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Vêtements, image de soi, introjection et crash de 4


Quokka

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Bonjour tout le monde,

 

Ce week-end j'ai réussi à me percevoir en plein dans mon ego de 4… et je me suis dis que je pouvais oser partager cette expérience pour tenter de faire comprendre (sans doute en partie) la problématique de l'image de soi chez un 4.

En intro, il faut vous préciser que j'avais prévu mon samedi matin pour aller me chercher des jeans parce que les miens venaient de rendre l'âme à quelques jours d'intervalle… et aussi que je vis en pleine campagne, donc les choix vestimentaires ne sont pas toujours à la hauteur de mes espérances… :sour::peur:
 
J'ai commencé par un bon petit déjeuner où j'ai pu prendre mon temps pour profiter d'amis et du beau temps… Là je crois que mon centre émotionnel d'une certaine manière se mettait en condition pour affronter la dure réalité et banalité de la vie : aller faire des courses pour quelque chose d'aussi trivial qu'un pantalon ne me plaisait pas trop mais je ne pouvais décemment pas aller au boulot en tite culotte… :wink::laugh: Bref… Après une recharge émotionnelle et esthétique (le jardin est magnifique le matin avec le petit soleil rasant d'automne…) et avec peut-être un peu de difficulté à cause de mon centre instinctif réprimé (ben oui, il fallait en plus que je prenne ma voiture pendant 20 minutes pour trouver le magasin le plus proche et là, ça mérite réflexion quand même) j'avais rassemblé toutes les conditions pour pouvoir y aller.
 
Me sentant hyper sûre de moi, je vais d'un pas conquérant au rayon Pantalons et là, explosion d'émotions intérieures (c'est le début de la fin :laugh:) : d'abord mon regard est attiré par des vêtements genre Desigual avec plein de couleurs et de formes qui ressortent trop bien sur le noir… Je perds donc du temps à farfouiller dans tout ça sachant que je n'avais aucun besoin pas non plus un budget extensible au point de dévaliser le magasin. Rebref, mon petit monde intérieur s'emballe et je m'imagine déjà dans ces vêtements ainsi que les commentaires des autres (positifs évidemment) et tout ce que j'oserais faire si j'avais tout ça. :rofl: C'était trop bien dans ma tête… mais évidemment la réalité a repris le dessus allègrement : il n'y avait pas ma taille dans les fringues qui me plaisaient... parce qu'il faut aussi dire que j'ai un profil à la Rubens qui n'est pas toujours évident à vêtir… surtout quand c'est la mode de l'allumette… :happy:
 
Je me rabats donc à regret sur les pantalons dans lesquels je peux rentrer… sans formes, sans couleurs… sans vie… Sur le moment, j'étais dégoutée d'avoir à les prendre mais il faut savoir être pragmatique, et ma problématique devait être résolue au plus vite, et face à ce yoyo émotionnel, je n'étais plus capable de trop réfléchir et d'aller plus loin. Je me suis donc débarrassée de ce que je vivais maintenant comme une corvée et j'ai quand même acheté deux jeans (toujours sans formes, sans couleurs et sans vie) sans chercher à aller dans un autre magasin (il fallait reprendre la voiture sans être sûre de trouver ce que je cherchais…) :beurk::sour::peur:
 
Je suis rentrée à la maison où, hyper contents, les parents mon demandé si j'avais trouvé mon bonheur… Aïe aïe aïe… Mon Calimero s'est mis en route : de toutes les manières, c'est moche, on n'est pas bien dedans, et puis c'est mal coupé, et puis je n'aime pas la couleur, et puis je suis grosse, et puis je suis laide, et puis de toutes les manières quoi que je fasse, ça ne changera rien, et puis personne ne peut m'aimer comme ça… Etc. Bref, un grand moment !!! :pt1cable: Toute cette tirade n'a malheureusement été verbalisée qu'en partie parce que je sais que ça peut saouler ceux qui m'écoutent de m'entendre râler… Alors je contrôle ce que je voudrais vraiment dire… Oui je sais, c'est moche. :surprised:

 

Me voilà donc dans une magnifique introjection qui m'a bouffée de l'intérieur et qui comme de bien entendu m'a rendu malade quelques heures plus tard parce que je n'ai pas trouvé le moyen de sortir tout ça de moi… Et je suis allée fuir dans le sommeil comme je sais si bien faire.

 

Maintenant je suis avec ces jeans sur les bretelles et je crois que je vais les reprendre en couture pour les améliorer un peu et tenter d'en faire des fripes que je pourrais avoir plaisir à porter… mais faut encore que j'arrive à m'y mettre…
 
Donc je sais que ça a été long mais j'ai trouvé que le processus donnait bien l'idée de ce que pouvait vivre un 4 par rapport à quelque chose de parfaitement anodin aux yeux de certains.
 
J'ai effectivement pu trouver mon orientation pour le beau la problématique émotionnelle de l'estime de soi et du rapport à l'autre.
J'ai pu aussi voir mon instinctif réprimé à plusieurs reprises qui me servait de fuite ou d'une manière de me débarrasser de ce qui ne me plaisait pas.
Il y a aussi de l'envie lorsque j'envisage des vêtements qui ne me vont pas et qui me donnerait quelque chose que je n'ai pas qui me manque.
Et le fameux et superbe petit Calimero qui est un point d'orgue à toute cette histoire.

 

Il y aurait encore sûrement plein de choses à en dire mais je vais tenter (sans doute est-ce déjà un échec :laugh:) d'être concise.
Je pourrais revenir dessus de manière plus précise plus tard…

Quokka – 4 alpha, X, aile 5

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Bonjour Quokka,

Mon ego de 4 à moi a trouvé adopté une autre stratégie : la dernière fois que j'ai dû acheter des jeans, j'ai envoyé ma fille aînée...

Par contre cet été, je me suis offert plusieurs tops qui m'ont plu tout de suite et étaient à moins de cinq euros chacun, ce que je n'avais pas fait depuis… Je ne me souviens même pas !

Pour les chaussures… Pareil que pour les jeans ou bien je prends la première paire qui me plaît dans ma taille. Je déteste les magasins, j'y vais le moins possible !

Mais j'ai sans doute l'avantage que, pour moi, des vêtements, ça sert juste à se couvrir, ne pas avoir froid et être le plus discret possible. Donc couleurs foncées ou neutres, et parfois une touche de pastel ou de couleur.

Courage…
Kayla

E4 α, ailes 5 et 3, C-/=, S-/=, X+/-

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Fabien Chabreuil

Bonjour ami(e)s 4 et des autres ennéatypes,
 
Merci Quokka pour ton témoignage et merci Kayla pour son contrepoint.
 

Toute cette tirade n'a malheureusement été verbalisée qu'en partie parce que je sais que ça peut saouler ceux qui m'écoutent de m'entendre râler… Alors je contrôle ce que je voudrais vraiment dire… Oui je sais, c'est moche.

Non, ce n'est pas moche ! Si toutes les émotions sont légitimes au sein de l'ego, l'expression de toutes les émotions ne l'est pas.

 

Par exemple, imaginez un 1 qui exprimerai toute sa colère ! Ce serait invivable pour les autres et lui vaudrait un rejet fort. Ainsi tant qu'il est dominé par son ego, le mécanisme de défense de formation réactionnelle joue un rôle utile. De même, pour le 4, le mécanisme de défense de sublimation lui permet d'exprimer une partie de sa souffrance égotique sous un forme socialement acceptable, voire même  plaisante pour les autres.

 

Gérer l'expression de ses émotions est a minima une nécessité sociale, et peut même être une marque de délicatesse et de respect.

 

Certes, il vaudrait mieux être connecté à son essence et ne pas se laisser emporter par des émotions égotiques qui peuvent nous faire souffrir et faire souffrir les autres, mais ce n'est pas toujours facile… :happy:

 

Très amicalement,

Fabien

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Merci tous les deux pour cet éclairage qui m'encourage et m'éclaire sur mon fonctionnement.

 

@Kayla :

 

Je réalise qu'en fait je suis très tatillonne concernant mes vêtements et qu'il va falloir que je trouve (comme toi à ta manière) une façon de gérer les déconvenues vestimentaires, tester et voir si c'est réaliste… Je vais me pencher sur la question et vous tenir au courant. Je réalise en effet que le problème n'est pas le vêtement en lui-même mais plutôt la place que je lui donne et la manière de m'en préoccuper.

 

Comme ça, à chaud, dans un monde parfait, il s'agirait de prendre du recul par rapport au regard des autres en prenant conscience en profondeur que je suis plus que l'image que je renvoie (ou que je pense renvoyer d'ailleurs… ça me semble plus juste…) et peut être ne pas attendre le dernier moment mais m'organiser un tant soit peu pour gérer ma garde-robe.

Bo,n tout ça est de la théorie pour le moment, et il faut être franc : plus facile à dire qu'à faire… mais je vais creuser !! :perplexe:

 

@Fabien :

 

Ça me fait penser effectivement que l'équilibre est difficile à trouver entre ce que l'on peut dire socialement et ce que l'on peut digérer émotionnellement… Je crois que, là encore, il y a un gros travail à faire.

 

J'ai bien compris le mécanisme de défense d'introjection-sublimation, mais il y deux choses qui me chiffonnent. La première c'est de trouver comment sublimer une histoire aussi pragmatique l'achat de jeans :perplexe::laugh:, et la deuxième (et je crois qu'en te lisant j'ai mis le doigt sur quelque chose :bravo::thumb_up:), c'est que j'ai déjà pu expérimenter l'absence de sublimation et c'est très moche à voir… Je pense avoir une bonne vieille peur de retomber dedans et donc quand les choses n'arrivent pas à sortir de moi, je me dis que clairement je vais faire cocotte-minute et que ça va péter, mais je me fais tellement une fixette là-dessus que je m'enferme toute seule comme une grande fille dans mon introjection… :crazy:

 

D'où ma question : comment sortir de ce cercle ? La première réponse qui me vient est que je devrais arrêter de pinailler et mettre en route mon instinctif pour voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Peut-être que je passerais par le dessin ou par l'écriture et, sait-on jamais (les miracles existent), par le sport pour me défouler. :aie:

 

Merci en tout cas pour ces pistes de réflexions et d'amélioration !!

 

À bientôt pour de nouvelles aventures palpitantes !!

Quokka – 4 alpha, X, aile 5

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,
 
"Il y deux choses qui me chiffonnent. La première c'est de trouver comment sublimer une histoire aussi pragmatique l'achat de jeans."
Certains 4 utilisent l'écriture d'un journal intime comme moyen de sortir leurs émotions. Et là, peu importe le sujet.
 
Toutefois la sublimation cherche à exprimer une émotion et peut le faire indépendamment du contexte qui l'a vu naître.
 
"J'ai déjà pu expérimenter l'absence de sublimation et c'est très moche à voir…"
Oui, nous le disons dès le stage Bases, l'introjection sans sublimation met le 4 gravement en danger. Dans ce cas, c'est un moindre mal de "saouler" son entourage.
 
"Peut-être que je passerais par le dessin ou par l'écriture et, sait-on jamais (les miracles existent), par le sport pour me défouler."
Le sport, ce serait faire d'une pierre deux coups et cela peut être l'occasion de faire du beau.
 
Et puis, il n'y a pas que les fringues, et c'est un 4 qui le dit :

 

 

D'ailleurs, il prouve en passant qu'on peut même sublimer sur ce sujet.

 

Très amicalement,
Fabien

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Merci beaucoup Fabien pour ce message !!

 

C'est fou ce que l'ego se bagarre quand il est démasqué… C'est la première fois que je le remarque à ce point… C'est peut-être aussi parce que c'est la première fois que je le décortique autant. :happy: Les effets secondaires sont assez dingues : bien sûr en parfaite petiteque je suis, je ne trouve pas les mots justes pour bien décrire ce qu'il y a à l'intérieur… mais je sais que ça aussi, ça peut agacer et que c'est un très bon exercice pour nous de décrire sans emphase ce qui se passe.

 

D'abord je bagarre sur l'idée de sublimation : même si je vois donc très bien ce que c'est, mon instinctif réprimé hurle de ne pas commencer parce que ça va me fatiguer pour rien, parce que cette situation va recommencer inévitablement. Évidemment que c'est une idée complètement délirante pour ne pas que je sorte de mon ego, mais ça fonctionne… Jusque là… :wink: (Cette absence de sublimation expliquée dans le stage Bases avait été effectivement le "détail" décisif qui m'avait fait comprendre que j'étais bien une 4, même si ça ne me plaisait pas au début.)

 

D'autre part, comme j'ai décidé de ne pas avoir mon dernier mot, il y a une partie de moi qui se réveille avec le défi de réussir à rester debout et optimiste : attitude que j'attribue à mon instinct sexuel où je suis en compétition avec moi-même et avec le regard des autres (sous-entendu : je pense que je suis quelqu'un sans volonté, et les autres me voient comme quelqu'un sans volonté avec toute la panoplie de stéréotypes qui va avec ; eh bien, je vais tous leur montrer que c'est faux)… Je sais que c'est un peu tiré par les cheveux mais dans les grandes lignes, c'est ce que ça donne.

 

Enfin Je viens d'écouter la chanson de Léo Ferré que tu a mise en lien. :heart: Elle chatouille plusieurs choses en moi.

 

D'abord elle me rassure concernant l’importance de l'apparence et répond à ma quête d'authenticité (jusque là, je n'avais pas réalisé à quel point c'était important chez moi… enfin je veux dire que j'y faisais attention mais il ne me semblait pas que c'était au point de me mettre dans des états pas possible quand je ne parvenais pas à ressembler à ce que je voulais).

 

Et puis (j'ai un peu honte de moi sur ce coup-là) mais elle réveille ma passion d'envie. Cette chanson est effectivement une chanson d'amour, et comme ça m'avait sauté à la figure lors du stage Essence avec la compassion, ça me renvoie à l'idée que j'ai très forte en moi que je ne peux pas être aimée. :sad: Idée qui est très difficile à vivre…

 

Ego, ego quand tu nous tiens…

Pardon, j'ai l'impression de sortir un peu du sujet de départ là…

 

Bref… En tout cas un immense merci parce que je creuse, et vos réponses me permettent vraiment d'avancer !

Quokka – 4 alpha, X, aile 5

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Ça me renvoie à l'idée que j'ai très forte en moi que je ne peux pas être aimée. :sad: Idée qui est très difficile à vivre…"

Adolescent, Quokka, j'étais en grande souffrance, je fréquentais assez régulièrement le côté dysfonctionnel du pôle bas de ma dichotomie, et j'avais donc souvent la même idée. Et puis, un jour, j'ai regardé autour de moi : il y a des grands et des petits, des minces et des gros, des beaux et des laids, des intelligents et des cons, des gentils et des méchants, etc., il y en a d'autres qui sont moyens sur tous ces traits, et il réussissent à trouver des personnes, ou au moins une, qui les aiment et voient quelque chose de bien en eux ! J'ai trouvé ça magnifique et, aujourd'hui encore, cela me remplit d'émerveillement et de gratitude. J'ai aussi compris à ce moment-là que je projetais sur les autres des critères qui n'avaient pas de sens et que, derrière le sentiment d'infériorité, il y avait un orgueil qui me faisait penser que seule était digne de moi une personne grande, mince, belle, intelligente, gentille, etc.

 

Cette épiphanie m'a rendu disponible à l'acceptation de l'amour des autres que je refusais de voir auparavant.

 

N'y aurait-il pas quelque chose de transposable dans ton vécu ?

 

Très amicalement,

Fabien

 

P.-S. : oh, et puis :heart: bien sûr.

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Bonjour Quokka, bonjour Fabien, et bonjour à tous !

 

 il y a des grands et des petits, des minces et des gros, des beaux et des laids, des intelligents et des cons, des gentils et des méchants, etc., il y en a d'autres qui sont moyens sur tous ces traits, et il réussissent à trouver des personnes, ou au moins une, qui les aiment et voient quelque chose de bien en eux ! J'ai trouvé ça magnifique et, aujourd'hui encore, cela me remplit d'émerveillement et de gratitude. 

 

Alors là, mon ego de 4 est tout ébouriffé ! 

 

Comment ça, quelqu'un qui est moyen, donc ordinaire, banal, peut être aimé quand même ? Et moi qui fait tant d'efforts pour être exceptionnelle, différente, personne ne m'aime ? Mais il y a une énorme injustice, là, ça ne va pas du tout !!!! Il y a quelque chose qui va sérieusement de travers dans l'ordre du monde… (Et je suis le créateur et l'observateur…)

 

Bon, ça, c'était avant l'ennéagramme ! Maintenant, je me dis (ou j'essaie de me dire) qu'au fond, c'est plutôt un soulagement si on n'a pas besoin de s'agiter pour être remarquée, pour exister, pour être aimée. Et en plus, il n'y a pas de personne moyenne puisqu'on est tous uniques et différents. Ouf !!!! Allez, loin de moi l'envie et l'évitement de la banalité, à moi le contentement ! Ou presque, à vrai dire y'a encore du boulot !

 

 

Cette chanson est effectivement une chanson d'amour, et comme ça m'avait sauté à la figure lors du stage Essence avec la compassion, ça me renvoie à l'idée que j'ai très forte en moi que je ne peux pas être aimée. :sad: Idée qui est très difficile à vivre…

 

Il y a 3 ans, j'avais suivi le stage Essence et j'avais été dans l'impossibilité de faire l'exercice tellement j'étais dans l'idée que personne ne pouvait m'aimer. Ce qui était faux, et pas respectueux des sentiments et émotions de ceux qui m'aiment.

 

Rassure-toi, avec beaucoup de travail on progresse. Ce n'est pas encore ça, mais j'arrive à accepter le fait que je peux être aimée, même quand je ne fais pas un gros tintamarre de 4 qui a peur d'être invisible et pas importante ! Et d'ailleurs, j'ai refait le stage et cette fois je suis au moins arrivée à faire l'exercice !

 

Pour ce qui est des vêtements dans la vie des 4, qui était le sujet de départ, ça a été longtemps compliqué. J'ai eu toute une période de ma vie où je voulais être une version idéale de moi-même, et où j'ai passé beaucoup de temps à chercher ce qui me rendrait authentique (gros piège de 4). Mais je n'arrivais jamais à me plaire. Jamais assez bien, il manquait toujours quelque chose, toutes les autres femmes étaient mieux que moi, et patati et patata. Quand même rudement intéressant comme sujet !

 

Donc à un moment j'en ai eu marre !

 

Maintenant je sais dans quels vêtements je me sens à l'aise, et me suis constitué MON uniforme perso. Je sais où trouver jeans, pulls, etc. (pas question d'être médiocre, j'investis dans la qualité quand même ! s'habiller au rabais, quelle horreur !!!) et puis j'ai gardé une petite touche de singularité (faut pas exagérer, je suis 4, hein !!!) — du bleu, uniquement — et hop, les quelques achats bisannuels nécessaires vont vite.

Tant qu'à faire les magasins, je préfère nettement passer du temps dans une librairie, par exemple…

 

Voilà, amitiés à tous,

Marie Do

Mdo – E4 alpha X ailes 3/5

"La musique met l'âme en harmonie avec tout ce qui existe." Oscar Wilde 

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Salut Fabien, salut Mdo et salut les autres,

 

Tout d'abord Fabien :

 

Je me suis creusé la tête pour cette histoire de "je ne peux pas être aimée"… Après être passée par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel émotionnel, j'en arrive à me dire que je suis forgée par plein de fausses croyances, et que je dois encore travailler sur mon enfance pour me retrouver car la majorité de ces fausses croyances arrivent de là.

 

D'autre part je mesure quand même une petite tendance Calimero (se faire plaindre peut donner l'impression d'exister et puis… qui je suis sans cette enfance…) donc à travailler aussi l'idée qu'une partie de moi alimente mon côté victime (c'est encore une question en suspens parce qu'il faut que je sache où se trouve la bonne limite entre réalité et "embellissement").

 

Peut-être qu'on peut trouver quelque chose de semblable à ce que tu as pu vivre dans la mesure où ma fausse croyance ça pourrait être "de toutes les manières vous pouvez pas comprendre parce que vous n'avez pas vécu ce que j'ai vécu…" mais là encore, je travaille dessus. Comme tu vois c'est compliqué parce qu'il faut que je fasse la part des choses entre ce qui est vrai et que je ne veux pas voir parce que trop difficile à vivre et ce que j'amplifie parce que le statut de Calimero me rassure.

 

Il faut quand même dire que tout ce travail de réflexion m'a permis de prendre conscience que mon cerveau m'a fait des blagues et faut maintenant que je démêle tout ça…

J'ai l'impression de partir dans tous les sens et de ne pas être claire du tout… Si c'est le cas n'hésitez pas à me dire…

 

Mdo :

 

Oui, tu m'avais effectivement parlé de ton cheminement sur le stage Essence, et je te remercie parce que ça m'a vraiment aidée à voir où étaient mes limites et comprendre le chemin que je dois prendre pour avancer.

 

Côté fringues, je dois dire que je suis assez fan de ta manière de faire ! Je rêverai aussi d'avoir un rapport à mes fringues aussi simple (bonjour petite passion d'envie !! :rofl:). J'essaie de travailler à simplifier ma vie en commençant par ce que je possède (les fringues entre autre parce que mon armoire est un vrai bazar sans queue ni tête) mais dès que je commence à emprunter le bon chemin de questionnement; y'a une petite voix qui me dit : "Oui, mais si un jour tu en as besoin…"

 

En passant puisque tu sembles clairement plus avancée que moi sur le sujet où trouver quelque chose qui ressemble à une liste genre : ce que vous devez avoir dans votre armoire rien de plus rien de moins… Je sens que ça me demande un vrai travail sur moi… mais je ne sais pas trop par où commencer même si je sens que la question des vêtements m'encombre le cerveau et qu'avec juste ce qu'il faut sans être à la rue me permettra de m'alléger la vie…

Oula, je crois que je pars en considération philosophique… mais je me retrouve carrément dans la fringue que je cherche et qui correspond à qui je suis à l'intérieur, mais la problématique est changeante et donc officiellement problématique. :rofl:

 

Maintenant est-ce que cette recherche de simplicité est une ruse de mon ego qui se dit qu'il sera original s'il arrive à une vraie simplicité d'armoire…

Quokka – 4 alpha, X, aile 5

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Je suis forgée par plein de fausses croyances."

Nous en sommes tous là, Quokka ! Vu de l'essence, y a-t-il une croyance vraie ?

 

"Je dois encore travailler sur mon enfance pour me retrouver car la majorité de ces fausses croyances arrivent de là."

Remonter dans ton enfance va peut-être te permettre de retrouver certaines de ces croyances. Est-ce utile ? Si elles sont à traiter, c'est qu'elles se manifestent dans le présent et que c'est là que tu peux les repérer.

 

On peut ensuite travailler sur ses croyances dans l'ici et maintenant à l'aide de différentes techniques, comme ce que nous avons fait aux stages Résilience (étape 4 du protocole) ou Éveil. Il y en a d'autres.

 

"Qui je suis sans cette enfance…"

Bien sûr ton enfance a contribué à construire ton ego mais tu es plus que ton ego. Et même au niveau de l'ego, tu es cette enfant qui a souffert certes mais bien plus la belle personne qui a survécu à cela, développé des ressources nouvelles, pris en main de grands pan de sa vie et continue à évoluer, etc.

 

"Une partie de moi alimente mon côté victime."

Tu peux chercher la réponse à quatre questions :

  • Que m'apporte de positif mon côté Calimero ?
  • Que me coûte mon côté Calimero ?
  • Que ferais-je si je ne suis plus une victime ?
  • Comment retrouver les apports positifs du côté Calimero sans être une victime ?

"Dès que je commence à emprunter le bon chemin de questionnement; y'a une petite voix."

Tu sais comment la faire taire cette petite voix, non ?

 

"Maintenant est-ce que cette recherche de simplicité est une ruse de mon ego qui se dit qu'il sera original s'il arrive à une vraie simplicité d'armoire…"

Oui, c'est bien d'être conscient de ce risque de détournement de la compulsion.

 

Très amicalement,

Fabien

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