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Ennéagramme et l'analyse trans-générationelle


Corvus

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Bonjour à tous !

Voilà, j'ouvre ce sujet sur le forum car l'ennéagramme et l'analyse trans-générationelle sont les deux disciplines que j'ai entrepris d'arpenter afin de mieux me connaître. Même si mon approche de chacun de ces systèmes se fait à un rythme tout personnel, dans l’attente d’être convaincu ou non de leur efficience (je le suis déjà pas mal concernant l’ennéagramme).

J'ai donc entrepris de rechercher les héritages, les interdits que mes parents et grands-parents avaient pu me transmettre, les répétitions et réparations visibles dans ma famille, etc. Ce faisant j'ai pu observer des similitudes avec certains concepts aperçus dans ce forum, comme celui de "figure parentale", présenté dans un stage dont, désolé Fabien, j'ai oublié le nom.

Ayant tenté de typer mes parents et grands-parents, mes frères et sœur ainsi que la famille de ma femme, j’ai pu constater la présence de « messages forts » (tels que décrit dans le livre de Fabien et Patricia, dans la partie « Communication », ainsi que dans le stage du même nom je suppose…), chez ma femme comme chez moi, dans nos éducations respectives, et qui sont d’autant mis en valeur que ces deux mêmes éducations sont différentes.

Du côté de ma femme :

Je suis à peu près sûr que son père est un 1, et quasiment certainement de sous-type conservation qui se traduit assez clairement dans le message reçu par ma femme par : « La vie c’est pas d’la rigolade, sois sérieux, fiable, assure tes arrières et ceux de ton entourage. »

Sa grand-mère paternelle, je ne saurais pas la typer, ne l’ayant pas connu, mais son message semble à peu près identique, avec une forte chance de blessure de l’instinct de conservation due à des traumatismes durant sa vie de jeune résistante.

De mon côté :

Mon père est très probablement un 3, dont l’ego s’exprime essentiellement par la contrefixation : il n’étale jamais ses réussites et préfère valoriser son interlocuteur (aile 2 ?) mais il rougit de plaisir lorsqu’enfin la conversation lui permet d’en parler. Il a réparé l’« échec »de son père, forcé d’arrêter ses études en 1e au lycée, moment où il est passé de cancre ou d’élève très moyen à grand bosseur avant de faire une carrière universitaire brillante.

Son message, je le traduirai par : « Épanouis-toi dans ton travail, il représente ce que tu es. » Ou : « Tu es ce que tu fais. » (Tout ça étant bien sûre compris dans l’éducation silencieuse, et pas verbalisé.)

De la même manière, durant mon enfance, toute critique du travail, de la tâche ou de l’œuvre d’un autre était très malvenu, ce qui fait qu’aujourd’hui je suis très sensible à toute critique sur ma manière de conduire, de faire le ménage, etc.

Ma grand-mère paternelle est possiblement une 9, il me semble avoir identifié l’évitement des conflits. Ce qui se traduit aujourd’hui dans ma famille par : « Sois consensuel, ne juge pas l’autre, n’aborde pas les sujets qui fâchent… »

Tout cela donne un cocktail parfois détonnant.

Un 4 alpha hypersensible dont l’éducation de 3 le sensibilise encore plus sur ce qu’il « fait » (d’autant plus que je réprime l’instinctif, alors ça m’a demandé un effffort terrrrible ! ;) ), et pour qui il est de la dernière des goujateries de critiquer l’autre (grand-mère 9) d’une part.

Et une 2 mu qui prodigue son aide par les conseils et dont l’éducation 1 exige : « Si tu fais une chose, fais le bien. »

Voilà, voilà, qu’en pensez-vous ? Est-ce que ça se tient d’après vos expériences personnelles ? Existe-t-il des travaux dans ce sens ?

J’ai bien l’impression que oui mais est-ce qu’il y a eu recoupement avec les travaux de Anne Ancelin Schützenberger ?

Peut-on envisager que les phénomènes trans-générationnels influent sur le type des enfants ? Je sais que l’état actuel de la recherche penche plus pour un type inné, mais l’argument avancé considère les « dispositions » des enfants dans les tout premiers mois, hors les psychologues parlent des plus en plus de l’importance des projections parentales dès la vie intra-utérine …

Et pour la variante, les ailes ou encore le sous-type ?

Ce peut être une manière d’usine à gaz du mental, ce qui semble être une spécialité du 4, mais dans mon expérience propre ça semble fonctionner…

J’attends vos avis avec impatience,

Cordialement,
Valère

Valère (E4 alpha, aile inconnue, sous-type social)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

"J'ouvre ce sujet sur le forum car l'ennéagramme et l'analyse trans-générationelle sont les deux disciplines que j'ai entrepris d'arpenter afin de mieux me connaître. Même si mon approche de chacun de ces systèmes se fait à un rythme tout personnel, dans l’attente d’être convaincu ou non de leur efficience (je le suis déjà pas mal concernant l’ennéagramme)."
De mon point de vue, il y a là un problème. Pour rapprocher de manière fiable et rigoureuse deux systèmes, encore faut-il :

  • Les connaître bien tous les deux ; ici ce n'est pas le cas, au moins pour l'ennéagramme : par exemple, tu parles de contrefixation, concept que tu n'as pas étudié et qui ne correspond pas à ce que tu en dis, ou tu évoques la notion de figure parentale qui n'est pas non plus en correspondance simple avec les parents au sens biologique ou éducatif du terme.
  • Avoir des données fiables ; ce n'est pas le cas non plus : "à peu près sûr que son père est un 1", "très probablement un 3", "possiblement une 9" [mise en caractères gras rajoutée par moi].

Enfin ton cas particulier est faussé par le mécanisme des ailes puisque ton épouse et toi avez tous les deux un père positionné sur une de vos ailes.

 

Depuis près de cinquante ans que l'ennéagramme est enseigné publiquement, le sujet du lien entre parents et enfants a été, tu peux t'en douter, abondamment étudié sans donner de grands résultats, excepté ce que nous enseignons dans le stage Connexions. Il est néanmoins très probable que les messages parentaux n'aient qu'un très faible impact : nous les entendons s'ils résonnent avec notre personnalité et les ignorons sinon. Sinon les membres d'une même fratrie se ressembleraient beaucoup plus que ce n'est le cas. Aujourd'hui, il est communément admis en psychologie que le caractère d'un enfant est dû, par ordre d'importance, à sa personnalité, ses pairs et en dernier ses parents !

 

Très cordialement,

Fabien

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