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Un seul sens et pourquoi ?


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Bonjour à tous,

Pourquoi ne peut-on s'intégrer ou se désintégrer que dans un seul des deux types reliés par les flèches à notre type de base ?

Quand je suis sous état de stress, je peux ajouter aux manifestations des limitations de mon type 4, celles du type 5 (mon aile), du type 2 (type de désintégration) mais aussi celles du type 1 (type d'intégration).

Cela me pose problème… Pourquoi je ressens les aspects négatifs de type 1, alors que je suis censée m'intégrer dans celui-ci ?

Merci d'avance pour vos réponses,
Christelle 4 alpha C

Chris – E4

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Bonjour Christelle,

De quels aspects négatifs du type 1 veux-tu parler ?
Es-tu certaine que ce sont des manifestations de type 1 et qu'elles ne peuvent pas s'expliquer par ton type 4 ?

La colère (en tant qu'émotion) et le perfectionnisme (en tant qu'état mental) me paraissent pouvoir s'expliquer par le 4 : réaction à ce qui (te) manque par exemple.

Ressens-tu aussi la compulsion d'éviter la colère ?

Très cordialement.

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Christelle,

Ce thème a déjà été abordé sur ce panneau, mais je n'ai pas réussi à retrouver où ! :sad: J'espère réussir à améliorer les fonctions de recherche dans les prochaines semaines et les prochains mois et ce ne sera pas du luxe.

Le problème vient généralement de confusions entre stress et désintégration, comportements et motivations.

Stress et désintégration

Bien souvent, le stress provoque la désintégration, mais ce n'est pas systématique. Parfois au contraire un individu réussit à utiliser un stress fort comme une source d'intégration. Tu peux par exemple regarder dans notre rubrique Ciné-agramme le film Seul au monde.

À l'inverse, des périodes sans stress ou même perçues comme extrêmement plaisantes peuvent devenir source de désintégration. Par exemple, donne à un 7 de quoi satisfaire tous ses désirs et caprices ; il va sans doute être ravi, mais en termes d'Ennéagramme il y a de bonnes chances qu'il soit en désintégration.

Dans le monde de l'Ennéagramme, les mots intégration et désintégration (et hélas beaucoup d'autres) ne sont définis que de manière peu précise. Je considère qu'il y a désintégration dès qu'il y a amplification du déséquilibre des centres et que l'intégration au contraire corrige ce déséquilibre.

Toi et moi, nous intégrons en 1. Cela signifie que nous nous connectons à notre centre instinctif intérieur, si souvent négligé puisque réprimé, et que nous acquérons les qualités correspondantes de patience et de perfection.

Comportements et motivations

Dans ce secteur aussi, il importe de faire la différence. Par exemple, quand je me désintègre, je peux être très coléreux. C'est du 7, une réaction égotique de refus de la souffrance. Je n'ai pas besoin d'invoquer une quelconque désintégration en 1 pour cela.

Qu'appelles-tu donc "manifester les limitations du type 1" ? As-tu véritablement besoin du type 1 pour expliquer ses manifestations ?

Très cordialement,
Fabien

P.-S. : je viens de voir en postant ce message que Bénédicte m'avait précédé :thumb_up: ; je suis donc désolé pour les redites, mais je n'ai pas le temps de l'éditer ou de le réécrire.

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Bonjour à tous !

1/ Au sujet de la remarque de Fabien : "Ce thème a déjà été abordé sur ce panneau, mais je n'ai pas réussi à retrouver où ! J'espère réussir à améliorer les fonctions de recherche dans les prochaines semaines et les prochains mois et ce ne sera pas du luxe."

Je crois que c'est tout simplement dans la discussion précédente initiée par Hada de la Luna ("Centres out of order…").

2/ Je rejoins complètement ce que dit Fabien sur le stress et la désintégration.
Effectivement, le stress peut favoriser la désintégration, mais ce n'est pas toujours le cas ! Si en période de stress un 4 réussit à utiliser son centre mental pour "relativiser" et empêcher un certain isolement (celui qui nait du "je suis différent, donc personne ne peut comprendre"), il ne se désintègre pas (au contraire). Et ceci, quand bien même il a l'impression d'aller à l'encontre de ses tendances habituelles.

3/ La tendance 4 à se croire repoussé et à prendre toutes les critiques pour soi, ce n'est pas une réaction de 1 intégré, mais bien de 4. Un 1 chercherait le moyen de s'améliorer si les critiques sont justifiées, ou au contraire ne les prendrait pas pour lui si elles ne sont pas justifiées. À l'autre extrême, un 7 trouvera toujours moyen de ne pas prendre les dites critiques à son compte (et les rejettera en bloc) en relativisant un peu de trop (je crois qu'on dit alors que l'on rationalise). Je ne pense pas dire trop de bêtises en affirmant que c'est exactement l'excès inverse.

Cordialement,
Ouadjet

ouadjet -7-

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Bonjour Bénédicte, Fabien et Ouadjet,

Merci de vos réponses rapides et de vos précisions, je n'ai malheureusement pas la pensée aussi claire que vous et je mets du temps à répondre.

Ce que je ressens et que je pensais s'apparenter au type 1, c'est :

  • un fort sentiment de culpabilité,
  • un juge intérieur très critique vis-à-vis de moi et des autres,
  • le reproche quasi-constant de mes erreurs,
  • pas mal de pensées et d'émotions jugées peu convenables voire inacceptables,
  • le souci des choses bien faites (malheureusement jamais assez…).

Quant à la colère… c'est une émotion que je supporte mal… de la part des autres. Une colère injustifiée chez l'autre finit toujours par me rendre en colère moi-même… puis selon les circonstances, contre moi-même.

Tout cela peut-il s'expliquer avec mon 4 ? Certainement…

Je ne remets pas en cause le fait que je puisse m'intégrer dans le type 1, car je suis tout à fait consciente qu'acquérir les qualités de patience et de perfection (bien que j'ai un peu de mal à dissocier perfectionnisme de perfection) serait, ô combien, aidant pour moi, celles-ci manquant à mon arc.

À ma question "Un seul sens et pourquoi ?", la réponse de Fabien est (si j'ai bien compris) : le mouvement vers le point d'intégration ne peut se faire qu'une fois la connexion avec son centre réprimé établi. Ce qui revient à dire qu'il faut d'abord équilibrer ses centres dans son propre type. Je repose donc la question à l'envers : si mes centres sont équilibrés, qu'est-ce qui m'empêche de m'intégrer dans le type 2, par exemple ?

J'ai l'impression de chercher des poux dans la tête et que je vais me faire engueuler… que je mets des années-lumières à comprendre… et, finalement, je vais regretter d'avoir ouvert cette discussion !

Très cordialement,
Christelle

Chris – E4

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Bonjour Christelle,

Dans mon message de mardi, je parlais des mouvements de désintégration et d'intégration dans un autre type. Soyons plus complet sur le cas exemple d'un 4 alpha (au hasard :happy: ).

Un 4 alpha est dominé par son centre préféré, l'émotionnel intérieur. Cet émotionnel occupe le devant de la scène et parle haut et fort, ne laissant guère de chance aux deux autres centres de fonctionner alors qu'ils le devraient. L'intégration commence donc par une phase interne au type où l'emprise du centre émotionnel se relâche et où le 4 alpha passe de l'envie à l'harmonie-contentement et de la mélancolie à l'originalité.

Puis, le terrain étant libre, il peut corriger le deuxième problème majeur de sa personnalité, la répression de l'instinctif. Comme il est une personnalité tournée vers l'intérieur, il est plus réaliste de commencer par développer l'instinctif intérieur et donc d'entrer dans une phase externe d'intégration en se connectant donc aux aspects positifs du type 1.

Deux remarques. D'abord les deux phases ne sont pas aussi tranchées que cela et chez la plupart des gens peuvent partiellement se dérouler en parallèle. Il y des types pour lesquels la phase externe est différente (2 alpha par exemple), mais l'explication de ce phénomène dépasse le cadre de cette conversation : voir notre article Vers un modèle Unifié de l'Ennéagramme et surtout le stage "Centres".

C'est cela que nous appelons l'intégration : pas une amélioration de symptômes au quotidien, mais une restructuration en profondeur de la personnalité. J'ai parlé moult fois sur ce panneau et dans des articles de la différence entre travail horizontal et travail vertical. Il s'agit ici par excellence du travail vertical.

Pour un 4 alpha, s'intégrer en 2 ne ferait que renforcer le poids de l'émotionnel et donc le déséquilibre de la personnalité.

Tu as raison, Christelle, quand les centres sont parfaitement équilibrés, il y accès possible à tous les aspects positifs de tous les types. Même si ceux de notre type prédominent, la notion de type s'estompe et nous allons vers le niveau "Je suis" (cf. "Comment savoir si quelqu'un est dans son essence ?" et stage "Néti néti")

S'il te plait, continue à me chercher des poux dans la tête. Pour un formateur, il n'y a rien de mieux que quelqu'un qui est suffisamment passionné pour le pousser dans ses derniers retranchements et exiger clarté et précision.

Très cordialement,
Fabien

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Bonjour à tous,

 

Je crains d'arrriver un peu tardivement dans cette conversation, après les explications très claires de Fabien.

 

Ayant suivi cette échange depuis le début, j'ai été frappée par la desciption de Christelle, concernant les aspects "négatifs du 1" qu'elle ressent, culpabilité, auto-critique etc. Cela m'a rappellé un article qui est sur ce site, "Une conversation avec Sandra Maitri", et qui me parait exprimer la même chose. >[Note de l'administrateur : ici.]

 

J'ai fait un copier-coller d'un extrait traitant justement du 4 et du 1, au cas où Christelle ne le connaitraît pas déjà :

Sandra Maitri : C'est un concept qu'Hameed a développé. Il a compris que chacun d'entre nous a une structure d'enfant à l'intérieur dont nous nous sentons plus proches que de notre persona adulte. Il appelle ça "l'âme-enfant", puisque c'est la partie de notre âme qui est restée comme un enfant, arrêtée dans son développement. Elle entraîne en quelque sorte les parties de nous qui sont adultes, nous poussant à sortir et à nous amuser, plutôt que de rester assis et de faire des choses qui sont ennuyeuses pour un enfant, comme les impôts par exemple. Il s'est rendu compte que notre âme-enfant apparaît pour la première fois dans notre conscience comme une version enfantine de notre point du coeur dans le flux intérieur de l'Ennéagramme et que notre type apparaît en contrepoint des qualités de ce point du coeur. Les qualités de notre âme-enfant sont des qualités qui n'ont pas été soutenues, épaulées, encouragées dans notre enfance et ainsi nous avons compensé avec un style plus acceptable, qui est notre type propre. Il s'est donc construit autour de notre âme-enfant. En général, les aspects les plus négatifs de la passion de notre point du coeur sont ceux que nous essayons le plus possible de réprimer de notre conscience et de celle des autres, mais ils paraissent plus viscéraux pour ainsi dire.

 

Andrea Isaacs : Pourriez-vous nous décrire ceci en relation avec un type particulier ?

 

Sandra Maitri : OK, restons avec le 4 et le 1. Le point du coeur pour le 4 est le point 1 (en allant dans le sens inverse des flèches). Selon la théorie, à l'intérieur de chaque 4 se trouve un petit perfectionniste qui est très critique, qui s'érige en juge, qui est très en colère, et irrité par les défauts qu'il voit en lui et chez les autres. Mon idée des 4, c'est qu'ils sont affectés par cette âme-enfant dans le sens où ils sont intérieurement extrêmement critiques et jugent à tort et à travers et particulièrement eux-mêmes, ce qui sous cet angle peut être vu comme la source de leur souffrance. Alors que les 1 s'identifient à leur façon de juger et ont le sentiment d'être nobles, bons et justes en s'alignant sur leur perfectionnisme, les 4 en subissent les effets. Je pense qu'ils ont un Surmoi très brutal, qu'ils dirigent principalement contre eux-mêmes. Ainsi, ils se sentent étrangers à eux-mêmes à cause de cette dynamique intérieure. Ils finissent par se sentir fondamentalement mauvais et fondamentalement imparfaits et en conséquence, ils s'abandonnent eux-mêmes. Toute la personnalité se développe autour de la croyance implicite qu'ils sont mauvais, de l'abandon de soi qui s'ensuit et amène à ce désir profond de se reconnecter avec quelque chose ou quelqu'un qui sera vraiment satisfaisant et aimant. Au coeur de cette dynamique est la croyance qu'ils ont été rejetés parce que quelque chose d'inhérent à leur nature est mauvais. Pour beaucoup de 4, ce sentiment est vécu comme une sorte de poison, comme s'il y avait vraiment quelque chose de vraiment horrible en eux. Le chemin pour un 4, en terme d'âme-enfant, consiste donc à commencer par contacter son petit critique intérieur qui constamment juge, critique, et trouve à redire aux choses, et par contacter cette agressivité à vouloir aligner chacun et chaque chose correctement, à avoir l'air bien, à bien faire les choses et ainsi de suite. Au-delà de ça, la source de ce comportement, le sentiment intérieur d'être mauvais doit être digéré et dépassé.

J'espère ne pas apporter de confusion, mais la similitude avec ce que dit Christelle est étonnante :

"Ce que je ressens et que je pensais s'apparenter au type 1, c'est :

un fort sentiment de culpabilité,

un juge intérieur très critique vis-à-vis de moi et des autres,

le reproche quasi-constant de mes erreurs,

pas mal de pensées et d'émotions jugées peu convenables voire inacceptables."

 

Amitiés à tous,

Claude

Claude – E6 mu, aile 7/(5)

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Bonjour à tous,

Voilà un moment que je me trimbalais avec cette idée d'être 4 alpha et de me désintégrer autant dans le type 1 que dans le type 2 ! C'était vraiment gênant, car ça ne collait pas avec la théorie d'un Modèle Unifié de l'Ennéagramme.

J'ai donc pensé que je m'étais trompé dans la hiérarchie de mes centres et que je devais être 4 mu. J'ai ouvert une discussion à ce propos et avec l'aide de Fabien, j'ai conclu que c'était une mauvaise piste, car là non-plus ça ne collait pas.

Laissant cette question en suspens, j'ai porté mon attention sur une éventuelle désintégration dans le type 2, et qui du reste, était réellement présente. Bref ! J'étais bien 4 alpha et de plus, je me désintégrais dans le type 2 ! :sad:

Suite à cette révélation, mon attention s'est focalisée principalement sur certains problèmes inhérents au type 2, laissant au rebut mes doutes sur ce que j'appelais "les aspects négatifs du type 1".

Seulement, en continuant le travail d'observation sur ma façon de fonctionner, je devais bien me rendre à l'évidence qu'il y avait bien un petit critique à l'intérieur de moi jugeant ce qui est bien ou mal et me culpabilisant, donc me limitant. Mais, alors… d'où sortait-il ? Et que faire avec ça ? :confused:

Oser en reparler sur ce site alors que cela n'avait pas abouti la première fois ? Allais-je prendre le risque de passer pour une imbécile qui ne comprend décidément pas vite, ou pour une ergoteuse, chercheuse de poux ? :wink: Ou bien, pour quelqu'un qui se connaît mal et qui se ment à soi-même malgré toute cette introspection presque maladive, et qui fait ch… tout le monde avec ses questions à deux balles ? :angry:

Peu importe, après tout… Je me suis dit que ce je ressentais était vrai, et qu'il me fallait éclaircir cette situation une bonne fois pour toutes !

Et, finalement… je ne suis vraiment pas déçue du résultat. :cool:

Les explications obtenues, ainsi que l'apport de l'article déniché par Claude (confirmant et expliquant ce que je ressentais), me permettent enfin, d'être au clair avec moi-même et la dynamique des flèches ! Avec, quelques pistes de travail, en sus !

Merci à vous, :heart:
Christelle

Chris – E4

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