Ennéatype 2 - Sous-type conservation

[Cœur de cristal]

Je viens témoigner de mon sous type conservation blessé et des incohérences de mon comportement en rapport avec ce qui a trait à la survie.

 

Il m’est presque impossible de suivre un traitement médical jusqu’à son terme, me donnant si besoin de très bonnes raisons à mon manque d'assiduité (je doute de l’efficacité de ce traitement, il est plus nuisible qu’utile, etc..).

 

Si je n’emporte que très rarement une trousse de secours avec moi, en revanche, depuis que mon fils est né, j’attache une très grande importance à sa santé (vous me direz, quoi de plus normal que d’attacher  de l’importance à la santé de ses enfants !).

Pour ma part, impossible d’écouter un médecin sans remettre en question son diagnostic et le traitement prescrit. Je reproduis en boucle le même schéma : mon fils est malade, je le conduis chez le médecin, j’écoute, j’achète les médicaments prescrits, et arrivée à la maison, je remets complètement en question le diagnostic et la prescription.

Bien évidemment, je me suis longuement questionnée et renseignée sur les vaccins, la médecine allopathique, les diverses possibilités en matière de médecine douce, etc. Allant jusqu’à suivre un cursus complet de formation (pas quelques stages d’initiation)  en aromathérapie pour être sûre de pouvoir subvenir aux besoins de ma petite famille en matière de santé. D’ailleurs, depuis cette formation, une fois le diagnostic médical obtenu (si je ne l’ai pas remis en question), je remplace souvent les médicaments par des huiles essentielles.

 

Lors de cette formation, j’ai rencontré beaucoup de naturopathes qui ont essayé de me guider, me conseiller, m’apparaissant comme des extrémistes de la nutrition à fuir. Parce qu’un autre grand domaine m’est très problématique : celui de la nutrition, donc de la nourriture, donc des bonnes choses à manger.

Bien sûr, je connais les grands courants de pensées diverses concernant la nutrition, tous les régimes forme et bien-être par cœur, mais je reviens toujours aux bonnes choses à manger, comme une gourmandise, le seul écart que je m’autorise par rapport à la question de santé (et vous me répondrez avec probablement raison, écart de taille !).

Donc, pas question de nous priver de bonnes choses à manger, mon sous-type et moi : on en fait bien assez comme ça !

 

Un des petits plaisirs que nous nous offrons facilement en famille le samedi soir est de manger au restaurant. Il y a quelques semaines de cela, un samedi matin, je laisse le soin à notre fils de réserver et je me réjouissais d’avance de ce bon moment gourmand. Sauf que notre rejeton dans l’après-midi a fait une bêtise méritant punition et son père l’a puni, rien que de bien normal. Mais la punition a été la suppression du restaurant pour toute la famille !

 

Je me suis retrouvée avec une énorme colère viscérale qui montait, une envie de méchanceté devant une telle injustice : j’étais punie de restaurant et je devais préparer le repas. Je pense que si mon sous-type Conservation fonctionnait de façon plus équilibrée, cette colère ne serait pas montée, j’aurais peut-être exprimé une déception sans prendre pour moi cette punition.

[Fabien Chabreuil]

Bonjour à tous,

 

Dans ton cas, Cœur de cristal, trois éléments se conjuguent pour créer le problème : un instinct de conservation avec une composante C-, le domaine du 2 et son contrepoids égotique. C'est dire qu'il y a du boulot mais qu'en même temps, il s'agit d'une problématique classique de ton ennéatype.

 

"Il m’est presque impossible de suivre un traitement médical jusqu’à son terme, me donnant si besoin de très bonnes raisons à mon manque d'assiduité (je doute de l’efficacité de ce traitement, il est plus nuisible qu’utile, etc..)."

Il est vraisemblable que, derrière ces "très bonnes raisons", il y ait la compulsion qui te pousse à ne pas avoir de besoin et à ne pas t'occuper assez de toi.

 

Il est moins évident de savoir pourquoi tu fais la même chose avec ton fils. Mécanisme de fusion qui fait que tu le traites comme tu te traites ? Autre chose ?

 

Cette remise en question des diagnostics médicaux s'inscrit-elle dans un refus général de l'autorité ou est-elle spécifique à ce contexte de vie ?

 

"Pas question de nous priver de bonnes choses à manger, mon sous-type et moi : on en fait bien assez comme ça !"

J'aime la formulation de la fin de ta phrase. Elle exprime bien pourquoi ce sous-type s'appelle Privilège…

 

"Sauf que notre rejeton dans l’après-midi a fait une bêtise méritant punition et son père l’a puni, rien que de bien normal. Mais la punition a été la suppression du restaurant pour toute la famille ! Je me suis retrouvée avec une énorme colère viscérale qui montait, une envie de méchanceté devant une telle injustice. […] Je pense que si mon sous-type Conservation fonctionnait de façon plus équilibrée, cette colère ne serait pas montée, j’aurais peut-être exprimé une déception sans prendre pour moi cette punition."

Alors là, tu imagines qu'un 7 compatit ! Le fait de ne pas manger au restaurant ne mettait quand même pas ta survie en danger, et je pense donc que ta réaction met aussi en œuvre d'autres éléments de ta personnalité :

• Centre émotionnel préféré : la décision ne tient pas compte de moi ;
• Centre mental en support : punir trois personnes — ou deux si le père n'avait, au fond de lui, pas envie d'aller au restaurant et inconsciemment saisi ce prétexte — pour la bêtise d'une est idiot ;
• Centre instinctif réprimé : en plus, il allait falloir que tu fasses la cuisine.

Cela fait des tas de raisons d'être furieux. J'en connais un qui a de la chance d'être encore vivant.

 

Très amicalement,

Fabien

[Cœur de cristal]

Fabien , merci de ton commentaire.

 

Concernant les traitements médicaux, ma motivation n'est pas la même pour moi que pour mon fils.

 

Pour ce qui concerne l' absence de suivi des prescriptions me concernant, je trouve que ton analyse me correspond bien. Par contre, je me suis peut-être mal exprimée concernant mon fils : je vais jusqu'au bout des traitements pour lui, mais après avoir remis en question et le diagnostic et la prescription. Je ne lui fais commencer un traitement que lorsque j'estime celui-ci justifié. Le fait de remplacer des médicaments par des huiles essentielles, n'est pas une forme de négligence, mais plutôt le résultat d'une longue démarche de remise en question.

 

J'ai une relation plutôt conflictuelle avec la médecine allopathique, il est vrai que sans aller contre toute forme d'autorité, j'aime savoir pourquoi je fais les choses.Si une forme d'autorité fait sens pour moi, je l'accepte sans problème. mais dès que je doute du sens, je la remets effectivement en question.

 

Je te remercie pour ton éclairage sur la réaction de chacun de mes centres à l'épisode du restaurant. Je ne l'avais pas du tout vu sous cet angle, incriminant mon sous-type. Incriminer mon sous-type me permettait d'éviter de reconnaître la légitimité de mes besoins.

 

Merci.