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l’ennéagramme

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Ambition, réussite et réalisation personnelle


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Un échange a été amorcé ailleurs dans ce forum à propos de la capacité du 9 à faire preuve d'ambition. (Voir "Type 9 : Le 9 et l'ambition").

(Les citations notées en bleu ci-dessous sont extraites de cette discussion).

 

Il ressortait de l'échange que, selon Gabriel, "l'ambition peut se retrouver dans chaque type (c'est à mon avis un comportement), elle est simplement "colorée" différemment en fonction du type."

Et Fabien ajoutait : "Avoir de l'ambition. Oui, mais à propos de quoi ? Dans le monde occidental, la société actuelle essaye de nous donner à tous comme ambition d'être des 3 (plutôt désintégrés d'ailleurs !) et de nous culpabiliser si notre ambition est différente."

 

En tant que 6 très ambitieuse, mais ne sachant pas toujours définir exactement de quoi au juste :happy: , et ayant toujours beaucoup de mal à dépasser ma peur de la réussite et du succès, j'ai l'intuition que la clé du problème se trouve dans les caractéristiques propres à mon type : " Le levier du type 6, ce qui l'aide à avancer courageusement malgré sa peur, c'est le sens des responsabilités. Je pense que l'ambition personnelle, en ce qui me concerne, doit servir à mieux exercer mes responsabilités personnelles au sein d'un groupe humain."

 

Je crois (c'est ce que j'expérimente au quotidien) que le seul moyen que je puisse trouver pour m'autoriser une action d'éclat (je veux dire ambitieuse et sortant du lot), c'est de la mettre tout entière au service des autres (du groupe, de la communauté).

Mais quand j'arrive à être bien ancrée dans cette intention, alors là, ça cartonne ! Je suis alors capable d'avoir un impact prodigieux sur les autres et sur l'action en cours. (Oui, moi, la petite 6 complexée et massivement inhibée que je suis). (Probablement - note de relecture - parce que je sais alors accepter que les autres et l'action en cours aient un impact prodigieux sur moi. Finalement, c'est plutôt simple comment ça marche, n'est-il pas ? :wink: )

 

Ces expériences de réussites marquantes peuvent toucher des domaines très variés (animation d'un groupe de travail, expression artistique, écoute-réconfort-conseil, relations…). Mes expériences d'échecs ou de médiocrités sont bien sûres très largement aussi nombreuses. (Moi pas géniale, moi pareille à vous, vous pas faire de mal à moi ! :happy: )

 

Ce qui m'intéresse d'analyser ici, c'est l'état d'esprit?

Mieux encore, qu'est-ce qui me permet de transformer d'un coup un état intérieur qui fait que tout foire de ce que j'entreprends, en quelque chose de lumineux, qui fait que tous les obstacles disparaissent (cessent d'être des obstacles pour devenir simplement des éléments du paysage) et que le chemin à suivre semble s'offrir de lui-même à mes yeux.

Ces moments de forte intuition : ça, c'est juste pour moi en ce moment ; ça, c'est bien pour le groupe en ce moment ; chut, c'est important de garder le silence en ce moment ; là, c'est le moment de laisser sortir une parole que je sens naître en moi…

 

Ce qui me frappe, c'est à quel point je perçois que les notions centrales propres à mon type (le 6 : Responsabilité, Courage et Confiance) sont décisifs pour atteindre ces états de réalisation.

 

(Et qu'importe si Freud, Helen Palmer ou le couple Chabreuil l'ont découvert avant moi, l'important - comme dirait Winnicott - c'est que je l'ai découvert par moi-même. :happy: )

 

Le sentiment de responsabilité: c'est lui ma motivation première pour avancer dans un projet, lui qui me donne le courage d'apprendre à rester ancrée dans le réel, et à l'accepter pleinement, malgré les peurs, lui qui m'obliger à ne pas céder devant les habitudes, les pressions ou les doutes, à aller toujours plus loin dans la recherche de cohérence et de justesse.

 

La confiance: c'est elle qui m'apprend à attendre le moment juste, à pas me précipiter dans l'action ou la parole pour calmer mon angoisse, à reconnaître que la vie trouve toujours un chemin pour s'épanouir, pour peu qu'on lui en donne le temps.

 

En matière de réalisation personnelle, j'ai pris conscience d'autre part que la façon la plus juste pour moi d'avancer, n'est pas de me fixer un projet final précis et cohérent, (tant en matière de réalisation intérieure qu'extérieure) mais de suivre pas à pas le chemin qui s'offre à moi en cherchant à suivre toujours mieux ces deux lumières intérieures : confiance.

 

Il ne s'agit pas pour moi d'abandonner mes désirs personnels, mais de les soumettre à ces deux exigences intérieures impérieuses. Pour peu que je leur accorde la place nécessaire, elles savent au fil du temps intégrer mes désirs, puis me les restituer, leur donner vie soudain en une forme transfigurée, terre-à-terre et radieuse, lumineuse et improbable.

 

Ambition de réalisation extérieure et/ou intérieure (j'arrive de moins en moins à découpler les deux)…

Ce sujet me travaille depuis longtemps (dans tous les sens de ma personne et dans tous les sens du terme :happy: ).

Ma replongée dans l'Enneagramme au fil des lectures et l'existence de ce forum sont une chance pour moi de mieux pointer les choses qui me sont essentielles.

Aussi excusez-moi, d'avoir été si longue, un tantinet grandiloquente et ennuyeusement abstraite aussi, je le crains.

 

Je voudrais savoir si d'autres personnes ont eu des expériences semblables du rapport entre leur réussite et leur capacité d'intégrer leurs désirs personnels dans le champ des vertus et qualités propres à leur type.

(J'imagine que la réponse est oui, si le modèle de l'Ennéagramme fonctionne !)

 

Merci d'éclairer ma lanterne, si quelqu'un a de la lumière… :happy:

 

Merci à toi Fabien pour la qualité et la convivialité du lieu. Tu devines sans doute ma réticence à prodiguer des compliments à une personne investie d'autorité ? :happy:

Mais je tiens à te dire que j'apprécie beaucoup la qualité de tes interventions, comme l'esprit qui sous-tend la création de ce site.

 

Bien cordialement à tous,

Dominique (6)

Dominique – E6 mu

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Fabien Chabreuil

Bonjour Dominique et les autres à venir,

Allez, je m'y colle !

J'ai eu dans ma vie une trop longue période d'ambition de réussite professionnelle alors que j'exerçais le métier d'informaticien. Vue de loin, cette ascension aurait pu faire très 3, mais mes motivations et méthodes étaient bien évidemment celles de mon type, le 7.

Le métier de mes parents a fait que j'ai découvert le monde de l'entreprise très tardivement. Autant vous dire qu'il ne m'a pas plu ! Les contraintes qu'il suppose (horaires, hiérarchie, dates limites, projets et méthodes relativement définis) m'ont paru insupportables. En bon 7, il me fallait immédiatement une porte de sortie à cette souffrance et je me suis dit qu'à l'échelon hiérarchique supérieur, le degré de liberté devait certainement être aussi supérieur. Et voilà la raison de cette course vers le haut qui a occupé le début de mon âge adulte.

Quant à la technique, elle consistait à changer aussi souvent que possible d'entreprise, à la fois pour maintenir une excitation personnelle et parce que la promotion externe, à cette époque de pénurie d'informaticiens professionnels, était plus rapide que la promotion interne.

Si les méthodes fonctionnaient bien, la motivation n'était jamais satisfaite. Pendant de longues années, j'ai pourtant continué à être persuadé que la croyance "Plus haut, plus libre" était exacte et que je finirais donc bien par atteindre mon but.

Mais vient un moment où la réalité s'impose à nous. Je me suis retrouvé suffisamment proche de ce sommet professionnel pour réaliser que la liberté chérie, au moins au sens égotique où je l'entendais, n'y était pas. Bien au contraire.

Dans la pratique, cette découverte a été progressive sur mes deux derniers postes et accompagnée de deux évènements personnels qui ont facilité ce que certains pourraient penser être une reconversion et que je considère plus comme une conversion.
D'une part, la fin d'une longue amitié m'a fait prendre conscience de l'égoïsme de ma vie.
D'autre part, j'ai rencontré une femme (Oui, habitués du forum, c'est Patricia et c'était il y a dix-sept ans !) avec laquelle j'ai eu envie d'un engagement à long terme.

C'est donc dans ma vie sentimentale que sont entrées en premier la vertu (Tempérance) et l'idée supérieure de mon type (Travail). En termes d'Ennéagramme, cela fait sens que le progrès commence plus facilement par le second centre dit de support, l'émotionnel chez moi qui suis un 7 mu. Le fait que Patricia soit une 1 alpha et que chacun de nous est dans le type d'intégration de l'autre a été une aide considérable.

À partir de là, le chemin était simple. Humm. En théorie du moins. Je me suis recentré sur ce qui était ma passion depuis l'âge de sept ans (au moins) et que je n'avais jamais abandonné : l'enseignement. Il est ma manière d'exprimer l'orientation de mon type, la joie et l'optimisme : le beau, le vrai et le bon sont là, bien visibles et atteignables. Merveille !

Allons-y ! Ensemble ! Car dans cette forme d'enseignement que je pratique, l'enseignant est aussi enseigné par ceux à qui il enseigne ! Comme toi donc Dominique, il n'y a plus de "découplage entre réalisation extérieure et intérieure". Un progrès intérieur ne me semble réel que s'il se traduit dans le monde avec et pour les autres et un progrès extérieur n'a de sens et d'intérêt que s'il contribue à ma progression intérieure. Je crois que tous ceux qui vont nous parler d'ambition non égotique nous dirons cela.

Curieusement, une fois ce changement de perspective fait, la mise en œuvre dans ce contexte de ma vie (plus que dans d'autres !) de la vertu et de l'idée supérieure de mon type, la tempérance et le travail (ou la concentration) a été relativement facile : je reste centré sur cet outil qu'est l'Ennéagramme depuis près de dix ans maintenant, sans regrets pour le papillonnage d'antan.

Voilà les deux manières dont j'ai vécu l'ambition, la première égotique et la seconde moins. Au suivant !

Très cordialement,
Fabien

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Monsieurleneuf

Bonjour à tous et à Fabien en particulier,

Fabien, j'ai lu ton témoignage avec beaucoup d'intérêt parce que je trouve rare et intéressant qu'un praticien nous fasse part ainsi de sa propre expérience et nous relate un peu son parcours, en particulier son parcours intérieur.

Si tu permets, pour mieux saisir ce parcours, j'aurais aimé que tu éclaires ou développes certains passages, dans la mesure où il n'y a rien de gênant ou d'indiscret :

- "D'une part, la fin d'une longue amitié m'a fait prendre conscience de l'égoïsme de ma vie."

Pourrais-tu expliciter ?

- "Je me suis retrouvé suffisamment proche de ce sommet professionnel pour réaliser que la liberté chérie, au moins au sens égotique où je l'entendais, n'y était pas. Bien au contraire.

Pourrais-tu préciser cette notion : qu'est-ce qu'une liberté au sens égotique et une liberté "saine" ?

- "Je me suis recentré sur ce qui était ma passion depuis l'âge de sept ans (au moins) et que je n'avais jamais abandonné : l'enseignement."

Qu'est-ce qui te fait dire qu"enseigner était ta passion depuis 7 ans (au moins) ? Des événements particuliers ?

- "Un progrès intérieur ne me semble réel que s'il se traduit dans le monde avec et pour les autres et un progrès extérieur n'a de sens et d'intérêt que s'il contribue à ma progression intérieure."

Voilà une phrase magnifique mais penses-tu que ce point de vue puisse - ou doive - s'appliquer à tous les types de l'Ennéagramme ?

- "Je reste centré sur cet outil qu'est l'Ennéagramme depuis près de dix ans maintenant, sans regrets pour le papillonnage d'antan."

Voilà une notion bien difficile à concevoir pour le 9 que je suis : se spécialiser dans un domaine sans ressentir de frustration pour tous les autres centres d'intérêt abandonnés en route…
"Grandir c'est apprendre à renoncer", disait quelqu'un.
Ça me rappelle aussi le titre du livre de Judith Viorst : "Les renoncements nécessaires : tout ce qu'il faut abandonner pour devenir adulte"

Je pense que c'est probablement dans ce domaine que j'ai le plus à travailler personnellement.

Cordialement
monsieurleneuf

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Fabien Chabreuil

Bonjour Dominique, MonsieurLeneuf et tous les autres,

C'est dimanche et journée d'animation de stage. Aussi mes réponses à tes questions, MonsieurLeneuf, vont être assez rapide. Si elles n'éclairent pas suffisamment le thème de cette discussion sur l'ambition, dis-le moi, je préciserai.

Une remarque générale, tout d'abord. L'Ennéagramme s'apprend ainsi, en découvrant et en comparant des expériences et des analyses de vie, y compris la sienne. Tous les participants à ce panneau font cela et Patricia et moi demandons à nos étudiants de le faire. Sans fausse honte. Il me semble donc tout à fait normal que nous le fassions aussi dans le même état d'esprit, ici ou en stage.
J'irai même plus loin. Selon mes valeurs, quelqu'un qui enseignerait l'Ennéagramme de manière asymétrique, c'est-à-dire en demandant aux autres de se découvrir sans vouloir faire de même, ne serait pas digne de l'enseigner.
De plus pour un enseignant, cette attitude évite certaines relations de pouvoir, une certaine forme de guru-isation et est un moyen parmi d'autres d'apprendre l'humilité (et cela ne m'est pas facile !).
Enfin, cela peut avoir un effet d'entraînement. J'espère donc que des personnes de tous les types vont s'exprimer sur ce thème de l'ambition et qu'à côté des témoignages individuels, les discussions transversales comme celle-ci vont se multiplier sur ce forum.

"D'une part, la fin d'une longue amitié m'a fait prendre conscience de l'égoïsme de ma vie."
C'est vraiment à prendre au premier degré. Une difficulté sentimentale à cette époque m'a fait me centrer sur moi, sur ma souffrance et sur les moyens d'en sortir. Un ami très cher et d'assez longue date était lui-même plutôt en difficulté, à la fois sur les plans physique et psychologique et je n'ai pas su être disponible pour lui, à un point vraiment excessif et qui l'a conduit à mettre fin à notre relation.
À ce moment-là, je savais ce qui se passait, je savais même mes torts, mais j'étais incapable de me comporter autrement.
La crise terminée, j'ai réalisé que ce centrage sur soi n'était pas un mauvais moment, mais qu'il était l'histoire de ma vie jusque là et qu'il avait fait mon propre malheur.
Un changement d'orientation s'imposait à moi, et alors Patricia, sans cheval mais avec chapeau, est arrivée-é-é (J'espère que les lecteurs partagent mes références culturelles ! :happy: ). Pour la suite, voir le message précédent.

"Liberté au sens égotique et liberté "saine".
La liberté que je cherchais à l'époque était l'absence totale de contraintes, de règles, d'empêchements de la satisfaction de mes désirs et de mes fantasmes. C'était à la fois immature et irréaliste. Cela me poussait à éviter de prendre certaines décisions et donc à laisser la vie ou les autres décider pour moi. Cette recherche de liberté faisait en fait de moi un esclave.
La liberté qui aujourd'hui me semble saine est celle de l'essence, la liberté par rapport aux automatismes de son type. Elle implique d'accepter des contraintes reconnues comme légitimes parce qu'elles sont aidantes pour moi et/ou pour les autres. Dans ce contexte, une chose est aidante si elle nous rapproche de notre essence.

"Enseignement depuis l'âge de sept ans."
Je me souviens qu'à cet âge, mais peut-être cela a-t-il commencé avant, j'ai été pris d'une passion pour l'astronomie et j'avais de nombreux bouquins sur le sujet. Tout ce qui bougeait autour de moi (parents, famille, amis, adultes et enfants) avait droit à des cours d'astronomie.
Depuis, je n'ai jamais cessé. Je n'ai jamais pu apprendre quelque chose sans avoir le désir de le partager totalement, de communiquer mon plaisir intellectuel et mon émerveillement.
J'avais même tendance à enseigner de force, à parler avec enthousiasme des nombreux sujets qui me passionnaient à des gens qui n'en avaient rien à faire. Le côté positif est que cela force à être pédagogue. Aujourd'hui, j'ai appris à mieux respecter les frontières des autres, même si je continue à penser que tout le monde peut être passionné par n'importe quel sujet, si on sait bien le lui expliquer.

"Progression intérieure et extérieure."
Oui, je crois que quand on commence à se libérer de l'ego, notre ambition prend cette forme où l'intérieur rejaillit sur l'extérieur et où l'extérieur enrichit l'intérieur.
Encore faut-il ne pas se mentir sur la réalité de cet échange perpétuel, mais ceci est une autre histoire.

"Sans regrets pour le papillonnage d'antan."
Curieusement, cela n'a pas été si difficile que cela, comme je le disais dans mon message précédent. Je crois que cela nous ramène à la première question. C'est une contrainte, certes, mais une contrainte choisie, acceptée et assumée parce que libératrice.

Très cordialement,
Fabien

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Bonjour à tous,

Je suis heureux ! J'avais demandé à l'époque ce genre de discussion transversale et voilà qu'un thème captivant arrive. Merci à ceux qui l'ont lancé.

Je vais partir trois jours chez un ami (avec mon portable), je pourrai donc réfléchir à cette question de l'ambition dans ma vie et vous en faire part à mon retour. Je désire en effet d'abord écrire mon compte-rendu de stage à Paris sur la négociation : un stage que j'ai trouvé extraordinaire (et même si je suis un 4 et donc qu'il faut diviser par ?, prenez le terme extraordinaire à sa juste valeur. :happy: )

Je vis actuellement des événements multiples qui ne me laissent pas trop le temps d'écrire sur le panneau, mais quelle joie de vous lire et de constater que le panneau revit après une période d'accalmie !

A bientôt.
Très amicalement,

Gabriel, un 4 alpha qui constate dans sa vie quelques petits signes d'intégration…

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

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Monsieurleneuf

Bonjour Fabien,

 

Je rebondis sur une des phrases de ton (fort instructif) message : La liberté que je cherchais à l'époque était l'absence totale de contraintes, de règles, d'empêchements de la satisfaction de mes désirs et de mes fantasmes. C'était à la fois immature et irréaliste.

 

C'est une phrase qui fait très fortement écho chez moi. Je suis en effet victime de ce que j'appellerai "le syndrome de l'auteur de B.D."

J'imagine déjà vos mines interloquées… Mais de quoi est-ce que je veux parler ?

 

Je m'explique : comme Fabien dans sa période "égotique" :happy: , j'ai beaucoup de mal à accepter les contraintes, en particulier celles du monde du travail :

- travailler avec des gens que je n'ai pas choisis, aussi bien des "subalternes" (quel mot horrible) que je suis censé encadrer, que mes supérieurs. Devoir composer avec des gens que je n'aurais, pour la plupart, jamais fréquentés dans ma vie personnelle…

- ne pas être seul maître de mes décisions professionnelles, diluées à travers les différentes strates de la hiérarchie.

- ne pas être maître de mon emploi du temps, en particulier lorsque je dois tenir compte des souhaits de mes collègues pour choisir mes dates de vacances.

- devoir appliquer des décisions de principe (parfois fort nobles et louables) mais qui ne tiennent pas compte de la réalité du terrain et de l'esprit de pragmatisme et de bon sens qui m'anime.

- accepter que les décideurs sont les gens les plus éloignés du terrain et souvent les moins biens placés pour faire les bons choix.

- accepter que certaines décisions qui ont de lourdes conséquences sur mon travail quotidien soient parfois le fruit de luttes de pouvoir et d'influence ou d'intrigues de couloir entre tel ou tel clan de la hiérarchie…

Tout ceci me dépasse totalement et me laisse dans un état de découragement qui risque fort de faire de moi, un jour, un aigri et un résigné de plus…

 

J'ai fait récemment un constat terrible : j'ai l'impression que ma vie ne m'appartient que quand je suis en vacances… Tout le temps passé au travail n'est qu'une longue parenthèse où il faut serrer les dents en attendant les vacances où la vraie vie recommence et où je peux enfin gérer ma vie à ma guise…

 

Le courage voudrait que j'envoie balader cette vie d'insatisfaction et que je me lance dans une activité qui me passionne, soit seul, soit en compagnie de gens que j'aurais choisi pour leurs qualités humaines et professionnelles…

 

Mais à ce jour, je n'ai jamais trouvé ce courage… Finalement je suis obligé de reconnaître que je préfère pour l'instant "l'inconfort" d'une vie professionnelle pesante à "l'inconfort" d'une aventure plus personnelle avec les risques et les incertitudes qu'elle comporte…

 

A ce stade, vous devez encore vous demandez ce qu'il en est de mon "syndrome de l'auteur de B.D."…

 

Rassurez-vous j'y viens.

L'auteur ou le dessinateur de B.D. représente pour moi l'image (probablement trompeuse, diront certains) de la vie rêvée :

- être maître de son emploi du temps : organiser ses journées à sa guise, décider d'être couche tard et travailler la nuit si on aime ça (c'est mon cas), pouvoir partir en voyage à n'importe quelle période de l'année, etc.

- ne pas être soumis à une hiérarchie si ce n'est les contrats passés avec son éditeur.

- choisir de vivre à la ville ou à la campagne selon ses préférences et changer de lieu de résidence quand le besoin s'en fait sentir puisque on n'est pas attaché à un lieu de travail précis…

- ne pas avoir de pression médiatique de type showbiz… Est-ce que vous connaissez beaucoup de visages de dessinateurs de B.D. ? En dehors de quelques très grandes pointures (Uderzo, Bilal, etc.), vous ne les verrez jamais à la télé…

- gagner sa vie en s'amusant. Faire de l'humour son pain quotidien même si cela suppose un gros travail derrière… Et pouvoir recycler des éléments de sa propre vie dans son activité artistique…

- ne pas devoir renoncer à mes multiples centres d'intêret puisque nombre d'entre eux (lectures, cinéphilie, etc.) peuvent nourrir ma création…

- je pourrais poursuivre longtemps cette énumération mais je terminerai par une boutade : pouvoir écouter de la bonne musique en travaillant… J'adore ça…

 

Ce qui fait écho chez moi dans la phrase de Fabien c'est que je me suis toujours posé la question suivante :

est-ce que le "syndrome de l'auteur de BD", ainsi que je le nomme, traduit :

- un manque absolu de maturité et de réalisme ?

- une fuite d'une réalité que je me refuse d'accepter et de prendre à bras le corps ?

- une peur de l'inconfort quotidien que je n'assume pas ?

- un refus de grandir et de quitter l'enfance ou l'adolescence ?

- etc…

Ou bien est-ce un ressenti profond et légitime ? Et dans ce cas, que faire ? Je n'ai jamais pu trancher cette question…

Sans vouloir présager de vos réponses et de celle de Fabien, j'ai bien peur, hélas, que vous n'optiez pour la première solution…

 

Cordialement,

Monsieurleneuf

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Fabien Chabreuil

Bonjour MonsieurLeNeuf, bonjour à tous,

 

Toi seul peut répondre réellement à cette question. La seule chose que je puisse faire est te dire comment à mon avis l'Ennéagramme donne des outils pour analyser la situation. Et puis comme cela, nous risquons moins de nous fâcher ! :happy:

 

La première approche est liée directement à ton type.

Ce ressenti et ce désir sont-ils ou non l'expression de la compulsion de ton type ? Renforcent-ils ou non la passion et la fixation de ton type ? T'aident-ils ou non à t'intégrer dans ton type ? Si tu étais intégré dans ton type, aurais-tu le même ressenti et le même désir ?

 

La seconde approche est liée aux centres. Une approche intégrée utilise les trois centres vers l'intérieur et vers l'extérieur :

- centre émotionnel intérieur : est-ce un véritable désir ou une vague envie fluctuante parmi d'autres ?

- centre émotionnel extérieur : ce projet est-il bon pour tes proches et pour les autres en général ?

- centre mental intérieur : as-tu décidé de le mettre en oeuvre et planifié les différentes étapes ?

- centre mental extérieur : as-tu les informations et les connaissances nécessaires pour le mettre en oeuvre ?

- centre instinctif intérieur : as-tu fait ce qu'il fallait pour être prêt sur le plan personnel à le mettre en oeuvre ?

- centre instinctif extérieur : as-tu agi pour le mettre en oeuvre ?

Bien entendu, l'utilisation des centres est progressive, échelonnée dans le temps et non-séquentielle, mais ils doivent finir par être utilisés tous les trois.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

J'ai l'impression qu'avec Monsieur Leneuf, le forum a gagné un membre très actif. Tant mieux parce que nous autres les 9 étions un peu en train de nous endormir… Merci d'avoir dynamisé le forum !

 

"Est-ce que le "syndrome de l'auteur de BD", ainsi que je le nomme, traduit :

- un manque absolu de maturité et de réalisme ?

- une fuite d'une réalité que je me refuse d'accepter et de prendre à bras le corps ?

- une peur de l'inconfort quotidien que je n'assume pas ?

- un refus de grandir et de quitter l'enfance ou l'adolescence ?

- etc…"

 

C'est assez vrai… Je ressens un peu ces sentiments, mais je ne les exprime pas de la même manière. Il est vrai que je n'aime pas les "gens sérieux" qui ne font que des choses "utiles". C'est d'un triste ! Je préfère ma manière insouciante de voir la vie, les problèmes et les petites contrariétés de la vie quotidienne. Ca paraît peut-être comme un manque de maturité vu de l'extérieur, mais ce n'est pas tout à fait vrai. A mon avis, c'est surtout une manière d'aborder les ennuis avec le plus d'humour possible pour que les misères de la vie soient le moins inconfortable possible. En effet, quand le malheur est là, ça ne sert à rien de se lamenter sur son sort et de pleurer pendant des jours, ça n'arrange pas les affaires et c'est déprimant. Je ne pense pas que ce soit un manque de maturité. Au contraire, c'est parfois remettre les choses à leurs places et réaliser finalement que le problème n'est pas si grave que ça…

 

Par contre effectivement, il m'arrive de refuser de traiter un problème. En général, c'est parce que ce problème ne concerne que moi et que je m'en contente… C'est que je trouve plus contraignant de résoudre le problème que de vivre avec. D'accord, c'est pas très constructif, mais bon, tant que ça ne regarde que moi, c'est pas grave.

Il y a une phrase de Coluche que j'aime beaucoup : "Si on ne peut pas rire des choses sérieuses, de quoi va-t-on rire ?" C'est ma manière de gérer le stress et de gagner en confort de vie. C'est clair à mon avis que le confort de vie est un moteur très puissant pour faire bouger un 9.

J'aime vraiment pas faire quelque chose qui me met dans une situation d'inconfort (et/ou de conflit) ce qui rejoint pas mal le "syndome du dessinateur de BD" de Monsieur Leneuf. J'ai un idéal assez semblable. Le mien étant de vivre sur un bateau autour du monde et de profiter d'une connexion satellite pour faire du télétravail tranquillement, à mon rythme et avec des contraintes d'ordre personel et non professionel. La forme est différente mais le fond très proche.

 

"Avoir de l'ambition. Oui, mais à propos de quoi ? Dans le monde occidental, la société actuelle essaye de nous donner à tous comme ambition d'être des 3 (plutôt désintégrés d'ailleurs !) et de nous culpabiliser si notre ambition est différente."

 

Je crois que l'ambition est un moteur, quel que soit le but. Ce qui compte, c'est d'avancer. Que l'on soit motivé par le travail, la vie familliale, l'art, le sport ou n'importe quoi d'autre, ça n'a pas énormément d'importance, du moment qu'on est équilibré. Chaque type a ses propres raisons pour avancer et certainement aussi chaque individu selon son environnement, son histoire… Peu importe du moment qu'on avance (sur le chemin de l'intégration bien sûr !). Il est vrai cependant qu'il y a une pression sociale qui donne des modèles de comportement à adopter pour le développement de la société (de travailleurs forcenés en occident), mais je crois qu'il faut un juste mélange entre les besoins de la société et ceux de l'individu. Je crois que l'individu ne doit pas se sacrifier pour la société, mais il ne doit pas non plus avoir de comportement destructeur pour les autres. (Est-ce l'équilibre entre être tourné vers l'extérieur et l'intérieur ?)

 

J'espère avoir été clair sur mes motivations et ma vision de l'ambition.

Très bonne journée à tous.

 

Goupil (9 alpha)

Goupil, E9

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Monsieurleneuf

Bonjour Goupil et les autres,

 

Je continue de réfléchir au message de Fabien et à présent à celui de Goupil. Je ferai une réponse plus longue ultérieurement, mais d'ores et déjà voici quelques remarques adressées à Goupil :

 

Goupil a dit : "J'ai l'impression qu'avec Monsieur Leneuf, le forum a gagné un membre très actif."

 

Première remarque : aurais-je déjà atteint la vertu de mon type ? :happy:

 

"J'ai un idéal assez semblable. Le mien étant de vivre sur un bateau autour du monde et de profiter d'une connexion satellite pour faire du télétravail tranquillement, à mon rythme et avec des contraintes d'ordre personnel et non professionel. La forme est différente mais le fond très proche."

 

Absolument. Et de toute façon, j'ai eu moi aussi très longtemps le fantasme de conjuguer travail indépendant et vie sur un bateau. Mais il faut avouer que ce n'est pas simple à réaliser. Le chanteur Antoine a réussi mais je ne crois pas que les cas soient très nombreux.

Personnellement, j'en suis revenu après avoir vu quelques reportages à la télé sur des gens qui avaient fait ce genre de choix de vie (à titre provisoire ou définitif…) et les écouter raconter leurs galères m'a calmé. Je crois que je ne suis pas fait pour dormir dans des cabines humides (toujours ce satané confort… :happy: ) et puis partir vivre sur un bateau, c'est entrer en conflit avec… l'océan… et tout le monde sait que nous fuyons les conflits… :happy:

 

Plus sérieusement, je pense que le "syndrome de l'auteur de B.D." et ton "fantasme nautique" sont très proches. (Le tien est juste un peu plus radical que le mien mais ça doit être parce que je vieillis… :happy: )

 

Je pense que la question qu'il nous faut trancher est :

- Avons-nous ce genre de "vies rêvées" parce que nous sommes des 9 désintégrés et immatures qui cherchent à fuir la réalité, les conflits et les contraintes de la vie en société ?

- ou bien avons-nous ce genre de vies rêvées parce qu'elles correspondent réellement à ce que nous sommes et que c'est dans ce genre de vies qu'on a le plus de chances d'être épanouis et bien dans notre peau ?

 

Quand je lis des ouvrages sur l'ennéagramme, j'ai tendance à pencher pour la première hypothèse. Je me raisonne et je me dis : "Si tu étais un 9 intégré, tu accepterais mieux les contraintes sociales, tu aborderais les conflits professionnels comme des occasions de progresser dans la compréhension de tes collègues, de ne pas céder à la facilité, de ne pas fuir devant les responsabilités, de devenir meilleur, etc."

 

Mais tout ceci me semble relever davantage d'un raisonnement cérébral (pardon pour le pléonasme) que d'un ressenti véritable…

 

J'ai l'impression que mon ressenti véritable, c'est que quoi que je fasse dans mon travail actuel, il sera toujours source de stress, de tensions, de conflits vains, de luttes de pouvoir dérisoires, de stagnation ou d'ennui…

J'ai l'impression surtout d'y laisser une certaine fraicheur et une certaine insouciance, d'y perdre mon enthousiasme et ma joie, et, si je n'y prends garde, de devenir un vieux con aigri et désabusé qui aura le sentiment d'être passé à côté de sa vie…

 

Alors, "auteur de BD", "télétravailleur transocéanique", ou "artiste peintre" peu importe. Moi-même avant d'en arriver à "mon syndrome de l'auteur de B.D.", j'en ai eu 15 autres que je pourrais vous énumérer mais qui revenaient à peu près toujours au même : être le plus possible maître de son temps, du choix de son lieu de vie, du choix de ses collaborateurs éventuels, et subir le moins possible de contraintes autres que celles qu'on a délibérement choisi d'assumer…

 

Reste à savoir si pour un 9, tout ceci n'est qu'une fuite (néfaste ou fatale) ou une aspiration légitime 9 ?

Auquel cas, il faudrait se donner les moyens d'essayer de la vivre…

 

Pardon si je donne l'impression de tourner un peu en rond mais, je pense que ma problématique est là et vu que je n'ai plus 20 ans mais pratiquement le double, les choix de vie radicaux demandent mûre réflexion… C'est un peu quitte ou double… C'est pourquoi les avis autorisés de Fabien et aussi de tous sont fort instructifs à ce sujet.

 

Merci d'avance,

M. Leneuf

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Goupil, as-tu remarqué le nombre de fois où dans ton message tu as employé l'expression "pas d'importance" ou une formule équivalente ?

 

MonsieurLeneuf, je crois que tu réponds toi-même à la question que tu poses : "Avant d'en arriver à 'mon syndrome de l'auteur de B.D.', j'en ai eu 15 autres", "il faudrait se donner les moyens d'essayer de la vivre".

Sachant que la vertu du 9 est l'activité, un projet qu'un 9 caresse sans jamais le mettre en oeuvre peut-il venir d'ailleurs que de l'ego ? Est-il autre chose qu'une forme de narcotisation ?

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Monsieurleneuf

Rebonjour à tous,

 

Tu suggères ceci : Sachant que la vertu du 9 est l'activité, un projet qu'un 9 caresse sans jamais le mettre en oeuvre peut-il venir d'ailleurs que de l'ego ? Est-il autre chose qu'une forme de narcotisation ?

 

C'est effectivement l'explication qui paraît la plus plausible. Mais puis-je me permettre de formuler une autre hypothèse, qui vaut ce qu'elle vaut ?

 

Si M. Leneuf caresse depuis longtemps le même genre de projets sans jamais avoir le courage de les mettre en oeuvre, est-ce que cela ne pourrait pas être dû aux raisons suivantes :

- un énorme manque de confiance et d'estime de soi qui le fait douter de ses capacités…

- une peur de l'inconnu, du risque, de l'inconfort, de l'échec qui l'empêchent de se jeter à l'eau…

Le tout aboutissant à l'immobilisme et au bout du compte à un énorme ressentiment vis à vis de soi-même : "je suis nul", "je ne ferai jamais rien de bon", "je ne mène aucun projet au bout", "je ne suis qu'un vélléitaire, un rêveur", "je n'ai aucun sens des réalités", etc.

J'arrête là l'auto-flagellation, mais je pourrais continuer assez longtemps…

 

Qu'en dis-tu ? Qu'en dites-vous ?

 

Cordialement,

M. Leneuf

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Re-bonjour,

 

Bien sur Fabien, je suis tout à fait conscient de certains tics de langage… Le "peu d'importance" et le fait de préciser aussi quand je donne mon avis, pour pas que ce soit interpreté comme une généralité ou comme une vérité. Je donne mon avis, mais tout le monde a le droit de ne pas être d'accord. (Et je ne veux pas qu'une mauvaise interprétation soit source de conflit.)

Il est vrai que dans mon comportement général, tout ce qui n'est pas le but fixé n'a que "peu d'importance". C'est une manière de recentrer mes objectifs. Peut être est-ce aussi que je pèse toujours le pour et le contre de chaque situation et que la politique du moins pire me permet de choisir… On ne se débarasse pas comme ça des bonnes vieilles méthodes !

 

Mr Leneuf, le manque de confiance en soit n'est pas un symptôme de 6 ?

La difficulté de finir les projets me rappele une discussion sur ce forum "Le 9 et l'aquoibonisme"…

 

A bientôt !

Goupil

Goupil, E9

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Monsieurleneuf

Bonjour Goupil,

 

Tu as dit : Mr Leneuf, le manque de confiance en soit n'est pas un symptôme de 6 ?

Certes, mais si je m'abuse, un 9 qui va mal a tendance à prendre les aspects négatifs du 6. Donc ça se tient. Non ?

 

D'ailleurs, je me souviens que lors de ma première approche de l'ennéagramme, par le biais d'un questionnaire où on m'avait typé 6, j'étais dans une période où ça n'allait vraiment pas bien du tout. J'ai donc dû faire pas mal de réponses assimilables à un 6. Ceci expliquant cela, je pense.

 

A bientôt,

M. Leneuf

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Goupil, je crois profondément que notre langage exprime de manière littérale nos processus de pensée inconscients. Quand tu dis de tant de choses qu'elles n'ont pas d'importance ou qu'elles ne sont pas graves, comment ne pas y voir les mécanismes du 9 et le lien avec l'ambition ?

 

MonsieurLeNeuf, ton autre hypothèse ne me semble pas autre : "manque de confiance et d'estime de soi qui fait douter de ses capacités, peur de l'inconnu, du risque, de l'inconfort, de l'échec"… Ne sont-ce pas là des caractéristiques de l'ego et si tu prends le temps de les analyser, ne trouveras-tu pas derrière la compulsion, la passion et la fixation de ton type ?

 

Très cordialement,

Fabien

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Administrateur

Pour que cette page conserve sa fonction de recueil de témoignages permettant de comparer les différents types sur le thème de

Ambition, réussite et réalisation personnelle

la suite du cas particulier de MonsieurLeneuf est traitée dans une discussion spécifique qu'il avait entamé il y a quelques temps déjà. Pour lui répondre, vous pouvez rejoindre la conversation 'Le 9 et l'ambition…'.

Sinon, merci de continuer à témoigner ici.

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