J'avoue !! :help:

 

Un des principes (si j'ai bien compris) de l'ennéagramme est de pouvoir maîtriser (et non éliminer) sa compulsion qui est pour le 4 "éviter la banalité", et sa fierté "je suis différent, je suis sensible". De plus pour pouvoir mettre en place notre vertu, l'harmonie et le contentement (rappel : contentement = Etre une personne qui ne désire rien de plus, rien de mieux que ce qu'elle a déjà), il convient de se souvenir de notre apport : le sens du beau !!

Bon.

Crois-tu vraiment que tu ne peux pas voir du "beau" dans ton quotidien ??? Que le quotidien d'un 4 est réellement banal (enfin !!! comment peut-il l'être ?), ou as-tu l'impression qu'il l'est ?? (La fameuse herbe verte qui est plus verte dans le pré d'à côté ! :cool:)

 

Etre authentique pour un 4, n'est-ce pas, entre autre, de voir ce qui est beau dans le quotidien, et le "montrer" aux autres ennéatypes, qui ne le "voient" pas ?? (Et bien alors les gars… on dort ou quoi !!)

 

Alors, qu'est ce que tu dis de cela ?? Hein ? Non mais ! :wink:

 

Claude, ne retrouves-tu pas un peu de tes 4 dans tout ceci ??

 

J'espère en tout cas n'avoir pas trop donné de "fausses" explications, parce qu'en ce moment… :sour:

 

Amicalement,

Christian

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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Rebonjour Christian,

 

Là, j'avoue, je suis dans l'instinctif. Je ne peux m'empêcher de réagir tout de suite à ton message… :sour: qui a tout de suite déclenché une émotion…

Je ne crois pas que ce soit une tentative de défoulement. Ce sont des choses qui ont toujours été en moi, en fait des rêves que j'ai toujours voulu réaliser et qui, finalement, s'ils pouvaient faire partie de mon quotidien, ça ne serait pas plus mal !

En fait, je crois que je me suis mal exprimée dans mon message précédent (ou peut-être pas… :wink:). Ce n'est pas le quotidien que je veux fuir, mais plutôt mon quotidien actuel car j'ai bien l'impression que le beau n'y est pas vraiment présent.

Mais je peux le voir quand même autour de moi, surtout en ce moment avec le printemps ! :help:

Avant de voir du beau dans notre quotidien, il faut le "construire", non ?

En fait, je voulais dire qu'il faut l'amener dans notre vie, par exemple en embellissant la maison…

C'est en tout cas ce que j'essaye de faire…

Je me suis lancée dans la photographie justement pour "capturer" ce beau qu'il y a autour de moi et en ce moment c'est un vrai régal ! Des fleurs partout, des gens heureux, des oiseaux qui chantent… :heart:

 

Quand je parlais de monde proche, en fait c'était cela : tout ce qu'il y a autour de moi, paysages, personnes…

Et quand je parlais du monde lointain, c'était pour voir des nouvelles personnes, voir la beauté que d'autres peuples admirent au quotidien (arts, paysages…) ou encore faire de l'alpinisme, non pas pour les sensations fortes mais pour la beauté de la montagne (les alpages verdoyants, la beauté des glaciers, les déserts de roches…).

Mais finalement tout cela fait un peu partie de mon quotidien puisque ce sont des activités que je pratique déjà un peu… :cool:

 

En fait tout dépend de ta définition du quotidien ?

 

Certaines choses me ravissent dans mon quotidien, je te rassure. Depuis peu d'années, je commence à voir le beau là où je ne le voyais pas…

Par exemple, je trouve que les maths sont quelque chose de magnifique ou encore le travail que je fais (je trouve cela magnifique lorsque tous les avions sont correctement alignés et espacés…).

Enfin, je m'égare peut-être bien du sujet et peut-être bien que ce message rentrerait plutôt dans une autre conversation qui serait "les 4 et le beau"…

 

J'ai un peu l'impression de me contredire dans ce message… :rofl::wink: Disons qu'en fait je veux améliorer mon quotidien. Voilà j'ai trouvé ! :laugh:

 

Je suis désolée si je te parais un peu brusque, ou autre. Ce n'est pas ma volonté. :blush: Et puis peut-être que tout ce que je viens d'écrire rentre dans ce que tu appelles du 'non-contentement'.

Enfin, j'apprécie toujours tes messages, même si comme là je ne suis pas d'accord. :wink:

Et j'accueillerai toute réponse de ta part avec beaucoup de joie ! Ca me fait réfléchir et c'est bien ! :sour:

 

Amicalement, :bye:

marie

Marie (4 mu, social, aile 5)

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Bonjour Marie,

 

C'est effectivement à propos du mot "quotidien" et de sa définition !!

 

J'ai aussi, il me semble, introjecté ta situation, avec hallucination comme il se doit ! :help:

En somme, je t'ai un peu bousculé sans le vouloir, en "t'imaginant" dans un quotidien dans lequel tu ne voulais pas rester (qui était le sens de ta phrase : "ne pas vivre mon quotidien" !)

Certes, mais mauvaise lecture de cette même phrase puisque tu notais un tout petit peu plus loin : "découvrir le monde (proche et lointain)", et je n'avais pas vu "le monde proche" = le quotidien.

Alors d'accord pour "améliorer le quotidien" !! :cool:

 

Tout ce que tu dis dans ta réponse est bien, pour moi aussi, du quotidien. Et il fait vraiment envie tel que tu le décris ! J'ai pu imaginer chaque chose comme si j'y étais, même dans la tour de contrôle (alors que je n'y ai jamais mis les pieds).

 

C'est sans doute ce que tu apportes à tes amis, cette vision du monde, qui les touche et leur donne envie d'être près de toi. Mais en tant que 4, est-ce qu'on est assez confiant dans notre perception du monde pour se sentir à l'aise, authentique dans la durée ?

 

A quel moment est-ce que la relation dérape ? Difficile question !! Il semble que si elle se prolonge, la réalité est de moins en moins en accord avec notre imaginaire. D'où… et là je ne sais pas ! Colère ? Ennui ? Découragement ? Ou alors compulsion de l'aile 3 : échec, ou compulsion aile 5 : vide intérieur ?

 

Je me suis toujours senti "inférieur" à mes amis, n'osant jamais dire, exprimer mes pensées. Et si mes chers amis venaient à me contredire, et bien j'étais d'accord avec eux. :wink:

Je me serais presque excusé ! :sour: Ensuite j'avais honte de m'être comporté ainsi, de m'être rabaissé en quelque sorte, de ne pas avoir montré ma "personnalité". Et je repensais à cet épisode des dizaines et des dizaines de fois !

 

En ce moment, j'essaie de comprendre pourquoi ma tentative d'amitié est si difficile avec une amie 4, et surtout comment à l'avenir je peux me calmer et laisser venir sans être obligé de me préparer !

 

J'ai de plus en plus l'impression d'être 4 alpha, tu es 4 mu. Je me demandais comment tu te comportais, au tout début, avec tes amis ; est-ce toi qui allais vers eux, les sollicitais, ou bien est-ce parce qu'il sont venus vers toi que tu as été touchée (mon cas) ? Ou autre situation ?

Est-que le mu et l'alpha ont une importance dans la relation avec les amis ?

Exemple : j'ai toujours tendance à les solliciter, alors qu'eux ne se manifestent pas.

 

La photographie est une de mes passions. Pardon : était une passion, car j'ai un peu laissé tomber la prise de vue et le labo. Je rêve toujours de recommencer… "soupir" !

Pourquoi ne pas ouvrir une discussion sur le "beau" !!

 

Tu dégages une telle joie de vivre, une telle volonté, même à travers ce forum, que je reste confiant pour la suite de ton parcours !

 

Amicalement, :rofl:

Christian

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Et si mes chers amis venaient à me contredire, et bien j'étais d'accord avec eux.
C'est aussi de l'introjection. Le 4 introjecte les critiques, un moyen de ne pas être totalement rejeté.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Christian,

 

"Est-ce toi qui allais vers eux, les sollicitais, ou bien est-ce parce qu'il sont venus vers toi que tu as été touchée (mon cas) ? Ou autre situation ?"

En fait cela dépend…

En ce qui concerne certains amis qui ont beaucoup compté, c'est eux qui ont fait le premier pas, et pas moi… Par peur de ne pas plaire :sour:, honte, sentiment d'infériorité, sentiment de ne pas être quelqu'un d'intéressant :sour:, peur de les ennuyer, et que sais je encore… :sad:

Alors j'attends et parfois je me dis qu'en faisant de grands sourires :happy:, ils vont venir à moi (séduction peut-être…).

Des fois je me décidais à aller vers eux, mais alors c'étaient des tremblements, peur de dire des bêtises, et alors je me mets à écouter l'autre plutôt que de parler (au moins je ne risque pas de me tromper, de dire n'importe quoi !).

Mais je pense que cette approche des amis est plus un problème de sous-type social, non ?

 

Amicalement,

marie

Marie (4 mu, social, aile 5)

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Bonjour Mariel,

 

Je ne peux qu'aller dans ton sens. Je pense aussi que la problématique que tu décris est dans l'ennéatype 4, la plus forte pour le sous-type social. Le manque de confiance et la peur d'abandon me donnent l'impression d'être alors particulièrement excerbés.

 

Il est amusant que tu fasses référence à la peur de joindre un ami sous peine de le déranger… Cela a très souvent été mon cas. A force de remettre à plus tard, je ne l'ai alors finalement jamais fait.

Relancer une amitié a toujours aussi été problématique par peur d'un décalage entre ce qui était et ce qui pourrait être. Est-ce que cela en vaut la peine ? Nous serons nous trop éloignés pour ne finalement ne plus rien échanger ? Une étrange impression d'être en dehors de sa réalité ou que cet ami ne puisse plus correspondre à la mienne… C'est un décalage que j'ai souvent ressenti et en général, la relation s'est arrêtée. Il est vrai aussi qu'en tant que 4, j'ai finalement besoin d'être envieux de mes amis, voir d'être fasciné pour ressentir des émotions… Par exemple de la fierté d'être avec lui.

 

Voilà une petite réaction à chaud suite à ton message.

 

Amitiés,

Jean-Charles (4 alpha, aile 5, sous type social)

Jean-Charles – E4 alpha

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Bonjour Jean Charles,

 

Il m'est également arriver plusieurs fois de ne pas reprendre contact avec certains amis par sentiment de décalage… même si cela ne fait que peu de temps…

Je me dis qu'il faut que je téléphone, que je reprenne contact mais alors là, je me dis qu'ils sont déçus que je ne les ai pas appelés plus tôt, et que peut-être ils ne veulent plus me voir… :happy: ou qu'ils n'ont plus rien à me dire… :sour: Une sorte de projection ?

 

Et le temps passe et je ne les appelle toujours pas, et puis un certain jour je me dis qu'il est décidément trop tard… et que si je les appelle je vais les déranger… :sour:

Dans tous les cas, j'ai l'impression que c'est toujours de ma faute.

Je ne m'imagine pas que eux aussi pourraient m'appeler.

 

Sinon il est vrai que je suis souvent envieuse de mes amis… Et cette envie est surtout en relation avec leur détachement par rapport aux autres… et paradoxalement, c'est cette dépendance qui me dérange chez eux… :sour:

 

A bientôt, :sad:

marie

Marie (4 mu, social, aile 5)

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Bonjour Mariel (ou peut-être préfères tu marie ?),

 

C'est assez amusant de voir que tu es une 4 mu et moi un 4 alpha. En théorie, si je me rapelle bien, cela signifie donc que tu as l'instinctif en support tandis que pour moi, il s'agit du mental.

Or une des explications que je pensais pouvoir donner à mon incapacité à maintenir une relation était basée sur le constat d'une certaine passivité et 'fainéantise', du fait même que mon instinctif est vraiment peu 'utilisé'. Il n'y a qu'à constater le nombre de fois où ma ligne de téléphone a été coupée parce que j'oubliais de régler ma facture à force de retarder ce moment. :happy:

Cependant ce raisonnement n'est vraiment pas suffisant puisque nous semblons avoir les mêmes difficultés. Tout ce que tu as écrit dans ton dernier message me correspond tout à fait . Avoir l'instinctif en troisième ne doit certainement pas aider, mais ce n'est clairement pas la raison principale. Cela me conforte dans l'idée que la problématique de l'amitié est quelque chose de profond chez l'ennéatype 4. Cela me rassure, mais ne me donne aucune clé finalement. Le constat est important mais que faire ?

J'ai d'ailleurs parfois l'impression d'être de plus en plus froid et de me lier de plus en plus difficilement. Je n'en ai pas le courage, la patience, ni l'envie finalement…

 

Fabien, par rapport à cette conversation sur l'amitié, pourrais-tu nous dire ce que cela t'inspire ? Un autre éclairage ou formulation me serait profitable je crois…

 

Jean-Charles (4 alpha, aile 5, social)

Jean-Charles – E4 alpha

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

Jean-Charles, je ne vois pas très bien ce que tu attends de moi. Je n'ai guère participé à cette conversation car vos témoignages me semblaient se suffire à eux-mêmes.

Quand à l'aspect ennéagrammique, tout ce que je peux dire n'est qu'un résumé des pertinentes analyses que vous avez tous faits. On trouve dans cette problématique autour de l'amitié quasiment tous les mécanismes du type : la compulsion (une relation qui dure devient banale), la passion d'envie vis-à-vis de l'ami et de ses autres relations, la fixation de mélancolie, les sous-types social et sexuel. Il me semble donc qu'il n'y a pas de solution uniquement locale et qu'un travail global d'intégration de la personnalité est nécessaire pour avoir des retombées positives dans ce contexte.

Évidemment, un des aspects les plus frappants est cette excessive orientation intérieure du centre émotionnel, là où le contexte de l'amitié nécessite une part importante d'orientation extérieure. Il semble que vous ne vous posiez pas la question de ce que peut ressentir l'autre face à votre silence et à votre prise de distance.

En PNL, nous disons que les bons communicateurs savent se mettre dans trois positions perceptuelles : être totalement et pleinement soi, devenir l'autre pour percevoir et comprendre ce qu'il vit et ressent, et savoir être un observateur neutre et bienveillant pour évaluer objectivement la situation.

Chaque type de l'Ennéagramme a une problématique avec telle ou telle position perceptuelle. Il semble ressortir de vos messages (et ce n'est pas une surprise) que vous avez du mal à quitter la position Soi, et notamment à entrer dans la position Autre. Ce que vit l'autre n'est pas compris en se mettant à sa place, mais deviné depuis la position Soi avec tous ses filtres. Apprendre à vivre toutes les positions perceptuelles s'apprend, mais il faut bien entendu en parallèle le travail global pour avoir la volonté et le désir d'utiliser cette nouvelle compétence.

Très cordialement,
Fabien

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Bonjour à tous,

 

Le point de vue de Fabien m'ouvre à chaque fois des horizons. :sour:

 

Dans un autre ordre d'idées, je reviens ici pour vous faire partager une réflexion.

 

Je me focalise en ce moment sur la procrastination (cf. échanges sur "le 4 et l'inaction") qui est une de mes caractéristiques. Peu de 4 me donnent leur avis là-dessus. Y a-t-il trop de honte pour pouvoir montrer cette faille en plein jour ? J'ai très longtemps vécu avec elle en la cachant.

 

Je l'ai depuis quelque temps avouée à mes meilleures amies. J'ai autour de moi de plus en plus d'amitiés très sincères. Je ne suis plus ni dans l'envie, ni dans le syndrome d'abandon. J'existe comme je suis. Je continue à idéaliser mes amies, sans pour autant me sentir inférieure et complexée. Je me sens différente, c'est tout, et je me rends compte qu'elles m'apprécient en raison de cette différence.

 

Si j'avais un amoureux, aurais-je le culot de me présenter telle que je suis ? J'aurais trop peur de le perdre. En fait, j'aimerais bien avoir résolu ma grosse faille pour le mériter. C'est une autre histoire, encore que…

 

En lisant les interventions des uns et des autres, je me rends compte que ce que je vis sur le plan amoureux, vous le vivez sur le plan amical.

 

Y a-t-il un lien avec l'image que vous souhaitez donner de vous-même et vos difficultés dans vos relations amicales ?

 

Très curieusement, en me présentant telle que je suis, j'ai acquis une grande sécurité intérieure avec mes amies. Je m'en sens aimée et reconnue. :happy::sour:

Toutes mes amitiés sont un grand enrichissement dans ma vie.

Je les ai plus largement cultivées en venant sur ce forum, car j'ai pris conscience que je me coupais de mes amies mariées par envie. Cette habitude inconsciente peut aussi s'apparenter à une forme de racisme. :sad: Bon, j'exagère un peu mais pas trop.

 

Très cordialement, :sour:

Nane

_________________

E4 alpha, aile 5, sous-type social

Nane – E4 alpha, aile 5, sous-type social

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Bonjour Fabien, bonjour Nane,

 

Tout d'abord Fabien, merci de ta réponse. Ce que tu as écrit correspondait tout à fait à mon besoin, c'est à dire une synthèse et quelques pistes pour avancer. Cependant, agir au niveau global de l'ennéatype (si j'ai bien compris) comme tu le suggères est d'une ambition certaine. Je suis un peu affolé par la tâche et la volonté nécessaire. D'ailleurs je m'aperçois que ce que je considérais comme manque de volonté chez moi, est ce que Nane définit en partie comme de la procrastination.

 

Au niveau de tes commentaires Fabien, ce qui est surprenant, c'est que j'ai toujours considéré que j'étais quelqu'un avec beaucoup d'empathie. Je me suis souvent reposé sur cette capacité pour gérer ma relation à l'autre. Or pourrait-on dire qu'au final, c'est un piège pour le 4 ? Il ne fait alors qu'utiliser le canal émotionnel et finalement arriver à ce que tu dis :

"Ce que vit l'autre n'est pas compris en se mettant à sa place, mais deviné depuis la position Soi avec tous ses filtres."

C'est une vrai révélation et surtout la preuve d'une certaine facilité de ma part dans mes relations affectives. Si en plus l'introjection se met en place, c'est fini. Le point de vue de l'autre est alors très très diffcile à entendre. Combien de fois me suis-je retrouvé à expliquer, à argumenter mon point de vue, mon ressenti sans finalement écouter l'autre… Je n'ose l'imaginer. La seule solution que je semble avoir trouvé pour l'instant est de faire appel à une tierce personne pour relativiser et casser ce cercle vicieux émotionnel.

 

Nane, le problème que je rencontre au niveau amitié est aussi existant dans mes relations amoureuses. La peur de la routine, de l'habitude est terrifiant pour moi. Se retrouver dans cette situation semble m'indiquer que la relation va vers sa fin. Mais à cause de la procrastination, c'est souvent à l'autre de provoquer les cassures. En fait je reproche la banalité sans rien faire pour la rompre. Je dois être épuisant à vivre. :happy:

De même, je peux être terriblement envieux. Mon ami par exemple possède une culture générale magnifique. J'en suis très fier et particulièrement envieux. Mais en même temps, je le ressens comme une infériorité et cela peut me rendre agressif si jamais j'ai l'impression d'être rabaissé (ceci peut évidemment être très subjectif de ma part… encore ces fameux filtres).

Décidément je trouve que l'ennéatype 4 est très binaire, oscillant trop entre ses pôles extrêmes. J'aimerais beaucoup être constant.

 

Amitiés,

Jean-Charles (4 alpha, aile 5, sous type social)

Jean-Charles – E4 alpha

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Christian

Bonjour à tous,

 

Une rapide réflexion concernant l'amitié.

 

Je me suis dit : et si finalement je n'étais pas un "ami" très fréquentable ?? :peur:

 

Je m'explique.

J'ai maintenant le souvenir de remarques de mes amis et en même temps des attitudes de 4 autour de moi (au moins trois amis ou parents proches sont 4, sans me tromper… pour l'instant !) : les changements d'attitude, les propos parfois "déplacés", cette manière d'être à la fois très proche, très familier, puis totalement renfermé quelques minutes après. Ces changements peuvent mettre mal à l'aise[3] comme ils me mettent mal à l'aise lorsque je suis avec "mes 4" !!

Finalement, il faut bien que je me rende à l'évidence : mes "amis" en ont eu sans doute "assez", ont pris leurs distances, avec mes humeurs… comme je peux le faire avec "mes" 4 !! Je ne sais plus comment les prendre, comment leur parler pour ne pas les froisser…

 

Je ne suis ainsi pas très fier concernant mes attitudes passées, mais j'assume !! :blush:

Dans ce cas il semblerait que la "fuite" de mes amis était proportionnelle à mon envie de les envahir (positivement ou négativement) !

 

Mon inscription part aujourd'hui pour le stage de bases de juillet !

J'ai comme le trac !! Avec l'espoir de mettre un terme à toute mon agitation intérieure désordonnée…

 

Amicalement,

Christian

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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Christian

Bonjour Jean-Charles,

 

Une autre réflexion… je mène mon enquête autour de moi à propos de l'amitié (évidemment !).

 

Mon épouse (qui semble-t-il est de plus en plus 9 !) n'a pas vraiment d'ami(e)(s) mais cette situation ne lui pèse pas comme à moi (ou à toi, à nous…). Elle s'en inquiète parfois, mais n'a pas des poussées "d'adrénaline" comme moi. :blush:

Les gens autour de moi (et ils ne sont pas 4) ont quelques amis, ou un rapport à l'amitié différent selon qu'ils sont mariés ou célibataires.

 

Peut-être faudrait-il questionner l'ensemble des ennéatypes pour se rassurer, ou peut-être pour voir si c'est notre rapport à l'amitié qui est à remettre en cause ou notre "sur-émotion" face à l'amitié (aspect unique de la relation chargé d'émotion intense) !

 

(En ce moment, je suis en pleine crise d'amitié avec une amie… J'ai l'impression que je suis en train de perdre son amitié, du moins perdre le fait d'avoir une relation "unique" avec elle… Ne pas me contenter du banal… Et pourtant grâce à l'ennéagramme, je lutte pour être zen… Mais que c'est difficile !:peur:)

 

Amicalement,

Christian

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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Merci, chers 4, pour vos témoignages.

Quel chapitre douloureux aussi pour moi ! Tous les ennéatypes peuvent mettre leurs amitiés en question, notamment pendant l'adolescence, mais également en vue de notre vie actuelle qui fragilise les amitiés : société plus individualiste, mobilité professionnelle, séparation, divorce, remariage, famille recomposée. L'amitié disparaît souvent au bénéfice d'un système relationnel impersonnel, objectif et rationnel. De nos jours on a un psy, un coach, un gourou, un conseiller, et beaucoup de connaissances qui se prennent pour psy, coach, gourou ou conseiller, il y a l'Internet avec les forums :laugh:, les mails, les sms. Des amitiés virtuelles : bonjour, mes amis ! :heart: :heart:

Alors le 4 et l'amitié ? Tout ce que vous dites fait parfaitement sens pour moi. J'ai vécu à un moment ou autre ce genre de situations (particulièrement à l'adolescence). Le 4 voit qu'il y a quelque chose de "bizarre" qui se passe dans les relations d'amitié, et il se trouve soi-même de plus en plus bizarre en fur et mesure qu'une amitié se dégrade. L'ennéagramme est un outil pour faire une analyse, mais apporter un changement dans ce domaine quel boulot ! J'aime l'échange avec un ami/amie, partager les joies et les peines, discuter sur maints sujets, je m'intéresse ce que vit l'autre, j'aime inspirer et me laisser inspirer, m'enthousiasmer, rire et pleurer, soutenir, consoler, bref être avec un ami/amie est un moment de bonheur pour moi. Et pourtant…

Mes relations amicales sont difficiles parce que mes attentes étaient/sont toujours trop grandes. Il y a bien des années, je me sentais complètement abandonnée par mes amis/amies lors d'un séjour hospitalier et la perte de deux êtres chers en l'espace de cinq mois. J'étais blessée, révoltée, et je ressentais aussi une grande culpabilisation : en tant que 4 je ne savais pas vraiment aimer, mes besoins étaient exagérés, je désirais me faire exister par des amis ! Ma seule réaction était de me retirer. J'avais les mêmes interrogations au sujet de l'amitié que Christian. :calin: Le livre de Francesco Alberoni sur L'amitié et l'ennéagramme m'avaient aidée à regarder les amitiés d'une autre manière, mais avant tout à réaliser dans quelle mesure la compulsion, la passion ou la fixation du 4 entraient en jeu : c'était avant tout l'envie en face des 1, 3, 5 et des 6, la fixation vis-à-vis des 2 et des 6. Je réalisais également que si je parlais beaucoup de moi, c'était pour m'assurer : est-ce qu'il/elle m'aime ou m'accepte vraiment tout en sachant que je suis "défectueuse" ? Il fallait réagir : j'ai suivi des stages sur l'écoute et sur la communication non-violente et je me trouve à présent plus à l'aise.

Suis-je pour autant plus intégrée dans ce domaine ? Un exemple : j'apprécie particulièrement l'amitié des 6, qui restent des amitiés difficiles pour moi 4. Une amie 6 se dit reconnaissante envers moi parce que je suis attentive de ne pas nous perdre de vue. Depuis les 20 ans que dure notre amitié, il m'arrive souvent de me demander si elle est vraiment une amie… Elle me dit : je pense souvent à toi, mais elle ne prend pas de mes nouvelles pendant des semaines. Alors c'est une fois de plus moi qui l'appelle et pendant cinq minutes, j'entends des excuses et des explications au sujet de son silence, tout en essayant en vain de couper court à ce jeu.

En fait, je suis frustrée parce que c'est à moi de prendre l'initiative, moi, la princesse 4 qui aimerait être courtisée. Je n'aime pas demander (2) et là, je suis demandeuse vis-à-vis d'une 6 très (trop !) loyale envers sa famille, son chef et son budget dépenses téléphoniques ! Pourtant, quand on se voit, le plaisir d'être ensemble est toujours là, les discussions vives, les confidences émouvantes, toute l'intensité d'une rencontre que chérit le 4 et elle de dire "Mais pourquoi l'on se voit pas plus souvent ?"

Je me pose quand même des questions au sujet des attitudes et comportements des 4 au niveau relationnel.

1) Assez facilement, je prenais les confidences qu'une personne me faisait pour un signe de vouloir lier amitié avec moi. En même temps, si une amie retenait une confidence qu'il me semble important de partager, je pouvais me retirer, même à jamais ! Désir de fusion, de pouvoir ?

2) Le va-et-vient du 4 est reconnu, son discours larmoyant également, idem les épaules rentrées d'un 4 déprimé. Qu'en est-il de son langage corporel, sa mimique, les micro-mouvements de son visage ? Fabien, travaillant avec la PNL dans tes stages peux-tu partager des observations dans ce domaine ?

3) L'on reconnaît qu'avant l'âge de 2 ans des enfants deviennent "naturellement" populaires parmi un groupe d'enfants, tandis qu'en âge scolaire la popularité est plutôt liée à l'aspect physique (très jolie fille, très joli garçon) qu'aux performances scolaires. Des souvenirs, mes chers 4 ?

Je vous demande pardon pour la longueur de ce message. :sorry:

Cordialement,
Kira

Kira – E4 alpha, aile 5, Social

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