Institut Français de

l’ennéagramme

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Type 1 et isolement


Noëlle

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Bonjour,

 

Toute nouvelle "internaute", ma première visite est pour ce site et je ne sais même pas si je vais réussir à "entrer" ma page…

 

Je viens ici dans l'espoir de dialogues constructifs avec des AMIS, des personnes respectueuses d'autrui, telles qu'on en trouve dans les stages de développement personnel, mais denrée trop rare malheureusement dans le quotidien !

 

J'ai suivi plusieurs stages d'ennéagramme à Annecy, où j'habite, et après une longue réflexion, ainsi que de nombreuses lectures (Chabreuil, Palmer et autres), je me vois définitivement 1… définitivement et MALHEUREUSEMENT 1 car, malgré ma grande sensibilité et ma grande ouverture aux autres, je me sens très incomprise, au point d'avoir du mal à rester en prise avec mon propre positif : me sentant rejetée, je me rejette moi-même, avec de fréquentes tendances suicidaires (rassurez-vous, la présence de mes deux garçons et ma responsabilité à leur égard me retient de tout geste inconsidéré), réel paradoxe pour quelqu'un comme moi qui présente une facette plutôt joyeuse et bien vivante, aimant rire, danser, skier, etc.

 

A 46 ans, j'envisage une reconversion professionnelle, mais je ne sais pas où pourrait bien se "caser" une 1, perfectionniste, "chieuse" sans doute et ayant de surcroit, évidemment, un sens exacerbé de la justice, ne pouvant rester de marbre face aux injustices des différentes entreprises…

 

Je vis intérieurement un curieux mélange de désintégration (déprimée) et d'intégration (beaucoup d'évolution en moi face aux difficultés de la vie).

L'ennéagramme m'aide beaucoup à prendre en considération que d'autres que moi ont d'autres points de vue (pas si évident que ça pour une 1 !)mais je voudrais utiliser cet outil fabuleux à TROUVER MA PROPRE VOIE (j'aurais pu écrire "ma propre voix" tant je me sens muselée dans mon existence malgré mon désir de communiquer, y compris et même essentiellement par le chant).

 

Merci de m'adresser un petit signe, même si mon appel ici peut vous paraître confus ; j'ai besoin de liens.

 

Noëlle (1 !)

Noëlle

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Bonjour Noëlle,

 

Merci de ton message et de faire tes premiers pas d'internaute sur notre site.

Ceci dit, tu as eu raison. C'est l'endroit parfait :happy: : je vis depuis près de dix-huit ans avec une 1, je travaille avec elle depuis plus de dix ans et j'ai survécu ! Je crois que nous avons même fait mieux que survivre… :happy:

 

Le 1 est effectivement souvent perçu en entreprise comme l'empêcheur de tourner en rond. C'est l'expression du sous-type social qui, chez le 1, est appelée "Inadaptation sociale". Cet aspect de la personnalité du 1 existe et il serait inutile de le nier. Quand il est excessif, il pose un véritable et gros problème de communication. C'est un aspect de sa personnalité qui impose au 1 travail et vigilance.

Mais à côté de cela, il y a ce sens de la justice que tu évoques, une capacité à s'impliquer à fond, un souci de la qualité à toutes les étapes d'un processus, une volonté de faire avancer les choses et le courage nécessaire à cette volonté, un souci de progresser et d'aider les autres à progresser. Les entreprises seraient bien folles de se priver de cela.

 

Comme pour tous les types, le bilan est mixte, avec des points forts et des points faibles et c'est notre responsabilité de le faire pencher du bon côté.

 

Voilà. Tu peux nous parler ici de l'utilisation de l'Ennéagramme dans ta vie, autant que tu le souhaites. J'ai simplement besoin de plus de précision pour être à mon tour plus précis.

 

Amicalement,

Fabien (7)

 

P.-S. : c'est une excellente idée de pratiquer le chant. En plus de sa beauté, cette activité permet une grande présence dont les retombées positives sont nombreuses dans tous les contextes de la vie.

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Par Noëlle (Noëlle) le jeudi 20 septembre 2001 - 11h23

 

Un grand merci Fabien, pour la rapidité de ta réponse et la gestion de ce site.

 

Désolée, j'ai voulu répondre ce matin à ta question mais décidément, mes premiers pas sur Internet sont laborieux : le texte que j'avais longuement élaboré est perdu… Reflet de mon état intérieur sans doute (!).

 

A très bientôt j'espère.

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Bonjour Noëlle,

 

Lorsque tu écris que tu souhaites engager un dialogue constructif avec des personnes respectueuses d'autrui et que Fabien t'indique que c'est l'endroit parfait, j'entends bien ce que l'un et l'autre disent. Mais parfait pour un 1 existe-t-il ? Pour ma part je me satisfais de plus en plus du suffisamment bon, du suffisamment bien dans un monde qui est nécessairement imparfait. Et c'est une démarche qui peut aider d'autres 1, me semble-t-il.

Ceci dit pour ce qui est du site sur lequel nous poursuivons cette discussion, c'est en effet un bon endroit pour débattre et échanger nos expériences de 1. Tu cherchais des liens. Espérons donc que tu les trouveras et nous tous qui viendrons échanger, nous nous enrichirons mutuellement.

Tu regrettes de n'avoir rencontré ces personnes essentiellement qu'en stage de développement personnel et trop peu au quotidien. Cela tient peut-être au fait qu'au cours de ces stages, la plupart du public a déjà fait un travail personnel et y vient dans un cadre bien défini de développement. Les tenants et les aboutissants sont donc totalement différents. Dans la vie quotidienne, personnelle ou/et professionnelle, il y a des enjeux qui conditionnent les échanges entre les êtres humains.

Peut-être aussi que le 1, de par son "perfectionnisme", a du mal à reconnaître chez l'autre ce qui est bien ou le mieux possible…

 

Pour revenir à certains éléments que tu cites, je comprends très bien ce que tu dis lorsque tu te sens rejetée, tu te rejettes toi-même et te sens incomprise des autres.

 

Tu dis que l'ennéagramme t'a permis de mieux prendre en considération que d'autres aient d'autres points de vue. Cela a été le cas également le cas pour moi. J'ajouterai que ces autres points de vue sont souvent enrichissants, pour autant qu'on les écoute et que l'on s'intéresse à l'écho qu'ils produisent en nous. Je te fais part d'un petit exercice par exemple qui consiste à se dire : En quoi cela peut-il faire avancer la discussion ? Qu'est-ce que cela évoque en moi ? Dérange ? Pourquoi cela provoque-t-il cet agacement ? Etc.

Je pense que la pluralité ne peut que mieux faire ressortir notre individualité.

 

L'ennéagramme m'a aidé à intégrer le fonctionnement de certains membres de mon entourage immédiat. J'ai l'exemple, entre autres, d'un 2 qui est devenu compréhensible grâce à l'apport de l'ennéagramme notamment.

 

Quant au monde de l'entreprise, les 1 sont souvent incompris, car trop exigeants avec eux-mêmes et avec les autres sans doute. Ils ont une capacité de travail qui les fait par contre être appréciés. Il est nécessaire qu'ils soient vigilants pour qu'ils ne deviennent pas corvéables à merci, facilité dont certains seraient enclins à abuser.

 

J'ai souffert d'injustices criantes dans un dernier poste jusqu'à en devenir malade, parce qu'en tant que 1, je me suis accrochée et je suis rentrée dans la spirale de désintégration…

 

Tu parles de trouver ta propre voie. C'est aussi ma quête actuelle. Je partage le point de vue de Fabien qui écrit que certaines caractéristiques du 1 sont des points forts comme la capacité à s'impliquer à fond, la volonté de faire avancer les choses, le courage et le souci de progresser et d'aider les autres à progresser. Là en tant que 1, il me semble aussi nécessaire de trouver un juste milieu et de rester quelque peu à distance pour ne pas décider à la place de l'autre ce qui est bon pour lui…

Forts de leurs grands idéaux, lorsque les 1 évoluent positivement et qu'ils s'enjoignent d'autres points forts, ils peuvent sans nul doute être encore utiles à l'entreprise ou ailleurs…

 

Je te souhaite de trouver ta voie, de poursuivre ton cheminement avec l'ennéagramme qui est un outil formidable et suis toute disposée pour échanger à nouveau si tu le souhaites.

 

Annick (1)

Andréa – E1 alpha, aile 2, Conservation

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Bonjour à tous,

 

Me revoici "en ligne"…

 

"Spirale de désintégration" écrit ci-dessus Annick… C'est précisément ce que je voulais partager ici aujourd'hui !

 

Je me sens si désintégrée que je pourrais passer plus facilement pour une 4 que pour une 1… (Et pourtant !) J'en viens même à ressentir cette "envie" propre au 4 et qui m'était (relativement) étrangère jusqu'ici.

 

Quand aux idées suicidaires quasi quotidiennes, il m'est apparu ce matin qu'elles naissent précisément de ce sentiment inacceptable de ma propre imperfection : renvoyée à mes manques, je me trouve aussitôt confrontée à ma "nullité".

 

"Je suis nulle et j'ai envie de mourir" ne correspond pas à cette autre partie de moi qui aime tant la vie à travers la beauté de la nature, l'ouverture aux autres, etc. Cette "envie de mourir" n'est autre qu'une envie de "jeter" ce qui n'est pas "OK" en moi. Je ne suis pas parfaite (et de moins en moins au fil de toutes mes erreurs accumulées !) et c'est vraiment très souffrant pour moi au point d'avoir envie de "jeter le bébé avec l'eau du bain".

 

Après une période vécue dans une estime de moi correcte (bien que fort malmenée professionnellement où j'étais sans cesse confrontée à mes manques et à la critique extérieure), j'ai été littéralement cassée par un divorce très éprouvant tant sur le plan personnel que juridique.

 

Aujourd'hui, je tente tout à la fois de "grandir" sur le plan affectif que de trouver une reconversion professionnelle.

 

Oui, Annick, c'est peut-être vrai que j'ai parfois du mal à voir en l'autre ce qui est "le mieux possible", sans doute, et pourtant, je m'efforce CONSCIEMMENT d'être positive AUSSI : je fais volontiers des compliments SINCERES. Ce faisant, comme c'est souvent le cas dans le fonctionnement humain, je ne fais peut-être que donner à autrui ce que je voudrais moi-même recevoir (cela a été souvent vérifié, en sexologie notamment) : des compliments ! Notre société et sa fausse pudeur en est particulièrement avare ! J'ai toujours été révoltée par les oraisons funèbres qui vantent soudainement tous les mérites d'un être qui n'en a sans doute pas entendu le moindre mot durant sa vie !

 

Il est vrai qu'en tant que 1, j'ai bien du mal à me faire à moi-même des remarques positives, étant plus fréquemment dans la culpabilité face à tous mes manques. Oui, c'est vrai, je me rejette moi-même : "trop exigeante avec moi et avec les autres", je suis rejetée, malgré ma capacité à donner beaucoup, jusqu'à "être corvéable à merci", oh oui.

 

Annick, tu dis avoir été malade à force d'injustices. C'est aussi mon cas. Je suis actuellement en congé et en quête de reconversion.

J'essaie de prendre appui sur l'ennéagramme et j'aimerais avoir des avis sur le processus d'évolution (cela a peut-être déjà été traité, je n'ai pas encore exploré tout le site). En tant que 1 ayant été "cassée" dans ses anciennes certitudes au point de me sentir totalement désintégrée en 4, comment accéder au positif de mon point d'évolution 7 ? Dois-je d'abord "réintégrer" le positif du 1 (par exemple RANGER le désordre indescriptible qui règne chez moi !) Ou bien est-ce un leurre de ma fausse personnalité qui demande à ressurgir ? Puis-je accéder sans autre détour au positif du point 7 et, comme ma psy s'évertue à me le dire depuis des années, penser avant tout à ME FAIRE PLAISIR ?

 

Merci d'avance de vos reflets,

Noëlle (1 !)

Noëlle

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Bonjour Noëlle,

 

Le 1, comme tous les membres du centre instinctif, a tendance à penser en "tout ou rien". Ton message le montre bien qui passe allègrement de "Je suis imparfaite" à "Je suis nulle". Bien entendu, cette équivalence est fausse. Quand bien même elle serait vraie, tu te retrouverais en bonne compagnie : Beethoven, Monet, Einstein, Gandhi, tous des nuls, puisque tous imparfaits. Et moi, et moi, et moi. :happy:

 

Ce qui compte n'est pas d'être parfait, mission impossible, mais de faire à un moment donné le mieux possible avec ce qu'on est, ce qu'on a et le monde tel qu'il est. C'est cela la vraie perfection, l'idée supérieure du 1, par opposition au perfectionnisme coupé du réel. Même si a posteriori tu te dis que tu aurais pu faire mieux, ce n'est qu'une réflexion qui vient après.

 

Bien entendu, la perfection inclut la compassion et une bonne idée serait de commencer par toi. Je te propose de dresser une liste de tes qualités et de choses que tu fais et as bien faites dans la vie et de t'imposer chaque jour de rajouter de nouveaux éléments sur ta liste.

Bien entendu, comme tout le monde, tu fais des dizaines de choses bien chaque jour si tu acceptes de te réjouir des petites choses. Depuis que je suis levé, j'ai déjà fait des tas de choses bien : j'ai dit bonjour avec tendresse à Patricia, j'ai bien préparé le petit déjeuner, je l'ai dégusté avec plaisir, j'ai fait une toilette agréable et efficace, j'ai répondu à mon courrier en prenant le temps de m'intéresser à chacun de ceux qui m'ont écrit, j'ai réussi à réparer un problème informatique assez pénible et maintenant je suis sur ce panneau avec intérêt, joie et amour, etc.

 

Je ne suis pas parfait et la vie ne l'est peut-être pas ; je fais de nombreuses erreurs, nombreux aussi sont les événements qui m'indignent ou m'affligent et parfois il m'arrive d'être injuste ou victime d'une injustice. J'essaye simplement de corriger le tir la fois suivante. C'est cela aussi que signifie pour un 1 alpha l'intégration en 7 : faire passer une partie de son attention du présent-passé (je fais mal ou j'ai mal fait) au futur (je ferais mieux).

 

Les lignes de l'Ennéagramme servent à cartographier le chemin de notre progression et ainsi elles nous évitent de nous lancer sur des pistes contre-productives. En tant que 1, si tu te sens désintégrée en 4, cela n'aurait pas de sens de développer des qualités du 7. Il te faut d'abord assainir le 4 et rentrer chez toi en 1. En dehors de l'exercice de la liste des qualités ci-dessus, je te suggère de trouver quelque chose à faire qui ait un impact positif en terme d'estime de soi… et de t'y mettre.

 

Je ne sais pas quelle technique utilise ta psy. En fonction de ce que tu me dis, des techniques comportementales me sembleraient appropriées.

Le boulot d'un psy n'est pas de te "dire depuis des années [de] penser avant tout à [TE] FAIRE PLAISIR", mais de se débrouiller pour que tu le fasses.

 

Je suis désolé que l'ensemble de cette réponse soit un peu général, mais je ne peux pas être plus précis avec les informations à ma disposition.

 

Très amicalement,

Fabien (7)

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Un grand merci, Fabien, pour cette longue réponse que tu dis avoir écrite avec joie et amour. C'est bien ainsi que je le sens.

Juste un petit additif pour le sourire : j'ai consulté, justement hier, une spécialiste de l'ennéagramme, ici, à Annecy et son diagnostic a été : "Regarde ce qui fonctionne bien (en toi particulièrement) et note tout cela… Bonne dissertation !"

Merci docteurs !

Noëlle

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Bonjour Noëlle,

 

Je viens de lire ton message et j'ai retrouvé des phases par lesquelles je suis passée et passe encore…

Je suis une 1 mu, un peu différente de toi mais pas beaucoup même si je m'intègre en 4 et me désintègre en 7.

Mes dernières fonctions en entreprise, certes intéressantes, m'ont conduite à regarder en moi, car j'avais toujours les mêmes problèmes de communication avec ma hiérarchie directe, trop incompétente à mon goût !

Après deux ans d'errance, j'ai choisi un nouveau métier, que je pratique depuis 3 semaines, et je redécouvre les difficultés et les différences d'implication entre "les autres" et moi… Pas facile. Hier, j'ai eu envie de fuir, de tout jeter car "ça n'est pas aussi structuré que je le souhaite". J'ai réfléchi à ma colère et j'ai décidé de repartir… Avec de la patience, c'est mieux ! Pour retrouver le courage, je regarde tous ceux que j'aime et ce qui me plaît autour de moi. Finalement, j'ai de la chance et je suis heureuse avec tout ça. Ca fait mal de "devoir" se le rappeler alors que c'est toujours présent finalement ! Mais après on vit mieux !

Noëlle, apprends à aimer tes qualités et à rire de tes défauts, la vie te semblera sûrement plus agréable.

 

Bonne soirée,

Valérie (1)

Valérie – E1 mu, aile 2, Sexuel

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Bonjour à tous,

 

J'ai passé pas mal de temps à lire les nombreux échanges fort intéressants de ce site. Je suis émerveillée du fonctionnement du Net, où finalement, malgré ce que certains disent de notre société égoïste, des personnes compétentes donnent aussi généreusement de leur temps pour partager leur savoir ; cela me réchauffe le coeur et me confirme dans ce que j'ai souvent appelé "mon inconditionnel optimisme sur l'Humain".

 

Un très très grand merci à Fabien et aussi à tous ceux qui offrent leurs témoignages de vie.

 

Je dois ajouter en toute franchise, Valérie, (et là, je fais volontairement fi de ma "politesse pathologique" qui me fait habituellement garder pour moi ce que je pense, voire même cacher mon désarroi sous un grand sourire) que tes deux dernières phrases ont éveillé en moi un léger agacement (digne d'une 1 !) teinté d'amusement : voilà bien la réponse d'une 1 qui ne peut s'empêcher de donner de bons conseils… Si cela m'amuse, c'est que je retrouve bien là un fonctionnement qui m'est propre… et qui contribue sans aucun doute à ce fameux isolement dont il est question ici, tout simplement parce que c'est assez insupportable d'entendre des injonctions aussi bien intentionnées soient-elles !

 

Je partageais précédemment vivre un "curieux mélange de désintégration et d' intégration" ; en ce qui concerne l'intégration, une plus grande tolérance et surtout une prise de distance par rapport aux problèmes des autres ; si je me sens toujours aussi portée à proposer "la" solution que j'entrevois, je m'efforce aujourd'hui de respecter le cheminement de l'autre, sachant qu'il peut vivre des hésitations, des lenteurs (aie, mon impatience à le voir aboutir !).

J'ai vécu une expérience enrichissante en cela, ayant proposé localement un "groupe de soutien" pour les femmes en difficulté, sur le mode des AA, où chacun doit se contenter de témoigner de ses difficultés et de SES avancées sans l'ombre d'un conseil : chacun prend dans le témoignage de l'autre ce qui lui semble bon.

 

C'est une étape pas encore évidente pour moi, loin de là, mais j'y vois tellement mon dysfonctionnement de 1 que je me freine…

L'étape suivante serait de me focaliser davantage sur le PLAISIR de la relation que j'entretiens plutôt que sur les problèmes à résoudre… mais c'est vraiment la prochaine étape.

 

Oui, Fabien, ma psy a le grand mérite de ne cesser d'enfoncer le clou avec patience et régularité, il me faut bien tout ça. Elle me soutient énormément.

Pour ce qui est de trouver "ma voie/voix" et, en l'occurence de chanter, je progresse en osant des démarches pas évidentes pour moi (me produire sur scène et même franchir le seuil du semi-professionnel lors de soirées DJ), ce qui me permet de "rentrer chez moi en 1" et retrouver le chemin de l'estime de moi avant le palier suivant : ne plus passer mon temps devant le micro à me critiquer intérieurement (pas assez ci, pas assez ça…) mais trouver réellement du plaisir.

 

J'avance doucement dans ce sens en déterminant les situations les plus agréables et en posant des actes en ce sens (ce que je préfère, c'est me rapprocher du public et le faire participer au lieu de créer une distance entre lui et moi en restant sur scène, je suis en train de faire l'acquisition d'un micro HF, c'est hors de prix et cela aurait autrefois fait hurler en moi mon côté économe (frisant l'avarice il faut bien reconnaître, encore un dysfonctionnement propre aux 1, paraît-il) mais aujourd'hui je me donne enfin ce droit à vivre ce plaisir.

 

J'ai peut-être dévié du sujet "isolement" dont il était question ici encore que… Je vis très fort ce contrôle des émotions (formation réactionnelle) et je pense que cela m'isole car personne ne se doute de ma profonde sensibilité et des émotions violentes qui m'habitent (comme le trac par exemple, et pourtant…).

J'ai lu ce long partage sur "l'hypersensibilité du 6" et je m'y retrouve beaucoup, bien que je ne sois pas 6 (je garde toujours le risque d'erreur d'interprétation de l'ennéagramme, mais je me vois vraiment 1). D'autres 1 pourraient-ils me dire leur sentiment en ce qui concerne l'hypersensibilité ?

 

Impatiente de vous lire bien sûr…

Noëlle (1)

Noëlle

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Bonjour à tous,

 

Noëlle, j'ai souri en lisant que tu avais ressenti de l'agacement en lisant les deux dernières phrases du message de Valérie. Moi, mon premier réflexe est de vouloir sortir la matraque. Cela me blesse tellement. J'ai l'impression que l'autre me voit comme complètement démunie pour "oser" me dire de telles choses, comme si j'avais un interrupteur, comme si je pouvais choisir de ne plus ressentir ce que je ressens.

 

Grâce à l'éclairage que tu y mets, je comprends mieux le fonctionnement de Valérie. J'ai quand même envie de partager un texte avec vous. Je ne sais d'où il vient, mais il me rejoint profondément.

 

"Ecoute

 

Lorsque je te demande de m'écouter

et que tu me donnes des conseils,

tu ne fais pas ce que je t'ai demandé.

 

Lorsque je te demande de m'écouter

et que tu me dis pourquoi je ne devrais pas me sentir ainsi

tu piétines me sentiments.

 

Lorsque je te demande de m'écouter

et que tu crois que tu dois faire quelque chose pour solutionner mon problème,

tu me brimes, aussi étrange que cela puisse t'apparaître.

Ecoute : Tout ce que je te demande, c'est de m'écouter,

pas de parler ou de faire, mais juste m'entendre.

 

Les conseils, je n'en ai que faire, je peux accomplir mes choses ;

je ne suis pas sans ressources ;

peut-être suis-je découragé et hésitant, mais non impuissant.

Lorsque tu fais quelque chose à ma place et que je peux l'accomplir moi-même,

tu contribues à ma peur et à ma faiblesse.

 

Mais lorsque tu acceptes comme un simple fait que je sente ce que je sens, aussi IRRATIONNEL que ce soit,

alors je peux cesser de vouloir te convaincre et

ainsi travailler à comprendre ce qui se passe en moi.

Aussi, lorsque ceci est clair, les solutions sont évidentes et je n'ai pas besoin de conseils,

mes sentiments irrationnels sont alors compris,

en saisissant ce qui leur était sous-jacent.

 

Peut-être ceci explique-t-il le pouvoir de la prière pour certaines personnes, car Dieu est muet et ne conseille pas (tiens, je commence à l'apprécier, celui-là !)

ou n'essaie pas d'arranger les choses.

"Il" t'écoute et te laisse y travailler toi-même.

 

Aussi, écoute et entends-moi et,

si tu désires parler, attends un moment ton tour,

et je t'écouterai."

 

Noëlle, je suis très sensible à ton isolement, à ta souffrance. J'avais lu ton premier message. Je ne savais simplement pas quoi te répondre. Bravo pour avoir brisé ton isolement en prenant une place sur ce panneau. Et bravo pour t'être affirmée en nous écrivant ce que tu ressentais suite aux réactions. Je t'avoue que j'ai parfois envie de m'isoler (et je le fais parfois) pour éviter la souffrance que je ressens lorsque je ne me sens pas entendue. Déjà assez difficile d'assumer sa souffrance et de la partager sans en ajouter.

 

Amicalement,

Pierrette (8)

Pierrette – E8

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Donner à Valérie le conseil de cesser de donner des conseils est quand même un joli paradoxe ! En tant que mental, j'adore les paradoxes et en tant que 7, ils m'amusent ; je souhaite qu'il en soit de même pour elle.

 

Je suis d'accord sur le fait que les conseils non-demandés ne sont pas la forme d'aide la plus appropriée et Patricia et moi passons beaucoup de temps à le répéter dans nos formations de thérapeutes PNL. Ceci dit, dans un endroit comme celui-ci, la distinction entre témoignage et demande de conseil ou entre témoignage et conseil n'est pas toujours très nette.

 

Pierrette, tu écris : "comme si je pouvais choisir de ne plus ressentir ce que je ressens."

Notre ego, certes, n'a pas le choix, esclave de ses automatismes, de ses peurs et de ses souffrances. Mais tout le but de l'Ennéagramme n'est-il pas de se connecter à notre essence, de devenir un être libre ayant le choix ? Certes, une situation donnée provoque un ressenti, mais dans notre essence, nous avons le choix de l'objet de notre attention et d'accorder à la dite situation et au ressenti qu'elle déclenche la part appropriée de notre attention. J'ai l'impression (et j'espère qu'elle le confirmera ou l'infirmera) que c'est ce que Valérie voulait dire.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour Fabien,

 

Je ne donne pas à Valérie le conseil de cesser de donner des conseils. J'exprime seulement un désir, le désir d'être écoutée d'une façon aidante qui m'aide à évoluer. Et j'exprime ce que je ressens lorsque quelqu'un me donne des conseils. Et cela ne s'adresse pas uniquement à Valérie.

 

J'ajouterais par ailleurs que je suis certaine que l'intention de Valérie était bonne. Simplement, je trouve important de connaître l'impact de ses paroles, de ses écrits, de ses conseils.

 

Fabien, je suis d'accord que la distinction est fine entre témoignage et conseil, mais elle existe. J'adore lorsque quelqu'un témoigne de son expérience, de ce qu'il a observé chez d'autres types, de ce qu'il a observé chez lui-même, des façons dont il a dépassé certains comportements propres à son type, de quels outils il a utilisés pour ce faire… J'en redemande lorsque c'est exprimé de cette façon, car cela m'aide beaucoup.

 

Le but de ma vie, Fabien, est de me connecter à mon essence, de devenir un être libre… Mais je crois que pour y arriver, il est essentiel que lorsqu'une émotion m'habite, je la laisse s'exprimer. Il y a selon moi un long chemin à parcourir avant d'accéder à son essence. Et je ne crois pas à nier ce qui m'habite. Remarque, j'ai bien essayé, mais cela ne fonctionnait pas. Au contraire, lorsque je laisse s'exprimer ce qui est là, ce qui était un automatisme, une peur, une émotion souffrante se transforme. Encore faut-il que je puisse être entendue.

 

C'était un cri du coeur, Fabien. Je crois que si les gens pouvaient nous écouter de cette façon, nous pourrions plus rapidement accéder à notre essence.

 

J'essaie de plus en plus d'écouter les gens de cette façon et j'aimerais que l'on m'écoute de cette façon. Je ne parlais pas uniquement à Valérie.

 

J'ai même décidé, hier, que j'allais faire agrandir ce texte et le faire laminer et le suspendre sur le mur de l'entrée chez moi. Et je vais demander à chaque personne qui entre chez moi de le lire, car je crois que si nous pouvions tous nous faire le cadeau de ce genre d'écoute l'un envers l'autre, le monde s'en porterait mieux.

 

Amicalement,

Pierrette (8)

Pierrette – E8

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Allons bon, aurais-je commis une erreur en me permettant d'exprimer mon ressenti ?

 

Me voici au coeur de ma problématique d'isolement : si je garde mon ressenti pour moi, n'en laissant rien paraître (pas si difficile semble-t-il puisque tant de témoins s'y trompent), je passe à côté de la "révélation de soi" qui permet à autrui de me prendre réellement en compte mais, par ailleurs, si je me risque à ce type d'expression, malgré toutes les formes de délicatesse que je peux y mettre, je suis susceptible de réveiller la réactivité de mon interlocuteur au risque de nous engouffrer dans une spirale de justifications mutuelles.

 

Plus je travaille à une meilleure communication, plus je m'aperçois que rien n'est simple… et j'en crève, comme tant d'autres dans notre société en souffrance.

 

Hélas, je ne fonctionne pas comme toi, Fabien, les paradoxes me heurtent. J'ai un ami qui, lui aussi, est capable de rire des difficultés. Je l'admire et l'apprécie pour cela… mais moi je n'ai pas cette capacité. Alors ? Y'a qu'à ?

 

En attente d'éclairages… Merci,

Noëlle.

Noëlle

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Pierrette :

 

"Simplement, je trouve important de connaître l'impact de ses paroles, de ses écrits, de ses conseils."

 

D'accord, mille fois d'accord. Et puisque cette phrase s'applique aussi à elle, restons-en là et attendons donc la réaction de Valérie, même si ce n'est pas vraiment le sujet de cette discussion.

 

"Il est essentiel que lorsqu'une émotion m'habite, je la laisse s'exprimer."

 

A mon avis, oui et non.

 

Lorsqu'une émotion nous habite, il est normal que nous la ressentions et personne, surtout pas moi, ne t'a demandé, Pierrette, de "nier ce qui [t]'habite". Toute émotion est légitime et la vivre est légitime.

 

Ce qui n'est pas légitime, ce serait effectivement de la réprimer totalement ou partiellement, mais aussi et tout autant de l'amplifier, de la prolonger artificiellement ou de la détourner de son objet, de la situation ou de la personne qu'elle concerne. C'est pourquoi il est important que notre attention soit en permanence le plus large possible ; quand elle se centre exclusivement sur l'émotion en cours, un des effets pervers ci-dessus devient difficilement évitable.

 

Il y a une différence entre ressentir l'émotion et "la laisser s'exprimer". Dans ce cas, il y a forcément impact sur les autres et il me semble important de maintenir celui-ci dans des proportions raisonnables (sans tomber dans la formation réactionnelle). Là aussi, j'allais dire comme toujours, cela n'est possible que si l'attention est élargie et non pas focalisée uniquement sur l'émotion.

 

Cet élargissement de l'attention et cet équilibre des trois centres qui en résulte, c'est un des objectifs de l'Ennéagramme (et de biens d'autres approches du développement psycho-spirituel). Je sais d'expérience quotidienne que c'est plus facile à dire qu'à faire.

 

*-*-*

Noëlle :

 

Tu n'as pas à douter, il me semble, de la légitimité de la réponse que tu as faite au message que t'adressait Valérie et que, pour ma part, j'ai trouvée gentille et légère. Comme le souligne Pierrette, faire connaître aux gens l'impact de la manière dont ils communiquent avec nous est un droit réel, tant qu'on l'exerce avec sensibilité, intelligence et mesure.

 

Tu as raison, rien n'est simple en matière de communication et là comme ailleurs, l'échec fait partie de la vie. Lui aussi ne mérite qu'une attention partielle assortie de la volonté d'apprendre et on peut faire confiance à une 1 sur ce dernier point. :happy:

 

"Alors ? Y'a qu'à ?" Heureusement non ! Merveille des merveilles, tout s'apprend ! De nombreuses méthodes, comme par exemple l'Analyse transactionnelle ou la PNL, permettent d'améliorer rapidement notre communication. Quant à l'élargissement de l'attention, il fait, en partie, l'objet de nos stages Essence et Eveil et aussi de bien d'autres techniques comme le yoga, la méditation, etc.

 

Très amicalement,

Fabien (7)

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Je suis très intéressée par vos stages.

 

1/ Ayant déjà beaucoup travaillé ce domaine, serai-je dispensée du stage "Bses" ?

 

2/ Y a-t-il des possibilités d'hébergement ?

 

Merci. Noëlle.

Noëlle

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Bonjour à tous,

 

Fabien, je ne sais pas pourquoi tu parles "d'amplifier ou prolonger artificiellement une émotion ou de la détourner de son objet ou de la personne ou de la situation…" Je ne vois pas bien la pertinence de ta remarque.

 

De mon côté, j'ai parlé d'exprimer l'émotion qui est là. Je n'ai personnellement aucun DESIR d'amplifier quelque émotion que ce soit ou de la détourner ou de l'amplifier, volontairement ou involontairement, vraiment pas.

 

Simplement, j'ai appris et j'ai pu observer, chez moi et chez d'autres, pendant les dernières années que je n'avais pas un très grand contrôle sur l'émotion. Ou je la contiens ou je la laisse s'exprimer. Je n'ai pas encore réussi à en régler l'intensité. Bien sûr, parfois, il m'arrive d'être capable de prendre un certain recul, de devenir spectateur face à une émotion que je ressens.

 

Comme, par exemple, aujourd'hui en lisant ta réponse et, hier, en lisant tes mots au sujet d'un prétendu "paradoxe". Je me suis vue devenir un peu défensive. J'ai choisi de prendre une certaine distance, de digérer avant de réagir. Pour une 8, ce n'est pas mal, ne trouves-tu pas ? :happy:

 

Bien sûr qu'il y a un impact sur les gens qui nous entourent lorsque nous exprimons de l'émotion. Et si nous contenons l'émotion, il y a un impact à l'intérieur de nous. Et, à long terme, je crois que nous l'exprimons quand même à l'autre personne, mais par des moyens détournés. Et il peut arriver également qu'elle soit amplifiée, dans de telles circonstances, si elle a été contenue pendant un bon moment.

 

Mon choix est clair, Fabien. Et j'essaie sincèrement d'être "raisonnable" pour ne pas trop perturber les gens qui m'entourent (je n'y arrive pas toujours), mais lorsque quelque chose vient ouvrir une blessure profonde, c'est plus difficile. Là, le recul est moins facile. Mais je travaille très fort pour y arriver. Je prends des cours de yoga, je marche, je m'entraîne, je m'auto-observe.

 

Mais sincèrement, malgré tout cela, je n'arrive pas à régler l'intensité de mes émotions. Je choisis donc de les laisser s'exprimer. Je trouve cela plus sain. Et je crois que, parfois, il n'y a pas de solution, juste un besoin d'être entendue. Tu sais, parfois, Fabien, mon attention devient effectivement "focalisée" sur l'émotion.

 

Je crois également que pour arriver à l'équilibre, il faut passer par le déséquilibre, comme un pendule qui va complètement à l'opposé et qui finit par revenir au centre. Je ne crois pas qu'il puisse y avoir beaucoup d'équilibre et de recul au début, lorsqu'on commence à exprimer ses émotions, de ce que j'ai pu observer de mon propre fonctionnement, de ma formation en relation d'aide où l'on encourageait l'expression de l'émotion, et des gens que j'observe autour de moi depuis. Sans cela, on pourrait sans doute parler de rationalisation.

 

Peu importe… J'aimerais bien entendre quelque chose de Valérie. Valérie, j'espère ne pas t'avoir blessée par mes propos. Ce n'était pas le but de l'exercice.

 

Je tiens à vous dire à tous que si j'ai pris le temps de retranscrire ce texte, c'est que je le trouve très pertinent, il me rejoint dans mes valeurs profondes, dans mon désir d'être entendue et j'espère qu'il sera lu par le plus grand nombre de personnes possible.

 

Amicalement,

Pierrette (8)

Pierrette – E8

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Bonjour à tous,

 

Je reviens après quelques jours et je me rends compte que votre discussion a été vive, vivante et réactive. Je reviendrai peut-être dans un autre message sur certains points abordés.

 

Aujourd'hui, c'est le dernier message de Noëlle qui m'incite à intervenir.

 

Il ne m'appartient pas de répondre à la dernière question de Nöelle qui demande une "dispense". Tout au plus lui faire part de mon expérience.

 

J'ai connu l'ennéagramme en novembre 1999. Avec un grand intérêt, j'ai parcouru différents ouvrages, me suis observée pour me reconnaître et connaître de quel type j'étais. J'ai travaillé sur moi avec une thérapeute qui intégrait l'ennéagramme dans sa démarche. Voulant aller plus loin avec cet outil, j'ai participé au stage de bases.

 

Ce stage a été très enrichissant pour moi. Il m'a confirmé dans mon type, c'est vrai. Mais la présentation théorique m'a apporté une compréhension complémentaire sur de nombreux aspects entrevus dans mes lectures et m'a permis de mieux en articuler les mécanismes.

 

J'ai apprécié de renconter d'autres personnes qui cherchent.

 

Connaître, reconnaître ou approfondir la connaissance de son type et des autres types est percutant lorsqu'en stage on le vit à travers des exemples et des exercices. La présence d'autres types est enrichissante, stimulante et, pour certains, "décapante", mais constitue une expérience à mon sens différente, mais oh combien complémentaire.

 

Je commençais à emmerger de "la crise" et à reprendre l'ascenseur en vue de remonter la spirale lorsque je suis venue au stage de bases et je venais de vivre très difficilement un long et pénible isolement.

 

Par ailleurs, j'ai ensuite participé à nouveau à cette session en accompagnement et là, j'ai intégré d'autres aspects de l'outil et j'ai vu d'autres stagiaires se découvrir ainsi que la personne que j'accompagnais. Cela a été très intéressant pour moi.

 

Le langage commun acquis a été ensuite efficace pour tirer le meilleur parti des stages suivants.

 

Je stoppe là les arguments car ils pourraient être perçus comme de la propagande ou de la pub et je n'ai pas "encore" de contrat pour cela, n'est-ce pas ?

 

Annick (1)

Andréa – E1 alpha, aile 2, Conservation

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Une précision suite au message d'Annick.

 

En ennéagramme comme dans de nombreux autres domaines, il existe plusieurs "écoles", avec des courants différents. C'est la raison pour laquelle, après avoir bénéficié des apports de notre école annécienne, j'ai envie de poursuivre avec celle de Patricia et Fabien.

 

A Annecy, j'ai suivi non seulement le stage "bases" mais aussi le "perfectionnement", avec la connaissance des sous-types puis "vie relationnelle" ; ensuite j'ai participé une nouvelle fois au stage "perfectionnement" afin de vérifier mon ennéatype au contact des autres participants.

 

Oui, le contact des autres est très enrichissant. C'est la raison pour laquelle je souhaite participer à d'autres stages après un long travail personnel d'auto-observation et de lectures approfondies. Mais je souhaite aussi avancer dans ma connaissance (eh oui…), notamment dans le domaine des centres, qui reste assez obscur pour moi : le Modèle Unifié de Patricia et Fabien m'intéresse particulièrement et je suis sensible aux stages dont parle Fabien "Essence" et "Eveil".

 

Je ne connais pas du tout la PNL, mais j'en entends souvent parler positivement. J'aime bien aussi me documenter avant d'aborder un domaine en stage : quelqu'un pourrait-il me conseiller un ouvrage d'approche ?

 

J'ajoute que j'ai fait de nombreux autres stages de développement personnel. J'aime bien ce que tu écris, Pierrette, sur les émotions : oui, les émotions sont assez souvent réprimées dans notre société et il m'a fallu moi aussi passer par une aide à l'expression de mes émotions. Certaines sont encore trop (parfois mal) contenues : la colère bien évidemment !

 

Je n'ai pas encore réussi à oser vraiment l'exprimer en stage. C'était pourtant le lieu lorsque je participais à "Créativité et expression de soi"… Un thérapeute a confirmé mon intuition : il me faudrait écrire mes propres textes de chanson ; là, je saurais me permettre de sortir mes profondeurs… (et les partager !) Mais bon, je n'en suis pas encore là, et j'apprends à laisser mûrir les choses…

 

Une phrase de Pierrette m'interpelle : "Je crois que pour arriver à l'équilibre, il faut passer par le déséquilibre."

 

Aller contacter ses émotions refoulées en profondeur, cela fait mal et demande une énergie considérable.

Certaines démarches, comme la psychanalyse, vont "démolir" (ce n'est pas exactement le terme) l'acquis pour assaisir le terrain en quelque sorte avant de reconstruire des fondations solides.

D'autres écoles (Rogers en particulier) préfèrent consolider le "positif de soi" dans un premier temps, afin d'être plus solide pour aborder les dysfonctionnements.

 

Pour ma part, il m'arrive aujourd'hui de regarder avec une certaine "envie" (eh oui…) ceux qui continuent leur route, bon an mal an, sans se poser toutes ces questions sans réponse… Il m'arrive même assez souvent de me sentir isolée justement à cause de ces démarches-là qui restent étrangères à beaucoup et d'être parfois démunie face à "l'obscurantisme" ambiant (je ne mets pas de condescendance à cette expression, au contraire, beaucoup de tristesse).

 

Bien sûr, pour me conforter dans les démarches que j'ai entreprises à mon "évolution", je me dis que je ne veux pas finir vieille aigrie, et qu'il me faut (eh eh) nettoyer l'intérieur…

 

Pourtant, quand je considère l'investissement, tant financier que personnel, en la matière, il m'arrive d'être prise de doutes ; c'est trop laborieux ! Je ne crois pas que cela soit une simple traduction de l'impatience du 1 : d'autres que moi en arrivent aux mêmes questionnements.

 

De plus, étant en recherche de reconversion professionnelle, outre le domaine du chant, je serais assez portée à ce style d'activité ; "créativité et expression de soi"… Mais alors là, comment oser aborder un tel domaine sans être "parfaite", mission impossible !

 

Reflets bienvenus…

Noëlle (1)

Noëlle

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Noëlle, il est effectivement possible de participer chez nous à des stages sans faire les bases, à partir du moment où on a le bagage théorique correspondant et une quasi-certitude sur son type. Si tu veux en discuter plus, réglons plutôt ce genre de questions par téléphone ou par e-mail.

Ceci dit, je suis entièrement d'accord avec Annick sur le fait que des lectures ne peuvent que difficilement remplacer un stage de bases. Mais tu n'es pas dans ce cas, Noëlle.

Merci en tout cas Annick ! Il faudrait effectivement songer à ce contrat, s'il ne risquait pas de diminuer la valeur de ton témoignage… :happy:

 

A propos de la PNL, les deux meilleurs ouvrages d'introduction sont de mon point de vue : Introduction à la PNL de Joseph O'Connor & John Seymour (Editions Vigot) et Au coeur de l'esprit de Connirae Andreas (Editions La tempérance). Le premier ouvrage est très mental et structuré, le second beaucoup plus émotionnel ; bref, ils se complètent parfaitement.

 

A propos des émotions, j'insiste. Comme le dit Jean d'Ormesson, je n'ai le choix qu'entre me répéter et me contredire et je vais donc me répéter.

 

La répression des émotions est un poison pour l'âme et il est fort important de se connecter à son vécu émotionnel. Mais, il ne faut pas tomber dans l'excès inverse (ou alors pas longtemps avant de rétablir l'équilibre, Pierrette) qui serait le culte de l'émotionnel non équilibré par les autres centres. Un usage sain du centre émotionnel consiste, comme je le disais hier, à vivre toutes nos émotions "sans les réprimer totalement ou partiellement, mais aussi et tout autant sans les amplifier, les prolonger artificiellement ou les détourner de leur objet, de la situation ou de la personne qu'elle concerne."

Bien évidemment, ceci est un objectif et un idéal et on ne saurait reprocher à personne de ne pas l'avoir déjà atteint. Il s'agit de mécanismes inconscients et, le plus souvent, personne n'a le "désir" de distordre ainsi les émotions.

 

Tu me demandes, Pierrette, en quoi c'est pertinent ici. Je crois que cette discussion en a été un exemple.

 

Valérie a posté ici un message adressé explicitement à Noëlle. Celle-ci a répondu. En théorie, le débat sur les conseils aurait dû s'arrêter là.

Tu es alors intervenu avec ton énergie habituelle dans un message que, personnellement (et je me trompe peut-être), j'ai ressenti comme émotionnel. Dans ce message, tu écris "Et cela ne s'adresse pas uniquement à Valérie." Et pour cause, elle ne t'avait donné aucun conseil. Cela signifie que Valérie reçoit l'impact d'une émotion qui ne la concerne que très partiellement. C'est ce que j'appelle un détournement d'objet.

Prends cette analyse comme amicale, Pierrette. Il n'y a bien évidemment aucun jugement ici. J'ai fait la même chose avec un fournisseur, lundi dernier. :sad:

 

Noëlle, une petite question pour finir à laquelle tu peux ne répondre qu'à toi-même. Je m'interroge sur le sens, deux fois dans cette conversation, d'une demande de "reflets".

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour à tous,

 

Fabien, il est vrai que je suis intervenue dans un échange entre Noëlle et Valérie. J'étais sensible à ce que Noëlle avait ressenti, car je ressens la même chose dans une situation similaire.

 

Je lui ai exprimé que j'étais sensible à ce qu'elle ressentait et que dans pareille situation, moi aussi parfois, je ne me sens pas entendue et cela me donne envie de m'isoler.

 

Ce panneau, il me semble, s'appelle "libre expression". Ne suis-je pas libre d'exprimer que je suis sensible à quelqu'un, que ce qu'elle ressent me rejoint ? Et d'en profiter pour exprimer la façon dont j'aimerais être entendue dans pareille situation ?

 

Bien sûr que mon message était émotionnel. Depuis que j'ai fait le choix d'exprimer mes émotions, je ressens parfois de la souffrance lorsque je ne me sens pas entendue. Cette situation m'est apparue intéressante pour dire le genre d'écoute qui me fait du bien. Je trouve que ce serait génial si nous pouvions apprendre à nous écouter les uns les autres d'une façon qui fait grandir.

 

Je vois tout cela comme une expérience enrichissante pour tous. Cela doit être intéressant pour Valérie (elle nous le confirmera) de voir l'impact de ses conseils sur Noëlle et pour Noëlle de voir qu'elle n'est pas la seule à ressentir ce qu'elle a ressenti suite aux conseils de Valérie, qu'une autre personne, moi en l'occurrence, ressent la même chose dans une telle situation.

 

En étant sensible à Noëlle, ai-je fait subir l'impact de mon émotion à Valérie ? Peut-être. Je crois que cette situation se produit tous les jours à une grande fréquence. Je crois également qu'il est possible de s'en servir pour grandir, de tous côtés.

 

Préférerais-tu, Fabien, que je réfrène "mon énergie habituelle" ?

 

Amicalement,

Pierrette (8)

 

P.S. : moi, lorsque Noëlle écrit "reflets bienvenus", j'ai le sentiment qu'elle aime recevoir un feedback. C'est ce que j'ai fait l'autre jour, simplement, spontanément.

Pierrette – E8

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Bonjour à tous,

 

Fabien, je viens ajouter, bien sûr, que tu as raison de percevoir mon message comme émotionnel. Tu peux même prendre pour acquis que dans chacun de mes messages, mes trois centres participent. Je ne saurais dire à quel degré chacun participe, mais le centre émotionnel est toujours présent. Je suis un être humain, par conséquent je suis constamment sollicitée au niveau émotionnel par tout ce qui m'entoure, tout ce que je vois, tout ce que je lis…

 

Parfois, je prends le temps de prendre un peu de recul. Parfois, je n'y pense même pas. :happy:

 

Fabien, "réfréner mon 'énergie habituelle'", cela signifierait ne pas exister, ne pas être intègre, fidèle à moi-même. Je préférerais encore vous tirer ma révérence.

 

Noëlle, est-ce que mon interprétation au sujet de "reflets bienvenus" est exacte ?

 

Amicalement,

Pierrette (8)

Pierrette – E8

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Fabien Chabreuil

Salut Pierrette,

 

De mon point de vue (non partagé, je sais), cette conversation a vraiment été riche en communication paradoxale, un vrai cas d'école !

En bref, j'arrête sur ce thème des émotions et de l'écoute car je ne pourrais que radoter vainement. Et si je veux bien me répéter, je préfère ne pas encore radoter. :happy:

Noëlle, je suis bien évidemment disponible pour continuer sur le thème initial.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Salut Fabien,

 

Je suis vraiment insultée et blessée de lire ces mots : "un vrai cas d'école". Je vais dorénavant vous laisser discuter entre adultes.

 

Pierrette (8)

Pierrette – E8

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Fabien Chabreuil

Mon Dieu, Pierrette, quelle réaction ! Je n'ai fait qu'exprimer "mon point de vue" sur cette discussion et j'avais cru comprendre que tu recommandais ce type d'attitude. Il est vrai que quand nous changeons les protagonistes d'une situation, sa signification change aussi, ce qui me ramène, j'en suis désolé, à mes paradoxes chéris.

 

"Un vrai cas d'école" ne signifie pas que qui que ce soit se comporte de manière infantile, mais simplement que ce qui est manifesté colle parfaitement à la théorie. Ceci n'est ni insultant, ni blessant. Heureusement, car avec l'Ennéagramme, les "cas d'école" sont sacrément fréquents…

A moins que l'expression ait une signification différente au Québec. Si c'est le cas, je suis profondément navré de cette incommunicabilité transculturelle.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Noëlle,

 

Tu dois vraiment te sentir isolée en ce moment. :happy:

 

Je te redonne le micro. Je ne voudrais pas contribuer davantage à ton isolement. C'est ta discussion que tu as amorcée justement pour en sortir.

 

Amicalement,

Pierrette (8)

Pierrette – E8

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Ah, j'espère que Pierrette ne va surtout pas quitter ce dialogue ! Oui, il est exact que j'ai été heureuse de voir que je n'étais pas seule à réagir au message de Valérie. J'ai même été très amusée de voir une réaction de bonne 8, que je ne suis pas : affirmée.

 

J'ajoute que j'en ai été d'autant plus touchée qu'il m'est arrivé bien souvent de me faire "jeter" sans autre procédure par des 8 que ma personnalité dérangeait (une collègue, deux metteurs en scène-femmes et… une stagiaire ennéagramme !). J'avais aussi expérimenté, heureusement, un 8 très respectueux de moi, dans ce même stage ennéagramme, un 8 très intégré il faut dire (un formateur Gordon), et j'ai ressenti Pierrette ainsi. Ouf, pas mécontente d'en rencontrer une deuxième… Ca n'a l'air de rien comme ça, mais c'est peut-être ça tout simplement sortir de l'isolement. Oui, merci Pierrette, je me suis sentie écoutée et comprise.

 

Le message de Fabien me laisse penser que tu es canadienne… Hum, j'adore !

 

Je viens de mettre ce petit mot "à chaud" après la lecture. Il me faut prendre du temps pour répondre à Fabien sur ce mot "reflet" ; je vais laisser la nuit porter conseil et puis, qui sait, peut-être qu'un(e) autre participant(e) viendra apporter son "éclairage" (tiens, un mot qui ne doit pas être loin de "reflet" !)

 

Amicalement,

Noëlle (1)

Noëlle

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Bonjour Fabien et vous toutes,

 

N'avons-nous pas ici un bel exemple des difficultés de communication sur cette Terre ?

Je le crois en tout cas…

Mais comme il est dit quelque part que du choc des idées jaillit la Lumière nous allons tous et toutes sortir de cette discussion grandis.

 

Je nous le souhaite.

Au plaisir,

Natisa (une 6)

Natisa – E6

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Bonjour,

 

Le petit message de Natissa me va droit au coeur.

 

En effet, ce matin, je me sens mal, pour plusieurs raisons, à moins que ce ne soit une seule et unique raison, celle évoquée justement par Natissa : la difficulté de communication.

 

Je suis venue ici dans l'espoir de sortir de l'isolement, c'est à dire, bien précisément, de communiquer.

 

Je n'ai pas le courage, ce matin, de relire en détail tout ce qui précède et je m'excuse d'avance si jamais il m'arrivait de ne pas être assez précise dans mes "reflets".

 

A la réflexion, je donne raison à Pierrette lorsqu'elle écrit que je dois me sentir bien seule… Je l'ai nié hier soir, pourtant il y a du vrai : j'ai l'impression d'assister impuissante et désolée à une partie de ping pong dont je serais bien involontairement l'initiatrice tout en étant moi-même "sur la touche", c'est-à-dire ayant réussi une fois de plus à recréer mon scénario si souffrant "d'exclusion" (ok, ce n'est l'intention ni le fait de personne, c'est mon histoire personnelle).

 

Petit paradoxe en passant (ça c'est chouette pour Fabien, eh, eh !) : même désolée par tant de vigueur dans les échanges, je suis néanmoins contente de voir que ceux-ci vont bon train. Après tout, cela fait sûrement partie de la vie et j'ai sans doute quelque chose à nettoyer, qui me vient de ma mère quant à ma réactivité face aux échanges verbaux "violents".

 

J'en viens aux "reflets".

 

Mon premier réflexe, hier soir, aurait été de te renvoyer, Fabien, avec tout le respect que je te dois : "Pourquoi cette question, que mets-tu derrière le fait que j'ai employé cette expression, tout à fait banale pour moi ?"

La vie (ou plutôt les difficultés de cette vie) m'ayant appris à être moins réactive (parfois) et à me donner le temps de la réflexion, me revoici ce matin, après une nuit porteuse de bons conseils (de moi à moi ! C'est ceux que je préfère !)

 

Désolée de donner encore une fois raison à Pierrette (aie aie aie, peut-on se faire des ami(e)s sans se faire des ennemi(e)s ?), mais elle a vu juste en parlant de feedback, ce qu'elle a fait effectivement et ce qui m'a fait, de surcroit, beaucoup de bien.

 

J'apprécie énormémént le texte qu'elle nous a offert ; je pense aussi que la VRAIE écoute est une denrée aussi rare que précieuse. (J'en ai également un très beau de Rogers, je vous l'offrirai un prochain jour.)

 

J'ai néanmoins réfléchi le plus honnêtement possible à l'utilisation de ce mot "reflet" qui peut évoquer certes une affaire de "miroir". C'est une question que je m'étais déjà posée lors d'un stage, il y a déjà des années. Je n'ai pas forcément la réponse, pas encore. Il me faut parfois des années et des années pour trouver la réponse EN MOI. (J'ai vécu une expérience très forte à ce sujet.)

 

Reflet, feedback, éclairage, partage… Des mots que j'emploie sans "me prendre la tête". Ta question, Fabien, me ramène à la relation que je vis actuellement, très souffrante.

 

Si je me sens tellement isolée, si j'ai un tel besoin VITAL de communiquer, c'est que je ne me sens pas entendue. Ok, encore une fois, c'est mon histoire, c'est mon scénario. Ne me sentant pas entendue, je fais des efforts dans le domaine "révélation de soi". Peine perdue semble-t-il.

Pour tout dire, j'aurais presque pu réagir violemment à la question de Fabien tant "la cocote est pleine". Je fonctionne ainsi, j'encaisse, j'encaisse, sourire poli aux lèvres et un jour je ne peux plus contenir ma rage.

 

Cette question sur UN mot (sans doute révélateur pourquoi pas) ressemble trop aux discussions sans fin que je vis dans ma relation actuelle où je me sens trop souvent réduite à UN mot mal ajusté au lieu d'être ENTENDUE dans le FOND de mon discours.

 

Ici, pourquoi ce mot "reflet" prend-il plus de place que la question brûlante que je me pose à propos de la phrase de Pierrette : "Je crois que pour arriver à l'équilibre il faut passer par le déséquilibre".

 

Qu'entend mon ami de moi, lorsque j'en viens à lui exprimer aujourd'hui "J'ai envie de mourir"… après lui avoir exprimé vainement, depuis des années "J'ai envie de vivre." (Je viens tout juste d'entendre, dans une séance de thérapie commune, qu'il s'était toujours demandé ce que je voulais dire !). Oui, je sais Fabien, les réactions en "tout ou rien".

 

J'ai déjà évoqué plus haut ce paradoxe d'idées suicidaires chez quelqu'un d'aussi "vivant" que moi.

Je sens que mon envie de mourir actuel est une envie de mourir à CE QUE JE VIS PRESENTEMENT, envie de tout plaquer, déménager peut-être, être "ailleurs", "tout" oublier. Je sais que c'est un leurre, mon passé est en moi, il me faut continuer avec, ici ou ailleurs, accepter l'imperfection…

 

Reflets bienvenus : j'attends vos retours. Y a-t-il quelqu'un ICI (parce que je ne compte pas sur les facettes très "clean" que présente tout un chacun dans le quotidien de la vie), quelqu'un qui pourrait me partager ses difficultés ET/OU ses avancées face aux difficultés de communication ?

 

Merci.

 

PS : Et PITIE, oui, j'ose l'écrire, pas de CONSEILS !

Noëlle

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Bonjour à tous,

 

Non, Noëlle, je ne quitterai pas cette discussion. J'ai des choses à dire au sujet des difficultés de la communication, mais je le ferai pendant le week-end.

 

C'est vrai, je suis du Québec. Oui, Fabien, cette expression "cas d'école" a un tout autre sens chez nous.

 

Moi aussi, j'ai trouvé les derniers échanges entre Fabien et moi plutôt durs. Je n'aime pas. Et surtout, je n'aime pas que les participants à ce panneau en fassent les frais.

 

Je te tire mon chapeau, Noëlle, tu es très authentique. Tu n'as rien à m'envier au niveau de l'affirmation. :happy:

 

Bonne suite à tous,

Pierrette (8)

Pierrette – E8

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Me revoici, je ne voudrais pas monopoliser le panneau mais je me suis laissée habiter au fil des heures sur cette affaire de "reflet".

 

Oui, il y a une idée de miroir.

Si je dis "je suis nulle", j'entrevois deux types de reflets possibles :

Soit on me renvoit "Moi aussi, il m'arrive de ME sentir nul(le)" ou au contraire "Moi, je ne ME ressens jamais ainsi…"

Ou encore "Je TE ressens de telle ou telle façon…"

 

Dans le premier cas, je prends le témoignage de l'autre personne comme SON vécu. Il me parle ou non (quoiqu'il en soit, je peux la remercier de sa confiance).

 

Dans le deuxième cas, il convient que la personne qui s'exprime "sur moi" soit consciente qu'il s'agit de SON ressenti, qui appartient à sa vie, à son scénario et qu'elle soit vigilante à ne pas me coller une étiquette. C'est cela respecter l'autre. (Pas toujours si évident au quotidien, mais sans doute un bon exercice à pratiquer… Je parle aussi pour moi !)

 

Cependant, cette personne qui me renvoit comment elle me sent peut me permettre d'évoluer, d'entrevoir des facettes de moi que je veux me cacher pour de multiples raisons (toutes plus excellentes les unes que les autres, ça va de soi !). Cela peut être douloureux mais me rappelle une question très pertinente lors d'un stage : "Le chirurgien qui t'a opéré t'a-t-il fait mal ou t'a-t-il fait DU mal ?"

 

Oui, je peux accepter des reflets qui me font mal, pas ceux qui me font du mal.

 

Toujours dans l'impatience de vous lire…

Noëlle (1)

Noëlle

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Je voulais apporter une précision de peur de m'être mal exprimée : quand je dis que la "cocotte est pleine", je ne parle nullement, bien sûr, des échanges présents. Cela se rapporte uniquement à mon vécu affectif.

Merci,

Noëlle (1)

Noëlle

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Bonjour à tous,

 

Je me lance. Je voudrais dire, en premier lieu, que si, en exprimant à Noëlle que j'étais sensible à ce qu'elle a ressenti en recevant des conseils, j'ai blessé Valérie, j'en suis désolée. Et si j'avais entendu quelque chose de toi, Valérie par la suite, j'aurais certainement été sensible à toi à ce moment-là.

 

Je crois qu'une des grandes difficultés actuelles est la difficulté à être écouté d'une façon aidante. Et je crois que c'est la raison pour laquelle il y a tant de suicides. Lorsque je m'ouvre et que je ne me sens pas entendue, j'ai tendance à vouloir me refermer. Déjà pas facile d'exprimer de la souffrance, dans une société de performance où la majorité des gens se promènent avec un masque, où une grande majorité ont l'air de fonctionner et où les gens semblent croire qu'il y a toujours une solution à tout. J'aimerais bien être un petit oiseau et voir le visage des gens lorsqu'ils referment la porte de leur domicile derrière eux, le soir.

 

J'ai moi-même dans le passé (et cela m'arrive encore, mais j'y travaille…) eu beaucoup de difficulté à écouter l'autre. Parfois, on se sent impuissant, alors on voudrait sauver l'autre. Parfois, entendre l'autre vient réveiller ma propre souffrance, alors je voudrais éteindre l'autre.

 

J'ai choisi d'exprimer ce que je ressens depuis quelques années. J'avoue que le plus difficile, c'est d'essayer de recevoir de l'écoute, de me sentir entendue, comprise. Alors, j'ai choisi de vous retranscrire ce texte. Et je vais le faire agrandir et l'afficher à la porte de mon appartement. Et j'en ai parlé à mon amie Angèle, hier soir, et elle va l'afficher dans son bureau de thérapie. Et je vais tenter de le faire connaître au plus grand nombre de gens possible. Je crois que cela peut faire une différence.

 

J'ai réalisé, pendant les dernières années, que lorsque je traversais une période difficile, si j'arrivais juste à pouvoir être entendue dans ma souffrance, ensuite, il y avait quelque chose qui se transformait. La souffrance de Noëlle est venue rejoindre la mienne.

 

Noëlle, lorsque tu dis que parfois tu aurais envie de mourir, je veux te partager quelque chose. En ce moment, j'ai l'impression de faire la traversée du désert et d'arriver à l'autre bout (j'espère ne pas me tromper !) et c'est donc en ce moment où j'ai le plus soif et où je suis le plus fatiguée. C'est dur. Il y a des années que je travaille sur moi et je me décourage parfois, la fatigue aidant.

 

Mais je ne me donnais pas ce droit. En plus, pour une 8… Je voulais être la fille brave, courageuse, "allez, encore un peu", "un kilomètre de plus"… La bonne petite fille à sa maman (elle était comme ça). Et j'ai lu un livre de Guy Corneau, psychanalyste jungien, homme très connu (même chez vous, je crois), qui a écrit "L'Amour en guerre" (le titre est différent en France), "Père manquant, fils manqué"… Et il a écrit également "La guérison du coeur".

 

Je lisais ce dernier livre, récemment, dans mon découragement, ma fatigue… La soif, le soleil accablant, pas d'oasis en vue Et malgré tout le travail sur moi, la thérapie, les lectures, etc., et cet homme parlait de lui et disait "Quand je vois arriver la maladie, parfois, j'aurais envie d'en finir. Les années et la fatigue s'accumulent." Et cet homme a tout un cheminement et pourtant, sa maladie revient, malgré tout ce qu'il sait, tout ce qu'il comprend, tout le travail sur lui-même et tout… Il n'a pas encore résolu cette énigme, puisque la vie la lui ramène. Et j'admire cet homme. Et le fait qu'il se donne le droit, PUBLIQUEMENT, de dire ces mots, de ressentir ce découragement, cette fatigue, cette envie de tout abandonner… CHAPEAU. Quel modèle de courage !

 

Je me suis donné le droit de dire : "J'en ai marre. J'aurais envie d'en finir." Et je suis restée au lit, ce matin-là. Et je n'ai rien fait de la journée. Et cela m'a fait un bien IMMENSE. Et j'ai dit aux gens autour de moi, dans les jours qui ont suivi, EXACTEMENT CE QUE JE RESSENTAIS. J'ai cessé de ménager les gens autour de moi. Et, par conséquent, j'ai été fidèle à moi-même. En ce moment, c'est d'être fidèle à moi-même qui m'apporte le plus de satisfaction dans ma vie. C'est là où j'ai le plus de pouvoir.

 

Lorsque tu parles de reflet et d'écho, pour moi, cela veut dire que j'ai besoin d'être entendue et d'être VALIDÉE, CONFIRMÉE dans ce que je ressens. Le regard aimant, plein de compassion de l'autre qui m'écoute et qui me reflète exactement ce que j'ai dit, parfois avec d'autres mots, mais MA vérité, cela me donne le droit d'exister telle que je suis à ce moment précis. Cela me fait penser à l'enfant qui se blesse et qui vient se faire consoler. Si on l'écoute, ses larmes vont couler, elles auront l'effet d'un baume sur sa blessure et, quelques minutes plus tard, il repartira gaiement vers d'autres aventures.

 

J'ai osé m'exprimer au début de cette discussion en disant ma sensibilité à Noëlle. Lorsque j'existe, il arrive parfois que je puisse blesser des gens autour de moi. Selon moi, ces gens ont le pouvoir de me le dire lorsque c'est le cas. Je ne veux plus m'empêcher d'exister pour ne pas risquer de déranger. Mais je suis capable d'entendre l'autre lorsqu'il se montre et qu'il m'exprime ce qu'il ressent.

 

Ce que je viens d'écrire est très spontané. Mon intention était pure, lorsque je suis intervenue dans ce débat. Elle l'est toujours, d'ailleurs. Je crois que l'intention de Valérie était pure également en répondant à Noëlle. Et je crois que la réaction de Noëlle était très pure également. C'est la vie…

 

Pourquoi ne pas en profiter pour apprendre tous de ce qui s'est passé, comme l'a si bien dit Natisa.

 

Pierrette (8)

Pierrette – E8

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Hello à tous,

 

J'aimerais ajouter quelque chose. Comme très souvent, il en manque un petit bout.

 

Noëlle, j'aimerais dire ce qui me monte spontanément. Ce n'est pas parce qu'on dit qu'on a envie de mourir qu'on va se suicider. Au contraire. Je crois que c'est sain d'exprimer cela. Les gens qui sont à risque ne le disent pas ; ils contiennent tout à l'intérieur et, à un moment donné, tout explose.

 

Mais il est certain que cela peut être dérangeant pour les gens qui nous aiment d'entendre ces paroles : "J'ai envie de mourir." Dans le fond, pour moi, cela veut dire : "J'en ai marre, je suis fatiguée, découragée et j'ai peur de rester toujours dans cette situation, que la situation perdure."

 

J'ai choisi d'abaisser le masque et de sortir de l'isolement. Je crois que c'est ce que tu tentes vaillamment de faire. Je souris en écrivant ces mots. Cela me touche de te voir t'exprimer comme tu le fais.

 

Je peux dire que pour une 8, ce fut très difficile d'abaisser le masque, d'autant plus que je l'abaissais au moment où je n'étais pas en pleine possession de mes moyens. Et je ne le suis toujours pas, avouons-le. Ouille ! Etre vue fatiguée, vulnérable, découragée…

 

Je me sens beaucoup mieux à l'intérieur de moi… Mais les gens ne voient pas cela, tu comprends ? J'aimerais être un succès, avoir quelque chose à présenter sur un plateau d'argent, être une réussite selon les critères de notre société…

 

Et pour les autres types, quelles sont les difficultés à sortir de l'isolement ?

 

Pierrette (8)

Pierrette – E8

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Ouf, que c'est bon de lire : "Je me sens beaucoup mieux à l'intérieur de moi, mais cela ne se voit pas de l'extérieur." C' est en fait quelque chose que je sens en moi, très profondément, et c'est assez désespérant de n'en avoir aucun "reflet" (tiens, tiens !) ; les autres m'ayant parfois étiquetée… C'est si vite fait !

 

Ne pas être entendue, reconnue dans des avancées si subjectives, si peu quantifiables… Dans une société qui aime tant quantifier.

 

Oui, ce serait intéressant que d'autres types s'expriment sur leur ressenti face à l'isolement. Un 5 s'en trouve-t-il bien par exemple ? Et un 7 ?

 

Moi, j'aurais pu me croire 2 tant j'ai besoin d'être en relation.

Ouh, ouh, les autres 1, qu'en pensez-vous ? Valérie, toi qui dis retrouver certaine phases, voudrais-tu nous en partager davantage ?

 

Merci,

Noëlle (1)

Noëlle

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Bonjour Noëlle,

 

Retours, reflets, miroir, éclairage… Que de mots évocateurs. Notre langue française est bien riche. Nos interprétations sont multiples.

 

Je suis sensible aux discussions qui viennent de s'échanger. Moi aussi Noëlle, j'ai un vif intérêt pour tout ce qui touche à la communication. Depuis longtemps je m'intéresse aux relations humaines. Au cours de ma vie, elles ont jalonné mon chemin d'interrogations, de malheureuses insatisfactions, de contentement aussi, mais toujours avec une recherche d'une compréhension des situations et du fonctionnement des individus dans ces situations. C'est un sujet qui reste passionnant, inépuisable pour moi et sur lequel je reviens avec grand plaisir. La "pause" dans laquelle je suis depuis quelques longs mois, après avoir été dans un tourbillon de vie très effervescente et active, me donne l'occasion d'avoir d'autres regards sur l'existence, renforçant encore ce besoin de comprendre.

 

Je n'ai pas encore trouvé la ou les solutions, style solution "clé en main" ou toutes faites. Car nous sommes tous différents. Notre histoire personnelle faite de notre pasé, des relations aux parents, à l'environnement, la culture du pays dans lequel on a vécu, etc., ont eu un impact sur nous. Il est ce qu'il est.

 

J'ai compris, admis, intégré un certain nombre d'aspects pour ma part, d'autres restent dans l'obscurité encore.

 

De même, chaque outil d'une meilleure connaissance de moi et des autres qu'il soit nouveau pour moi ou qu'il s'agisse d'une redécouverte éclaire un nouvel aspect, complète ce que j'avais pu entrevoir ou comme un éclair me donne un flash qui permet tout d'un coup de comprendre.

 

J'ai vécu plein de mauvais épisodes comme ceux que tu relates. Cela va mieux et de mieux en mieux. Mais c'est difficile et long.

 

Il eut été un temps où je n'aurai pas supporté cette lenteur. Mais j'ai appris la patience. Et il ne s'agit pas ou plus de "Je dois être patiente." C'est comme cela et j'apprécie même cet état qui n'était pas naturel pour moi. Cela est-il un signe d'un début d'intégration ?

 

Toujours pour faire part de mon expérience, j'ai ressenti très fortement ces passages d'un état très "optimiste" à un "violent découragement". Oui, le tout ou rien avec une culpabilité qui venait renforcer la voix du critique intérieur.

 

Moi aussi, j'ai souvent eu cette impression d'isolement en communication.

 

Je ne pense que notre passé nous interdise quelque évolution que ce soit.

 

J'ai avancé par rapport à il y a quelques années, Noëlle, mais j'ai encore beaucoup à apprendre sur ce sujet.

 

J'ai même un nouvel apprentissage que je viens d'entreprendre après la longue période "incommunication" de laquelle je crois être en train de sortir. Tu sais un peu comme quelqu'un qui, pour des raisons par toutes élucidées, aurait été bloqué dans sa chambre pendant de très longs mois et n'ayant pas ou fait qu'un pas ou deux dans sa chambre pendant tout ce temps, devrait réapprendre à marcher, à retraverser la rue, peut-être à courir… Ou à ne plus courir comme avant. Apprendre à "re-vivre" avec ceux qui l'entourent, de nouvelles personnes qui eux n'ont pas vécu le même épisode.

 

Je suis donc en "convalescence" et en "réapprentissage" et "apprentissage" de communication. Avec des peurs ou des appréhensions, un enthousiasme aussi dans ce processus sur un aspect important pour moi.

 

"Je suis venue ici dans l'espoir de sortir de l'isolement, c'est-à-dire, bien précisément, de communiquer".

 

Je viens de te faire part d'un petit bout de mon expérience. Je peux te dire que je crois comprendre un peu de ton écrit. Je veux bien rester à ton écoute et je te propose une petite promenade sur le chemin de la communication.

 

A bientôt, peut-être…

 

Annick (1)

Andréa – E1 alpha, aile 2, Conservation

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Bonjour,

 

J'ai cru halluciner, comme dirait mon fils, en lisant plusieurs des messages de cette conversation. J'ai beacoup hésité avant d'intervenir parce que j'espérais que Fabien allait dire quelque chose de semblable.

 

Je ne comprends pas qu'on puisse réclamer comme réponse à ses messages un "reflet". Qu'il nous dise "Tu es la plus belle" ou "Tu es la plus moche", un miroir (la seule chose à envoyer un reflet) ne fait que nous renvoyer ce que nous savons déjà. Comment peut-on alors progresser et limiter l'impact de son ego ?

Je ne comprends pas qu'on puisse exiger violemment (Quel texte ! Tous ces "tu" tuent, pour paraphraser Salomé) une écoute sans opinion, sans conseil. Bref un écho, mot que mon Petit Robert donne comme synonyme de reflet ! Comment peut-on alors progresser et limiter l'impact de son ego ?

Je ne comprends pas qu'on puisse réclamer le droit d'exprimer son ressenti comme il vient, sans l'analyser et sans tenir compte des autres, ce qui revient à se laisser aller avec volupté aux contraintes de son type. Comment peut-on alors progresser et limiter l'impact de son ego ?

Je ne comprends pas qu'on puisse écrire des choses comme "J'ai cessé de ménager les gens autour de moi. Et, par conséquent, j'ai été fidèle à moi-même. En ce moment, c'est d'être fidèle à moi-même qui m'apporte le plus de satisfaction dans ma vie. C'est là où j'ai le plus de pouvoir.", ce qui revient à présenter comme un accomplissement les contraintes de son ego, compulsion et mécanisme de défense compris. Comment peut-on alors progresser et limiter l'impact de son ego ?

 

Car c'est bien de cela qu'il s'agit, Fabien : progresser et limiter l'impact de son ego. Ou est-ce que je n'ai pas compris le but de l'ennéagramme et de ce panneau de messages ?

Que penses-tu de cette notion de recherche d'authenticité ?

 

Wallace - 6 aile 7

Wallace - 6 aile 7

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Wallace, tes précédents messages sur ce panneau me faisaient penser que tu étais quelqu'un de pondéré. Me serais-je trompé ou es-tu en plein moment contre-phobique ? :happy: Attention à ne pas transformer ce panneau en ring !

 

Commençons par le plus simple. Tu paraphrases Salomé, je paraphraserai Paul Watzlawick : "On ne peut pas ne pas être authentique."

Quoi qu'on fasse, même dans le mensonge ou la manipulation, on manifeste les caractéristiques de son type. Quand on est dans son essence, on ne peut pas faire autrement que montrer la vertu du type et son idée supérieure ; quand on est dans son ego, on ne peut pas ne pas montrer, directement ou indirectement, la compulsion, la passion, la fixation ou le mécanisme de défense. L'authenticité est donc neutre en soi, égotique dans l'ego et essentielle dans l'essence. Puisqu'on ne peut pas ne pas être authentique, rechercher l'authenticité n'a pas de sens réel et est, de toute façon, secondaire par rapport à rechercher l'intégration. Quand on est dans l'ego (ce qui est malheureusement assez fréquent), il importe simplement qu'elle ne serve pas d'alibi à ce dernier, qu'elle ne soit pas prioritaire par rapport à l'intégration.

 

Bien sûr, le but de l'Ennéagramme est bien de progresser et de s'intégrer et moi aussi, je suis convaincu que l'écoute seule n'est pas suffisante pour permettre l'intégration. (Je suis aussi d'accord avec le fait que le fameux texte sur l'écoute aurait bien meilleure allure en étant exclusivement rédigé sous la forme d'un message-je.)

 

Mais il importe d'être nuancé sur ce point et de définir des priorités. J'ai souvent parlé sur ce panneau de deux formes de travail sur soi, l'une au niveau de l'ego et l'autre de l'ego vers l'essence. Traditionnellement, je renvoie pour plus de détails à une interview que Patricia et moi avons donnée à Enneagram Monthly.

 

Je pense profondément que le travail sur l'ego est celui qui est prioritaire. L'intégration n'a aucune chance d'aboutir quand elle démarre sur un ego ayant des problèmes importants de fonctionnement dans l'une des trois catégories correspondant aux trois instincts : sentiment de sécurité, vie sociale, relations intimes.

 

Tout ce que tu dis ne pas comprendre ci-dessus est donc pertinent au niveau de l'intégration, mais néglige de prendre en compte la phase fondamentale de stabilisation de l'ego. Certes, beaucoup de choses écrites dans cette discussion ont été caricaturalement égotiques, notamment à propos de l'expression des émotions (et que celui qui n'est jamais caricaturalement égotique jette la première pierre). Mais quand Noëlle décrit des problèmes de désir de vivre et de communication en couple ou dans la vie en général, la priorité n'est pas qu'elle essaye de se laisser pousser une auréole, mais plutôt qu'elle réussisse à reprendre une vie normale dans les trois catégories pré-citées. Dans ce sens, oui, une manifestation égotique peut être un accomplissement. Ce qui importe ici est qu'elle ne soit pas considérée comme une fin en soi, mais comme une étape dans la structuration et la libération d'une personnalité. C'est le garde-fou que j'ai voulu poser dans mes messages du 3 octobre sur l'utilisation, légitime ou non, du centre émotionnel.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Merci Fabien. Même si tu en as effectivement parlé plusieurs fois, je pense que ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai vraiment compris ce que tu voulais dire par deux types de travail sur soi, grâce à l'exemple que donne cette conversation dont je comprends maintenant pourquoi et en quoi elle est différente d'autres échanges de ce panneau.

Noëlle et Pierrette, bonne chance.

 

Wallace - 6 aile 7

Wallace - 6 aile 7

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Bonjour à tous,

 

Je me sens interprétée. Mes propos sont déformés. Ils n'ont plus aucun sens. En parlant de caricature… Quel bel exemple !

 

Ce serait bien de venir vérifier auprès des intéressées, de demander aux gens de préciser leur pensée, avant de sauter aux conclusions. Je crois que votre idée est faite. Aucune ouverture. Qui a parlé d'auréole ?

 

Je crois que c'est peine perdue. Je ne perdrai pas mon temps à préciser des choses, qui seront probablement une fois de plus déformées.

 

Merci, Wallace, de me souhaiter bonne chance. Je sens que c'est sincère. Je suis très heureuse d'avoir pu t'aider à faire la différence des deux types de travail sur soi. Cela me fait toujours plaisir de pouvoir être utile.

 

Pierrette (8)

 

P.S. : Wallace, tu n'aurais pas une aile en 8 ?

Pierrette – E8

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