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Le groupe… dans la tête


Harper

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Bonjour,

 

J'ouvre cette discussion pour rebondir sur le message de Wallace suite à l'anecdote que je rapportais dans la conversation Amis 4 et 6 : comment communiquer ? sans dévier :proud: du sujet.

 

Ce qui nous intéresse ici dans l'anecdote en question, c'est le fait d'avoir "entendu dans ma tête" la voix d'une amie m'appelant à m'écarter un peu de ma routine, ce à quoi Wallace a répondu qu'il n'y avait alors pas besoin de la présence des amis en question et : "A l'extrême […] je dois pouvoir m'en créer un dans ma tête, voire même m'inventer un staff complet avec les neuf types."

 

Et cela rejoint une constatation que j'ai faite cet été d'un fait qui m'avait initialement masqué mon type : que "le groupe" auquel je me réfère n'a pas besoin d'exister en tant que tel, ni d'avoir une structure extérieure.

Des amis pris individuellement et qui ne se connaissent pas entre eux constituent un groupe… dans ma tête, avec une structure… dans ma tête.

 

Et même, dans les années où j'ai vécu dans un fort repli, non seulement le groupe était dans ma tête, mais en plus il était constitué de personnages imaginaires. Probablement parce qu'il m'était à l'époque plus facile d'éviter la déviance avec les personnages imaginaires qu'avec les personnages réels. :laugh:

 

Chose intéressante : j'ai toujours su où se trouvait la frontière ; le monde imaginaire n'a jamais débordé sur mes interactions avec "le réel" ; c'était un truc qui était à moi et que je ne partageais pas.

 

J'ai l'impression ici que l'on rejoint les ailes, parce que :

1- les frontières étaient assez perméables dans mon enfance (les personnages en question ressortaient dans les rédactions…) et de plus en plus étanches après 20 ans, ce qui serait cohérent avec l'avarice et le cloisonnement de l'aile principale en 5,

2 - Depuis deux ans (j'en ai 39), j'ai de moins en moins recours à ces personnages imaginaires et en même temps je perçois occasionnellement, depuis cette époque, des tendances allant vers le 7, comme une "gloutonnerie-planification" de nouveux amis, de peur que les anciens s'éloignent, alors que mes "stratégies" principales vont vers une limitation a priori parce que je perçois mon énergie (mentale, affective, physique) comme limitée.

 

Cela dit, Wallace, je perçois maintenant les "voix dans la tête" comme un artifice, une béquille, et il me parait préférable que ce soit MOI qui me dise à moi-même d'être plus originale. Le fait que quelqu'un d'extérieur, ou sa projection, serve de déclencheur est une très bonne chose, mais c'est encore une meilleure chose que l'idée et le choix soient le mien.

Comme prendre une décision sans consulter qui que ce soit. Dis, Fabien, à ce sujet, je me suis aperçue qu'au lieu de consulter mes proches (la plupart sont des 6 et des 9 tous plus indécis les uns que les autres), je consultais… ma bibliographie. :blush:

 

Très cordialement,

Bénédicte (6 alpha, aile 5 et un début d'aile 7 ?)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Bénédicte,

 

Je ne croyais pas que ma petite plaisanterie allait aboutir à quelque chose d'aussi sérieux.

 

Mon groupe à moi est bien réel : c'est ma famille, mon havre et ma sécurité. Mais je crois me souvenir que Fabien a déjà parlé de 6 pour lesquels le groupe était un concept et il me semble qu'un 6 du panneau, était-ce Marie-Hélène ?, était dans ce cas : le groupe était l'éducation ou le milieu éducatif en général.

 

Voilà donc, des 6 avec des groupes virtuels. La modernité a encore frappée. :proud:

 

Wallace 6 aile 7

Wallace - 6 aile 7

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Bonjour Wallace, bonjour à tous,

 

Wallace, je fonctionne comme ça. Il m'arrive de rebondir sérieusement sur une plaisanterie ! Mais en fait, il se trouve que cette histoire de "groupe dans la tête" était mûre, prête à être formulée, et donc ton intervention a fait que je l'ai effectivement écrite. J'aurais pu le faire plus tard… Ou peut-être le remettre indéfiniment au lendemain…

 

Quelques précisions et compléments.

 

1- D'abord je n'ai pas fréquenté QUE des groupes virtuels. J'ai aussi participé à des groupes avec une structure explicite, en particulier la chorale que j'ai fréquentée pendant 11 ans. A l'époque je pensais que j'y allais uniquement pour pratiquer le chant, mais je sais maintenant que j'en avais besoin en tant que groupe. D'autant qu'à cette époque mon milieu professionnel était très difficile à vivre, donc une grande partie de mon énergie et de ma loyauté (que je n'aurais certainement pas appelée comme cela sur le moment, mais il s'agit bien de loyauté) était investie dans cette chorale.

Il y a aussi ma famille, bien sûr, il y a mes amis, il y a mon travail d'enseignante et il y a aussi ma participation à ce panneau.

 

2- Une chose que j'ai remarquée, en discutant avec les 6 (ou perçus comme tels) de mon entourage : même dans les cas où les 6 en question sont loyaux aux mêmes groupes-personnes-concepts (j'ai tendance à employer à cet effet le mot "référence")

a) les définitions peuvent varier (exemple : j'en connais pour qui "la famille" désigne la famille nucléaire et j'en connais pour qui il s'agit d'un vrai clan contenant tous les cousins de divers degrés plus quelques amis qui "font partie de la famille")

B) les priorités de loyauté peuvent varier (exemple : ma mère est aussi une 6 ; ses amis sont moins prioritaires que pour moi et ses devoirs religieux le sont plus)

c) la manière de manifester sa loyauté peut varier

(exemple : manifester sa loyauté à sa famille ou à ses amis peut se traduire selon les gens en visites, cadeaux, bons conseils, heures passées au téléphone, invitations, etc.)

Question d'histoire personnelle.

 

Les problèmes arrivent souvent avec les "il va de soi que…", c'est à dire si je me mets à considérer par exemple que mon voisin est indigne de rester dans la chorale s'il a préféré se rendre au mariage de son frère plutôt qu'au week-end de répétition.

 

3- Il n'est pas certain que les manifestations que j'ai attribuées hier à un début d'aile 7 sur les deux dernières années soient liées à ce phénomène. Il est également possible que mon ego se soit adapté à la situation et que, le stress étant moins fort, les automatismes de type et d'aile apparaissent moins nettement, et que je puisse alors exprimer d'autres potentialités.

(Ou alors que j'ai fait quelques pas vers l'intégration ? Est-ce que je préfère envisager le pire et avoir une bonne surprise ? Ou envisager le meilleur et risquer une déception ? :proud: Sauf que c'est vrai.)

 

Au fait, c'est aussi il y a deux ans, donc lors de l'évolution ci-dessus, que j'ai décidé de quitter la chorale. Parce que je ne trouvais plus assez de plaisir dans ce qu'on y faisait. Parce que je n'en avais plus autant besoin en tant que groupe. Parce que j'avais réinvesti une partie de mon énergie dans mon travail. Et parce que je souhaitais faire un travail vocal plus personnel faisant plus de part à l'improvisation.

 

Très cordialement,

Bénédicte (6 alpha aile 5)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Bénédicte,

 

C'est la première fois que j'entends ce concept de groupe virtuel. Intéressant. Toutefois je m'interroge et donc je t'interroge :

1. Qu'est-ce qui fait que nous sommes en présence d'un groupe et non d'une collection d'individus ? Qu'est-ce qui les unit ? Et donc envers quoi s'exerce la loyauté ?

2. Pour un 6, le groupe est générateur de sécurité. Comment celui-ci peut-il l'être ?

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour Fabien,

 

Du coup je vais me mettre à avoir des doutes sur mes groupes. :proud:

 

Je vais essayer de répondre, du moins vis-à-vis de mes amis réels, car actuellement les personnages imaginaires sont uniquement une rêverie.

 

1a - Objectivement, il s'agit d'une collection d'individus. Mais lorsque je pense "mes amis", j'ai l'image d'une série de cercles autour de moi, que je ressens comme protecteurs, et la perspective d'en perdre un me cause de l'angoisse (un trou dans ma couche d'ozone).

 

1b - Ce qui les unit… Plus difficile. Je dirais :

- que j'ai un lien personnel avec chacun,

- que chacun me renvoie un aspect de moi-même que je possède ou que je souhaite développer,

- que dans la plupart des cas j'ai ou ai eu un groupe réel (éventuellement temporaire : un stage par ex.) commun avec chacun,

- que ce sont des gens à qui je sens que je peux faire appel en cas de besoin, et réciproquement.

 

1c - La loyauté s'exerce vis à vis de chacun. De la même manière que je me sentirais coupable de ne pas porter assistance à un de mes élèves qui n'a pas compris un aspect de mon cours, je me mépriserais de ne pas soutenir, aider, rassurer (pas mal de mes amis sont aussi des 6) un ami qui me le demande.

 

2 - La sécurité.

2a - La sécurité que m'apporte chacun est

- de me sentir reconnue et aimée donc aimable,

- savoir que je peux faire appel à quelqu'un le cas échéant pour soutenir mon point de vue dans une discussion, pour me rassurer en cas de crise de doute, pour m'aider à faire un travail au-dessus de mes moyens… (A la limite, juste SAVOIR que c'est possible me suffit : dans certains cas, savoir que quelqu'un peut me rassurer permet de stopper un début de crise de doute.)

 

2b - La sécurité que le groupe virtuel m'apporte en tant que tel découle de la précédente : si un des individus n'est pas (pour une raison ou une autre) en mesure d'apporter une telle sécurité, alors il y en a d'autres en réserve. De même, il est possible que je me mette à douter de Pierre et me rassurer parce que je n'ai pas de raison de douter de Paul.

 

En fait, au vu des réponse ci-dessus ce groupe "virtuel" se rapporte aux instincts social (ai-je une place dans une communauté ?) et sexuel (suis-je aimable ?). L'instinct de conservation, lui, se base sur des groupes bien plus réels, à savoir le travail (ne pas se mettre en porte-à-faux avec ceux qui vous payent… mais comme je suis fonctionnaire, le niveau de stress ne s'élève que dans mes fantasmes catastrophistes) et la famille (les mieux placés pour s'occuper de ma santé au cas où… mais en ce moment ma santé va bien). :surprised:

 

Au niveau social, on trouve aussi : mes collègues, mes élèves, mon groupe de chant, mes camarades de stage (pendant le stage)… et le présent panneau. :happy:

 

J'ai expérimenté dans les dernières années que me relier à plusieurs groupes (à un autre niveau : avoir de nombreux amis) me rendait moins dépendante. Et moins malheureuse dans les périodes de doute.

 

Voilà ce qui me vient à l'esprit en ce moment.

Très cordialement,

Bénédicte (6 alpha)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Bénédicte, Wallace, Fabien, et autres lecteurs anonymes,

 

(Note pour Bénédicte, je ne t'oublie pas dans la discussion : "Amis 4 et 6, comment communiquer ?" Le sujet est dense et je réfléchis… ou procrastine ? Bouah ! Je ne sais plus où donner de la tête ces jours-ci.)

 

J'écris pour donner moi aussi une ébauche de réponse aux questions de Fabien concernant le groupe virtuel.

 

Il se trouve qu'au tout début de ma participation dans ce panneau, je remettais fortement en doute ces idées de "groupe d'appartenance" et de loyauté envers "l'autorité". Mon ego y était pour quelque chose, mais en même temps, je voyais dans l'idée de loyauté quelque chose de plus virtuel, de moins palpable qu'un groupe x avec une structure y.

 

Il va de soi que je m'identifie à plusieurs de ces groupes, tout comme Bénédicte, selon mes activités ou priorités du moment : la communauté de l'Ennéagramme, mes collègues de travail, un comité de projet avec lequel je travaille, etc.

 

Toutefois, je ne suis pas nécessairement aussi loyale envers ces groupes que je peux l'être vis-à-vis d'un "modèle" de groupe virtuellement constitué. Le meilleur exemple est mon "groupe" d'amis. En fait, je n'en ai pas. J'ai des amis, éparpillés aux quatre coins de la province, et ailleurs, qui ont tous quelque chose en commun.

 

Mes amis sont des passionnés, des gens curieux, intéressés par une chose quelconque, souvent un peu excessifs mais brillants, qui évoluent constamment, qui aiment échanger, et qui possèdent un je-ne-sais-quoi-d'unique (ouf… mes amis sont-ils une projection de l'image "idéale" que mon ego se fait de moi et que je refuse de m'avouer ? Il serait intéressant d'approfondir cet aspect). Quoi qu'il en soit, toutes ces personnes ne se connaissent pas, ou très peu, ou se connaissent parce que je parle de l'un avec l'autre et tous savent qui est important dans ma vie.

 

Or, je suis loyale envers ce groupe que j'ai moi-même constitué. J'ai d'ailleurs souvent dit que l'un de mes rêves serait de rassembler tous ces gens dans un même endroit pour une occasion spéciale. Même que parfois, je me surprends à réunir ces personnes par une structure que je construis dans mon imaginaire. Par exemple, je m'imagine que je crée ma propre institution d'éducation avec une vocation multiple et que chacun d'eux est professeur de ceci ou de cela. En fait, chacun d'eux possède des qualités, des vertus, des talents que je n'ai pas ou que les autres ne possèdent pas, mais ils sont tous animés de la même conscience, du même désir profond d'évoluer ou quelque chose comme ça. Je me dis qu'un jour j'irai tous les rencontrer pour leur proposer de s'unir autour d'un projet commun.

 

Je tente d'être loyale envers eux, en demeurant l'un des éléments du groupe. J'essaie de conserver mon unicité, ce qui fait que je peux apporter quelque chose à chacune de ces personnes, ce qui fait que je suis ce que je suis, tout en continuant à être, comme eux, désireuse d'apprendre et de devenir une meilleure personne, animée d'une vision et remplie d'inspiration.

 

Je pense que chacune de ces personnes représente un certain groupe auquel je m'identifie mais seulement partiellement. Par exemple, les artistes, les intellectuels, les travailleurs passionnées, etc. Je transforme ces personnes en un symbole et les assemble dans mon imaginaire pour former le "groupe idéal".

 

Parce qu'en dépit du fait que "j'appartiens" à différents groupes, j'éprouve toujours une insatisfaction par rapport à ces groupes pris individuellement, justement à cause des règles dictées par ceux-ci qui les structurent et leur donnent une couleur propre, mais en même temps les empêchent d'être autre chose que ce qu'ils sont. Je suis perpétuellement ambivalente face à ces groupes, même si je fais preuve de loyauté envers eux. J'ai toujours dit que je n'étais "du bord de personne", que je regardais toujours ailleurs, essayant de prendre ce qu'il y a de bons dans chacun pour me former un modèle qui intègre, fait la synthèse des forces tout en "éliminant" les faiblesses.

 

Un exemple flagrant de ce phénomène est mon appartenance au milieu universitaire et mon appartenance au milieu scolaire en ce qui concerne ma carrière d'enseignante. D'un côté, j'admire ce que véhicule l'université et la façon dont elle le véhicule. Celle-ci est porteuse d'une vision, d'un idéal, elle cherche à réfléchir et à comprendre (centre mental valorisé). D'un autre j'admire les institutions scolaires pour ce en quoi elles croient et qu'elles mettent en pratique. Elles sont expertes "sur le terrain", ont une expérience, un vécu pratique et une capacité à agir rapidement, à prendre des décisions sur des bases autres que rationnelles (Elles utilisent davantage les centres instinctif et émotionnel). Malheureusement, notre département d'éducation (ses porte-parole) condamne souvent les professionnels de l'enseignement : "Ils ne réfléchissent pas sur leur pratique, ils ne pensent pas à long terme, ils agissent comme de simples techniciens." De la même manière, les écoles reprochent à l'université d'être "pelleteuse de nuages, utopique, de parler trop pour dire trop peu, etc." Mais qui a raison ? Selon moi, les deux ont raison et tort. La question n'est pas de savoir s'il vaut mieux être un théoricien ou un praticien, la question est de savoir être tantôt l'un, tantôt l'autre, d'être bon dans ces deux rôles. Or lorsque je suis à l'université, je "m'adapte" à son fonctionnement. Si j'ai à défendre les enseignants du secondaire ou à faire leur procès à la manière universitaire, je le fais. De la même façon, lorsque je suis dans une école, j'adopte son fonctionnement et sa méthode. Si je dois adresser des reproches aux institutions universitaires, je le fais, si je dois prendre leur défense, je le fais aussi.

 

Je suis aussi proche que loin de ces deux groupes, incapable de me positionner d'un côté ou de l'autre, ce que de toute façon je ne souhaite pas faire. Je me construis un modèle de "praticien réflexif", de "théoricien pratique" qui tente d'intégrer les deux pôles et leurs croyances respectives.

 

Je pourrais donner des dizaines d'exemples de groupes réels ou virtuels qui s'opposent sur un même thème. Il y a ceux qui "pratiquent le développement personnel" ou valorisent la "spiritualité", et ceux qui vivent de manière plus terre à terre, qui se laissent porter par la vie. Les premiers disent : "Il faut se transcender comme être humain.", les seconds disent "Il ne faut pas chercher trop loin le bonheur." Qui a raison ? Où est la vérité ? Comment appartenir à un seul groupe ? Pour moi c'est impossible. D'où le paradoxe et l'ambivalence du 6 : être loyal, oui, mais jusqu'où ?

 

Et là est tout le défi du 6, car à partir du moment où il perd de vue son idéal personnel, où il cesse d'écouter son jugement et se perd dans son ego, c'est-à-dire dans sa peur d'être seul et abandonné qui le pousse à se conformer à ceux qui lui apportent la sécurité, il prend la couleur du groupe dont il fait partie à un moment précis de sa vie. Il se trahit lui-même en se conformant.

 

Peut-être le seul groupe auquel j'appartiens vraiment est celui des êtres humains de la terre, et encore il y a les êtres, mais je suis aussi un animal, et une âme. Donc qui suis-je ? On peut aller très loin avec cela… ou nulle part.

 

L'idée d'un groupe virtuel auquel j'appartiens n'est rien d'autre que ma propre création pour m'assurer la sécurité. Un peu des uns, un peu des autres, mijotés à ma propre sauce et qui fait que je Suis, que je fais partie d'une collectivité tout en étant unique. Mais l'idée d'un groupe est-elle mieux que le groupe lui-même ?

 

Cela peut aussi être source d'anxiété car en appartenant ainsi à plusieurs groupes, je n'ai jamais le sentiment d'être réellement en sécurité, car si je plais aux uns dans la pratique, ma conscience sait qu'elle déplaît virtuellement aux autres. Et si j'ose déplaire à l'un dans le réel, ce n'est souvent que pour me conformer à un autre dans mon imaginaire.

 

Si je suis loyale envers mon père, automatiquement je me sens déloyale envers ma mère et vice-versa. (Cela est particulièrement vrai dans le fait que mes deux parents représentent des mondes foncièrement opposés.) Si je suis loyale envers telle amie, automatiquement je me sens déloyale envers celle qui est différente. Si je suis loyale à l'idée de performer (de faire), je suis déloyale à l'idée d'être. Et ainsi de suite. Donc en tentant d'être loyale envers quelque groupe ou quelque concept, je me retrouve toujours en état d'insécurité.

 

Cette question me fait penser à l'idée du respect chez le 4. Si le 4 respecte son essence, alors il respectera les autres. De la même façon, si le 6 est loyal envers son essence, il sera loyal envers la "vraie cause". Cette vraie cause, ce pourrait être de participer au rassemblement de gens de tous les groupes, de tous les milieux pour former une collectivité forte qui se respecte dans sa diversité. Par contre, si le 6 n'est loyal qu'envers son ego, il sera déloyal envers les uns comme envers les autres, contribuera à augmenter le fossé qui existe déjà entre les êtres.

 

Mais qu'est-ce qu'être loyal envers son essence pour le 6 ? Dans "Comprendre et gérer les types de personnalité", on lit : "Quand le 6 fonctionne bien, il sait discerner les moments où il est approprié de suivre les consignes et ceux où il est bénéfique de les remettre en cause." (pp. 103-104) En réalité, lorsque le 6 est connecté à son essence, il sait se faire confiance et faire confiance aux autres et donc il se sent suffisamment en sécurité pour communiquer courageusement ses idées au groupe sans crainte d'être "réprimandé". Il assume ses responsabilités et n'a pas "peur de dévier" du groupe, considérant la "déviance" comme une forme d'affirmation de soi qui saura être bénéfique pour l'ensemble.

 

Marie-Hélène

6 alpha

Marie-Hélène, E6 alpha, aile 7, conservation

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Bonjour à tous,

 

Marie-Hélène, je souhaite à mon tour rebondir sur certains aspects de ton message.

 

1 - Avant de me reconnaitre de type 6, je ne crois pas que je me serais définie comme loyale. Au contraire, j'avais l'impression de ne pas être à la hauteur d'une loyauté que j'aurais dû avoir.

Fabien m'a tirée de là :proud: en me disant "Et si tu mets responsable au lieu de loyal ?" Effectivement, ô combien responsable… et parfois tellement sensible aux responsabilités qu'elles me font peur et que je les fuis. :happy:

 

Alors cette "loyauté" que je ne me reconnaissais pas ? Je me suis aperçue que le problème était le suivant : ma définition de la loyauté venait en droite ligne de romans scouts, vies de martyrs, romans de chevalerie et autres idéaux qui m'ont fait mettre la barre à un niveau totalement irréaliste. :surprised:

D'autant que les idéaux des romans scouts sont soit 1 mu soit 6 mu selon les auteurs (accent soit sur la fidélité à ses idéaux personnels, soit sur l'obéissance et la fidélité à l'autorité ou l'institution, et en tout cas répression du centre émotionnel).

 

Or je suis 6 alpha, avec un centre émotionnel en support et une certaine variabilité des émotions et sentiments. Il me parait cohérent que la loyauté d'un 6 alpha s'exprime différemment que celle d'un 6 mu et en particulier présente plus de cette variabilité du centre émotionnel.

 

2 - Je relève d'intéressantes différences et entre ton discours et le mien, et j'y vois des manifestations d'ailes.

 

La motivation de base est la même. Je te cite : "Je tente d'être loyale envers eux, en demeurant l'un des éléments du groupe. J'essaie de conserver mon unicité, ce qui fait que je peux apporter quelque chose à chacune de ces personnes, ce qui fait que je suis ce que je suis, tout en continuant à être, comme eux, désireuse d'apprendre et de devenir une meilleure personne, animée d'une vision et remplie d'inspiration."

J'aurais pu écrire la même chose.

 

Les différences :

 

- ton projet de rassemblement de tes amis, de créer une institution les rassemblant, est quelque chose qui ne me viendrait pas à l'idée, ou alors très vite je ressentirais mon énergie, mon temps, etc. comme limité et qu'une telle organisation va me "bouffer" (l'avarice-détachement de mon aile 5 face à la gloutonnerie-planification de ton aile 7)

 

- ton refus des limitations et ta tendance à regarder si l'herbe est plus verte derrière la clôture. Moi, j'ai tendance à limiter mes choix dès le départ, à cause de cette énergie que je crois limitée.

 

- ta tendance à gommer les défauts et à créer une image idéale. En ce qui me concerne, je pense bien connaître les qualités et les défauts de mes proches. Je prends ce qu'il y a de bon dans chacun tout en tenant compte de leurs défauts (idéalisme de l'aile 7 vs détachement de l'aile 5 ; avantage du détachement : rarement de mauvaises surprises ; inconvénient : n'arrange pas mon pessimisme).

 

Une de mes collègues avec qui j'ai pas mal discuté est certainement une 6 alpha aile 7. Je remarque chez elle en plus des tendances ci-dessus :

- une tendance à la dispersion dans ses projets,

- plus de difficulté pour se décider (pour garder plus d'options ouvertes),

- une tendance à accepter plus qu'elle ne peut prendre en charge et à oublier ou abandonner par la suite ce qui la gêne (là où je refuse au départ et parfois le regrette ; par contre quand je me suis engagée, j'y reste),

- plus de difficulté à regarder ses défauts et problèmes en face, donc à les solutionner (remarque : les regarder en face me sert plus souvent à les éviter qu'à les solutionner),

- plus de créativité et moins de résistance au changement.

 

3 - Je crois que notre intégration de 6 alpha en 9 s'accompagne de l'extension de "notre groupe" à l'univers entier. Et que dans cette optique la loyauté à un groupe ne se fait pas automatiquement au détriment d'un autre.

 

Très cordialement,

Bénédicte (6 alpha, aile 5)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Bénédicte,

 

Depuis longtemps je ne m'étais pas arrêtée à cette idée d'aile. Au début, j'ai eu tendance à me confondre avec le 7 (entre autres), mais j'ai été ramenée sur le "droit chemin". Puis, étant donnée l'idée qui veut que les ailes fassent partie d'un développement plus tardif et également celle qui veut que notre type de base suffise à expliquer nos comportements et motivations, j'étais demeurée dans un état d'ambivalence face à mon aile. En bonne 6, je suis restée avec une idée du genre : "Aile 7 peut-être, mais… Ah… Sais pas… Trop jeune… Ah, et quelle importance ?" Surtout, je n'avais pas d'exemples me permettant de mettre en lumière concrètement les différences entre un 6 aile 7 et un 6 aile 5.

 

Les caractéristiques de ton amie que tu décris correspondent en tous points à ma personnalité. Ils me paraissent extrêmement suffisants pour avoir la certitude que mon aile est bien une aile 7.

 

Anecdote : il y a deux semaines, j'acceptais de prendre part à une consultation locale à visée provinciale sur la situation du mouvement des caisses populaires Desjardins (établissement financier de type coopératif). Je devais remplir un formulaire de 30 pages pour me préparer à une rencontre permettant de faire le point sur les nouvelles orientations de l'institution. Je n'ai pas pu refuser la demande qui venait d'une personne m'ayant donné plusieurs chances dans ma vie professionnelle, et une personne que je respecte énormément. Evidemment, ce n'est pas le seul "engagement" que j'ai pris un peu à contre-coeur, étant donnée que je suis un peu surchargée ces temps-ci. Résultat, j'ai téléphoné hier, deux heures avant la réunion, pour me désister. J'étais épuisée, n'avais pas la force de m'y rendre sachant que je n'aurais pas une minute de repos, ni de temps pour m'adonner à d'autres occupations plus prioritaires. Je me sentais coupable et me disais : "J'en ai encore trop pris, je n'aurais pas dû accepter, je n'ai pas l'énergie…" Un sentiment de lassitude profond m'a alors envahie et à ce moment j'aurais tout laissé tomber pour me faire bronzer sur le bord d'une plage hawaïwenne loin de tous ces soucis. Conclusion : oui, je m'éparpille ; oui, j'en prends plus que ce dont je suis capable et finis par devoir abandonner (et donc me sentir déviante) quelques projets de manière plus ou moins "loyale".

 

Le reste de ce que tu dis s'applique également. Je m'emballe très facilement pour des projets qui nécessitent de la créativité, ne suis pas exactement "réticente" au changement, quoique j'aie de la difficulté à m'adapter à certaines situations nouvelles que je n'ai pas "choisies".

 

Merci donc de ce contraste qui m'a permis de confirmer de vieilles hypothèses oubliées volontairement.

 

Pour ce qui est du concept de loyauté, j'ai aussi dû cheminer à travers les conceptions extrémistes que j'en avais. Je voyais réellement le petit soldat obéissant au doigt et à l'oeil à une puissance lui dictant sa conduite. Depuis, tout comme toi, j'ai appris à comprendre la loyauté dans un sens plus large, où le mot "responsabilité" a pour moi la même signification que toi. Je ne suis pas "systématiquement" responsable, mais l'idée de l'être ou de ne pas l'être occupe une place centrale dans ma vie.

 

J'ai intégré le vocabulaire de mon type dans ma vie quotidienne, vocabulaire face auquel j'étais initialement très réticente. Aujourd'hui, j'accepte de dire "Je dois faire mon devoir (quelle horreur ce mot avant…)", lorsque je me rends compte que ma formulation "Il faut absolument que je fasse cela avant demain" correspond exactement à ce comportement de mon type. Je vis mieux également avec mon besoin de "sécurité" qui me répugnait totalement auparavant.

 

De la même façon, cette idée de groupe et d'autorité, qui me rendait extrêmement froide, a trouvé écho depuis dans mes trois centres. La représentation mentale d'une loi extérieure à ma propre conscience, dictée par une collectivité x ou une autorité (je voyais l'autorité comme mes parents ou la police, j'ai compris que c'était quelqu'un ou quelque chose que je croyais compétent, plus compétent, ou supérieur à moi pour une raison ou une autre) a également beaucoup de sens pour moi maintenant.

 

Ainsi, ma perception de tout ce vocabulaire de 6 est beaucoup plus nuancée, adaptée à ma réalité personnelle, et aussi plus positive, car je vois aussi l'autre côté de mon ego.

 

Il m'arrive encore régulièrement toutefois d'avoir le sentiment que mon type est "inférieur" aux autres. Un simple exécutant, un subordonné, etc. Mais je sais que c'est une projection qui biaise ma compréhension réelle de mon type. Il semblerait tellement plus cool d'être 7 ou 3, tellement plus humain d'être 2 ou 9, plus sensible d'être 4, plus intelligent d'être 5, plus fort d'être 8 ou 1. Je reconnais les qualités de mon type, mais mon ego les considère souvent encore, inférieures aux autres… Bof, être loyal, c'est moche… Rien que ça ? C'est tout ce que je peux avoir de mieux… du courage ? Mais plus le temps passe, plus j'apprends à aimer mon type et à reconnaître son importance dans l'Ennéagramme. J'ai la tentation encore, de rechercher chez l'autre cette valorisation. "N'est-ce pas que nous sommes utiles nous aussi ? N'est-ce pas que notre type est l'égal des autres ? Etc." Mais ce sont des phrases, des suggestions hypnotiques, que j'apprends à laisser aller.

 

Je suis consciente qu'encore une fois, mon inspiration suite à ton message m'a fait dévier de l'intention de la conversation et est donc plus ou moins pertinente.

 

Je concluerai ainsi en disant que comme pour tout le vocabulaire propre aux composantes fondamentales de notre type, le concept de "groupe" pour le 6 peut être très variable d'un individu à l'autre. Il peut être différent dans sa conception, différent dans le réel, mais il demeure présent, justement, tout le temps, dans la tête. La loi de la majorité, la loi du plus fort, devenant notre propre loi.

 

Marie-Hélène

6 alpha 7

Marie-Hélène, E6 alpha, aile 7, conservation

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Fabien Chabreuil

Bonjour Bénédicte et Marie-Hélène,

 

Je n'ai rien contre le concept d'aile. Simplement, il est très souvent mal expliqué et mal compris. Il y a deux choses fondamentales à son propos :

1. Comme le type, il n'est pas comportemental (style "Je me mets en colère donc j'ai une aile 1.", "J'aime les livres et les idées donc j'ai une aile 5.", etc.), mais il se traduit par une mise en oeuvre des passion et fixation.

2. Il ne remplace pas les mécanismes de notre type, mais les complète et les colore.

L'utilisation que vous en faites dans cette discussion est donc exemplaire. :kiss:

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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  • 3 weeks later...

Bonjour,

 

Fabien, une question : est-ce que le raisonnement par analogie "Ceci est semblable à… Ceci est différent." est une caractéristique du type 6 ?

 

Parce que j'utilise énormément ce mode de raisonnement et que cela me parait cohérent avec les mécanismes du type : "le groupe" est fondé sur des choses en commun, et "l'étrange®" quelque chose dont on se méfie.

 

Sans parler de la manière dont Miss Marple (qui se vante d'envisager le pire chez les autres) trouve la solution des énigmes : cela me rappelle le boulanger du village qui…

 

Très cordialement,

Bénédicte (6)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Bénédicte,

 

Ce qui est typiquement 6 est la manière particulière dont tu définis le mot "analogie". Selon mon dictionnaire favori, l'analogie est la "ressemblance établie par l'imagination entre deux ou plusieurs objets de pensée essentiellement différents". L'analogie tend donc à gommer les différences pour mettre l'accent sur les ressemblances.

 

Le processus que tu décris ("Ceci est semblable à… Ceci est différent.") n'est pas une analogie, c'est une étude comparative.

 

Je pense que le roi de l'analogie brévetée Robert est le 7. Souvent, il adore prendre plusieurs thèmes dissemblables et trouver les liens permettant de bâtir un nouveau système englobant les sujets initiaux.

Sans certitude, j'imagine que le 9 alpha, combinant intérêt pour le centre mental et recherche de consensus, doit aussi être bon à ce petit jeu.

 

Bien entendu, cet échange met le doigt sur un problème de communication important. Nous ne connaissons que rarement les définitions précises des mots et pour nombre d'entre eux, il doit exister, dans la "vraie vie" loin des dictionnaires, neuf définitions…

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Salut,

 

Juste pour commenter cette parenthèse sur l'analogie en faisant part de mon cas, puisque le 9 alpha a été évoqué.

 

Lorsque j'écris ou que je travaille mentalement à mon écriture, j'utilise énormément l'analogie. Je l'utilise aussi dans la discussion, lorsque je veux faire comprendre comment je conçois les choses.

 

Ce n'est que mon humble témoignage personnel sur la question.

 

Nicolas (9 alpha, donc)

E9 alpha, ailes 1/(8), Conservation

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Bonjour,

 

Je pense que j'utilise les deux. La base de mon raisonnement est bien l'étude comparative, mais dans certaines circonstances l'analogie est bien pratique pour gagner du temps et économiser de l'énergie : si un problème est semblable à un autre, alors on peut réutiliser le raisonnement et ne changer que l'application numérique.

J'ai effectivement rencontré des chercheurs qui faisaient avancer les choses en utilisant dans leur domaine les outils propres à d'autres domaines.

 

J'utilise parfois des analogies pour mes exemples de cours, surtout quand ces exemples sont amusants. Comme ça il y a des chances que ce soit retenu… Question d'adaptation à mon auditoire. Il me semble que je suis plus loyale à l'action d'enseigner, donc à la circulation de l'information, qu'à la matière enseignée.

 

Pour en revenir au groupe, et à l'étude comparative dans ce contexte, je pense que ma première comparaison est "familier/étranger" : le groupe lui-même (si j'approche un groupe constitué) ou la personne considérée peut-il/elle être comparé à quelque chose de connu ?

Si oui, cet élément familier est-il répertorié comme dangereux, risqué, etc… (le danger n'étant pas nécessairement physique : une personne semblable a pu me faire souffrir dans le passé etc.) et cette relation au groupe ou à l'individu risque-t-elle de me demander plus qu'elle ne va m'apporter (aile 5) ?

 

Ce qui fait que, dans mes relations amicales, j'ai surtout cherché le familier peu risqué : beaucoup de 6 et de 9 dans mes amis, quelques 1 aussi, à certaines époques des 7 ou des 2.

Je me permets parfois des relations plus inconfortables (celle avec mon amie de type 4 n'est pas toujours un lit de plumes), mais je sais qu'il y a "les miens" (les familiers) derrière moi qui me comprennent et/ou m'acceptent facilement. Cela me rassure dans les moments où l'ambiance tourne à l'orage.

 

Mais si je ne m'entoure que de personnes familières, il y a risque de stagnation. J'ai vécu une telle stagnation à une époque, au point que je restreignais de plus en plus le cercle de mes relations, je restreignais même l'énergie de mes relations avec mes amis les plus proches. Le résultat c'est que j'ai perdu de vue pas mal de monde dans l'histoire et qu'à un moment je me suis sentie bien seule.

 

Beaucoup d'amis récents sont des 6. Peut-être que j'avais besoin de miroirs pour savoir à quoi je ressemble.

 

Très cordialement,

Bénédicte (6)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour à tous,

Je vous soumets juste une petite observation à propos des amis : je suis 6 alpha, donc avec un centre instinctif en troisième position, et j'ai remarqué que mes meilleures amies (et mon mari !) ont tous un centre instinctif en première position au contraire ! Ce sont principalement des 9 et des 1 ! C'est comme si, inconsciemment, je cherchais à rééquilibrer mes centres en étant attirée par les gens ayant l'instinctif qui me manque !

Je n'ai, contrairement à Bénédicte, aucun ami(e) 6 ! D'ami(e)s 5, encore moins ! Comme 7, je ne connais que Fabien !

D'autres ont-ils remarqué ce phénomène ?

Très cordialement,
Évelyne

Évelyne - 6 alpha, social, aile 5

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Bonjour Évelyne

À mon avis, le choix des amis a beaucoup à voir avec l'histoire personnelle de chacun et en particulier avec la satisfaction de besoins (quels qu'ils soient : émotionnels, matériels, informationnels, etc.).

Certains vont rechercher ce qui leur manque (ce qui semble être ton cas), d'autres le reflet de ce qu'ils ont afin d'apprendre à aimer en eux-mêmes ce qu'ils aiment chez les autres (cela a été ma démarche parfois inconsciente dans les dernières années).
Certains vont rechercher la familiarité (il n'est probablement pas fortuit que les trois principaux types de mes amis soient ceux de mon père, ma mère et mon frère), d'autres la différence.

De plus, ce que l'on recherche peut varier selon les époques de la vie : à l'époque où j'ai fréquenté des 2, je ressentais un besoin d'être aidée. Pour les 7, je ressentais un besoin de légèreté et d'activités ou discussions agréables. De même pour les autres types (quoique je ne me rappelle pas de 3, ni de 8 parmi mes intimes). En général je sais assez bien trouver les personnes qui correspondent à mes besoins.

Le fait que je n'ai pas ou peu d'amis dans certains types peut être lié à des croyances personnelles ou familiales ou bien à des expériences malheureuses avec des personnes de ce type. Ou plus simplement, à une telle divergence de rythme de vie et de centres d'intérêt que la rencontre n'a pas eu le temps ou l'opportunité de se faire.

Il faut aussi prendre en compte l'autre côté de la relation : la personne en face a été attirée ou repoussée par certains aspects de notre personnalité, ceci en fonction de leur propre histoire.

Pour en revenir à toi, Évelyne, et à tes amis, sais-tu quelles sont les qualités que tu admires chez ces personnes ? Ont-elles des qualités que tu as ou pas ?
Pour les types où tu n'as pas d'amis, si tu connais des personnes de ce type, qu'est-ce qui t'agace chez eux ? Ou bien (plus difficile), si des personnes de ce type ne te viennent pas à l'esprit, qu'est-ce qui pourrait faire que tu ne veuilles pas les voir ?

Très cordialement,
Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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