Institut Français de

l’ennéagramme

À quoi sert tout le reste...

Aller au contenu

La famille du 2 comme "sous-fifres"?


Harper

Messages recommandés

Bonjour,

 

Dans le stage "Entreprise", Fabien et Patricia disent qu'une entreprise de type 2 peut soit choyer ses employés, soit les traiter comme des extensions de son type et donc s'attendre qu'ils ignorent leurs besoins et se mettent totalement au service des clients.

 

J'aimerais savoir s'il est envisageable qu'une personne de type 2 traite une partie des membres de sa famille, ainsi que ses subordonnés dans le monde professionnel, de cette manière. C'est-à-dire les personnes en question ravalées pratiquement au rang de domestiques, qui "s'écoutent trop", et que l'on ne remercie même pas de services rendus (considérés comme allant de soi et exigés sur un ton à peine poli), et que l'on blâme de "ne pas assez s'occuper des autres".

 

Je le dis avec prudence, car les "domestiques" en question sont mes parents (et moi-même si je ne prenais pas certaines distances), et donc il y a de mon côté un paquet de loyautés et de projections qui font interférence.

 

D'après mon estimation, la personne en question est une 2 mu, aile 1, conservation.

- Mu parce qu'elle donne plutôt des conseils, et fait faire les choses plutôt que les faire elle-même (et donc les "sous-fifres" seraient là pour assurer ces fonctions instinctives considérées comme inférieures ?). De plus je vois bien le mouvement de désintégration vers le 4 plutôt que le 8.

- Aile 1 parce que les choses doivent être faites "comme il faut" et parce que j'entends plus de dédain que de flatterie dans son discours.

- Nous avons eu droit récemment à un "numéro" (désolée mais c'était ça) de sous-type conservation, à savoir "après 40 ans dans l'entreprise et 20 ans de retraite (mes parents et moi-même cherchons encore pourquoi la retraite), ils ne peuvent pas me faire payer des services que j'ai toujours eu gratuits."

 

J'ai hésité sur plusieurs autres types, mais cet incident, ainsi que le suivant (ci-dessous) pointent vers le 2 :

Cette personne prête la maison de campagne familiale aux gens connus qui souhaitent y loger, mais ces personnes doivent (et elle insiste) écrire un mot dans un "livre d'or" dont le principal intérêt semble être de se faire complimenter sans le dire…

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Bénédicte,

 

Je ne connais pas de cas aussi extrême que celui que tu présentes. Toutefois, il me semble vraisemblable qu'un 2 en désintégration forte puisse en arriver là.

 

Je connais des 2 extrêmement négligents vis-à-vis de leur famille. La compulsion veut que l'aide qu'ils apportent construise leur image et leur identité, et ce qui est fait à l'intérieur du cercle de famille est parfois moins valorisant que ce qui est fait à l'extérieur.

 

J'ai connu une 2 très agressive vis-à-vis de son conjoint. Elle était de sous-type sexuel "Ambition" et lui était un 7 qui voulait jouir de la vie au quotidien sans se soucier de sa vie et de sa réussite professionnelles. Elle considérait que le salaire qu'il rapportait et qu'il ne cherchait guère à faire croître, nuisait à son image et à ses projets.

 

J'ai aussi connu un 2 qui ne comprenait pas qu'on puisse refuser de l'aide à quelqu'un et le reprochait parfois vertement.

 

Tout cela tend dans le même sens que l'exemple que tu donnes. Si on ajoute le sous-type conservation "Privilège", le tableau doit pouvoir ressembler à ce que tu décris.

 

Très amicalement,

Fabien

 

P.-S. : il va sans dire, mais mieux en le disant, que j'ai aussi connu moult 2 adorables, affectueux et dévoués à leurs proches. :heart:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien et Bénédicte,

 

J'ai pu observer de près un 2 alpha, qui utilisait effectivement sa famille et sa femme en particulier (moi-même) comme sous-fifre, voire plus. La technique utilisée par ce 2 pour obtenir ce qu'il souhaitait était simple, basée sur la culpabilisation, comme dans l'exemple que cite Bénédicte "après tout ce que j'ai fait…, j'ai droit à…" et la violence si nécessaire (désintégration en 8). Le problème est que c'est le 2 qui définit seul, de manière égocentrique, les règles du "marchandage", c'est à dire la valeur attribuée à ce qu'il pense avoir fait et le montant que les autres doivent lui donner en retour.

 

Par exemple, ce 2 m'avait convaincue de travailler comme indépendante et il m'a effectivement aidée au début pour des questions pratique, choix du logo, achats divers, installations des ordinateurs, en fait ce qui l'intéressait. Par contre il refusait de répondre au téléphone lorsque j'étais absente, car les clients le prenait pour le secrétaire ou un employé et son ego ne supportait pas cela.

 

En me poussant à m'installer et en m'"aidant", il essayait en réalité de réaliser ses propres aspirations, dont il n'était apparemment pas conscient. Fatale erreur !

 

Après quelques temps, il a constaté que je recevais plus de considération sociale que lui. Frustration totale, quoique inconsciente. Comment ? Alors que j'ai tout fait pour elle, que je me suis dévoué etc., je ne reçois pas la considération auquel j'estime avoir droit. A partir de là, ses exigences sont devenues infernales, sans limites : sur le plan matériel (avec deux voitures et deux motos pour lui seul par exemple, il exigeait que je travaille plus ou que je baisse le salaire de mes collaborateurs, pour qu'il puisse acheter un cinquième véhicule), sur le plan pratique (il ne travaillais plus qu'à 50%, mais exigeait que je fasse la lessive, la cuisine, le jardin, etc.) et sur le plan affectif (il voulait que je sois toujours avec lui et que j'aime les mêmes choses que lui).

 

Si je ne répondais pas favorablement à toutes ses demandes, il devenait violent, surtout verbalement, parfois aussi physiquement. Il est par contre toujours resté absolument charmant, aimable, serviable, compréhensif, avec les personnes extérieures.

 

Un jour j'étais si fatiguée que je suis partie.

 

Ce qui est particulièrement frappant est la différence entre l'extérieur, ce 2 est si fantastique (on m'a souvent dit que j'avais de la chance d'avoir un mari si charmant) et ce qui se passe à l'interne où ce même 2 peut se transformer en monstre totalement égoïste. C'est l'une des grandes habiletés des 2 désintégrés, que d'arriver à donner le change à l'extérieur. J'arrivais à douter parfois de ce que je ressentais en me demandant si je délirais.

 

Voici un témoignage que j'essaie de rendre le plus neutre possible, même si une part de projection est probablement présente car je suis trop impliquée. A noter encore que ce 2 m'a d'une certaine manière aidée en me forçant à être véritablement active sur le plan professionnel, chose difficile pour une 5 alpha dont le centre instinctif est refoulé. Et en plus, dans les bons moments, il était vraiment aimant et créatif.

 

Et pour finir comme Fabien, je tiens à préciser que je n'ai absolument rien contre les 2 en général. Au contraire. :heart::wink:

 

Amicalement,

Claude (5 alpha)

Claude – E6 mu, aile 7/(5)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour à tous,

 

J'avais écrit un message vendredi soir, mais le serveur de réseau (probablement le nôtre) était en panne quand j'ai voulu l'envoyer. :heart::sad:

 

Merci d'abord de vos témoignages. :bye:

 

Je précise que les comportements que j'ai décrits ne sont pas permanents chez cette personne (ma tante) et sont ceux des mauvais jours.

J'avais posé la question initiale pour savoir si c'était compatible en 2 ou s'il fallait rechercher une autre hypothèse (très mental, tout ça).

 

Claude, moi aussi j'ai entendu des "tu as de la chance" de la part de personnes qui n'avaient pas droit au revers de la médaille, en particulier à une époque de la part d'une cousine 4 qui se focalisait sur le prix respectif de cadeaux reçus pour justifier une crise d'envie. Ou d'extérieurs qui bénéficiaient des avantages de la situation et pas des inconvénients.

 

Il est vrai que notre attitude (à mes parents et moi-même) n'est pas particulièrement encourageante pour un 2 : mon père, un 9, préfèrerait qu'on le laisse tranquille, et les deux 6 (ma mère et moi) se méfient des faveurs et cadeaux, se demandant ce qu'on va exiger en retour…

Alors ma mère invite ma tante à déjeuner par devoir familial, mon père suit, j'y vais par devoir familial également, et personne n'y trouve plaisir… comme nous n'abordons pas certains sujets de conversation "risqués", cela tourne à la platitude. :yawn::sour:

 

Je préfère, en ce qui me concerne, passer voir ma tante ou l'inviter au restaurant à titre individuel, bon, c'est généralement dans les moments où je suis en mal de conversation (genre les grandes vacances) et comme motivation il y a mieux, mais en général les choses se passent beaucoup mieux en tête à tête qu'en groupe.

 

J'ai actuellement un problème avec un certain nombre de 2, mais il est probablement dû à

- ma difficulté à recevoir simplement (à travailler),

- ma difficulté à exprimer simplement des émotions (même remarque),

- ma suspicion de ce que l'on pourrait me demander en échange (or à moins que le 2 soit très désintégré, il doit y avoir possibilité de négociation à ce propos),

- et comme j'ai du mal à mettre en avant ce que j'ai fait (problème du 6 qui ne sait pas se mettre en valeur, trouve que c'est de la vantardise et que c'est incorrect), l'extérieur ne s'est peut-être pas rendu compte de ce que j'apportais (et parfois moi non plus, ou alors j'en doute…).

 

Mais je me rappelle avoir connu des 2 charmants, prêts à me soutenir et à me redonner confiance, et qui ne m'ont pas demandé de choses impossibles en retour. :wink:

 

:wink: ("très cordialement" me semble par moments "plus responsable que chaleureux"),

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Bénédicte,

 

Ton questionnement semble aussi lié à une certaine forme de culpabilité.

 

"Il est vrai que notre attitude (à mes parents et moi-même) n'est pas particulièrement encourageante pour un 2"

Je ne vois pas pourquoi les 6 ou les 9 devraient se sentir coupables d'être des 6 ou des 9 lorsqu'ils sont faces à des 2.

 

Personnellement, pour une raison que j'ignore partiellement, j'ai attiré trois manipulateurs qui se trouvaient être successivement un 2 alpha, un 4 alpha et un 8 mu. Dans les deux derniers cas, la désintégation se fait en 2. Or les 2 sont les champions de la manipulation.

 

Depuis, j'analyse toujours mes relations selon l'angle de la manipulation. Il existe de nombreux livres qui décrivent très précisément les "trucs" des manipulateurs et qui proposent des techniques de contre-manipulation. En fait les manipulateurs se ressemblent tous tristement. Dès que l'on a appris à les identifier et que l'on reconnait leurs petits jeux, ils deviennent inintéressants. Il suffit alors de les éviter sans la moindre culpabilité ou d'espérer, en étant plus optimiste, qu'une attitude de contre-manipulation permette d'améliorer la relation.

 

Dans le cas de ta tante, il me paraitrait utile de distinguer si le problème provient du fait qu'elle vous manipule (certains indices semblent l'indiquer, en particulier le fait que l'on en parle ; une des caractéristiques des manipulateurs est que l'on parle toujours d'eux quant ils sont absents !) ou si c'est votre attitude de 6 et 9 peu intégrés (c'est une hypothèse de travail uniquement :heart:) qui provoque ces difficultés relationelles.

 

Idem pour les autres 2 que tu fréquentes.

 

Bon courage.

Cordialement,

Claude

Claude – E6 mu, aile 7/(5)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour à tous,

 

Claude, les 2 sont "les champions de la manipulation" par les émotions, les 7 étant les champions de la manipulation par les idées. Ceci dit, tu as doublement raison. Il est bien d'apprendre à repérer la manipulation et à la refuser fermement. Un des bons indicateurs de la manipulation est un ressenti de culpabilité.

 

Ceci dit, bien évidemment, tous les 2 ne sont manipulateurs et toutes les culpabilités ne sont pas dues à la manipulation. Quand on a la même difficulté avec plusieurs personnes (Bénédicte dit "J'ai actuellement un problème avec un certain nombre de 2"), il est sage de regarder chez soi, car il est possible (probable ?) qu'il y ait là une partie du problème. Je trouve donc très saine et très pertinente l'analyse que fait Bénédicte et le plan de travail personnel qu'elle en tire, ce qui ne doit pas l'empêcher de rester vigilante à la manipulation.

 

Très cordialement,

Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...