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Étudier pour se sentir en sécurité ?


Françoise

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Bonjour,

 

Je me demande si un 6 peut privilégier l'étude comme moyen de se sentir sécurisé, même si ce n'est pas conscient.

 

Je pense être dans le cas. Il est assez vraisemblable que je sois 6, mais je suis depuis très longtemps fort appliquée à la découverte de nouvelles connaissances et je ne considère pas cette attitude comme annexe dans ma vie…

 

Cordialement,

Françoise (6)

Françoise – E6

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Hello Françoise !

 

Je ne peux te répondre pour les 6, seulement pour la 6 que je suis, pas forcément représentative !

 

Ce qui me donne un sentiment de sécurité, c'est surtout la mentalisation des réalités, problèmes, ressentis, etc. L'étude est le moyen que se donne le mental. Cette mentalisation, je la perçois comme un tampon donnant l'illusion de me protéger du caractère brut de la vie. J'utilise la mentalisation comme antidote à la peur, à l'inquiétude. Pourtant la réalité est dans la vie… et non dans le mental ! Alors il faut apprendre à utiliser ces centres que l'on met de côté, et c'est un peu comme une entrée en terra incognita !

 

Bien amicalement,

Ruth (6)

Ruth – E6

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Bonjour à vous deux,

 

Je pense aussi que, pour un 6 qui a choisi l'enseignement, étudier est un moyen de mieux remplir son rôle d'enseignant et ainsi :

- être utile à "sa communauté", faire son devoir (instinct social),

- s'assurer de ce fait un emploi stable et donc assurer sa sécurité matérielle (instinct de conservation).

 

Dans les domaines en dehors du sujet enseigné, je note aussi dans mon expérience personnelle une tendance à me relier à "mes groupes" en transmettant de l'information.

 

Très cordialement,

Bénédicte (6 alpha aile 5 conservation)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Ruth et Bénédicte,

 

Merci pour vos propos.

 

Ruth, rassure-toi, il n'y a pas que les 6 qui sont loin de chez eux lorsqu'ils essaient de s'épanouir. De mon côté, je trouve de plus en plus souvent la paix dans ma relation à autrui en y repensant et en travaillant mon écoute.

 

Je te trouve un peu sévère vis-à-vis de toi-même lorsque tu dis que tu perçois ta tendance à la mentalisation comme un "tampon donnant l'illusion de te protéger du caractère brut de la vie". La recherche de la vérité n'est pas, en soi, plus illusoire que la recherche de la justice absolue, de la perfection absolue, etc.

 

Sinon, il serait effectivement intéressant d'avoir l'opinion d'autres 6 qui se sentent un goût prononcé pour l'étude.

 

Bénédicte, peux-tu donner un exemple de la "transmission de l'information" dont tu parles ?

 

Pour terminer, j'aimerais dire que l'étude est pour moi, et surtout ces dernières années, un moyen de connaître ce que sont les formes d'autorité dans le monde qui est le nôtre, et de comprendre que les groupes ou individus qui incarnent l'autorité se sentent eux-mêmes souvent menacés, et la plupart du temps par les autochtones. (Par exemple, j'ai appris récemment qu'aux Etats-Unis, le bâtiment qui abrite les principaux organes gouvernementaux est situé en amont d'une série de ruelles qui forment un véritable labyrinthe dont le seul but est de parer à toute attaque. Il y a de nombreux exemples géographiques et historiques de ce genre de choses ! Mais je digresse…)

 

Cordialement,

Françoise (6)

Françoise – E6

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Hello Françoise,

 

Lorsque je dis que je perçois la mentalisation comme un tampon donnant l'illusion de me protéger du caractère brut de la vie, ce n'est pas l'étude ou une approche rationnelle des choses qui ici est en cause. Il s'agit d'un mécanisme psychologique qui a pour but de rassurer. Le mental se nourrit d'informations, mais il peut aussi être irrationnel. Je me surprends parfois à préférer une explication hasardeuse… à pas d'explication du tout. L'étude n'est pas en cause, mais elle peut servir à nourrir ce mental. Tous les 6 ne fonctionnent pas ainsi !

 

Peux-tu nous dire ce que représente pour toi l'étude des formes d'autorité dans le monde ? Du fait que celles-ci se sentent souvent menacées ? As-tu choisi ces thèmes d'étude ou t'ont-ils été imposés ? Les 6 ont parfois un rapport ambigu à l'autorité. Penses-tu qu'il y a un lien ? Parfois on choisit un thème d'étude pour répondre à ses propres questions… même inconscientes !

 

Bien amicalement,

Ruth (6)

Ruth – E6

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Bonjour à vous deux,

 

Françoise, un exemple de ma relation groupe-information est ma relation à ce panneau de messages.

Cette relation communautaire-informationnelle est à double sens : je me tiens au courant en consultant régulièrement le panneau, ce qui renforce ma sensation de lien avec le groupe.

Et comme dans ma notion de devoir communautaire, prendre sans recevoir c'est se comporter en parasite, apporter de l'information me donne encore plus l'impression de faire partie (de droit, en quelque sorte) de la communauté.

Par contre je ne souhaite pas parler juste pour parler, comme ce panneau est à but éducatif (en quelque sorte), j'essaie d'apporter de l'information pertinente.

Les fois où j'ai un peu trop dévié :tongue: et où je me suis fait rappeler à l'ordre :talker: , je me suis sentie très mal. Et donc mon aile 5 se met au service à la fois de l'intérêt communautaire :surprised: et de l'évitement de la déviance.

Une autre manifestation d'aile 5 est que j'ai HORREUR de parler sans être écoutée, ou d'apporter une information pertinente (à mon avis) qui n'est pas appréciée, ou qui est mal prise par la personne concernée. :angry: Disons que par la suite, j'ai tendance à économiser ma salive avec cette personne.

 

Je pense aussi que, d'une manière générale, le 6 à tendance à faire plutôt bien circuler l'information à l'intérieur de son groupe… Le problème, c'est que parfois l'information en question n'a pas été assez bien vérifiée… et que du coup le 6 est, parfois malgré lui, un circulateur de ragots et de fausses nouvelles. :crazy:

 

Ruth, je ressens également une préférence pour une explication plausible (pas forcément vraie) que pas d'explication. Il est difficile pour moi d'accepter une large marge d'incertitude ou de fluctuation (par contre une possibilité de fluctuation limitée autour d'une structure bien établie est tout à fait acceptable).

L'incertitude, l'imprévisibilité, paraissent être source d'angoisse chez les 6. Il me semble que l'expression absolue de cette angoisse chez pas mal de 6 de ma connaissance est "Je ne sais pas (variante : on se demande) comment ça va finir-tourner (variante : jusqu'où ça va aller)."

 

Très cordialement,

Bénédicte (6)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour à tous,

 

Bénédicte, merci pour ton apport.

 

Ruth, c'est bien à dessein que je parlais d'étude des formes d'autorités dans le monde, mais je crains de m'éloigner trop du sujet de conversation d'origine "Etudier pour se sentir en sécurité" si je réponds à tes questions. Quoique !

 

Disons qu'étudier les formes d'autorités est pour moi un moyen, déjà, sinon de lutter contre elles, du moins de ne laisser passer aucun abus. Pense un seul instant à cette phrase : "Nul n'est censé ignorer la loi." Tu auras déjà eu, comme beaucoup, l'occasion de constater que l'on est rarement informé sur ses droits ou avantages, alors qu'on l'est toujours sur ses obligations ; et que par ailleurs le langage du droit est presque aussi voilé que celui de la Bible.

 

Il faut donc, pour pouvoir discuter sérieusement avec l'autorité et réclamer son dû le cas échéant, acquérir un minimum de connaissances en droit. Cela permet de démasquer les mensonges qui circulent, notamment dans certaines publications féminines ou populaires (magazines TV) qui véhiculent des informations tout à fait fausses parfois, et qui sont malheureusement les seules sources d'informations pour certain(e)s.

 

Un exemple : j'ai été un jour horrifiée de constater dans un hebdo télé qu'un soi-disant avocat désinformait tout à fait un jeune qui s'était fait "couper les vivres" par ses parents et qui demandait s'il pouvait bénéficier d'une quelconque allocation s'il quittait leur maison. La réponse était "non" : hallucinant ! Et c'est lu par des millions de personnes qui sont culturellement trop défavorisées pour chercher ailleurs.

 

L'acquisition de connaissances dans le domaine économique est loin d'être négligeable non plus. Savoir comment fonctionne une association de loi 1901, par exemple, permet de constater que beaucoup d'associations sans but lucratif sont cependant des lieux de reproduction sociale, où le pouvoir se transmet, sinon de père en fils, du moins dans des cercles plutôt restreints, ce qui peut laisser pantoises les personnes pleines de bonne volonté, mais sans relations. Une structure qualifiée de "type 8" dans une autre conversation excelle dans ce genre d'exercices !

 

Tu dis que certains 6 ont un "rapport ambigu avec l'autorité". Te considères-tu dans ce cas ? Et si oui, pourquoi ?

 

Cordialement,

Françoise (6)

Françoise – E6

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Réponse à Françoise :

 

"Tu dis que certains 6 ont un 'rapport ambigu avec l'autorité'. Te considères-tu dans ce cas ? Et si oui, pourquoi ?"

 

Oui et cette ambiguïté concerne plutôt les 6 phobiques-contrephobiques, je pense.

 

Il faut comprendre le mot "autorité" au sens très large du terme. Cette autorité peut être une personne, mais aussi l'instance envers laquelle s'exerce la compulsion d'évitement de la déviance. L'autorité que j'attribue à cette instance pouvant même être un pur phantasme !

 

Personnellement je sens très finement lorsque je suis dans l'évitement de la déviance, sentiment de loyauté accompagné d'une gratification psychologique de caractère infantile, et lorsque je m'oppose dans une réaction contrephobique qui apporte la satisfaction de s'affirmer.

 

Un exemple récent : lors d'un colloque, la directrice de l'institution qui m'emploie cherche des volontaires pour deux groupes de travail, l'un pour prendre en charge la décoration de la maison après d'importantes rénovations, l'autre pour réfléchir à la manière d'améliorer l'état d'esprit et la collaboration dans l'équipe. J'ai immédiatement l'impression que je DOIS m'engager. Si je ne le fais pas, je me sens très mal à l'aise. Si la même proposition était venue de la part de collègues plutôt que de la directrice, je ne me serais pas sentie la même obligation.

 

Comme je n'avais aucune envie de participer, je ne me suis pas engagée, mais j'ai dû lutter contre moi-même. Je me suis trop souvent retrouvée dans des engagements que je n'avais pas vraiment choisis, pour ensuite faire un travail de sape !

 

Dans ce "problème" de 6 il y a quelque chose à lâcher : ne pas être "pour", ne pas être "contre", voir la réalité telle qu'elle est et lui apporter la réponse adéquate, par rapport à la situation et en tenant compte de ce que je suis. Très difficile, presque impossible sous stress. La peur est très vite là et sans l'espèce d'excitation de la contrephobie, comment avoir le courage d'être soi-même ?

 

Enfin, d'autres 6 peuvent vivre cela de manière très différente. Et on est bien loin de notre sujet, l'étude !

 

Bien amicalement,

Ruth (6)… qui en a marre d'être une 6 :surprised:

Ruth – E6

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Bonjour,

 

Ruth, j'ai posé une question qui n'avait pas grand rapport avec l'étude, mais la réponse est bien intéressante. D'ailleurs, s'engager dans un projet, est souvent, pour moi, l'occasion de me replonger dans mes livres. Je dois dire qu'en ce qui me concerne, j'ai plutôt tendance à rejoindre les projets "de la marge", d'une manière générale. J'ai été assez active quelques années dans la lutte contre la pauvreté et maintenant, je suis assez sensible à tout ce qui concerne la lutte pour la liberté de religion (car la manière dont on essaie d'obliger les gens à entrer dans un moule ou de les réduire m'exaspère véritablement).

 

Françoise (6)

Françoise – E6

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  • 3 months later...

Bonjour à tous,

 

Moi aussi "membre du groupe des 6", j'ai tendance à privilégier l'étude comme moyen d'obtenir des certitudes. Lors de mes premiers contacts avec l'Ennéagramme, j'avais d'ailleurs une résistance à adopter le terme "sécurité". J'étais prête à avouer que je cherchais des certitudes mais ne réalisais aucunement que ce besoin était la manifestation mentale du besoin de sécurité. (analyser pour trouver la réponse correcte, obtenir de l'information pour s'assurer de faire le bon choix, étudier pour être certain de réussir, etc.)

 

J'utilise également l'étude pour me relier à un groupe. Dans ce cas, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour être celle qui apporte des connaissances, et la plupart du temps un questionnement. Ici on voit la fixation de doute du 6 qui se sert du mental pour poser les limites et anticiper les failles potentielles. Pour cela il a besoin du maximum d'informations. Il sera utile au groupe en utilisant celles-ci pour le "prévenir" d'un danger éventuel tel que l'échec ou le conflit…

 

Par ailleurs, la compulsion d'évitement du 6 fait en sorte qu'il peut devenir glouton de l'étude. Pour moi, dévier c'est dire une stupidité (j'y repense sans cesse et ne me le pardonne pas - honte) ou paraître incompétente. Accumuler le plus d'informations possibles sur les choses, les faits, les gens permet donc au 6 d'adopter le "bon comportement", de dire "la bonne chose" au "bon moment" avec la "bonne personne". Plus j'en sais, moins je risque de commettre une bévue qui sera perçue comme une déviance par le groupe.

En effet, plus le 6 connaît, plus il peut s'adapter et donc éviter d'être inadéquat dans ses relations. Pour moi, l'étude du langage (intérêt majeur) est une façon puissante de pouvoir "être socialement parlant". Certains seraient surpris de voir à quelle fréquence et à quelle vitesse je passe d'un langage populaire à soutenu selon mon/mes interlocuteurs. La langue est pour moi LE MOYEN de me relier à l'univers de l'autre, et au mien… Sans les mots comment pourrais-je me comprendre, comment pourrais-je enseigner, comment pourrais-je convaincre, exprimer ? L'idée d'une telle limite me terrifie et la frustration que je peux ressentir face à ma propre imprécision, hésitation, contradiction, à ma propre incapacité à utiliser le langage de l'autre est parfois excessivement intense (sans exagérer !).

 

Par ailleurs, pour le 6, qui utilise son centre mental à la fois vers l'intérieur et l'extérieur, l'étude est à la fois un moyen de se "comprendre" et une façon de "donner". Pour moi, l'enseignement (stimulation qui vient de l'extérieur) m'incite fortement à m'actualiser. Le besoin de donner de l'information fait que j'ai besoin d'en acquérir davantage, et mon besoin personnel d'apprendre est aussi un besoin de me répercuter dans le monde. Cette thématique est au centre même de ma vie personnelle et professionnelle.

 

En ce sens, je considère que l'étude (apprentissage, acquisition de connaissance, observation, réfléxion) chez le 6, qui a le centre mental en premier, répond très bien à ses besoins fondamentaux et à ses mécanismes.

 

A plus (Est-ce que ce n'est pas trop familier ? J'aurais besoin de plus amples informations sur le sujet. Je me lance donc dans une étude sur les formules de politesse dans les salutations sur les panneaux de message Internet !)

 

Marie-Hélène (6 alpha 7 glouton)

Marie-Hélène, E6 alpha, aile 7, conservation

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Une anecdote en passant. Un stagiaire 6 (plutôt bien intégré) nous a un jour raconté qu'il avait lu dans un journal que les scientifiques ne savaient pas si l'univers était fini ou non. "Cela m'a tellement angoissé, nous a-t-il dit, que je n'en ai pas dormi pendant trois jours."

 

Donc chers 6, comme Marie-Hélène, recherchez-vous "l'étude comme moyen d'obtenir des certitudes" ? Qu'arrive-t-il si l'étude n'apporte pas de certitude ? Y a-t-il, pour cette raison, des sujets d'étude que vous évitez soigneusement ?

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour,

 

L'étude finit généralement par donner des réponses contradictoires (argl !).

 

Alors je crois qu'à défaut de certitudes, j'ai appris à me contenter d'hypothèses.

 

J'ai eu l'occasion de discuter de la question des hypothèses avec une de mes amies, 6 aile 5, mariée à un (probablement) 5 (que je n'ai jamais rencontré, le type est donc une hypothèse).

Nous étions d'accord sur le fait que nous avions besoin de poser des hypothèses pour nous sécuriser. Quitte à les remettre en question plus tard (comme dit un collègue, probablement 6, "c'est pas gravé dans le marbre").

Un peu comme si on avait besoin de coller des étiquettes… que l'on décolle et réécrit à mesure que l'on reçoit d'autres informations.

 

Peut-être que dans la suite de mon évolution, je pourrai me passer d'hypothèses et d'étiquettes (en tant que moyens de sécurisation), mais je n'en suis pas encore là.

 

Amusant : un de mes domaines de compétences est la modélisation et la simulation, c'est à dire l'art de conceptualiser sous forme simplifiée, et expérimenter ("et si…") sans les risques. :wink:

Encore plus marrant (enfin pas tant que cela), c'est que la modélisation-simulation comporte une phase d'affirmations et conclusions à partir des résultats obtenus… et c'est avec cette phase-là que j'ai un problème…

 

Des sujets d'étude que j'évite ? Oh, certainement.

- Tout ce qui pourrait contribuer à me faire encore plus peur que d'habitude. (Il y a un chercheur en aménagement du territoire dans notre université qui se spécialise dans les inondations catastrophiques… et en fait son sujet de conversation mondaine dans les manifestations universitaires locales… J'ai fui !)

- Quelque part, la théorie du chaos… Brr…

- Probablement pas mal d'autres.

 

Très cordialement,

Bénédicte (6)

 

P.S. Marie-Hélène, moi aussi j'ai parfois des crises de "est-ce-que… et si" pour les formules et autres salutations.

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour,

 

"Etudier pour se sentir en sécurité", je connais bien cela. J'ai été passionnée de bouquins expliquant le sens de l'humain et du monde, passionnée de théories psychologiques, quête sans fin comme si "savoir", "comprendre" (même s'il ne s'agit que d'hypothèses) pouvait apporter la sécurité !

 

Depuis quelques années, je sens ce besoin se faire moins pressant. Oh. ! Il est encore là, puisque je suis encore là. :wink: Mais comment dire… Cet intérêt s'émousse, perd son caractère "vital", et pourtant le sentiment d'insécurité est toujours là ! Mais je l'oublie. J'hésite à le dire… Je m'en fous de plus en plus. :heart: Répression du centre mental ? Confusion du 6 ? Ou quoi d'autre ?

 

De toute façon les chemins de la vie sont à sens unique, n'est-il pas? :laugh:

 

Amicalement,

Ruth (6)

Ruth – E6

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Bonjour,

 

En réponse à Fabien, évidemment, l'étude n'apporte pas forcément la sécurité. C'est évidemment une "fausse" conception que le 6 entretient, une forme d'illusion qui parfois ne fait que nourrir l'incertitude puisque pour bien des questions, les réponses ne sont écrites nul part. Il devient dans plusieurs cas difficiles de trouver une "référence fiable", et c'est peut-être un peu ce qui explique que le 6 se tourne vers l'autorité ou le groupe qui lui fournit des paramètres qui l'encadrent et le guident dans son action.

 

Mais comme le disait Ruth, il s'agit bien souvent, pour nous 6, d'établir un "repère temporaire" quitte à le modifier en cours de route s'il s'avère inaproprié. Ce besoin de poursuivre une orientation bien définie me semble partie intégrante de mon profil ; en même temps j'accepte l'idée que tout orientation est mouvante, que toute réponse est incomplète, que toute certitude est relative, etc.

 

En se reliant à lui-même, le 6 a moins besoin de se tourner vers l'extérieur (études, groupe ou autorité, bref toute forme d'approbation extérieure) pour trouver la sécurité. Je pense que l'on apprend à être mieux dans notre peau en réalisant que l'incertitude et la peur sont inévitables, et que notre sentiment de confiance relève davantage d'une forme d'acceptation que d'une obsession de contrôle pour s'assurer la prévisibilité visiblement imprévisible du monde qui nous entoure. (Une intégration en 9 pour un alpha ?)

 

Le danger n'est pas à l'extérieur, non plus que les certitudes. Le danger, ce sont les mécanismes qui me gouvernent et qui m'empêchent d'être véritablement autonome. Et ma sécurité est directement attribuable à la prise de conscience et à l'application du principe que la source de ma peur et de sa guérison, est à l'intérieur de moi…

 

Enfin, ça mérite d'être nuancé, mais c'est du moins une partie de mon vécu actuel. Je vis cette réalité au quotidien dans ma relation avec les autres, particulièrement avec les adolescents. A partir du moment où je peux me dire qu'ils ne sont pas "contre moi", qu'ils ne me veulent pas de "mal", qu'ils ne sont pas "méchants", par exemple, alors je réalise que mes craintes sont injustifiées, et que j'ai le pouvoir d'agir face aux situations "menaçantes". C'est un effort de chaque instant, mais ô combien satisfaisant, lorsque l'on réussit, en se faisant confiance à soi-même, à obtenir la confiance du groupe et de combler ainsi nos besoins par un échange mutuel riche et sincère…

 

J'y travaille, j'y travaille,

 

Marie-Hélène (6 alpha)

Marie-Hélène, E6 alpha, aile 7, conservation

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Marie-Hélène, concernant ton dernier paragraphe, pourrais-tu dire en schématisant que dans un cas tu vois ta peur des adolescents, dans l'autre tu vois les adolescents eux-mêmes ? Qui alors le sentent et te gratifient de leur confiance et d'un moment "d'échange mutuel riche et sincère" ?

 

Mais en sens inverse, l'adolescent peut aussi ne voir que sa peur (haine) de l'adulte, être hermétique à la bienveillance que l'adulte peut lui témoigner !

 

Bonne chance les profs. :wink:

 

Ruth (6)

Ruth – E6

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