Institut Français de

l’ennéagramme

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Les types et l'alimentation


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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Merci Christian pour ce complément d'information. C'est très intéressant. J'ai connu des 4 qui mangeaient beaucoup mais c'était un problème lié au sous-type Intrépidité alors qu'ici la motivation semble autre. C'est vraiment intéressant l'ennéagramme ! :surprised:

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 1 month later...

Bonjour,

 

Ces échanges sont bien riches !

 

En tant que 4, avec également une part d’instinct sexuel, je n’échappe pas à la problématique de l’image : je me suis fixée un objectif à 2 ans à la différence près qu’il ne s’agit pas de perdre du poids mais d’éviter d’entretenir certaines rondeurs mal placées… C’est bien sûr lié à l’alimentation, mais aussi aux activités physiques qui contribuent à faire bouger mon instinctif réprimé, et que je pratique en conscience (Pilates) et sur un plan artistique (modern jazz).

 

Ceci dit, je tiens l’objectif alimentaire mais il n’est pas une priorité, aussi je ne lis pas les compositions des aliments, je ne vais pas vraiment chercher des informations, mais je les capte quand elles passent (ce qui est facile puisque le sujet est bien en vogue) et je fais le tri de qui me semble bien de garder, voire j’adapte, nécessairement puisqu’on est tous différents et que j’ai la conviction que je trouverai moi-même ce qui est bien pour moi.

Je ne souhaite pas perdre de temps pour cela, mes adaptations vont dans le sens de la simplicité avec le souci de l’équilibre en petite quantité. Étant donné qu’un bien-être s’en est suivi assez clairement sans qu’il soit prévu (puisqu’en éliminant le sucre, adieu les rhumes !), je continue volontiers, dans le sens d’être en harmonie avec moi-même, tout comme je choisis des chaussures qui ne me font pas mal pouvoir marcher en toute liberté (et dont l’esthétique me plaît tout de même, c’est-à-dire au moins une belle ligne de simplicité).

Cette relative attention à l’alimentation est plutôt associée chez moi à un désir d’équilibre, d’harmonie générale du corps et de l’esprit : être libre de goûter chaque instant, de penser et d’agir avec une faim maîtrisée et un corps léger.

Je ne suis pas ces règles coûte que coûte, car dès qu’un événement festif se présente, j’y vais, ça sort de l’ordinaire, j’y suis captée. Les exceptions sont là pour répondre aux envies, aux élans de vie.

 

Respect – honte – X – instinctif en dernier :

À ces moment-là, je ne vais pas me goinfrer car pour moi, le respect, c’est d’écouter l’autre avec attention, et j’ai besoin de suivre ses expressions, ses gestes, son regard surtout, cela fait partie de la relation à l’autre, sans avoir à gérer des problèmes logistiques (aliment qui résiste lorsqu’on le croque, doigts gras qui imposent d’aller chercher une serviette…) ; je remarque que je mange plus facilement en regardant un film car il n’y a pas cette dimension relationnelle. Et si je parle, j’ai des difficultés à manger en même temps… c’est pourquoi bien souvent j’en suis seulement à quelques toasts lorsque tout se termine. Comme cela se devine puisque je parle de « l’autre », je préfère le dialogue en tête. En groupe, j’ai bien souvent du mal à me positionner, alors j’écoute, et je finis souvent par repérer quelqu’un à qui parler en particulier.

Et puis manger, c’est savourer chaque bouchée, je mange toujours très lentement. Je risque de manquer l’attention à l’autre, ou de manquer d’attention à ce que je mange.

 

Cela veut sans doute dire que je ne suis pas assez dans le rappel de soi ? Parce  que je me souviens qu’en stage, lorsque nous l’avions expérimenté, il y avait un net l’élargissement du champ de conscience, qui rendait capable d’être attentif à tout l’environnement en plus du centre d’intérêt du moment.

Il est vrai que même en tête à tête, le dialogue est un stress, car comment se définir véritablement sans trahir sa propre réalité ? J’ai souvent le sentiment a posteriori de n’avoir pas choisi les bons mots pour m’exprimer et donc d’avoir donné une image artificielle, faussée, de moi-même. Heureusement qu’il y a eu quelques délicieuses bouchées pour contrebalancer ce sentiment négatif… !

 

Problématique du sens

Enfin, malgré les petits résultats positifs sur mes petites rondeurs, et du fait qu’on en veut toujours plus, j’ai besoin de trouver du sens au fait que je n’aurai peut-être jamais de résultat complet : mes rondeurs sont là pour m’éviter de porter un œil critique à ceux qui en ont.

 

Amicalement

Katz

Katz – E4, C= S- X-/+, aile 5

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Bonjour à tous,

 

Bon alors, la nourriture et moi c’est compliqué. J’ai toujours entendu que j’étais « difficile » à nourrir. Aujourd’hui je sais que c’est uniquement parce que je n’aime pas manger comme ma famille : cuisine grasse avec beaucoup de viande.

 

Au risque d’en choquer plus d’un, je n’aime pas le chocolat, et je n’apprécie pas particulièrement les bonbons. Moi, ce que j’aime, c’est les légumes, les épices et les fruits, la crème de spéculos, les glaces et les chips.

 

J’ai appris il y a un an que je suis intolérante au gluten, dur dur, car le pain et le fromage étaient une grande partie de mon alimentation et j’adorais vraiment ça. J’ai dû éliminer et on s’y fait.

 

Je dirais même que j’apprécie plus de manger depuis que je m’autorise à prendre soin de moi.

 

En période de stress, j’ai une grande facilité à me jeter sur la nourriture. Jusqu’à il y a un an, c’était plutôt le sucré. Depuis un an, c’est plutôt le salé et gras. Et ça devient vite un rituel en rentrant le soir, chez moi, donc une habitude, donc difficile de s’en défaire…

 

Pour que manger soit un plaisir, il faut que j’ai vraiment très faim ou que je n’ai pas mangé un aliment depuis très longtemps, ainsi je peux le savourer.

 

Instinct de conservation

 

Étant enfant, ma mère ne savait jamais quoi me faire à manger et me disait : « Comme tu n’aimes rien, quand tu trouves quelque chose que tu aimes, tu le gardes pour toi… » J’ai donc eu beaucoup de mal à partager mon assiette.

 

Quand j’étais enfant, nous vivions près d’un traiteur charcutier. Je n’ai jamais autant pris de poids. Je suis grande, mais j’étais ronde pour mon âge (entre 6 et 12 ans). Les régimes sont arrivés vers 17 ans, à l’époque, régime hyper-protéiné (sachet) et légumes. C’était dégueu mais l’espoir de mincir étant fort, je m’y suis astreinte avec succès, mais j’ai appris plus tard que, bien entendu, c’était très mauvais pour la santé.

 

Depuis petite, j’ai été élevée avec la phrase « finis ton assiette, il y a des enfants qui meurent de faim » et cette autre croyance où il faut manger 3 repas par jour plus une collation.

 

Comme de nombreuses personnes, j’ai fais le yoyo entre grossir et maigrir, envie de se jeter sur la nourriture et plus envie du tout. Le fait d’être « coupée » de mon corps faisait que je ne savais pas exactement de quoi j’avais besoin et envie.

 

Depuis 3 ans, je dirais que je me suis connectée à mes envies, je sais me faire plaisir, j’ai appris à goûter et apprécier une nourriture variée. Et maintenant, j’aime mon corps qu’il soit maigre ou rond. Je ne cherche plus à faire de régimes, mais à bien me nourrir. Le fait d’être intolérante au gluten a certainement contribué. Je mange quand j’en ai envie. Je ne me force plus à manger 3 fois par jour. Souvent, je n’ai pas faim le matin.

 

Quand il m’arrive de manger n’importe quoi, j’assume, car je sais que ça ne durera qu’une période, plus ou moins longue. Je ne mange plus de viande, car je n’ai jamais aimé ça, ni de lait animal et j’ai diminué le sucre. Je vois aussi que ça ne sert à rien de trop me restreindre, sinon un jour je craque. Mais je culpabilise bien moins qu’avant.

 

Instinct social

 

Jusqu’à présent, être en société m’a toujours « empêchée » de vraiment apprécier le repas en lui-même, c’est-à-dire ce que j’ai dans mon assiette. Être avec les gens et échanger avec eux est plus important que la nourriture, est-ce par ce que je suis 2 ?

 

Le fait de manger différemment des autres ayant toujours était compliqué, ça me soûle, et ça m’empêche d’être complètement détendue au final. Donc, ça me retire le plaisir d’un bon repas.

 

En fait, soit je suis bien avec mon plat et je l’apprécie, soit je suis avec quelqu’un. Faire les deux en même temps m’empêche d’apprécier ces deux activités. Ça devient moins vrai quand il y a du monde autour de la table. Si les gens sont occupés à parler ensemble, là, je peux me concentrer sur mon assiette et l’apprécier. Car j’ai du temps pour moi. J’écoute d’une oreille, mais je suis à ce que je fais : manger.

 

En fait, aujourd’hui, j’aime prendre mon temps pour apprécier mon assiette. Les autres autours sont une distraction à mon activité.

 

Instinct sexuel

 

Préparer un repas pour quelqu’un ou avec cette personne, c’est ça qui est intéressant.

 

Manger avec elle, retire le côté attirant. Je me souviens de dîner où je n’avais justement pas faim puisque j’étais avec la personne qui me plaisait.

 

Le repas en lui-même n’est donc pas une arme de séduction pour moi, peu importe le lieu d’ailleurs.

 

CaroB2

CaroB2 (E2 mu, aile 1, C+ S= X-)

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Bonjour à tous,

 

Merci CaroB2 pour ton témoignage. Ceci dit, il me laisse un peu sur ma faim !

 

Peut-être pourrais-tu être plus précise sur le lien avec ton ennéatype : il y a quelques moments où il transparaît dans les instincts social et sexuel et des moments où tu es presque en contradiction avec lui ("J’ai donc eu beaucoup de mal à partager mon assiette.") Cela mériterait d'être creusé;

 

D'autre part, tu parles des instincts. Ceux-ci se conjuguent au type pour donner les sous-types. Ces aspects n'apparaissent pas du tout dans ton témoignage.

 

Bref, il me semble qu'il faudrait repasser les plats.

 

Très amicalement,

Fabien

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