Institut Français de

l’ennéagramme

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Type 1 et type 6 : clash, empathie, cours de communication, puis pardon


Pika

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Bonjour à tous,

 

Un message de Fabien en réponse à Cicénoeuf qui est 6 m'inspire :

Le 03/01/2019 à 07:55, Fabien Chabreuil a dit :

"[…] mon ego, qui refuse parfois de pardonner."

C'est un cas classique et nous consacrons près de deux heures en début de formation à ce problème. La première chose est de prendre conscience que le pardon est juste un cadeau que l'on se fait à soi.

 

J'aimerais vous parler d'un gros clash que j'ai eu avec ma belle-mère, 1 alpha, et comment j'ai décidé de me faire violence pour pardonner.

 

Une belle-mère 1 alpha et une belle-fille 6 mu que tout oppose :

Ma belle-mère est 1 alpha, et je suis 6 mu. Nous sommes très différentes. Ses parents étaient agriculteurs. C'est une femme de la campagne. Dans sa famille, ils sont quasiment tous d'origines françaises et catholiques pratiquants. J'ai compris qu'elle était 1 car elle est perfectionniste envers elle-même et ses proches. De plus, son environnement est le seul qu'elle connaît. Pour elle, c'est l'unique référentiel. Elle ne s'intéresse pas à ce qui se passe ailleurs. Quand je dis ailleurs, je parle même de Paris, à 3 heures de chez elle en voiture, où vit son fils, mon mari. Sa manière de vivre et de faire, est l'unique bonne manière de faire. Le reste est "exotique". C'est bien pour les autres, mais pas pour elle, ni pour sa famille.

 

De mon côté, je suis la seule à ne pas être d'origine française ni catholique. Mes parents sont des immigrés qui ont fuit la pauvreté de leur pays. Je suis une débrouillarde et grâce à cela, j'ai bien réussi dans ma vie. Je suis également une fille de la ville. J'aime la modernité.

 

Mauvaise communication entre un 1 et un 6 : sermon du 1 vs limites du 6 => jusqu'au clash

Je suis tombé enceinte de mon premier enfant et de son premier petit-enfant. À partir de ce moment-là, ma relation avec elle, est devenue très conflictuelle. Dès la grossesse, elle a commencé à me critiquer sur tout ce que je faisais et ça a été crescendo. Ma manière de l'allaiter, de le porter, de le nourrir, de l'éduquer était "mal". J'avais le droit à chaque fois à un regard accusateur, puis à un "conseil soit disant bienveillant" du type "Oh, tu fais comme ça ? Tu devrais faire comme cela. Mais, c'est toi qui voit" . Sauf que son conseil, elle me le répétait plusieurs fois par jour, par semaine, par mois également pour que je le fasse. À cela, elle rajoutait des phrases comme "Je suis inquiète pour le bébé. Je suis inquiète pour sa santé, pour son avenir". Quand je m'en plaignais auprès de mon mari 9, il répondait "Elle ne fait que de te donner un conseil bienveillant. Mais elle est maladroite. Elle ne te critique pas". Pour moi, ce n'était plus un conseil, mais une obligation. Et si je ne faisais pas comme elle me disait, c'est que je me moquais du bien être de l'enfant. J'avais beau expliquer que je souhaitais le faire à ma manière, et que c'était même conseillé par le pédiatre, sa réaction était sans appel : "Oui, mais ton pédiatre, il regarde les enfants à la chaîne. Moi", je sais ce qui est bien pour lui. Il faut faire comme ça.". J'en ai beaucoup pleuré. J'en ai parlé avec mon mari 9 qui a préféré faire l'autruche. J'ai aussi essayé de lui parler, à ma belle mère, mais en vain. À force, mon vase s'est rempli. Et puis, ça a pété. J'ai envoyé un mail incendiaire à ma belle-mère où je lui ai dit ses quatre vérités sur le ton de la colère et des émotions. Elle a été choquée et n'a pas compris. Elle a répondu qu'elle tombait des nues, car elle avait juste fourni un ou deux conseils bienveillants et qu'elle m'avait toujours respecté et appréciée. J'ai ensuite coupé les ponts avec toute la famille de mon mari. Je voulais qu'ils disparaissent de ma vie. C'est ainsi que presque 3 ans s'est écoulé. Oui, je suis rancunière.

 

Chemin vers le pardon

Étape 1) Empathie envers ma belle-mère 1

Et puis, l'Ennéagramme m'a beaucoup aidé. Quand j'ai compris qu'elle était 1 et que sa colère était surtout du à un besoin d'être parfait et que son entourage le soit aussi, je me suis senti moins "visée" personnellement par sa dureté. À l'époque, il m'est arrivé de me demander si elle était "raciste", car j'ai bien vu qu'elle rejetait tout ce qui représentait une différence entre elle et moi. L'Ennéagramme m'a permis de faire la différence entre du "racisme" et l'orientation du 1 "idéaux élevés et rigueur personnelle". L'Ennéagramme m'a permis aussi de comprendre mieux sa logique. Peut-être qu'en effet, elle était persuadée de donner des conseils bienveillants. Peut-être qu'il n'y avait pas d'intention malveillante dans son comportement. Peut-être qu'il n'y avait pas un bourreau et une victime dans cette histoire. Peut-être qu'on était deux à souffrir… Avec le recul, je comprends qu'elle a essayé de me modéliser, pour que je sois conforme à ses idéaux et que je sois digne de faire partie de sa famille, de son clan. Elle m'a traité, comme une adolescente inconsciente et immature, enceinte de son 1er petit enfant. Je ne pense pas qu'elle avait quelque chose contre moi personnellement. Je pense plutôt qu'elle pensait qu'elle devait sauver son petit-enfant, car elle seule savait comment "faire bien".

 

OK. Mais, même si elle n'est pas méchante au fond, si je retourne la voir, rien ne changera. Elle continuera à me critiquer et rien que d'y penser, je refuse de revivre ça.

 

Étape 2) Conseils sur la communication 1-6

Puis, j'ai beaucoup appris durant le stage Communication.

 

Ma belle-mère me parlait principalement en mode "critiques" : "Le 1 émet beaucoup de critiques, sois sous forme directe, soit sous forme indirecte (avis, conseils). D'une certaine manière, ces critiques sont une marque d'attention et d'intérêt. À l'inverse, le 1 est avare de compliments."

 

De mon côté, je parlais dans un mode "suspicion et projection" : "Le 6 cherche quelles sont les intentions cachées des autres, ce qu'il y a en fait derrière tel geste, tel choix, tel regard ? Bien souvent, il leur attribue des sentiments qu'il ressent lui même inconsciemment".

Je parlais aussi en mode "doute" : "Le 6 doute de lui même et de la relation. Il cherche donc à être rassuré. Mais il a du mal à croire la réponse. Le doute est une protection contre un éventuel rejet à venir. Parfois la crainte est telle que le 6 la brave en se mettant en colère."

 

À l'époque, j'ai essayé de lui parler. J'ai réalisé au stage que je m'y prenais très mal. Étant une 6, j'essayais de me justifier auprès de ma belle-mère, avec des arguments rationnels. Je pense qu'elle l'a perçu comme une preuve évidente de mon manque d'expérience et elle est restée hermétique. J'étais incapable de m'affirmer et de dire : "Merci du conseil. Mais c'est moi la mère, je fais à ma manière." Une partie de moi n'avait pas confiance en moi, en tant que mère. Je doutais de moi. J'avais besoin d'être rassurée. J'avais besoin de son approbation. Je voulais la convaincre que mon idée était bonne. Je ne voulais pas l'imposer. Encore cette fichue loyauté. Et à chacune de ses conseils-critiques, j'ai fait une projection en me disant "elle pense que je suis nulle comme mère", et au fond une partie de moi se disait que j'étais nulle comme mère. Quelle période difficile…

 

Pendant le stage Communication, Patricia m'a donné un conseil qui m'a marqué. Elle m'a dit quelque chose du style : "Essaye de trouver les idéaux de ta belle mère et met les en compétition en ta faveur. Si elle te critique pour que tu donnes à ton fils de l'eau sucré plutôt que ton lait maternel, demande-lui “Qu'est-ce qui est le plus mieux pour votre petit fils ? Qu'on lui donne de l'eau sucré en sachant que cela va dégrader la relation entre sa mère et sa grand-mère? Ou qu'il continue le lait maternel, et que sa mère et sa grand-mère continuent à bien s'entendre ?”"

 

En effet, je n'ai jamais fait cela. J'ai toujours été dans la justification. J'essayais de la raisonner. Mais on ne peut pas raisonner un 1 sur un idéal élevé, lorsqu'il est dans son ego.

 

Pendant le stage, il a aussi été dit : "Un autre risque est que le 1 prenne une position de supériorité morale. Cela déclenche la réaction négative du 6 vis-à-vis de l'autorité." Tout à fait. À chaque fois qu'elle sous-entendait que ma manière de faire était "mal" pour mon enfant, comme si j'allais lui faire mal, ça me rendait dingue. Plus ça allait, moins je l'ai respectée. Autre conseil : "Des discussions régulières où l'engagement commun est réaffirmé aident la relation." Euh… Un engagement commun ? Quel engagement commun ? On est différente. On n'a aucun lien. J'ai épousé mon mari, pas sa famille.

 

Étape 3) Ça bloque toujours à mon niveau

Récemment, mon fils de 6 ans m'a dit que sa mamie lui avait dit : "J'aimerais bien revoir ta maman. J'espère qu'elle va bien." Il y a quelques temps, j'aurais pris cela comme de la suspicion, voir de la manipulation. Avec le temps et grâce à l'empathie, je me suis dit : "Hum. Elle est peut être sincère." Mon fils m'a fait remarqué que je ne voulais pas la revoir tant qu'elle ne m'avait pas dit pardon. Mais si je ne la laisse pas me parler, elle ne peut pas me dire pardon… Il avait raison. Mais bon, j'étais bloquée.

 

Étape 4) Assumer ma peur pour faire émerger le courage

Au stage Centres, j'ai découvert que j'étais 6. Et pas mal de choses se sont débloquées en moi. J'ai pris conscience de mes peurs et de mon manque de courage dans certaines situations. Ma plus grande peur est un peu floue, mais elle est lié aux gens… J'ai aussi réalisé que ma première valeur était le courage. Quand j'éduque mes enfants, j'insiste toujours sur l'importance du courage et de ne pas se laisser bloquer par des peurs. Je ne supporte pas l'idée que mes fils soient des victimes. Je ne leur demande pas d'être fort comme un 8, mais d'être plus malin que l'autre, plus stratège et plus courageux pour se sortir de n'importe quel pétrin. Pourtant, j'ai pris conscience que je leur montrais le contraire, puisque cela fait 3 ans que j'ai coupé les ponts avec la famille de leur papa et qu'à chaque fois qu'ils nous voient s'engueuler, c'est 9 fois sur 10 lié aux conflits avec leurs grands parents, même si je ne les vois plus. Je savais que ces problèmes non résolus étaient un poison entre mon mari et moi. Mais ça m'allait, car c'était toujours moins douloureux que de revoir la mère de mon mari et de subir encore son harcèlement. Mais en pensant à mes fils, j'ai eu le déclic. Si je veux qu'ils soient courageux, alors je dois leur montrer l'exemple. Je dois être cohérente. Ma belle-mère, c'est comme le boss de dernier niveau d'un jeux vidéo. Si j'arrive à la "vaincre", alors je peux vaincre n'importe qui. Et à chaque fois que je me posais la question "Mais de quoi ai-je peur ?", je n'ai pas su répondre. Mais la peur, elle était bien là.

 

Étape 5) Mise en pratique

J'ai donc contacté par SMS ma belle mère en lui disant que mon fils m'avait transmis son message et que j'étais prête à venir chez elle pour les fêtes de Noël. Quitte à aller au front, autant y aller franchement. À ma surprise, elle était contente. Voici un extrait "Bonjour X. C'est Y. Z m'a dit que vous souhaiteriez qu'on discute. De mon côté, j'aimerais beaucoup discuter avec vous de manière adulte. Ce qui est important pour moi, c'est que vous écoutiez mon ressenti, ce que j'ai sur le cœur, même si vous avez du mal à comprendre comment je fonctionne. De mon côté, je suis ouverte à répondre à vos questions, vos interrogations, si vous en avez. Et à vous écoutez si vous en avez besoin."

 

Je me suis bien préparé. J'ai beaucoup discuté avec mon mari. On avait une stratégie à deux.

 

Et le grand jour est arrivé. On est arrivé chez ma belle-mère pour Noël. Et là, ma belle mère m'a pris dans ses bras, toute heureuse. J'étais raide comme un piquet. Je ne l'avais pas anticipé. J'ai vu dans son regard qu'elle était vraiment heureuse et sincère. Rien à avoir avec le monstre froid de mes souvenirs. J'ai été déstabilisé et mal à l'aise. C'est plus simple de détester et d'avoir peur de quelqu'un de mauvais. J'ai donc bien mal-interprété ses intentions au départ.

 

Puis, le lendemain, on a parlé elle, moi et mon mari. J'ai appliqué les conseils du stage Communication. Ce qui a marché c'est le fameux "qu'est-ce qui est important pour vous ?". On a compris qu'on avait une valeur commune, la santé et le bien-être des enfants. Je me suis rappelé le conseil "Des discussions régulières où l'engagement commun est réaffirmé aident la relation". On avait le même engagement commun. J'ai réussi à lui faire comprendre qu'on vivait dans deux mondes différents. Et que ce n'est pas "on fait à sa manière ou à ma manière". On peut faire "à sa manière et à ma manière".

 

Le plus dur a été de lui faire comprendre que ce qu'elle appelle un "conseil bienveillant", je le prenais comme une "critique". J'ai aussi eu du mal à lui faire comprendre qu'on pouvait "être novice" sans "être nul". Pour elle, quand on est novice dans un domaine (éduquer un enfant quand c'est ton premier), on est forcément nul. Il faut donc qu'une personne expérimentée (elle) donne des conseils. Ses conseils sont bienveillants car c'est pour le bien du novice (qui est nul). Mais en effet, si le novice n'écoute pas, elle va insister car après tout, la santé de l'enfant est en jeu.

 

Voici des extraits de nos échanges :

Moi : Vous ne savez pas utiliser une tablette numérique. Vous êtes donc novice. Si je pense que vous êtes intelligente, je vais vous expliquer de manière pédagogue et en effet, vous allez vous sentir en confiance et vous allez comprendre. Et avec de la pratique, vous ne serez plus novice. Si je pense que vous êtes nulle. Je vais soupirer à l'idée de vous expliquer car une partie de moi pense que c'est une cause perdue. Vous allez le ressentir et vous n'allez pas apprendre. Ça ne vous arrive jamais ?

Elle : Si avec mon mari. Il dit souvent que je suis bête. Du coup, j'ai arrêté de lui demander de m'expliquer certaines choses.

—  Quand vous me donnez un conseil. J'entends bien que l'intention derrière est bienveillante. Mais comme vous me donnez un conseil bienveillant en me parlant comme si j'étais nulle, je le prends comme une critique. Et donc je n'écoute pas.

—  Ah bon ? Je n'ai pas souvenir de parler comme ça. Mais si tu le dis, c'est possible. Mais, reconnais que tu es très émotive. Ce ne sont que des conseils. Tu réagis excessivement pour si peu. Si tu n'étais pas émotive, il n'y aurait pas de soucis.

—  Ce matin, vous disiez que vous avez encore fait ce cauchemar horrible où vous ratiez un examen scolaire. Vous connaissez d'autres personnes qui font ce genre de cauchemar 40 ans après ? Je pense que cette histoire vous a touchée à un certain niveau et qu'il y a encore une émotion forte en y repensant. Pourquoi, on ne sait pas. Mais c'est bien là. Alors oui, moi aussi je suis émotive quand on remet en question ma manière de protéger mes enfants. Pourquoi, je ne sais pas non plus, mais c'est comme ça.

—  Ah oui. C'est vrai qu'on ne peut pas toujours tout comprendre.

 

Et la conclusion :

Moi : Je ne veux surtout pas que vous vous taisiez. Je souhaite que vous continuez à parler librement. Mais que vous essayez de donner des conseils qui ne soient pas des critiques. J'aimerais que vous me parliez comme une adulte qui a élevé proprement votre petit fils qui a déjà 6 ans et qui va très bien, et pas comme une gamine inconsciente et nulle.

Elle : En effet, mon petit fils va bien. Ce n'est plus un nourrisson, alors je suis moins inquiète. Mais je ne peux pas changer ma manière de parler. Je suis trop vieille et fatiguée pour changer.

—  Alors, je vous propose autre chose. Vous ne changez rien. Et dès que je n'apprécie pas comment vous me parlez, je vous le dirais franchement sans tourner autour du pot. J'espère que vous ne vous vexerez pas et que vous comprendrez qu'on est juste différente et que je souhaite faire les choses à ma manière.

—  Oh bah ça, ça me va.

Pika – E6 mu, C-/--, S++

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Après avoir tant entendu parler en stage de la monstrueuse belle-mère 1, je suis vraiment ravi de lire ce message. Eh oui, l'ennéagramme, ça marche. Encore faut-il avoir le courage de se remettre en cause et de le mettre en œuvre. Un grand bravo donc, Pika.

 

Un grand bravo aussi à la belle-mère qui a eu, elle, le courage de demander la réouverture de la relation. Et sans même notre enseignement, c'est dingue ! :rofl:

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Pika, Fabien, toutes et tous,

 

Je ne peux que dire également un grand bravo à Pika, pour son écoute et sa décision réfléchie  de répondre positivement au message d'ouverture transmis par sa belle-maman qui est tout aussi méritante. Comme quoi, même après plusieurs années de silences et de suppositions de part et d'autre, on peut encore faire changer le cours des évènements et indirectement notre destinée et celles de nos proches.

 

Cela m'inspire beaucoup, Pika, et force ma réflexion personnelle actuelle à aboutir enfin et agir, concernant une rupture familiale avec l'un de mes frères (8) qui dure depuis un peu plus de quatre ans. Cette rupture est multiple car elle l'est également de sa part vis à vis de notre mère (6 alpha) qui en souffre intérieurement beaucoup.

 

Elle aura 80 ans en cette fin d'année 2019, et j'ai comme objectif ou résolution de réunir ces cinq fils autour de leur mère (mon père est décédé).

C'est décidé, je vais aller voir mon frère au plus vite pour renouer le contact avec l'aide du stage Communication et de ma compréhension de l'ennéagramme.

 

Je vais le faire, et vous savez pourquoi ?

J'ai décidé car j'ai pris conscience que le pardon est juste un cadeau que l'on se fait à soi, comme l'a rappelé Fabien. Quel que soit le résultat final de cette initiative, je me sentirai bien et mieux avec moi-même.

Ce pardon personnel pourrait aussi, ensuite, être un cadeau que l'on fait aux autres.

 

Amicalement.

Cicénoeuf 

E6 µ, aile 5, C-/= S-/= X=/+

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Hello Cicénoeuf,

 

Contente que mon message t'inspire et j'espère que ça va marcher. Les 6 et les 8 sont assez rancuniers. Cela risque d'être difficile, mais c'est tout à fait possible, alors je t'encourage ! Je ne connais pas votre histoire, et elle est semble bien complexe. Je te donnerais deux petits conseils.

  1. Quand tu lui parleras, fais le parler, parle peu et fait de l'écoute active. C'est à dire, écoute-le, en évitant toute lecture de pensée et projection. 
    Le 6 fait pas mal de projection, ça on le sait. En plus de cela, j'ai réalisé que je faisais, sans m'en rendre compte, énormément de lectures de pensée. C'est-à-dire que lorsque l'autre parlait, j'étais persuadée de connaître les sous-entendus derrière, ce qu'il pensait réellement. J'étais tellement sûr de ma compréhension que je pouvais lui dire : "Si, c'est ce que tu penses, c'est ce que tu as dit. J'ai une excellente mémoire. Je le sais !" J'ai ensuite pris conscience que j'étais à côté de la plaque, et que faire de lecture pensée en mode automatique était une des raisons pour lesquelles j'ai eu beaucoup de problèmes de communication et de conflits. Aujourd'hui, j'arrive à faire la part des choses quand je suis en forme, pas émotive et bien dans ma tête.
     
  2. Parlez-vous si vous êtes tous les deux en mode zen, en forme et s'il n'y a pas beaucoup d'émotions.
    N'hésite pas à faire cela en plusieurs fois et à mettre en stand-by si le moment n'est pas bon ou si tu sens que l'autre se braque. Il ne faut pas forcer. Il faut parfois lancer des petites graines. Attendre et revenir. Tu peux commencer par lui souhaiter une bonne année par exemple. :wink:

Bon courage.

Pika – E6 mu, C-/--, S++

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Je suis d'accord bien sûr avec ces conseils de bon sens.

 

"Les 6 et les 8 sont assez rancuniers."

Si la fixation rend forcément les 8 rancuniers, tous les 6 n'ont pas ce défaut, loin de là.

 

Très amicalement,

Fabien

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