Institut Français de

l’ennéagramme

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Les types et la maîtrise de l'espace géographique


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Bonjour à tous,

Je me demande si la maîtrise de l'espace géographique est un défi propre aux 6 ou si cela devrait faire l'objet d'une exploration chez tous les types.

De mon côté, cela fait près de 20 ans que je m'applique à me dépasser dans ce domaine. Mes parents n'ayant jamais eu de voiture, j'ai dû apprendre à me débrouiller rapidement. D'autant plus que mon père travaillait 7 jours sur 7 et qu'à l'inverse, ma mère ne mettait jamais le nez dehors.

J'ai commencé par voyager en train, le plus loin possible. À 18 ans, il m'arrivait de passer 8 heures de ma journée en train pour me promener 2 heures dans une grande ville. Et puis je me suis essayée aux bus et aux métros.

Aujourd'hui, je peux rouler 250 kilomètres en voiture le même jour et à dire vrai, je suis assez contente de moi. Mon dernier petit défi est un succès : 4 jours à Athènes avec mon fils de 2 ans et demi. :happy:

Alors, est-ce un comportement spécifiquement 6 ?

Françoise

Françoise – E6

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Fabien Chabreuil

Bonjour Françoise,

L'exploration et la maîtrise de l'espace est une des fonctions de la partie acquise du centre instinctif aux niveaux extérieur et éventuellement libre (cf. le stage Essence). Il ne s'agit donc pas d'une problématique propre aux 6, mais dans laquelle tous les types peuvent se retrouver. J'ai donc déplacé cette conversation dans la zone multi-types du panneau.

La spécificité du 6 dans ce domaine doit tourner autour de la peur et de la réaction phobique-contrephobique.

Je n'en ai pas le temps ce matin, mais je reviendrai témoigner très prochainement.
Très cordialement,
Fabien

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Bonjour Françoise et Fabien,

Le centre préféré, mental, pour le 6 et sa passion de peur, l'amène plutôt à se montrer particulièrement circonspect en ce qui concerne l'exploration géographique.
Les mentaux, du fait de leur appréhension de leur avenir qui leur permet d'envisager tous les possibles, sont confrontés à la peur. Les habitudes sont plutôt privilégiées chez eux : on revient au même restaurant, on retourne dans le même hôtel, on visite et revisite les mêmes lieux, on commande les mêmes plats…

L'exploration se rencontre à mon sens, de façon privilégiée, chez le centre instinctif, voire émotionnel si ça lui apporte de nouvelles émotions.

En tant que 8, avec l'instinctif tourné vers l'extérieur, je me montre particulièrement curieuse de tout : exploration terrestre, culinaire, linguistique, sociale… Beaucoup de choses m'intéressent, surtout ce qui est concret et me permet de comprendre le monde dans lequel je vis et de m'y adapter.
Ainsi, je m'attacherai à connaître tous les restaurants différents de mon nouveau quartier, à envisager de nouvelles ballades à chaque week-end, à programmer de nouveaux lieux de vacances… quitte à tomber sur des déceptions. Ce n'est pas grave ! Je saurai ce que c'est !
De plus, si cette connaissance me permet d'aller plus vite dans ma vie, de me montrer plus rapide et efficace, c'est encore mieux !

Ton goût de la découverte viendrait-il d'un sens mu à ton ennéatype avec l'instinctif en second ou d'une contre-phobie ?

Isabelle Régis (8 Alpha - Aile 7 - sous-type Sexuel)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à toutes,

Je rappelle que ce secteur du panneau est destiné à recueillir des témoignages de tous les types afin de voir après si une théorie se dessine (cf. "Mode d'emploi").

Isabelle, tu dis : "Les habitudes sont plutôt privilégiées chez eux : on revient au même restaurant, on retourne dans le même hôtel, on visite et revisite les mêmes lieux, on commande les mêmes plats…"
Cette généralisation sur le centre mental est bien sûr totalement inexacte. Parle d'habitudes à un 7, et tu verras le résultat. De très nombreux 6 sont dans le même cas : tu peux par exemple lire la conversation "Inconstance ou curiosité caractéristiques du 6 ?" qui vient d'être réactivée. Cela s'explique aisément : explorer son territoire est un moyen d'assurer sa sécurité ; il vaut mieux une zone dangereuse identifiée et cartographiée qu'une terra incognita pouvant être la source de n'importe quel péril.

Revenons au sujet de la discussion qui est la maîtrise de l'espace géographique. Voici mon témoignage en tant que 7.

En fait le thème n'a jamais été un sujet de préoccupation pour moi. Je suis chez moi où que je sois. Si Patricia et moi sommes en voyage, ne serait-ce qu'une nuit dans une ville inconnue, je lui dis le soir "Rentrons à la maison" pour parler de regagner notre hôtel. Chez moi, c'est là où je suis à un instant donné. Cela n'empêche pas un sens assez fort du territoire dans lequel je n'aime pas les intrusions, mais ce territoire est une sorte de bulle autour de moi ; il est transportable. Si je peux y déposer mes bouquins, alors l'endroit devient franchement douillet…

Le goût du voyage très fort aujourd'hui est un développement récent. Autrefois, seule la culture des autres m'intéressait et pour y accéder quoi de mieux que les livres ? Maintenant, voir les gens et la nature est un complément précieux, et j'adore explorer des pays et des villes inconnus. Je n'y suis ni excessivement prudent, ni téméraire et je m'y sens toujours en sécurité.

Par rapport à la phrase initiale de Françoise, la notion de "maîtrise de l'espace géographique" ne fait guère sens. Je suis dans l'espace et je ne souhaite pas le maîtriser. Je ne comprends guère d'ailleurs ce que peut être cette maîtrise. L'espace, comme le temps, est pour moi un élément de la vie quotidienne, plus un compagnon amical qu'autre chose.

Très cordialement,
Fabien

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Bonjour et merci pour vos témoignages,

Fabien, mon mari faisait partie du voyage à Athènes, mais ce n'est pas un défi de voyager avec lui, qui est un adulte responsable. Par contre, avec un jeune enfant (qui a toujours faim, soif, ou envie de dormir), c'est un vrai marathon. La ville olympique s'imposait sûrement…

Oui, pour moi, il s'agit bien de maîtrise de l'espace et je ne me sens chez moi nulle part, à part chez moi. Il m'arrive de voyager avec un réel plaisir, mais c'est plutôt rare. Tout voyage est basé sur l'apprentissage, pour moi.

Isabelle, je devrais, je suppose, conclure de ce que tu me dis que mon mari est un mental, car c'est bien lui qui tient à son menu habituel au restaurant et autres choses de ce genre. De mon côté, je ne jure que par la nouveauté.

Sinon, à côté de l'espace géographique, il y a le thème voisin de la force physique et de l'énergie, car la traversée de l'un ne va pas sans les deux autres. Aussi est-ce toujours une victoire pour moi d'en faire montre.

Cordialement,
Françoise

Françoise – E6

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Fabien Chabreuil

Bonjour Françoise,

Tu écris : "Isabelle, je devrais, je suppose, conclure de ce que tu me dis que mon mari est un mental, car c'est bien lui qui tient à son menu habituel au restaurant et autres choses de ce genre. De mon côté, je ne jure que par la nouveauté."
Euh… En tant que 6, n'es-tu pas un digne représentant du centre mental ?
Comme je l'ai dit dans mon précédent message, on ne peut pas faire une corrélation entre routine et centre mental : il y a des mentaux qui détestent la routine (7 notamment) et des non-mentaux qui s'y sentent bien (certains 9 par exemple). Le fait d'être routinier est un comportement et on peut, comme d'habitude, trouver neuf motivations à ce comportement.

Le thème de la force physique et de l'énergie est effectivement voisin, mais pas identique. Je disais dans mon premier message que "l'exploration et la maîtrise de l'espace est une des fonctions de la partie acquise du centre instinctif". La force physique et l'énergie sont une des fonctions de la partie innée du centre instinctif.

Puisqu'il s'agit de deux aspects du centre instinctif, ils vont souvent de pair. Mais ce n'est pas absolument systématique. Dans mon cas personnel, je ne pense pas disposer d'une énergie physique considérable, mais dans la mesure où l'occupation de l'espace géographique ne m'est pas problématique, il n'est pas non plus gros consommateur d'énergie physique.

Très cordialement,
Fabien

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Françoise, Fabien,

C'est sans doute, pour tous les mentaux que je pratique, une façon de sécuriser leur territoire.
L'enfant 7 que je connais, qui est le mien, ne raffole pas des découvertes, sauf de celles qu'il a souhaitées. Pour le reste, il reprendra et se resservira systématiquement des mêmes choses si elles lui ont apporté le plaisir tant attendu. Il n'aime pas qu'on lui resserve les mêmes programmes, mais se complaît dans ses activités plaisantes et routinières. Il est vrai qu'il est particulièrement ouvert à la découverte. Ceci dit, c'est un enfant, et les enfants n'aiment pas trop être déplacés de leurs habitudes. La découverte, oui, mais à condition de garder des repères très nets.

Pour les autres mentaux, je vous rejoins, particulièrement pour les 6 que j'arrive à identifier comme le dit Fabien : "Il vaut mieux une terre dangereuse identifiée qu'une terra incognita."

En ce qui concerne les 5, il faudrait le leur demander. Celui que je pratique se cantonne à des habitudes "non dangereuses", mais a osé des explorations "réfléchies et sécurisées". Ainsi, il recommande systématiquement les mêmes plats dans les restaurants connus où il connaît ces plats, mais se déplace dans des lieux considérés à "haut risque" sans trop réfléchir, ayant déjà pratiqué ces lieux en d'autres circonstances.

Pour reprendre le thème d'exploration chez tous les ennéatypes, en tant que 8, la découverte est partie intégrante de moi-même, danger ou non.
Je ne crains pas le danger (maladies, insécurité…) car à partir d'une cartographie personnelle d'évaluation, je l'estime à mon niveau d'adaptation.
Ainsi, je n'ai pas craint de décider habiter en Afrique, alors que mon premier voyage de quinze jours m'a valu un paludisme comatique et un risque mortel certain. Après avoir écumé les médecins spécialisés en maladies infectieuses tropicales (qui n'ont d'ailleurs jamais mis les pieds aux tropiques), je me suis dit que le risque était envisageable, voire tout à fait à ma portée.

De tout ce que j'ai exploré jusqu'à présent, j'ai toujours trouvé quelqu'un qui a fait encore plus et plus fort et plus dangereux et plus… que moi alors, je me dis que c'est encore à ma portée et je n'hésite pas à me lancer. Du coup et est-ce une façon de montrer ma force, j'ai souvent expérimenté plein de choses que mon entourage n'imagine même pas faire.

Isabelle Régis (8 Alpha - Aile 7 - sous-type Sexuel)

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Bonjour à tous,

Je réponds à Izz au sujet du 7 en voyage…

Premier point : un voyage, ça se prépare !
En effet, pas question de débarquer comme ça et de louper la moitié des trucs intéressants (restaurants compris, surtout dans les pays anglo-saxons). Donc, direction l'Internet, la bibliothèque, la librairie et retour à la maison avec la collection de documents sur le coin à visiter…

Cependant, ne me parlez pas des tours tout fait des agences de voyage car une fois sur place, je VEUX ma LIBERTÉ. Bah, oui, un bouquin ça reste un bouquin… Donc pas question de rester planté dans un endroit nul parce que c'était prévu comme ça dans le catalogue du marchand…

Naturellement sur place, je prends des tas de photos (les souvenirs, c'est important surtout s'ils sont bons) et j'en profite un maximum (je veux voir tout ce qui est écrit dans le bouquin, et même plus, me gaver d'ailleurs sous toutes ses formes).

Voici une caricature de 7. Et à la lumière de l'ennéagramme, on y retrouve la gloutonnerie, la planification, la versatilité… bref tout ce qui fait qu'un 7 peut devenir très pénible à vivre et gâcher ses propres vacances. :proud:

Il faut sans doute être un 7 pour se vanter de ses travers à ce point, mais je pense qu'à la lumière de ce témoignage, tu comprendras un peu mieux les réactions (et les motivations) de ton fils…

Bien cordialement,
Ouadjet

ouadjet -7-

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

Ouadjet, même une caricature peut prendre plusieurs formes !

Personnellement, je prépare très peu mes voyages, liberté chérie oblige. Généralement, les grandes étapes sont prêtes et les chambres d'hôtels réservées (pour ne pas m'enquiquiner à chercher sur place). Je sais les grandes choses que je veux voir. Je m'équipe d'un ou deux guides et généralement je planifie les journées sur place, la veille pour le lendemain, ce qui n'empêche pas les modifications au gré des découvertes.

Ce peu de préparation est tel que pendant une bonne partie de ma jeunesse, il m'était difficile de partir parce que cela impliquait, pour des raisons de disponibilité et de finance, des réservations d'avion et/ou d'hôtel à l'avance : "Comment savoir deux mois avant si j'aurais envie d'aller là ou là ?" Depuis je me suis résigné, mais secrètement mon rêve reste cette improvisation au gré des humeurs.

Je ne prends quasiment aucune photo. D'abords les souvenirs sont en cas de besoin dans la tête et puis de toute façon, reconsidérer le passé, même positif, ne m'intéresse guère. Il y a plus de choses à faire dans le présent et dans le futur.

Par contre comme toi, je ne supporte pas les voyages organisés à la fois par introversion et par besoin d'avoir mon propre rythme.

Voilà encore une illustration du fait que pour un même type, on peut avoir des comportements quasiment contraires au nom des mêmes motivations.

Très cordialement,
Fabien

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:sorry: Oui Fabien, j'oubliais que l'ennéagramme cartographie les motivations et non les comportements.

Ceci dit, j'ai un peu de mal à comprendre la notion de maîtrise!

Un lieu reste un élément "extérieur" donc non maîtrisable et non persistant par définition. Pire : ma perception d'un même lieu peut varier en fonction de l'humeur du moment…

J'ai l'impression qu'en matière d'exploration de l'environnement, le sens d'utilisation du centre préféré serait au moins aussi important que le centre lui même.

Mais peut-être est-ce que je me trompe…

Cordialement
Ouadjet

ouadjet -7-

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Fabien Chabreuil

Bonjour Ouadjet,

Oui, même quand on connait bien l'Ennéagramme, c'est un piège classique de croire que ce que nous vivons dans notre type est généralisable à tous nos frères (et sœurs) égotiques en oubliant la dimension idiosyncratique de nos vies !

La demande de Françoise concernait l'espace géographique, mais moi aussi j'attache plus d'importance à la maîtrise de l'espace intérieur et, tu as raison, cela doit pouvoir se généraliser aux types orientés vers l'intérieur, 1, 7 et 4. Mais ceci est une autre discussion.

Très cordialement,
Fabien

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Dans ce cas, peut-on dire qu'il y a des types qui veulent effectivement maîtriser l'espace géographique (se l'approprier, le comprendre, l'occuper, avoir une interaction directe d'une forme ou d'une autre) et d'autres au contraire qui ne font que l'explorer ?

Un "explorateur" reste un étranger dans les contrées qu'il visite, quelle que soit sa connaissance, voire son attachement, pour le pays en question. Il serait dans un sens plus passif ou plus préoccupé par ses propres besoins ou plus attaché à sa perception de l'environnement quà la réalité objective de l'environnement.

Mais ce n'est là qu'une hypothèse… Et j'ai à vrai dire du mal à formuler le fond de ma pensée. L'éclairage et le témoignage d'autres internautes seraient les bien-venus.

Dans cette attente, cordialement,
ouadjet

ouadjet -7-

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Fabien Chabreuil

Bonjour Ouadjet et tous les autres,

 

Dans mon cas, cette distinction peut faire sens et j'appartiendrai plutôt à la catégorie des explorateurs. Je vois beaucoup de raisons possibles à cela : l'orientation de mon centre préféré vers l'intérieur comme tu le proposes, mais aussi la préférence pour le centre mental qui implique une certaine distance envers le monde et le fait que je sois plutôt introverti. Un seul de ces éléments serait-il suffisant à expliquer le phénomène ? Ou du moins un d'entre eux est-il dominant et indispensable ? Je ne sais. Je ferai de l'auto-observation à ce sujet lors de mon prochain voyage (en décembre) et je donnerai le résultat des courses.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour,

J'essaie de saisir le sujet au vol.

Dois-je comprendre que vous feriez une distinction entre les centres et types tournés vers l'intérieur (1-4-7) qui pratiqueraient d'une "exploration passive", alors que ceux tournés vers l'extérieur (2-5-8) pratiquerait plutôt un contrôle de leur espace géographique ?

Pour répondre à Ouadjet sur un précédent message, le voyage pour moi ne se prépare pas forcément. Il m'arrivait de le préparer, de m'informer, d'acheter tous les guides qui m'allaient bien et de visiter au pas de course, photos à l'appui tout ce qui devait être visité à mon sens.

Aujourd'hui, je prépare a minima et attends de voir sur place ce qui se présente à moi : tours en charrette à bras, à dos de chameau, à pied ou en 4X4, voire buller à l'hôtel car là j'ai envie de profiter de la vie. Un voyage est un moment privilégié avec moi-même. Me faire apprécier le moment et la sérénité présents m'apportent bien plus sur le pays que visiter tous les lieux prévus dans les guides.
Cela ne m'empêche pas de préparer des voyages plusieurs mois à l'avance de telle façon que je n'aie plus rien à faire sur place : réservation, hôtel…

S'il faut se situer dans le classement, explorateur ou colonisateur, je me situerais dans la partie colonisateur en apprentissage constant du pays, de sa langue, de sa culture, de sa nourriture, de ses us et coutumes… afin de m'en imprégner pour mieux le comprendre et comprendre mon monde.

Isabelle Régis (8 Alpha - Aile 7 - sous-type Sexuel)

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Bonsoir Izz,

Ton témoignage semble donc confirmer mon hypothèse… les 8 étant tourné vers l'extérieur.
Pour ma part, j'ai beau être extravertie et active dans mes voyages (centre support instinctif), je garde toujours au fond de moi une certaine distance vis à vis de l'espace où je suis, comme vis à vis des gens qui l'occupe. Cela concerne aussi mon espace proche (maison, jardin, bureau…) et les apparences en générale.
Dès lors, être "complètement" à l'écoute de l'extérieur me demande de la concentration et des efforts, une certaine discipline aussi. Bref, tout ce qui n'est pas évident pour un 7 !

En revanche, j'ignore comment réagissent les types du triangle. Je suppose que pour ce qui les concerne, le centre support peut prendre le pas sur le centre préféré. Peut-être ne se sentent-ils ni "explorateur", ni "colonisateur" de l'espace et peut-être cette distinction n'a-t-elle aucun sens à leurs yeux.
J'ai toutefois l'impression que Françoise tenait d'avantage un discours de colonisateur, de même que la plupart des 3 que je fréquente, mais il est vrai que ce sont probablement des 3 à aile 2. Alors je me garderai de généraliser !

Cordialement
Ouadjet

ouadjet -7-

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Bonjour Ouadjet,

Il est vrai qu'en tant que 8 avec l'instinctif tourné vers l'extérieur, je considère tout lieu où je vais comme un lieu à apprendre, avec qui faire connaissance. Cela passe souvent par la cuisine (aile 7) et des saveurs nouvelles, des odeurs nouvelles et puis des lieux, les gens, leur langue. Bref, j'essaie de ratisser le plus large possible pour appréhender le plus vite et le mieux afin de comprendre au plus vite et au mieux. La rapidité et l'efficacité sont primordiaux.

Le colonisateur que je suis doit initialement explorer pour mieux assimiler son monde.

Explorer est étudier. Coloniser est s'approprier. Cette appropriation, d'une façon ou d'une autre (compréhension, contrôle, connivence, connaissance… et tous mots qui commencent par le préfixe "co" pour "avec") passerait par une phase "passive", distanciée d'étude.

Pour en revenir aux centres, la mentale que tu es resterait à cette exploration à partir de données pratiques (instinctif en support). L'instinctive que je suis, avec le mental en support, passerait aux travaux pratiques rapidement.

Bien amicalement.

Isabelle Régis (8 Alpha - Aile 7 - sous-type Sexuel)

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  • 3 weeks later...

Bonjour à tous,

En tant que 6, j'aime beaucoup découvrir de nouveaux lieux, mais jamais toute seule, ou alors rarement. Déjà parce qu'il y a cette peur de l'inconnu et je me demande alors comment je pourrais y faire face seule, des fois qu'il se passerait quelque chose que je n'aurais pas prévu. :laugh:
Il m'arrive quand même parfois d'aller au devant de cette peur, si j'estime les risques calculés.
De toute manière, cela se fera toujours en plusieurs étapes. Par exemple, si je vais sur un nouveau lieu de travail, je vais d'abord voir comment se présente le lieu, en faire une appropriation mentale pour relativiser l'inconnu et la peur qui y est liée. Ensuite je planifierai mon parcours pour m'y rendre. Puis avec le temps, j'approfondirai le lieu et comme je suis très curieuse, je le découvrirai petit à petit dans ses recoins.
Il me faut donc du temps pour bien connaître un lieu, c'est comme avec les gens. :wink: Mais ça ne m'empêche de vouloir toujours en connaître plus, mais avec le temps et prudence.
Mais lorsque les choses ne sont pas prévues et qu'il faut foncer sans avoir pris la peine de prendre ses repères avant, et bien l'angoisse monte, mais parfois c'est pas plus mal car ça m'oblige à moins réfléchir et à être plus dans l'action.

Par contre, lorsque je suis avec quelqu'un, que je connais (ah ben oui :laugh:), alors là tout va bien, plus aucun soucis, je peux me permettre de me laisser aller complètement et de découvrir le nouveau lieu sereinement. En plus je pourrais partager ce que je ressens avec cette personne, qui pourra en faire de même et je trouve ça beaucoup plus enrichissant.

Géraldine 6 alpha (aile 5 sous-type conservation)

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Bonjour à tous et merci de vos témoignages sur le sujet,

Géraldine, en temps que 6 (ennéatype du triangle), le distinguo explorateur-colonisateur a-t-il un sens pour toi ? La "peur" est-elle le seul motif de ta prudence ?

J'ai remarqué par ailleurs qu'un 9 de mon entourage adoptait également une attitude prudente dans un lieu qu'il ne connaît pas. Je laisse venir les gens et les évènements à moi m'a-t-il dit un jour, mais je n'ai jamais pu savoir pourquoi ou pour quoi ?

Pour répondre à ton observation, Izz, malgré mon centre instinctif en support et probablement aussi l'existence d'un aile 8 chez ma petite personne (mais j'en reste au probablement), je n'éprouve pas le besoin d'assimiler durablement ce que je vois, sauf si la nouveauté en question m'apporte un surplus de confort et/ou un bien-être indéniable.
Tu parlais de cuisine. Effectivement, je teste un peu de tout, mais je n'irai faire l'effort d'apprendre la recette que si je la trouve vraiment excellente et si je sais que je n'aurai pas de mal à la reproduire une fois rentrée en France… Sinon, la recette reste dans les souvenirs plaisants "de là-bas", puis ce souvenir s'atténue avec le temps.

Cordialement.

ouadjet -7-

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Bonjour,

 

Géraldine, en temps que 6 (ennéatype du triangle) , le distinguo explorateur-colonisateur a-t-il un sens pour toi ? La "peur" est-elle le seul motif de ta prudence ?

Je m’identifierai plus comme exploratrice que comme colonisatrice. Déjà je n'aime pas m'imposer et dans un nouveau lieu, je vais plutôt faire en sorte de m'adapter aux us et coutumes que d'imposer les miennes. Ce qui ne m'empêchera pas de garder ma personnalité et mes habitudes, mais tout ce que pourront m'apporter les autres sera un plus à ma culture.

Quant à la question sur la peur… Je ne sais pas. À vrai dire, j'y réfléchis encore.

Géraldine 6 alpha (aile 5 sous-type conservation)

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  • 4 months later...

Bonjour,

 

Je voudrais apporter un petit témoignage concernant la géographie, le voyage.

 

Le voyage demeure une source d'émerveillement, mais aussi d'adaptation.

Lorsque je suis dans un lieu qui ne m'est pas "familier", j'essaie de me fondre dans la foule. Je ne m'habille pas en touriste, je reconstruis ma vie de tous les jours, j'ai besoin de me sentir comme les autres, comme si j'avais toujours vécu "là" : avoir des habitudes, fréquenter les magasins du quartier… et baser mes visites sur les musées, l'architecture, les quartiers.

 

D'une manière générale, je ne prépare rien, sauf l'hôtel. Je me renseigne sur un ou deux lieux et ensuite, on verra bien.

 

A propos de la géographie, j'aime lire les cartes routières, préparer le voyage, pour ce qu'il apporte de dépaysement (quitte à faire des détours pour voir une "architecture", ou déguster un produit local !). Je parviens à me repérer très facilement, de manière intuitive et sans peur, sans véritablement avoir une carte dans la tête.

 

Depuis que je me vois à travers le filtre de l'ennéagramme, je me rends compte, hélas, que je n'envisage jamais la rencontre avec des gens. Une explication peut-être : ailleurs, c'est un peu comme ici, avec de "légères différences". Ainsi les gens sont identiques à ceux d'ici. Et moi également !

 

Finalement… pourquoi est-ce que je vais ailleurs ??? :wink:

 

christian

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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