Institut Français de

l’ennéagramme

À quoi sert tout le reste...

Aller au contenu

Sortir de sa mélancolie chronique


Chris

Messages recommandés

Bonjour à tous,

Nouvelle, parmi vous, j'aimerais d'abord vous remercier pour ce site génial.

J'ai découvert l'ennéagramme, il y a, un peu plus d'un an, maintenant. Un soir de profonde déprime, un ami est venu me voir avec un bouquin (Helen Palmer) sous le bras et un questionnaire d'au moins 150 questions.

Étant très mal, et cherchant une fois de plus quelque chose qui pourrait m'aider à me comprendre, je me laissais tenter pour l'interrogatoire très intime. Je me suis livrée, à mon ami, par le truchement des questions. A la fin de questionnaire, il est apparu que je pouvais correspondre à deux types différents.

Cet ami m'a lu les deux descriptions des types, et à la lecture du deuxième, (il s'agissait du type 4), je me suis effondrée, bouleversée, par la description de ce type, qui semblait être moi ! J'ai, pour la première fois, eu l'impression d'être comprise et enfin d'appartenir à une tribu.

Après cela, beaucoup de choses se sont passées et je n'ai pas approfondi la question. Depuis, j'y pense souvent et il m'est venu à l'esprit de faire une recherche sur le net et, voilà, je suis tombée sur ce site génial.

Bravo à tous pour la franchise de vos messages qui m'ont beaucoup émue.

J'ai eu l'impression de me reconnaître beaucoup dans Hector.

Ma question est de savoir s'il est possible de contrôler les émotions du 4, ainsi que sa mélancolie chronique. Cela me joue de très mauvais tours dans ma vie, avec mon entourage proche et avec moi-même (surtout).

Je vous embrasse tous et espère à bientôt,
Chris (4)

P.S. : comment faire pour connaître le type de mon mari. Il me semble que cela pourrait nous aider.

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Chris,

 

Bienvenue dans le club très sélect :happy::happy: des 4.

 

Je crois qu'il est possible de progresser en tant que 4 aussi. Mais je laisse à Fabien, le spécialiste, le soin de t'expliquer cela.

 

Je crois bien comprendre ce que tu as pu ressentir lorsque tu as "compris" que tu étais 4. Et oui, tu n'es pas la seule à te sentir "incomprise" puisqu'il existe un neuvième de la population mondiale (+ ou -) qui fonctionne selon les mécanismes du 4 et c'est justement un des problèmes de ce type : se sentir incompris !

 

Il vaut la peine d'approfondir le fonctionnement de son type. En tout cas je t'y encourage.

 

Bon courage et à bientôt peut-être.

Gabriel (4)

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Chris,

 

Bienvenue sur ce panneau et merci d'apprécier ce site.

 

Pour beaucoup de gens, découvrir son type est un choc, à la fois douloureux et agréable. Ce choc est indispensable et est la première étape d'un changement postif.

Dans notre expérience, c'est bien souvent chez le 4 que le choc est le plus fort. Le 4 n'est pas le seul type à se sentir incompris. Tous les types, à des niveaux moyens ou faibles d'intégration, ont cette impression : comment peut-il se faire que d'autres personnes n'aient pas la même carte du monde que moi, les mêmes priorités, la même compulsion ? Mais le 4 croit qu'il est le seul dans cette situation, y attache plus d'importance que les autres et y réagit par les passion et fixation du type (envie et mélancolie).

 

Diminuer l'ampleur des variations émotionnelles du 4 et sa mélancolie revient pour lui à s'intégrer. Cela commence par la connaissance des manifestations des mécanismes de son type dans sa vie : observer et comprendre, à la fois sans jugement négatif envers soi et sans auto-complaisance.

Tu dis dans ton message n'avoir pas approfondi l'Ennéagramme depuis sa découverte il y a un an. As-tu lu le livre d'Helen Palmer apporté par ton ami ? Sinon, tu pourrais lire un ou deux ouvrages, partager ici au fur et à mesure ce que tu apprends sur toi-même et recueillir les commentaires et avis de participants de tous les types.

 

En parallèle, il serait possible de réfléchir au type de ton mari. Commence par le décrire. Si tu veux faire cela, merci d'ouvrir une autre discussion dans la zone "Détermination ou validation d'un ennéatype".

 

Très cordialement,

Fabien (7)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Salut Gabriel,

Je te remercie pour ton message d'accueil ! Hier quand j'ai reçu ton message et celui de Fabien, cela m'a fait sauter de joie (sens propre et figuré du terme). Et ben oui, quand je ne vais pas bien et que j'ai le sentiment d'être comprise, il faut bien le dire : ça me fait du bien !

J'ai dit dans mon premier message que je me retrouvais dans Hector. J'ai lu aussi quelques-uns de tes messages et il apparaît assez fortement qu'une semblable façon d'analyser les choses de la vie en général nous unisse, nous les 4 (avec une sensibilité exarcerbé, une recherche du beau et de l'authenticité dans tout les domaines, ce sentiment d'incompréhension de la part des autres, etc.).

Mon mari me dit souvent : pourquoi attaches-tu tant d'importance aux relations humaines, aux dires des autres, et pourquoi cela te fait tant mal quand ceux-çi ne sont pas en harmonie avec toi ? Tu devrais laisser couler comme moi !
Et ben, oui, il a pas tort, mais je suis incapable de me construire une carapace.

J'y arrive un petit peu et puis il semblerait que ma carapace ne soit pas en fer forgé, mais de glace, et que dès que ma "sensiblerie" ou ma soif d'harmonie relationnelle intervient, cette carapace fond à vue d'oeil, et du coup, je me mets à nue relativement souvent, pensant souvent qu'en face, il en sera de même, mais non, mais alors pas du tout, d'où sentiment d'incompréhension suivi souvent d'un état de déprime ou de mélancolie. Cet état, je ne l'aime pas, mais il semblerait que cela fasse partie intégrante de moi. Je rentre alors dans le cercle vicieux, du "je n'ai pas confiance en moi", etc.

Sinon, pour répondre à Fabien, que je remercie d'avoir prêté attention à mon message, non, je n'ai pas lu le livre d'Helen Palmer, ou alors survolé, car à l'époque, j'étais en plein déménagement, et cet ami, n'a pas voulu me laisser le livre plus longtemps, il en avait besoin. Par contre je l'ai commandé…
Pour ce qui est de tes ouvraves, les stocks étaient épuisés et indisponibles par mon fournisseur habituel, mais tu m'as donné un autre moyen de me les procurer, merci. Car, il est vrai que les mots intégration, désintégration, ailes en 3, etc., sont pour moi du charabia.

Ah, je vous laisse car ma fille se réveille et pleure.

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Chris,

 

Savoir qu'on est un 4 est une chose et se reconnaître des ressemblances avec d'autres 4 peut être un plaisir et un soulagement.

 

Mais si on veut "contrôler les émotions du 4, ainsi que sa mélancolie chronique" comme tu le souhaitais dans ton premier message, il est indispensable d'aller au-delà de la simple connaissance du type pour débusquer en soi les automatismes qui créent cette intensité émotionnelle et cette mélancolie. Ce n'est donc en effet qu'une fois que tu auras acquis le minimum d'informations permettant de comprendre mon "charabia" que nous pourrons discuter utilement de cet objectif.

 

Juste un mot quand même. Il ne s'agit pas de se construire une carapace. La sensibilité émotionnelle du 4 est un apport au monde. Il doit simplement apprendre à ressentir des émotions d'une intensité appropriée à la réalité de la situation.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 month later...

Bonjour Fabien,

 

Je débuterais en vous souhaitant à tous une très bonne Nouvelle Année.

 

Depuis ce temps, j'ai reçu votre livre et je peux dire qu'après plusieurs phases, il semblerait que je commence à en retirer des bénéfices ! Ma mélancolie chronique s'estompent peu à peu, pour faire place à un goût et une envie plus prononçée de vivre le bon, et surtout de profiter de l'instant présent !

 

Je ne sais pas si ca va durer, mais bon !

 

Je te remercie pour ta dernière phrase au sujet de la carapace ou des émotions non appropriées à la réalité de la situation, il m'a fallut plus d'un mois pour la comprendre, la digérer et enfin commencer à l'appliquer.

 

Je tenais aussi à dire que l'ennéagramme est une découverte qui m'apporte plein de choses qui paraissent me correspondre, me faire du bien et à être plus tolérante envers les autres.

 

Je dois dire aussi que je ne suis pas déçue, et cela ne m'est encore jamais arrivée, depuis le début de mes recherches sur la connaissance de moi.

 

Sinon pour approfondir donc, il semblerait en ayant lu votre livre que je suis une 4 alpha avec une aile en 5.

Par contre au niveau des sous-types instinctifs, il me semble que mes trois sous types soient défaillants, puisqu'il est à peu près sûr que le sous-type conservation ne se soit pas mis en place correctement.

 

Merci encore et à bientôt,

Chris (4)

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Chris,

 

Quand l'instinct de conservation a été blessé pendant notre enfance et est donc l'objet d'une préoccupation excessive ou d'un refus excessif, il y a en fait trois possibilités pour les autres instincts (social et sexuel) par ordre de probabilité décroissante :

1. Leur développement est perturbé et un travail sur soi consistera à remettre en état les trois instincts dans l'ordre conservation, social, sexuel.

2. Leur développement a été (à peu près) correct, mais l'instinct de conservation blessé les empêchent de fonctionner normalement. Le simple fait de remettre en état l'instinct de conservation permettra leur fonctionnement normal.

3. Leur développement a été (à peu près) correct et la personne a développé des stratétégies d'adaptation lui permettant de les exprimer de façon opérationnelle. Comme dans le cas précédent, la seule chose à faire est de remettre en état l'instinct de conservation.

 

Bien souvent, ce n'est qu'après avoir traité l'instinct de conservation, c'est-à-dire en gros après avoir créé un sentiment de sécurité, que l'on peut trancher entre les hypothèses 1 et 2.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien,

 

Et merci pour tes réponses.

Je pense que mon instinct de conservation a bien été blessé pendant mon enfance, j'ai quelques indices qui me permettent de dire cela, même si le puzzle de mon enfance, surtout de la petite enfance, est loin d'être terminé, comme chez la plupart des individus, d'ailleurs.

Cela se traduit chez moi, par un refus excessif.

Tu dis qu'il faut d'abord traiter l'instinct de conservation, mais comment fait-on ?

Réaliser qu'on refuse excessivement son corps ne suffit pas à résoudre le problème.

 

A bientôt

Chris (4)

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Chris,

 

Chez le 4, la blessure de l'instinct de conservation se traduit toujours par une prise de risque excessive et le sous-type conservation est, en conséquence, nommé "Intrépidité".

 

Pour traiter la blessure du sous-type instinctif, il faut généralement retrouver dans notre enfance les moments où il a été blessé, traiter le traumatisme émotionnel et changer les convictions que l'enfant en a tirées à l'époque et que devenu adulte, il a conservées.

On peut aussi, comme toujours en Ennéagramme, s'auto-observer et repérer les moments où l'instinct de conservation se manifeste dans notre vie. Certaines de ses manifestations sont appropriées ; d'autres ne le sont pas. Dans ce derrnier cas, dis-toi gentiment à toi-même : "Je suis en sécurité." Note alors le changement que cela produit en toi.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien,

 

J'ai essayé, dans un moment "d'intrépiditié", de me dire que j'étais en sécurité, mais à vrai dire je n'ai pas réussi cette prouesse.

 

En effet, je me suis rendue compte que je ne savais pas ce que cela voulait dire pour moi, j'ai beaucoup de mal à "me sentir en sécurité", ce sentiment me parait fugace et ne s'attarde jamais trop longtemps en moi.

 

J'ai souvent pensé à suivre une psychanalyse et malgré ma découverte de l'ennéagramme, je suis encore dans le doute de pouvoir m'aider seule. Je me demande si j'ai assez de force en moi, pour m'auto-observer sur ce sujet-là !

 

Je crois qu'on vient de toucher du doigt, le gros problème qui réside en moi, celui que je fuis éperduement et donc celui qui non résolu. Ce sac de noeud à l'air tellement inextricable que cela fait plus de 15 ans maintenant, qu'inconsciemment je l'ai mis dans un coin bien caché derrière d'autres sacs.

 

Et aujourd'hui, grâce à l'ennéagramme, je le retrouve, à peine consciente de son existence, puisque je passais mon temps à chercher ailleurs !

 

Il me reste à déméler maintenant… J'avoue que cela me remplit d'effroi et de tristesse rien qu'à l'idée de le faire… Mais si le beau temps arrive après la pluie, ça vaut le coup !

 

A bientôt,

Chris (4)

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Chris,

 

Travailler seule sur les instincts n'est pas chose aisée, car les blessures qui perturbent leur fonctionnement ont généralement eu lieu dans les deux premières années de la vie (parfois même, pour l'instinct de conservation, lors de la vie intra-utérine ou de la naissance). Or l'immense majorité des gens n'ont pas de souvenirs conscients de ces périodes et il arrive qu'il faille remonter jusqu'à ces traumatismes originels pour régler le problème. Dans ces cas, effectivement, une psychanalyse ou une psychothérapie est le seul moyen d'arriver à une résolution complète.

 

Pourtant, la voie de l'auto-observation est efficace elle-aussi. Qu'est-ce qui se passe dans les moments d'insécurité ? Quels sont les pensées, les émotions et les comportements dans ces instants-là ? Qu'est-ce qui les déclenche et qu'est-ce qui les termine ? Observer ce genre de choses sans les juger, se dire qu'on est en sécurité et que nous créons et observons le danger calme peu à peu le jeu.

 

"J'avoue que cela me remplit d'effroi et de tristesse rien qu'à l'idée de le faire… Mais si le beau temps arrive après la pluie, ça vaut le coup !"

Un tel travail sur soi, en nous connectant à des moments douloureux de notre vie ou à des émotions que nous avons l'habitude de réprimer, comporte forcément des moments difficiles, mais, oui, "le beau temps arrive après la pluie" ! Toujours !

 

Très cordialement,

Fabien (7)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 weeks later...

Bonjour Fabien et à tous,

 

J'aimerais savoir si d'autres 4 pourrait s'exprimer face à un instinct de conservation de sous-type "Intrépidité" et comment le gèrent-ils ?

 

Après avoir lu ton dernier message, j'avoue que cela m'a effondrée. Je me suis dit que face à un tel problème (connaître l'origine de la blessure de l'instinct de conservation) étant donné qu'il se produit dans la prime, voire la post-enfance, je ne pourrais effectivement pas le résoudre car j'avais peu de chance d'en retrouver la cause.

 

Je me suis dit qu'après tout si j'allais voir un psychanalyste dans le seul but de savoir ce qui s'était passé dans ma petite enfance, j'avais toute les chances de faire choux blanc, car après tout, ce n'est pas un inconnu qui pourra me dire ce qui c'est réellement passé, il n'y était pas, lui, et moi, si !

 

Après mûre reflexion, je me dis que cette technique d'auto-observation n'est ni plus ni moins qu'une psychanalyse, sauf qu'avec l'ennéagramme, j'ai un outil qui me facilite ma recherche.

 

L'intrépidité se traduit chez moi par un jeu avec la mort… Mais peut-être qu'il s'agit juste pour moi, de la frôler pour me rendre compte que je vis…

Il me faut de l'exaltation, vivre fort, me mettre dans des situations périlleuses ! Sinon je m'ennuie. Il est vrai que la routine m'use, me fatigue et me lasse ! Comment faire pour vivre simplement ? Aaah… le contentement et l'harmonie, ce que je recherche en permanence… mais il me manque toujours quelque chose pour aller bien !

 

Je sais pas à quoi cela va me mener de me vider sur ce panneau, mais, j'espère surtout ennuyer personne, comme d'habitude… (Peur d'être rejetée. Oh, que oui…)

 

C'est pas possible que je raconte ma vie sur ce panneau. C'est pas vraiment fait pour ça !

 

Alors, comment faire ? J'ai pas envie d'aller voir un psy. Je trouve ça trop morbide, un mec qui sait tout, un patient qui sait rien, trop de manipulation posible, trop d'erreurs, trop de restriction. J'ai peur d'être étiquetée… Peur qu'on ne me fase qu'un constat… sans évolution possible.

 

J'ai fait l'expérience de plusieurs entrevues et quoique que je sois persuadée que la psychanalyse est une très bonne chose, bien utilisée, je reste très distante. J'ai tout simplement peur qu'il n'y ait pas d'amour là dedans !

 

Tout cela est brouillon, j'en suis consciente !

 

Je me rends compte en me relisant que je pourrais dire tout le contraire dans quelques heures, quand j'irais mieux, quand la joie sera revenue, quand la gaieté me reprendra… Mais, bon, il faut bien que je laisse parler mon côté sombre.

 

Ca va bien, ça va pas. C'est usant d'être comme ça ! Mais j'y travaille, à l'égalité d'humeur. C'est pas vraiment flagrant, je sais.

 

Si certains 4, se reconnaissent dans ces divagations ou d'autres types d'ailleurs, j'aurais besoin de vos lumières et de vos divers points de vue.

 

A bientôt…

Chris (4)

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Christelle,

 

"C'est pas possible que je raconte ma vie sur ce panneau. C'est pas vraiment fait pour ça !"

 

Mais si, bien sûr ! Ce panneau est fait à la fois pour des échanges techniques sur l'Ennéagramme et pour des partages d'expériences illustrant les différents types. C'est même une des méthodes habituelles d'apprentissage de l'Ennéagramme (méthode des panels) que d'écouter des gens raconter comment les mécanismes de leur type s'expriment. Tes interventions sont dont intéressantes et enrichissantes, un cadeau que tu fais à tous les lecteurs de ce panneau et dont je te suis reconnaissant. :laugh:

 

"Quoique je suis persuadée que la psychananlyse est une très bonne chose, bien utilisée, je reste très distante. J'ai tout simplement peur qu'il n'y ait pas d'amour là dedans !"

 

Aucune psychothérapie n'est parfaite, capable de résoudre tous les problèmes de toutes les personnes. Cela se saurait ! On peut utiliser l'Ennéagramme pour donner un type à chaque thérapie qui exprime son modèle du monde et donc ses forces et ses limitations. Ainsi, la psychanalyse est 5 et l'émotionnel n'est donc pas son centre préféré ! Ceci dit, il y a de l'"amour là dedans" puisqu'il y a désir d'aider l'autre et action pour le faire.

 

En tant que 4, une thérapie non émotionnelle comme la psychanalyse n'est sans doute pas un bon début, car son modèle du monde est trop éloigné du tien. D'où ta réticence.

Cependant, on ne peut pas faire une thérapie complète avec des méthodes de son type, car elles partagent les mêmes limitations que nous et certains sujets risquent de rester dans l'ombre et de n'être point traités.

 

"Ce n'est pas un inconnu qui pourra me dire ce qui c'est réellement passé, il n'y était pas, lui, et moi, si !", "Je trouve ça trop morbide, un mec qui sait tout, un patient qui sait rien."

 

Ce n'est pas comme cela que ça se passe (ou du moins que cela devrait se passer). A propos de ce métier, j'ai une métaphore favorite. Je pense qu'un thérapeute, c'est comme une sage-femme ; il aide à accoucher, mais ce n'est pas lui qui fait le bébé !

C'est le client qui possède l'information et inconsciemment leur signification. Le thérapeute est juste quelqu'un qui a le recul, les outils et l'expérience pour faciliter ce travail. Oui, c'est le client qui bosse !

 

"Je me dis que cette technique d'auto-observation n'est ni plus ni moins qu'une psychanalyse."

 

Le but des techniques d'auto-observation est d'observer sans jugement notre fonctionnement dans le présent, à l'instant même où il se produit. Il n'y a pas réellement d'analyse (de mentalisation) de ce qui se produit.

 

L'auto-observation et les autres techniques apparentées sont une voie assez différente d'un travail psychothérapeutique dont l'efficacité se mesure à moyen terme. Parfois elles sont suffisantes, parfois non.

 

Merci pour ta description de la manière dont tu ressens l'intrépidité et de son rôle. C'est effectivement un défi pour le 4 d'apprendre à voir le beau dans le quotidien et la routine, d'aimer et de savoir qu'il peut être aimé dans ces moments-là.

 

Je vais te donner un truc, version hyper-simplifiée d'une technique PNL appelée l'alignement des niveaux logiques. Quand tu fais quelque chose de banal, demande-toi pour qui d'autre que toi-même tu le fais et qu'est-ce que tu veux apporter à cet (ces) autre(s). Emplis-toi de cela qui est amour et reste connectée à ce ressenti le plus longtemps possible pendant l'exécution de la tâche.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour à tous,

 

Comme je me reconnais bien dans Christelle quand ça ne va pas.

 

J'ai été en psychanalyse sur une période d'environ 3 ans. J'y allais toutes les deux semaines pendant plusieurs mois, puis je laissais un grand espace temps (quelques mois) avant de reprendre. C'était une question de moyens mais aussi d'intégration des progrès : je suis lente. Depuis que j'ai découvert l'Ennéagramme, je n'y vais plus. C'est évident que j'avance plus lentement, mais je suis bien plus satisfaite des résultats obtenus.

 

Je n'ai aucune idée de quel est mon sous-type donc je ne peux pas t'éclairer là dessus.

 

Le truc que j'ai découvert pour sortir de la mélancolie est de FAIRE.

Je cogite beaucoup et sur tout. Je suis une boîte à idées en permanente ébullition. Ma tête est pleine de listes et d'idées de toutes sortes.

Par contre, quand je passe à l'action, c'est extrêmement libérateur car la chose que j'avais en tête peut être "cochée faite"… et faire la place à une autre.

J'apprends en ce moment à trier et rejeter certaines idées afin de ne pas encombrer ma mémoire vive. :laugh:

J'apprends aussi à me forcer à faire. L'instinct premier est toujours de rester sur les idées et à m'en contenter. Ça peut aller jusqu'à de la satisfaction et de la complaisance d'avoir tant d'idées. Et quand j'en suis là, ça ne va pas bien du tout. Je m'enlise, je tourne en rond, je rumine… et l'un entraîne l'autre.

 

J'ai l'image de ton sac caché derrière d'autres sacs.

L'expérience que j'ai de mes sacs est que quand on est prêt à les voir, on les voit. Et même très bien. La chose qui m'a permis de voir mon sac (de linge sale) est la confiance que je me suis accordée dans mes sentiments et en moi-même.

Maintenant, Je SAIS que ce que j'ai vécu est vrai.

 

Je commence à voir le soleil et à sentir sa chaleur sur ma peau : c'est bon.

 

Carine

Carine – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 4 weeks later...

Re-bonjour,

 

Coucou, me re-voili, me re-voilou !

 

En lisant quelques messages sur ce panneau, voilà que cela me met de bonne humeur. Ca fait du bien quand même des gens qui se parlent…

 

Je crois bien que s'il y a une chose que je veux le plus au monde, ce serait que tous les êtres de la planète arrivent à communiquer entre eux et à communier peut-être.

 

Merci, Carine pour ta réponse, moi aussi, le fait de faire m'aide beaucoup, m'évite de trop gamberger, le problème est que je ne fais pas toujours ce que je devrais faire et là est tout le problème.

 

Peut-être, faudrait-il que je me dévoile un peu, pour vous laisser percevoir dans quelle situation je vis tant bien que mal.

 

Parce que le problème est que j'ai l'impression d'avancer à reculons, je m'explique. Quand je mets le doigt sur un problème qui m'empêche d'avancer, j'essaye de l'analyser, de le comprendre et de l'accepter. Ensuite, ça va beaucoup mieux, je me sens plus libre, confiante en l'avenir, je vis les choses au présent et me contente de ce que j'ai avec un certain bonheur. Puis, on ne sait pourquoi, je rentre dans une nouvelle phase d'introspection ou d'introjection je devrais dire, où je n'ai de cesse que de trouver le pourquoi du comment !

 

Je sors d'ailleurs d'une de ces phases, où je finis par me replier sur moi-même (un signe de mon aile en 5 peut-être) car je ne suis plus sûre de rien. Tout est sujet à une remise en question.

 

Je me rends bien compte que la banalité est une chose que je supporte très mal.

 

Je suis mère de 3 enfants. Mes deux filles ont 2 ans 1/2 et 3 ans 1/2, mon premier garçon à 11 ans. Je suis actuellement en congé parental, c'est vous dire la banalité de la chose… et c'est cette banalité qui m'insupporte. Je veux bien faire, ou me dire que c'est pour mes enfants que j'accomplis tous les jours ces tâches routinières d'une femme de maison, cela ne me réjouit pas plus.

 

Ne vous méprenez pas, j'aime mes enfants et cela n'est qu'un passage puisque je dois re-travailler en novembre, mais tout cela pour dire que j'ai du mal à me faire à cette vie de tout les jours.

 

Je ne veux pas dire par là non plus, que le fait de retravailler ne va pas devenir routinier aussi, je m'y attends, à ce que je me lasse… (si je ne fais pas ce que je veux).

 

Alors, je ne sais comment dire, j'ai envie de prendre une bouffée d'oxygène, un delirium tremens, je voudrais plein de sensations à la fois, toucher à tout, voir tout, connaître tout… et ma condition fait que je ne peux pas.

 

Je ne sais comment m'expliquer, ce n'est pas facile…

 

Chris (4)

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Chris,

 

Les 4 ne sont pas les seuls à ne pas aimer les tâches banales de la vie quotidienne, mais ils sont ceux qui vivent ce déplaisir avec le plus d'intensité !

 

La solution ne peut pas être dans des stimulations extérieures pour deux raisons. D'une part, les tâches quotidiennes seraient encore là au retour. D'autre part, le mécanisme d'attention du 4 lui ferait à comparer ce qu'il vit en faisant ces tâches à ce qu'il a vécu lors des stimulations plaisantes et à créer ainsi de la frustration. Plus les activités extérieures auront été excitantes, plus la frustration sera grande.

 

La solution est de rester présent à ces tâches, sans les comparer à autre chose. L'ennui n'existe que par le mécanisme de comparaison. As-tu essayé la méthode que je t'ai suggéré à la fin de mon message du 10 février, ci-dessus.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien,

 

Si je comprends bien, tu me parles d'une technique de PNL appelée l'alignement des niveaux logiques. Je ne connais pas cette méthode et n'ai rien trouvé concernant ce sujet par le lien que tu m'as donné. Je me suis intéressée à la PNL, il y a de cela quelques années, et j'avais laissé tomber, comme d'habitude. Pourtant, depuis ton message du 10 février, j'ai essayé d'en savoir à nouveau un peu plus sur la PNL. Un ami m'a prêté un bouquin intitulé "La PNL appliquée" de Guy Missoum. J'ai promis de le lui rendre fin avril, j'ai lu l'introduction, puis quelques pages le jour même, je crois, et depuis, il est dans le tiroir de ma table de chevet… Que penses-tu de ce livre et/ou de cet auteur ?

 

Tu as bien raison de dire que si je recherche des stimulations à l'extérieur, cela est encore plus frustrant après.

 

Cependant, je fais toute ces choses "routinières" par amour pour ma famille justement et comme cela va bientôt faire trois ans que je le fais, je suis à bout de souffle, j'ai l'impression d'avoir été bien plus loin que mes limites pour eux, j'en ressors épuisée, usée, vampirisée, sans aucun répit, plus rien pour moi, pour mon être, tout pour eux, pour leur contentement et leur bien-être. Et des fois, ils ne sont pas contents, en plus ! Peut-on tenir quand on ne fait plus rien pour soi-même ? (Sauf l'ennéagramme, certes, mais bien moins que je le voudrais.)

Exemple : ces derniers temps, j'étais tellement en observation de moi-même quant à ma désintégration de 4, voire de 5 parfois, que mon mari m'a plusieurs fois reproché d'être complètement déconnectée de la réalité. En effet, les gosses braillaient, allaient de bêtises en bêtises, mais je ne réagissais plus, les yeux dans le vague, rivée sur mes pensées. Donc depuis, je suis revenue aux réalités de la vie… Bien obligée !

 

Bon, assez d'apitoiement pour aujourd'hui.

A bientôt,

Chris 4 alpha, aile 5

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Christelle,

 

J'avais essayé derrière son nom de décrire de manière très simpliste le fonctionnement de cette technique d'alignement des niveaux logiques. Je l'avais déjà évoqué dans une autre discussion, peut-être plus clairement.

Je n'ai pas lu ce livre de Guy Missoum. Par contre, j'ai rencontré Guy Missoum il y a plus de dix ans alors qu'il était coach sportif et était en train d'écrire son premier livre de PNL. Je l'avais, à l'époque, trouvé sympathique et compétent.

 

Tu demandes : "Peut-on tenir quand on ne fait plus rien pour soi-même ?"

Je suis bien d'accord, c'est très difficile ! Mais, n'y a-t-il pas là un problème de communication ou de négociation ? Le fait d'être en congé parental fait que ton métier devient, pendant ce temps, de t'occuper de ta famille et, plus particulièrement, de tes enfants. Mais un métier, cela implique des moments de repos hebdomadaires et des congés payés. Sinon, c'est soit un apostolat, soit de l'esclavage. Tes proches doivent pouvoir admettre cela, il me semble, et s'organiser pour te permettre ces moments de détente indispensables.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Cher Fabien,

 

Que j'aime t'entendre dire que ce métier devrait impliquer des moments de repos hebdomadaires ou des congés payés, sinon, c'est soit un apostolat, soit de l'esclavage !

 

Je vais peut-être rentrer dans les détails, mais il faut peut-être que j'en passe par là pour vous permettre de comprendre la situation exacte, ainsi que mes sentiments face à celle ci.

 

Nous avons donc notre premier fils de 11 ans dont mon mari, Christophe, n'est pas le père géniteur, mais qui a endossé ce rôle lorsque nous avons débuté notre concubinage. Mon fils avait alors 3 ans 1/2 et nous avons vécu ainsi pendant 5 ans. Puis notre première fille est arrivée et, là, Christophe s'est métamorphosé, épris d'un amour démesurée (si c'est possible en tant que parent d'avoir un amour démesuré). Nous étions alors sur un petit nuage, nageant dans le bonheur. Christophe participait à toute les activités avec Bébé, s'investissait au niveau des tâches ménagères, était très agréable et actif… Je ne l'avais jamais vu comme cela avant. Nous avions l'impression de créer enfin une famille unie, comme si ma fille avait permis de faire le lien entre nous quatre.

 

Puis un événement dramatique est survenu et tout a basculé… Le frère de Christophe est mort accidentellement en faisant de la plongée sous-marine à Madagascar. Ce matin là, la mère de Christophe nous a téléphoné et, après ce coup de fil, plus rien n'était comme avant.

 

Le choc de sa mort a complètement bouleversé Christophe ainsi que ses parents bien entendu. Je me suis donc efforcée de me mettre de côté afin de d'épauler mon mari dans sa souffrance et sa douleur et d'assumer la vie de tous les jours. Une semaine après ces tristes faits, j'apprenais que j'étais une nouvelle fois enceinte. Cette grossesse n'était pas désirée à ce moment et avec tout ce qui était en train de se passer, je ne savais pas si j'allais avoir la force d'assumer une troisième grossesse, un troisième enfant. Parallèlement et paradoxalement, j'ai pris cette vie comme un cadeau de dieu : une vie venait de partir, mais une autre se présentait. Avais-je le droit de la refuser ? J'ai fait part de mes doutes à Christophe qui, pour le coup, m'a laissé prendre la décision finale.

 

Maintenant que je repense à tout ça, je me dis que je subis le fait d'avoir trois enfants et c'est pour cela que je n'y arrive pas. Avec deux enfants seulement, j'aurais peut-être pu assumer mon rôle de mère plus facilement. J'aurais eu plus de temps pour moi-même.

 

J'espère ne choquer personne avec ces propos égoïstes, mais je préfère être vraie, sinon à quoi ça sert d'écrire sur ce panneau ! J'ai donc pris mon congé parental à la naissance de cette petite dernière, d'un commun accord avec mon mari, c'était un choix, afin de préserver une présence parentale au foyer et ainsi favoriser notre qualité de vie. En gros pour ne pas à avoir à courir partout pour déposer les enfants, les rechercher, manger des surgelés, etc. Nous vivions dans la banlieue parisienne à l'époque et, malgré ces deux dernières grossesses et la fatigue accumulée par des nuits hachurées et somme toute très petites, je gardais le cap et le moral. J'avais ma maman pas loin et des amis proches.

 

Puis le problème du logement s'est présenté. En effet, notre appartement était devenu beaucoup trop étroit pour nous cinq, mais là, il y avait un hic ! Si nous voulions un appartement assez grand et à la mesure de nos moyens, nous allions direct vivre en HLM dans la banlieue. J'avoue que cette simple idée ne me plaisait pas. J'ai vécu moi-même une partie de mon enfance en cité et je ne voulais faire vivre quelque chose de mieux à mes enfants. Le père de Christophe, qui a une entreprise, proposa à celui-ci de le former à un métier et lui proposa une place. Christophe accepta. Moi étant en congé parental, rien ne me retenait et aucune entreprise ne m'attendait puisque j'étais en intérim auparavant. Pour clore nos vagues hésitations, la mère de Christophe nous trouva une location à deux pas de chez eux, une maison individuelle, une chambre pour chacun, avec jardin, tout ça pour moins cher que notre location montreuilloise. J'avais cependant quelques réticences. Je n'avais pas de permis de conduire, et cette maison était à 30 km de la "grande ville". Je devais donc passer mon permis de conduire en arrivant, c'était la condition !

 

En fait, il a fallu un an pour que je m'inscrive, (problème financier en priorité) et je suis confiné dans cette maison avec mes enfants, n'ayant plus de relation amicale et très peu de connaissances dans cette région. J'ai eu enfin mon permis le mois dernier au bout de la quatrième fois. Mes émotions prenaient toujours le dessus.

 

Aïe, il est 16h10 et à 20 je dois être à l'école. Je dois m'interrompre.

Chris (4)

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien,

 

Je reprends le cours de la conversation où je l'avais laissée hier. J'ai donc passé 18 mois dans cette maison, isolée avec mes enfants, et où ma belle-mère est intervenue dans ma vie de façon très présente concernant les moindres détails. Je n'ai pu qu'accepter cet ingérence du fait que je ne pouvais pas bouger. J'étais donc dépendante d'elle pour aller chercher ma baguette, emmener ma fille à l'école, aller chez le dentiste, le banquier, le médecin, le gynécologue, etc., mais aussi pour la ménager du fait qu'elle ne se remet par du décès de son deuxième et dernier fils. C'est elle qui a donc pris en charge d'emmener ma première fille à l'école dès la rentrée (elle fait en plus de tout un transfert sur ma fille). Je tiens aussi à préciser que c'est une ancienne Institutrice-Directrice ayant toujours exercée dans l'enseignement privé. Elle est depuis un an à la retraite, plutôt du genre rigide et collet monté. Entre nous, c'est comme si le Pôle Sud et le Pôle Nord se rencontraient (je pense après mûre réflexion que c'est une 8). Je lui parle, elle ne m'entends pas. Elle est très froide.

 

Auparavant, nous n'habitions pas dans la même ville. Nos rapports restaient distants et courtois (nos idées étant tellement divergentes), mais arrivée dans la campagne sarthoise à 1 km de chez eux, tout devenait différent. Elle imposa ses horaires pour faire ceci, pour faire cela, additionnés d'un "C'est comme ça qu'il faut faire. Mais enfin, je sais mieux que toi quand même, avec mon expérience." J'ai tenu le coup jusqu'à ce qu'à mon tour, j'apprenne une mauvaise nouvelle. J'apprenais que mon père que je n'avais pas revu depuis 5-6 ans, était atteint d'un cancer incurable et que sa fin était proche. Et bing, une autre grosse claque dans la gueule.

 

Je suis allée le voir dans ma ville natale avec Christophe. Je ne sais que dire, c'était horrible. La communication n'a pas été de mise ce jour là, une fois de plus et la dernière malheureusement. Je n'ai pu rester auprès de lui. En effet, 400 km nous séparaient de notre vie de tous les jours. Je suis donc repartie, le laissant seul avec sa souffrance. J'ai bien pensé à l'accueillir à la maison, l'un des médecins qui le suivait trouvant l'idée "burlesque" compte tenu de son état. Il est décédé trois semaines après. Deux mois à peine s'étaient écoulés entre le moment où j'avais appris la fâcheuse nouvelle et son départ du monde des vivants. C'était fin août, l'été dernier. :sad:

 

Et voilà enfin où je voulais en venir. Ces faits pénibles, ces deux décès, ainsi que ces deux naissances empreintes d'un intense bonheur, nous ont, Christophe et moi, un peu dérangés le ciboulot, je dois bien l'avouer. Christophe narcotise à fond depuis la mort de son frère et n'arrive pas à en sortir. Et moi je n'arrête pas de gamberger. La mort de mon père m'a donné une leçon. Je n'ai pas envie de gâcher ma vie à attendre que ça se passe. Je n'ai plus envie de subir, j'ai envie d'agir, de m'en sortir, d'assumer ma vie et d'être heureuse. Et là, constat… Je m'observe et qu'est-ce que je vois ? Quelqu'un qui n'a pas beaucoup de volonté, un rien indiscipliné, un peu beaucoup désorganisé. Alors je me dis : "Il faut changer tout ça maintenant. Je vais me conduire comme quelqu'un de responsable, avoir des activités saines, apprendre à protéger ce corps que je malmène toute les fois que je veux ouvrir d'autres portes de mon esprit."

 

Mais, parce qu'il y toujours un Mais, j'ai beau observer et prendre conscience qu'il faut changer mon mode de fonctionnement de manière radicale, je n'y arrive pas. Je n'ai aucune volonté ! Ouf ! Gros soupir. Je ne sais pas si cela va être fastidieux de me lire, mais en tout cas, moi ça me fait un bien fou de pouvoir dire cela.

 

En ce qui concerne Christophe et moi, nous avons essayé de rétablir la communication aux sujets des congés payés hier soir. Il a fini par me dire que je trouvais bien du temps pour moi, puisque j'étais tout le temps sur l'ordinateur en ce moment ! Je pense qu'il n'est pas vraiment d'accord pour que je fasse des activités seule à l'extérieur. En effet, je lui laisse les enfants et cela sous-entend donc qu'il ne peut plus narcotiser tranquille ! :happy: Non, mais bon, nous allons bien finir par trouver un terrain d'entente.

 

Bon j'arrête là pour aujourd'hui, mon devoir m'appelle. :laugh:

Chris (4)

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Christelle,

 

Que de franchise et de clairvoyance ! Je trouve que tu as un énorme point pour toi : tu sais exactement où tu en es.

 

Pendant une période de ma vie, j'ai été aussi dans une galère semblable à la tienne. Nos histoires de vie sont différentes, mais je reconnais le marasme dans lequel tu es en ce moment pour en avoir vécu un du même genre.

 

Pour en sortir, il a fallu que je mette le doigt sur ce qui était primordial pour moi et qui n'était plus présent dans ma vie. Ça peut paraître égoïste (mon ex-mari me dit que j'ai entraîné le malheur de trois personnes : lui et nos deux enfants), mais c'était presque une question de vie ou de mort.

J'ai fait un grand ménage : divorce, changement de travail, retour aux études.

Cela fait maintenant 4 ans.

 

Il y a eu bien des moments difficiles, mais il y a aussi de nombreux instants de plaisir, de bonheur et de joie.

 

Par exemple, aujourd'hui, j'ai du plaisir à préparer les boîtes à lunch des enfants (presque) tous les matins. Je mets dans leurs sandwichs tout mon amour pour eux ainsi que des aliments équilibrés. Je me dis que leur corps va se nourrir correctement et que mes sentiments vont se faufiler au milieu des tranches de jambon, mayonnaise, tomates…

Récompense ultime : mon fils m'a dit que je faisais les meilleurs sandwichs au monde !

 

Enfin, tout ça pour te dire qu'il faut te donner du temps.

Se respecter et prendre sa place ne se fait pas du jour au lendemain.

 

Vu de l'extérieur, j'aurai envie de te dire de reprendre tout de suite la place que ta belle-mère a prise. Je suis particulièrement allergique à l'autorité et votre relation me fait dresser les poils sur les bras…

Poser ses limites est quelque chose d'extrêmement respecteux pour moi : c'est comme ça que j'ai vécu mon affirmation.

Je me sens marcher sur des oeufs alors je préfère m'arrêter. :happy: Je ne suis pas là pour te donner des conseils, ni te dire quoi faire.

 

Je t'envoie toute ma sympathie.

 

Carine (4)

Carine – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Chère Carine,

 

Ton message me fait énormément plaisir (en bonne 4 que je suis). Je me suis permise de lire quelques messages te concernant afin de te comprendre un peu mieux. N'aie pas peur de marcher sur des oeufs avec moi, puisque je recherche avant tout l'authenticité. Tes conseils et ton avis sont utiles pour moi. Je suis bien contente d'avoir un écho à mes messages sulfureux.

 

Pour ce qui est de ma belle-mère, je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'il faut que je reprenne la place qu'elle a prise. Tu as touché juste ! Après la mort de mon père, le peu de compassion éprouvée à mon égard m'a fait ouvrir les yeux et depuis, je n'ai plus aucune complaisance envers eux, sauf que je ménage mon mari. Il apparaîtrait qu'ils (enfin elle je devrais dire) ne lui laissent pas couper le cordon ombilical et lui, en tant que "bon 9 évitant les conflits", fait tampon afin de ménager la chèvre et le choux.

 

Enfin… Depuis que j'ai mon permis de conduire :happy: (depuis 1 mois), c'est moi qui emmène ma fille à l'école et qui décide si, oui ou non, elle ira à l'école toute la journée ou pas. :laugh: Plus besoin d'elle pour les courses, pour l'école, etc. Bon débarras…

 

Ce qui m'interpelle, c'est qu'effectivement comme toi, je ne laisse personne me marcher sur les pieds, mais, je ne sais pas, avec elle, il y a un blocage :

1) elle ne m'écoute pas ou fait semblant de ne pas m'entendre,

2) elle m'infantilise et devant elle, je perds mes moyens,

3) la peine qui l'inflige m'empêche de la contrarier,

4) si je la contrarie quand même, ça fait du mal à son mari et à son fils.

 

Une fois, je me suis opposée fermement et verbalement et une fois mes reproches énoncés, elle a fini par me dire franchement qu'effectivement elle avait une préférence toute particulière pour mon second enfant, ma première fille, mais qu'elle ne pouvait rien y faire, c'était comme ça, ma fille était "sa béquille", elle était tellement malheureuse ! Pour ce qui est de l'ingérence, elle savait mieux que moi, quand même. Qu'est-ce qu'elle avait de si spécial ma vie, pour que je ne veuille pas la comparer à la sienne.

 

Son père a dit à Christophe que j'avais peu de compassion pour leur douleur. Je sais moi que c'est pas vrai, mais eux le pensent réellement ! Je ne suis pas un être humain à part entière pour eux. Je suis seulement la mère de leur petits enfants et la femme de leur fils. Même si j'exagère un peu, je pense ne pas être loin de la vérité. Ce qui me tue, c'est que je n'ai pas accepté le quart de la part de mes parents et maintenant que j'en suis libérée, je ne suis pas capable de le faire pour mes beaux-parents !

 

Moi aussi j'ai pensé au divorce. Pourtant, j'aimerais bien continuer un bon bout de chemin avec lui. Nous avons partagé tellement d'épreuves (mes dires ci-dessus n'étaient qu'un aperçu) et malgré tout, nous sommes encore ensembles au bout du compte.

 

Je me perçois comme une personne tellement complexe que j'accepte aussi ses défauts, même si des fois, trop c'est trop !

 

C'est marrant que tu es repris tes études, l'idée germe en ce moment dans mon esprit.

 

Coïncidence mise à part, mon père avait monté un projet afin de créer une entreprise au Canada. Ma mère a eu peur d'aller vivre loin des siens, perdue avec lui. Elle était enceinte de moi à l'époque et j'aurais pu naître par chez toi. :sad:

 

Merci encore pour ton message très sympathique. A bientôt,

Christelle (4)

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Christelle et Carine,

 

Christelle, tu as toute ma sympathie dans cette situation difficile à vivre.

 

Je suis d'acord avec Carine et toi sur le fait que la priorité est de rétablir une relation saine avec ta belle-mère. Tu penses qu'elle est 8 et la décrit comme plutôt désintégré. Ce point est bien évidemment à vérifier. S'il se confirme et en tenant compte de ces deux éléments (8 et désintégré), la tâche ne va pas être facile, parce que vraisemblablement :

- elle considère que vous êtes dans son territoire et sa sphère d'influence puisque Christophe travaille dans l'entreprise de son père ;

- elle te considère comme faible puisque tu as déjà cédé à ses exigences ; ton refus actuel n'est donc qu'une rébellion à mater.

 

Reprendre le contrôle sans provoquer de rupture va nécessiter beaucoup de constance et de fermeté sans agressivité. Presque toujours avec un 8, la franchise et la communication directe sont de mise : "Voilà mes limites, ce que j'accepte et ce que je n'accepte pas."

 

Parce qu'il est 9 et qu'en plus il doit fusionner avec sa mère et avec toi, ceci va provoquer chez Christophe un conflit intérieur douloureux qu'il aura sans doute du mal à exprimer et qui peut se manifester par un surcroît de narcotisation, voire par des colères à propos de sujets sans importance. Là aussi, le prévenir de ton changement d'attitude et l'assurer de ton amour sont des éléments indispensables.

 

Franchement, à moins que Christophe entreprenne et réussisse un travail d'intégration important, il risque de vivre en permanence ce phénomène de double fusion inconfortable pour lui et difficile à gérer pour toi. La solution la plus évidente serait qu'il cherche un travail ailleurs, mais elle n'est peut-être pas réaliste et il y a sans doute d'autres voies.

 

Tu le décris d'ailleurs comme narcotisant de plus en plus et attribues cela aux conséquences du décès de son frère. C'est certainement exact, mais le stress évoqué plus haut est peut-être une seconde cause à prendre en compte.

 

A propos de ce décès qui si j'ai bien compris date d'environ trois ans (avant la conception de ta dernière fille), je sais à quel point une telle perte peut être tragique et douloureuse. Cependant, il me semble qu'au bout de trois ans le deuil doit avoir été fait, ce qui signifie continuer à penser à la personne disparue, mais sans souffrance, avec amour et joie de tout ce qu'elle nous a apporté de positif.

 

La question qui se pose est de savoir si Christophe n'a pas fait le deuil de son frère, s'il fusionne avec sa mère qui ne l'a pas fait ou si il y a un mélange des deux aspects. S'il ne fait en fait que porter la souffrance de sa mère, nous sommes ramenés au problème évoqué trois paragraphes plus haut. Si le deuil est le sien, il serait utile qu'il se fasse aider pour clore cette phase et se réorienter vers le présent et le futur. Avec des techniques appropriées, ce n'est ni très long, ni très difficile.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien,

 

Merci de ton attention face à mes problèmes. Tes encouragements et ta sympathie me font un bien énorme.

 

J'ai failli écrire dans mon message précédent que ma belle-mère était une 8 désintégrée, mais je n'ai pas osée car étant encore novice en matière d'ennéagramme, je ne pouvais me permettre d'avoir un jugement aussi hâtif. En fait, après avoir lu ton message ce matin, je me suis replongée dans la description du type 8 (il est marrant de noter d'ailleurs qu'à chaque lecture, je perçoive toujours des aspects nouveaux) et je ne peux que reconnaître qu'elle est bien une 8 dans toute sa splendeur dont voici quelques exemples :

- la justice devient sa justice,

- sa compulsion est d'éviter toute marque de faiblesse,

- elle veut contrôler le moindre détail,

- elle cherche à avoir le pouvoir à tout prix,

- elle intimide les autres,

- les émotions sont pour elle signe de fragilité et elle les évite chez elle et les méprise chez les autres

- pressée d'agir, déterminée, persévérante,

- elle aime et sait commander,

- quand elle a le pouvoir, elle fixe des règles et des limites et les fait observer mais ces normes n'existent que tant qu'elles lui sont utiles,

- les théories ne l'intéressent que si elles débouchent sur quelque chose de concret et elle considère que l'abstrait pour l'abstrait est une perte de temps et la marque d'un esprit faible,

- elle n'a aucune difficulté à dire "Non" et peut même y prendre plaisir et justifie rarement ses refus,

- on est avec elle ou contre elle et ne pas être totalement avec elle signifie être contre elle,

- elle peut être complètement indifférente aux gens qui sont extérieurs à son monde et à son champ de contrôle,

- elle croit que les enfants doivent se débrouiller par eux-mêmes et faire leurs preuves,

- terriblement possessive.

Bon, j'arrête sinon je vais réécrire ta description du 8 et je pense que tu la connais beaucoup mieux que moi ! :happy: Dans ce cas, effectivement, il va être difficile pour moi de trouver une solution à notre relation.

 

Je dois dire qu'avant la naissance de ma première fille, nous n'avions que très peu de contact et quand ceux-ci étaient existants, ils n'étaient pas très positif. Je n'étais certainement pas la fille qu'ils espéraient pour leur fils : j'avais déjà un enfant hors mariage, pas franchement d'avenir professionnel, et le pire, un passé pas très reluisant avec des problèmes de drogues. Christophe aussi d'ailleurs, mais il était facile pour eux de dire qu'il en était là à cause de moi ! Ils nous avaient proposé de vivre dans une de leurs dépendances sur leur propriété, à deux mètres de chez eux. Je pense maintenant que cette proposition était dans le seul but "d'avoir toujours un oeil" sur Christophe. C'était dans les premiers mois de notre vie commune et, vu que rien ne passait entre nous, j'ai commencé par dire à Christophe que de toute évidence, ils ne m'aimaient pas ! A l'époque, nous étions tous les deux sous l'influence de drogues dures et la communication ne passait pas. Il me disait que je délirais et que je me faisais des idées. Au bout de quelques mois, ne supportant plus leur façon d'être et de vivre si près d'eux avec Christophe qui faisait semblant de ne pas comprendre la situation, nous avons fini par avoir une altercation plus forte que les autres et nous nous sommes séparés, non sans une certaine violence. Ainsi, je suis repartie avec mon fils dans ma ville natale où ma famille résidait.

 

Nous nous sommes retrouvés, après un sevrage chacun de notre côté, pour effectuer une "post-cure". Nous avons réussi avec succès et Christophe est revenu vivre avec moi dans ma famille (enfin, chez ma grand-mère) afin que l'on puisse se reconstruire et construire un avenir pour mon fils. Devant l'incompréhension de ma grand-mère quant à nos recherches de travail demeurées infructueuses, je suis partie de chez elle en claquant la porte, emmenant mon fils sous le bras ainsi que Christophe, et là, il y a eu rechute. Les parents de Christophe à cette époque ne nous ont été d'aucune aide.

 

Encore une conversation interrompue par mes devoirs de maman, je reprendrais dès que je pourrais, d'autant plus que j'étais en train de m'éloigner du sujet.

 

A bientôt,

Chris (4)

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien,

 

Donc, à cette époque, ils nous ont laissés nous débrouiller tout seul. Ils avaient cependant proposé à Christophe de faire une formation au sein de l'entreprise de son père, mais sans moi. Christophe avait refusé, donc pas d'aide, na !

 

De galère en galère, nous avons fini par toucher le fond. Heureusement que mon fils était là (ou pas, parce que le malheureux n'a pas une enfance des plus rassurantes), mais pour nous, c'était notre garde-fou. Etant sous la dépendance d'opiacées, nous n'avions plus de volonté, à part celle de trouver nos "doses". C'est là que le frère de Christophe est intervenu. Il nous a tendu la main et à vrai dire, nous l'avons empoignée, car malgré notre dépendance, nous arrivions tout de même à être lucide sur notre état.

 

Nous avons donc une fois de plus déménagé pour Paris et cette fois-ci, nous avons été voir un médecin, ami de Christophe, qui nous proposa un traitement de substitution. J'avoue que cela a bien fonctionné et nous sommes restés pendant 2-3 ans sans toucher à cette "merde". Il y a eu encore rechute, moins forte, mais rechute tout de même, jusqu'à la nouvelle de ma deuxième grossesse. Nous avons donc été revoir ce même médecin, qui nous a tiré de là une fois de plus. La dernière rechute s'est produite quelques mois après notre arrivée dans cette campagne. Au bout de quatre mois, nous avons remis le holà ! Donc re-produit de substitution, mais cette fois-ci, je ne suis pas arrivée à arrêter ces médicaments. Christophe, si ! Il ne me reste plus aujourd'hui qu'un seul comprimé et je ne retournerais pas chez le médecin. Ce cauchemar va donc bientôt cesser. Cependant, je suis depuis trois mois sous anti-dépresseur. Christophe, non ! Je finis donc cet épisode qui s'éloignait de la conversation précédente.

 

Tout ça pour dire que nous avons repris contact avec les parents de Christophe à la naissance de notre fille. J'ai laissé mes a priori de côté, afin de permettre aux grands-parents de voir leur petite fille (ceux-ci n'étant pas au courant de nos rechutes, bien entendu).

 

Je dois aussi dire que je ne pense pas que Christophe fusionne avec sa mère. C'est l'autre frère qui était le préféré. En le perdant, sa mère a perdu "son Dieu", celui qui arrivait à tout, celui qui savait y faire, le plus beau, le plus fort ! Christophe étant un bon à rien à leur yeux, je suppose ! J'ai même entendu de la bouche de son père qu'il ne comprenait pas comment un fils pouvait faire ça à son père. Il avait juste oublié que Christophe ne cherchait surtout pas à leur faire du mal, mais il en est persuadé. Enfin…

 

Je pense que Christophe a fait son deuil malgré tout ! Et qu'effectivement il ne fait en fait que supporter la souffrance de sa mère. Pour ce qui est de déménager, ce n'est effectivement pas possible (j'y avais bien pensé). Malheureusement Christophe a au moins encore trois ans à tenir dans cette société. Ensuite son père sera à la retraite et Christophe aura cinq ans d'expérience dans son domaine. Il pense qu'il ne pourra "se vendre" sur le marché du travail qu'après ce laps de temps ! Et nous voilà revenu à la case départ !

 

Tu me dis que si ma belle mère est effectivement une 8, la franchise et la communication directe sont de mise. Je n'en suis pas si sûre, car la dernière fois que nous avons mis les choses à plat, tout cela s'est accompagné de pleurs, en nous stipulant que nous exagérions et, comme je l'ai dit plus haut, que nous avions peu de compassion pour leur douleur. Elle pensait aussi que je ne l'aimais pas et c'est pour cela que je ne voulais pas les voir tous les jours.

 

Il est à noter également qu'ils ne veulent aucune aide psychologique, celle ci n'étant qu'une foutaise ! Ce n'est pas ça qui leur rendra leur fils.

 

Effectivement, je pense que rétablir une communication saine est fort peu probable sans créer une rupture. De toute façon, Christophe n'étant pas d'accord, je dois accepter cette situation et sachant que je vais certainement être agressive au fil de la conservation (ils disent tant d'aberrations), je me tais !

 

Nous avons discuté de tout cela avec Christophe hier soir. Cela s'est terminé en engueulade, comme d'habitude ! Il m'a dit que si je n'en pouvais vraiment plus, je n'avais plus qu'à partir puisque je ne supporte plus rien, ni lui, ni les enfants, ni ses parents !

 

Voilà, voilà. Nous nous sommes disputés également à propos de la narcotisation chez le 9. Il n'est pas d'accord sur ce terme et le trouve péjoratif. Il pense que ce terme sous-entend qu'il prend des narcotiques et que j'aurais laissé sous-entendre sur ce panneau qu'il prenait de plus en plus de substance. Moi, je parlais de la paresse, mais là non plus il n'est pas d'accord. Il ne se trouve pas paresseux… Alors comment faire pour avancer dans l'ennéagramme si les personnes avec qui l'on vit ne sont pas d'accord ? Je ne trouve pas cela très compatible.

 

Que de questions…

 

Bon, j'arrête là et attends de nouveau tes lumières ainsi que celle des participants de ce panneau s'ils le désirent.

 

Chris (4)

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Marie-Hélène

Bonjour Christelle,

 

Je n'ai pas l'expertise, ni l'expérience de vie pour t'aider directement dans ta démarche. Par contre, j'aimerais aborder un petit point de ton dernier message. Cela concerne l'attitude de ton partenaire face à l'Ennéagramme.

 

Plusieurs personnes y sont réfractaires, et cela pour différentes raisons : ils entretiennent des préjugés face à ce genre d'outils, ils (leur ego) se sentent menacés, ils ne sont pas prêts à entreprendre la démarche qu'implique la connaissance de l'Ennéagramme, ou ils ont simplement une façon d'évoluer qui diffère de la nôtre.

 

Je ne connais pas Christophe, mais pour des raisons que lui seul connaît, il a certaines réticences face à l'Ennéagramme. Le plus sage est de respecter cela et ne pas lui "imposer" ta compréhension des choses, même si cela résonne en toi et que tu es convaincue que l'utilisation de l'Ennéagramme faciliterait la communication dans votre relation.

 

Tu peux quand même te servir de l'Ennéagramme, mais je pense qu'il vaut mieux être prudent, patient, à l'écoute de l'autre, et éviter l'attitude du genre "Voilà, j'ai trouvé la formule magique, je suis comme ceci, tu es comme cela et tout ira bien maintenant." C'est beaucoup plus complexe que cela en réalité, même si je caricature ici. Il faut que l'intérêt vienne de lui et Dieu seul sait si et quand il viendra. Reconnaître la "vérité" de l'Ennéagramme implique un engagement personnel beaucoup plus important que l'on pourrait le croire à première vue. Il important de savoir que les autres n'ont pas l'obligation de cet engagement. C'est difficile, surtout au début, car nous voudrions partager notre découverte de l'Ennéagramme avec le monde entier et que le monde entier s'y intéresse avec la même ferveur que nous. Cependant, il est sain que nous apprenions à nous servir de l'Ennéagramme pour mieux nous comprendre d'abord, et pour mieux, par la suite comprendre les autres et accepter leurs différences.

 

Je te souhaite bon courage et j'espère que ma petite incursion ne t'a pas froissée. Ca évitera probablement à Fabien cette précision importante à laquelle plusieurs d'entre nous ont eu droit ! :happy:

 

Marie-Hélène

6 alpha

Marie-Hélène, E6 alpha, aile 7, conservation

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Chris,

 

Merci Marie-Hélène pour ton message sur les dangers du prosélytisme excessif. Si nous utilisons l'Ennéagramme pour changer positivement, c'est peut être suffisant comme publicité. De plus quand nous changeons, les autres réagissent à cette "nouvelle" personne et se comportent forcément de manière différente.

 

Chris, tu écris : "Je dois aussi dire que je ne pense pas que Christophe fusionne avec sa mère. C'est l'autre frère qui était le préféré."

Ce n'est pas une raison, bien au contraire dirais-je. La fusion du type 9 n'est pas excactement ce qu'on entend par là dans le langage courant. Il s'agit d'un terme technique décrivant un mécanisme que le 9 met en place automatiquement pour éviter les conflits. Très récemment, Nicolas en a donné une très belle description dans son message du 13 mars 2002 de la discussion "Classification des centres".

A moins d'être conscient du mécanisme et en voie d'intégration, un 9 ne peut pas ne pas fusionner avec ses proches. Le fait que ses parents aient des choses à lui reprocher ne peut même qu'aggraver le phénomène.

 

Toujour à propos de Christophe, il conteste le mécanisme de défense du 9 et "pense que ce terme sous-entend qu'il prend des narcotiques." Etant donné votre histoire de vie, je comprends bien que le mot soit pénible à entendre et déclenche des réactions épidermiques.

Pourtant, c'est bien de cela qu'il s'agit. Quand quelqu'un passe des heures devant des jeux vidéos, il y a un moment où cela cesse d'être une distraction comme une autre et détourne des sujets réellement importants. L'occupation est alors, au sens figuré, un narcotique, quelque chose qui endort sur le plan psychologique et sur le plan spirituel.

C'est sur ces plans aussi que s'exerce la paresse. De nombreux 9 sont apparemment très actifs, dans leur travail et/ou en dehors. Le travail est alors une fome de narcotisation : pendant qu'il s'active, le 9 évite ainsi de traiter les vrais problèmes. Dans notre société, le travail est une forme de narcotisation bien mieux acceptée que la pêche à la ligne et qui donc génère beaucoup moins de conflits.

 

Quant à la communication avec un 8, je confirme que la franchise est nécessaire. Cela ne veut pas dire qu'elle est suffisante. Il faut en même temps une grande fermeté intérieure et extérieure. Si le 8 sent, et il a de l'intuition pour cela, que ta position n'est pas définitive, il fera tout pour te faire plier.

Attention toutefois, la fixation du 8 est la vengeance. Si ta belle-mère est effectivement 8, ta communication doit être très calculée, puisqu'il semble que vous soyez dans une situation de relative dépendance (logement, travail) vis-à-vis de tes beaux-parents, dépendance amplifiée par le fait que Christophe pense avoir besoin de travailler encore trois ans chez son père.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Chris (et les autres),

 

Je suis moi aussi du type 4 et j'ai dû me confronter moi aussi à un moment donné à une belle famille à qui j'ai attribué la responsabilité de mes difficultés de couple.

 

C'était à une période où mon état était plutôt difficile, ayant subi successivement le décès de deux de mes frères par mort violente, ainsi que celui de mon père qui a suivi par dépit.

 

Issue d'une famille classée marginale, avec les difficultés que cela comprend tant financièrement que dans mon intégration sociale, je vivais mon couple comme l'espoir de me sauver et d'échapper à mon destin de merde. Je croyais en nous. Nous avions deux enfants et tout tournait autour de leur équilibre. Ce qui fait que j'étais prête à tout, même à mordre, pour maintenir cela d'aplomb. J'étais donc d'une exigence effroyable vis à vis des autres, alors même que j'avais l'impression de ne vouloir que le meilleur pour eux (mari, enfants, parents, beaux-parents).

 

Je souhaitais que mon mari change et qu'il prenne conscience des mauvaises attitudes de ses parents à son égard, que ses parents arrêtent de contrôler notre couple, que sa mère cesse d'être possessive, que son père arrête de croire que son fils était un bon à rien et que le seul gars intelligent était lui-même, etc.

 

Jusqu'au jour où j'ai tout envoyé balader et suis parti avec mes deux gamins, alors même que je commençais des démarches pour comprendre tout cela.

 

Aujourd'hui (4 ans après mon divorce et après 3 ans d'étude de l'ennéagramme et sans doute grâce à une bonne connaissance de moi et des autres grâce à l'ennéagramme), je sais que ce qui me manipulait à l'époque, ce n'était ni mon mari que j'estimais aveugle, ni mes enfants que j'estimais exigeants et difficiles, ni mes beaux parents qui paraissaient me faire chier à crever, ni personne d'autre… mais seulement mon propre ego !

 

Ce que dit Fabien est vrai, c'est évident : face à un 8, il faut être ferme, franc, dire les choses telles qu'on les pense, et ne pas changer d'idée en permanence, donc être fiable.

 

Seulement n'oublions pas que tu es 4, c'est-à-dire que tes émotions prennent le dessus systématiquement et t'empêchent de vivre la réalité simplement, t'empêchent de penser le problème autrement qu'en fonction d'elles. Donc ta vision du monde et des autres à ce moment-là est erronée, malgré toi et à cause de ton automatisme…

 

Etre face à un 8 dans ces conditions entraîne nécessairement des conflits : les émotions qui animent un 4 sont changeantes (et donc animent un être comme considéré comme peu fiable, surtout par un 8 qui nie les émotions) ; le mental qui est au service de ces émotions excessives et changeantes ne peut fonctionner de façon compréhensible pour un 8…

 

Le plus gros choc que j'ai reçu dans ma vie fut de reconnaître cela ! Ca a été tellement énorme qu'il m'a fallu trois longues années pour accepter mon type 4, parce qu'accepter cela impliquait un ENORME changement dans la perception que j'avais des autres, de moi, de la vie, etc. Pourtant, Dieu sait si j'en bavé dans ma vie puisqu'elle m'a proposé des événements-chocs…

 

Reconnaître mes travers de 4 a nécessité une relecture totale de ma vie et de mes rapports avec les autres. J'ai ainsi fait un long travail de PARDON (enseigné dans le stage "Ennéagramme Pardon") envers mes parents, mon mari et moi-même.

 

Ca n'a pas été facile. C'est un vrai cheminement que propose l'ennéagramme qui, avant de panser les plaies, les ouvre béantes afin de les nettoyer. Elles peuvent alors cicatriser définitivement, alors même qu'elles suintaient inexorablement.

 

Admettre que ces plaies n'étaient pas le résultat des autres a été dur ! Mes beaux-parents, par exemple, m'exaspéraient terriblement alors même qu'ils me touchaient pour m'aider. Bien sûr, ils me heurtaient vraiment, mais sans le vouloir et malgré eux : ils heurtaient des plaies déjà existantes et invisibles à leurs yeux. Ils ne pouvaient pas les voir : mon ego les cachait sous des cataplasmes d'auto-préservation.

 

Me soigner a donc été un grand périple d'acceptation… des automatismes de chacun : les miens et ceux des autres.

 

Vivre sereinement était mon objectif. Avant l'ennéagramme, je m'obstinais par tous les moyens à l'obtenir quitte à révolutionner le monde autour de moi. Après l'ennéagramme, je peux dire que la révolution s'est faite de l'intérieur, mais son impact sur l'extérieur a été puissant !

 

Aujourd'hui, comprendre les autres et moi-même signifie agir en fonction de ce que nous sommes, sans émotions exacerbées, et non plus en fonction de ce que j'espérais qu'ils soient.

 

J'ai donc obtenu là une immense liberté : je choisis d'agir, d'être avec n'importe qui en sachant quelles seront les limites liées à nos automatismes. Je vis dans un plus grand respect des autres et de moi-même… Si je sens que l'autre ne correspond pas à mes attentes ou ne tiendra pas la route, je vais voir ailleurs, sans reproches…

 

Ma conclusion est celle-ci. Entreprendre de changer le monde est un objectif merveilleux, ambitieux, mais concrètement impossible car ne dépendant pas (uniquement) de soi. Entreprendre de se changer soi, de s'intégrer est un objectif tout aussi merveilleux, tout aussi ambitieux et concrètement possible puisque de notre propre ressort.

 

Etre raisonnable (oui, c'est un 4 qui parle) est de choisir ce qui est possible et de notre propre ressort (dans un premier temps en tout cas…). On s'aperçoit alors que les choses avancent et évoluent concrètement et réellement…

 

Cordialement,

Esméralda (4 mu)

Esméralda – 4 mu aile 3

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien, Marie-Hélène et Esméralda,

 

Tout d'abord merci de vous pencher sur mes épanchements. J'avoue qu'après tout ce que je viens d'écrire et tout ce que vous m'avez répondu, je suis totalement perdue… Je suis dirigée effectivement par mes émotions et en ce moment même, j'ai comme une boule d'angoisse à l'intérieur de moi qui me fait mal. :sad:

 

Hier soir, Christophe est rentré du boulot avec le sourire aux lèvres et tout ce que j'ai pu répondre à ça, est de la nervosité et de l'agressivité. Il n'a pas pu le supporter et nous avons entamé une discussion houleuse qui s'est clôturée par des grands cris, des bris de vaisselle (c'était la première fois en huit ans que nous cassions de la vaisselle), des propos haineux, etc. Ce après quoi, j'ai fini par faire mon sac et étais sur le point de partir… Pleurs et peurs des enfants qui m'ont fait rester ! J'ai ingurgité mes anti-dépresseurs et mes anxiolytiques (enfin un de chaque) et cela m'a permis de me calmer. Après cette violence, nous nous sommes regardés, honteux de ce que l'on pouvait se faire subir ainsi qu'à nos enfants. Je me sens tellement nulle de réagir comme cela, d'être totalement conditionnée par mes automatismes. J'en ai marre de m'apitoyer ainsi sur mon sort constamment. Je regarde toujours ce qui ne va pas chez les autres et j'ai effectivement du mal à travailler sur mes propres défauts. Même si je crois que je fais tout pour, apparemment il semble que je fais semblant ou que je n'y arrive pas !

 

Esméralda, ton message me va droit au coeur et j'avoue qu'en me levant ce matin (la nuit porte conseil), je me suis dit que tout cela venait, au fond, que de moi ! Je me suis dit que j'étais une égoïste finie, toujours à penser à mes petits malheurs et à ne pas pouvoir me contenter de ce que j'ai !

 

Après ces réflexions et suite à vos messages, il semblerait qu'il faille inverser le processus et ainsi utiliser toute cette énergie dévastatrice à m'améliorer.

 

Il est vrai qu'au début de mon arrivée sur ce site et après la lecture du livre de Fabien et Patricia, mon entourage (enfin Christophe, et un ami) ont pu remarquer des changements en moi. J'étais plus cool, plus souriante, plus aimante (enfin, je le montrais plus) et surtout moins chiante avec beaucoup moins d'exigence envers mon entourage. Voyant ce changement positif, j'ai voulu partager avec mes proches et leur faire profiter de ma découverte de l'ennéagramme (Christophe en premier, puis les personnes qui étaient ouvertes à ce genre de choses et qui, me semblait-il, pourraient en profiter eux aussi). Erreur fatale ! Ma découverte a fait sourire certains : comment est-ce qu'en lisant un ou deux livres, je pouvais avoir trouvé la solution aux problèmes de ma personnalité et de celle des autres ? Christophe m'a dit que je voulais révolutionner le monde ! Moi, je ne voyais que du bien dans tout cela ! Pourquoi le monde ne voulait-il pas aller mieux ? En fait, si l'on est pas d'accord avec moi, j'introjecte puissance mille (surtout si je suis persuadée d'avoir raison) : je me dis que je suis nulle et que c'est certainement de ma faute si je n'arrive pas à les convaincre que l'ennéagramme pourrait leur faire un bien fou, parce que je n'arrive pas à exprimer et retranscrire simplement ce que j'ai appris. En fait, je ne peux plus lâcher l'ennéagramme depuis que je l'ai découvert et c'est ma seule priorité du moment. J'aimerais aller au fond des choses et j'aurais souhaité ardemment que Christophe en fasse de même. Je pensais que notre couple ne pourrait qu'aller mieux. Je crois maintenant être effectivement dans le faux, car je voulais tout sauf évidement faire du prosélytisme. Je pense que je vais refaire une pause afin de remettre tout à plat, car à force d'essayer d'aller mieux, je vais plutôt plus mal ou autant qu'avant. J'aimerais cependant entreprendre un stage, mais ma situation financière ne me le permet pas pour le moment !

 

Que de situations bloquées !

 

Donc, première étape, être plus tolérante envers les autres et deuxième étape, me libérer de ces foutus automatismes qui me bouffent la vie ! Boulot de longue haleine !

 

Sinon, Fabien, merci de tes éclaircissement et de ceux de Nicolas quand à la fusion du 9. Il est vrai que Christophe ne veut en aucun cas contrarier, décevoir ou rentrer en conflit avec sa mère, d'autant plus qu'elle est en pleine souffrance. Il m'apparaît donc qu'il fusionne effectivement plus avec sa mère qu'avec moi (et peut-être s'en sert-elle pour arriver à ses fins).

 

Quant à la vengeance du 8, j'aimerais que tu m'en dises un peu plus, car ta description sur ton livre est très succincte. Pourquoi voudrait-elle se venger de moi ? Je trouve pourtant en écrivant cela un exemple de ce qu'elle peut faire pour se venger ! Elle sait combien il serait important pour notre couple que nous ne puissions de temps en temps avoir une petite soirée libre, afin de nous retrouver tout les deux ! Et du fait que nous avons émis des réticences à son désir de voir ma première fille tous les quatre matins (comme elle le désirait), quand il s'agit de les faire garder pour une soirée, c'est souvent un refus ou alors il faut planifier notre soirée au moins un ou deux mois à l'avance. Du fait, nous ne sortons pratiquement jamais ! Ils sont toujours à droite ou à gauche le week-end et veulent bien les prendre en semaine, s'arrangeant toujours pour nous en laisser un sur les trois (pratiquement toujours mon premier garçon). Donc, nous ne pouvons pas sortir, car payer une nounou pour trois revient relativement cher ajouté à notre sortie (compte tenu de nos faibles ressources). Ca me fait rire, car lundi dernier Christophe a demandé à ses parents ce qu'ils faisaient le week-end prochain et, sans savoir pourquoi, elle a répondu tout de go qu'ils n'étaient pas là, alors qu'en fait ils sont invités à déjeuner chez des amis seulement le dimanche midi et de plus Christophe ne demandait pas cela pour pouvoir sortir ! Voilà peut-être un moyen de se venger, compte tenu à quel point elle sait que ça pourrait me faire du bien de sortir un peu.

 

Bon, je vais arrêter là, car l'heure tourne et je n'ai encore rien fait de ce que je j'aurais dû faire aujourd'hui (enfin dans la maison). :happy:

 

Encore merci à tous les trois pour votre attention,

A bientôt,

Chris (4)

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour à toutes,

 

Comme le souligne à juste titre Esméralda, découvrir et transcender notre type dans l'Ennéagramme peut être une souffrance intense. Le masque qu'est notre ego est brutalement arraché et nous croyons tous que si nous cessons de nous identifier à notre ego, nous allons mourir. Il est normal que cela puisse provoquer peur et rejet.

 

Tout le monde n'est pas prêt à entendre cette vérité sur soi et c'est parfaitement OK (N'avons-nous pas été nous-même un jour dans cette situation ?). Il est important de respecter cela en n'imposant pas aux gens la découverte de leur type et, s'ils sont en recherche, en respectant leur rythme.

 

Chris, tu n'as donc pas à te reprocher de n'avoir pas réussi à convaincre Christophe ou telle ou telle de tes relations.

 

Tu n'as pas non plus à te reprocher d'être encore dépendante des automatismes de ton type. Tu viens de découvrir l'Ennéagramme et ils sont là depuis des années. Plus notre ego est attaqué et/ou méprisé, plus il se défend et se renforce. On peut le regarder avec une compassion tendre et souriante, un peu comme celle que l'on peut avoir pour un enfant. Tu dis à juste titre que tu t'engages dans un "boulot de longue haleine" et c'est une chemin que tu vas parcourir et non pas une guerre d'usure que tu vas entreprendre contre toi-même.

 

Quant à la vengeance, elle n'est pas détaillée dans notre livre parce que le mot est à comprendre dans son sens habituel. Quand un 8 peu intégré a l'impression d'avoir eu le dessous ou d'avoir été trahi, il a besoin de récupérer son image de personne forte et son pouvoir. S'il ne peut pas réagir immédiatement, il tient à pouvoir le faire un jour ou l'autre. Ce désir de vengeance lui trotte dans la tête et devient une sorte d'obsession ; c'est la fixation du type, c'est-à-dire la caractéristique déterminante de son centre mental.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Chris,

 

J'ai senti un moment de désespoir face au temps que ça allait te prendre pour changer et évoluer dans ton type ennéagramme.

 

Je tiens donc à te préciser ceci : l'important ce n'est pas le but, mais le chemin.

 

Je précise : l'intérêt du but, c'est son rôle de "ligne de mire". Il est comme un cap à suivre, un repère. C'est l'étoile du berger plus brillante que les autres et donc facile à observer, mais visible uniquement en pleine nuit.

 

Le chemin est tout autre chose. C'est l'expérience personnelle que l'on a de l'évolution, c'est la transformation minutieuse que l'on ressent en soi, que l'on perçoit même dans notre environnement. C'est plein de vie, d'idées nouvelles qui nous parviennent et nous bousculent, de ressentis qui changent et se transforment en soi, de comportements peu à peu différents qui nous changent la vie et améliorent notre quotidien.

 

C'est cette expérience-là qui est merveilleuse, riche et passionante ! Elle est unique, différente pour chaque être. C'est le coeur même de la vie.

 

Tu peux vivre cela à la lecture même d'un livre ennéagramme : la première lecture est différente de la deuxième, qui est elle-même différente de la troisième, et ainsi de suite. A chaque relecture, on découvre des choses nouvelles, nos perceptions changent et s'affinent, notre compréhension s'élargit, nos idées s'enrichissent. C'est cela qui est merveilleux. Chaque jour et chaque expérience deviennent uniques.

 

Le regard nécessaire est juste la curiosité, la joie de découvrir, l'émerveillement d'apprendre toujours plus sur soi, les autres et le fonctionnement des rapports humains.

 

Parfois même, on vit des rebondissements : on voyait telle ou telle personne comme un type "x" et en approfondissant, notre perception de l'outil et des autres s'affine et on découvre qu'elle est plutôt du type "y".

 

Et faire l'expérience de cela est tellement riche de compréhension de soi (Pourquoi MON regard a-t-il perçu cela de cette façon ? Quelles sont mes lunettes déformantes ? Etc.) et de compréhension des autres (Tu perçois de plus en plus tels ce qu'ils sont vraiment et de quels automatismes ils sont dépendants malgré eux).

 

Et tout cela au fil du temps amène de l'apaisement, de la confiance et de la sérénité.

 

Faire l'impasse de ce chemin audacieux, c'est un peu comme rester en plan en continuant à vivre dans l'espoir d'un changement spontané et quasi-illusoire grâce à tel ou tel événement indépendant de notre propre volonté.

 

Le berger repère son chemin grâce à son étoile à la tombée de la nuit.

 

Mais ce qui l'anime, ce qui le transcende, c'est le chemin parcouru le jour, la vision de son troupeau le long des chemins sinueux de montagne, la chaleur du soleil sur son visage, l'odeur des pins et de l'herbe fraîche, le chant des oiseaux au printemps, leurs jeux amoureux aux cimes des arbres, la beauté des champs de pâquerettes que ses moutons broutent et qui donneront du bon lait aux agneaux, l'air pur et vivifiant des montagnes, la liberté de vivre en fonction du soleil, etc.

 

S'il se contentait d'admirer l'étoile du berger et d'avoir des exigences à son propos, il vivrait la nuit et serait privé des expériences essentielles pour un berger !

 

Alors si tu tiens un cap intéressant à tes yeux, Chris, garde-le et poursuis le chemin qu'il t'indique : t'attendent des découvertes inatendues !

 

Cordialement,

Esméralda (4 mu)

Esméralda – 4 mu aile 3

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien et Esméralda,

 

Juste un petit message aujourd'hui pour vous remercier de votre soutien et réconfort.

 

Je vais entreprendre une petite pause afin de pouvoir assimiler tous les conseils qui m'ont été donnés. Grâce à ceux-ci, je me trouve beaucoup plus sereine aujourd'hui et vous en remercie, une fois de plus ! Christophe et moi allons beaucoup mieux qu'il y a quelques jours. L'abcès est crevé. C'était vachement douloureux, mais maintenant ça va mieux, malgré que la plaie ne soit pas encore cicatrisée, mais je pense que c'est en bonne voie. :happy:

 

A bientôt alors pour de nouvelles aventures :sad: et merci encore !

Chris (4)

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 month later...

Bonjour à tous,

 

Me revoilà simplement pour dire que ça y est ! Je pense être sur le bon chemin. Non d'ailleurs, je suis sûre d'être sur le bon chemin. J'ai réussi, il y a quelques semaines de cela, à auto-observer quelques uns de mes comportements sans me juger, avec complaisance… :laugh:

Qu'est-ce que cela fait du bien… de ne pas se juger soi-même (il y en a bien assez qui le font pour moi). Cela revient peut-être à se dire que si soi-même, l'on ne s'aime pas, pourquoi les autres le feraient…

Tenter de s'améliorer est effectivement une merveilleuse aventure que l'on doit faire pour soi-même avant tout. Les autres en récupèrent tout le bénéfice.

Je dois, une nouvelle fois, remercier les participants de ce panneau qui sont intervenu pour m'aider à y voir plus clair…

Je viens d'ouvrir les yeux… et ça fait du bien. Je vais mieux depuis ma petite découverte et je laisse les choses aller tout simplement. Si, si c'est moi qui dis ça ! J'ai cessé de parler de l'ennéagramme aux autres et me suis laissée porter par ce flot d'énergie contemplative.

 

La découverte de mon type 4 me donne plus de force pour laisser s'exprimer mon côté artistique, mais la question est : est-ce que ce côté, n'est pas qu'un mécanisme de défense ?

N'ai-je pas transformé l'introjection en sublimation ?

 

De nouvelles questions…

 

Chris (4)

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Chris,

 

Cela me fait plaisir d'avoir de tes nouvelles et d'apprendre ce beau pas en avant en terme de lâcher prise, tant avec toi-même qu'avec les autres.

 

L'orientation du 4 est le "sens du beau". Il voit, produit et/ou partage le beau, qu'il soit intégré ou non. Chez lui, l'expression artistique n'est donc pas obligatoirement un mécanisme de défense. Heureusement.

 

En termes de mécanisme de défense, le cas du 4 est un peu particulier. En effet, il a deux mécanismes de défense principaux, là où les autres types n'en ont qu'un. Comme pour tous les autres types, il est préférable de ne pas y avoir recours, mais si c'est le cas, il faut impérativement utiliser les deux. En effet, un 4 met systématiquement en oeuvre l'introjection et cela l'amène à entrer en lui de la souffrance. Si alors la sublimation n'existe pas, cette souffrance ne ressort jamais, elle s'accumule et c'est trop douloureux à vivre.

 

Pour un 4, une activité mettant en oeuvre son sens du beau (et qui n'est pas forcément une activité artistique au sens habituel du terme) est donc toujours souhaitable… tant que l'intégration n'est pas totale.

 

L'auto-observation te dira si tes activités artistiques sont ou non de la sublimation. Elles en sont si elles sont l'occasion de sortir une souffrance intérieure ou d'amplifier excessivement des émotions. Si c'est le cas, elles t'évitent de faire de l'introjection seule qui aboutit à toujours plus de désintégration. Si ce n'est pas le cas, elles sont l'expression de moment où la compulsion se relâche et où tu t'approches de la vertu du 4, l'harmonie et le contentement. Dans les deux cas, tu peux donc observer ces activités avec amour pour toi et bienveillance.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien,

 

Désolée de ne pas être très assidue en ce moment, mais la vie bat son plein autour de moi… Ainsi m'octroyer du temps devant l'ordinateur tient presque du miracle :laugh:

 

Merci de tes explications, une fois de plus…

 

Il ne s'agit pas pour moi de sortir d'une souffrance intérieure, mais peut-être d'amplifier excessivement mes émotions ? Je n'ai pas encore pris assez de recul par rapport à cela, il est vrai. "Le sens du beau" est partout dans ma vie, je me surprends souvent à réagir en terme de "C'est beau ! C'est pas beau !" Même petite, c'était comme ça. Je veux que tout soit beau chez moi, original et peu commun. Je ne suis pas une artiste, mais j'en ai peut-être l'âme. Petite, le monde du spectacle m'attirait comme un aimant, le théâtre, le cirque, les saltimbanques, les acteurs, les metteurs en scènes, les musiciens, les troubadours… Voilà, vers quelle vocation j'aspirais… :proud: Mais, l'on m'a vite remise en place. Ce fut d'ailleurs très douloureux pour mon âme sensible. :crazy: Mais les jeux sont fait, me dit-on, et me voilà donc, la trentaine révolue, à re-faire des rêves de gosse ! Je ne sais comment dire, je me sens comme inspirée. :sad: J'ai comme l'impression que tout est à ma disposition et qu'il ne me reste plus qu'à choisir et je me sens comme tiraillée par la réalité qui est tout autre…

Vouloir c'est pouvoir, alors pourquoi pas ? Bon, trêve de divagations…

Désirer l'inaccessible n'est-il pas encore un truchement de ma personnalité… Me complaire dans l'irréel et dans le rêve… Il est vrai que rêve ou pas, tout cela est bien agréable.

 

A bientôt,

Chris (4)

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Chris,

 

Même "pas très assidue", c'est un plaisir de te lire et une joie de savoir que tu te sens "inspirée" et avec cette délicieuse impression que "tout est à [ta] disposition".

 

Certes "désirer l'inaccessible" est une caractéristique du 4 qui aboutit inévitablement à la passion d'envie, à la fixation de mélancolie et à leur cortège de souffrances.

 

Cependant, une autre caractéristique du 4 est de préférer l'imaginaire au réel et donc de ne pas forcément concrétiser des projets qui pourtant pourraient l'être : il y a eu un très bel article à ce sujet dans Enneagram Monthly intitulé "Imagination ou incarnation : le dilemme du 4". Il s'agit donc, je crois, de t'autoriser à rêver et ensuite de vérifier si ces rêves sont réalistes et positifs pour toi et ceux que tu aimes.

 

Construire un projet nécessite un va-et-vient entre trois parties de nous : un rêveur qui imagine, un réaliste qui définit les moyens d'action et un critique qui cherche les failles du projet. Il est facile de faire le lien entre ces trois fonctions et les trois centres et cela implique que chez toute personne, une d'entre elles fonctionne moins bien que les autres. La développer aide aussi à s'intégrer.

 

Alors, moi aussi, j'ai envie de dire "Pourquoi pas ?"

 

Très cordialement,

Fabien (7)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 weeks later...

Bonjour Fabien,

 

Je te remercie de m'avoir aiguiller sur cet article "Imagination ou incarnation : le dilemme du 4". Cela va faire 15 jours que je l'ai lu et ça rumine encore dans ma tête ! Tout d'abord, quand je l'ai lu, mon coeur s'est mis à battre plus fort tellement cela résonnait en moi… Je trouve l'ennéagramme de plus en plus fort et de plus en plus vrai.

 

Cette histoire de corps m'interpelle plus que tout en ce moment et j'avoue être un peu perdue… J'ai toujours dit que j'avais l'impression de ne pas être dans le bon corps, ou encore que mon corps m'entravait. Il est vrai que vers 20 ans je faisait des jeûnes de 8 jours non-stop (pour me purifier soi-disant). Il faut dire que j'étais plutôt rondelette et que c'était un moyen comme un autre de perdre quelques kilos… A l'heure actuelle, j'ai réussi à les perdre ces fameux kilos, si bien que maintenant tout le monde me trouve trop maigre…

 

J'ai réalisé grâce à l'ennéagramme que j'avais un problème avec mon corps. (Mais, c'est bien sûr ! Comment je n'y avais pas pensé plus tôt !) Ce fut LA révélation…. J'en ai déduit qu'il y avait eu un problème avec mon instinct de conservation ! Ceci dit, je pense appartenir à ce sous-type, mais le problème n'est-il pas encore plus profond ? Je ne sais comment m'en dépêtrer…. Mon intrépidité ne me quitte pas, je dirais même, au contraire…

 

Bon, il vrai que je vais mieux… mais je me demande si mon imaginaire ne m'emmène pas dans d'autres sphères plus agréable (ex : les joies artistiques) pour me détourner du vrai problème qui est effectivement de s'incarner dans ce foutu corps. Alors depuis que j'ai compris ça, je n'arrête pas de m'autosuggestionner du genre : "un esprit sain dans un corps sain", "si l'on veut aller loin, il faut ménager sa monture", etc. Toujours est-il que cela ne marche pas… Pour l'instant…

 

Pour ce qui est des projets, il est vrai que j'en ai plein la tête…. Plutôt rivés vers une dimension musicale. Mais bon, quelle est la part de réalisme dans tout ça ? Pour l'utilisation des trois centres, il apparaît nettement que la critique n'est pas de mise chez moi, ou si elle intervient, c'est pour tout détruire et me dire que je n'ai que des idées farfelues…. Sinon, j'étais sûre que Jim Morrison était un 4. Le lire m'a fait tout bizarre.. Je suis d'ailleurs en train de lire un livre sur sa vie "Personne ne sortira d'ici vivant"…. Coïncidence !

 

Bon, c'est tout pour aujourd'hui… car je suis nettement moins inspirée que l'autre jour et j'ai peur de raconter 50 fois la même chose.

 

Alors, @+

Chris (4)

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Chris,

 

Oui, cet article est un petit bijou. Beaucoup de 4 s'y sont reconnus et beaucoup de non-4 ont mieux compris les 4 après l'avoir lu.

 

Tu nous a parlé de comment s'est manisfestée l'intrépidité dans ton passé (jeûnes, drogues, etc.) Tu dis qu'elle est toujours présente. Comment la vis-tu aujourd'hui ? Qu'est-ce qui est aujourd'hui source d'insécurité et qui la déclenche ?

 

Pour reprendre contact avec ton corps, un bon moyen est de t'interrompre plusieurs fois dans la journée et de t'interroger : qu'est-ce que je ressens maintenant ? Là, tu peux parcourir en pensée tout ton corps et noter les sensations présentes. Tu peux ensuite reprendre ce que tu faisais en essayant de garder le contact avec ces sensations. Les premières fois, ce contact ne durera que quelques secondes, mais avec de la pratique, le délai s'allonge.

 

Quant au réalisme de tes projets, c'est une étude à mener. Quelles compétences nécessitent-ils ? Quel temps ? Quels moyens ? Quel délai pour les mettre en oeuvre ? Que m'apporteront-ils de positif ? Quelles conséquences positives et négatives pourraient-ils avoir sur moi et sur mon entourage ? Etc.

En tant que 7, je sais que c'est beaucoup moins confortable que le rêve, mais à terme cela vaut vraiment la peine de s'y mettre. Je te souhaite le courage de le faire.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour à tous,

 

Cette nuit, j'ai eu un flash. Je me suis dit : oh, Christelle, où en est-elle ? Ça fait longtemps que je ne l'ai pas lue.

 

Alors, me voilà.

 

Je veux te faire part de deux choses.

 

Premièrement, j'ai aussi un malaise avec mon corps. Pourtant, je suis grande et belle (me dit-on). Ce doit être vrai quelque part car j'ai été mannequin lorsque je vivais encore en France.

Mais je ne me sens pas comme telle.

J'ai beaucoup de mal à faire confiance à mon corps, à ses messages. Alors, j'en fais à ma tête. Je mange sans avoir nécessairement faim. Je manque ce qui me tombe sous la main : des cochonneries.

Ce n'est pas si dramatique que ça : juste quelques kilos en trop. Mais je ne suis pas bien quand je tombe sur tout ce qui se mange. C'est comme si une sirène se déclenchait en moi et me poussait à manger sans faire place à la réflexion et à l'attente. Je dirais même qu'elle m'en empêche. J'essaie de pallier à cette peur de je ne sais quoi, mais je n'y arrive pas. Enfin, quelques fois, oui, mais ça ne dure pas suffisamment de temps à mon goût car l'urgence revient quelques jours (ou heures) plus tard.

 

Deuxièmement : le refoulement de ce qu'on est par nos parents.

J'ai aujourd'hui 39 ans. Je suis divorcée et j'ai mes deux enfants à charge (14 ans pour Guillaume et 10 ans pour Camille).

J'ai mis de côté mes ambitions artistiques pour faire comme mon père : administratif. Même s'il est décédé lorsque j'avais 14 ans, il avait toujours une très forte emprise sur moi. J'ai donc entrepris des études de comptable. J'ai même un DUT !

Puis, je me suis heurtée au marché du travail. J'ai trouvé un job dans un magasin de photo à temps partiel. Là, je travaillais comme comptable et j'y ai aussi approfondi mon goût pour la photo que je pratiquais depuis l'âge de dix ans.

Mais, je voulais des enfants. Alors, j'ai quitté ce labo pour aller travailler à temps plein dans le prêt-à-porter.

Puis, nous avons quitté la France pour le Québec, puis nous avons divorcé.

Au travers de toutes ces années, j'ai fait des jobs qui ne me plaisaient pas. Je travaillais une année à un endroit et une année plus tard, je quittais pour un autre.

Mon divorce m'a "obligé" à rester dans une banque (où je suis encore) afin de conserver un salaire pour mes deux amours et moi-même.

J'ai essayé pendant trois ans de gravir les échelons. J'y suis rentré en tant qu'adjointe… ce que je suis toujours. Par contre, mes tâches ont été enrichies (je donne de la formation, je conçois des cours…). Le salaire est toujours le même… et ma frustration est toujours présente. Je me suis donc tournée vers moi afin de trouver ce que j'aimerai vraiment faire.

J'ai mis du temps, environ 2 ans. Je me suis faite aider par les conseillers d'orientation, j'ai exploré les professions, mes amis et mes enfants m'ont encouragée…

Tu vois, je travaille maintenant 30 heures par semaine, je vais à l'école 15 heures par semaine (sans compter les travaux personnels) et je suis heureuse car je sais que j'ai trouvé ma voie : la photo.

Je viens de terminer la moitié du programme qui mène au diplôme technique.

Mon fils m'a dit hier qu'il avait hâte que je trouve du travail dans la photo car j'étais malheureuse à la Banque.

J'ai la chance d'avoir une boss qui veut me garder le plus longtemps possible et qui a fait des concessions sur mes horaires de travail.

 

Je sais aussi que la vie est plus facile ici au Québec qu'en France.

 

Tout ça pour te dire que tout est possible et je suis persuadée que tu vas trouver aussi ton chemin.

 

Tu as tous mes encouragements.

Carine (4)

Carine – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 weeks later...

Bonjour Fabien et Carine,

 

Je mets de plus en plus de temps à répondre, mais c'est en fait parce que ça fourmille dans ma tête… Je voulais répondre précisément aux questions que tu m'avais posé, Fabien, mais devant le temps que cela me prend pour tout mettre en ordre, il vaut mieux que je reprenne le cours de la conversation, donc tout ce temps d'abstinence d'écriture est en fait une longue et mûre réflexion… Bon alors par quoi commencer ?

 

Tout d'abord, merci à Carine pour son témoignage qui me touche énormément. J'apprécie tes encouragements qui m'emplissent de réconfort et te dis bravo pour aller au bout de toi même… Je pense que comme toi, il va me falloir un certain temps afin de savoir ce que je veux réellement… même si j'ai quelques petites idées… Je te remercie aussi Fabien pour me répondre précisément à ce que je ne sais pas faire et me poser les bonnes questions afin que ma recherche soit plus facile…

 

A la question "Qu'est-ce pour toi la sécurité ?" : très bonne question… qui me laisse décidément extrêmement songeuse et perplexe. C'est comme si je ne savais pas ce que cela veut dire… Après tout ce temps de réflexion, je pense pouvoir dire que la sécurité pour moi, c'est quand je suis en insécurité… Tout un programme… :happy: Je me sens alors vivre, sinon… Il faut bien dire que j'ai un esprit rebelle et anti-conformiste, et quand pour certains le boulot, la maison, etc. sont sources de sécurité, cela représente pour moi un carcan, une prison des sens et des sentiments, une autre vision, une réalité qui n'est pas la mienne. Je sais bien que s'intégrer revient aussi à adopter d'autres visions que la sienne, mais bon, sur ce plan là, je reste comme je suis… tout en sachant qu'il faut bien un toit, un peu d'argent et un minimum de stabilité pour les enfants. Bon, sinon, j'ai longtemps hésité à le dire, mais mon problème d'intrépidité est toujours le même qu'auparavant… J'aime à ouvrir les portes de la perception…

 

Bon, nous allons dire que maintenant "je gère" les excès…. Mais bon, mon attirance pour ce genre de produit est toujours et réellement présente, même si les drogues sont différentes… Avant je prenais des drogues pour oublier mon corps, maintenant je prends celles qui me le font ressentir… Revenons à ce corps, pour moi le corps est détaché de l'esprit et lui et moi faisons deux… Je sais bien que cela n'est pas très facile à comprendre pour certains, et pourtant…. Je ne prends donc plus ces drogues qui me faisaient oublier mon corps, mais plutôt celles qui m'en rapprochent et me remettent en contact avec lui tout en étant bien dans ma tête. Bon, je sais bien que ce n'est certainement pas la façon la plus saine… J'ai peur de me faire juger et qu'on dise : Oh la ! la ! Celle-là, elle a des enfants et s'amuse encore à ça !

 

D'autre part, je crois devoir changer de thème de conversation, car je crois bien avoir joué un tour à ma mélancolie chronique. En effet, j'ai mis un grand espace entre elle et moi. J'avais dit être sous anti-dépresseur, mais je ne les prends plus depuis un mois ou deux et me sens beaucoup mieux. Cette mélancolie est toujours là mais lointaine, elle revient cependant "furtive" mais finalement chassée par mon nouveau bien être. Se comprendre est un GRAND pas, que dis-je un ENORME pas… L'acceptation aussi… Je ne le dirais jamais assez mais c'est fou ce que l'ennéagramme peut faire du bien… Ca me donne l'impression d'avoir enfin les clés de ces foutues portes. Ce site aussi est merveilleux… Fabien aussi… Toujours présent, tellement compatissant. Si bien que cela me donne envie de te rencontrer afin de discuter à bâtons rompus et échanger, mais bon, les stages ne sont encore pas pour moi, galère de tunes oblige…

 

Bon. Sur ce, je vous laisse car je crois bien avoir réussi à cracher ma valda… Merci encore à Carine, ton histoire résonne en moi et je crois bien te comprendre même si tu as l'air bien plus sage que moi.

 

A bientôt,

Chris (assurément 4)

Chris – E4

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...