Institut Français de

l’ennéagramme

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Classification des centres


Jérôme72

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Bonjour à tous,

 

Je me lance pour la première fois dans un dialogue en ligne et sur l'ennéagramme également. Donc pardonnez-moi mes éventuelles erreurs.

 

J'ai découvert depuis peu cet outil qu'est l'ennéagramme, mais j'avoue avoir ressenti un certain vertige quand j'ai commencé à cerner ce que je crois être mon type. En effet, malgré ma maigre connaissance (je me suis basé sur la présentation qui en est faite sur ce site et aussi l'aide d'une amie qui finit ses études de psychologue), je pense sincèrement être de type 1.

 

Sur les conseils de Fabien, je me suis observé et j'ai cherché la motivation principale de mes actes et comportements. Je souhaite apporter dans ces discussions ma propre expérience. Je reviendrais donc plus tard sur les détails de mon cas.

 

Cependant, je pense être revenu depuis peu dans mon type de base après une désintégration destructrice en type 7. La découverte de l'ennéagramme (un pur hasard que j'ai envie de qualifier de miracle) est arrivée à point nommé pour me servir dans ma démarche de ce que j'appelais ma reconstruction.

 

Comme je l'ai dit, je reviendrai vite témoigner, mais pour l'instant je souhaiterais savoir si d'autres personnes ont été surprises de la hiérarchie de leurs centres à la découverte de leur type. En effet, je pensais avoir comme centre préféré le mental, mais après observation et reconnaissance de ma personne en type 1 mu, j'ai donc compris que mon centre préféré était l'instinctif. Sans doute est-ce mon ego qui me voilait la vérité.

 

Merci d'avance de toutes vos réponses.

Jérôme

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Fabien Chabreuil

Bonjour Jérôme,

 

Sois le bienvenu sur ce site.

 

Oui, de nombreuses personnes sont surprises par leur hiérarchie des centres. Patricia et moi constatons cela quasiment à chaque stage Bases. En fait, les cas les plus fréquents de méconnaissance de sa hiérarchie des centres sont les suivants  

  • Les types du triangle, parce qu'ils préfèrent et répriment le même centre, croient assez souvent que leur centre préféré est le second de la hiérarchie. Ainsi, un 3 alpha peut estimer qu'il préfère le centre instinctif, un 3 mu le centre mental, un 6 alpha le centre émotionnel, etc.
  • Beaucoup de gens ne savent pas quel est leur centre réprimé.
  • Des personnes très émotives croient parfois préférer le centre émotionnel, malgré le fait qu'elles soient gênées par les émotions.
  • Certaines personnes, du fait de leurs études et/ou de leur travail, font une utilisation intensive de leur centre mental, qu'ils confondent avec une préférence pour ce centre.

Toutes les autres méprises sont aussi possibles. :laugh: Mais c'est bien le but de l'Ennéagramme de nous apprendre des choses sur nous que nous ignorions.

 

Comment as-tu donc découvert que tu étais un instinctif, alors que tu pensais être un mental ? Comment en as-tu été convaincu ?

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Tout d'abord merci de m'accueillir.

 

En ce qui concerne la découverte de mon centre préféré et de mon type, j'ai comme je l'ai dit précédemment utilisé la présentation de votre site de la manière suivante.

 

J'ai lu attentivement l'ensemble des informations et noté les types qui semblaient me parler de moi. Ensuite par élimination de certaines caractéristique des types que j'avais repéré, ma sélection m'a amené vers le type 1 mu (mu de par sa désintégration en type 7).

 

À ce moment de mon introspection, je t'ai posé une question par e-mail (12/02/02, 11h35) : "Comment définir avec certitude son type ?" En réponse : "il faut passer de l'observation des comportements à l'analyse des motivations qui les provoquent." Ce que j'ai donc fait et qui m'a confirmé dans ma première idée.

 

Au même moment, j'ai fourni l'ensemble des informations que j'avais sur l'ennéagramme à mon amie que j'ai citée précédemment, laquelle me connaît très bien et depuis longtemps. Elle n'a pas souhaité me classer dans un type précis parce qu'elle me trouvait un petit peu dans presque tous avec néanmoins une préférence en 1.

 

En ce qui concerne mon centre préféré, j'étais, avant tout approfondissement, persuadé d'être en mental parce que je passe énormément de temps à penser, prévoir et raisonner mes actions, mes pensées.

 

Mais quand j'ai eu ta réponse précitée, l'évidence m'est apparue. Quelle était la motivation de toutes ces réflexions ? La recherche constante de la perfection dans le moindre de mes actes.

 

Ainsi, j'ai compris que mon mental était un outil. Donc en relisant le passage sur la classification des centres, il m'est apparu évident que mon mental était au service d'un autre, donc secondaire. Comme j'ai la certitude d'avoir pour centre réprimé l'émotionnel, il ne restait qu'une solution.

 

Pour l'instant, voilà où j'en suis. J'essaye donc de mieux comprendre l'utilisation de mon centre instinctif vers l'intérieur. Pour ce faire, je me suis donc décidé à discuter avec vous tous et à approfondir ma connaissance de l'ennéagramme par la lecture de L'ABC de l'ennéagramme de M. Salmon.

 

J'espère ne pas être trop rébarbatif dans mon exposé, mais n'est-ce pas typiquement 1 ? (Cette phrase également, d'ailleurs.)

 

Bien à vous,

Jérôme (1 mu ?)

Jérôme

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Je reviens de suite pour faire part d'une réflexion qui m'est venue : je crois avoir saisi un rapport entre mon centre secondaire et mon préféré.

 

Mon instinctif étant orienté vers l'intérieur, je m'observe continuellement et inconsciemment, me jugeant en permanence, et mon mental cherche et trouve des preuves chez les gens que je côtoie, que je croise ou entends, voire même que je vois discuter (regards, chuchotements, etc.) pour étayer ce ressenti.

 

Je me souviens d'une pensée : dans des moments de grande angoisse, "je ne vois chez autrui que des yeux qui me jugent".

 

Qu'en pensez vous ?

Jérôme (1 mu)

Jérôme

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Fabien Chabreuil

Bonjour Jérôme,

 

Dans la mesure où tu as déterminé ton type à partir de relativement peu d'informations sur l'Ennéagramme et reconnu ton centre préféré de manière indirecte, la première étape est certainement d'acquérir une certitude absolue sur ton type. Pour n'avoir pas d'arrière-pensée, je voudrais te poser quelques questions.

 

Tu écris : "Quelle était la motivation de toutes ces réflexions ? La recherche constante de la perfection dans le moindre de mes actes."

 

J'aimerais confirmation des mots "constante" et "moindre". En effet de nombreux types peuvent être perfectionnistes, mais c'est généralement dans un ou deux domaines. Le 1, lui, cherche à l'être constamment.

 

La perfection est-elle la motivation ultime ? Le 1 veut faire les choses parfaitement parce qu'il cherche le bien et la perfection. Elle est en quelque sorte une fin en soi qui lui permet d'éviter la colère, sa compulsion. Pour d'autres types, la perfection n'est qu'un moyen, de satisfaire son sens du beau pour un 4, de ne pas dévier des règles du groupe pour un 6, etc.

 

Ton amie psychologue, qui te "connaît très bien et depuis longtemps", n'a pas voulu te positionner dans un type précis, même si elle a une "préférence en 1". C'est tout à son honneur. Il faut de l'expérience de l'Ennéagramme pour pouvoir identifier le type d'une autre personne : même avec nos proches, il n'est pas toujours aisé de connaître les motivations fondamentales qui sous-tendent les comportements.

 

Ceci dit, et c'est une question plus simple, te considère-t-elle comme un mental ou comme un instinctif ?

 

Entin, tu ajoutes : "Je m'observe continuellement et inconsciemment, me jugeant en permanence, et mon mental cherche et trouve des preuves chez les gens que je côtoie, que je croise ou entends, voire même que je vois discuter (regards, chuchotements, etc.) pour étayer ce ressenti."

 

La présence de ce petit juge intérieur est effectivement très 1. Mais l'importance accordée au jugement des autres et la manière dont tu la décris, même si elle n'est pas incompatible avec le 1, ne peut que faire penser au centre mental et au type 6.

 

Pour quelle(s) raison(s) as-tu éliminé l'hypothèse 6 ? Doutes-tu d'autres choses que de faire bien ? Supposons que tu penses avoir mal fait et que les autres personnes te disent que c'est bien, te laisses-tu convaincre et es-tu rassuré ?

 

Plus généralement, une personne vit forcément la passion de son type. Peux-tu nous parler de ton rapport à la colère, passion du 1 ? Celle du 6, la peur, joue-t-elle un rôle dans ta vie ?

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Ton analyse et tes questions me sont d'une grande aide. Je vais prendre le temps de réfléchir et de m'observer avant de répondre. J'espère que la documentation que je me suis procuré depuis mon dernier message va m'aider dans ce sens.

 

Néanmoins, je poserais quand même une question : comment ou par quelle observation définir la juste hiérarchie de ses centres ?

 

Merci d'avance et à bientôt.

Sincèrement,

Jérôme

Jérôme

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Fabien Chabreuil

Bonjour Jérôme,

 

Pour accroître ta documentation, tu peux aussi lire notre livre "L'Ennéagramme, dynamique de connaissance et d'évolution" dont la première édition est depuis hier en téléchargement gratuit sur notre site.

 

Quant à déterminer la hiérarchie des centres (en partant de l'hypothèse que l'émotionnel est bien réprimé), la solution est effectivement dans l'observation.

Quand tu prends une décision simple en période normale, la tendance naturelle est-elle à foncer dans l'action (instinctif préféré) ou as-tu besoin de réfléchir avant (mental préféré) ?

Sous l'effet de la fatigue, quel est le centre qui cesse de bien fonctionner en premier, l'instinctif ou le mental ? Généralement, le centre préféré est celui qui résiste le plus longtemps.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Tout d'abord merci du temps et des réponses que tu m'accordes. Elles me sont d'une grande aide. Je vais essayer d'être méthodique.

 

Pour ta première question, après observation, les mots "constante" et "moindre" ne sont pas appropriés. En effet, je peux être très "Je-m'en-foutiste" sur certaines choses.

 

Ensuite la perfection ne semble pas être ma motivation ultime. Il y a encore un pourquoi derrière. Pour l'instant je l'interprète comme suit : "N'ai-je rien de choquant ? Suis-je normal au yeux des autres ? N'ai-je pas l'air stupide à être comme je suis à l'instant T ?"

 

Pour ce qui est du mental ou de l'instinctif, pas besoin de redemander à mon amie. Elle m'avait déjà classé en mental. De plus avec la méthode que tu m'as donnée, je crois pouvoir affirmer qu'il n'y a plus de doutes possible.

 

Pour ce qui concerne "ce petit juge intérieur" et le paragraphe qui va avec, c'était une tentative d'explication pour confirmer une hypothèse de classification de mes centres. Néanmoins le ressenti que j'ai décrit est hélas bien réel et tellement empoisonnant que ta théorie du 6 semble la bonne.

 

Ce qui m'amène à ta question quand à mon élimination du 6. J'ai encore un peu de mal à en parler, tellement cela résonne en douleur.

Mais sache qu'à ma première recherche, j'ai complètement passé le 6. Ma théorie est la suivante : j'ai inconsciemment voulu me reconnaître dans le type 1, parce que je crois que c'est ce que je voudrais être (l'une de mes facettes).

Aussi quand tu a émis tes doutes, j'ai relu plusieurs descriptions différentes du 6 et je dois bien avouer que, même si cela ne ma pas plu au début, l'évidence était là, sous mes yeux, avec mes vrais et insupportables travers, défauts et tout ce qui me caractérise.

J'ajouterai que la découverte est vraiment douloureuse !

 

Pour le doute, j'ai envie de dire qu'il n'a pas de limites !

 

Je m'arrête là pour aujourd'hui. Besoin de digérer tout ça.

Sincèrement,

Jérôme

Jérôme

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Re-bonjour,

 

Finalement, je continue de suite, histoire peut-être de crever l'abcès qui me ronge…

 

Pour ce qui est d'être rassuré quand je pense avoir mal fait, je suis toujours très sceptique et il faut vraiment me travailler au corps pour que je finisse par admettre que c'est possible.

 

Enfin, pour les passions, hélas, pas de doutes. Je suis très peureux et méfiant sur tout. Pas un pleutre, mais prévoyant pour ne pas être paralysé par mes peurs. Un exemple flagrant : la mort me faisait (ou me fait toujours ?) peur ; je me suis donc intéressé au plus possible de façons de la voir jusqu'à trouver une opinion qui me rassure : "Puisque personne ne peut nous certifier ce qui se passe à ce moment, ni même après, attendons de voir ! Tout est possible ! Le bien comme le mal."

 

J'ajouterai la peur de mal faire, la peur de déranger (mes proches surtout), la peur de mal aimer ma concubine, de la faire souffrir, de ne pas savoir la rendre heureuse, de ne pas être un bon père pour mon fils, etc., etc., etc., …

 

Je terminerai en t'avouant que je me raccroche à une affirmation qui revient souvent au sujet des types : aucun n'est mieux que les autres et ils ont tous un potentiel de devenir merveilleux quand on atteint un certain équilibre.

 

Très sincèrement,

Jérôme

Jérôme

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Fabien Chabreuil

Bonjour Jérôme,

 

Eh bien, nous y voilà apparemment !

 

Tu dis que la "découverte est vraiment douleureuse". Cette souffrance est, paradoxalement, à la fois indispensable et inutile.

Indispensable, parce c'est bien souvent dans ce refus de son type que l'on trouve la force de vouloir le transcender.

Inutile, parce que, comme tu le soulignes, aucun type n'est meilleur ou pire qu'un autre et qu'il n'y a aucune raison de s'en vouloir d'être comme on est.

 

Tu peux lire les divers témoignages que des 6 ont eu la générosité de faire sur ce panneau. Tu y trouveras des gens qui sont de bien belles personnes et cela devrait faire écho avec les belles choses qu'il y a en toi aussi. Ne nous as-tu pas déjà montré volonté de se connaître, courage de partager et capacité à se remettre en cause ?

 

6 donc. 6 mu, si tu es toujours certain que le centre émotionnel est bien le troisième de la hiérarchie. Il nous reste donc à déterminer l'aile et le sous-type, si tu le désires.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour Fabien,

 

Je suis heureux de retrouver cette discussion.

 

Pour ce qui est de la douleur, il m'a fallu un peu de temps pour digérer, mais je me crois sur la bonne voie désormais.

 

J'ai envie de préciser que le 26/02, date de ma découverte et acceptation, je recommençais à voir un nouveau psy et que cette découverte m'a permis d'être plus précis sur ma personne et sur mes attentes. Preuve, s'il en est besoin, de l'utilité de l'ennéagramme.

 

Je suis évidemment partant pour continuer le chemin qui j'espère me mènera à mon vrai moi.

 

En ce qui concerne le fait de réprimer mon centre émotionnel, c'est, je pense, la bonne idée puisque je n'exprime que très peu mes émotions et mes sentiments de peur de déranger ou de blesser autrui, comme si cela ne se faisait pas. Sans doute n'ai-je pas eu de très bons exemples étant enfant.

J'ai envie de dire que je ressens une sorte de gêne à les exprimer et puis une peur d'être moqué et incompris, même avec mes proches. Enfin, j'ajouterai quand même que je progresse depuis environ un an.

 

Cette durée signifie beaucoup, notamment en ce qui concerne mon idée de mon aile. En effet, j'ai depuis un an arrêté de boire et commencé une thérapie et un très sérieux travail sur moi.

Je détaillerai peut-être plus tard ce chemin, mais en tout cas, voilà pourquoi je pencherais pour une aile 7. C'est aussi pour ça que le 1 mu semblait me correspondre avec sa désintégration en 7.

 

Je vais faire une pause, mais avant, qu'entends-tu par sous-type, SVP ?

 

Merci. A tout de suite,

Jérôme 6

Jérôme

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Rebonjour,

 

Je viens de lire une discussion ancienne d'Arthur qui se cherchait. Merci de son témoignage qui m'a beaucoup aidé.

 

Particulièrement, cette phrase : "Tout me semble passer par le mental et pourtant au moment où j'en ai le plus besoin, il me fait défaut." Voilà bien une situation que je connais. C'est vraiment frustrant de ne plus pouvoir compter sur son plus fidèle allié (mental) dans des moments de grandes angoisses et de stress.

 

Sinon, j'aurais une question concernant un propos de cette même discussion : "Le centre mental préféré et réprimé à la fois."

 

J'ai peur d'avoir mal compris le principe de hiérarchie des centres. En effet, j'ai compris que chaque type avait un classement des trois centres existants. Ainsi, pour moi, je pense à :

P : mental

S : instinctif

R : émotionnel

Alors, je ne comprends pas que le centre préféré puisse être aussi le réprimé.

 

Merci de vos lumières,

Jérôme 6 (mu ?)

Jérôme

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Nyarlathotep

Salut Jérôme,

 

Je ne sais pas si tu as une aile 7, mais la période où tu buvais me parait plutôt ressembler à une désintégration en 9, surtout si tu es bien un 6 mu. Je suis pour ma part un 9 alpha et ai donc la démarche de désintégration inverse, puisque je me désintègre en 6. Par contre nous, nous intégrons tous deux en 3 (chose que j'ai encore du mal à imaginer pour ma part).

 

Voilà, je pense que Fabien confirmera mes dires.

 

Nicolas (9 alpha, aile 1)

E9 alpha, ailes 1/(8), Conservation

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Fabien Chabreuil

Bonjour Jérôme,

 

"Qu'entends-tu par sous-type, SVP ?"

 

Quel que soit son type, toute personne possède les trois centres. Le fonctionnement du centre émotionnel est expliqué par le couple passion-vertu et celui du centre mental par le couple fixation-idée supérieure.

 

Le centre instinctif est constitué de trois instincts principaux : conservation, social et sexuel. Au cours de notre toute petite enfance, le développement d'un ou plusieurs d'entre eux a été perturbé et cet instinct devient l'objet d'une préoccupation ou d'un désintérêt excessif. Cela a des conséquences importantes sur le personnalité et chaque type de l'Ennéagramme existe donc en trois versions, dites sous-types ou parfois variantes instinctives : conservation, social ou sexuel.

 

"Alors, je ne comprends pas que le centre préféré puisse être aussi le réprimé."

 

Les personnalités du triangle (3, 6, 9) ont cette particularité de réprimer leur centre préféré. Cela signifie que tout en souhaitant et cherchant à fonctionner à partir de ce centre, elle ont du mal à s'en servir, spécialement sous stress.

 

Dans le cas du 6, cela donne exactement le mécanisme relevé par Arthur et qui a fait écho chez toi : "C'est vraiment frustrant de ne plus pouvoir compter sur son plus fidèle allié (mental) dans des moments de grandes angoisses et de stress."

 

Ces deux explications sont un peu brèves, mais tu comprendras que, notamment pour des raisons de temps et de place, ce panneau ne puisse en aucun cas remplacer livres ou stages. Son utilisation vient en aval d'un apprentissage initial minimum et non pas en amont.

La hiérarchie des centres et les sous-types sont traités dans notre livre et font l'objet de nos stages Centres et Sous-types.

 

Quant à la désintégration, tu l'as évoquée comme étant assez intense et il est bien possible qu'elle t'ait amené dans ton type de désintégration, le 9 comme le relève Nicolas dont je salue le retour et qui conclut toujours aussi vite. :happy: Pour avoir une certitude, il faudrait en discuter plus en détails.

 

Mais déterminer le sous-type me semble prioritaire. Heureusement, on vit plus souvent avec lui qu'on est dans notre type de désintégration.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour Nicolas et Fabien,

 

Merci de vos réponses !

 

Je commence par Nicolas.

 

Un grand merci pour ton intervention.

 

Je serais curieux de savoir en quoi une désintégration en 9 correspondrait à mon alcoolisme. Je n'ai rien lu qui m'ait orienté dans ce sens ? J'y ai bien vu la paresse, la routine, la paresse de soi, etc.

 

En ce qui concerne mon intégration possible en 3, je crois te comprendre. Les qualités du 3 me semblent parfois si éloignées de moi que je doute d'en être capable. (Tiens donc je doute !)

 

Mais d'un autre côté, toutes ces belles choses et comportements contiennent un parfum, quelque chose d'indescriptible, comme un souvenir d'enfance diffus qui s'échappe souvent quand j'essaye de le saisir et de me le réapproprier. Je suis pratiquement sûr que Fabien a déjà rencontré ce sentiment chez d'autres 6.

 

Peut-être as-tu aussi cette impression ?

 

J'ose poser la question suivante : connais-tu un ou des 6 ayant ce rapport à l'alcool ? Je ne veux surtout pas être indiscret !

 

Enfin Nicolas, je crois que ma concubine est de type 9. Je reste prudent car mon exemple personnel m'a demontré la difficulte de reconnaissance. Néanmoins, je voulais te demander ainsi qu'à Fabien si les comportements suivants pouraient être des indices :

- Elle exprime très peu ses émotions.

- Elle déteste être brusquée.

- Elle a peur de se découvrir, se croyant incapable de changer, de travailler sur elle.

- Elle n'aime pas trop les changements.

- Elle n'aime pas et évite soigneusement les conflits.

Merci de votre avis !

 

Fabien,

 

Merci pour tes lumières. Je comprends très bien la brièveté de tes propos et je vais donc essayer de me donner les moyens d'acquérir votre ouvrage.

 

J'apprécie ton offre de continuer sur la recherche de mon sous-type et je l'accepte avec plaisir. Pour m'aider dans ma compréhension, je travaille actuelement avec quatre ouvrages que je me suis procuré en bibliothèque : celui P. Longin (Naître à soi-même), celui d'E. Salmon (ABC de l'ennéagramme), le vôtre que j'ai téléchargé mais pas encore imprimé et un autre dont le nom m'échappe.

 

Ainsi, le principe des sous-types m'est un peu plus précis. Même si leur dénomination diffère un peu, je m'y retrouve.

 

Puis-je par contre te demander un conseil pour définir avec certitude ce sous-type ? La méthode dont parle P. Longin est un peu complexe pour moi !

 

Enfin, si tu es d'accord, je veux bien, par la suite ou dans une autre discussion, aborder mon alcoolisme en rapport avec la désintégration.

 

Voilà, je vous laisse à mes questions et espère que mon témoignage aidera d'autres.

 

Jérôme 6 (mu ?)

Jérôme

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Fabien Chabreuil

Bonjour Jérôme,

 

L'alcoolisme est un comportement et, en tant que tel, ne peut pas être attribué à un type particulier.

 

Tous les types de l'Ennéagramme ont un mécanisme de défense et celui du 9 est la narcotisation, c'est-à-dire la recherche de l'oubli de soi dans des choses annexes et non-prioritaires : par exemple un peu trop de nourriture, un peu trop d'alcool, un peu trop de télévision, un peu trop de rêverie, un peu trop de collection de timbres, un peu trop de pêche à la ligne, un peu trop de travail, etc.

Un excès d'alcool peut bien évidemment être lié à ce phénomène, mais en réalité, on trouve ce genre de crise chez tous les types.

 

Il serait effectivement intéressant, comme tu le proposes, d'en discuter dans une autre conversation réservée à ce sujet.

 

Les comportements de ta femme que tu décris sont effectivement compatibles avec le 9, sans être suffisants pour donner une certitude. Tu peux peut-être aussi ouvrir une nouvelle discussion pour discuter en détails de son type.

 

Quant aux sous-types, tu as de la chance d'être un 6. C'est dans ce type que les sous-types sont le plus différents et donc le plus facile à distinguer : "cordialité" pour le sous-type conservation, "devoir" pour le sous-type social et "force-beauté" pour le sous-type sexuel. Le mieux est que tu lises les descriptions de ces sous-types, puis que nous discutions de celui ou de ceux dans le(s)quel(s) tu te reconnais.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Nyarlathotep

Salut Jérôme et Fabien,

 

Je rejoins Fabien sur l'aspect narcotisation, important chez le 9, bien que cette narcotisation puisse prendre bien des aspects différents. Par exemple, dans mon cas, il s'agit, par période, d'une véritable boulimie de jeux vidéos qui m'empèche littéralement de me livrer à des occupations plus prioritaires.

 

Cela dit, Fabien a raison de souligner que la narcotisation n'est pas propre aux 9. Je ne connais pas de 6 qui aient spécialement des problèmes d'alcoolisme, en revanche mon père (que j'avais précédemment confondu avec un type 9 alors qu'il semble bien être 6) passe comme moi beaucoup de temps devant son ordinateur, pendant de longues périodes et a beaucoup de mal à décrocher. Après tout, je n'ai pas vraiment d'explication. Il est possible qu'il se désintègre en 9, car je pense qu'il est 6 mu.

 

Je te rejoins aussi sur ton sentiment par rapport au type 3 : j'ai du mal à m'y retrouver et j'ai des difficultés à réaliser ce que peut signifier pour moi s'intégrer en 3. Il est vrai que je suis hypersensible et que j'ai beaucoup de mal à maîtriser mes émotions. Ce fait explique en large partie pourquoi je me suis replié sur l'écriture afin d'arriver à m'exprimer malgré tout.

 

Enfin, sur la description sommaire que tu fais de ta concubine elle pourrait en effet correspondre à un type 9. Je m'y reconnais à une seule exception : je crois fermement en ma capacité à m'améliorer, ce qui est certainement un reflet de mon aile 1.

 

Nicolas (9 alpha, aile 1)

 

PS pour Fabien : bon, alors comme ça je conclus vite… Va falloir que je fasse attention à ça décidément. Je pensais pourtant avoir pris quelques précautions cette fois.

E9 alpha, ailes 1/(8), Conservation

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Bonjour Fabien et Nicolas,

 

Encore merci pour vos participations qui m'aident énormément.

 

Dans l'ordre Fabien,

 

Je précise que je ne voulais pas dire que tous les 7 pouvaient être alcoolique, mais que la désintégration en 7 était la seule piste que j'avais pour corroborer mon alcoolisme. Ayant maintenant plus d'informations, je comprends très bien la narcotisation. En effet, avant l'alcool, c'était le cannabis et puis je connais aussi la gourmandise-maladie, ainsi que l'excès de jeux vidéos sur lesquels je passais des nuits entières sans pouvoir me lever pour aller "bosser". Mais comme je l'ai proposé, j'ouvrirai ultérieurement une discussion sur la narcotisation.

 

En ce qui concerne ma concubine, j'aimerais effectivement en discuter. Merci de me conseiller le panneau le plus approprié.

 

Enfin, concernant les sous-types, je commence à me faire une idée, mais je ne travaille pour ça qu'avec le chapitre de P. Longin.

Voila ma première impression : en racontant ma vie je parle énormément des différents travaux que j'ai faits. Cela m'oriente donc vers l'autopréservation-conservation (cordialité).

Ensuite, il propose une décision à prendre entre accepter un travail inopiné de la part de son patron et voir un ami qui vient de très loin et rarement. Là, franchement j'hésite fortement au point de ne pas arriver à me décider !

Puis il demande de se souvenir d'un vécu pour chaque qualificatif du type selon le sous-type (6 : affection-conservation, force-sexuel, devoir-social) et de voir celui qui a demandé le plus d'énergie. Pour le premier pas de problème et sur le plan énergétique, cela a coulé de source. Pour le second, alors là, grande difficulté à trouver une situation et à l'analyser. Quand au dernier, il m'a fallu un peu me creuser les méninges, mais par contre cette situation m'avait demandé beaucoup d'énergie.

 

Voilà où j'en suis pour l'instant. Je pencherais donc pour le sous-type autopréservation-conservation, cordialité. Ce dernier terme, bien que j'en connaisse la signification, reste obscur quand à ma façon de le vivre. Merci de tes lumières.

 

Voilà Fabien et encore merci.

 

Bonjour Nicolas,

 

Comme tu le liras plus haut, je te rejoins sur la narcotisation.

 

En ce qui concerne ton "hypersensibilité", je la comprends très bien pour en souffrir aussi. J'en ai tellement souffert que je me suis blindé, ne laissant plus rien transpirer. Je me suis enfermé dans ma "tour" personnelle. Il a fallu cette prise de conscience (dépendance) et une psy tenace pour que j'envisage de changer.

Si mon témoignage peut t'aider, sache que depuis je réapprends petit à petit à me laisser toucher et à le montrer, notamment en faisant l'effort d'exprimer ce que je ressens. C'est prendre des risques, mais c'est tellement enrichissant en matière de bien-être intérieur.

 

Je suis frappé de lire que l'écriture est ton refuge. En effet je m'y suis beaucoup réfugié aussi. Dans les pires périodes, ce n'étaient que des chroniques de mes malaises et ils étaient nombreux.

Je me permets une question : t'est-il plus facile d'exprimer tes émotions-sentiments par écrit ?

 

Comme je le dis plus haut, je reparlerais de ma concubine dans une autre discussion, mais je pense que son "incroyance" d'évolution vient d'un manque de confiance.

 

Voilà. Encore merci pour ta participation.

 

Sincèrement,

Jérôme 6 (mu ? sous-type conservation-cordialité ? aile 5 ?)

Jérôme

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Nyarlathotep

Salut Jérôme,

 

Moi aussi je tente de travailler sur l'expression de mes émotions, mais je trouve cela extrêmement difficile car je les contrôle très peu. En général cela aboutit à une fontaine de pleurs (que je ne m'autorise qu'en privé, sauf lorsque l'émotion est trop forte pour être contenue, ce qui ne m'est arrivé que deux ou trois fois ces dernières années), alors même que pleurer ne parait pas forcément l'émotion adaptée. Lorsque j'étais enfant, il m'arrivait même de pleurer face à une frustration. C'est-à-dire que je pouvais pleurer de colère, aussi ridicule que ce soit. En conséquence, je réprime fortement l'expression de mes émotions, la raison principale étant - je pense l'avoir identifiée - une crainte de me ridiculiser (et peut-être aussi de paraître faible, car même si mon aile 1 domine, je pense que mon aile 8 n'est pas neutre).

 

Il est vrai que l'écriture me permet d'exprimer beaucoup plus facilement ce que je ressens, même si cette expression est indirecte puisque ce que j'écris sont des romans et des nouvelles. En conséquence je ne me mets pas directement en jeu en tant que tel, mais il est indubitable que certains de mes personnages contiennent une partie de moi. Ainsi l'écriture m'est à la fois un outil d'introspection et une manière de m'exposer au regard des autres sans me ridiculiser.

 

Nicolas (9 alpha, aile 1)

E9 alpha, ailes 1/(8), Conservation

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Bonjour Nicolas,

 

Je n'aurais de cesse de te remercier pour chaque intervention, tellement celles-ci me touchent.

 

Je te rejoins sur l'expression des sentiments qui me donne aussi ces impressions d'être ridicule, fragile et vulnérable. Vu mon type 6, la projection de cette vulnérabilité est la pire des barrières à franchir pour exprimer mes sentiments. Comme si j'étais à la merci de l'autre quand j'exprime mes sentiments (et là, pas de doutes, je suis bien dans ma compulsion).

Je comprends très bien aussi ce que moi j'appelle l'effet "cocotte minute". Ces moments où le besoin d'expression est tel que cela sort de manière incontrôlée et inadaptée. J'ai une théorie à ce sujet : je pense que cela vient du fait que c'est vraiment contre-nature de réprimer ses émotions ; ainsi, à force de les garder et de les contenir, il arrive un moment où une petite chose, un fait qui peut être sans rapport avec tout ce que l'on a contenu et réprimé, subit l'explosion de toute cette pression accumulée.

Alors, plus facile à dire qu'à faire, mais pour vivre léger, exprimons nos émotions au fur et à mesure.

 

L'écriture telle que tu l'emploies doit être source d'angoisse. Et puis n'est-ce pas frustrant de savoir que tu parles un peu de toi, mais que personne (ou peu) ne s'en rend compte ? J'ose te demander si tu n'espères pas secrètement que quelqu'un te découvre dans certains traits de tes personnages. Dans mon cas, je me souviens que j'espérais secrètement que quelqu'un lise mes carnets, mais j'étais incapable de le demander.

 

A bientôt, j'espère,

Jérôme 6 (mu ? aile 5 ?)

Jérôme

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Fabien Chabreuil

Bonjour Jérôme,

 

"En racontant ma vie je parle énormément des différents travaux que j'ai faits. Cela m'oriente donc vers l'autopréservation-conservation (cordialité)."

 

Le fait de parler de son travail en racontant sa vie n'est aucunement un indicateur de l'instinct de conservation. Cela dépend de ce que l'on en dit.

Si en parlant de son travail, on met, par exemple, l'accent sur le fait qu'il est épuisant et qu'on y a laissé sa santé, c'est l'expression de l'instinct de conservation ; mais si on parle plutôt des gens qui y étaient en tant que groupe ou de la contribution de ce travail à l'entreprise ou à la société, c'est l'expression de l'instinct social ; et si enfin, on s'attache essentiellement aux rencontres qu'on y a faites, c'est l'expression de l'instinct sexuel.

Une activité comme le travail est très vaste et concerne des tas de domaines de notre vie. Il est impossible de la mettre en corrélation avec un seul des instincts.

 

"Cordialité. Ce dernier terme, bien que j'en connaisse la signification, reste obscur quand à ma façon de le vivre."

 

La cordialité est la manière dont le 6 vit son instinct de conservation. Parmi les dangers que contient le monde et à propos desquels le 6 vit sa passion de peur, il y a les gens. Pour assurer sa sécurité, le 6 de sous-type conservation est cordial, amical, souriant et aidant avec eux.

 

Le mieux est que tu t'imprègnes de la définition des trois instincts et que tu t'auto-observes.

 

Quant à la variante, tu écris : "Je réapprends petit à petit à me laisser toucher et à le montrer, notamment en faisant l'effort d'exprimer ce que je ressens." Est-ce à dire qu'il fut un temps où tu faisais cela facilement ? Si oui, vers quel âge s'est produit le changement ?

 

Très cordialement,

Fabien (7)

 

P.-S. : pour discuter du type de ta concubine, tu peux ouvrir une nouvelle discussion dans le secteur "Détermination ou validation d'un ennéatype" du panneau. Le mieux serait qu'elle l'ouvre elle-même ou au moins qu'elle y participe.

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Bonjour Fabien,

 

Merci de tes réponses. J'ai peur d'insister mais où puis je trouver ces définitions des trois instincts ?

 

Sinon puis-je accorder crédit au fait que je me souviens très bien des rencontres que j'ai faites durant mes différents postes et que celles-ci m'ont beaucoup marqué, au point de confondre trop vite collègues et amis et de croire trop vite à une possible relation affective ?

Si oui, alors j'apprécierais tes lumières quant à l'impact de cet instinct sur mon type.

 

Pour ce qui est de mon réapprentissage, je crois être incapable pour le moment de dater ce changement, mais c'est bizarre, je sais que j'en ai été capable, comme une évidence que rien ne peut prouver, un peu comme le terme "parfum" que j'ai utilisé antérieurement.

 

En ce qui concerne ma concubine, ta suggestion est évidemment l'idéal. Hélas, elle n'a pas ma facilité d'accès à Internet, donc je ne sais pas trop quoi faire pour l'aider dans sa démarche qui, en passant, est maintenant un véritable désir de se connaître et de se comprendre.

 

Voila merci d'avance. Sincèrement,

Jérôme 6 (mu ? aile5 ?)

Jérôme

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Fabien Chabreuil

Bonjour Jérôme,

 

"J'ai peur d'insister mais où puis je trouver ces définitions des trois instincts ?"

 

Sur ce point, je ne peux que te renvoyer à mon message du vendredi 1 mars 2002 à 6h29, ci-dessus.

 

"Puis-je accorder crédit au fait que je me souviens très bien des rencontres que j'ai faites durant mes différents postes […] ?"

 

Malheureusement, non. La question des sous-types est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît (et est souvent expliquée de façon assez superficielle), notamment pour les raisons suivantes :

- le sous-type, contrairement au type, peut changer au cours de l'existence,

- des circonstances exceptionnelles (maladie, licenciement, rencontre amoureuse, etc.) peuvent amener au premier plan un instinct qui masque temporairement le sous-type réel,

- quand un instinct a vu son développement perturbé, cela peut avoir un impact négatif sur le développement des instincts suivants et une personne peut alors manifester des caractéristiques de plusieurs sous-types.

Déterminer son sous-type nécessite donc une définition détaillée et une introspection-observation soignée.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Nyarlathotep

Salut Jérome.

 

Je suis entièrement d'accord avec toi : je constate moi aussi qu'exprimer ses sentiments au fur et à mesure qu'ils se présentent est plus sain (je ne parle pas en général, mais bien dans mon cas). Seulement, comme tu le dis, c'est plus facile à dire qu'à faire et j'ai tout de même tendance à les reporter à un moment ultérieur, de préférence lorsque je serais seul. On pourrait facilement confondre cela avec l'isolation du 5, mais dans mon cas il s'agit plutôt d'un comportement d'effacement presque compulsif me permettant de ne pas faire surgir mes besoins lorsque je suis en présence de personnes, sachant que faire prendre conscience aux autres que j'existe pourrait faire surgir un sentiment négatif à mon encontre. Cela résonne à la fois avec mon type 9 (évitement du conflit), mon aile 1 (avoir une attitude parfaite en toute circonstance ne pouvant faire surgir de jugement négatif ni des autres ni de moi) et peut-être même ma faible aile 8 (paraitre fort et donc, insensible). J'imagine que cela peut se manifester d'autres manières pour d'autres types.

 

A part ça, tu dis : "L'écriture telle que tu l'emploies doit être source d'angoisse." Et tu ajoutes derrière : "J'ose te demander si tu n'espères pas secrètement que quelqu'un te découvre dans certains traits de tes personnages. Dans mon cas, je me souviens que j'espérais secrètement que quelqu'un lise mes carnets, mais j'étais incapable de le demander."

 

J'avoue que j'ai failli répondre oui à cette question. Et bien, en prenant le temps de répondre, j'ai découvert que j'allais répondre oui par simple réaction de fusion (typique du 9)… Et en creusant un peu plus la question, je me suis dit qu'il s'agissait probablement là d'une projection à peine maquillée de ta part (typique du 6, ça)… :happy:

 

En vérité, ce qui a failli me faire répondre oui, c'est que l'écriture fait bel et bien surgir chez moi un sentiment d'angoisse, mais pas à ce niveau. Il s'agit bien de la crainte de ne pas être reconnu, mais ce que je crains plus que le manque de reconnaissance de ce que je suis, c'est le manque de reconnaissance de ce que je fais. En d'autres termes je crains surtout qu'on trouve mon art trop faible, peu inspiré et sans grand intérêt, alors que je me démène pour "produire" des écrits de qualité… En bon 9, je me contenterais tout à fait de ne pas être reconnu pour moi, mais j'aurais du mal à admettre que ce que je fais (peut-être parce qu'il est difficile pour moi de passer finalement à l'action et d'y maintenir une qualité) ne soit pas apprécié. Toutefois, pour essayer de ne rien occulter, je ne peux nier qu'il existe en moi une petite volonté secrète d'être enfin reconnu dans mon intégralité, mais je crois que, vu ma compulsion, je souffrirais plus qu'autre chose de savoir que les autres savent tant de choses de moi qu'il serait plus simple qu'ils continuent d'ignorer…

 

Cela fait-il écho en toi ?

Nicolas (9 alpha aile 1)

E9 alpha, ailes 1/(8), Conservation

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Bonjour Fabien, Nicolas,

 

Je reviens après un congé que j'ai mis à profit pour m'observer et potasser les sous-types et la différence entre phobique et contre phobique.

 

Avant de faire part de mes observations, je voudrais préciser une chose : j'éprouve une certaine gêne à m'observer dans la mesure où j'ai la nette impression de changer en profondeur en ce moment et que ce changement interfère dans cette introspection à travers l'ennéagramme.

 

Pour les sous-types, j'hésite entre conservation-cordialité et sexuel-force.

 

Sexuel : j'accorde une grande importance à mon apparence. Bien que je sois fidèle, j'ai l'impression de toujours chercher à séduire par mon apparence. Comme si je me devais d'être le plus souvent prêt (être séduisant) pour répondre à une éventuelle sollicitation.

De même quand je me sens "laid" et que je rencontre quelqu'un que je juge séduisant(e), je suis bien évidement mal à l'aise. Mais cela me fait plus penser à l'aspect "beauté" des femmes ?

 

Cordialité : j'accorde une très grande importance à la politesse, au respect des usages envers les autres en dehors de mon groupe de référence et je le fais pour me protéger d'éventuelles réactions négatives possibles (projections) que cela pourrait provoquer. De même, je ne supporte que mal quelqu'un qui ne respecte pas les usages (ne réponds pas à mon bonjour quand je rentre dans un commerce).

 

De mes deux hypothèses, la dernière est, je pense, la plus sérieuse.

 

J'ai lu que "le sous-type est le résultat des premières années d'éducation, vraisemblablement avant 2 ans" et qu'un "travail peut le faire évoluer".

Dans cette idée, si un 6 est de sous-type cordialité, y a-t'il un comportement des parents qui puissent permettre de comprendre ce "mauvais développement" de l'instinct de conservation et quelles sont les grandes lignes des circonstances ayant provoqué ce mauvais développement.

 

Sinon, je pense avoir avancé sur les "phobiques" et les "contre phobiques".

J'ai lu qu'il était possible de passer de l'un à l'autre.

En effet mon groupe de référence est ma famille au sein de laquelle je n'ai longtemps été que phobique (je crois être en train de changer en ce moment, à moins que ce ne soit qu'une "montée en puissance".

Au travail, c'est différent. Envers mes supérieurs, je suis plus contre-phobique alors qu'avec mes collègues directs, je crois être phobique. Merci de me confirmer la possibilité de mon hypothèse.

 

Nicolas,

 

J'apprécie ton écho et je réagis à tes propos :

"Je constate moi aussi qu'exprimer ses sentiments au fur et à mesure qu'ils se présentent est plus sain."

"J'ai tout de même tendance à les reporter à un moment ultérieur, de préférence lorsque je serais seul."

"Ne pas faire surgir mes besoins lorsque je suis en présence de personnes,"

 

Tout à fait d'accord avec la première phrase. Je me permets de te livrer en substance un avis que l'on m'a donné au sujet de la deuxième et de la troisième.

"Comment veux tu être toi-même si tu gardes tes sentiments et émotions ? Nous n'avons pas à rougir de ce que que nous ressentons. De plus, garder pour soi, c'est prendre le risque de vivre à côté de soi."

J'adhère depuis peu à cette opinion et m'efforce de l'appliquer…

Enfin, je me dis que si quelqu'un réagit négativement à l'expression de mes sentiments, cela ne doit pas m'affecter ; c'est l'autre qui souffre en étant négatif ; cela ne doit pas me toucher (à la limite par compassion) ; cette souffrance lui appartient ; j'ai juste à l'entendre, pas à la vivre ni à l'absorber.

 

Ensuite ta "réaction de fusion" m'intéresse. Pourrais-tu m'en dire plus ?

 

"Je me suis dit qu'il s'agissait probablement là d'une projection à peine maquillée de ta part (typique du 6, ça)…"

Pourrais-tu m'éclairer sur cette phrase. ?

 

Merci d'avance pour vos réponses.

Sincèrement,

Jérôme 6 mu ? Aile 5 ?

Jérôme

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Bonjour Jérôme,

 

Je suis 6 mu (avec une aile 7) et j'ai pris grand plaisir à suivre cette discussion.

 

Je vais essayer de répondre à ta dernière question à Nicolas lorsqu'il dit "Je me suis dit qu'il s'agissait probablement là d'une projection à peine maquillée de ta part (typique du 6, ça)…"

 

Pour anticiper et prévenir les coups éventuels, je cherche bien souvent à savoir ce que pensent les autres. En fait bien souvent, là où j'ai l'impression de connaître leurs pensées, il ne s'agit que d'une interprétation de ma part.

 

Si, par exemple, lorsque je discute avec une personne qui compte pour moi, celle-ci fronce les sourcils, je m'imagine tout de suite que ce que j'ai dit ne lui a pas plu. Parce que si moi, j'avais froncé les sourcils à ce moment-là, cela aurait signifié que quelque chose clochait dans le discours. Alors que c'est peut-être tout simplement parce que la luminosité tout à coup a changé et la gêne, ou bien parce qu'autre chose lui a traversé l'esprit à ce moment.

 

Donc si pour toi, l'écriture peut être source d'angoisse, tu vas assez facilement penser que pour l'autre, l'écriture doit aussi être source d'angoisse. C'est-à-dire projeter tes propres sentiments sur ceux des autres.

 

Quand je me surprends à chercher à connaître ce que pense mon interlocuteur, j'essaie à chaque fois de valider avec lui l'interprétation que je viens de faire (cf : si tu fronces les sourcils, cela veut-il dire que… ?)

 

Nicolas, j'espère ne pas avoir trahi ta pensée.

 

Stéphanie (6 mu)

Stéphanie – E6 mu X

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Bonjour Stéphanie,

 

Merci d'avoir suivi cette discussion et d'intervenir. Puis un deuxième merci car c'est en lisant une discussion que tu avais ouverte que j'ai un peu mieux compris les sous-types (je crois du moins) et la possibilité de passer de phobique à contre-phobique.

 

Je comprends très bien ton explication et t'en remercie encore une fois. Je ne m'étais pas rendu compte que c'était une projection, preuve, s'il en faut, que les mécanismes sont bien ancrés.

 

Je voulais quand même préciseer que je ne pense pas que l'écriture était source d'angoisses (même si le contenu était plus souvent morose que gai), mais je voulais parler d'un désir d'être lu. Parce que mes carnets étaient finalement un confident de tous mes malaises que j'étais incapable d'exprimer et que j'étais encore moins capable de demander de l'aide, de peur de déranger et d'être vulnérable.

 

Et c'est la que je rejoins Nicolas : "J'ai tout de même tendance à les reporter à un moment ultérieur, de préférence lorsque je serais seul." et "Je souffrirais plus qu'autre chose de savoir que les autres savent tant de choses de moi qu'il serait plus simple qu'ils continuent d'ignorer…"

 

Pour moi, cette solitude, c'étaient mes carnets et bien que j'espérais secrètement être lu, j'étais effrayé à cette idée, me demandant ce que les autres pourraient penser de moi.

 

En attendant de vous lire tous…

Sincèrement,

Jérôme 6 mu ? Aile 5 ?

 

PS : Stéphanie, j'espère avoir l'occasion de discuter de nouveau avec toi. Ta vision de 6 peut, j'en suis sûr, m'accompagner et pourquoi pas inversement.

Jérôme

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Jérôme, chez le 6, le sous-type conservation est bien plus qu'un respect des règles de politesse. Tout 6 respecte ce type de règles, sauf si elles sont en contradiction avec les règles de son groupe de référence. Il s'agit de cordialité, c'est-à-dire de la volonté de bâtir une relation plaisante et chaleureuse, même si, étant un mental, un 6 n'est jamais aussi chaleureux qu'un membre du centre émotionnel.

 

Il n'y a pas d'événement-type déclencheur du mauvais développement de l'instinct de conservation. Ce peut être toute circonstance qui fait que l'enfant se sent en insécurité physique : une maladie (chez lui ou chez sa mère), un déménagement soudain, une mère elle-même très anxieuse, un environnement particulièrement stressant, etc. Il faut explorer l'histoire de sa vie et trouver ce moment ou recréer un sentiment de sécurité en se passant de cet événement initial.

 

Je te confirme que la plupart des 6 sont alternativement phobiques et contre-phobiques selon le contexte, les gens, les circonstances… Ton analyse me semble donc totalement vraisemblable.

 

Je n'ai évidemment rien à ajouter à l'explication de la projection par Stéphanie (Ravi de te revoir ici, Stéphanie.). Qui mieux qu'un 6 peut décrire le phénomène ?

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Nyarlathotep

Salut,

 

Je suis également d'accord avec l'explication de Stéphanie sur le mécanisme de projection et c'est tout à fait ainsi que je l'avais perçu.

 

Je m'explique donc sur la tentation de fusionner avec ta proposition (l'écriture comme source d'angoisse), perçue comme un semblant de projection.

 

La fusion du 9 est l'équivalent de la projection du 6. Voici comment je la "sens".

 

La fusion est une réaction physique qui peut survenir dans toute sorte de cas. Elle est à la fois intérieure et extérieure. Exemple : lorsque je vois quelqu'un se faire mal, je me crispe (ce qui est visible de l'extérieur dans certains cas) et je me demande ce que doit ressentir l'autre. Mettons que quelqu'un se cogne un orteil contre un pied de table, mes propres orteils vont se crisper, et une sorte d'influx d'énergie va se précipiter à cet endroit et provoquer une douleur (certainement différente et moins intense dans la plupart des cas que celle que ressent la personne qui s'est effectivement cognée, mais bien réelle). A l'instant de la fusion je ne suis donc plus tout à fait moi-même, mais aussi en partie l'autre.

 

La fusion peut aussi survenir dans une discussion (j'en viens donc à notre discussion). Par exemple, si je discute avec quelqu'un sur un sujet quelconque, même si je ne suis pas d'accord avec ce que dit l'autre personne, je vais, dans la plupart des cas, y découvrir une part de vérité qui va me forcer à adopter (ne serait-ce que sur le moment) l'opinion de l'autre. Tout simplement parce que le 9 se débrouille assez bien pour ne pas trop savoir ce qu'il pense sur certains sujets, ceci afin d'éviter de faire survenir l'existence de sa personne dans un échange, ce qui pourrait provoquer un conflit. Lorsque le temps passe, je suis à nouveau en mesure de savoir quel est mon avis (dans ce cas-là, je le garde soigneusement pour moi), surtout (dans mon cas) lorsque je suis seul.

 

Ce qui se passe dans les faits est bien entendu plus nuancé.

 

Voici ce que cela donne dans notre discussion : tu me suggères que l'écriture doit être une source d'angoisse pour moi, puisqu'elle l'est aussi parfois pour toi. Comme je sais confusément (phénomène de con-fusion) que cela est en partie vrai, je suis tenté de répondre oui. C'est à dire que mon inconscient (c'est comme cela que je l'interprète) se débrouille pour m'empécher de percevoir si cela est vrai ou non avec précision, en fonction du contexte de la discussion. Donc, si je ne prend pas le temps d'analyser les termes, je vais suivre mon instinct qui est de fusionner et de ne discerner que ce qui, en moi, va dans le même sens que mon interlocuteur. En l'occurence, trouver que l'écriture peut être source d'angoisse, alors que ce n'est pas exactement l'écriture, mais plutôt des problèmes annexes à elle.

 

Pour une fois, j'ai l'impression d'avoir été assez clair… J'espère seulement que c'est bien le cas…

 

Nicolas (9 alpha, aile 1)

E9 alpha, ailes 1/(8), Conservation

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Bonjour à tous,

 

J'apprends beaucoup avec toutes vos interventions.

 

Nicolas,

 

Je te remercie de tes commentaires et précisions. Ta "fusion" est plus claire et m'aide au sujet de ma concubine (9 ou pas, je me demande de plus en plus si elle n'est pas 6 comme moi). Je te précise que ton explication était très claire. Je me permets de compatir à ces phénomènes de fusion qui doivent être douloureux.

 

Fabien,

 

J'ai l'impression de tourner en rond avec "ce sous-type". Au secours… J'ose encore une tentative. J'ai depuis longtemps identifié le comportement suivant.

 

Lorsque je suis en présence de quelqu'un ou de plusieurs personnes (dans n'importe quel contexte professionnel ou privé… sauf dans mon groupe où je me sens toujours en sécurité), je réagis en fonction de ce que je crois (je le sais maintenant) percevoir d'eux. Le plus souvent je les classe en quelques catégories :

- Ceux qui m'impressionnent, ceux qui semblent sûrs d'eux et les femmes qui m'attirent.

- Ceux que je crois percevoir comme "gentils".

- Ceux qui me sont indifférents (autres que les deux premiers).

 

Envers les premiers, je cherche à agir comme si j'essayais de les séduire, mais comme je me dévalorise, je suis bien souvent en situation d'échec. J'agis comme si je voulais leur dire : "Je suis comme vous. Ne m'agressez pas, au contraire reconnaissez-moi comme l'un des vôtres."

 

Cette observation n'est-elle pas finalement le sous-type conservation-cordialité ?

 

C'est-à-dire qu'envers les gens qui sont hors de mon groupe, j'essaie d'établir une relation d'égal à égal (cordiale, chaleureuse) pour éviter d'éventuelles agressions que je les crois capables de me faire subir puisque je les crois supérieurs à moi.

 

Ca se tient, non ?

 

Je rajouterais que ce classement se fait "inconsciemment". Je ne le maîtrise pas. Je le ressens automatiquement (pour l'instant, j'espère).

 

Enfin si j'ai bien compris, en admettant que je sois de sous-type conservation-cordialité, cela signifie que je dois régler le problème de fonctionnement de ce sous-type avant de passer aux deux suivants.

 

Merci de m'aider car sinon je ne sais pas quoi faire !

 

Stéphanie,

 

Ton avis m'intéresse vraiment. J'ai lu tes "péripéties" pour comprendre les sous-types.

Merci d'avance.

 

Jérôme 6, mu ? aile 5 ?

Jérôme

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Nyarlathotep

Salut Jérome,

 

Juste un commentaire par rapport à la fusion.

 

Lorsque la fusion est vécue de manière égotique (éviter à tout prix d'exister, de s'imposer aux autres, afin d'éviter toute opinion, position personnelle risquant de faire survenir un conflit), la fusion peut-être source inconsciente et indirecte de frustration. Mais elle n'est pas directement douloureuse et peut tout à fait être très bien vécue. J'ai lu à plusieurs endroits que les 9 ont souvent un sentiment de satisfaction par rapport à la vie. Je pense que ce sentiment est surtout dû au fait que les 9 égotiques se satisfont de ce qu'ils ont et refusent de désirer ce qu'ils n'ont pas. A première vue, on pourrait trouver que c'est une attitude louable. A la suite d'un examen approfondi, on réalise qu'il s'agit en fait d'une manière de nier ce que l'on est, d'oublier certaines parties de nous-même, ce qui peut aller jusqu'à une forme de mutilation symbolique.

 

Lorsque la fusion est vécue dans ce que j'appellerais le lâcher prise - c'est en tout cas ainsi que je me représente les choses - elle peut au contraire être une vraie source de bien-être, mais pas dans le refus d'exister, ni dans l'oubli de sa propre personne. Je pense qu'un 9 égotique a tendance à éviter d'exister, ce qui est une attitude négative, alors qu'un 9 "libéré" ou "intégré" serait plus proche de ses besoins et serait beaucoup moins dans la confusion. Il serait capable de manifester aux autres ses envies sans craindre de provoquer des conflits. Il serait alors à même de vivre dans l'amour de l'autre et de lui-même.

 

Dans les deux cas, je ne perçois pas la fusion comme douloureuse, et ce serait un comble qu'elle le soit, en tout cas directement, car elle vise à éviter à la fois de faire surgir les besoins et à éviter de générer de la douleur, car le conflit est une douleur (chez le 9, il s'agit, j'en suis sûr, d'une peur de la dissolution de son être dans le conflit, car comment exister dans un conflit quand on ne sait pas manifester ses besoins ?).

 

Nicolas (9 alpha, aile 1)

E9 alpha, ailes 1/(8), Conservation

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Fabien Chabreuil

Bonjour Jérôme,

 

"Envers les gens qui sont hors de mon groupe, j'essaie d'établir une relation d'égal à égal (cordiale, chaleureuse) pour éviter d'éventuelles agressions que je les crois capables de me faire subir puisque je les crois supérieurs à moi."

Le mécanisme que tu décris correspond bien, cette fois, au sous-type conservation. Il va parfois plus loin. Certains 6 se mettent volontairement (mais inconsciemment) en position d'infériorité afin que les autres ne les perçoivent pas comme une menace et ne soient pas tentés d'être agressifs.

 

Tu as raison, les instincts doivent être traités dans l'ordre de leur développement : conservation, social puis sexuel.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour à tous,

 

Nicolas, je te remercie de ton commentaire et je me permets de ne pas y répondre dans la mesure où même si je comprends tes propos, mon cheminement au sein de l'ennéagramme n'est pas aussi approfondi que les notions que tu développes.

 

Merci mille fois.

 

Fabien, ta réponse m'a vraiment remonté le moral. Je commençais à devenir chèvre !

 

Mais ces longues interrogations et observations m'ont fait comprendre que je me mettais une grosse pression depuis ma venue sur ce site, sans doute typique du 6 de vouloir aller vite une fois l'action entamée (comme s'il y avait urgence à trouver des réponses).

 

L'ennéagramme m'a fait comprendre plein de choses sur moi et j'en suis heureux mais je dois bien avouer que cela me met dans une situation mal à l'aise. Comme si toutes ces découvertes me déstabilisaient.

Moi qui aime les métaphores, je dirais que je viens de découvrir l'existence d'un autre moi. Pour l'instant, je n'en vois que vaguement les contours avec par ci par là des détails qui contrastent avec le reste de la silhouette qui, elle, reste inconnue (et donc inquiétante pour un 6).

 

Je n'ai pas l'intention de nier cette découverte mais j'éprouve le besoin de faire une pause. Un peu pour me recentrer au vu de ces aspects de ma personne dont je n'avais pas vraiment conscience, ou tout du moins que je ne voulais pas voir.

 

Je pense que cette démarche est peut être très égotique dans la mesure où c'est peut-être juste une forme de fuite, retraite le temps de reconstruire un "schéma" sécurisant de fonctionnement car il est vrai que je me sens en danger de ne plus me reconnaître dans "mon moi" qui m'accompagne depuis si longtemps !

 

Au minimum, j'ai, je pense, besoin de digérer toutes ces nouvelles informations. Mais je serais reconnaissant d'avoir votre avis sur ces pensées et désirs. Merci d'avance.

 

Sincèrement,

Jérôme 6 mu ? Aile 5 ? Sous-type : conservation-cordialité

Jérôme

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Nyarlathotep

Salut Jérôme,

 

Pour ma part je crois qu'il est bon, lorsque l'on prend connaissance de nouvelles données, quel que soit le domaine concerné, de prendre du recul.

 

Par rapport à tes impressions sur les nouvelles connaissances que tu as acquises sur toi, cela rejoint l'impression que j'ai eu aux débuts de ma découverte de l'ennéagramme, il y a trois ans, et qu'il m'arrive encore de ressentir. Je crois que le piège principal est de conformer l'image qu'on a de soi à ce que décrivent les modèles de l'ennéagramme dans les livres. Ces modèles sont le plus souvent justes, autant que je puisse en juger, mais la description des types doit trancher ce qui est propre à chaque type, de sorte qu'on peut avoir du mal à se reconnaitre dans un seul type alors qu'on trouve des ressemblances avec d'autres (dans mon cas avec au moins 3 ou 4 autres sur lesquels il m'arrive même encore d'hésiter). Et lorsqu'on acquiert une relative certitude de son type (c'est en tout cas mon expérience), on classe tous nos comportements à l'intérieur de notre type et on fausse notre compréhension de notre type véritable ainsi que des autres types. Prendre du recul par rapport à une catégorisation excessive me parait indispensable, surtout pour les types mentaux qui ont plus tendance que les autres à faire des classements par tiroirs.

 

Nicolas (9 alpha, aile 1)

E9 alpha, ailes 1/(8), Conservation

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Jérôme, découvrir l'Ennéagramme, c'est acquérir énormément d'informations sur soi-même, dont nombre étaient restées insconscientes jusque là. Il est normal que tu éprouves le besoin de digérer tout cela. Comme tu le soulignes très lucidement, cette pause peut soit être bénéfique si elle est l'occasion d'une réflexion, d'une intégration, d'un tri, etc., soit être l'occasion pour l'ego de reconstruire ses défenses. Bonne chance dans cette démarche. A très bientôt, j'espère.

 

Nicolas, le piège que tu décris n'existe que si tu es dans ton péché mignon qui est d'accorder trop d'importance aux comportements. Cela ne peut que rendre incertaines ta propre identification ("3 ou 4 autres sur lesquels il m'arrive même encore d'hésiter") et celle des autres (voir d'autres conversations auxquelles tu as participé). Ce n'est qu'au niveau des comportements qu'il y a des "ressemblances" entre les types.

 

Tu écris : "On classe tous nos comportements à l'intérieur de notre type et on fausse notre compréhension de notre type véritable ainsi que des autres types." Si cela se produit, c'est que l'Ennéagramme est mal intégré et mal utilisé. L'Ennéagramme ne classe pas des comportements. Nos comportements s'analysent et nous trouvons, ou non, en quoi ils sont rattachés aux mécanismes de notre type ; même quand ils le sont, ils sont peut-être significatifs de notre manière de vivre notre type et en aucun cas du type en général.

 

Dans notre définition mentale de chaque type, il ne doit y avoir qu'une dizaine de mots : centre préféré, orientation, compulsion, passion, fixation, etc. Dans l'ensemble de représentations qui constituent notre savoir et notre expérience sur un type, tout comportement doit porter dans un coin l'étiquette "Exemple", éventuellement avec un degré de probabilité plus ou moins élevé selon que d'autres personnes de ce type le manifestent ou non. Et quand je dis "d'autres personnes", je veux dire des gens qui connaissent et déclarent leur type et non pas des gens que nous avons identifiés justement sur la base de quelques comportements et sur lesquels nous pouvons nous être trompé.

 

A cause de cela, l'Ennéagramme ne peut pas s'apprendre uniquement dans des livres, faute d'un nombre suffisant d'exemples réels et sûrs. Ces exemples se rencontrent dans des stages, sur ce panneau (merci à tous ceux qui témoignent de leur fonctionnement) ou dans notre rubrique Ciné-agramme. C'est plus de travail, mais cela marche mieux.

 

J'ai déjà suggéré plusieurs fois sur ce panneau un exercice permettant de casser cette équivalence erronée type-comportement. Redonnons-le : pour chaque comportement que nous pensons représentatif d'un type, chercher des raisons pour lesquelles les huit autres types pourraient le manifester.

En voici un autre : quand nous décrivons des comportements, résistons à la tentation de dire "Les T réagissent ainsi.", mais dire "En tant que type T, je réagis ainsi et c'est du T parce que…", ou "Je connais plusieurs T qui réagissent ainsi.", etc.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Jérôme,

 

Ce que tu exprimes là trouve un fort echo en moi.

 

Lorsque j'ai commencé à découvrir l'ennéagramme, j'ai éprouvé une grande curiosité, une forte envie d'aller plus loin. Comme un impératif interne qui ne me laissait pas de répit.

 

Quand j'ai identifié que je fonctionnais en base 6, cela m'a fortement déstabilisé. Je me retrouvais dans un cadre, ce qui - par réaction contrephobique ? - me donnait envie de ruer dans les brancards et cela m'a fait découvrir tout un volet de moi qui ne me plaisait pas franchement. Comme si je levais un voile sur toutes mes faiblesses que je me dissimulais depuis toujours.

J'ai vraiment éprouvé le besoin de faire une pause. Et je ne crois pas que cela soit une fuite. Simplement le temps nécessaire pour assimiler tout ce que j'avais découvert.

Besoin de "reconstruire un 'schéma' sécurisant de fonctionnement" ? Je ne sais pas. En tout cas, besoin de comprendre où se trouvaient mes nouveaux repères.

 

C'est ma façon naturelle de fonctionner. Et dans la mesure où cela me permet au final de progresser, je ne vois pas de raison de la remettre en cause.

 

Et toutes ces informations nouvelles ont fait - et continuent à faire - leur chemin.

Je me demande même si ce ne sont pas ces périodes de pause qui me permettent d'avancer le plus. A trop rechercher de l'information, essayer de comprendre, je me retranche derrière une démarche purement intellectuelle.

Or je sais bien que ce qui me fait avancer, c'est de ressentir, d'intégrer intérieurement.

Ce temps de "pause" me permet aussi de calibrer ce que j'ai appris. De mieux cerner ce qui m'appartient vraiment et ce que j'ai besoin de creuser plus en profondeur.

 

Ce temps de recul peut passer par des discussions, des temps de réflexion en dehors du cadre de ce site ou des stages Ennéagramme, mais aussi tout simplement par des moments où je n'y pense guère. Et c'est peut-être ces derniers qui me sont le plus profitables. Comme si j'apprenais à vivre avec, au quotidien.

 

J'ai aussi eu besoin de tous ces temps de pause pour accepter de livrer plus d'informations sur moi-même, sur un site que tout le monde peut lire. Et donc de donner des informations que d'autres pourraient utiliser contre moi ? Pas très sécurisant comme idée au départ. Mais j'ai fini par comprendre que c'est comme cela que je progresserai et que ma priorité était bien ce que moi je pouvais en retirer.

 

Je suis persuadée que de périodes de pause en périodes de travail plus cadrées, j'avance petit à petit.

 

Je ne suis pas sûre que ce soit la façon de fonctionner de tous les types. Est-elle révélatrice du 6 en général ? Peut être.

 

Voilà mes remarques sur ton dernier message.

 

En ce qui concerne les sous types, j'aurais eu un peu de mal à t'aider à cheminer ; c'est quelque chose qui n'est pas encore suffisamment clair dans ma tête. Et comme dit Fabien, rien de mieux qu'un bon stage de deux jours sur le sujet… Ce que je n'ai pas encore suivi.

 

Même si je n'ai pas toujours Internet disponible sous la main, je suis ravie d'échanger avec toi sur tous ces sujets.

 

Cordialement,

Stéphanie (6 mu)

Stéphanie – E6 mu X

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Bonjour Jérôme, Stéphanie, Nicolas et Fabien,

 

Je voulais simplement dire que j'ai découvert mon type il a plus d'un an maintenant et assez rapidement je dois dire, je n'ai eu aucun doute là-dessus. J'ai reconnu tout de suite ma fixation (la mélancolie), ma passion (l'envie), mon orientation (le sens du beau), avec un ego tourmenté, dépressif et morbide. Ce fut un choc pour moi, comme si l'on exprimait pour moi ce que je n'avais jamais su exprimer, mais que je ressentais très fort en moi. Malgré cette découverte fabuleuse, j'ai pourtant laissé tomber plus d'un an. Je ne saurais dire pourquoi. Ma curiosité et ma soif de me connaître m'ont fait reprendre mes investigations, cette fois sur le net et j'ai découvert ce site, j'ai lu le bouquin de Fabien et de Patricia, et là c'est devenu génial. Je comprenais les mots que je lisais sur ce site.

 

Après quelques conversations, la question des sous-types me posa problème à moi aussi. Fabien m'a aidé là-dessus dans une de mes conversations "Sortir de sa mélancolie chronique" (si tu veux plus d'informations). J'avoue avoir découvert que mon instinct de conservation s'était mal installé. Cela se traduit chez moi par de l'intrépidité. Quand à savoir pour les deux sous-types restant, le social et le sexuel, j'ai laissé tombé quoique je pense qu'ils sont plus ou moins défaillants, tant que je n'aurai pas réussi à restaurer mon instinct de conservation. Ce travail va être tellement énorme pour moi que je ne m'occuperais que peu des autres. De plus, ils devraient se restaurer tout seul une fois le premier instinct traité.

 

Après cette découverte, j'ai dû moi-même faire une pause. Tout se bousculait dans ma tête. J'ai laissé tomber les livres et le site. Il me fallait le temps de digérer toutes ces nouvelles informations jusqu'à avoir l'impression d'avoir oublié l'ennéagramme et depuis quelques jours tout me revient en force, mais j'ai passé une étape me semble t-il. Enfin, tout ça pour dire que j'ai pris du recul moi aussi et je trouve cela très positif.

 

Chris (4)

Chris – E4

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Merci de vos témoignages et de vos participations qui m'ont beaucoup aidés. Je vous dis à bientôt, le temps de faire le point de toutes ces nouvelles lumières sur ma personne.

 

Avec toute ma reconnaissance,

Sincèrement,

Jérôme 6, aile 5 ?, sous-type conservation

Jérôme

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