Les défauts inacceptables du 8

[Izz]

Bonjour,

 

En reprenant les discussions du panneau, j'ai relu les témoignages de merveilleuses 8 du Québec.

 

Oui, se découvrir un jour 8 quand on a pensé durant des années être 1, cela demande maturation.

Mais Patricia avait raison : "Si tu vas facilement à la colère sans culpabilité, Isabelle, tu ne peux pas être 1." Mais bien sûr !

 

Mon fameux mécanisme de défense, la DENEGATION, brandi chroniquement, m'avait fait passer ces dialogues intérieurs de lutte contre les manifestations de colère pour des évitements de la colère. Que nenni ! J'essaie à tout propos de me tempérer face à ces colères, mais j'en laisse échapper quelques unes. Et c'est tant mieux ! Quand j'ai découvert un jour qu'il valait mieux que je manifeste mon mécontentement dès que je le sentais venir, j'avais compris que cela me gardait sur le chemin du calme. Trop attendre, trop accepter, laisser les limites déborder m'amène à faire exploser une colère contenue depuis trop longtemps. Et là ! C'est le volcan. "Le geyser" comme disait une Québecquoise.

 

J'ai donc dû apprendre à exprimer mes sentiments, mes émotions. Trop contenues, gardées et détournées pour cause d'interprétations fantaisistes, ces émotions devenaient un poison dont je ne sais extraire l'abcès que grâce à la colère.

 

Moi, CONTROLER ? Non, bien sûr !

Disons que je ne veux pas être contrôlée, mais me moque de contrôler… sauf mon environnement, ma base, mes objets, mes lieux, mes habitudes.

Là, j'ai appris que se cachait sous ce contrôle un mauvais souvenir, sans doute très ancien et enfoui, d'abandon.

Le 8 ne s'abandonne pas. Je préfère anticiper et abandonner plutôt que de me faire abandonner.

J'ai compris, il y a peu, que s'abandonner ne voulait pas dire être abandonnée. J'accepte donc de m'abandonner entre les mains de personnes que j'ai testées maintes fois sur plusieurs points et dont je suis sûre !

 

Cette cuirasse tant décriée par tout mon entourage, comme je l'avais bien consolidée ! C'était un château-fort (désintégration en 5), une forteresse.

Ma propre mère ne me proposait pas d'aide jusqu'au jour où, le lui reprochant, elle me répondit qu'elle me voyait si forte, si indépendante, autonome et n'ayant jamais besoin de personne. Oui, mais quelle solitude face à l'effort. Pour remonter ses courses, nul besoin de refuser systématiquement de l'aide !

 

Faire ressortir mes émotions et mes sentiments, les exprimer, les expliquer, s'expliquer, se découvrir ont été des exercices qui ont ramolli la cuirasse, la désagrégeant petit à petit.

 

Je le sais. Rien n'est gagné. Le 8 est si excessif !