Institut Français de

l’ennéagramme

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Histoires de vie et "hasard" ?


Audrey

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Bonjour à tous,

 

Je reviens vous voir pour vous faire partager mes réactions face à une émission qui est passée hier soir sur nos chaînes françaises.

 

Il s'agissait d'amour et j'ai beaucoup pleuré après l'émission.

 

J'ai pleuré parce qu'on est ici AU COEUR DE MON COMBAT PERSONNEL, ce qui me tient à coeur par-dessus tout depuis deux ans.

 

Plusieurs personnes venaient témoigner au sujet de "l'amour de leur vie" et, au-delà de leurs histoires d'amour, reflétaient leur être tout entier.

Leurs histoires d'amour avaient un sens bien précis dans leurs histoires de vie.

 

Bref, "Histoire de vie et 'hasard' ?", c'est le titre que j'ai choisi de donner à cette discussion et j'aimerais vous faire partager mes réactions face à ce sujet.

 

********************

 

PREMIERE REACTION : j'ai beaucoup pleuré hier soir et je me réveille les yeux bouffis ce matin pour vous faire partager cette souffrance.

 

Je souffre dans ma relation de couple. Pourtant, tous les éléments sont présents pour mon bonheur. Je pense beaucoup à mon couple et mes pensées journalières gravitent autour de doutes, de craintes. Je me sens enfermée dans une logique à deux que Helen Palmer décrit très bien au chapitre "Type 6".

 

Le couple est tout sauf la sécurité pour moi.

 

Je sais que l'on a déjà élucidé cette souffrance comme étant 6, mais quand je vois des émissions comme hier soir, avec ces gens qui s'aiment, qui ont des certitudes, qui se sentent bien et qui ont l'air si sûrs d'eux quand ils clament haut et fort leur amour, ça me détruit… Je suis contente pour eux, mais ça me ramène automatiquement à ma souffrance et à cette incapacité que j'ai de vivre pleinement mon Amour sans souffrir et sans douter de moi. C'est comme si je m'interrogeais régulièrement sur ce que je ressens et que mon coeur ne sait que me crier : "J'ai MAAAAL !"

 

Je n'ai au fond de moi que malaise et souffrance. Le quitter ? J'ai essayé, mais j'en suis incapable et je ne veux pas m'avouer vaincue et laisser mes doutes prendre toute la place qu'ils voudraient.

 

Peur des représailles si je le quittais ? J'ai cru ça un moment, mais quand je décidais de partir (il y a longtemps de ça), mon coeur qui ne me parlait jamais, ou du moins que dans un registre négatif, se mettait à crier de toutes ses forces au fond de ma poitrine un "NOOOONN ! JE l'AIME !!!" qui m'empêchait de passer le seuil de la porte. Je m'effondrais dans ses bras et je me promettais de vaincre mes doutes.

 

Le plus dérangeant, c'est que je sens que c'est lui, je le sais, c'est gravé en moi, je le sais quand je le vois, quand je le regarde, je sens bien que tout colle. Je me sens liée à lui comme jamais. Même avant que l'on soit ensemble, il y avait cette complicité vraiment belle entre nous qui m'intriguait. J'ai toujours eu cette impression avant notre premier baiser qu'on était déjà ensemble. Comme si notre histoire n'avait pas commencé ce soir-là, mais bien avant.

 

Quand on parle de trouver sa moitié, j'ai toujours eu sincèrement au fond de moi cette impression de complément avec lui.

 

Mes doutes ont remis en question beaucoup de choses, mais jamais ça.

 

Non, le hic, c'est vraiment moi. :-(

 

DEUXIEME REACTION : j'ai remarqué que dans cette émission les comportements amoureux étaient le "condensé" des personnalités.

 

Mes pleurs se sont transformés ensuite en une prise de conscience : je suis en amour comme je suis dans la vie… Et c'est ici que l'ennéagramme rentre en scène. Je sais, on l'avait déjà mis en évidence avec Fabien, et c'est tout à fait logique, mais là, comment vous dire, je l'ai ressenti au fond de moi.

 

J'ai une vie très bien réglée, j'aime contrôler les choses, je cherche souvent à me rassurer, mais au lieu de ça je me fais peur à moi-même, je regarde les détails, je doute, je crains, je redoute, je m'interroge, je questionne et je me fatigue toute seule.

 

TROISIEME REACTION : dans l'émission d'hier soir, les personnes parlaient souvent de cette impression d'être en présence de "l'homme" ou de "la femme" de leur "Vie", comme si on ressentait au plus profond de nous cette nécessité de nous rapprocher de cette personne, de cette "pathologie" et de toutes les possibilités de vie qu'elle comporte, pour nous accompagner sur notre chemin de vie et nous faire grandir.

 

J'ai enfin compris que mon histoire d'amour était dans la lignée de ce que mes parents m'avaient donné : une manière d'appréhender la vie avec beaucoup (trop) de sérieux, de craintes, "attention à ça", "attention à ça"… Du coup, je me surprends facilement, au moins une fois par heure, à adopter cette attitude de fille "modèle" qui a toujours peur de faire une tache sur sa jolie robe.

 

Mon histoire d'amour est pleine de barrières dont je voudrais me libérer, comme ma vie l'est et comme mes parents me l'on enseigné.

 

Suis-je la seule à ne pas pouvoir sortir de ces limites et à en être victime ?

 

La clef, en fait, on me l'a donnée il y a quelque temps de ça : si je veux être plus cool en amour et plus me faire confiance, je devrais commencer par être plus cool dans la vie de manière générale en me "lâchant" un peu plus et en me rendant compte que rien de dramatique me tombe sur la tête : changer ces habitudes rassurantes qui consistent à faire les courses au même endroit, au même moment, avec (très souvent, j'ai honte de le dire) les mêmes produits, et puis cette avarice quand je gère mon argent, voir les mêmes personnes, les mêmes gestes le matin, le midi, le soir…

 

********************

 

Et autre chose aussi, si il reste encore des gens pour me lire ! (Désolée, mais je suis au coeur du problème) : je vais faire la liste de ce que je suis, de ce que je suis en amour, de ce que mes parents m'ont laissé et de ce que je garde ou pas pour continuer à m'épanouir dans cette relation.

 

Je veux vivre avec cet homme toute ma vie, je veux surmonter les difficultés de couple qui sont - parait-il - nombreuses.

 

Je veux grandir avec lui, je veux arrêter de me torturer ainsi et me faire confiance, je veux avoir des certitudes et être bien dans ma peau et dans ma tête.

 

Je veux réussir ma vie, je veux surmonter cette épreuve avec lui.

 

Je veux méditer le temps qu'il faudra sur le sens de l'amour et du mariage et prendre le temps de rédiger une lettre avec lui sur la manière dont on voit le mariage et notre vie à deux, nos enfants et nos projets, car j'estime que mon mariage n'aura de sens que s'il résulte d'une forte complicité et entente préalable, loin du regard des invités à l'église.

 

Fabien, je ne décrocherai pas de ce sujet, tant que je n'en serai pas venue à bout.

 

Je veux transformer cette épreuve en chance.

 

Merci à tous ceux qui m'ont lue au bout, il s'agit de moi et de MON COMBAT DE VIE.

 

Audrey 6

Audrey – E6

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Audrey,

 

Je voudrais te livrer ma première impression à chaud. Attention, généralement quand je fais cela, je manque de diplomatie. Alors je n'ai pas de conseils à donner, je suis simplement une personne comme les autres. Alors écoute ce que je te dis et réfléchis-y avec tes proches valeurs et tes propres aspirations.

 

Pour commencer, je vais te répéter une phrase que l'on m'a dite plusieurs fois et que je n'ai jamais réellement écoutée : Tu es trop dure avec toi. C'est dingue ! :-)

 

Ensuite, je vais peut-être faire un peu "souffrir" (7 !) Fabien, mais voilà que je pense et je suis sûr qu'il sera d'accord avec cela. L'ennéagramme est un outil pour mieux se connaître, mieux connaître les autres et qui peut nous aider à nous développer. Mais, attention, je pense qu'il y a un risque important : l'identification (surtout pour un 3 mais je pense aussi pour les autres). On se définit par un "type", on lit sur ce type. N'a-t-on pas tendance à s'identifier à son type ? (Là, tu parles aussi pour toi Fred !) Chaque fois que nous utilisons l'expression "mon type est…", il y a identification. Au lieu de type, j'emploie maintenant un terme tel que "direction", "tendance". Le comportement n'est pas la personne. Il y a tellement de différents 3 en fonction de l'intégration que j'en suis toujours aussi surpris.

 

Je pense que chaque personne a toutes les qualités et les défauts de toutes les autres personnes. Nous avons tous peur à certains moments et nous avons tous confiance à d'autres, nous sommes tous méchants et bons à la fois et derrière chaque "qualité" se cache un cadeau.

 

Quand as-tu déjà été sûre de toi dans ta vie ? Quand as-tu déjà était cool dans ta vie ? Quand t'es-tu sentie complètement en sécurité dans ta vie ? Quand tu as peur de quelque chose, marque-le par écrit et ensuite réponds objectivement à la question : "En quoi OBJECTIVEMENT ai-je peur ?" Je pense qu'il a deux types de peur : la peur qui nous permet de réagir à une situation réellement dangereuse (accident…) et l'autre qui est psychologique, qui n'existe que dans nos têtes par rapport à un fait dans le futur… Le futur n'existe qu'en pensées. Et conseil : avant d'essayer de contrôler tes pensées, entraîne-toi à contrôler la météo et le temps qu'il fait ! Ensuite tu pourras contrôler tes pensées ! :-)

 

Je ne sais pas si je peux te dire cela, mais allons-y. Relis ton texte et souligne les termes affirmatifs du verbe "être". A chaque fois demande-toi si tu le penses réellement ? Dis-toi : "Et si j'avais tort sur ce point ?"

 

Je ne sais pas si cela peut aider, mais ce sont mes réactions à chaud !

 

A bientôt. Attention à te lever aussi tôt, tu vas réveiller en moi mon instinct de compétition ! :-)

 

Frédéric 3.

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Fabien Chabreuil

Bonjour Audrey,

 

Merci pour ce nouveau témoignage, toujours aussi lucide et émouvant.

 

Je vois dans ton message (et ceux qui ont précédé dans d'autres conversations) trois ressources merveilleuses :

- tu aimes ton compagnon avec une grande intensité ;

- tu as une volonté forte de te connaître et de progresser ;

- tu as beaucoup de courage pour nous raconter tout cela avec sincérité et pour rester avec ton ami malgré le doute et la peur de ton type.

C'est dire que tu as tout ce qu'il faut pour réussir ce couple.

 

Je suis entièrement d'accord avec toi sur la nécessité de faire le tri entre ce qui dans ta personnalité t'appartient en propre et ce qui est le résultat de ton éducation. Dans cet héritage, il y a des choses à garder et à chérir et d'autres à rejeter. Ce tri est une étape indispensable.

Tu as dit, dans une autre conversation, avoir une "formation officieuse" à la PNL. Il y a là de nombreux outils qui doivent pouvoir t'aider.

 

Je ne crois pas que tu nous aies jamais dit le type de ton compagnon. Il serait intéressant de le savoir pour identifier ce qui, dans sa personnalité, déclenche chez toi le doute et la peur. Le simple fait de savoir que ce sont chez lui des caractéristiques de son type devrait être un soulagement. De plus, il doit pouvoir transformer au moins un certain nombre de ces comportements déclencheurs.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Fabien et Frédéric,

 

Oui, c'est vrai, je me trouve aussi parfois dure avec moi-même, pour reprendre la réaction à chaud de Frédéric, mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour me procurer de la sécurité.

 

Je préfère endurer maintenant une souffrance, même imaginaire, et donc rechercher activement toutes les possibilités de souffrance existantes, plutôt que de ne rien anticiper du tout et me trouver désarmée.

 

Je sais, c'est un peu compliqué et j'avoue qu'il existe plus simple pour accéder au soulagement et au lâcher-prise :-), mais c'est mon moyen à moi pour me protéger.

 

Frédéric, la technique qui consiste à analyser objectivement les peurs en prenant conscience que mes peurs imaginées ne sont rien à côté de peurs réelles, marche en effet très bien. Helen Palmer suggère d'ailleurs d'accentuer le scénario catastrophe au point de le rendre ridicule.

 

Malheureusement, dans de tels cas, je n'ai pas encore la présence d'esprit de rire de mes peurs, ce qui consisterait à être prédisposée au rire, donc détendue… et là, la détente a déjà pris la poudre d'escampette depuis longtemps !

 

Non, ce que j'arrive à faire - ce qui est un progrès énorme pour moi - c'est de me rendre compte, au moment où je suis en crise de doute, que je me fais peur toute seule et que rien n'a changé autour de moi… Ah… Alors là, je me reconnecte à la réalité, au présent et je lâche à nouveau, mais que c'est dur !

 

***********

 

Fabien, les trois ressources dont tu parles me vont droit au coeur et je pense que je reviendrai à cela dans mes moments de doute… Une autre ressource donc pour moi !

 

J'ai depuis ce week-end relié plusieurs événements de ma vie les uns avec les autres et je commence à comprendre que ma vie amoureuse n'est finalement que le révélateur de ma personnalité (de 6).

 

J'ai une personnalité qui ne sait pas lâcher-prise, je m'acharne, je creuse. J'ai de nombreuses anecdotes étant enfant où je rendais mon entourage "chèvre" pour ne pas savoir lâcher-prise sur quelque chose : "Et si… ?", "Et si… ?".

 

Arrivait toujours évidemment le moment du "Stop !" paternel ou maternel qui faisait tout taire… Or je remarque qu'aujourd'hui il n'y a plus cette autorité et je me retrouve face à moi-même sans savoir m'arrêter de penser et de tourner en rond… Et j'ai du mal à faire sortir de moi ce "Stop !".

 

En ce qui concerne mon ami, c'est un 1 à aile 9.

 

J'interprète son désir de perfection de 1, comme une sécurité inestimable. En tant que 1, il est sérieux, digne de confiance, très stable, calme et réfléchi, c'est mon cocon à moi.

 

Son côté 9 est aussi mon type d'intégration puisque je suis un 6 alpha.

 

Fabien, je pense que rien en lui ne déclenche mes doutes. Je pense sincèrement qu'au contraire il me rassure énormément et m'apaise en ne prenant pas mes peurs au sérieux.

 

Tu sais, je suis prête à l'assumer : c'est bel et bien moi qui génère ces peurs. J'ai une fâcheuse tendance à créer et à m'accrocher à des "peurs-repères"… Comme si paradoxalement, elles me rassuraient.

 

Merci et à bientôt,

Audrey 6

Audrey – E6

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Bonjour Audrey, bonjour tous les autres,

 

J'aime mon épouse et cela fera 19 ans le 8 mai que je suis marié avec elle.

Pourtant, j'ai eu des moments de doute, en particulier durant l'année 1998-1999.

Pourquoi ?

 

D'abord, et principalement, à cause de mon fonctionnement comme un 4 (c'est une façon de parler que je prends à un ami belge rencontré à plusieurs stages à Paris et que je trouve bien). Celui-ci a tendance à soupirer après "l'être aimé" lorsqu'il est loin et à le rejeter lorqu'il est prêt car il discerne alors les manques dudit "être aimé" (filtre d'attention inconscient du 4 pour… rechercher la tristesse et la mélancolie). Et en côtoyant durant une si longue période mon épouse, j'ai commencé à un peu plus à discerner ce qui ne me convenait pas. Alors un profond doute est apparu et conséquemment une angoisse : en effet, de par mon histoire et de par le fonctionnement du 4 (qui a peur de rejeter et d'être rejeté), j'ai craint que tout casse. D'où un comportement personnel plus immature exprimé par une attitude manipulatrice et émotionnelo-rejetante.

 

Du coup, mon épouse, une 9, s'est sentie nettement moins sécure et a commencé à développer également certains traits de son type : résistance passive de plus en plus forte, implication de plus en plus faible, comportement de narcotisation. Et moi, fonctionnant toujours plus comme un 4 désintégré, j'ai introjecté un max et je me suis senti rejeté… Etc. Etc.

 

Heureusement, notre désir profond à chacun de s'aimer, auquel nous ajoutions un sens des responsabilités par rapport à nos deux filles et une foi chrétienne commune, nous ont permis de passer l'obstacle.

 

Et, un autre événement est venu nous aider de façon assez formidable : la découverte de l'Ennéagramme !

 

Quand j'ai compris la base de mon fonctionnement et celui de mon épouse (et vice-versa), la vision que j'ai reçue d'elle fut toute différente et renouvellée. Une multitude de petites choses (et de grandes aussi) sont devenues plus précises et compréhensibles dans mon esprit.

 

La semaine passée, assis à côté de mon épouse, je lui ai dit : c'est fou, je ne t'ai jamais aimée autant. Et ce week-end, au stage Communication avec Fabien et Patricia (Vous pouvez aller lire mon compte-rendu… Je me suis bien amusé pour l'écrire), j'ai compris que mon épouse et moi étions entrés dans une étape qu'ils nomment "Union".

 

Tout ceci pour dire : oui, d'autres personnes qui ne fonctionnent pas comme des 6 ont des doutes, doivent lutter, ont peur, etc. Ce qui est important (à mon avis bien sûr, mais je le partage), c'est le CHOIX d'aimer et de toujours mieux comprendre. Et là, l'outil de l'Ennéagramme est incomparable (et pourtant j'en connais pas mal). Alors Audrey, bon courage pour ta route : si tu as peur, si tu ne comprends pas, prends cela comme une opportunité fabuleuse de progresser.

 

Ce qui, commençant à te connaître par tes remarquables écrits (je me répète, mais je le pense sincèrement), sera pour toi non pas toujours facile, mais une réalité.

 

Gabriel (4 alpha)

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

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Fabien Chabreuil

Bonjour Audrey,

 

Certes, c'est "bel et bien [toi] qui génèrent ces peurs". Ce que je voulais dire, c'est que sans le vouloir ton ami pouvait parfois avoir un mot, un geste et/ou une attitude auxquels ta personnalité et ton histoire de vie donnaient un sens et qui déclenchaient les réactions de peur et de doute chez toi. C'est quasiment inévitable. Repérer ces déclencheurs involontaires et les interrompre est un moyen de se sentir mieux.

 

De plus, tu nous dis que ton ami est de type 1. Il a donc lui aussi une tendance à hésiter et à douter de lui-même (peur de faire des erreurs), même s'il ne le montre pas toujours à l'extérieur. Parfois, il doit t'arriver de percevoir son propre doute et cela amplifie le tien. La solution a bien évidemment pour nom communication. On progresse mieux à deux. :happy:

 

J'aime bien l'expression de Gabriel : "Le choix d'aimer".

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Fabien et Gabriel,

 

Gabriel, j'aimerais, comme toi, arriver à franchir ces étapes importantes de vie avec mon compagnon, comme tu le fais avec ta femme.

 

Je partage avec Fabien cette notion du "choix d'aimer" qui a aussi beaucoup de sens pour moi.

 

Malgré mes doutes et mes peurs, j'ai choisi de vivre avec mon ami, j'ai laissé mon petit appartement, très grand symbole de cocon et de protection pour moi, et j'improvise chaque jour face à mes peurs, comme un équilibriste qui avance dans le vide.

 

Intervient alors ce choix d'aimer, ce choix de veiller au maintien de ce fil d'amour et de lumière qui m'unit à lui.

 

Etre là s'il en a besoin, anticiper ses attentes, respecter ses silences. C'est une attention de chaque instant, comme un jardin qui se cultive, avec amour, patience et persévérance.

 

Ce n'est pas toujours facile, mais les moments d'union sont à la hauteur.

 

Vous me direz si je me trompe, mais je crois de moins en moins à l'amour dû au hasard. Je crois plus aujourd'hui à une attention de tous les jours. Pour moi, une relation qui dure est une relation qui s'entretient, qui se bâtit, se construit et s'échafaude, comme une belle cathédrale. Il n'y a pas non plus de hasard en amour.

 

Je n'ai jamais compris ces couples qui annonçaient au bout de "x" années passées ensemble : "On ne s'aimait plus." Pourquoi ne disent-ils pas "On a choisi de ne plus s'aimer." ?

 

C'est peut-être mon côté de 6 qui craint l'irrationnel et qui craint que tout change, je pense.

 

**********

 

En ce qui concerne l'interaction avec mon ami 1, Fabien, je pense que tu lèves le voile sur un aspect que je n'avais pas vu et que je ressentais pourtant au fond de moi sans l'avoir jamais exprimé.

 

Le 1 semble avoir une petite voix intérieure qui juge ses actes, sa motivation étant la perfection.

 

C'est vrai que mon ami ne veut pas faire d'erreur, mais curieusement, il ne l'exprime jamais verbalement.

 

L'aspect non-verbal est en effet plus parlant et il exprime souvent son désir de perfection avec des gestes sérieux, clairs et très précis.

 

Dois-je le rassurer et lui faire comprendre que je ne serai pas en colère contre lui s'il me déçoit, dans la limite du raisonnable, bien sûr ?

 

Je pense qu'au début de notre relation, quand j'étais au plus mal, en période de désintégration complète, ça a dû faire boule de neige et il a dû se sentir menacé dans son désir de perfection et inversement, sa crainte a peut-être nourri la mienne.

 

***********

 

1/ Que dois-je ajouter dans mon dialogue de 6 pour que son désir de perfection ne soit pas menacé ?

 

2/ Est-ce que cela explique le fait que mon couple soit mon sujet constant de réflexion, pour ne pas dire obsession, ou est-ce que ça a à voir avec mon type 6, avec ses peurs qui se cristallisent sur une seule chose ? L'amour étant par définition quelque chose d'irrationnel et de non palpable ?

 

3/ Autre question Fabien. Est-ce que cette rencontre de mon intégration en 9 et de son aile 9 te parlent ?

 

Merci et à bientôt,

Audrey 6

Audrey – E6

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Fabien Chabreuil

Bonjour Audrey,

 

Belle métaphore que celle de la construction d'une cathédrale ! Je crois qu'il y a une dimension spirituelle forte dans une relation réussie entre un homme et une femme.

Je suis totalement d'accord avec toi, une relation se recrée chaque jour et se reconstruit chaque jour… par le choix d'aimer et par le lâcher prise par rapport aux attentes de son ego.

 

"1/ Que dois-je ajouter dans mon dialogue de 6 pour que son désir de perfection ne soit pas menacé ?"

 

Dans son ego, tout type a une croyance du genre "Je ne peux être aimé que si…" Pour le 1, c'est "Je ne peux être aimé que si je fais bien les choses." Il est donc important pour aider une personne d'un type donné de dissocier nos marques d'amour de ses moments de compulsion.

 

Tu peux donc veiller à dire à ton ami que tu l'aimes,

- pas uniquement quand il fait quelque chose de bien (et alors de manière inconditionnelle sans se référer à ce qui a été bien fait),

- mais aussi et surtout quand il ne fait rien ou quand il fait quelque chose d'imparfait.

Dans un premier temps, il peut ne pas le croire vraiment, mais à un niveau inconscient, cela le rassurera.

 

C'est moins simple qu'il n'y parait. Quand tu écris "Dois-je le rassurer et lui faire comprendre que je ne serai pas en colère contre lui s'il me déçoit, dans la limite du raisonnable, bien sûr ?", cela montre que tu as des attentes fortes par rapport à ses actes et que tu les juges. C'est humain :happy: . Mais cela ne peut que créer une certaine angoisse chez toi et chez lui et ces angoisses se renforcent mutuellement.

 

"2/ Est-ce que cela explique le fait que mon couple soit mon sujet constant de réflexion, pour ne pas dire obsession, ou est-ce que ça a à voir avec mon type 6 ?"

 

Tout 6 aime être intégré dans une structure humaine où il cherche la sécurité. Je crois qu'alors cette structure devient une préoccupation fondamentale dont la force varie en même temps que la compulsion.

 

Dans ton cas, et c'est aussi celui de beaucoup de 6, cette structure est vraisemblablement ton couple. C'est à la fois là qu'il y a le plus d'occasion de déclencher ta compulsion et aussi le plus de chances d'en sortir.

 

"3/ Est-ce que cette rencontre de mon intégration en 9 et de son aile 9 te parlent ?"

 

Oh oui ! La structure de l'Ennéagramme montre que c'est le point de rencontre de vos deux personnalités, là où elles ont le plus de chose en commun, le havre de paix (c'est la moindre des choses pour le point 9 !) des similitudes à côté des délicieux épices des différences.

 

Très amicalement,

Fabien (7)

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Fabien,

 

Je pense qu'on avance beaucoup ici, je suis très contente.

 

*******

 

Tout d'abord, dire à mon ami que je l'aime surtout quand il fait quelque chose d'imparfait, est très intéressant.

 

C'est vrai que je suis exigeante et il doit le ressentir. Aussi doit-il se mettre la pression par ma faute. Je pense donc que si je lui démontre mon amour de cette manière, il lâchera un peu de son désir de perfection et moi de mon angoisse…

 

********

 

Ensuite, quand tu dis que beaucoup de 6 ont comme préoccupation fondamentale leur couple, ça expliquerait enfin mon obsession à ce sujet. Explication que je recherche depuis le début de cette relation !

 

Je remarque que si je me dis intérieurement "Mon couple est ma structure.", je ressens un certain soulagement, comme si tout s'apaisait enfin…

 

On tient le bon bout, Fabien !

 

*****

 

En ce qui concerne notre rencontre en 9, je sens bien que l'on partage tous les deux ce désir d'harmonie et de paix.

 

Merci et à bientôt,

Audrey 6

 

P.S. : tu dis que tout type a une croyance du genre "Je ne peux être aimé que si…" Pour le 6, la croyance de base est-elle : "Je ne peux être aimé que si je suis loyal, si je fais bien les choses comme il faut ?"

Audrey – E6

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Fabien Chabreuil

Bonjour Audrey,

 

Je suis ravi que tu aies l'impression de "tenir le bon bout". Un couple (une famille) est un système dans lequel chaque élément a une influence sur l'autre et on ne peut régler un problème qu'en tenant compte de l'ensemble des éléments du système et de leurs échanges conscients et inconscients.

 

J'ai été un peu long à te répondre, mais ce n'est que ce matin que j'ai réalisé que ton message se terminait par une question. (Je ne connais pas l'émoticon pour la contrition !)

 

Tu écris : "Tu dis que tout type a une croyance du genre 'Je ne peux être aimé que si…'. Pour le 6, la croyance de base est-elle : 'Je ne peux être aimé que si je suis loyal, si je fais bien les choses comme il faut ?'"

 

Tout d'abord, je ne pense pas qu'on puisse dire qu'il s'agit de "la croyance de base". C'est juste une croyance forte du 6. David Daniels dit que la croyance de base du 6 est : "Le monde est effrayant et dangereux et les gens ne peuvent pas se faire confiance."

 

Ceci dit, passons à la phrase. Je suis bien évidemment d'accord avec la première partie qui est sans doute suffisante.

La deuxième partie ("si je fais bien les choses comme il faut") est exacte sur le fond, mais la forme peut créer des confusions avec le type 1 pour deux raisons :

- L'emploi du mot "faire" n'est pas forcément significatif pour tous les 6, surtout les 6 alpha qui ont le centre instinctif en troisième.

- Le "comme il faut" pose la question de savoir comment est défini ce qu'il faut faire. Est-ce par des règles morales comme le 1 ? Ou par des règles propres au groupe auquel il appartient comme le 6 ?

Si la phrase doit avoir une seconde partie, je préfèrerai une formulation du genre "Je réponds aux attentes de la structure à laquelle je veux être loyal." Ce n'est pas très élégant comme phrase, mais je n'ai pas le temps de peaufiner ce matin (week-end d'animation de stage).

 

Très amicalement,

Fabien (7)

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Fabien,

 

Je reviens pour te dire que les pas que nous avons faits ont vraiment été significatifs…

 

 

1/ Le choix d'aimer :

 

J'aime vraiment cette notion de "choix". Ca chasse l'aspect irrationnel et donc effrayant de l'amour (pour un 6).

 

Je me sens beaucoup plus à l'aise dans mon couple quand je fais un recadrage sur ce que je veux et ce que je choisis, au lieu de me focaliser sur ce qui me fait peur.

 

J'ai d'ailleurs entamé la lecture de gens comme Salomé ou Salomon qui font l'apologie de ce fameux choix d'aimer.

 

Me voici donc lancée dans une voie très sécurisante et aussi très enrichissante.

 

 

2/ Mon couple en tant que "structure fondamentale" :

 

Fabien, tu avais dit que beaucoup de 6 avaient comme préoccupation fondamentale une structure à laquelle ils s'identifient, et notamment leur couple. Depuis que je vois mon couple comme MA STRUCTURE, je goûte enfin à la joie de ne penser à rien… Chut… Silence… Mon dialogue interne s'est éteint… Bonheur… Silence…

 

Parallèlement à cela, et je pense que ce n'est pas anodin, je me sens beaucoup plus détachée de mes parents. C'est comme si ma structure qui était jusqu'alors mes parents etait devenue mon ami.

 

Et tout cela correspond curieusement à une période bien précise dans ma vie : mon ami et moi finissions de nous poser réellement dans notre nouvel appartement. Un nouveau "chez nous" venait de naître et par là-même, une nouvelle structure…

 

 

3/ Nouvelle étape : je me suis surprise à faire certaines choses de la vie pourtant ennuyeuses comme les courses avec… amour.

 

J'ai pris le temps de choisir les plus beaux légumes, je jouais avec des enfants dans les rayons, je souriais aux gens. Le supermarché grouillait de gens stressés et, moi, je me baladais en paix dans les allées et chaque instant était un instant d'amour… Ouah, c'était fort. Je n'ai pas réussi à reproduire encore cet état, mais tout ça me dit que je suis sur la bonne voie.

 

Faire des gestes simples avec amour, est-ce que ça te parle ?

 

 

4/ Rassurer mon 1 et lui dire que je l'aime surtout s'il a fait quelque chose d'imparfait :

 

Je ne veux pas crier au miracle, mais depuis que je rassure mon ami 1, je le trouve beaucoup plus confiant.

 

Comment dire ? On sent quand quelqu'un se sent aimé pour ce qu'il est et non pas pour ce qu'il fait… Est-ce que je me fais comprendre ?

 

A très bientôt,

Audrey 6

Audrey – E6

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Fabien Chabreuil

Bonjour Audrey,

 

C'est vraiment avec émerveillement que je suis ton cheminement. Merci de ce cadeau.

 

"Faire des gestes simples avec amour, est-ce que ça te parle ?"

 

Oh oui, cela me parle.

 

Je crois que certaines personnes prennent les gestes de la vie quotidienne à l'envers. Elles partent de la tâche (Faire la vaisselle par exemple). Elles focalisent leur attention sur cette tâche et génèrent des idées ("C'est répétitif.") et des émotions ("Quel ennui !") qui sont au niveau de l'ego.

 

Il est possible pourtant d'aller dans l'autre sens et de focaliser son attention sur des émotions et des idées qui sont au niveau de l'essence ("J'aime mes proches et j'ai envie de leur créer un environnement qui soit beau.", par exemple). Ensuite, il s'agit d'injecter ces émotions et ces idées dans les tâches quotidiennes qui brusquement s'illuminent.

 

Ainsi les gestes simples se remplissent d'un bonheur simple. Il me semble que c'est le seul moyen de vivre.

 

Très amicalement,

Fabien (7)

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Fabien,

 

Je comprends que cette approche d'amour te parle dans la mesure où il s'agit de se faire plaisir… Et là, le 7 que tu es est parfaitement ravi, me semble-t-il ! Et même au-delà de ça, peut-être as-tu mis ça en lumière dans des stages ?

 

Cette manière de faire les courses avec amour - je ne pensais pas que mes courses allaient être la vedette un jour ! - m'est venue spontanément.

 

Si je veux reproduire cet état, je dois être reposée, détendue et faire ce CHOIX D'AIMER.

 

Il m'a même semblé un moment que presque tout pouvait se régler avec amour. Je sais, ça doit demander beaucoup de compassion, d'écoute, de patience et de tolérance, mais n'y a-t-il pas une clef de vie là-derrière ?

 

Finalement, on voit que l'acte d'amour peut s'étendre à presque tout autour de nous… Tu parles de la vaisselle… C'est dans les choses les plus simples de la vie que peuvent se loger des instants de bonheur… Et nous on jalonne nos journées et nos vies de "Ah, quand j'aurai cette voiture (ou autre), je serai heureux…"

 

Le fait que ce soit un CHOIX d'AIMER m'inspire deux choses.

 

Tout d'abord, j'ai enfin cette impression de contrôler une émotion (l'amour) qui m'a poussée dans ma compulsion et ça, ça me rassure énormément : quand on choisit l'amour, il n'y a plus de place au doute et au hasard. Et généralement, peu de temps après ce choix, découle l'amour de faire et d'être, les conditions de détente doivent être réunies, mais c'est très ressourçant.

 

Ensuite, je regrette d'avoir à "contrôler" pour en arriver à cette sensation d'amour.

 

J'imagine que c'est parce que j'ai encore beaucoup de chemin à parcourir, mais le tournant est maintenant pris. Le "choix d'aimer", ma nouvelle structure "fondamentale" de couple en place et ce désir de cultiver quotidiennement mon couple sont mes plus belles armes.

 

Fabien, je ne te serai jamais assez reconnaissante d'avoir éclairé mes pas sur un tel chemin.

 

A très bientôt,

Audrey 6

Audrey – E6

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Fabien Chabreuil

Bonjour Audrey,

 

Et oui, se faire plaisir. C'est notre orientation, notre mission à nous autres 7 d'apporter au monde la joie et l'optimisme. Le difficulté est de savoir quand il s'agit d'une joie essentielle et quand il ne s'agit que d'une joie égotique.

 

Quand nous trouvons ce plaisir à faire des choses simples, je suis convaincu qu'il s'agit d'une joie essentielle parce qu'elle est pleine d'amour et autant tournée vers les autres que vers soi.

 

Tu as raison, je parle de cela en stage, surtout dans mes cursus de PNL parce que cette idée est liée au concept de direction de vie qui a été discuté à la fin de la conversation "Le 9 et l'ambition".

En fait, j'utilise une technique PNL due à Robert Dilts et intitulée "Alignement des niveaux logiques". Pour simplifier, il s'agit à chaque moment de :

- savoir pour qui d'autre(s) que soi-même on fait quelque chose,

- se connecter à ce qu'on veut apporter de positif à cet autre (ces autres),

- ramener cela dans l'activité en cours.

 

Ainsi, on met de l'ETRE dans le FAIRE. C'est le secret du bonheur.

 

Tu dis : "Je regrette d'avoir à 'contrôler' pour en arriver à cette sensation d'amour."

Pour moi aussi, sans que ce soit réellement justifié, le mot 'contrôle' a une petite connotation négative. J'emploierais plutôt l'expression 'discipline de vie'. Il n'y a pas de chemin vers l'essence sans volonté et sans effort, donc sans dicipline de vie.

Ce n'est pas l'amour, ni toi que tu contrôles, c'est ta compulsion et le contrôle de ta compulsion laisse ton essence, c'est-à-dire ton Soi véritable, libre.

 

Très amicalement,

Fabien (7)

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Fabien,

 

Petite remarque très courte qui vient renforcer ce dont on a parlé jusqu'à présent sur cette nouvelle structure en place qu'est mon couple et qui avait enfin fait cesser mon dialogue interne.

 

Hier j'ai passé le dimanche de Pâques en famille, je suis retournée dans mon ancienne structure (mes parents) et je dois avouer que hier soir en rentrant chez nous - dans ma nouvelle structure - je ne savais plus où j'habitais, j'ai ressenti à nouveaux ces peurs, je me suis sentie perdue un instant…

 

Ce matin, je me retrouve bien chez moi, je reprends mes marques, mes repères… C'est vraiment incroyable… cette notion de structure fondamentale pour un 6…

 

Je comprend bien tout ce processus ainsi que cette notion de "discipline de vie", je vais continuer à travailler dessus pour bien l'assimiler… On tient plus que le "bon bout" !

 

A bientôt

Audrey 6

Audrey – E6

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  • 4 weeks later...

Bonjour à tous,

 

Même si j'ai été moins présente sur ce site récemment, mon dialogue interne au sujet de mon couple n'en n'a pas été moins absent.

 

Je ne démords pas de ce sujet qui me tient tellement à coeur et mes pensées journalières continuent à graviter autour de peurs, de questions et d'angoisses.

 

Ce dialogue interne cherche bien à me protéger du danger de l'amour en essayant de résoudre des questions irrationnelles. Ca c'est acquis… même si ça ne me mène pas loin !

 

*********

 

J'ai remarqué qu'il y avait comme un cycle dans ce dialogue interne.

 

J'ai l'impression qu'il s'intensifie à une période bien précise chaque mois… Je suis désolée, messieurs, mais je vais rentrer dans des considérations hormonales très féminines…

 

Est-il possible que le niveau de désintégration s'accentue chez la femme quand son cycle hormonal est au plus bas (à l'approche des règles) ?

 

On parle bien d'"humeurs féminines". Cela rejoindrait-il la désintégration que l'on connait dans l'Ennéagramme ?

 

Je ne sais pas si le sujet a déjà été abordé, mais je remarque chez moi une très nette tendance à me désintégrer dans cette période : mes peurs sont plus importantes, mon dialogue interne recommence, j'ai l'impression de perdre le contrôle de mes émotions négatives et que tout va exploser… Bref j'ai l'impression que ce n'est plus moi… Comme en période de désintégration.

 

***********

 

Je disais en commençant ce message que mon dialogue interne recommençait et - cycles mis à part - je dois bien avouer que même si ma compréhension de mon type a énormément avancé, je n'ai pas l'impression que ma compulsion se soit calmée.

 

Je ressens toujours des angoisses au sujet de mon couple et je pense à ça sans arrêt : de la première pensée le matin à la dernière pensée le soir !

 

Pour vous aider à vous représenter mon dialogue interne, tout tourne autour de scénarios-catastrophes, de peurs, de ce que je ressens et que je n'arrive pas à identifier… Comme si c'était ma nature profonde et comme si je ne pouvais rien faire pour l'arrêter… Désespérant !

 

Heureusement l'Ennéagramme est là, les bouquins d'Helen Palmer expliquent très bien ce ressenti spécifique aux 6 en couple. Tout ça rassure énormément.

 

**********

 

J'ai aussi avancé à un autre niveau. Un docteur en homéopathie a mis en évidence l'efficacité de certains remèdes homéopathiques seulement sur certains types de l'Ennéagramme et pas sur d'autres.

 

Il en a conclu que les règnes animal, végétal et minéral d'où étaient extraits les remèdes avaient de grandes chances de correspondre aux types du centre émotionnel, mental et instinctif.

 

Je ne connais plus l'ordre, mais pour le 6, les remèdes extraits du règne minéral fonctionneraient mieux que ceux extraits d'autres règnes.

 

Il n'y a malheureusement pas plus d'informations que ça à ce sujet, mais si quelqu'un a entendu parler de ce lien entre homéopathie et Ennéagramme, je serais contente d'en savoir plus.

 

********

 

A bientôt,

Audrey 6

Audrey – E6

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Fabien Chabreuil

Bonjour Audrey,

 

Désintégration et cycle menstruel

 

J'ai la croyance qu'il y a une relation systémique entre l'esprit et le corps, chacun influençant l'autre.

 

Il est donc bien probable que les importants changements hormonaux qui accompagnent le cycle menstruel aient des conséquences psychologiques. Effectivement, de nombreuses femmes signalent des changements d'humeur à ces moments-là et c'est un lieu commun chez les hommes de s'y référer ou même d'en faire des plaisanteries douteuses.

 

Cependant, pour beaucoup de femmes, surtout dans les générations qui ont précédé la tienne, la première survenue des règles a été un événement auquel elles ont été mal préparées (un mini-traumatisme) et souvent des croyances négatives ont alors été transmises par la génération précédente.

 

Je me pose donc trois questions :

1. Ces troubles de l'humeur sont-ils aussi fréquents qu'on le dit ? Après tout, une femme affirme rarement à la cantonnade : "Youpie ! J'ai mes règles et je suis en pleine forme!" On est donc peut-être dans une situation qui n'est pas majoritaire dans la réalité, mais qui l'est au niveau de la communication.

2. Ces troubles de l'humeur, quelle que soit leur fréquence, sont-ils le résultat des modifications hormonales, des croyances mentionnées ci-dessus ou des deux ?

3. Si on élimine ces croyances négatives ou si on trouve des femmes ne les ayant pas, les changements hormonaux liés au cycle menstruel provoquent-ils un mouvement d'intégration, de désintégration ou sont-ils neutres de ce point de vue.

 

Voilà un joli thème de recherche et de discussion (Pourquoi ne pas en ouvrir une sur le sujet ?). Y a-t-il un médecin dans la salle pouvant apporter des informations complémentaires ?

 

"je n'ai pas l'impression que ma compulsion se soit calmée"

 

Pour que l'auto-observation provoque un abaissement de la compulsion, il faut pas mal de temps.

Catherine de Sienne disait que la vie est un arbre "qui a pour sève la patience"

 

Ennéagramme et homéopathie

 

Je n'ai aucune référence sur ce sujet.

 

Très amicalement,

Fabien (7)

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Fabien,

 

* Désintégration et cycle menstruel

 

Je ne pense pas ouvrir une discussion sur le sujet à moins qu'un expert (médecin ou gynécologue) ne vienne me faire avancer. Je ne voudrais pas m'enfoncer dans des hypothèses. Je me connais trop bien. Sans direction, je me perdrais toute seule… et risquerais de perdre tout le monde !

 

Fabien, tes questions sont en effet bien intéressantes et pourraient être un bon point de départ… Un expert donc en ligne pour nous venir en aide ?

 

* Au sujet de ma compulsion qui ne se calme pas…

 

La vérité que j'ai au fond de moi et que je n'ose pas dévoiler, c'est que je ressens quelque chose au fond au moi au sujet de ami : je ne l'aime pas.

 

Je n'en suis pas sûre, mais cette sensation au fond de moi fait que je bâtis des scénarios-catastrophes sur mon avenir : et si je gâchais mon avenir, si je me liais avec un homme que je n'aime pas et que je sois obligée de rester pieds et poings liés jusqu'à la fin de mon existence ?

 

Je ne sais pas comment me sortir de ce mal-être.

 

Quand j'ai l'impression de ressentir ce quelque chose de négatif qui ressemble à un "je ne l'aime pas", est-ce une peur plutôt ? Je ne me comprends pas.

 

Ah le bon vieux doute du 6 ! Heureuse échappatoire ?

 

Chaque jour, chaque heure depuis deux ans et demi, je refuse d'accepter mes sentiments ou plutôt mes non-sentiments pour lui… Mais cette peur de partir peut-être me tient… Ou serait-ce un pretexte pour ne pas m'engager ?

 

Je me réveille tous les matins et la première chose qui me vient à l'esprit est : je ne t'aime pas… mais quelle force de persuasion pour essayer de croire au contraire. Il est très dur de vivre quand on n'est pas en harmonie avec soi. Il n'y a pas pire prison que soi-même.

 

Je ne sais pas, je ne sais plus… Pourquoi serais-je alors restée si longtemps avec lui et pourquoi au moment de franchir la porte, ai-je senti mon coeur se déchirer de douleur à chaque fois que je tentais de le quitter ?

 

Je pourrais aussi vous énumérer tout ce qui me fait craquer en lui, et pas plus tard qu'hier soir, mon élan amoureux envers lui et ce désir surgi de je ne sais où d'avoir un enfant… Je ne me comprends plus.

 

Fabien, j'ai peur de dévoiler tout ça, pourtant c'est ce que je ressens et ce que je redoute le plus d'avouer. J'ai honte de ça, j'en ai terriblement honte. Je suis en pleurs et je ne devrais pas ressentir tout ça, j'ai mal. Je ne devrais pas ressentir ce rejet pour lui, j'aimerai m'ouvrir à nouveau. Tu as été témoin de moments d'ouverture et d'amour, où sont-ils passés ?

 

Qu'est-ce-qui a déclenché ça ce soir ? Une histoire d'amour à la télé… Des gens sûrs de leurs sentiments et qui donnaient l'impression d'être heureux et pas du tout rongés par le doute, comme je le suis constamment.

 

Pas d'accès à l'amour donc pour le 6 ? Pas de certitudes ? Ou me suis-je juste fourrée dans une situation impossible ?

 

Mes parents m'encouragent à m'accrocher, mais je vois bien que ma mère culpabiliserait à mort si je me séparais de lui, sa fille ne serait donc pas capable de rester avec un beau jeune homme qui a tout ce qu'il faut ? Ah où est donc l'erreur en tant que mère, qu'a-t-elle mal fait ? J'imagine la déprime de là.

 

J'essaie alors de me convaincre que les couples qui durent ont des sentiments raisonables… Le problème, c'est que JE SAIS AU FOND DE MOI qu'aucun sentiment ne surgit, ou plutot des sentiments d'évitement surviennent en moi dès que je pense à cette relation, à ce fardeau… Je pense à cette relation comme à un probleme : "Ah ! Mince, il y a ça." et ça en est obsessionnel, comme tu sais Fabien.

 

J'ai eu du mal à tout vous avouer, mais je n'étais pas prête à l'admettre moi-même… En plus je ne vous connais pas… Rien de plus simple pourtant.

 

Je me convaincs parfois que je suis un 6, que c'est écrit et que jamais je n'aimerai sans doutes, sans cette peur… Si je crois ça, je perds goût en la vie, je perds tout espoir.

Pourant j'ai l'impression que c'est lui… aïe, aïe, aïe… Pour faire un peu d'humour, je dirai que vous êtes en train d'assister à une crise de doute et de rejet d'un 6 !

 

Or je n'étais pas comme ça avant. J'aimais, c'est vrai, les histoires compliquées et qui débutaient… et là je me sens coincée. Mon histoire dure et a pris un tour bien sérieux.

 

Je me souviens être tombée amoureuse il y a 5 ans de ça. Ca a été la passion et quand je repense à ce que je ressentais pour lui, le sentiment amoureux est bien là et intact… Lui, je sais que je l'aimais… Est-ce parce que c'était un amour impossible ?

 

Etant donné que j'ai tout sorti, je dois vous avouer encore que je vais 1/ regretter ces aveux spontanés et pourtant vrais et que 2/ je vais continuer le cours de ma vie et sûrement accepter.

 

 

* Ennéagramme et homéopathie

 

L'article que j'ai trouvé est sur: http://planete-homeo.org/news/enneagra.htm

 

Merci de votre attention,

Audrey 6

Audrey – E6

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Fabien,

 

Tu sais l'impression que j'ai ce matin ?

 

J'ai l'impression que je refuse catégoriquement l'amour, je le rejette.

 

Je refuse d'avoir la FAIBLESSE D'AIMER. Car il me semble bien que c'est une faiblesse.

 

Je refuse de m'ouvrir par peur de souffrir.

 

Je n'accepte pas de valoriser quelqu'un par amour et de dépendre de lui, pour finalement souffrir et me faire avoir.

 

Bel instinct de protection, qui aujourd'hui ne marche plus dans la mesure où :

- J'ai rencontré quelqu'un avec qui j'ai pu hier soir et comme par le passé, échanger ces moments de doutes très pénibles.

- Je sens bien que je peux tout partager avec lui et qu'il m'aime et me comprend dans ma totalité de 6… car lui l'a accepté !

- Le sentiment d'amour est là dans sa spontanéité, dans l'instant présent avec lui et ensuite détruit dans la réflexion.

 

Accepter la faiblesse d'aimer… au point de rejetter, c'est très difficile.

 

J'espère continuer à avancer avec toi sur ce chemin. Cette symbolique du "Je ne t'aime pas, mais je reste et je bâtis ma vie avec toi parce que je sais que c'est toi" semble receler bien des trésors pour mon évolution. Je continue à m'accrocher.

 

Merci encore,

Audrey 6

Audrey – E6

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Fabien Chabreuil

Bonjour Audrey,

 

Je découvre ce matin avec émotion tes messages, juste avant de partir animer une formation Ennéagramme en entreprise. Je n'ai pas le temps de te répondre en détails et un message sommaire serait inapproprié. Je te répondrai donc si possible demain matin, ou plus sûrement jeudi.

Une réaction cependant à ta phrase : "Je me convaincs parfois que je suis un 6, que c'est écrit et que jamais je n'aimerai sans doutes, sans cette peur…" L'Ennéagramme est tout sauf la description d'une fatalité, d'un destin auquel on ne peut échapper. Il est, au contraire, profondément dynamique et porteur d'espoir.

 

A propos d'homéopathie, je te remercie d'avoir mis ce lien que j'ai bien évidemment suivi.

Je ne connais absolument pas leur spécialiste de Ennéagramme et malheureusement le livre en Anglais sur le sujet mentionné est tout aussi inconnu et introuvable sur Internet.

Il est dit qu'il y a "une analogie également passionnante entre les sous-types de l'ennéagramme et les trois règnes végétal, animal et minéral", les sous-types et non pas les types. Je crois donc que ton interprétation "6 = minéral" dans ton message du 13 mai est un peu hâtive. Il est vrai que l'exemple donné est formulé d'une manière qui prête vraiment à confusion : "Un malade se présente avec tous les symptômes de Sulfur mais Sulfur l'aggrave sans amélioration chaque fois qu'il en prend. Il est en réalité de type 6 en ennéagramme donc sycotique avec un sous-type minéral. Sulfur n'était donc pas adapté car psorique. Natrum sulfuricum, qui est bien sycotique et minéral a merveilleusement bien fonctionné."

 

Très amicalement,

A très bientôt,

Fabien (7)

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Bonsoir Audrey,

 

J'aimerais simplement te faire savoir que tu n'es pas seule à vivre cette situation. Il m'est arrivé et il m'arrive encore de vivre ce doute face à mon conjoint. Je comprends très bien ton mal-être. Est-ce vraiment un doute propre au 6 ? Fabien saura nous en informer… !

 

Audrey, je te trouve bien courageuse et sache que ton questionnement me touche profondément. Merci de nous le faire partager.

 

Salutations,

Blanche (6)

 

P.S. : un p'tit mot d'humour. On dit que "hasard" est le nom que Dieu porte lorsqu'il veut passer incognito.

Blanche (E6 mu, sous-type force/beauté)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Audrey,

 

Et bien, pour une belle scène de 6, c'est une bien belle scène de 6 ! Je dis cela sans ironie, car j'imagine facilement ton inquiétude et ta douleur.

 

Quand une personne doute de son amour pour une autre, la première chose à savoir est si ce doute ou justifiée ou non. Quand tu écris "Le sentiment d'amour est là dans sa spontanéité, dans l'instant présent avec lui et ensuite détruit dans la réflexion.", il semble évident qu'il s'agit d'un doute non justifié.

 

Alors, que signifie le doute du 6 à propos de son amour (ou d'ailleurs à propos de l'amour de l'autre) ? Il veut le plus souvent dire : "Est-ce que je peux t'aimer sans risque ? Sans que tu me rejettes ou me repousses ou me juges ?"

 

Tant que la compulsion est là, ces crises sont difficilement évitables. Merci Blanche d'en avoir témoigné. Faute de pouvoir les supprimer totalement, il s'agit alors de les faire passer le plus vite possible et avec le moins de souffrances pour toi comme pour ton partenaire. Je vais y aller de mes petites idées, mais si Blanche et d'autres 6 nous expliquaient leur petits trucs, ce serait merveilleux.

 

- Dresse une liste de fois où tu as n'as pas été la partenaire idéale et où ton ami a pourtant été présent, aimant et digne de confiance. Lors des moments de doute, relis cette liste ou demande-lui de te la lire.

 

- Dresse une liste de tous les moments où tu as été certaine de l'aimer, comme quand tu as écrit sur ce panneau le 26 octobre dernier : "Mon Dieu que je l'admire et que je l'aime ! (Les larmes me montent au yeux… J'ai le courage de l'admettre.)" Lors des moments de doute, relis cette liste.

 

- Demande-toi qu'est-ce qu'il n'a pas encore fait ou dit et qui te donnerait la certitude absolue de son engagement. Demande-le lui. Je suis certain qu'il le fera. Tu as vraiment de la chance d'avoir à côté de toi quelqu'un d'aimant, de stable et de fort ("J'ai rencontré quelqu'un avec qui j'ai pu hier soir et comme par le passé, échanger ces moments de doutes très pénibles.")

 

- Il ne lui sera peut-être pas facile à ton ami de l'admettre ou d'en être conscient, mais il est inévitable que ton attitude génère chez lui une certaine inquiétude. Demande-lui ce qui, en dehors de la disparition des crises de doute, apaiserait sa propre anxiété quant au couple. Fais-le. Plus lui sera véritablement tranquille et rassuré, plus tu le seras.

 

- Pendant trois semaines, le matin ou le soir à ton gré mais à heure fixe, isole-toi, mets un réveil à sonner deux minutes trente plus tard et trouve dans ta tête toutes les raisons de ne pas douter de ton amour. Quand le réveil sonne, remets le à sonner deux minutes trente plus tard et trouve dans ta tête toutes les raisons de douter de ton amour. Quand le réveil sonne, dis-toi "Je suis la créatrice et l'observatrice de ces idées." et reprends le cours normal de tes occupations.

 

Très amicalement à vous deux,

Fabien (7)

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Fabien,

 

Ouf ! C'était dur ! Une véritable crise de doute en direct ! Merci pour ces réponses et ce suivi, ils me vont droit au coeur !

 

Je me sens beaucoup mieux ce soir.

 

Avant d'en venir aux exercices que tu me proposes, Fabien, et qui ont l'air super, je souhaiterais vous faire partager mon "après" crise de doute.

 

 

****L'après crise de doute****

 

J'ai eu pour la première fois la sensation d'avoir fait sortir une grosse peur : "Et si je ne l'aimais pas ?" est en effet une peur atroce pour moi.

 

De l'intérieur, ce doute me bouleverse complètement, il me terrorise. C'est comme si j'étais traquée dans une maison abandonnée sans lumière la nuit, poursuivie par un fantôme… Vous voyez le genre de peur, celle qui prend au ventre !

 

Après avoir écrit devant vous cette énorme peur (ne riez pas !), une image bien précise ne m'a pas quittée les deux jours suivants.

 

Je voyais un trou dans la terre dans lequel j'avais déposé cette peur. J'ai eu la sensation d'en avoir moins peur puisqu'elle n'était plus en moi, mais en dehors de moi. Comme si vous étiez devenus les dépositaires de ma peur.

 

Une peur partagée fait moins peur, avis aux amateurs !

 

En expliquant ça à mon ami, je me revois lui faire avec mes mains un geste d'extraction qui partait de ma poitrine…

 

Suite à cette nouvelle sensation, j'ai dessiné un grand cadre sur une feuille blanche et ai mis en titre : "Dépôt de peurs et de scénarios-catastrophes". Sur cette feuille, je compte écrire mes peurs les plus profondes pour peut-être un jour m'en libérer, quitte à les écrire plusieurs fois si elles reviennent ! Non mais !

 

…Un après donc intéressant que je tenais à vous faire partager…

 

****Exercices****

 

J'ai listé les 5 exercices que tu me proposes Fabien et vais les faire assidûment.

 

Je tiens trop à sortir de cette compulsion.

 

Et puis des moments de doute tels que vous avez vus en direct l'autre soir, je les connais trop bien pour ne pas vouloir ne pas les apprivoiser !

 

J'adore le dernier exercice qui me donne seulement 5 minutes en tout (tu es dur Fabien !) pour penser au sujet et éviter de tomber toute la journée dans une évaluation constante et contradictoire des raisons de douter ou de ne pas douter de mon amour. Chaque chose en son temps, j'aime beaucoup !

 

************

 

J'aimerais qu'à la fin de ces 3 semaines, je sois capable de me souvenir de moments positifs dans mon couple, parce que - voyez-vous - j'ai une grande tendance à l'amnésie dans ce domaine !

 

J'aimerais pouvoir ne pas me braquer intérieurement en me laissant aller à la possibilité de l'aimer, surtout quand je retombe dans la réflexion et dans "l'après".

 

J'aimerais commencer à entamer un début de relation sereine avec l'amour et oser regarder ce monstre dans les yeux !

 

J'aimerais tenir ces 3 semaines sans douter et arriver jusqu'au bout de l'exercice sans abandonner !

 

Merci pour ce nouveau souffle Fabien, merci pour ton témoignage Blanche. :-)

 

Audrey 6

 

P.S. : Commentaire de l'homme au sujet de ton site : "Il a des "applets" supers !" ;-)

Audrey – E6

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Fabien,

 

Ca fait déjà deux fois que je fais cet exercice de 5 minutes qui me demande de lister les raisons de douter et de ne pas douter de mon amour pour mon ami. Ca se passe bien. Je continue sur ma lancée.

 

J'aime beaucoup l'idée de la liste des moments où je suis certaine de l'aimer.

 

Cette liste me réconcilie avec cette partie de moi-même, avec mon coeur et mes émotions, elle me soigne et me guérit.

 

Ma liste contient en effet des moments où j'ai été sûre de l'aimer… J'aurais donc des certitudes, moi…

 

J'observe…

 

Dans ces moments-là, je n'ai pas l'air d'être connectée sur mon mental, je ne pense pas, mais je vis les instants, ce sont des flashs.

 

Moi qui pensais que je n'allais pas trouver des moments de certitude… Je ne pensais pas être aussi sélective…

 

…Et tout ça pour venir renforcer sûrement la croyance selon laquelle "je ne peux pas t'aimer sans risque, sans que tu me rejettes ou me repousses ou me juges".

 

…On se ferait parfois croire des choses qui renforcent nos croyances et nous confortent dans notre vision des choses…

 

…Je suis émerveillée !

 

 

Je continue mes exercices.

A bientôt,

Audrey 6

Audrey – E6

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Fabien Chabreuil

Bonjour Audrey,

 

Merci de nous avoir tenu au courant de l'effet de ces exercices.

Bon courage pour les continuer.

 

Tu écris : "Je tiens trop à sortir de cette compulsion." On ne peut malheureusement pas espérer que ce tout petit travail soit suffisant pour sortir de la compulsion. Il peut l'affaiblir dans un contexte donné et ce n'est déjà pas si mal. Pour le reste, une pratique régulière sur une plus longue période d'exercices d'attention est nécessaire.

 

Merci "à l'homme" pour le compliment sur les aspects techniques du site.

 

Très amicalement,

Fabien (7)

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Fabien,

 

Serais-je en train de goûter à la gloutonnerie du 7 à vouloir "venir à bout de cette compulsion" ?

 

J'ai ressenti un réel relâchement suite aux exercices et une multitude de sentiments positifs ont jailli au sujet de mon couple.

 

Ces exercices sont particulièrement bien ciblés : ils me prouvent que j'ai des moments de certitude, mais que je les ignore complètement et que je réduis ma réalité aux dangers éventuels… SOULAGEMENT !

 

De même que le 1 qui essuie la vaisselle ne va pas pouvoir s'empêcher de nettoyer une imperfection à côté de son travail (je connais ça avec mon 1), mon attention est, elle aussi, accaparée par ce qui pourrait éventuellement me faire souffrir !

 

J'en arrive donc à mélanger sentiments et compulsion et interprète cette sensation de danger permanent comme un "je ne t'aime pas", alors que lorsque ma compulsion se calme, les sentiments ressortent bien. Tu avais raison.

 

Tiendrait-on la limite très fine entre compulsion et sentiments ?

 

Es-tu d'accord avec ça Fabien ?

 

L'avantage que j'ai par rapport à avant ma crise de doute, c'est que je sais que la compulsion restreint ma réalité, donc je peux essayer de me metttre en méta-position quand elle apparait… Je dis bien "essayer" !

 

Tu sais quels moments forts j'ai vécu les jours qui ont suivi les exercices ?

 

Ne sentant plus cette peur, mais au contraire reconnaissant l'existence de sentiments positifs et de certitudes, j'ai ressenti au fond de moi une envie profonde de me marier et d'avoir un enfant… Arrêter de penser et agir… Etre bien et concrétiser cet amour… Ne plus retarder et penser, mais faire… Exactement ce que je ressens quand je suis bien et qui est détruit par la suite dans la réflexion.

 

Bien sûr, je ne fais rien de tout ça (peur à nouveau !), mais ce ressenti était formidable, comme une libération. Tu sais, l'impression de me sentir légère et de ne pas connaître de barrières, de peurs, mais une ouverture formidable où tout est possible. Merci Fabien !

 

Je souffre malheureusement depuis quelques jours de ces peurs qui ressurgissent… alors je pense à ce que tu dis, à cette gloutonnerie, et à ce que j'ai récemment lu au sujet du travail sur la compulsion : "10% d'inspiration, 90% de transpiration" !

 

J'avance lentement, mais sûrement, et m'accroche toujours aux exercices (8° jour) et espère aider certains en amenant la preuve vécue de la complexité du 6 ! Peut-être Blanche, Gabriel mais indirectement et tous ceux que je ne connais pas encore.

 

P.S : Fabien, c'est un régal de voir que tu prends autant de plaisir à nous répondre.

 

A bientôt,

Audrey 6

Audrey – E6

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Fabien Chabreuil

Bonjour Audrey,

 

La compulsion n'est pas en contact direct avec les émotions. C'est un mécanisme d'évitement global qui se traduit par la passion dans le centre émotionnel, par la fixation dans le centre mental et par une mise en oeuvre particulière des instincts de conservation, social et sexuel dans le centre instinctif.

 

Dans les moments où la compulsion est forte, la passion l'est aussi et finit par occuper tout le centre émotionnel et occulter les autres émotions.

 

Je ne suis pas certain d'avoir bien saisi le sens de ta question et que cela y réponde.

 

Amicalement,

Fabien (7)

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Fabien,

 

Tu as bien répondu à ma question et cela explique cette impression à chaud d'amour et cette impression à froid de doute : comme si la compulsion refaisait surface dans l'inaction, l'inaction entrainant elle-même l'angoisse.

 

***********

 

Je suis tombée sur un livre intéressant qui explique la naissance de la peur. Celle-ci émergerait à partir du moment où l'on s'accroche aux choses.

 

Cette phrase me parle : je m'accroche à mes doutes, par besoin de sécurité, mais cela provoque paradoxalement chez moi de la peur et ainsi de suite.

 

Dans le même registre, la colère apparait lorsque quelqu'un tenterait de résister…

 

Si la peur apparait à partir du moment où l'on s'accroche aux idées, aux choses, aux gens - j'entends par là tourner en rond sans en sortir, comme je le fais avec mon couple - le travail consisterait alors à apprendre le lâcher prise.

 

J'en vais de mes petites déductions, mais si à chaque fois que je m'accroche méchamment à une idée (souvent négative), est-ce-que le fait de relâcher subitement mon corps et mes membres m'apprendrait le lâcher prise mental ? Je m'interroge.

 

***********

 

Voilà, c'était juste moi en train de porter mon fardeau un peu plus loin sur le chemin de l'évolution en espérant l'alléger un peu plus !

 

A bientôt et merci de votre attention,

Audrey 6

Audrey – E6

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Fabien Chabreuil

Bonjour Audrey,

 

On y revient toujours à ce sacré lâcher prise ! Et on se pose toujours la même question paradoxale : que puis-je faire pour lâcher prise ? La réponse est bien évidemment : rien !

 

Cependant, ce "rien" peut se préparer. Détendre son corps ne peut effectivement pas faire de mal.

Il est paru, l'an dernier, un merveilleux petit bouquin sur le lâcher prise avec un vrai programme de préparation : The Little Book of Letting Go de Hugh Prather. Cet ouvrage n'a à ce jour malheureusement pas été traduit. En français mais à mon avis nettement moins utiles, il y a toujours les classiques de Guy Finley : Lâcher prise et Les clés pour lâcher prise.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Fabien,

 

Un petit message pour te dire que je suis toujours là avec mes exercices (presque finis) et que j'attends impatiemment le petit livre en anglais sur le lâcher prise. Il devrait m'être livré sous peu. J'en ai entendu dire beaucoup de bien.

 

Se créer des peurs, des scénarios catastrophes, y croire et finalement se créer à chaque fois des situations imaginaires impossibles alors que la réalité est belle et simple… C'est tout moi, ça.

 

Aujourd'hui je m'en rends compte avec joie, mais aussi avec une certaine honte aussi. Ah, cet ego !

 

Je prends aussi du recul après cette crise de doute et me sens plus forte aujourd'hui.

 

Je me rends compte que je fais mon propre malheur en m'embarrassant de choses négatives qui n'ont pas lieu d'être.

 

J'occulte le beau et le simple en le rendant complexe et vilain. A-t-on déjà décerné des palmes sur ce site ? Je crois j'en mériterais bien une dans cette catégorie ! :-)

 

Lâcher prise sera donc ma direction de développement personnel pour cet été et je m'en réjouis d'avance.

 

On continue bien sûr à se suivre dans cette nouvelle aventure de lâcher prise et dès que je commence les exercices de ce livre, j'ouvre une nouvelle discussion.

 

A très bientôt et encore merci à Fabien et à ceux qui ont le courage de me suivre dans cette aventure intérieure.

Audrey 6

Audrey – E6

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Fabien Chabreuil

Bonjour Audrey,

 

Je crois que c'est pour ton courage à t'observer, ta générosité à partager et ta volonté à progresser que tu mérites des palmes.

 

Amicalement,

Fabien (7)

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Bonjour Audrey et Fabien,

 

Merci Fabien, pour cette réponse faite à Audrey.

Sa justesse m'a fait chaud au coeur.

 

Audrey, merci de ce que tu nous fais partager de ton parcours. Pourvoir te suivre ainsi dans tes recherches, dans ton travail et ton évolution est un cadeau précieux.

 

Je ne pense pas être la seule à qui la lecture de tes messages apporte énergie lucide et courage dans sa propre évolution.

 

Amicalement,

Dominique (6)

Dominique – E6 mu

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Fabien, Dominique,

 

Fabien, merci pour les palmes.

Je les accepte volontiers, si tu acceptes les miennes pour la qualité de tes conseils, la rigueur de ton suivi et cet enthousiasme formidable si entraînant.

 

Le livre sur le lâcher-prise de Hugh Prather semble plein de promesses. Je n'en suis qu'au début où il campe habilement notre ego et sa manie de s'accrocher à des pensées négatives qui entrainent l'isolation.

 

J'aime beaucoup et ça rejoint tellement l'ennéagramme avec les neuf types et ego.

 

Et puis l'idée maitresse de faire confiance au futur, en le mettant dans les mains bienveillantes d'une force positive. Ça me parle énormément.

 

Je clôture là-dessus ce thème de discussion "Histoires de vie et "hasard" ?" et poursuivrai prochainement ce nouveau chemin de lâche-prise avec vous dans une autre discussion.

 

À très bientôt et merci pour ces encouragements, Dominique. L'aventure intérieure continue !

 

Amicalement à tous,

Audrey

Audrey – E6

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