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Psychanalyse ou retour au corps pour travailler sur son centre réprimé.


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Bonjour à tous,

 

Comme beaucoup je suppose, la découverte de mon centre réprimé (le Centre émotionnel) a été évidente lorsque j’ai suivi le stage Centres il y a quelques années. La répression de pas mal de souffrances de l’enfance (humiliations vécues en famille ou l’école du fait d’adultes pervers ou tout simplement maladroits) m’a confortée dans la détermination de ma variante (je réprime l’émotionnel).

 

Une trentaine d’années plus tard et après plusieurs années de psychanalyse, de méditation, de techniques du stage Essence (plus récemment), de conscientisation de l’ici et du maintenant, de pratique régulière de Reiki, etc., je fais beaucoup plus souvent appel à ce centre réprimé qu’autrefois et il peut s’exprimer de plus en plus facilement et spontanément : larmes d’émotions devant un beau paysage, en écoutant des nouvelles dramatiques à la radio, ou une musique qui m’émeut, larmes de joie dans des moments très heureux, etc. J’ai l’impression que les années de psychanalyse, de méditation, de yoga, etc. m’ont permis de rééquilibrer un peu les choses.

 

Toutefois, si j’analyse mieux, la psychanalyse a été efficace dans cette prise de conscience du centre réprimé. En revanche, ce qui me permet désormais de me reconnecter presque instantanément à mes émotions n’a pas été la psychanalyse. Si elle m’a permis d’analyser, de conscientiser mon vécu, de mettre des mots sur le passé et les relations, elle a aussi entretenu mon centre de support, le centre mental, bien content de prendre toute la place de l’instinctif constamment co-réprimé durant mon enfance et ma vie de jeune adulte (jusqu’à au moins 35 ans tout de même !), et d’entretenir la répression de mes émotions. En effet, cette psychanalyse correspond aussi aux années de rédaction d’une longue thèse de droit, où j’ai manié les concepts et les catégories, où je n'étais que dans mon mental et dans une co-répression permanente de mon instinctif. Rien dans ma vie ne bougeait et quand j’y repense, mon instinctif était tourné uniquement dans mes voyages entre Paris et l'Allemagne, à organiser ma recherche documentaire. Le reste se passait assise en bibliothèque.

 

Les pratiques du théâtre et de l’improvisation, de l’escalade, du yoga, de l’hapto-thérapie, plus récemment du Reiki, m’ont fait repasser par le CORPS et à la vérité de l’instant présent ; elles m’ont permis beaucoup plus de réintroduire les émotions dans ma vie, que la psychanalyse qui m’a plutôt permis de comprendre certaines de mes souffrances pendant des années. Elles me permettent (néanmoins toujours à bon escient, c'est-à-dire rarement devant un public plus large que mon conjoint) de laisser monter l'émotion et de la laisser sortir librement alors qu'il y a peu, je pouvais la ressentir, mais immédiatement la retenir pour qu'elle ne se voit pas.

 

Plus j’avance dans ces pratiques corporelles, plus elles me permettent de redonner de la place à l’émotionnel. Elles m'ont permis aussi de réintroduire de l’instinctif qui s’était endormi pendant des années. Il me semble aujourd'hui que la psychanalyse nécessite vraiment, pour rééquilibrer la hiérarchie des centres, de passer par le corps.

 

Qu’en pensez-vous ?

 

Très chaleureusement.

Philomène

Philomène – E9 alpha, aile 1, C++ S-/+ X-/+

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

La psychanalyse, comme son nom l'indique, est une analyse. Elle est donc fondée sur la croyance que la compréhension des causes est nécessaire à la résolution des problèmes. Ce n'est pas le cas. De plus, elle ne dispose pas d'aucune réelle technique de changement, la soi-disant "cure psychanalytique" n'en étant pas une. Dès lors, compter sur la psychanalyse pour se connecter à son centre réprimé me semble pour le moins un pari hasardeux.

 

Tu es 9, Philomène. Les techniques de travail sur le corps ont comme principal avantage d'empêcher la bascule du centre préféré, ce qui est pour tous les types du triangle une priorité absolue.

 

Ensuite, une émotion étant l'ensemble d'une sensation et d'interprétations de cette sensation, il ne peut y avoir d'accès à l'émotionnel sans contact au corps. Nécessaire, ce dernier n'est pas suffisant. Mais dans les technique que tu cites, certaines, comme le théâtre ou le yoga, ne sont pas uniquement corporelles.

 

Très amicalement,

Fabien

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Merci Fabien,

 

"La psychanalyse, comme son nom l'indique, est une analyse. Elle est donc fondée sur la croyance que la compréhension des causes est nécessaire à la résolution des problèmes. Ce n'est pas le cas. De plus, elle ne dispose pas d'aucune réelle technique de changement, la soi-disant "cure psychanalytique" n'en étant pas une. Dès lors, compter sur la psychanalyse pour se connecter à son centre réprimé me semble pour le moins un pari hasardeux."

Oui. En fait, je cherchais à réparer les blessures et ai longtemps pensé qu’en comprendre les origines m’aiderait, non pas à me reconnecter à l’émotionnel, ça je n’y ai jamais cru avec la psychanalyse, mais à me transformer pour agir sur le monde. Or elle ne fait effectivement que comprendre.

 

"Tu es 9, Philomène. Les techniques de travail sur le corps ont comme principal avantage d'empêcher la bascule du centre préféré, ce qui est pour tous les types du triangle une priorité absolue"

Oui, je m’aperçois que le gros travail chez moi et probablement chez tous les types du triangle est cette corépression et de contrecarrer cette tendance à l’hyper-activité sur des activités secondaires.

 

"Ensuite, une émotion étant l'ensemble d'une sensation et d'interprétations de cette sensation, il ne peut y avoir d'accès à l'émotionnel sans contact au corps. Nécessaire, ce dernier n'est pas suffisant. Mais dans les technique que tu cites, certaines, comme le théâtre ou le yoga, ne sont pas uniquement corporelles."

Non et effectivement encore, l’éveil spirituel est également essentiel pour moi pour rééquilibrer l’émotionnel.

Si j’ai lancé ce sujet de la psychanalyse, c’est que j’ai été bercée toute mon adolescence par ma mère qui l’a découverte dans les années 70 et ne jure encore que par ça. J’ai gardé au fond de moi la croyance que la psychanalyse elle était la base de la connaissance de soi. Or avec l’Ennéagramme j’ai appris beaucoup plus sur moi qu’avec des années de psychanalyse.

 

Très chaleureusement.

Philomène

Philomène – E9 alpha, aile 1, C++ S-/+ X-/+

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