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Les types et la douleur physique


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Bonjour à tous,

Je réalise depuis quelque temps à quel point il m'est difficile de me trouver devant un problème que je ne peux régler. Par exemple, je me suis levée avec une douleur au cou absolument abominable.

Et j'ai tenté d'en trouver la cause émotionnelle, car je crois que chaque fois que mon corps me fait ressentir un malaise ou une douleur, c'est qu'il me parle et que je n'ai qu'à interpréter ce qu'il cherche à me dire. Et dans ces moments-là, je fouille dans mes bouquins de métaphysique pour connaître la "cause émotionnelle probable" de ce malaise et, généralement, lorsque j'arrive à l'identifier, il disparaît.

Je vous assure que c'est très efficace. Ce matin, je n'y arrivais pas. Ce fut très difficile. Je me sentais impuissante : pas de solution à l'horizon. Et je déteste la douleur… Je ne dois pas être la seule.

Dur pour moi de rester avec un malaise, une douleur… Surtout lorsque je n'ai pas de possibilité de solution pour m'aider à tenir le coup. Si je ne peux pas mettre des mots sur ce que je ressens, il y a comme une panique à l'intérieur de moi. On dirait que je perds mes repères, un peu comme si je tombais dans le vide.

Graduellement, tout au long de la journée, j'ai pris conscience que plus douloureux encore que mon mal était mon sentiment d'impuissance. Toute ma vie, j'ai cru qu'il y avait une solution à tout. Je suis forte, je suis capable de faire face à n'importe qui, n'importe quoi.

Mais vous savez quoi ? Beaucoup de difficulté avec la douleur physique, surtout lorsque je ne peux pas la soulager assez rapidement, que je dois rester là à subir et que je ne sais pas quand ça va se terminer.

Je déteste avoir des limites.

Et je me rends compte avec du recul… J'ai toujours mal, mais depuis que j'ai "accepté" cette situation, je me sens un peu moins mal. Il y a quelque chose qui s'est relâché à l'intérieur de moi.

Mais si quelqu'un pouvait me donner une recette pour empêcher mon corps de réagir aussi fortement à tout, j'en serais bien heureuse. Je dis cela et, en même temps, je crois que si je l'éteignais, je perdrais un précieux allié, un complice qui éclaire ma route, qui m'indique souvent la voie à prendre, les correctifs à apporter dans ma vie, les situations à régler, les conflits… Mais ce n'est pas de tout repos.

C'est l'intensité, parfois, que j'aimerais diminuer. Dites, il y a bouton quelque part ?

J'aimerais bien avoir des réactions, savoir comment les autres types réagissent en présence de la douleur. Moi, je ressens une grande fatigue, après cette journée à ressentir de la douleur… Mais est-ce la douleur qui me cause cette fatigue, ou le combat qui régnait à l'intérieur de moi ? La non-acceptation ?

Pierrette

Pierrette – E8

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Fabien Chabreuil

Bonjour Pierrette

En tant que 7, j'évite la souffrance. Donc a priori, la douleur physique me gêne. Dans la pratique, j'en distingue nettement deux sortes.

La première catégorie correspond aux douleurs qui sont générées par mon corps et que je considère comme positives.
Par exemple, la fièvre est une réaction de défense de l'organisme et son inconfort n'est qu'une retombée secondaire de ce mécanisme indispensable.

Je supporte très bien ces douleurs, avec sérénité et courage, parce que je les comprends et donc les accepte.
Par exemple, sauf si elle est excessive et dangereuse, je ne prendrai pas de médicaments pour faire baisser la fièvre et en atténuer ainsi la gêne. J'ai une confiance absolue dans mon corps, dans sa capacité à s'auto-réguler, à mettre en œuvre les mécanismes qui me protègeront efficacement. Je l'aime. Eut-il une autre forme, il serait parfait.  :happy:

La deuxième sorte de douleur est imposée par quelqu'un d'extérieur. Même si l'intention de cette personne est positive, je deviens alors exagérément et ridiculement douillet.
Par exemple, si j'ai une contracture musculaire et que Patricia veut me mettre une de ses fichues crèmes décontractantes dont l'application provoque une sensation de froid, elle doit me poursuivre dans tout l'appartement, et je hurle à la mort pendant l'opération.

Voilà. Je n'ai jamais abordé ce thème sous l'angle de l'Ennéagramme. Espérons que les témoignages seront nombreux.

Très cordialement,
Fabien

P.-S. : oui, Pierrette, il y a des moyens de diminuer l'intensité des douleurs. Contrairement aux animaux, l'être humain ne ressent quasiment jamais la seule douleur physique. Il y ajoute notamment l'interprétation de la douleur, le souvenir des souffrances passées et l'anticipation des souffrances futures. C'est pourquoi, parmi de nombreuses autres techniques, la méditation est très efficace en ce domaine.

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Pierrette, Fabien,

 

Si la douleur vient de quelqu'un qui me l'impose — mon dentiste, au hasard — je le prends très mal et cela renforce ma croyance selon laquelle le monde est dangereux. J'ai alors envie de rentrer chez moi pour me réfugier en attendant de reprendre des forces et avoir le courage de ressortir de chez moi. Ce sont parfois des micro-crises à peine perceptibles, mais ça se passe en effet comme ça.

 

Si la douleur vient de mon corps sans prévenir : je prends peur et là commence le ballet incessant de doutes et de questions : y a-t-il quelque chose que je n'ai pas accepté, est-ce-que cette douleur voudrait dire que… ? Aaaa ! Je me fais peur toute seule jusqu'à ce que je confronte cette peur à ma mère (7) ou à mon ami (1) qui éclatent de rire et me disent que je suis un spectacle à moi seule !

 

Voilà pour mon témoignage sur la douleur. :wink:

Audrey

Audrey – E6

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Pierrette, Fabien,

Un oubli, mais de taille au sujet de la DOULEUR…

J'ai découvert il y a quelques années de ça, une notion fondamentale sur la douleur et qui avait eu en moi l'effet d'une bombe : LA DIFFÉRENCE entre SOUFFRANCE et DOULEUR.

La DOULEUR, c'est quand vous vous blessez par exemple le doigt en cuisinant.

On est d'accord, ça fait mal, mais au lieu de prendre ça comme un fait, d'aller chercher un pansement dans la salle de bain et reprendre la tâche en cours, on "switche" subitement sur la SOUFFRANCE ; on commence à se plaindre sur tout ce qui ne va pas dans notre vie : "De toutes façons, je n'arrive à rien faire en ce moment", ou "Je ne suis bonne qu'à rester couchée", etc. Alors qu'il ne s'agissait à la base que d'une coupure…

La DOULEUR, c'est physique. La SOUFFRANCE, c'est moral, et c'est ce que l'on rajoute et qui n'a aucun lien avec ce qui vient de se passer.

Et bien, si on arrive à faire cette différence entre DOULEUR et SOUFFRANCE, on arrive à réduire énormément le mal que l'on se fait.

À bientôt,
Audrey

Audrey – E6

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Bonjour à tous,

Très intéressant.

Fabien, je comprends lorsque tu parles de fièvre et cela me rejoint, un process normal d'auto-régulation… Mais ces derniers jours, j'avais de l'inflammation au niveau de ma colonne vertébrale, difficulté à bouger la tête, la douleur descendait jusque dans mon bras. Qu'est-ce qui s'auto-régulait ?

Tu vois, c'est difficile pour moi lorsque je ne comprends pas.

Audrey, c'est très intéressant ce que tu m'apportes comme éclairage, la différence entre douleur et souffrance, et il me semble que c'est ce que disait déjà Fabien dans son PS. En effet, je me demandais quelles pensées, quel conflit interne émotionnel avaient pu provoquer ce "malaise" chez moi et, lorsque je ne comprends pas, il y a comme une panique chez moi.

Si je ne comprends pas, j'ai le sentiment de ne pas avoir de pouvoir et, à ce moment-là, je me mets à avoir peur que ça dure très longtemps. En fait, j'ai peur que ça ne finisse jamais. Ça prend des proportions énormes.

Moi, c'est ma copine Angèle, une 9 (nous le croyons) qui me connaît bien et qui me ramène les deux pieds sur terre.

Je vais vous raconter quelque chose. Jeudi, je me suis décidée à aller m'acheter un "collet" pour soutenir mon cou. Je l'ai mis tout de suite. Et je revenais à pied chez moi et je me suis aperçue à quel point je me sentais mal d'être vue… J'ai eu envie de l'enlever, mais je ne pouvais pas, je voyais trop bien ce qui se passait à l'intérieur de moi.

Je réalise que je peux mieux accepter que j'ai besoin de support, mais il est m'est difficile que les gens voient que j'ai besoin de support.

Après être revenue de la pharmacie avec ce collet, j'en parlais à ma copine Barbara, je lui racontais mes réflexions sur le chemin du retour et j'étais écroulée de rire de voir tout ce que cela avait provoqué comme réactions à l'intérieur de moi. Nous avons tellement ri.

Dans le fond, j'étais INSULTÉE d'être vue ainsi… Une défaite. L'impression de ne pas être évoluée, de ne pas avoir tout compris, réglé mes conflits intérieurs avant qu'ils ne me créent un malaise plus fort. L'impression de ne pas être correcte.

Dis, Fabien, tu crois qu'il y a toujours une cause émotionnelle ? J'ai tendance à le croire. Et je cherche, et je cherche, et généralement, je trouve… Mais c'est lorsque je ne trouve pas que je me mets en colère parce que j'ai le sentiment de ne pas avoir de pouvoir.

C'est bien, maintenant, je peux rire de moi.

C'est vrai, Audrey, la douleur, ça va, mais c'est lorsque j'y ajoute la souffrance, je viens amplifier la douleur… Je déforme la réalité.

Très intéressant. Merci de vos réactions !

À bientôt,
Pierrette

Pierrette – E8

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Rebonjour à tous,

Je viens ajouter… Dans le fond, c'est la peur qui me fait amplifier une situation "ordinaire" qui prend alors des proportions démesurées.

Je dois ajouter que pendant des années, mon corps était pour moi une quantité négligeable. Je m'en préoccupe et en prends soin depuis quelques années, mais je l'avais complètement mis de côté et, par conséquent, je commence seulement à l'apprivoiser. C'était une terre inconnue pour moi et j'ai encore des recoins à explorer.

Et je n'ai pas du tout l'impression d'avoir le contrôle face à mon corps et, ça, c'est dur. Il est plus fort que moi. Je déteste également le fait qu'il ait le pouvoir de chambarder complètement mon horaire, ma vie… Birk.

Je crois que c'est complet.

Pierrette

Pierrette – E8

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Bonjour tout le monde,

 

Selon moi, tout comme la douleur nous informe de la source du "bobo" physique, la souffrance est là pour nous aider à prendre conscience qu'une douleur morale, mentale ou psychologique nous habite. La difficulté réside dans le fait qu'elle n'est pas si aisée à débusquer, elle se cache souvent au plus profond de nous depuis des décennies et ce n'est que parce qu'intérieurement on n'en peut plus qu'on en prend conscience et ce n'est pas parce qu'on se sent souffrante qu'on sait pourquoi, n'est-ce pas ? Si on fait partie des personnes qui en sont arrivées à se poser les questions que nous nous posons nous tous et toutes ici, alors je pense que chacun et chacune à notre manière, nous tâchons de trouver ce qui va faire cesser cette souffrance. Nous y allons habituellement par essais et erreurs, c'est long et décevant si la solution trouvée s'avère elle aussi imparfaite… On espérait pourtant avoir trouvée la bonne cette fois-ci… Mais non et on continue, car même atténuée, la souffrance est encore là. Les bons jours, on réalise qu'on est plus heureux qu'avant, mais les mauvais jours… J'en suis venue à croire, en ce qui me concerne, que nous avançons lentement mais sûrement vers le mieux-être et que de plus en plus souvent nous sommes bien dans notre peau, grâce à toutes les douceurs que nous nous offrons par la connaissance, le lâcher-prise, le partage avec des personnes qui cherchent comme nous, etc.

 

Amitiés,

Natisa

Natisa – E6

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Bonjour à tous,

Natisa, ce que tu dis me rejoint. Mais en bonne 8, j'oublie parfois le chemin pour me concentrer sur un "but" à atteindre et c'est là mon erreur. Je tombe assez régulièrement dans ce piège que je me tends moi-même. :happy:

Amicalement,
Pierrette

Pierrette – E8

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  • 7 years later...

Bonjour à tous,

 

Je reprends le fil de cette discussion très intéressante.

 

Sur la différence entre souffrance et douleur, j'ai trouvé cette réponse d'un spécialiste des soins palliatifs (responsable en 2000 du service mobile de soins palliatifs à l'hôpital Broussais) :

Il y a peut-être une confusion entre douleur et souffrance. La douleur est effectivement le plus souvent maîtrisable. Mais on ne peut pas réduire le vécu douloureux de la personne en fin de vie à une composante physique accessible aux médicaments. La question est plus complexe. C'est celle de la souffrance, qui inclut des dimensions psychiques, émotionnelles, existentielles. La souffrance, on peut l'écouter, l'accompagner, mais on ne peut pas véritablement la traiter.

Cela étant, il existe des psychotropes qui ont le pouvoir de calmer l'angoisse. Leur inconvénient est qu'ils ont aussi pour effet d'anesthésier la conscience. Or, en soins palliatifs, nous accordons une place fondamentale à la relation."

Je supporte la douleur, même intense, facilement. Je pense que c'est une volonté de ne pas me laisser déborder par elle (centre instinctif) et donc de continuer à penser et à agir, ce qui m'entraîne à écrire que dans ces moments-là, je réprime complétement mon centre émotionnel, pensant certainement que si je le laisse déborder, je ne maîtriserais plus la douleur. (Je pense notamment à deux hospitalisations où j'ai eu des douleurs très fortes qui ne m'empêchaient pas de faire et de penser comme je le souhaitais, et par la même occasion, je n'étais pas en conflit interne et "j'oubliais" ma douleur.)

 

Il n'y a qu'une sorte de douleur que je n'arrive pas à gérer : les douleurs concernant les rages de dents ou s'y apparentant, et là, je suis complétement paralysé…

 

Il est vrai qu'en cas de douleur, il y a une colère de ma part, car je risque de ne plus être maître de mon corps, et, au fil de mon existence, j'ai appris à "être dur à la douleur", ce qui n'est pas forcément vrai par rapport aux souffrances…

 

Bien amicalement,

Pascal

Pascal (9 alpha - aile 1 et 8)

"À force de sacrifier l'essentiel pour l'urgence, on finit par oublier l'urgence de l'essentiel" (Edgar Morin)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Je supporte la douleur, même intense, facilement. Je pense que c'est une volonté de ne pas me laisser déborder par elle (centre instinctif) et donc de continuer à penser et à agir, ce qui m'entraîne à écrire que dans ces moments-là, je réprime complétement mon centre émotionnel, pensant certainement que si je le laisse déborder, je ne maîtriserais plus la douleur."

C'est une intéressante remarque, qui me fait réaliser que nous n'avons parlé ici que des ennéatypes et que, bien sûr, la hiérarchie des centres tout entière a de l'importance.

 

Contrairement à toi, Pascal, j'ai l'émotionnel en centre de support. En cas de douleur ou de souffrance, j'ai certes besoin d'informations mentales sur ce qui se passe, informations que je me sens capable de trouver, mais des autres, j'attends surtout un soutien émotionnel.

 

Très amicalement,

Fabien

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Face à la douleur, autant que possible, je fais mon auto-diagnostic (mon médecin s'imagine que j'ai fait un ou deux ans de médecine, alors que je n'ai lu que quelques articles dans La Recherche  :rofl:), et je mets un certain temps à me décider à aller chez le médecin, sauf si mon diagnostic exige d'y aller promptement. Dans cet ordre d'idée, il m'est arrivé une fois de dire à mon père ce qu'il avait (rien de grave) tandis qu'il était dans le déni (un 8…). Mon prognostic s'avéra exact, mais ne fût guère écouté.

 

Il m'est arrivé, petit, d'utiliser un cataplasme. Je le gardais toujours jusqu'à refroidissement. Pas question pour moi de me dire "cela suffit" et de le retirer avant.

 

Et j'ai tenté d'en trouver la cause émotionnelle, car je crois que chaque fois que mon corps me fait ressentir un malaise ou une douleur, c'est qu'il me parle et que je n'ai qu'à interpréter ce qu'il cherche à me dire. Et dans ces moments-là, je fouille dans mes bouquins de métaphysique pour connaître la "cause émotionnelle probable" de ce malaise et, généralement, lorsque j'arrive à l'identifier, il disparaît.

Le corps exprime le climat mental (qui n'est pas que mental, bien entendu, l'expression est trompeuse, mais en France on aime bien tout traiter à la sauce mentale  :happy:), avec plus ou moins d'intensité et, dans une certaine mesure, en fonction de la culture, mais avec précision.

 

Très cordialement,

Thierry

9 alpha, grande aile 1, petite aile 8, sous-type conservation. Je me reconnais dans l'INTJ du MBTI.

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  • 1 month later...

Bonjour à vous,

Je viens apporter mon témoignage de 7 sur la douleur physique même si rien que le fait d'en parler, me fait tapoter les touches de mon clavier avec un léger agacement.

Il est pour moi totalement vrai que :

  • Douleur = objectivité. Il y a une douleur, c'est un fait ;
  • Souffrance = subjectivité. Je souffre, c'est une interprétation.

Aucun souci pour être d'accord là-dessus.

Cependant, lorsque que je me tape le petit orteil contre le pied du lit (et j'y vais franchement de bon cœur !), il m'est bien difficile à ce moment-là de rester stoïque et d'énoncer avec un visage apaisé : « La souffrance n'est qu'une interprétation. »  :confused: Ce qui m'aide le plus, finalement, c'est de me rappeler l'impermanence de la douleur, de me dire à ce moment là qu'en général, la souffrance ressentie passe plus ou moins rapidement, mais en tous cas, ce n'est pas définitif.

Je pensais il y a quelques temps que j'avais vraiment beaucoup plus de mal avec la souffrance physique qu'avec la souffrance psychique. Dans mon illusion, je me croyais plus forte psychiquement et émotionnellement que physiquement… Mais je pense en réalité que ce devait être un leurre. Je n'étais pas « plus douée » pour accepter la douleur psychique, mais afin de ne pas la ressentir, ou de la ressentir au minima, je rationnalise à vitesse grand V bien-sûr, ou me projette dans un futur plus heureux… Alors qu'avec la douleur physique, je suis quand même plus ou moins « obligée » de la subir, les mécanismes du centre mental entrant beaucoup moins en compte au moment où je subis des crampes d'estomac qui me paralysent ou que je me cogne allègrement.

Ceci étant dit, j'ajouterais que la douleur psychique (ou émotionnelle) peut-être ressentie avec une grande souffrance SURTOUT lorsqu'elle est liée à notre blessure initiale, à notre « point noir » personnel, lorsqu'elle est due au sac de nœuds de notre histoire. Exemple : l'abandon pour certains, l'injustice pour d'autres, l'humiliation pour d'autres encore, etc. Lise Bourbeau en a répertorié cinq grandes dans son bouquin Les cinq blessures qui empêchent d'être soi-même, et c'est à ce moment-là, pour ma part, qu'aucune rationalisation ne peut venir calmer totalement l'angoisse, et même parfois le désespoir qui se mettent en place lorsqu'un évènement de vie touche à cette fameuse blessure. Je file alors (et plus vite que ça !) chez mon analyste pour creuser de nouveau ce qui n'a pas été encore assez dépassé, nettoyé ou digéré.  :cry:

Mais j'ai dévié, veuillez m'en excuser, nous parlions de souffrance PHYSIQUE !

D'ailleurs, à ce propos, une question : y aurait-il des ennéatypes beaucoup plus enclins à somatiser que d'autres ? (Je pense aux 1, aux 7, et aux 2 tout particulièrement.)

Cordialement,
Jessica

Jessica – E7 sous-type X

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Fabien Chabreuil

Bonjour Jessica,

"Cependant, lorsque que je me tape le petit orteil contre le pied du lit (et j'y vais franchement de bon cœur !), il m'est bien difficile à ce moment-là de rester stoïque et d'énoncer avec un visage apaisé : « La souffrance n'est qu'une interprétation. »"
Ce n'est pas si difficile que cela. La souffrance rajoutée au-dessus de la douleur est une transe hypnotique qu'il est possible d'analyser et de déconstruire avec les techniques du stage Éveil. Comme il est vraisemblable que la structure de la transe soit la même à chaque fois, cela devient de plus en plus facile.

"Lise Bourbeau en a répertorié cinq grandes dans son bouquin Les cinq blessures qui empêchent d'être soi-même"
Lise Bourbeau devrait apprendre l'Ennéagramme ! (Comme tout le monde d'ailleurs !  :rofl:) Il y a bien sûr neuf blessures fondamentales. De plus, celles listées (abandon, humiliation, etc.) ne sont qu'un hareng rouge. Elles masquent d'autres blessures que l'Ennéagramme appelle false cores (cf. stage Néti Néti). Tout tentative de régler les blessures comme l'abandon ou autres est vouée à l'échec (ou à la rechute), car la blessure réelle, la false core, n'a pas été prise en compte.

Très amicalement,
Fabien

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  • 9 years later...

Bonjour à tous,

 

J'extirpe ce fil de discussion des abysses de ce forum pour y apporter ma touche personnelle. :rofl:

 

Dimanche dernier, je me suis blessée à la main droite. Ouvrant un placard pour chercher un ustensile de cuisine, j'ai eu le réflexe de rattraper un blender lourd en verre qui était en train de se casser la gueule et celui-ci m'a explosé dans les mains en touchant le sol. Résultats : un petit bout en moins au petit doigt et une belle entaille au majeur.

 

Douleur. Rage. Peur. Frustration. Souffrance. Injustice d'autant plus pénible à vivre que je n'avais rien fait de mal pour mériter cela… J'avais même eu un bon réflexe. Ma croyance imaginaire selon laquelle "les bons sont récompensés et les méchants punis", écorchée aussi…

 

Je suis droitière. Autant vous dire qu'il y a un paquet de trucs qui sont soudainement compliquées pour moi, voire impossibles à réaliser, et, ce que j'arrive à faire, je mets deux fois, voire parfois plus, de temps que d'ordinaire à l'exécuter.

 

J'ai donc rongé mon frein tout l'après-midi. J'étais furieuse, dégoûtée, je m'en voulais terriblement de ne pas avoir laissé ce putain d'enfoiré de blender de merde pas foutu de tenir en place se casser lamentablement la gueule tout seul. J'aurais ramassé les morceaux, aurais racheté un nouveau blender et le problème aurait été réglé. Mais non, il a fallu que je le rattrape… Chaque geste que j'ai fait pendant les heures qui ont suivies cet accident m'a rappelé combien j'étais conne et diminuée. :sour: Mon amour propre a pris du plomb dans l'aile.

 

Le soir, ayant demandé de l'aide à mon mari pour me doucher et me laver les cheveux, j'ai réalisé que je pouvais le faire moi-même avec la main gauche. Ni une, ni deux, je l'ai rejeté sans ménagement.

 

Fort heureusement, (c'est ainsi, l'abcès qui crève est un passage obligé pour une réconciliation avec soi-même et/ou les autres), quand l'heure du pansement est arrivé avant d'aller se coucher, j'ai finalement "capitulé".

 

J'ai pleuré jusqu'à ce que mes larmes soient taries, à la hauteur des émotions vécues, de la blessure, moins physique qu'égotique, sur moi et sur ma "fierté perdue". J'ai fait un deuil. Quelques coupures, ce n'est pas grand chose en soi (je suis de sous-type Conservation pour rappel), et, déjà, ma réaction a été assez violente. Il faut bien comprendre qu'être indépendante est l'un des piliers qui soutiennent mon ego et demander de l'aide pour un truc que j'estime être en mesure de pouvoir faire toute seule, ça m'égratigne la tronche (encore et toujours des fiertés à traiter).

 

J'ai (bien) dormi là-dessus et suis repartie lundi matin comme "neuve".

 

La première chose que j'ai perçue, c'est le changement de point de vue. Il n'y avait plus que du négatif, il y avait aussi du positif, à être ainsi blessée, jusqu'à ce qu'il n'y ait finalement plus que de l'acceptation des blessures, "parce qu'elles sont là".

Donc, entre autres choses positives, je ne peux pas faire la vaisselle par exemple. :proud: Samedi, je suis en stage, je ne pourrais pas prendre de notes en continu (je pourrais faire de jolies gribouillis à la limite :laugh:), l'occasion pour moi de rêvasser de rester deux fois plus attentive à ce qui se dit. :wink: Puis, du coup, je compte accessoirement sur les copains et les copines qui voudront bien me filer leurs papiers. :bye: Oui, accepter que je ne contrôle pas tout et que j'ai besoin des autres est une expérience qui me décentre.

Mieux, j'ai l'occasion de me connecter à ma vertu et à mon idée supérieure à chaque fois que mon mari change mes pansements. Ils ne sont pas toujours au rendez-vous, parce que ça n'est pas évident pour moi de ne pas anticiper la douleur, d'autant plus que j'ai eu très mal les premières fois. Dans ces moments-là, j'essaye de faire un rappel de soi. Mais ça va très vite, mon mari ne s'embarrasse pas pendant des heures avec ça non plus.

 

La deuxième chose qui m'est très vite apparue, c'est que je suis tout simplement plus présente à moi-même. Les coupures et la (petite) douleur qu'elles produisent quand je fais un mouvement un peu trop limite me rappellent immédiatement à l'instant présent. Du coup, comme je ne veux pas avoir mal et que je veux guérir, je suis plus vigilante (la vigilance-présence, pas la vigilance-anticipation). Je suis plus attentive à mes mouvements, je me concentre davantage sur ce que je suis en train de faire maintenant, et pas sur ce que je ferais après. Quand j'utilise les doigts valides de ma main droite, je me montre encore plus mesurée dans mes gestes. Pour un paquet de gestes que je faisais quotidiennement sans même y penser, je suis là "tenue" (c'est connoté, mais ce n'est pas ça) de m'arrêter un instant pour évaluer le niveau de difficulté de la chose, pour trouver une solution pour faire autrement, tout simplement pour ne pas être dans l'automatisme qui ne tiendrait pas compte de mon état du moment.

Ma perception du temps qui s'écoule s'en trouve également impactée. Les transes de distorsion du temps sont moins nombreuses et moins fortes.

Enfin, le fait de pouvoir voir mes pansements (la douleur n'est pas "invisible", comme un mal de dos par exemple) limite pour moi la possibilité d'oublier mes blessures.

 

Étant dans l'acceptation de ce qui m'est arrivé, je ne m'en agace pas. À un moment, j'ai cherché la colère que j'avais vécue avant ma "capitulation", mais elle est introuvable, signe que le processus de pardon a abouti et que l'acceptation de la situation est réelle et vraisemblablement durable. En lieu et place de cette colère, je vis maintenant au mieux de l'humilité, au moins un sentiment assez neutre.

 

Par contre, quand j'ai commencé à réfléchir à la possibilité de ne pas acheter de strips pour laisser régulièrement l'entaille au majeur se rouvrir dès que je fais un mouvement un peu trop forcé, je me suis dis que j'avais basculé du côté obscur de mon instinct de conservation :aie:, et, comme je n'ai pas l'intention de me la jouer maso, je suis passée à la pharmacie. :happy:

 

Alors, la douleur physique comme moyen de rester présent à soi ?

Pour moi, "ça fonctionne" pour plusieurs raisons :

 

  1. Le pardon fait sur moi me permet d'accepter réellement mon état actuel. Il ne peut y avoir d'acceptation si sont présentes la frustration, la colère, l'amertume, la tristesse, etc., et tout ce qui fait que la chose est vécue comme quelque chose de subie.
  2. En conséquence du point 1, la souffrance (reliée à l'accident) produite par l'ego est dépassée.
  3. La douleur n'atteint pas le seuil qui constituerait la limite de ce que mon corps est capable d'endurer (cf holarchie des états de conscience) et elle n'est pas continue. Cela pourrait constituer une sorte de critère de gravité.
  4. Je ne peux nier que l'identification à mon corps en tant que sous-type Conservation sert la cause de mon ego qui n'a bien sûr pas disparu. J'ai pourtant la certitude d'être tout autant dans le respect sincère de ce corps.
  5. Je n'ai pas volontairement provoqué cette douleur, je ne me suis pas auto-mutilée (C----- ça existe ?). Cela a son importance, parce que si je m'étais volontairement blessée, peu importe la ou les raisons qui m'auraient poussée à le faire, je serais soit très désintégrée, soit dans le rejet de mon corps, soit les deux en même temps (?). Là, j'avoue que je manque de mots et d'expérience pour parler de cette "pratique".

 

Cela fait beaucoup de conditions, j'en oublie peut-être, mais il me semble que ce sont là les principales, et, en même temps, je crois que vivre une chose pareille n'est pas si commun. En plus, je pense que le fait que mes blessures soient temporaires a aussi facilité les choses.

 

Que pensez-vous de cette liste ? Vous semble-t-elle perfectible ? Avez-vous déjà vécu quelque chose de similaire ? Les conditions édictées ci-dessus étaient-elles également présentes pour vous ?

 

Merci !

 

Bien amicalement,

Pocahontas (qui vous écrit avec 8 doigts !)

Pocahontas (E6 mu, aile 5, C++/- S-/+ X--/+)

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Bonjour à tous,

 

Oh la la, Pocahontas, je suis chagriné de ce qui t'est arrivé. Comme j'ai gardé la croyance qu'un bisou sur un bobo fait disparaître la douleur, ou plutôt les transes associées : :kiss: pour le petit doigt et :kiss: pour le majeur !

 

"Je m'en voulais terriblement de ne pas avoir laissé ce putain d'enfoiré de blender de merde pas foutu de tenir en place se casser lamentablement la gueule tout seul."

Comme tu le dis, c'était un "réflexe" et a priori c'en était "un bon". L'arc réflexe ne passe pas par le cerveau conscient et n'est sans doute pas interruptible par la volonté. Ou alors peut-être quand on maîtrise les technique du stage Éveil 12 prévu pour l'automne 2027 (ce sera le grand retour des Chabreuil !). Suite à cela, tu étais peut-être "diminuée" mais certainement pas "conne". L'ego aime bien se croire tout puissant (et donc aussi :kiss: pour l'ego), et il serait intéressant que tu examines les transes qu'il a manifestées à ce moment-là.

 

"Il n'y avait plus que du négatif, il y avait aussi du positif."

Comme tu t'en souviens certainement, c'est la première étape de l'exercice de compassion que nous pratiquons au stage Essence. Le percevoir est un pas vers la compassion, pour soi en l'occurrence, et donc vers l'essence.

 

"Samedi, je suis en stage, je ne pourrais pas prendre de notes en continu (je pourrais faire de jolies gribouillis à la limite :laugh:), l'occasion pour moi de rêvasser de rester deux fois plus attentive à ce qui se dit."

Je te surveillerai encore deux fois plus que d'habitude.

"Je compte accessoirement sur les copains et les copines qui voudront bien me filer leurs papiers."

Je crois savoir qui va voir sa générosité mise à l'épreuve ! Ça devrait aller, elle en a des stocks.

 

"Alors, la douleur physique comme moyen de rester présent à soi ? Pour moi, “ça fonctionne”."

C'est intéressant que tu publies ce message à ce moment-là. Fin août, je me suis claqué le genou qui s'est retrouvé douloureux et bien enflé. J'ai donc pu tester par anticipation et je continue à le faire. Ça marche aussi pour moi mais partiellement.

 

Reprenons ta liste :

  • Les points 1 et 2 ne s'appliquaient pas à moi : le problème est arrivé en marchant simplement et non en sortant de ma baignoire en faisant un triple salto arrière.
  • Je suis en accord avec le point 3. Une douleur généralisée, comme par exemple une grosse fièvre, ou continue ou trop violente, comme une crise de calculs rénaux, a tendance à mettre tant de l'attention sur le corps que tout le reste (ego, essence, etc.) disparaît du champ de la conscience.
  • J'approuve aussi le point 4. Comme je l'ai mentionné plus haut il y a 17 ans, j'ai un profond respect et une profonde confiance dans mon corps.
  • Je suis d'accord aussi avec le point 5.

J'ai écrit "partiellement" parce que l'attention est dans mon cas mise sur le corps de manière déséquilibrée afin de ne pas provoquer de douleurs : je suis attentif à la zone concernée mais beaucoup moins, et parfois pas, au reste du corps. En même temps, c'est peut-être raisonnable…

 

Ma conclusion est donc que "ça fonctionne" mais plutôt moins bien que le rappel de soi !

 

En tout cas, c'est super d'avoir profité de cette expérience pour l'analyser ainsi et le partager avec nous.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

"Comme j'ai gardé la croyance qu'un bisou sur un bobo fait disparaître la douleur, ou plutôt les transes associées : :kiss: pour le petit doigt et :kiss: pour le majeur !"

Merci ! C'est vrai que ça va tout de suite mieux ! :kiss2:

 

"Ou alors peut-être quand on maîtrise les technique du stage Éveil 12 prévu pour l'automne 2027 (ce sera le grand retour des Chabreuil !)."

Bon ça va, j'ai encore un peu de temps pour réserver ma place… :laugh:

 

"Comme tu t'en souviens certainement, c'est la première étape de l'exercice de compassion que nous pratiquons au stage Essence."

Oui, merci beaucoup de le relever ! Je me suis bien rendue compte que j'avais fais mon petit tour de l'ennéagramme des processus du stage Essence. Ce partage, que j'essaye aussi de vous livrer sous forme d'apport, matérialise pour moi l'étape du service, rendu ici à cette communauté. :wink:

 

"Les points 1 et 2 ne s'appliquaient pas à moi […]"

Peut-être pourrais-je rassembler ces deux points en une seule et même étape d'acceptation de la situation ?

Dirais-tu que tu n'as pas eu à passer par cette étape parce que cela fait de nombreuses années que tu travailles sur toi ? Est-ce que tu aurais pu réagir différemment à une certaine époque ?

Que ce soit au regard de ma propre expérience et de celles décrites dans les messages précédents, il me semble que ce n'est pas si évident que ça pour tout le monde, y compris lorsque l'on est pas à l'origine de la blessure (tristesse, frustration qui en découle, etc., à "gérer").

 

"Ma conclusion est donc que “ça fonctionne” mais plutôt moins bien que le rappel de soi !"

C'est sûr que c'est moins "sympa" à vivre qu'un bon vieux rappel de soi. :thumb_up:

 

Bien amicalement,

Pocahontas

Pocahontas (E6 mu, aile 5, C++/- S-/+ X--/+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Il y a 6 heures, Pocahontas a dit :

"Les points 1 et 2 ne s'appliquaient pas à moi […]"

Peut-être pourrais-je rassembler ces deux points en une seule et même étape d'acceptation de la situation ?

Dirais-tu que tu n'as pas eu à passer par cette étape parce que cela fait de nombreuses années que tu travailles sur toi ? Est-ce que tu aurais pu réagir différemment à une certaine époque ?

Le point 2 découle du point 1, sans doute sans qu'il y ait besoin d'un travail supplémentaire sauf peut-être un peu de lâcher prise. Dès lors, fusionner les deux premiers points me semble avisé.

 

Les points 1 et 2 ne s'appliquaient pas à moi uniquement dans l'épisode du genou où je n'avais rien à me reprocher égotiquement puisque le claquage a eu lieu alors que je marchais normalement. Si j'avais fait le "triple salto arrière" alors qu'à mon âge, je ne suis plus capable d'en faire qu'un double, alors là, oui, j'aurais dû me faire un pardon à moi-même. Les années de travail ne font pas disparaître cela — l'ego est toujours à et fait de temps en temps des conneries — mais rend le processus de pardon très simple et rapide.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

"Les points 1 et 2 ne s'appliquaient pas à moi uniquement dans l'épisode du genou où je n'avais rien à me reprocher égotiquement puisque le claquage a eu lieu alors que je marchais normalement."

Attends, je réajuste mes lunettes. Ah ça y est, j'y vois clair ! :laugh: Ah là là, ces hallucinations. Que veux-tu, je te vois comme le surhomme que tu es Fabien et puis c'est tout ! :rofl:

 

Le 27/09/2018 à 15:58, Fabien Chabreuil a dit :

Suite à cela, tu étais peut-être "diminuée" mais certainement pas "conne". L'ego aime bien se croire tout puissant (et donc aussi :kiss: pour l'ego), et il serait intéressant que tu examines les transes qu'il a manifestées à ce moment-là.

Oui, alors forcément, ça explique qu'il m'ait été difficile d'imaginer qu'on ne puisse pas s'en vouloir à mort, même si on est pas à l'origine d'une blessure dont on souffrirait. Le mécanisme de défense de projection de mon ego fonctionne bien dis-donc ! :cool:

En voilà une de déconstruite au moins.

 

J'ai eu beau chercher dans ma mémoire, je n'ai pas trouvé de souvenirs chez moi du cas de figure que tu décris. Je ne sais si c'est effectivement le cas où s'il s'agit d'une amnésie. L'application du protocole n'a rien fait remonter pour l'instant.

 

"Si j'avais fait le “triple salto arrière” alors qu'à mon âge, je ne suis plus capable d'en faire qu'un double, alors là, oui, j'aurais dû me faire un pardon à moi-même."

:rofl: :rofl: :rofl:

Je te pardonne d'avance de ne pas pouvoir me faire une démo ce weekend parce que tu as mal au genou ! :kiss:

 

Très amicalement,

Pocahontas

Pocahontas (E6 mu, aile 5, C++/- S-/+ X--/+)

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Bonjour à tous,

 

Les points 1 et 2 ne se sont pas appliqués à moi non plus dans la mesure où je n'ai pas le sentiment d'avoir eu quelque chose à me reprocher. Et lorsque je ne suis pas à l'origine de la blessure, j'ai du mal à voir les choses sous cet angle, ce "pardon fait sur moi", peut-être du fait de mon type 4, car lorsque la douleur est là, je suis la douleur, la douleur est moi. S'il s'agit d'une souffrance (purement morale, selon les définitions plus haut), je suis complètement dans ma fixation, l'ego peut s'y installer. S'il s'agit d'une douleur physique, je vais en chercher le sens, et je dirais que plutôt que de la combattre, je vais l'accompagner à s'éteindre.

 

Pour illustrer cela, voici un exemple : j'ai eu une sorte de tendinite devant le tibia il y a quelques années, après avoir marché longtemps et rapidement en ville, sous stress, et chaque pas de la jambe droite était douloureux.

Première réaction de ma part : cela va rapidement passer.

Quelques jours plus tard, la même douleur étant là, j'analyse que j'étais stressée et je pense que je dois me faire du bien, prendre le temps, du temps pour moi.

Au bout d'une dizaine de jours, douleur identique voire accentuée parfois, et je réalise que j'ai prévu un week-end de randonnée en montagne dans quatre semaines. Hors de question de l'annuler, d'être diminuée et de ne pouvoir grimper suffisamment haut pour contempler les paysages paradisiaques de montagne. Je chercher des informations, allant de l'alimentation à éviter ou favoriser, aux glaçons à mettre à intervalles et temps déterminés, et j'organise tout cela (y compris le manchon de glaçons autour de ma jambe sous mon bureau, de manière discrète). C'est pour moi un accompagnement, il est normal que la douleur ne parte pas de suite, j'ai confiance. À aucun moment je n'ai eu de ressentiment contre cette douleur, c'est comme s'il y avait quelque chose de travers dans ma jambe qui devait juste se remettre en bonne place. La douleur s'est petit à petit atténuée, et j'ai pu profiter de la randonnée.

 

Le 27/09/2018 à 15:58, Fabien Chabreuil a dit :

Je suis en accord avec le point 3. Une douleur généralisée, comme par exemple une grosse fièvre, ou continue ou trop violente, comme une crise de calculs rénaux, a tendance à mettre tant de l'attention sur le corps que tout le reste (ego, essence, etc.) disparaît du champ de la conscience.

Je suis aussi d'accord avec le point 3 (expérience d'un accouchement provoqué et sans péridurale… particulièrement violent).

 

Il me semble être en accord avec le point 4 dans le sens de l’accompagnement que j'ai cité dans mon exemple.

 

C'est un sujet bien riche à creuser, aux multiples facettes. Merci !

 

Bien amicalement

Katz

Katz – E4, C= S- X-/+, aile 5

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Bonjour à tous,

 

Je suis très intéressée par toutes ces réflexions sur la souffrance et la douleur…

 

En bon 7, la souffrance, connais pas !!!

 

Plus sérieusement j’ai beaucoup de mal à reconnaitre la douleur physique.

 

Je me casse assez facilement, j’ai des os fragiles. Au printemps trois côtes, cet été le tarse du pied gauche. Pas question d’aller faire des radios, malgré une forte pression de mon entourage, un mari médecin entre autres… D’une part l'impression que si je n’en tiens pas compte alors ça n’existe pas. Donc je continue à travailler et à me déplacer. Rationalisation à fond. Je me dis que je suis assez forte, que je peux continuer à vivre comme si de rien n’était. D’autre part l’idée de l’immobilisation potentielle genre plâtre me terrifie, je crois. Là il me semble que c’est l’emprise de la false core. Un plâtre m’enfermerait, m’empêcherait d’être entière. Peut être aussi la peur de ne pas être aussi libre que je voudrais.

 

Pour ce qui est de la souffrance psychologique, j’ai moins de mal il me semble à l'accepter et donc à la prendre en compte.

 

Depuis les stages Éveil et Essence en particulier, pas mal de choses ont bougé mais sur ce plan de l’acceptation de la douleur physique, il y a encore du boulot !

 

Bien amicalement

Manou7

Manou7 (E7 mu, aile 6, Social)

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