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6 contre-phobique comparable au 8 ?


Arthur

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Chers tous, bienvenue aux 8, aux 6 contre-phobiques et à tous les autres types.

Une pensée particulière pour Pierrette, Blanche, Daphnée et Andréa, sans oublier Patricia et Fabien…

 

Cette discussion a été ouverte suite à la lecture du témoignage de Pierrette : "Le 8 et l'étude de l'ennéagramme" >[Note de l'administrateur : ici.]

De nombreux comportements observables sont comparables entre certains 8 et les 6 contre-phobiques. Souhaitant l'aide des visiteurs pour éclaircir les zones d'ombre et mettre en lumière les différences entre les motivations de ces deux types, j'en appelle à vos témoignages.

 

Peur de paraître faible ou peur du jugement des autres (qui les conduirait à penser que je ne suis pas aussi sûr de moi que je le laisse paraître ? Ou à penser que je ne respecte pas les règles ?).

 

Quelques éléments personnels.

 

Il m'est arrivé de "pousser la roue de l'excès" jusqu'au bout pour voir ce qui allait résulter… et de tomber. Trois jours de sommeil… et plus rien n'en paraissait. Après avoir parfois renouvelé une fois l'expérience, je finissais par me dire que cela n'en valait pas la peine. Que prouver ? Et à qui sinon à soi-même (qui ne semblait pas "goûter" le résultat ?).

J'ai fait beaucoup de sport et de préférence des sports violents (Etait-ce l'envie de nier mon corps ou de le contraindre à suivre ?) afin d'être dans l'action (et de ne plus penser ? Ou de pas avoir d'émotions ?). Sans la pratique d'un sport, ne serait-ce que courir, il me manquait quelque chose. Etait-ce la composante "instinctive" ?

 

Il m'est souvent arrivé d'être dans des groupes victimes de dysfonctionnements (fonctionnements conflictuels) et d'en être au centre, au point de me demander si je les "provoquais" ou pas. L'alternative était pour moi mon excès de franchise et mon indépendance qui me conduisaient, une fois "mon" point de vue exprimé, à me "retirer" (dans mon mental… pour y trouver des explications - en 5 - ou pour éviter de souffrir - en 7 ?) Quoi qu'il en soit, j'ai aussi souvent peur d'avoir l'air aux yeux des autres d'une victime et ce serait pour moi insupportable.

 

"Ce n'est pas (n'est-ce pas !) normal de vouloir partager sa vie avec quelqu'un et de vouloir avoir un 'job' qu'on aime et avoir de l'argent pour se payer des vacances ????!!!!!!!!!!!!!!!" (Pierrette)

Les émotions, je les ai "réprimées" jusqu'à peu, mais il m'arrive maintenant de les vivre, de pleurer (ce qui m'apparaissait comme une preuve de faiblesse et qui me conduisait à m'interroger sur ce qu'allaient penser "les autres"). Tout ce qui est écrit au début du paragraphe ne pourrait-il pas être de l'envie (une émotion) ?

 

Il y a peu de "littérature" sur le 6 contre-phobique et je suis preneur de toutes informations. J'espère que cette discussion éclairera cette partie du type 6.

 

Fraternellement,

Arthur (6)

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  • 4 weeks later...
Fabien Chabreuil

Bonjour Arthur,

 

Oui, les ressemblances sont bien nombreuses en apparence entre le 6 contrephobique et le 8 et, dans notre expérience, le 6 contrephobique est certainement le type ayant, statistiquement, le plus de difficultés à s'identifier sur l'Ennéagramme.

 

Bien sûr, la réponse théorique est simple. Les compulsion, passion et fixation sont différentes. Mais comme toi, j'apprécierai des témoignages sur le sujet. Je propose une piste permettant peut-être de centrer cette discussion. 6 contrephobiques, comment savez-vous que vous n'êtes pas de type 8 ? 8, comment savez-vous que vous n'êtes pas de type 6 contrephobique ?

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour Arthur et Fabien,

 

Je suis 6 mu, contrephobique (et encore plus contrephobique que je ne le pensais initialement) et très probablement de sous type sexuel (force/beauté). Difficile de dire comment je sais que je ne suis pas 8. C'est bien la proximité des deux (en apparence) qui m'a fait hésiter au démarrage.

 

- Je vais avoir tendance facilement à me mettre du côté des faibles, les défendre, mais peut-être tout simplement parce que je peux m'imaginer à leur place et que ce jour-là, j'aimerais bien que quelqu'un vienne me soutenir. Avec la caricature extrême que je vais pratiquement tout le temps choisir le camp du plus faible. Ce qui fait bien rire ma famille puisque, même face à un match de tennis, ils peuvent toujours prévoir à l'avance de quel camp je vais être solidaire, celui du perdant (et s'il y a renversement de situation en cours de match, je change de camp…).

 

- Je suis capable d'affirmer très fortement mon point de vue, mais avec un peu de recul, je me rends compte que ce point de vue fluctue beaucoup. C'est parfois plus en opposition à l'autre que je réagis que simplement pour affirmer mon idée. En bref, j'ai plutôt tendance à être assez facilement "contre". Dans une même discussion je suis capable de soutenir une chose et son contraire, selon la position de mon interlocuteur de l'instant (et à chaque fois je suis très sincère dans ce que je dis). L'idée sous-jacente est de mettre en évidence les limites de ce qu'avance l'autre. Alors si j'ai deux interlocuteurs qui ont tous les deux des points de vue opposés, je change mon discours en fonction de celui à qui je m'adresse.

 

- Lorsque j'ai une décision à prendre, je suis la championne pour demander à mon entourage son avis et faire systématiquement l'inverse. Mais n'allez donc pas croire que l'avis de l'autre n'a pas compté dans ma décision, il m'a justement permis de me positionner… à l'opposé de sa recommandation et donc de sortir de l'indécision.

 

- Je ne supporte pas de montrer mes faiblesses, mais parce que je ne veux pas donner prise aux autres. Si je garde le contrôle, ça me permet de continuer à pouvoir prévoir ce qui va se passer.

 

Ma soeur est 8. Qu'est ce qui nous différencie ? Elle fonce sans se poser de questions et moi, je fonce après m'être posé beaucoup de questions. (Hé, mais je fonce quand même…).

C'est un vrai leader, la première à organiser des activités collectives, et elle fédère tout le monde derrière elle. Pour moi, si elle a déjà commencé à se manifester, je lui laisse la place. Je ne ressens pas le besoin d'être "à la tête de…", d'être considérée comme le leader.

Elle est considérée dans la famille comme un véritable bulldozer, ce qui ne me ressemble pas. Quand elle a décidé quelque chose, elle ne regarde pas derrière pour voir ce qu'elle laisse. Sans nuances.

Je la sens beaucoup plus catégorique que moi.

 

Voilà quelques éléments qui me concernent sur ce sujet… Mais je crois qu'il y aurait beaucoup plus à dire.

 

Codialement,

Stéphanie (6 mu)

Stéphanie – E6 mu X

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Arthur,

 

Tu dis dans ton message : "Il m'est souvent arrivé d'être dans des groupes victimes de dysfonctionnements (fonctionnements conflictuels) et d'en être au centre, au point de me demander si je les "provoquais" ou pas." Pourrais tu préciser un peu ?

As-tu réussi à saisir ce qui déclenchait ces situations et dans quelle mesure tu y étais impliqué ? Cela fait sens chez moi, mais sans réussir à comprendre les comportements déclencheurs.

Peut-être cela nous permettrait-il d'avancer sur 6 contrephobique.

 

Cordialement,

Stéphanie (6 mu)

Stéphanie – E6 mu X

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Merci à tous pour la lecture de ce sujet et merci à ceux qui participent à la discussion.

A tous je présente mes meilleurs voeux pour cette année 2002. Qu'elle comble l’ensemble de vos souhaits… et même plus.

 

A propos de ce sujet,

"Le 6 contrephobique est certainement le type ayant, statistiquement, le plus de difficultés à s'identifier sur l'Ennéagramme."

Je veux bien le croire, et cela me "rassure" quelque part… (La question était : pourquoi ne serais-je pas un 5 qui se désintègre en 8 ?)

Pour le 6 mu (utilisant le centre instinctif en second), la confusion 6/8 est "redoutable". Si de plus il est "force/beauté", cela est encore moins simple ! (projection de mon parcours ?) :surprised:

 

"Les compulsion, passion et fixation sont différentes."

La lecture de quelques ouvrages sur l'ennéagramme finit par être "confusante". Au risque de paraître ignare, je souhaite revenir sur les notions évoquées par Fabien (qui voudra bien éclaircir ma lanterne et corriger ce qui doit l’être). Suivant les auteurs je retrouve certains termes, comme le mot "courage", employés pour le 6 et le 8 (ou encore "trahir (betray)", ou trahison) avec des significations ou "signifiants", différents. Voici ce que j'ai retenu :

6

Passion : peur

Vertu : courage

Tendance, force, orientation : loyauté

Compulsion : déviance

8

Passion : excès, arrogance, luxure, impudence…

Vertu : simplicité, innocence

Tendance, force, orientation : courage, puissance

Compulsion : faiblesse

 

Comment différentier la notion de courage et éclaircir "l'impact" de la trahison pour chacun des types 6 et 8 ?

 

Quelques traits de caractère ou comportements me concernant comparés à la compréhension que j'ai des 8 :

 

Je rentre facilement en conflit avec les "durs" (quel que soit leur sexe), ceux qui (osent ?) affirment avoir des "certitudes" (le vilain mot).

Est-ce pour apparaître comme le leader, le chef ou pour me sécuriser ?

J'ai longtemps opté pour "c'est pour ne pas paraître faible" (plus 8 selon mes compréhensions de lectures)

et j'en viens à penser qu'il s'agit plus, en fait, de montrer que "il y a quelqu'un pour faire respecter les règles (et aujourd'hui, c'est moi) ; tu ne pourras pas les défier aussi facilement que tu le crois ; ton irrespect présent me fait mal."

 

Le respect des règles. Le 8 énonce des règles qu'il est le premier à enfreindre quelles qu'en soient les conséquences(pardon aux 8 que ce propos heurte). Le 6 contre-phobique (que je suis) les enfreint lorsqu'elles lui paraissent inadaptées et que cela ne nuit à personne (selon sa perception).

 

"Je ne supporte pas de montrer mes faiblesses, mais parce que je ne veux pas donner prise aux autres. Si je garde le contrôle, ça me permet de continuer à pouvoir prévoir ce qui va se passer." (Stéphanie)

Cette phrase, selon ma compréhension, pourrait être qualifiée de "phrase 8" : faiblesses, donner prise aux autres, contrôle.

J'agis de même. Je redoute l'utilisation que fera l'autre de ma faiblesse et crains, par-dessus tout, que ce qu'il me renvoie, me "conduise" à une émotion forte (intensité en rapport avec celle de ma faiblesse), ce qui serait pour moi insupportable. La perception que j'ai du 8 m'indique que son comportement est plus "instinctif" (il a moins mal à la tête).

 

A propos des dysfonctionnements dans les groupes auxquels je participe. "As-tu réussi à saisir ce qui déclenchait ces situations et dans quelle mesure tu y étais impliqué ?" (Stéphanie)

La perception que j'en ai est-elle objective ? Elle est la suivante :

(Il me semble que) je fonctionne comme une "éminence grise" (ce que j'ai eu du mal à accepter comme étant une forme de pouvoir).

Je contre le leader lorsqu'il me semble dépasser les bornes, ou "manipuler" le groupe, ou aller plus vite que certains des éléments du groupe. Les membres du groupe attendent, implicitement, que je prenne le pouvoir, mais, comme le dit Stéphanie, "je ne ressens pas le besoin d'être à la tête de…" et ce refus les troublent. Ils me le reprochent. Lorsque cela arrive suite à un désaccord, implicite lui aussi, avec le leader du groupe, l'effet est d'ajouter un conflit à un autre conflit.

 

Cela sera tout pour cette fois. Cela me paraît déjà d'une longueur à la limite du supportable. Attention à ne pas donner l'impression d'une logorrhée.

 

Fraternellement,

Arthur

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Bonjour à tous,

 

Je souhaite à tous une très belle année 2002.

 

Arthur, après avoir cité Stéphanie, tu dis : "Cette phrase, selon ma compréhension, pourrait être qualifiée de "phrase 8" : faiblesses, donner prise aux autres, contrôle.

J'agis de même. Je redoute l'utilisation que fera l'autre de ma faiblesse et crains, par-dessus tout, que ce qu'il me renvoie, me "conduise" à une émotion forte (intensité en rapport avec celle de ma faiblesse), ce qui serait pour moi insupportable. La perception que j'ai du 8 m'indique que son comportement est plus "instinctif" (il a moins mal à la tête).

 

Je te répondrais qu'en tant que 8, je n'aime pas montrer ma faiblesse, mais je ne ressens pas la peur de donner prise à l'autre. Spontanément, ce qui m'est monté en lisant tes paroles, c'est "Pourquoi aurais-je peur de l'autre, alors que je peux l'écraser n'importe quand ?" Réaction instinctive.

 

Cela a provoqué chez moi une réflexion. En tant que 8 de sous-type conservation, je ressens de la peur lorsque je ressens (à tort ou à raison) que les comportements de quelqu'un vont m'empêcher d'obtenir ce que je souhaite, ou encore lorsque je crois qu'on veut m'enlever quelque chose. La peur, je la ressens par rapport à mon territoire seulement.

 

Et, bien sûr, je ne raffole pas de me montrer vulnérable. C'est ma réalité de 8. Je vais à contre-courant depuis quelques mois en montrant de plus en plus dans ma vulnérabilité.

 

En ce qui concerne les règles, je répondrais que toute règle peut devenir désuète. Elle doit servir à quelque chose, sinon elle servira à créer des conflits. Une règle est pour moi une tentative de mettre de l'ordre, d'organiser les choses. Et comme notre monde est en perpétuelle transformation, je crois que les règles doivent constamment être révisées et ajustées et, parfois, je l'avoue candidement, transgressées. :surprised: Parfois, la patience me manque pour attendre un consensus général et il m'arrive ainsi de heurter les gens.

 

Merci pour vos témoignages à tous. C'est fort intéressant. Cela confirme ce que Fabien ne cesse de nous "marteler" :wink: , il faut connaître la motivation derrière le comportement.

 

Cordialement,

Pierrette (8)

Pierrette – E8

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Arthur, le courage du 6 est le même que celui du 8. La différence est que chez le 6, le courage est sa vertu et donc quelque chose qu'il ne possède pas dans l'état égotique et qu'il doit donc acquérir, alors que chez le 8, le courage est son orientation et est donc toujours présent.

 

Attention, la témérité du 6 contrephobique n'est pas, en ce sens, du courage. Elle est destinée à démontrer et à se démontrer qu'il n'a pas peur, plus qu'à affonter un véritable danger.

 

Quant à la trahison, il me semble qu'ils en ont une vision assez semblable, encore qu'il serait intéressant que des 6 et des 8 nous donnent leur signification du mot. J'ai l'impression que le 8 est plus sensible à une trahison personnelle, là où le 6 est plus sensible à une trahison du groupe ou des idées qu'il défend. Il me semble aussi que le 8 doit être plus épidermique et plus réactif que le 6, mais je n'en suis pas entièrement certain.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour à tous,

Je suis nouvelle venue sur le site, et j'ai trouvé très intéressant le questionnement d'Arthur sur son fonctionnement par rapport au 8.

J'ai une fille 6 force-beauté, et je peux attester que dans certains cas elle est beaucoup plus téméraire que moi (elle rêve de sauter en parachute, de sauter à l'élastique) et beaucoup plus conflictuelle. S'il fallait vraiment que je saute en parachute ou à l'élastique, ce serait pour montrer l'exemple ou parce que je n'aurais pas le choix. Ce qui est sûr, c'est que je ressentirais une peur animale (que je nierai bien évidemment), mais que je le ferai quand même.

Quant à son côté conflictuel, j'ai observé que les conflits qu'elle génère sont causés par des non-dits, des projections, des interprétations erronnées, des peurs ou par son franc-parler… et si je compare son fonctionnement au mien, dans un groupe, je ne déclenche pas de conflit "gratuit". C'est généralement la perception d'une injustice qui est faite, à moi ou à un membre de mon équipe, qui déclenche la mise à feu. Pour ce faire, j'établis une véritable stratégie de chef de guerre (ça peut prendre pas mal de temps), attaquant l'ennemi par son point faible, au moment où il s'y attend le moins. L'objectif est clair : obtenir réparation, gagner.

Quant à ma définition de la trahison, je pourrai me sentir trahie si les membres de mon "clan" ne prenaient pas parti pour moi en cas de problème. En amour, ce serait découvrir une sombre coucherie… (passer pour une imbécile). Concernant la faiblesse, cela n'a jamais été une préoccupation consciente chez moi, car éviter la faiblesse était une manière d'être automatique que j'ai acquise dans la petite enfance et qui était une seconde nature. Je n'essayais pas d'être forte, mais les autres me perçevaient comme telle, car mon mécanisme de défense, la dénégation, me coupait de mon ressenti et la seule émotion vraiment présente à laquelle j'avais accès (en dehors de la joie et du plaisir) était la colère, puissamment motrice chez moi. Encore maintenant, je ne fonctionne jamais aussi bien que lorsque je suis en "pétard"… efficacité ++ garantie !

Jackie, 8 alpha.

Jacqueline (8 alpha social, aile 7)

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