Institut Français de

l’ennéagramme

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Confirmer mon type 9 ?


Caroline

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Bonjour à tous,

 

Je désire ouvrir cette conversation afin de confirmer avec vous mon type, que je crois être 9 après de multiples hésitations… >[Note de l'administrateur : les aventures de Caroline ont commencé là.]

 

Je ne sais pas trop comment m'y prendre. Je vais commencer par faire un petit topo sur ce qui me semble me correspondre dans le type 9.

 

- Eviter les conflits : la seule chose que j'ai envie de dire, c'est "Ben… évidemment !" Ce que je veux dire, c'est que ça me semble absolument évident, que personne ne peut aimer ça, et que c'est la pire des c… de se laisser embarquer dans une situation aussi pénible et surtout parfaitement inutile !

Suis-je claire ? :wink:

 

- Orientation "acceptation, soutien" : je ne sais pas trop quoi dire, sinon que ça fait vraiment sens pour moi. J'ai très souvent l'impression de jouer auprès des gens le rôle de "celle qui écoute et qui peut tout comprendre, tout accepter".

Ce qui ne peut pas dire que je suis toujours d'accord, mais sur le moment je ne m'en rends pas forcément compte, vu que ce n'est pas mon rôle. Je suis là pour aider l'autre et peu importe mon opinion (c'est ce que pense mon ego en tout cas).

Je pense qu'il s'agit de l'Oubli de soi…

 

- Mon rapport à la colère : en fait je suis très très souvent en colère, mais c'est quelque chose qui me met mal à l'aise, que j'accepte mal de sentir en moi. Je trouve ça "anormal" de ressentir ce genre de choses.

Du coup je cherche toujours à cacher ce sentiment aux autres (je crois bien que je n'y arrive pas… :heart: ) et je tente d'oublier ça, ou plutôt de le "mettre de côté pour plus tard".

Alors j'accumule cette colère en moi et parfois j'ai l'impression qu'elle pourrait exploser, ce qui m'amène à rompre des relations, parce que ce risque me fait trop peur.

 

- La paresse… Bof, rien que l'idée d'en parler me gonfle, ça me donne même envie de laisser tomber ce message, mon ego me souffle qu'il n'a vraiment aucun intérêt, que tout le monde se fout de mes états d'âme…

Bon j'essaye quand même.

 

En fait c'est difficile parce que je suis à peu près tout le temps en train de faire quelque chose, mais si je regarde un peu plus sincèrement, je ne suis pas si sûre que ce soit des choses… disons utiles…

Par exemple, je dois passer un coup de fil important à quelqu'un que je ne connais pas, ce qui me stresse considérablement (ben oui il pourrait mal me recevoir, quelle horreur !) ; d'abord j'ai tendance à décider que ce fameux coup de fil n'est quand même pas si important, que ça peut attendre demain, et puis la journée passe et je découvre des milliers de choses passionnantes à faire qui ne peuvent pas attendre, et hop la fin de la journée est arrivée et il est trop tard pour passer ce sacre coup de fil !

Je pourrais faire le même processus pour à peu près tout ce que je n'ai pas envie de faire pour une raison ou pour une autre… Et bien sur ce n'est pas de la flemme, c'est juste que j'ai oublie que je devais faire ce truc pénible ! :laugh:

Je mets un petit bonhomme qui rigole, mais en fait c'est pas si marrant, ça finit toujours par me retomber dessus…

 

Bon je crois que je vais m'arrêter là pour aujourd'hui, c'est fou ce que je n'aime pas parler de ce genre de trucs…

 

Amicalement,

Caroline, 9 (a priori)

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Nyarlathotep

Bonjour à toi,

 

Je ne vais pas confirmer ou infirmer ton type, je pense, même si pour le moment tout semble très bien tenir la route par rapport à un éventuel type 9.

 

Je vais juste réagir sur ta dernière phrase : "Bon je crois que je vais m'arrêter là pour aujourd'hui, c'est fou ce que je n'aime pas parler de ce genre de trucs."

 

Justement, comme cela a été déjà dit plusieurs fois sur ce panneau, la méconnaissance de soi est au coeur de l'ego de type 9. Cela commence justement par l'aspect désagréable qu'a le fait de se connaître et les moyens de détournement que l'on utilise pour parvenir à l'inverse à tout prix. Car se connaître signifie savoir qui l'on est et ce que l'on veut vraiment, quelles sont nos envies, nos besoins, nos priorités. Savoir cela conduit à avoir ces choses présentes à notre conscience, alors que le 9 égotique, pour éviter le conflit, n'a pas besoin de se connaître. Il lui suffit d'écouter l'autre, de recevoir ses doléances comme une outre vide se remplit d'eau, et c'est tout. Une fois remplie de la même eau que son interlocuteur, la personne de type 9 a entamé le mécanisme de fusion suffisamment loin pour avoir l'illusion d'être à l'abri d'un conflit, puisqu'elle est faite de la même eau que l'autre, et ne peut donc nullement être en désaccord avec lui, et encore moins exprimer un quelconque désaccord.

 

Bien sûr tout cela n'est qu'illusoire, car la personne de type 9 n'est pas plus une outre vide que n'importe quelle autre personne de n'importe quel autre type. Elle a aussi ses valeurs, ses opinions, ses "croyances", ses envies et ses besoins. C'est naturel.

 

Alors as-tu le sentiment que tu te comportes ainsi à la manière de cette outre vide dont je parlais ? Ton premier message semble aller dans ce sens, mais il me semblerait intéressant que tu développes.

 

Nicolas (9 alpha, ailes 1/(8), s-t. conservation)

E9 alpha, ailes 1/(8), Conservation

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Bonjour tout le monde,

 

Ce que tu dis, Nicolas, fait tout à fait sens pour moi, même si ça ne me fait pas plaisir.

C'est vrai que c'est très difficile pour moi de reconnaître de quoi j'ai envie ou besoin ; en fait, je dirais que je trouve facilement ce dont j'ai besoin si quelqu'un m'aide à le faire… En gros, je n'y arrive pas toujours toute seule.

 

Bien sûr je ressens des envies, des besoins, mais en fonction de la situation que j'ai en face de moi, je vais plus ou moins bien m'en souvenir.

 

Pour revenir sur "l'outre vide", ma première réaction serait de dire "Non, pas du tout", mais si je prends la peine de regarder d'un peu plus près (beurk !), il semble bien que c'est ce qui se passe, mais je ne m'en rends pas compte sur le moment. J'ai juste l'impression de me rendre disponible pour les gens, ce qui me semble quand même mieux pour discuter avec eux, non ?

Bouh, mon ego en a marre de toutes ces c… Il se sent jugé alors qu'il veut juste que tout se passe bien…

 

Caroline

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Salut,

 

Je te rassure, tout se passe très bien. :wink:

 

L'image de l'outre vide était une caricature volontaire d'un comportement égotique du type 9, et comme je le vis aussi, il n'y a bien évidemment rien de jugeant.

 

J'ai moi aussi entamé une réflexion sur moi-même depuis que je suis arrivé sur ce site, il y a maintenant plus d'un an et demi. Je me rends compte à quel point j'ai déjà progressé, mais aussi du chemin qu'il me reste à parcourir.

 

Le chemin est long et parfois difficile et même douloureux, vers la compréhension et la véritable connaissance de soi, surtout pour un 9, semble-t-il. Mais je ne saurais que t'encourager à le suivre jusqu'au bout, même si parfois il faut savoir marquer des pauses plus ou moins longues. La démarche d'introspection, selon mon expérience, ne peut pas être un sprint permanent. C'est une longue course d'endurance avec des changements de rythme, et parfois on s'égare, principalement du fait des illusions que projette notre ego.

 

Bon courage à toi sur cette voie, si tu te sens le courage de l'emprunter, donc.

 

Nicolas (9 alpha, ailes 1/(8))

E9 alpha, ailes 1/(8), Conservation

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Bonjour Nicolas,

 

Merci pour ton soutien. J'avais bien compris que tes remarques ne cherchaient pas à me juger, c'est plutôt moi qui me juge toute seule…

 

C'est effectivement douloureux de chercher à se comprendre et à se connaître et l'ego suggère que ça ne sert à rien, que tout est très bien comme ça. Je suppose que ce n'est pas spécifique au 9, même s'il est réputé pour ça.

 

Il y a une chose à propos de laquelle j'aimerais avoir le témoignage d'autres 9 : le rapport à la colère.

Comme je l'avais dit dans un précédent message, je suis très souvent soumise à la colère et c'est une des choses qui m'avait éloignée du 9.

Dans la représentation que je me faisais du 9 (qui est manifestement erronée), celui-ci n'était pas conscient de sa colère et la refoulait "automatiquement", sans même s'en rendre compte.

Or je suis quand même consciente de cette colère que je ressens si souvent (peut-être pas tout le temps, mais enfin ce n'est pas quelque chose que je méconnais complètement).

 

J'aimerai donc savoir comment d'autres 9 vivent leur colère.

 

Amicalement,

Caroline, 9

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Salut,

 

Ton type reste encore effectivement à confirmer, mais la conscience de la colère n'est effectivement pas une cause pour éliminer l'hypothèse 9.

 

Plusieurs choses peuvent expliquer cela. Tout d'abord l'instinct reste le centre préféré du type 9 et la colère est une des caractéristiques de cet instinct. Il s'agit selon moi d'une sorte de pulsion d'agressivité pouvant pousser à l'action.

 

De plus, une aile 8 et/ou une aile 1 aident immanquablement à avoir conscience de cette colère et/ou (selon les cas) à l'exprimer. Je pense que d'autres hypothèses peuvent expliquer cela, mais à vrai dire, je n'en sais encore rien pour le moment.

 

Pour ma part, il m'arrive de me mettre en colère contre moi-même, contre les autres, ou encore contre des objets ou des choses. Un jeu vidéo, un système informatique, une machine en panne peuvent par exemple m'agacer et déclencher ma colère contre ces objets qui ne marchent pas. Si ma colère est déclenchée par une personne, elle sera rarement dirigée vers cette personne, mais exprimée de manière passive-agressive, par exemple par l'inertie, ou par une indifférence apparente à cette personne, ses paroles ou ses actes. Mais en mon for intérieur, la colère bouillonne et j'en ai tout à fait conscience.

 

Quant à la colère dirigée contre moi-même, sous forme de reproches intérieurs, il s'agit probablement en priorité d'une expression de mon aile 1.

 

Nicolas (9 alpha ailes 1/(8))

E9 alpha, ailes 1/(8), Conservation

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Bonjour Nicolas et tous ceux qui s'intéresseraient à cette discussion,

 

Je te remercie pour ces précisions. Elles m'éclairent pas mal.

 

Je me reconnais quand tu dis : "Si ma colère est déclenchée par une personne, elle sera rarement dirigée vers cette personne, mais exprimée de manière passive-agressive, par exemple par l'inertie, ou par une indifférence apparente à cette personne, ses paroles ou ses actes. Mais en mon for intérieur, la colère bouillonne et j'en ai tout à fait conscience."

Je crois (surtout par ce que me disent mes proches) que c'est un comportement que j'ai également.

 

J'ai hier pris conscience de quelque chose de très douloureux.

En recevant un cadeau complètement désintéressé et auquel je ne m'attendais pas de la part d'une amie, je me suis dit que c'était le genre de gestes dont je me sens incapable.

Ce que je veux dire, c'est que j'ai l'impression de ne faire que des actes "intéressés", ou plus précisément de toujours calculer si les conséquences de mes actes ne risquent pas de me porter préjudice.

Je me sens comme un bouledogue qui refuse de céder un pouce de territoire… et je déteste cette image de moi-même.

 

Une phrase s'impose à moi en permanence depuis ce moment et me semble colorer le moindre de mes gestes : "Je manque vraiment d'amour".

 

Je m'arrête là, ça fait vraiment trop mal.

Caroline

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Bonjour à tous,

 

Je reviens aujourd'hui et je constate que personne n'a répondu… J'espère que ce n'est pas le signe que j'emm… tout le monde. Tant pis, je continue quand même.

 

Je viens à l'instant de vivre un conflit avec des amies, et s'il m'en fallait encore, je crois que la preuve est faite que je cherche bien à les éviter.

Je ne vais pas rentrer dans le détail de ce qui s'est passé (pas très intéressant à mon avis), mais je voudrais parler de ce que j'ai ressenti.

 

D'abord je me suis sentie extrêmement en colère de voir que mon point de vue n'était pas partagé par les autres. Ce point de vue me semblait parfaitement légitime… tant que je n'ai pas eu à l'exposer.

 

Ensuite j'ai eu très très envie de renoncer à ce point de vue et de leur dire de faire comme elles voulaient, idée qui m'a mise encore plus en colère, provoquant un repli encore plus prononcé.

 

J'ai eu le sentiment que c'était extrêmement lâche de ma part de ne pas défendre mon point de vue becs et ongles, et pourtant je suis restée silencieuse tout le reste du temps… et j'ai fini par dire qu'on ferait comme elles voudraient.

 

Ce qui m'est apparu avant que je dise ça, c'est l'idée très claire que si je ne renonçais pas à ce que je voulais la cohésion de notre groupe allait disparaître et que ça allait très mal se passer… et ça m'a semble plus important que mes petites idées égoïstes.

 

Mais une fois de plus, j'étais très en colère contre elles, mais surtout contre moi parce que j'avais l'impression que si les choses avaient tournées à la dispute, c'était forcément parce que je n'avais pas su anticiper et maintenir la cohésion du groupe, donc que c'était uniquement de MA faute.

Je crois que je m'en veux d'avoir eu une opinion différente de celle des autres…

 

Suite à ça, je me suis sentie extrêmement mal à l'aise pour reprendre contact avec elles, étant persuadée que plus jamais elles ne m'accepteraient, puisque je suis si méchante…

 

En fait dès qu'une situation tourne mal, j'ai le sentiment que c'est uniquement ma faute, que cela vient de ce que je suis incapable d'aimer les gens et de faire preuve de générosité. :wink:

 

Caroline, 9

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Bonjour Caroline,

 

Je retrouve dans le ressenti que tu évoques des choses que je ressens en tant que 6, vis-à-vis de la cohésion du groupe, de ne pas savoir anticiper, de "c'est ma faute si", et tout cela…

 

Si tu te reconnais en 9 alpha, peut-être y a-t-il là un mouvement vers le 6, puisque si le conflit n'a pas pu être évité, cela doit te créer du stress, d'où glissement dans le sens de la flèche.

D'un autre côté, avais-tu envisagé la possibilité d'être de type 6 ?

 

Je suis également frappée par ta première phrase. Ton message précédent ne demandait rien, ni avis, ni aide, ni encouragement… et là tu exprimes de la déception face à une non-réponse.

Cela m'est arrivé aussi.

Ce que je fais, maintenant, quand cela m'arrive, c'est me demander : "Qu'est-ce que j'attendais et qui n'est pas arrivé ?". Si j'arrive à l'identifier, d'abord je regarde si je l'avais demandé ou non (souvent la réponse est non). A partir de cela je me pose les questions suivantes :

- est-ce que j'en ai besoin ou non ?

- si oui, est-ce que je peux me le donner à moi-même ? (Par exemple, ces derniers temps, j'ai appris à m'auto-approuver.)

- si non, à qui puis-je légitimement le demander en ayant une bonne chance de l'obtenir ? (Si j'identifie une telle personne, ce qui est souvent le cas, je suis en mesure de faire cette demande.)

Ce qui est important, c'est d'être honnête avec soi-même et de considérer que chacune de ces questions est légitime, avec sa réponse quelle qu'elle soit.

 

En ce qui concerne les cadeaux désintéressés, moi aussi je croyais ne pas en être capable. Et bien, je me suis aperçue du contraire. Ainsi que d'être capable de bien plus de choses que je ne croyais.

Il n'empêche que la plupart de mes actes et décisions sont "intéressés". Mais il arrive que ces actes intéressés aient des conséquences positives.

 

Pour le manque d'amour, moi aussi j'ai cru cela à un moment. Je m'étais presque résignée à être seulement estimée pour mes compétences, mes actions ou mes connaissances, mais jamais aimée, c'était pour les autres. A part mes parents, mais quelque part c'était leur devoir…

Or il se trouve que j'ai eu des "retours d'infos" comme quoi je pouvais être aimée gratuitement et comme je suis… y compris par moi-même.

 

Voilà, tout ça en vrac et pas trop structuré, en espérant ne pas trop ajouter à la confusion.

Mais j'avais envie de te le partager.

 

Non, tout le monde ne s'en fout pas.

 

Très cordialement,

Bénédicte (6 alpha)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Merci Nicolas et Bénédicte (par ordre d'entrée en scène :wink: ) de vos très judicieuses interventions. Je n'ai pas participé avant aujourd'hui, Caroline, non parce que je m'en foutais, mais simplement parce que j'avais trouvé que vous vous débrouilliez très bien sans moi.

 

C'est toujours le cas aujourd'hui, mais j'ai envie d'abonder dans le sens de Bénédicte. Quand j'ai lu ton message ce matin, j'ai eu les mêmes réflexions qu'elle.

 

Tu évites les conflits, cela ne fait pas de doute. Mais est-ce la motivation première ?

 

Les groupes semblent avoir une énorme importance pour toi. Il y a le groupe d'amies évoqué ce matin, il y a aussi ta famille qui était l'objet du message par lequel toute cette aventure a commencé.

 

La question est donc : de ces deux motivations, éviter les conflits et appartenir à ces groupes, laquelle est la plus importante ? Pourrais-tu aller au conflit pour sauver ton appartenance à un de ces groupes ? Ou au contraire pourrais-tu renoncer à cette appartenance pour éviter un conflit ?

Ne cherche pas à répondre théoriquement à ces questions. Imagine les deux situations avec le plus de détails possibles, plonge-toi dedans et fais ton choix.

 

Pour un 9, je trouve qu'il y a quand même beaucoup de conscience de sa colère et que celle-ci a l'air très fréquente. Certes, le 9 évite le conflit et non pas la colère, mais la passion et la fixation l'empêchent quand même de trop la ressentir.

 

Je suis aussi un peu surpris par ce sentiment d'être "méchante", de "ne pas aimer les gens" et de "manquer de générosité". Là aussi, la passion et la fixation ne laissent guère de place à ces sentiments. La vie intérieure du 9 connaît certes des crises, mais est quand même relativement paisible.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonsoir,

 

J'ai finalement enfin retrouvé ce que je cherchais… un article d'Enneagram Monthly de février 2003 sur les meilleurs fausses bonnes raisons de se tromper de type : "Les 6 parfois essaient de se débarrasser de leur anxiété en se percevant comme des 9 sereins."

 

Selon ce même auteur, les 9 peuvent embrasser n'importe quel type, histoire de faire plaisir à leurs proches…

 

Quant à la colère il n'y a pas besoin d'être d'un type instinctif pour la ressentir (et surtout l'exprimer) : c'est peut-être tout simplement une manifestation de ton centre de support.

 

Bon courage en tout cas pour la suite de ta recherche.

Ouadjet (7)

ouadjet -7-

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Bonjour à tous,

 

Désolée de faire ma petite crise et merci pour votre présence… :happy:

 

Bon, il semblerait que j'en sois toujours au même point… Honnêtement j'en ai ras le bol, mais bon maintenant que je me suis lancée dans cette p… d'histoire autant continuer… :wink:

 

Ta question me plonge dans un stress monumental, Fabien, mais je vais essayer d'y répondre le plus sincèrement possible.

 

C'est vrai que les groupes, ou plutôt certains groupes, ont une grande importance pour moi. Mais en fait je dirais qu'ils sont plutôt un gros sujet de préoccupation, plutôt que quelque chose que j'aime… Ma famille en est un très bon exemple, ce qui ne veut pas dire que je ne les aime pas (au contraire), mais que c'est un gros sujet de stress.

 

J'essaye d'imaginer les deux situations possibles… et j'ai vraiment beaucoup de mal.

Ce qui me vient, c'est qu'il m'ait plusieurs fois arrivé de me détacher de gens qui comptaient beaucoup pour moi par peur qu'une situation difficile ne dégénère.

Quand j'avais 17 ans, suite à une rupture avec mon petit ami, je me suis retrouvée isolée du groupe d'amis que j'avais en commun avec lui et auquel j'étais très attachée. Je me souviens avoir cru à l'époque qu'ils m'avaient rejetée, mais en fait pas une seule fois je n'ai fait un pas vers eux, je les ai évités par peur d'avoir à affronter leur jugement (ou ce que je croyais être leur jugement).

Et même si ce n'était pas drôle de ne plus les voir, finalement c'était beaucoup plus confortable que de risquer un conflit avec eux… Je me suis fait très vite de nouveaux amis… mais j'en garde un souvenir amer.

 

Ce que je peux dire aussi, c'est qu'à chaque fois que je sens venir un conflit dans un groupe, j'envisage très sérieusement de me barrer en courant. Ce qui ne veut pas dire que je le fais, mais j'en ai sacrément envie… Depuis des années, je songe régulièrement à fuir le plus loin possible de mes parents, en fait dès que ça se passe mal à la maison.

 

Moi il me semble assez clair que je préfère fuir le conflit quitte à renoncer à mon appartenance au groupe, mais j'ai de moins en moins confiance en mon avis… :wink:

 

Amicalement,

Caroline

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Fabien Chabreuil

Bonjour Caroline,

 

Courage ! Nous n'avons jamais été aussi prêt du but ! :wink: Quelques questions donc pour s'en rapprocher encore plus.

 

En quoi ma question crée-t-elle un "stress monumental" ?

 

En imaginant les deux mini-scénarios que je t'avais proposés, tu dis : "Je les ai évités par peur d'avoir à affronter leur jugement." Pour moi, éviter le jugement et éviter le conflit sont deux choses très différentes ; est-ce que pour toi elles sont équivalentes ? Si non, on n'est pas exactement dans le schéma que je proposais.

 

Tu dis aussi : "A chaque fois que je sens venir un conflit dans un groupe, j'envisage très sérieusement de me barrer en courant. Ce qui ne veut pas dire que je le fais, mais j'en ai sacrément envie…" Justement, quand tu ne le fais pas, c'est pour quelle raison ? (En général et dans le cas particulier de tes parents.)

 

Dans mon dernier message, j'évoquais le fait que ta vie intérieure me semblait moins tranquille qu'elle ne l'est habituellement chez un 9. Quelqu'un que nous connaissons tous les deux, qui suit cette conversation et sait que tu écris sous ce nom m'a dit : "Elle est moins paisible que tous les 9 que je connais." Ton message de ce matin semble aller dans ce sens en évoquant l'ampleur du stress que représente pour toi ta famille. Qu'est-ce que tout ceci t'inspire ?

 

Très amicalement,

Fabien (7)

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Bonjour Fabien,

 

"Nous n'avons jamais été aussi prêt du but !" Si tu le dis…

 

Je ne sais pas vraiment en quoi ta question me stresse… Je crois que j'ai peur de ne pas donner la bonne réponse… et d'ailleurs c'est manifestement ce que j'ai fait. J'ai une fois de plus répondu à côté de la plaque ! :wink:

 

Pour moi aussi, c'est différent d'éviter le conflit et d'éviter le jugement… Alors peut-être bien que c'est le jugement et non le conflit que je ne supporte pas.

En écrivant ça, je repense à divers moments conflictuels avec mes parents et ce qui a chaque fois "m'assassine" (le mot n'est pas trop fort), ce sont les phrases du genre "tu n'es vraiment qu'une petite égoïste", "tu es mesquine", "on ne peut pas te faire confiance"… Ces phrases qui font si mal, je les ai toujours associées au conflit (et pas seulement avec mes parents) mais peut-être que je fais un amalgame.

 

Pour revenir à ta question "Pourquoi ne te barres-tu pas, justement ?", je dirai que ça ne me semble tout simplement pas réalisable…

Je pourrais te donner plein de bonnes raisons, mais je crois que ça peut se résumer à dire que si je le faisais, je ne pourrais plus me regarder dans une glace.

 

Et moi, j'ai une question qui me vient : pourquoi est-ce que l'idée que je puisse être de type 6 me donne-t-elle envie de hurler ? Je crois que je vais réfléchir à ça très sérieusement… :happy:

 

Amicalement,

Caroline

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Fabien Chabreuil

Bonjour Caroline,

 

"Pourquoi est-ce que l'idée que je puisse être de type 6 me donne-t-elle envie de hurler ? Je crois que je vais réfléchir à ça très sérieusement…"

Oui, c'est forcément une piste vers quelque chose d'important. Je sais que tu as parfaitement compris que tous les types de l'Ennéagramme se valent et que cela n'a donc pas d'importance d'être de tel ou tel type ; ce qui compte, c'est son niveau d'intégration dans le type. Quand il y a un tel refus d'un type, cela peut par exemple vouloir dire :

- que le type montre un aspect de toi que tu ne veux pas accepter ou montrer aux autres pour une raison quelconque, et/ou

- que tu as eu une ou plusieurs très mauvaises expériences avec une ou des personnes de ce type et que tu ne veux pas te retrouver dans le même profil qu'elle(s). (Je me souviens qu'au début de cette série d'échanges, tu pensais que ta mère était de type 6.)

 

Revenons aux réponses à mes questions et continuons à creuser.

 

1. "Je crois que j'ai peur de ne pas donner la bonne réponse."

Peur de quoi ? Qu'est-ce qui pourrait se passer si tu ne donnais pas la bonne réponse ?

 

2. "Je crois que ça peut se résumer à dire que si je le faisais, je ne pourrais plus me regarder dans une glace."

Certes, mais pourquoi ? Quelles règles aurais-tu transgressées ? Quelles valeurs aurais-tu bafouées ? (Encore une fois, il serait intéressant de répondre dans le cadre de ta famille et dans celui des autres groupes dans lesquels tu as "envisagé très sérieusement de [te] barrer en courant".)

 

3. Qu'est-ce qu'il y a de pire dans le fait d'être jugée ? Quelle pourrait être la pire conséquence ?

 

4.Tu n'es pas revenu sur le problème de la paisibilité de ta vie intérieure. C'est pourtant un point important. J'ai relevé dans la conversation précédente cette anecdote :

Un homme est entré et quand je l'ai salué, il n'a pas répondu, ce qui m'a mise en colère.

Ensuite, il s'est adressé à moi d'une façon que j'ai trouvé extrêmement grossière, même si le ton n'était pas méchant : en fait il m'a demandé un prix sans faire attention à savoir si j'étais disponible pour lui répondre, ce qui n'était pas le cas.

J'ai eu beaucoup de mal à lui répondre sans être désagréable, et je ne suis pas sûre d'y être parvenue…

Et dans ton dernier message, tu écris : "ce qui a chaque fois 'm'assassine' (le mot n'est pas trop fort) […]" Et avant : "Je suis très très souvent en colère.", "Je suis très souvent soumise à la colère.", "cette colère que je ressens si souvent", "Je me sens comme un bouledogue qui refuse de céder un pouce de territoire."

Pas cool pour un 9 tout ça… Pas assez ?

 

Puis-je rappeler aussi cette phrase : "J'ai l'impression […] de toujours calculer si les conséquences de mes actes."

 

Très amicalement,

Fabien (7)

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Bonjour Caroline,

 

Ajouts personnels par rapport à ce qu'écrit Fabien :

 

1 - Le conflit à l'intérieur d'un de "ses groupes" est quelque chose d'extrêmement stressant pour un 6. Quelque part, si la cohésion du groupe (pour te citer) est menacée, l'existence du groupe est menacée, donc la sécurité qu'il m'apporte est remise en question.

 

2 - Quitter le groupe peut être un moyen d'éviter la déviance, si les bénéfices (quels qu'ils soient) que m'apporte le groupe sont insuffisants par rapport au stress causé par la déviance.

Par exemple, en ce qui te concerne, avoir quitté (en tant que petit ami) un membre du groupe pourrait, dans l'hypothèse où tu serais 6, constituer à tes yeux une déloyauté, donc une déviance. De plus, l'impression que le groupe te rejette ressemble beaucoup à une projection…

 

3 - Les qualificatifs qui te font le plus mal sont pour la plupart des accusations de manque de loyauté… Dans mon expérience personnelle et relationnelle, ce qui fait le plus mal est souvent ce qui va à contre-sens de la fierté de son type.

 

Tout cela me semble aller dans le sens du 6, mais là aussi d'autres hypothèses sont possibles. Au final, c'est toi qui te prononces sur ton type.

 

4 - En ce qui me concerne, ce qui a été le plus difficile à accepter dans le fait d'être 6, c'était la répression du mental.

Or dans tes hypothèses de type, tu as toujours envisagé un mental préféré ou en support… une piste à creuser ?

 

Très cordialement,

Bénédicte (6)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Fabien et Bénédicte,

 

Depuis mon dernier message, j'ai eu le temps de réfléchir à tout ça, et notamment à la raison de mon rejet du type 6 ; effectivement Fabien, je pense que ma maman est 6 et je n'ai pas besoin de chercher plus loin pour comprendre mon blocage… J'ai beaucoup de mal à accepter que je puisse ressembler à ma mère.

 

Bon, maintenant que je sais ça, j'accepte mieux la possibilité d'être 6. Je dirais même que je me suis faite à cette idée ; il y a effectivement un certain nombre de choses qui me parlent, mais pour moi le doute persiste… Ce que je veux dire, c'est que je me suis identifiée à tellement de types que j'ai la sensation (complètement absurde) que je peux m'adapter à n'importe quel type… que je peux ETRE n'importe quel type à partir du moment où ce type répond aux attentes des gens à mon égard.

 

Donc à partir de là, qu'est-ce qui me prouve que je ne suis pas en train de me "transformer" en 6 pour répondre à ce que je crois être vos attentes à mon égard ? :wink:

 

Je n'ai pas le temps aujourd'hui d'approfondir plus. Je le ferai très prochainement.

 

Très amicalement,

Caroline

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Fabien Chabreuil

Bonjour Caroline,

 

Bien évidemment, ni Bénédicte, ni moi n'avons d'attente quant à ton type, si ce n'est de t'aider à arriver au résultat.

 

"Mais pour moi le doute persiste…"

C'est plutôt bon signe. :happy:

 

"Qu'est-ce qui me prouve que je ne suis pas en train de me 'transformer' en 6 pour répondre à ce que je crois être vos attentes à mon égard ?"

Rien.

Simplement, tu peux te reposer sur ton expérience passée. Quand tu décris ton expérience à partir d'un type qui n'est pas le tien, à un moment ou à un autre, une anomalie apparaît et les lecteurs vigilants de cette discussion la relève. A partir de là, il y a deux possibilités : soit tu réussis à nous prouver que cette anomalie n'en était pas une, qu'elle peut s'expliquer dans le type envisagé et l'hypothèse du type en sort renforcée ; soit tu confirmes que cette anomalie ne s'explique pas par le type envisagé et cela permet d'éliminer ce type et après tout il n'y en a que neuf. :wink:

 

Il suffit donc de continuer l'exploration que tu as commencée jusqu'à ce que ni toi, ni tes lecteurs n'aient plus de doutes. Cela ne devrait plus guère durer et de toute façon, cette observation de toi à laquelle cette analyse te contraint est forcément bénéfique. Certains la font après avoir identifié leur type aux fins de vérification et de progression ; d'autres, comme toi, la font pendant le processus de détermination du type. Il n'y a pas de raison objective de préférer l'une à l'autre, mais si je suis bien conscient de ce que ta démarche peut avoir de frustrant.

 

Il y a dans toute cette démarche des pistes de réflexion sur ton type. Pourquoi aurais-tu envie de répondre à nos attentes ? Pourquoi n'as-tu pas continué à "défendre" l'hypothèse 9 ?

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour Fabien et les autres,

 

Franchement je ne parviens pas à croire que je puisse un jour ne plus avoir de doute… mais comme tu dis c'est peut-être encore un indice de plus. :happy:

 

Depuis quelques jours, je nage en pleine confusion, j'ai l'impression de ne plus pouvoir me raccrocher à rien, c'est très pénible.

En fait ce qui me perturbe le plus par rapport au fait de me reconnaître dans le type 6 est une fois de plus lié à ma mère ; ce qui vient quand je réfléchis à la possibilité d'être 6, c'est "mais bien sûr que non je ne peux pas être 6, je ne suis pas quelqu'un de loyal, bien au contraire, je ne fais que des conneries…" Mais je commence à réaliser que ne pas rentrer dans le cadre de ma chère mère n'a strictement rien à voir avec le sujet… mais ce qu'elle me répète depuis si longtemps est bien rentré.

 

"Pourquoi aurais-tu envie de répondre à nos attentes ?" Ben, euh… Je ne sais pas, mais en tout cas j'en ai sacrément envie !

Je crois qu'il s'agit en fait de me rassurer. Ca me terrifie tellement de ne pas connaître mon type. J'ai même envie de dire de ne pas "avoir" de type, je me sens complètement perdue… et d'une certaine façon j'attends de vous que vous m'aidiez à me "caser" quelque part, n'importe où du moment que je sais à quoi m'en tenir. :wink: Qu'est-ce que je me trouve bête d'écrire des trucs pareils…

 

Ce que tu dis, Bénédicte, à propos de la cohésion du groupe qui permet d'assurer la sécurité, me parle beaucoup. Je n'avais pas conscience de l'importance qu'ont pour moi les groupes auxquels j'appartiens.

 

Pourquoi est-ce que j'ai tout le temps l'impression que toutes les personnes qui suivent cette conversation doivent bien se foutre de ma gueule ? C'est ça, la projection ?

 

Amicalement,

Caroline

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Salut Caroline,

 

Je ne vois absolument pas pourquoi quelqu'un se moquerait de toi ici, et je ne pense pas qu'il s'agisse là d'une projection… mais peut-être d'introjection ? Tu recherches ton type et tes doutes sont "normaux". Tu n'as pas acquis de certitudes quant à celui-çi et ce doute-là n'est pas forcément attribuable au type 6.

 

Je ne viens pas t'embrouiller d'avantage, mais te dire qu'il est fort possible de se reconnaître dans à peu près tous les types, puisque nous vivons tous les neuf passions décritent par l'ennéagramme…

 

Je suis tes aventures depuis le début et depuis que tu as commencé à te décrire en tant que 9, moi je n'y voyais que du 4.

 

Dans tous tes messages, tu spécifies ressentir les choses, tes émotions… Tu parles souvent d'avoir envie ou de ne pas avoir envie… Tu as peur d'être rejetée et jugée, et à plusieurs reprises tu dis rompre des relations avant que cela dégénère… Tout cela ressemble a un schéma de type 4. Qu'en penses-tu ? As-tu déjà écarté ce type et pourquoi ?

 

Les types 9, 6 et 4 ont pas mal de choses en commun…

 

Bon week-end,

Christelle 4 alpha c

Chris – E4

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Bonjour Caroline, bonjour à tous,

 

Si j'ai bien compris (et Fabien corrigera sinon), la projection consiste à prêter à autrui des pensées, émotions, etc. que l'on éprouve.

En tant que mécanisme de défense de la compulsion du 6, il sert à ne pas reconnaître en soi ce qu'on pourrait avoir de déviant, déloyal, incorrect, etc.

Par exemple : je suis en colère contre quelqu'un, or la colère est une émotion jugée incorrecte dans mon milieu familial ou professionnel, donc je prête ma colère à quelqu'un d'autre.

(J'ai un doute :wink: : et si le fait que ma colère soit inacceptable pour mon milieu était une projection ? Si c'était en fait que j'ai peur des violences que je pourrais commettre, que de ce fait la colère est incorrecte pour moi, et que je projette cette opinion ?)

 

Le 6 peut aussi projeter un pouvoir ou une responsabilité qu'il a très peur d'assumer.

 

Si l'on prête des pensées, émotions, etc. à quelqu'un sans que ce soient ses propres pensées, émotions, etc., cela s'appelle de la lecture de pensée.

 

Donc en ce qui concerne le fait que l'on puisse se foutre de ta gueule (qui, en ce qui me concerne, est faux),

- soit tu te trouves ridicule (et il n'y a objectivement pas de quoi à mon avis) et c'est de la projection,

- soit tu NOUS trouve ridicules (ah ?) et c'est de la projection,

- soit il n'en est rien et ce n'est que de la lecture de pensée.

(Dans tous les cas, tu t'empoisonnes l'existence.)

 

Vis à vis de l'hypothèse de Christelle, je ne sais pas si cela peut être de l'introjection. J'ai une incertitude sur ce qu'est vraiment l'introjection. (Fabien, s'il te plaît ?)

 

La piste de réflexion de Fabien sur les compulsions est probablement le meilleur indicateur. Si éviter la banalité te met en porte-à-faux avec un groupe qui compte pour toi, qu'est-ce que tu choisis ? Si l'un des "tiens" (parent, ami, etc.) est attaqué, comment réagis-tu ?

 

Ma mère est également de type 6. Nos loyautés se manifestent différemment, avec des priorités différentes, avec des façons différentes d'appréhender les choses, des compétences différentes, etc. Par contre la peur est présente chez les deux, les mécanismes de base sont les mêmes.

Donc, même si tu avais le même profil que ta mère, cela ne veut pas dire que tu auras la même vie que ta mère. Ta vie est ce que tu en fais et feras. Le travail d'intégration a pour but de nous libérer des automatismes et restrictions qui limitent nos possibilités.

(J'ai la vague impression de dire des platitudes.)

 

Je remarque quand même que :

- le manque d'information te terrifie,

- mais que tu les attends de l'extérieur,

- et que tu es prête à accepter tout ce qu'on te dira pour sortir de cette incertitude.

(La mauvaise nouvelle, au cas où tu serais 6, c'est que tant que l'on n'a pas obtenu une conviction et une cohérence intérieures, le doute revient régulièrement.)

 

Toujours au cas où tu serais 6 : que t'apporte le groupe que constituent les participants de ce panneau ? Qu'est-ce que tu en attends ? Que se passerait-il si tu ne te conformais pas à "nos attentes" ?

Mêmes questions vis-à-vis de Fabien en tant qu'Autorité.

 

Amicalement,

Bénédicte (6)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Caroline,

 

Reste cool !

Connaître son type prend plus ou moins de temps selon les gens. Déjà, il faut comprendre la différence entre réaction et motivations. Ce n'est pas évident. Par exemple, si tu étudies l'ennéagramme alors que tu déprimes, tu risques fort de confondre ton type réel et ton type de désintégration. Ensuite certaines personnes ont des ailes plus ou moins grandes qui viennent troubler le jeu. Enfin, si tu es persuadée qu'un type est "mauvais" parce que quelqu'un que tu n'apprécies pas vraiment fait partie de ce type (ou que tu as l'impression qu'il fait partie de ce type), tu refuseras l'idée d'être dans la même boite que lui.

Ceci dit, ce n'est pas la case qui compte, mais ce que tu en fais et pourquoi tu réagis ainsi dans telle situation.

 

Bonne continuation en tout cas… Ce n'est qu'une question de temps et quelque soit ton type tu as plutôt l'air du genre persévérante.

 

Ouadjet (7)

ouadjet -7-

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Décidément, le triangle de Karpman fonctionne toujours… :wink:

 

Christelle, je ne crois guère (mais je ne suis pas infaillible) en l'hypothèse 4. Ayant le centre émotionnel tourné vers l'intérieur, les 4 ont donc généralement une connaissance suffisante d'eux-mêmes pour se reconnaître rapidement et facilement (ce qui ne veux pas dire confortablement) dans l'Ennéagramme. Dans mon expérience quand ils hésitent, c'est généralement entre deux ou trois types dont l'un est le 4. Notre chère Caroline ne semble pas être dans cette configuration.

De plus, les premiers types auxquels elle s'est identifiée sont dans l'ordre le 5 (qui n'est pas un expert des émotions et de la connaissance de sa vie intérieure), le 3 (qui passe une bonne part de sa vie à réprimer l'émotionnel) et le 9 (dont la passion et la fixation sont respectivement la paresse à se connaître et l'oubli de soi) ! Si brusquement elle se reconnaissait dans le 4, le type le plus attentif à sa vie intérieure émotionnelle, ce serait un sacré retournement de situation.

 

Bénédicte, ta définition de la projection est impeccable : prendre quelque chose qui est en soi et le mettre dans le monde extérieur. L'introjection, c'est exactement le contraire : prendre quelque chose qui est dans le monde extérieur et le rentrer en soi, de préférence pour en générer une souffrance.

 

Lecture de pensée et introjection ne sont pas incompatibles : la lecture de pensée crée une fausse réalité dans le monde extérieur ("les lecteurs se foutent de ma gueule") et l'introjection la rentre en soi ("c'est vrai, je suis ridicule"). La différence est parfois ténue avec une projection qui serait "je me trouve ridicule" et je le projette en disant que les autres se moquent de moi. Mêmes étapes dans un ordre différent.

 

Rappelons que le mécanisme de défense que l'Ennéagramme attribue à un type est son mécanisme de défense principal et que les autres ne lui sont pas interdits, hélas.

 

Caroline, j'ai fait les mêmes constatations que Bénédicte. Je ne peux aussi m'empêcher de constater que tu es "en pleine confusion". Cette répression du mental pour quelqu'un dont l'hypothèse initiale était qu'il le préférait, fait bien penser à cette alternance préférence-répression propre au 6.

Mais Bénédicte à 100% raison : "Tant que l'on n'a pas obtenu une conviction et une cohérence intérieures, le doute revient régulièrement", quel que soit le type en fait.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour à tous,

 

Je suis bien contente de vous retrouver présents et disponibles à chaque fois. Je crois que je vais mettre mes angoisses au panier. :wink:

 

Bénédicte, c'est moi que je trouve ridicule et non pas vous, et merci pour ces informations sur la projection, elles m'aident bien.

 

Je voudrais vous faire part de mes dernières réflexions sur le sujet…

 

Tout d'abord, je réalise aujourd'hui à quel point je juge la peur comme étant quelque chose de ridicule, de honteux, ce qui fait que jusqu'à présent je n'étais pas capable de supporter de reconnaître ça en moi.

Je dis très souvent "j'ai peur que…", mais si on me demande si j'ai peur, j'ai besoin de cinq bonnes minutes de réflexion pour admettre que oui, peut-être un peu… mais alors vraiment un tout petit peu.

 

Toutes ces remises en question font remonter en moi une sensation physique que je n'aime pas du tout et que je n'avais pas ressentie depuis un bon bout de temps, une sensation qui me donne mal au ventre et des fourmis dans les mains… Je crois bien que ça s'appelle la peur, voir l'angoisse. :happy:

Cette sensation, je ne la vivais plus depuis… que je me suis reconnue en 5 !

En fait, il me semble aujourd'hui clairement que je me suis identifiée à un type (n'importe lequel sauf le 6) afin de me protéger de cette peur omniprésente et pourtant si peu consciente.

 

Pendant des années, la première chose que je me demandais en me réveillant le matin était "Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'il va bien pouvoir m'arriver comme problème ?" Et je ne me sentais réveillée que quand la boule d'angoisse était de retour, sinon ça ne me semblait pas normal…

 

Je me rends compte aussi que j'ai beaucoup de mal à prendre une décision sans l'aide de quelqu'un ; ce qui ne veut pas dire que je ne décide pas moi-même, mais j'ai un énorme besoin d'avoir un autre point de vue, comme si le mien n'était pas valable.

 

C'est vrai, comme tu le suggérais Bénédicte, que la répression du mental n'est pas très agréable à accepter, je trouve même que c'est assez vexant… Mais en même temps je dois bien admettre que ça me correspond cette alternance entre la préférence et la répression du mental.

En fait je suis tout le temps en train de me poser des questions (souvent inutiles), mais en même temps dès qu'il s'agit de prendre une décision, il n'y a plus personne…

 

Cordialement,

Caroline

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Bonjour Caroline,

 

La peur n'a rien de ridicule. Au sens étymologique, ridicule est ce qui prête à rire. J'ai moi-même souvent éprouvé la peur, le doute, la confusion, pour que cela ne me prête pas à rire, chez moi ou chez les autres.

 

J'ai appris, dans les derniers mois, à ne pas considérer comme incorrectes, ni stupides ces attaques de peur, doute et confusion.

 

Parfois la peur est appropriée, face à un danger réel. Parfois le doute est approprié, face à une nouvelle information remettant en question une opinion.

Et souvent, la peur et le doute (pour un 6) sont inappropriés ou excessifs : il y a là passion et fixation respectivement.

Etre un 6, dans mon expérience, c'est comme avoir un détecteur de danger qui réagit à temps et à contretemps. Ou un ordinateur dont 70% des ressources (en temps et en mémoire) passerait dans l'antivirus.

 

Face à la peur, il n'est bon ni de la nier, ni de rentrer dans une boucle d'amplification où on a encore plus peur de la peur que du "danger" (réel ou non) lui-même.

J'apprends progressivement à "être avec" ma peur, sans la nier, ni la juger, ni l'amplifier.

Face à l'imagination du pire, j'apprends à envisager qu'une issue agréable ou satisfaisante est au moins aussi probable.

Et je prends chaque jour du temps pour me redire que j'ai un certain nombre de talents et compétences, que mon opinion est en règle générale aussi valable que celle d'autrui, et que je suis capable de faire face par moi-même à ce qui pourrait se présenter (et sinon, qu'il m'est facile de faire appel à de nombreuses ressources).

J'essaie… Certains jours ça marche mieux que d'autres… Cela nécessite beaucoup de vigilance… et je m'aperçois que cela marche mieux si je suis bienveillante envers moi-même (ce qui ne veux pas dire que je me permets tout et n'importe quoi, mais que dans cette démarche, j'essaie de me traiter avec respect).

 

Très cordialement,

Bénédicte(6)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Bénédicte,

 

Merci pour ce partage qui me conforte dans mon désir d'accepter tout cette peur que je sens en moi et que je commence seulement à mesurer…

 

Non ma peur n'est effectivement pas ridicule. Elle est parfois utile, même si la plupart du temps j'ai bien l'impression qu'elle me complique plus la vie qu'autre chose !

 

Le temps passant, je mesure mieux à quel point la peur est présente, et surtout je réalise qu'elle était présente depuis toujours mais que je n'en avais pas conscience. Je ne sais pas si c'est ça qu'on appelle la contrephobie ?

J'ai peur de rentrer dans un magasin ou de demander mon chemin parce que j'ai toujours l'impression qu'on va se moquer de moi, j'ai peur d'affirmer mon point de vue parce que je crois qu'il n'est pas intéressant et que je serai rejetée pour ça… et des milliers d'autres.

 

Mais la différence, c'est que maintenant j'ai conscience de cette peur et que j'ai envie de l'accepter comme une émotion légitime. Je crois que c'est uniquement en la reconnaissant que j'ai une chance de pouvoir faire avec et de ne pas être dominée par elle.

 

Et surtout je me rends compte que la plupart de mes peurs naissent de ce que je suppose que les gens vont penser (projection !) et non d'un danger réel, ce qui signifie que je crée mes propres peurs en permanence et que je me coupe de plein de possibilités en anticipant les réactions des gens… et évidemment toujours négativement !

Ce qui fait que j'ai tendance à laisser des relations s'effilocher parce que je suis persuadée qu'on va me rejeter si je cherche à la maintenir.

 

Ce que je suis en train d'écrire doit vous sembler d'une évidence affligeante… mais pour moi c'est une réelle découverte, et j'avais envie de vous la faire partager, vous tous qui m'aidez à faire connaissance avec moi-même. :happy:

 

J'ai l'impression que je suis en train de reprendre un peu de pouvoir sur le cours de ma vie… et je vous remercie de vote aide. :wink:

 

Affectueusement,

Caroline

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Bonjour Caroline,

 

Eh oui, pour tous les types notre passion et notre fixation gaspillent beaucoup d'energie, nous coupent de plein de possibilités, nuisent à nos relations…

 

J'ai vécu beaucoup de ce que tu nous partages… J'ai appris dans ces dernières années qu'on n'assimile vraiment que ce que l'on vit, ressent et observe en conscience, alors non, ce n'est pas d'une évidence affligeante.

Reprendre "un peu de pouvoir sur le cours de [ta] vie" est l'objectif de toute démarche d'intégration, et c'est peut-être plus explicite et direct chez le 6.

 

En ce qui concerne la contrephobie :

A mon avis, ne pas être conscient de sa peur n'est pas de la contrephobie, c'est simplement que l'on est tellement dedans (sa peur) que l'on ne s'en aperçoit même plus.

La contrephobie, c'est selon moi foncer dans le danger (réel ou imaginaire) alors que ce n'est pas forcément approprié,

- soit parce que la peur est trop inacceptable pour qu'on la reconnaisse, alors on essaie ainsi de prouver, à soi-même et aux autres, que l'on n'a pas peur

- ou bien parce qu'au bout d'un certain temps la peur et ses effets secondaires deviennent tellement insupportables que l'on préfère finalement affronter le danger.

 

Dans les deux cas, la peur de la peur devient plus grande que la peur du danger lui-même.

 

Maintenant quand j'ai peur, j'essaie de

- reconnaître ma peur,

- me dire que cela n'a rien d'inacceptable et que je n'ai donc pas besoin d'avoir peur de ma peur,

- ensuite me demander s'il y a risque ou danger,

- si oui, décider si ce qui est approprié est de fuir ou d'affronter ce risque,

- si c'est juste un scénario catastrophe, envisager d'autres scénarios, positifs, comme aussi probables,

- le cas échéant faire quelques exercices de relaxation ou respiration (surtout s'il est 3h du matin).

 

:wink: (Même si je ne cours pas après les bises.)

Bénédicte (6)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour à vous,

 

Je m'étais présentée il y a quelque temps sur ce forum, en expliquant à quel point, en tant que 6, la peur pouvait paralyser ma vie.

 

Je me reconnais beaucoup dans vos témoignages. Et comme toi Bénédicte, petit à petit, j'arrive à mieux vivre ma peur, à mieux l'accepter et ainsi à la diminuer. J'essaye de ne pas envisager constamment des scénarios catastrophiques (même si ce n'est pas facile) et j'essaye au contraire de me servir de mon imagination pour voir comment ça pourrait se passer de manière positive. Même si une petite voix est toujours là pour me rappeler les risques.

 

Le pire c'est toujours l'appréhension, l'attente d'une situation inconfortable. Alors j'essaye de me dire que de cogiter ne changera rien, et je m'occupe en attendant le moment voulu. En général quand je suis dans l'action, je vais mieux, car je suis face à la situation et je n'ai plus besoin de l'imaginer, je peux y réagir directement.

 

Je n'ai plus envie d'avoir peur de ma vie, je veux la vivre. Alors ce n'est pas toujours facile, mais je fais en sorte de toujours me rappeler que plus je fais face aux situations, moins j'appréhende. C'est l'inconnu, et le fait de ne pas savoir si on va être à la hauteur qui nous fait peur.

 

Géraldine (6 alpha, aile 5)

Géraldine 6 alpha (aile 5 sous-type conservation)

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