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l’ennéagramme

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Origine de la répression des centres


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Bonjour à tous,

Juste avant les vacances, je voulais poser une question qui me préoccupe depuis quelques temps.

Si j'ai bien compris, le type d'un individu serait inné, ce qui signifie donc que le centre préféré (ou préféré/réprimé pour le triangle 3,6,9) l'est également.
Par contre, la répression d'un centre se produirait après la naissance (en tous les cas selon Fabien qui le date, pour lui, du douzième jour après sa naissance).

Je trouve ceci assez louche. Pourquoi le centre préféré serait-il inné, alors que le réprimé serait acquis ?

Et pourquoi dans ce cas, le nombre d'alpha et de mu pour chaque type, acquis après la naissance, serait-il, toujours d'après Fabien, en proportion plus ou moins semblable ? On devrait avoir des différences en fonction du type de société, du milieu social, du pays, de la maternité, que sais-je ?

Ceci me parait important lorsque l'on souhaite développer le centre réprimé. En effet, s'il s'agit d'un acquis, il peut être utile, voire nécessaire de rechercher la cause. Si c'est inné, l'approche sera forcément différente.

Au revoir et à bientôt. Cordialement.
Claude

PS : je viens d'une famille et d'un milieu réprimant fortement l'émotionnel et je n'ai jamais vraiment compris pourquoi je ne le réprimais pas aussi. D'où probablement mon interrogation.

Claude – E6 mu, aile 7/(5)

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Bonjour Claude,

 

Dernièrement un biologiste interviewé évoquait le développement cérébral en terme de potentiel inné et d'une complémentarité entre inné et acquis.

 

Peut-on faire de même dans le cadre de l'ennéagramme ? Par exemple, le fait que je sois né prématurément et ait été relativement isolé (3 semaines de couveuse) explique-t-il que j'ai très nettement préféré le centre mental ?

 

Cordialement,

Thierry

9 alpha, grande aile 1, petite aile 8, sous-type conservation. Je me reconnais dans l'INTJ du MBTI.

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Bonjour Claude,

"Si j'ai bien compris, le type d'un individu serait inné, ce qui signifie donc que le centre préféré (ou préféré-réprimé pour le triange 3,6,9) l'est également. Par contre, la répression d'un centre se produirait après la naissance (en tous les cas selon Fabien qui le date, pour lui, du douzième jour après sa naissance)."
Je laisse à Fabien le soin de te répondre puisque tu le cites, mais as-tu pensé à faire une recherche sur inné et acquis sur l'ensemble du panneau de discussions ? Tu verras que sa position sur ce sujet est moins tranchée et plus prudente. Il y a aussi un article intéressant (David Daniels, Inné et acquis : comment devient-on d'un type ?) dans Enneagram Monthly.

Pour ma part, je pense que, inné ou acquis, le travail à faire sur les 3 centres reste le même. Surtout ne pas oublier que, quand nous sommes dans notre compulsion, nous utilisons mal tous les centres. Aucun type, en tant que tel, n'utilise correctement aucun des trois centres, parce que chaque type est créé par une mauvaise utilisation des centres. Seule l'observation de soi ("Connais-toi toi-même") permet d'en prendre conscience.

"En effet, s'il s'agit d'un acquis, il peut être utile, voire nécessaire de rechercher la cause. Si c'est inné, l'approche sera forcément différente"
Se surprendre en flagrant délit de compulsion est de loin plus difficile, mais aussi plus efficace que de chercher à savoir ce qui a pu nous entraîner à préférer ou à réprimer un centre. J'ai lu quelque part dans un écrit de Krishnamurti qu'il disait que les événements n'ont aucune importance ; seule la trace qui en reste en nous est à traiter. Rien que le fait de prendre vraiment conscience de notre passion ou de notre fixation à l’œuvre en réduit l'effet et introduit un processus de changement. Et ce processus de transformation consiste à développer chaque centre jusqu'à ce qu'il soit suffisamment fort pour accomplir les tâches pour lesquelles il est approprié.

Je cite de quelque part : "Dans notre culture qui surévalue les centres mental et instinctif [et le 7 alpha que je suis se sent très concerné], l'Ennéagramme nous renvoie par exemple à notre sous-évaluation du cœur, mais plus important, si nous comprenons les relations entre les neuf types de l'Ennéagramme et les trois centres d'intelligence, il nous montre comment atteindre l'équilibre."

Chez moi, cette idée faussement simple a introduit une révolution dans mon approche de l'autre, et partant de mes valeurs. Il m'apparaît que le fait de me connecter à mon centre réprimé tempère déjà la sur-utilisation du centre mental, et vice-versa, probablement.

Très cordialement,
Roger

Roger (Papyzen) – E7 alpha, aile 6, sous-type sexuel

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Bonjour Thierry et Papyzen,

Merci pour ces informations. Dans le fond, je suis d'accord que le travail à faire pour mieux utiliser les centres est le même, quelle que soit la cause d'une mauvaise utilisation. Ce qui est important c'est en effet ce qui est ressenti et "imprimé" dans notre mémoire et non pas les faits qui l'ont provoqué.

Ce point m'intéresse néanmoins, sur le plan de la curiosité, disons mentale, d'abord. J'aime dans l'ennéagramme une certaine pureté, liée aux symétries, à une apparente simplicité ainsi qu'à un fonctionnement fractal (Je ne le connais pas encore bien, mais il me semble avoir vu de telles approches, chaque type pouvant créer à son tour son propre ennéagramme, etc.). Dans ce contexte, le flou que je ressens par rapport à l'origine de la hiérarchie des centres me dérange. Mais dans le fond c'est peu important.

Si j'ai posé cette question, c'est surtout parce qu'au cours de mes propres réflexions et lors de discussion avec des proches, j'ai souvent été confrontée au problème de la responsabilité. Par exemple, si je souffre aujourd'hui d'un sentiment de solitude et de difficultés à créer des amitiés, est-ce parce que mes parents vivaient dans un bâtiment isolé sans recevoir d'amis et que je n'ai pratiquement vu personne avant d'avoir 6 ans ou est-ce simplement que j'ai ressenti cet isolement et que je l'ai aussi créé en ne recherchant pas de contacts (pas vu les amis car je m'enfuyais préférant être seule ?). Dans le fond, c'est l'histoire de la poule et de l’œuf, qui est à l'origine, la poule ou l’œuf ?

Je connais aussi très bien le cas d'un homme 2, qui justifiait tous ses problèmes, boulimie, frénésie d'achat, violence en cas de frustration, par le fait qu'il aurait été maltraité (en particulier sous-alimenté) dans son enfance ce qui, connaissant de près le cas, est pratiquement exclu. Par contre le fait d'être 2 l'a peut-être conduit à ressentir effectivement cela.

En ce sens, j'ai été extrêmement soulagée d'entendre que le type pouvait être inné (même s'il n'y a pas unanimité à ce sujet…). Cela nous met face à nos responsabilités, et je trouve que cela facilite le pardon. Cette idée permet également de contrer une certaine psychologie de journal du dimanche et de café du Commerce où tout problème se justifie par une enfance malheureuse.

Une dernière question pour Payzen, 7 alpha. Est-ce le même qui signait autrefois Papyzen 5 alpha ? Je le trouvais alors très zen pour un 5.

Cordialement,
Claude

Claude – E6 mu, aile 7/(5)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Claude,

Je suis totalement d'accord avec l'analyse de Roger sur l'importance toute relative de savoir ce qui est inné ou acquis puisque cela ne change pas grand chose à ce qui est à faire. D'autant que ce qui est acquis l'est généralement si tôt que le retrouver dans sa mémoire est quasiment impossible. Ce sont des circonstances exceptionnelles qui font que je sais quel est l'événement à l'origine de ma répression du centre instinctif.

Toutefois, cette distinction inné-acquis est fort intéressante pour qui se passionne pour la personnalité humaine. Un nombre considérable de bêtises ont été dites et écrites sur ce sujet. Si vous voulez savoir quel est le point exact des études sur ce thème, il vient de paraître (en anglais) un livre sur le sujet qui est absolument extraordinaire (et je pèse mes mots) : "Nature via nurture" de Matt Ridley. Un must, vraiment, clair et pédagogique.

Il semble à peu près certain que le type soit inné. Par exemple, nous étudions dans notre stage Connexions, l'image que les personnes ont de ceux qui ont joué dans leur vie le rôle de figure parentale. Toutes les personnes d'un même type ont la même opinion ! Cela exclut l'influence des circonstances ou de l'éducation et comme tu le dis, Claude, facilite le pardon.

Quant au centre réprimé et aux sous-types, c'est avant tout une hypothèse qui semble probable parce que, même si c'est loin d'être systématique comme je le disais plus haut, il y a un nombre suffisant de cas où on réussit à retrouver l'origine du problème. De plus, le fait qu'il soit possible de travailler efficacement sur ces points avec les outils psychologiques traditionnels rend probable l'origine acquise.

Très cordialement,
Fabien

P.-S. : les poules n'existent pas réellement ; elles ne sont que des machines à l'aide desquelles un œuf fabrique d'autres œufs. :rofl:
P.P.-S. : c'est plus l'Ennéagramme des processus (que nous abordons notamment dans nos stages Essence, Pardon et Négociation) que celui des personnalités qui est de structure fractale.
P.P.P.-S. : oui, Paypzen-7 est bien le même que Papyzen-5, une victime du syndrome si fréquent du faux 5 qui a mis la pagaille dans mon joli panneau. :rofl: Roger :heart: , il serait intéressant que tu témoignes dans la discussion "Envie de 5".

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  • 1 year later...

Bonjour à tous,

Je voulais vous livrer ce qui est remonté à la surface quand je me suis penché sur moi-même et qui me semble correspondre au point de départ de ma répression de l'instinctif.

J'étais donc à l'école (je pense vers 3 ou 4 ans), et on avait dû nous demander d'apporter un petit objet décoratif. En tout état de cause, un de mes camarades avait dans ses mains un petit char rouge en plastique que j'avais emprunté à ma grand-mère (que j'adorais : jusqu'à sa disparition, je faisais tout pour ne serait-ce que passer la voir une minute au moins chaque jour). La fin de la matinée approchait et mon camarade jouait avec… Je voyais le moment où nous allions rentrer à midi (chez ma grand-mère), et une question a traversé mon esprit : et s'il la gardait ! Ni une, ni deux, je me suis levé et ait récupéré le bien dont j'avais la garde (épisode contrephobique, car je ne voulais pas décevoir la confiance de ma grand-mère ?). Mon camarade s'est mis à pleurer, et cela m'a tout d'abord étonné, puis ennuyé. Agir pouvait faire souffrir… Je me souviens (même après toutes ces longues années, je me souviens encore de beaucoup de détails de ces évènements) le fort sentiment de culpabilité et la sorte de froid, de raideur qui s'est emparée de moi, une paralysie qui ne me quitte pas depuis ce moment, j'ai l'impression…

Quelques mois auparavant (autre anecdote qui me permet de me dire qu'avant je ne réprimais pas l'instinctif) à la mort très brutale de mon grand-père, il paraîtrait que j'ai répondu à ma mère qui me demandait comment j'allais : "Ça va, je joue comme ça, ça me permet de ne pas être trop triste…"

J'ai l'impression que cela marque mes débuts dans la famille des réprimationneurs de l'instinctif…

Bien à vous tous,
Philippe

Phil, 6 alpha, aile 7, sous type sexuel

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Bonjour à tous,

En ce qui me concerne, il semblerait que l'action soit liée à un risque physique impliquant ma santé.
Ma mère est également 6 alpha conservation, et a tendance, face à toute déclaration d'intention physique ("j'aimerais faire du sport", "j'aimerais aller dans tel pays étranger") à réagir par un "oui, mais as-tu pensé à…" suivi d'une liste de risques physiques ou matériels.
D'où très vite pour moi : action = mon intégrité physique en péril.

Un autre élément de répression de l'action, que je situerais comme postérieur au précédent, et qui a contribué à la répression de l'instinctif, est que "l'on ne se fait pas plus eng… de n'avoir rien fait que d'avoir mal fait". Bien plus, quand on a mal fait, l'Autorité Responsable vous reproche le boulot que cela lui donne d'avoir à rectifier ces erreurs. Autant ne rien faire et attendre les ordres. CQFD (dit mon ego).

:calin:
Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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