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l’ennéagramme

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Déterminer le type de mon fils (9 ans 1/2)


Nachka

Messages recommandés

Bonjour à tous,

 

Je suis très heureuse de rejoindre ce forum ! Je connais l’ennéagramme depuis 2 ans environ mais ai fait le stage Bases il y a 2 semaines seulement. Où j’ai découvert — un peu surprise — mon type 6, après avoir pensé être 2 et avoir été convaincue d’être 4. Par contre, à présent je n’ai aucun doute sur ce type 6 (eh oui, ça peut arriver !!! :happy:). J’ouvrirai bientôt un post sur ce sujet, après ma phase d’observation détaillée. Cela me permettra de valider ma variante (a priori alpha) et réfléchir à mes ailes.

 

Mais je voudrais dédier mon premier message sur ce forum pour parler de mon fils, dont j’aimerais identifier le type. Je fais un travail sur moi depuis plusieurs années, pour moi évidemment mais les soucis de et avec mon fils renforcent ma motivation dans ces démarches.

 

Quelques éléments de contexte. J’ai 39 ans, j’ai deux enfants : mon fils de 9 ans ½ et une fille de 6 ans. Je suis séparée de leur papa depuis 1 an ½ mais cela se passe en bonne intelligence (et beaucoup moins de tension qu’avant !). Surtout, ce que je vais raconter sur mon fils existe depuis qu’il est né, je n’ai pas observé de gros changement depuis la séparation, si ce n’est un besoin encore plus fort qu’avant d’être rassuré (parfois en le demandant, ce qui est nouveau). C’est sans doute vrai pour beaucoup d’enfants de divorcés mais très significatif dans son cas.

 

Mon fils a donc 9 ans ½. C’est un garçon vif, intelligent, sensible mais qui le cache beaucoup. Et surtout, depuis qu’il est petit, il a des difficultés de comportement en collectivité (crèche puis école). On peut aussi l’observer dans ses jeux avec les enfants d’amis. Il adore jouer et se fait des copains facilement, mais il y a toujours un moment où un ou l’autre enfant vient se plaindre de lui. Parce qu’il modifie les règles, triche ou parce qu’un jeu ou une chamaillerie a mal tourné. Comme en plus il a toujours été grand et costaud pour son âge, ça peut facilement dégénérer.

 

Je ne peux pas dire que c’est un garçon violent, il a toujours plutôt fait attention aux plus petits mais il enquiquine les autres et peut faire mal sans vraiment « faire exprès ». Disons qu’on sent que c’est surtout pour capter l’attention, plutôt que pour faire mal. Et les autres enfants se plaignent surtout qu’il les enquiquine : avec de petits gestes en passant, en bousculant pour passer et être le premier, etc. Résultat : au fil de ses années d’école, et malgré la bienveillance de son institutrice actuelle (qu’il avait déjà l’an dernier et qu’il apprécie), il est généralement isolé dans la classe. Cette année, la maitresse lui avait « donné une nouvelle chance » à la rentrée, en le mettant à côté de quelqu’un à aider (il aime cela) mais l’expérience a tourné court. Et j’ai appris ce matin qu’il était à nouveau seul. Préoccupée depuis longtemps sur ce sujet et voyant que parler et punir n’ont que peu d’effet,  j’ai réussi à convaincre son papa de faire quelques démarches. Et notamment il y a 2 ans, on lui a fait faire des tests (QI + test de personnalité / sensibilité). J’avais plutôt en tête la question de l’hyperactivité mais cette idée a été rapidement balayée par la psychologue sans test particulier. Par contre elle nous a dit qu’il était « limite précoce » mais non validé car trop d’hétérogénéité dans les tests. Elle  a aussi détecté une très grande sensibilité et une vision dépréciative de lui-même. Ce qui ne nous a pas surpris une seconde. Cette démarche a été utile pour nous tous, car ça permet de pouvoir valider des hypothèses.

 

Et quand on parle avec des enseignants, ce n’est pas juste le « cœur de maman » qui s’exprime sur la base d’intuitions.  A priori, on va refaire le test QI avec une vision sur l’hyperactivité, à la demande de la pédiatre, car en grandissant, certaines choses apparaissent en plus (ou détonnent plus).

Je raconte tout cela pour pouvoir distinguer ce qui pourrait être de l’ordre de soucis intrinsèques (précocité, hyperactivité) et la partie personnalité de l’ennéagramme. Et que vous puissiez aussi m’aider là-dessus. Car j’imagine qu’on peut retrouver des hyperactifs et précoces dans tous les types (n’est-ce pas Fabien ?).

 

Premières hypothèses de type

  • J’ai toujours trouvé qu’il y avait beaucoup de similitudes de personnalité entre mon fils et moi, ce qui génère d’ailleurs des tensions de l’ordre du rapport de force. Pensant que j’étais 4, j’ai donc imaginé qu’il pouvait l’être aussi, mais sans creuser.
  • De retour de ma formation Bases, j’ai partagé avec mes enfants les premiers principes de l’ennéagramme, notamment sur les centres, pour les faire réfléchir aux leurs. C’était ludique et rigolo. Ça nous a d’ailleurs redonné envie de voir le dessin animé Vice Versa qui me semble une jolie approche des émotions pour les enfants. Ensuite, j’ai lu un peu plus le livre avec mon fils, et très spontanément il s’est identifié en 4, réagissant sur les fiertés. Ce qui était d’ailleurs aussi ce qui avait ancré mon choix de type 4 au préalable.
  • Maintenant que je sais que je suis 6 et considérant toujours que mon fils et moi avons pas mal de points communs, je me dis qu’il pourrait lui aussi être 6
  • Ou n’importe quel autre, sachant que je ne suis pas encore assez avancée dans la connaissance du typage et que j’imagine qu’il est plus difficile de voir clair dans les gens qui nous sont les plus proches…
  • J’ai pensé au 3 également, sachant qu’il déteste les échecs et peut mentir, contourner les règles pour parvenir à ses fins.
  • Il y a par ailleurs chez lui une grosse frustration, de l’impulsivité qu’il a du mal à canaliser. Il a du mal à faire les choses avec soin, dessins, devoirs. C’est sur ces éléments là que j’ai du mal à savoir si c’est lié à une « pathologie » comme l’hyperactivité ou si c’est vraiment au cœur de sa personnalité, auquel cas il faudrait creuser les hypothèses 1, 8, 9, que je ne retrouve pas pour le moment.

Plus en détail

 

Ce qui plaide chez lui pour le 6 (ou le mélange précocité-hyperactivité ?) : il n’aime pas les règles, a besoin de les tester et contourner sans cesse. Il justifie constamment ses actions et « projette » beaucoup : ce n’est « pas de sa faute », c’est un copain qui lui a dit que… ou il s’est injustement fait punir…

 

Il se bat contre les règles imposées et récurrentes mais par contre, quand on lui laisse le choix, la liberté, il ne se positionne pas : choix des vêtements notamment (tu veux mettre quoi ? comme tu veux). Quand on lui ouvre les choix, je vois apparaitre chez lui le doute qu’il ne montre pas, face à des règles existantes. Là on sent aussi qu’il veut s’assurer que ce choix va me convenir. C’est assez paradoxal et troublant au quotidien. Mais il me semble que cela peut être une caractéristique du 6 ?

 

Il tient tête, considère qu’il a toujours raison et a du mal à entendre les arguments des autres. Avec le temps je comprends que la remise en question lui fait vraiment beaucoup de mal, car il est vraiment très sensible et ça lui donne l’impression d’être nul, ce qu’il exprime parfois.

 

Il manque fortement de confiance en lui et fait tout pour masquer ses faiblesses et erreurs. Il déteste les échecs (comme un 3 ?) mais ne fait pas forcément ce qu’il faut pour réussir…

 

Ce qui me semble contraire à l’hypothèse du 6, par contre, c’est qu’il ne paraît pas du tout en mesure d’anticiper le comportement des autres et a souvent du mal à le comprendre. En tout cas, c’est ce qu’il dit quand il est puni. Il donne l’impression de ne pas être empathique ou il s’empêche de l’être (car trop sensible ?). Il est très centré sur lui-même, peut paraitre égoïste et peu serviable. En réalité, c’est surtout vrai à la maison, où il est beaucoup en concurrence avec sa sœur. Mais dans certaines situations il montre qu’il aime se sentir utile, surtout face à des plus petits et plus faibles que lui. Il aime être valorisé et si ce n’est pas assez, il a tendance à en rajouter (« je sais tout », « je suis génial », « j’ai tout réussi », alors qu’il sait que ce n’est pas vrai ou pas entièrement).

 

En conclusion, je vois des peurs du 6, des angoisses, une sensibilité et une fierté à être différent du 4, des stratégies pour éviter les échecs (ou éviter de les reconnaitre) peut-être comme le 3, une colère et une impulsivité des types instinctifs.

 

Merci de vos commentaires pour m’aider à poursuivre ce travail.

Bonne journée !
Nachka

Nachka – E6

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Tout d'abord, je suis content de t'accueillir sur ce forum, Nachka. Bienvenue !

 

"Mon type 6, après avoir pensé être 2 et avoir été convaincue d’être 4."

Ce n'est pas le sujet de la conversation, mais juste deux mots pour nos autres lecteurs. Quand une personne se trouve fortement en 2 et en 4, il y a un paradoxe : un type tourné vers l'extérieur qui est le plus sensible aux autres et qui se connait très mal vs un type tourné vers l'intérieur qui est le plus sensible à son propre vécu et qui connait bien ses émotions. La solution est donc bien souvent un type du triangle voulant faire à la fois de l'intérieur et de l'extérieur.

 

"Cela me permettra de valider ma variante (a priori alpha)."

Étant donné que tu hésitais avec des types préférant l'émotionnel, c'est quand même le plus probable.

 

"J’imagine qu’on peut retrouver des hyperactifs et précoces dans tous les types (n’est-ce pas Fabien ?)"

Tu peux lire à ce sujet la conversation “Les types et la précocité intellectuelle”.

 

"J’ai lu un peu plus le livre avec mon fils, et très spontanément il s’est identifié en 4, réagissant sur les fiertés."

C'est intéressant. L'ennéagramme est complexe pour un enfant de l'âge de ton fils et il y a un vrai risque que toute personne en souffrance commence à s'identifier en 4. Cependant ton fils n'est pas encore adolescent, période où la confusion est la plus fréquente. De plus, il s'est identifié sur la fierté ("Je suis différent, je suis sensible") qui ne met pas la souffrance en exergue. Il y a donc une possibilité que son auto-diagnostic soit exact.

 

Tu dis un peu plus haut : "De retour de ma formation Bases, j’ai partagé avec mes enfants les premiers principes de l’ennéagramme, notamment sur les centres, pour les faire réfléchir aux leurs." Dans cette première approche, ton fils s'est-il identifié dans le centre émotionnel ? Si non, dans lequel ?

 

Quel pourrait être son centre réprimé ?

 

"il n’aime pas les règles, a besoin de les tester et contourner sans cesse. […] Il se bat contre les règles imposées et récurrentes"

Peux-tu donner un exemple ?

 

Tu dis qu'il aime aider, qu'il "aime se sentir utile, surtout face à des plus petits et plus faibles que lui". Peux-tu développer ?

 

Dirais-tu que c'est plutôt un enfant joyeux ou triste ? À quoi occupe-t-il ses loisirs ? Est-il compétitif à l'école ou dans les jeux ?

 

Quelles sont de ton point de vue ses trois plus grandes qualités ?

 

Ça suffira pour commencer…

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 2 weeks later...

Merci beaucoup Fabien. J’ai pris pas mal de temps pour répondre car beaucoup de sujets se mélangent en ce moment et polluent l’observation que je peux avoir. Comme en plus, je n’ai mes enfants que la moitié du temps, ma réactivité diminue.

 

"L'ennéagramme est complexe pour un enfant de l'âge de ton fils et il y a un vrai risque que toute personne en souffrance commence à s'identifier en 4. Cependant ton fils n'est pas encore adolescent, période où la confusion est la plus fréquente. De plus, il s'est identifié sur la fierté ("Je suis différent, je suis sensible") qui ne met pas la souffrance en exergue. Il y a donc une possibilité que son auto-diagnostic soit exact."
J’ai un vrai doute sur cet auto-diagnostic car cette sensibilité fait l’objet de discussions entre nous, et cette impression de différence qu’il perçoit est plutôt source de souffrance justement ; par contre je ne retrouve pas du tout chez lui l’intérêt pour le beau. Et son rapport complexe aux émotions ajoute à ma remise en question de cette hypothèse.
Il n’est pas encore ado en effet mais il n’est pas forcément bien dans sa peau car, depuis petit, il est remarqué pour ses soucis de comportement en collectivité et souvent puni. C’est important d’avoir cet élément en tête me semble-t-il car cela marque depuis toujours sa petite différence.
 
"Dans cette première approche, ton fils s'est-il identifié dans le centre émotionnel ? Si non, dans lequel ? Quel pourrait être son centre réprimé ?"
Mon fils s’est bien identifié dans le centre émotionnel en premier. Mais il a un rapport complexe aux émotions. Il est clairement hyper-sensible, et c’est ressorti des tests qu’il a fait il y a 2 ans. Par contre, il a du mal à les gérer et tout simplement à les exprimer. L’émotion que je ressens le plus chez lui, c’est la frustration et une forme de colère. Ce qui me fait imaginer un autre type que je n’avais pas du tout envisagé jusque-là. J’essaye cependant de répondre aux questions en restant détachée de cela, mais l’hypothèse se renforce de plus en plus. Quand il se bloque, il peut longuement bouder, et c’est compliqué de le faire sortir. Il a du mal à « revenir en arrière », ou s’excuser, ou même simplement se relâcher après une dispute. Il reste longuement en colère. S’il peut pleurer des fois, il exprime plutôt de la rage ou de la frustration, plutôt que de la tristesse (s’il en a, il va la cacher). Par contre, il n’arrive pas à expliquer ses soucis et reste uniquement dans la bouderie ou les grognements (très désagréable !).
 

"il n’aime pas les règles, a besoin de les tester et contourner sans cesse. […] Il se bat contre les règles imposées et récurrentes"
Peux-tu donner un exemple ?

Ma sensation depuis qu’il est petit c’est que, tant qu’il n’a pas testé une règle de façon précise, elle n’est pas valable, et il a du mal à tirer un principe général d’une règle. Un exemple simple, qui ne s’est pas produit exactement ainsi mais qui est typique : il peut se faire punir parce qu’il a couru dans les escaliers du bâtiment A. Si on lui dit "pourtant tu sais bien que tu n’as pas le droit de courir dans les escaliers", il peut répondre "on m’avait dit que je ne pouvais pas courir dans ceux du bâtiment B mais on ne m’a pas dit pour ceux du bâtiment A". Il y a eu deux ou trois couacs un peu sérieux à l’école, pour lesquels il a été puni, nous avons été convoqués, etc. Et je sais après ça que ces cas-là ne risquent pas de se reproduire, il a compris la leçon. Mais ce qui m’inquiète (en bonne maman, qui plus est 6 !!!), c’est qu’il pourrait faire une bêtise similaire, juste parce que ce n’est pas exactement la même. Derrière cela, il donne aussi l’impression de se sentir fort et légitime pour décider des règles, non seulement pour lui mais il aimerait que les autres suivent simplement ses directives. Il montre par ailleurs une grande frustration en constatant que cela ne marche pas aussi facilement !
 
"Tu dis qu'il aime aider, qu'il “aime se sentir utile, surtout face à des plus petits et plus faibles que lui”. Peux-tu développer ?"
En lisant mes mots, je réalise que ce sont des éléments supplémentaires pour étayer ma nouvelle hypothèse : le type 8 ; je rajoute ce commentaire APRÈS avoir répondu à l’ensemble des questions, et non pas l’inverse. Avant cet exercice, je n’avais même pas envisagé cette hypothèse. À vous de me dire si elle est crédible. En fait il a un rapport ambivalent à la faiblesse : il peut se montrer très attentionné avec des plus petits mais à certains moments, il a pu aussi s’attaquer à des plus faibles. J’ai l’impression que ça a pu le rassurer à des moments où il se sentait en difficulté et avait besoin de prendre le dessus. Généralement, il a envie d’être le chef et quand il n’y parvient pas spontanément (sans faire d’efforts de son côté), cela génère de la frustration. Par contre quand il est validé dans ce rôle (de chef ou de « sachant »), il est très agréable et heureux et il a vraiment envie d’aider. Cela a été le cas par exemple lorsqu’il a été placé à l’école à côté d’une petite fille étrangère qui apprenait le français et avait donc du mal à suivre. Il était fier et vraiment pédagogue. Il a aussi envie d’être délégué, de représenter ses camarades et vit mal le fait de ne pas être choisi. Pour l’instant, il a encore du mal à comprendre que pour que cela fonctionne, il est essentiel qu’il évolue dans la manière dont il rentre en relation avec ses camarades, que pour être le « chef » il faut donner envie aux autres, donner de soi. Et que cela ne marche pas à chaque fois !

"Dirais-tu que c'est plutôt un enfant joyeux ou triste ? À quoi occupe-t-il ses loisirs ? Est-il compétitif à l'école ou dans les jeux ?"
Il peut être parfois très enthousiaste et communicatif, il aime raconter ses histoires en détail, mais il peut aussi s’énerver très vite s’il voit qu’on ne le suit pas ou qu’on n’est pas disponible. Il nous perd souvent dans les détails ou dans un discours fleuve, sans vérifier qu’on est OK pour l’écouter. Quelque chose peut être absolument génial ou très nul. Il peut aussi dire "c’était nul" juste pour me blesser ou me faire marcher, alors que l’activité lui a plu. Il aime pas mal de choses et a une préférence absolue pour les activités collectives : jeux de société, jouer avec des amis etc. Il aime aussi les jeux vidéo (mais de préférence aussi à plusieurs). Il a pris gout à lire mais uniquement des BD ou petits livres. Il a besoin que ça aille vite. Il est très compétitif, veut toujours finir le premier ou être servi en premier. Il est aussi capable de tricher ou changer les règles pour cela. C’est en tout cas ce qui sort spontanément. Après on voit qu’il essaye de se réfréner. Il est également sportif et aime tout : vélo, judo, foot, tennis de table etc. Même s’il est compétitif, il a tendance à s’exciter dans les situations de groupe, et donc ça le rend moins bon et il a tendance à rater ou ne pas donner le meilleur de lui-même.

 

"Quelles sont de ton point de vue ses trois plus grandes qualités ?"

  • Vif, avec un grand sens de la répartie.
  • Très sociable (un plaisir mais aussi un besoin).
  • Selon moi, c’est vraiment un garçon gentil, même s’il a encore du mal à l’exprimer pleinement ou dans toutes les situations

"Ça suffira pour commencer…"
Comme dit, j’ai essayé d’observer et répondre sans a priori et en prenant de la distance avec les types, d’autant plus que je débute dans ce travail d’analyse détaillé. Par contre, en avançant, l’idée du type 8 m'est apparu assez nettement : beaucoup d’énergie, des difficultés à se tempérer ou comme je dis depuis qu’il est tout petit « à redescendre », l’envie et le besoin de prendre le dessus. Le seul point sur lequel je pense devoir encore creuser, c’est la question de la vengeance car je n’aurais pas parlé de cela spontanément concernant mon fils. Il y a un côté rancunier qu’on sent beaucoup sur le moment (quand il boude sans fin) et il peut être blessant avec moi juste parce qu’il est fâché. Mais sinon, je ne l’ai jamais vu fomenter de vengeance à froid après un long délai et ne l’imagine pas trop.

 

Qu'en pensez-vous ?

Nachka – E6

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"J’ai essayé d’observer et répondre sans a priori et en prenant de la distance avec les types."

Continue comme ça ! Les hypothèses précoces sont souvent auto-validantes…

 

Je note quand même que ton fils devant choisir un centre préféré choisit l'émotionnel, puis devant choisir une fierté, choisit celle du 4. C'est cohérent et ne peut pas être ignoré.

 

"Je ne retrouve pas du tout chez lui l’intérêt pour le beau."

Attention, il n'a peut-être pas le même sens du beau que toi… Comme je le raconte au stage Bases, j'ai connu un 4 qui exprimait son sens de l'esthétique dans des travaux de carrosserie automobile, alors que pour moi… :beurk:

 

"Par contre il a du mal à les gérer et tout simplement à les exprimer."

Ce n'est pas incompatible avec le 4.

 

"Il pourrait faire une bêtise similaire, juste parce que ce n’est pas exactement la même."

Est-ce une difficulté mentale à généraliser, un test, ou une rationalisation a posteriori ?

 

"Cela a été le cas par exemple lorsqu’il a été placé à l’école à côté d’une petite fille étrangère qui apprenait le français et avait donc du mal à suivre. Il était fier et vraiment pédagogue."

Sais-tu de quoi spécifiquement il était fier ?

 

"Il a aussi envie d’être délégué, de représenter ses camarades et vit mal le fait de ne pas être choisi."

Sais-tu pourquoi spécifiquement il désirait être délégué ? Tu emploies le mot "chef". Est-ce que c'est un terme qu'il emploie ?

 

Quelques autres questions :

  1. Tu n'as pas répondu à ma demande de savoir quel pourrait-être son centre réprimé ?
  2. Tu dis qu'il est sociable. Aime-t-il être avec une seule personne ou avec plusieurs ?
  3. Exprime-t-il de la colère autrement que par la bouderie ou les grognements ? Si oui, quel est le plus fréquent ? Comment se manifeste cette colère ?
  4. Tu dis qu'il a des difficultés à se tempérer. Dans quels domaines ?
  5. Comment réagit-il face une critique ?
  6. Comment réagit-il quand il est triste, si cela lui arrive ?
  7. Est-il créatif ?
  8. A-t-il des moments de retrait ? De rêverie ?
  9. Fait-il volontiers des projets ?

Très amicalement,

Fabien

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  • 3 weeks later...

Bonjour à tous, me voici de retour après un nouveau travail assez long d’observation sur mon fils pour répondre aux différentes questions et compléter les hypothèses.
 

Je note quand même que ton fils devant choisir un centre préféré choisit l'émotionnel, puis devant choisir une fierté, choisit celle du 4. C'est cohérent et ne peut pas être ignoré.

"Je ne retrouve pas du tout chez lui l’intérêt pour le beau."
Attention, il n'a peut-être pas le même sens du beau que toi… Comme je le raconte au stage Bases, j'ai connu un 4 qui exprimait son sens de l'esthétique dans des travaux de carrosserie automobile, alors que pour moi… :beurk:

C’est plus large que ça : il n’est pas coquet, n’aime pas trop dessiner, n’est absolument pas contemplatif. Et souvent il ne sait pas dire — ou ne veut pas — si quelque chose lui plaît. Il apprécie les jolies voitures justement mais je dirais que ce n’est pas pour leur beauté. Et c'est le seul intérêt vaguement esthétique que j'identifie.
 

"Par contre il a du mal à les gérer et tout simplement à les exprimer." (les émotions)
Ce n'est pas incompatible avec le 4.

Je le supposais en effet. Il a clairement un rapport compliqué avec les émotions mais à ce stade j’ai du mal à dire si c’est son centre préféré ou pas.

Et si en effet c’est le cas, je ne le vois pas totalement tourné vers l’intérieur. Ce qui d’ailleurs me fait repenser à une des hypothèses initiales que j’avais listées de façon ouverte : le type 3.
 
Ce qui va bien avec le fait qu’il déteste l’échec et peut paraitre superficiel, pour ne pas dire réellement ce qu’il ressent. À suivre…
 

"Il pourrait faire une bêtise similaire, juste parce que ce n’est pas exactement la même."
Est-ce une difficulté mentale à généraliser, un test, ou une rationalisation a posteriori ?

J’ai un vrai doute là-dessus et me pose la question. C’est généralement perçu comme une forme de test, avec des justifications qui frisent l’effronterie et la mauvaise foi. Mais, si je me suis adressée à des psy pour faire des tests, c’est aussi parce que j’ai parfois le sentiment que ses « soucis » de comportement sont liés à de vraies difficultés, des choses qu’il n’arrive en effet pas à faire : intégrer vraiment et généraliser les règles dans le cas présent.
 
Dans plusieurs de ces réactions, j'ai l'impression qu'il a une forme de blocage.
 

"Cela a été le cas par exemple lorsqu’il a été placé à l’école à côté d’une petite fille étrangère qui apprenait le français et avait donc du mal à suivre. Il était fier et vraiment pédagogue."
Sais-tu de quoi spécifiquement il était fier ?

"Il a aussi envie d’être délégué, de représenter ses camarades et vit mal le fait de ne pas être choisi."
Sais-tu pourquoi spécifiquement il désirait être délégué ? Tu emploies le mot "chef". Est-ce que c'est un terme qu'il emploie ?

Être désigné pour aider cette copine et être délégué de classe relèvent selon moi de la même fierté : sortir du lot, être désigné comme potentiellement « mieux » que les autres. Fondamentalement il n’a pas une bonne image de lui-même (et en tant que mère, je m’en sens responsable). Il « compense » en se valorisant au maximum. Souvent ça en est gênant car il en fait trop. Il dit souvent « je sais », même à l’école, et on découvre vite que ce n’est pas le cas mais il ne veut pas l’admettre ou joue l’idiot. Cependant, depuis très récemment, il commence à accepter de dire « je ne suis pas sûr » et je l'encourage dans ce sens. Mais ce n’est pas facile pour lui.

Je ne crois pas qu’il dise lui-même « je veux être le chef » ; par contre, ce sont les autres qui s’en plaignent parfois, ils disent qu’il veut commander, tout décider, fixer les règles qui lui sont favorables… C’est un peu déstabilisant, car il agit de façon très visible, il n’est pas « stratégique » ou malin pour ça. D’ailleurs de manière générale, il agit de façon assez frontale et visible, ce qui lui porte aussi préjudice car il se fait prendre à la moindre bêtise, individuelle ou collective. Et bien sûr cela se termine en « c’est pas juste ! ».

 

Le sujet de commander date depuis tout petit, je dirais. Déjà ça a commencé avec son cousin, qui a 1 an de plus que lui. Et il essaye généralement de « prendre le dessus ». Quand ça ne marche pas, il essaye de convaincre sans relâche et même de forcer les autres à agir. Généralement c’est pour jouer avec lui ou à tel jeu. À la fin, il peut « lâcher » sur le choix du jeu ou les règles mais par contre il insiste sans fin pour que les autres jouent avec lui ou continuent à jouer.

 

Avec les adultes aussi il essaye de décider, négocier, et je dois systématiquement lui répéter que ce n’est pas son rôle.

Je réponds aussi à tes autres questions.

"Tu n'as pas répondu à ma demande de savoir quel pourrait-être son centre réprimé ?"
C’est vrai, je n’arrivais pas à dire si son centre émotionnel est son centre préféré ou réprimé. Après réflexion, j’admets qu’il est quand même difficile de dire que son centre émotionnel est réprimé. Car même si elles sont mal gérées, ses émotions prennent de la place chez mon fils. Donc je suppose que cela exclut le fait que ce soit un centre réprimé, non ?

 

Sinon, je dirais que son centre réprimé est son mental — c’est ce qu’il a identifié lui-même.

Dans la hiérarchie des centres, restent selon moi deux hypothèses si je suis cette logique : E-I-M ou I-E-M. Et dans ce cas, il pourrait être 3, 4 ou 8.
Pourtant, ayant découvert la complexité du 6 (mon type donc), je ne voudrais pas l’éliminer trop vite.
Mais dans ce cas, je ne saurais pas faire sa hiérarchie.
Avec l’ensemble de mes réponses, j’espère que nous allons pouvoir faire le tri dans ces différentes options mais à ce stade, je ne m’en sens pas capable toute seule. :happy:

"Tu dis qu'il est sociable. Aime-t-il être avec une seule personne ou avec plusieurs ?"
Être seul n’est pas un choix pour lui. Il peut être seul, mais uniquement quand personne n’est disponible pour jouer avec lui. Et rien ne peut lui faire plus plaisir que quand j’annonce qu’on accueille des amis et — mieux encore — quand on va chez des amis.

Il est plutôt dans des groupes, aime quand il y a plusieurs enfants. Je ne crois pas qu’il développe vraiment des relations bilatérales « profondes », en tout cas pour le moment. Il n’a pas de « meilleur copain » ni de relations « exclusives ». C’est son rapport au groupe qui m’a aussi fait penser que le 6 reste une option, de même que son rapport ambigu aux règles. Car s’il ne les respecte pas toujours ou les teste, il a tendance pourtant à les rappeler ou à en imposer aux autres !

"Exprime-t-il de la colère autrement que par la bouderie ou les grognements ? Si oui, quel est le plus fréquent ? Comment se manifeste cette colère ?"
Avant de bouder, sa réaction première est un panel plus large : cris de rage, les yeux froncés, des coups de poings dans son oreiller. En ce moment il lui arrive aussi de pleurer plus souvent, généralement quand il y a un sujet de « concurrence » avec sa petite sœur et dans sa « confrontation » avec moi. Ces émotions sortent plus qu’avant. Mais toujours plus sur un registre de colère ou frustration que de la tristesse pure.

"Tu dis qu'il a des difficultés à se tempérer. Dans quels domaines ?"
Quand il joue, il est content mais s’excite facilement et, comme je dis, il a du mal à redescendre et plus généralement à s’arrêter. Dans un jeu, généralement les participants se mettent OK pour s’arrêter à un moment ; il y a aussi des enfants qui ont besoin d’une pause solitaire. Mais lui veut toujours continuer. Il peut donner l’impression qu’arrêter quelque chose est compliqué dans tous les cas : arrêter un jeu, éteindre la télé, etc. il en veut toujours plus.

"Comment réagit-il face une critique ?"
Il déteste ça ! Généralement il nie, ou justifie son action pour expliquer que ce n’est pas de sa faute, pas lui, pas juste… Quand il est punit à l’école, il a souvent donné des explications totalement improbables pour expliquer le sujet et démontrer qu’il n’y est pour rien. Il semble impossible pour lui d’admettre sa faiblesse, même si son explication est totalement bancale, il donne l’impression de « garder la face » de cette façon.
Et quand il est « découvert », qu’il ne peut plus nier, il se referme et se bloque.

En ce moment, avec moi, il est particulièrement sensible et c'est assez récent : si je me fâche, il dit très vite « arrête, arrête » et essaye de me faire un câlin ou se met en position « prostrée » sur son lit. C’est déstabilisant car assez nouveau, et il y a je trouve un côté régressif. Ça ne colle pas bien avec un garçon qui va avoir 10 ans dans quelques mois.

 

En partie ça m’agace parce que je vois bien que c’est une technique qu’il a développé pour que j’arrête de me fâcher. Je me dis aussi qu’ainsi il me montre plus qu’avant que quand je me fâche, ça le touche beaucoup, alors qu’avant il tenait tête sans ciller, et je sais que le contexte familial joue aussi.

"Comment réagit-il quand il est triste, si cela lui arrive ?"
Il lui arrive de se montrer triste mais c’est rarement spontané et « pur ». Je veux dire par là que quand il est touché, il a tendance à ajouter autre chose pour le masquer : humour pour les petites choses, colère, bouderie…

 

Je sais qu’il est assez sensible vis-à-vis de moi en ce moment et il exprime une forme de jalousie (partagée) avec sa sœur ; c’est particulièrement vrai depuis ma séparation avec leur papa. Cela se passe bien mais concrètement mes 2 enfants doivent la plupart du temps me « partager » et ils ont du mal tous les deux. Ainsi mon fils a tendance à me faire du chantage affectif : tu ne m’aimes pas, etc., et suit de la bouderie.

Je n’ai pas de doute qu’il est vraiment touché mais il va le nier si je lui demande et l’exprime généralement en « en faisant trop », il réagit trop vite et trop fort à des petites broutilles : par ex, si je ne l’écoute pas immédiatement parce que sa sœur parle, il va partir au quart de tour et 3 minutes après, il ne voudra plus s’exprimer. Ça peut durer 1h !

 

Je n’ai qu’un souvenir où j’ai vu chez lui une expression spontanée et touchante de tristesse : un papa m’a appelée pour me dire que sa fille de plaignait de mon fils en classe. C’était sa voisine de classe, et elle disait qu’il l’enquiquinait. Or cette petite fille était la seule demoiselle que mon fils avait invitée à son anniversaire quelques semaines avant, et donc il l’aimait bien, sans le dire. Quand je l’ai informé de cet appel (sans le gronder), j’ai vu chez lui de la vraie tristesse mêlée à de la surprise. Il n’était pas préparé et n’a pas pu « construire » son attitude face à cela. C’est en tout cas mon interprétation.

 

D’ailleurs je réalise à quel point le fait qu’il montre si peu sa sensibilité, produit chez les adultes un manque d’empathie à son égard et lui fait du tort. Il parait fort et solide (en plus il est grand pour son âge) et cela n’incite pas à le traiter avec douceur. Là-dessus il a beaucoup évolué vis-à-vis de ses proches. Et j’espère que le chemin se fait aussi à l’école.

"Est-il créatif ?"
Il n’est pas manuel ni créatif dans le domaine artistique a priori, bien qu’il ait progressé là-dessus assez récemment. Dans ce domaine, j’ai plutôt l’impression qu’il aime bien qu’on lui donne un cadre pour s’exprimer, il n’est pas du genre à partir d’une page blanche.

 

Par contre, il est malin et curieux. Il n’a pas de passion, un truc qui l’occupe particulièrement mais aime beaucoup tout ce qui est hors norme et extraordinaire. Ainsi, il adore les records (je lui ai offert le Guiness Book dont il ne se lasse pas), les tours de magie aussi. Et il aime bien ce qui est lié aux innovations. Il me semble que cela fait aussi partie de l’esprit créatif, non ?

"A-t-il des moments de retrait ? De rêverie ?"
Pas vraiment, en tout cas il ne le montre pas et ne donne pas l’impression d’en avoir besoin. Il n’aime pas ne rien faire. Il a longtemps fait la sieste facilement. Mais après, il a été difficile de lui faire accepter un « temps calme » qui est synonyme pour lui d’ennui. La seule chose qui « compense » le fait qu’il est seul, c’est malheureusement la télé ou les jeux vidéo, que nous limitons pourtant. En sachant que s’il en avait le droit, il pourrait y passer la journée non stop.

"Fait-il volontiers des projets ?"
J’ai du mal à répondre à cette question. Comme beaucoup d’enfants, je dirais qu’il vit plutôt dans l’instant. Par contre quand on parle de projets (vacances ou organisation du week-end par exemple), il a tendance à mettre son grain de sel et à proposer des modes d’organisation pour que sa proposition colle avec les autres contraintes (par exemple : pour qu’on puisse aller à la piscine, tu n’as qu’à changer tel rendez-vous et on pourrait faire comme ci ou comme ça). Je lui rappelle donc à nouveau que ce n’est pas son rôle et que ce n’est pas lui qui décide ! :happy:

Bon voilà encore un TRÈS long message. Encore une fois j’ai essayé de rester très ouverte sur les hypothèses de types et j’espère qu’avec tout ça on va pouvoir en éliminer certains.
Je retiens, pour moi les types possibles : 3, 4, 6, 8.
Et en tout cas, dans ma petite connaissance de l’ennéagramme, je ne le vois pas du tout dans les types 1, 5, 7 et 9. Et je n’ai pas d’avis pour le 2.

Merci de vos commentaires,
Nachka

Nachka – E6

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Bonjour Nachka et Fabien,

 

Je n'ai pas grand chose à ajouter dans ce processus de typage dont j'admire la logique et la progression. Juste une intuition : certes, il y a beaucoup de pistes intuitives, y compris celles qui n'ont pas été évoquées (un 7 qui se joue des règles ? Un 9 qui bougonne ?), mais ce sont plus des intuitions ou des flashs, sachant que la bonne vieille méthode (les centres, les fiertés) m'a l'air d'être bien plus solide pour aboutir à un typage construit et argumenté. Si l'on part de l'hypothèse du 4, qui a tout de même plusieurs arguments pour elle, cela m'inspire deux idées.

  • La première, c'est que le 4 est un type merveilleux, où il n'y a pas deux 4 similaires. Je suppose qu'on pourrait dire cela de tous les types (sommes-nous jamais similaires à une autre personne ?), mais bon, quand même, les 4 me semblent encore plus différenciés entre eux. Donc, pour moi, il peut y avoir de la difficulté à typer un 4 en essayant de se raccrocher à des caractéristiques communes, car chaque 4 les exprime subtilement d'une manière qui lui est propre. J'ai conscience du fait que ce que je dis n'est pas forcément très étayé, mais cela pourrait expliquer les incertitudes de Nachka.
  • La deuxième idée, c'est que l'on voit — notamment dans le stage Détermination, mais pas que — qu'il peut souvent y avoir une confusion entre 4 et 8. Et c'est la contribution de Nachka du 18 octobre qui m'oriente vers cette idée. Passer d'une hypothèse de 4 — que ton fils a tout de même identifié — à une hypothèse de 8 aurait tendance pour moi à renforcer l'idée du 4. Je raisonne ici en terme de puissance émotionnelle : la puissance des émotions du 4 est d'autant plus forte qu'elle n'est pas visible à l'extérieur (car tournée vers l'intérieur). Donc il est fort possible que "ce qui sort" (quand ça sort) soit pris pour des démonstrations de force et de puissance (8, donc) alors même que le moteur premier, c'était des émotions très fortes, mais non exprimées et souvent, non visibles pour un observateur extérieur.

Voilà mes deux sous de réflexion sur ce beau sujet. Et peut-être une dernière question : dans quelle mesure l'ennéatype de la mère (6, donc) risque-t-il d'influer sur ce typage ?

 

Très amicalement,

Docthib

E3 mu C+/= S+/- X++

"Se coucher tard nuit" (Raymond Devos)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

@Nachka :

 

Je n'ai pas le temps de te répondre aujourd'hui. Je suis sur le forum depuis ce matin, et il est temps que je passe à autre chose.

 

Juste trois remarques.

 

"Restent selon moi deux hypothèses si je suis cette logique : E-I-M ou I-E-M. Et dans ce cas, il pourrait être 3, 4 ou 8."

Non, ces hiérarchies des centres ouvrent plus de possibilités si on tient compte de la bascule possible du centre préféré chez le triangle.

 

"C’est son rapport au groupe qui m’a aussi fait penser que le 6 reste une option."

L'instinct social est peut-être suffisant pour expliquer cette attitude. Ou non.

 

"Il y a je trouve un côté régressif. Ça ne colle pas bien avec un garçon qui va avoir 10 ans dans quelques mois."

Si, ça colle bien. C'est un âge où ton fils est vraisemblablement dans des transitions entre des niveaux de la spirale dynamique, et toute transition implique des régressions.

 

@Docthib :

 

Docthib, je suis désolé. Je n'ai pas eu le temps de modérer le message de Nachka avant que tu lui répondes, et ton intervention aurait peut-être été différente si tu avais pu lire sa dernière contribution.

 

"Il y a beaucoup de pistes intuitives, y compris celles qui n'ont pas été évoquées."

Bien sûr, et tu auras certainement remarqué que certaines de mes questions ont pour but de les étudier sans les mentionner.

 

"Dans quelle mesure l'ennéatype de la mère (6, donc) risque-t-il d'influer sur ce typage ?"

Dans une énorme mesure. C'est pourquoi dans les conditions d'un bon typage (elles sont mentionnées dans le chapitre sur l'éthique du Grand livre de l'ennéagramme ou dans ce message), nous mentionnons la nécessité d'être au clair avec son type.

 

Ici, son fils a dit à Nachka successivement, son centre préféré, son type et son centre réprimé… et cela ne lui suffit pas. Difficile de ne pas penser à la fixation du 6. :rofl:

 

Très amicalement,

Fabien

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@Fabien : aucun souci, j'imagine bien la charge de modérer le forum, avec ses contraintes. Donc aucun problème, je trouve ce fil de discussion très intéressant. Je vais lire la contribution de Nachka, et si jamais j'ai d'autres idées complémentaires, je les posterai ici (mais plus tard !).

 

Très amicalement,
Docthib

E3 mu C+/= S+/- X++

"Se coucher tard nuit" (Raymond Devos)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous
 

Il n’est pas coquet, n’aime pas trop dessiner, n’est absolument pas contemplatif.

Tout ceci est comportemental et ne confirme ni n'infirme aucun ennéatype.
 

Être désigné pour aider cette copine et être délégué de classe relèvent selon moi de la même fierté : sortir du lot, être désigné comme potentiellement « mieux » que les autres.

Une telle préoccupation est possible pour tous les ennéatypes, mais est certainement plus caractéristique des profils du centre émotionnel ayant une préoccupation pour l'image ou de l'ennéatype 7.
 
Mais « mieux » est un mot extrêmement vague. Dans quel domaine veut-il être mieux que les autres ?
 

Fondamentalement il n’a pas une bonne image de lui-même.

Les champions de la mauvaise image de soi sont le 4 et le 6.

 

Cependant à son âge, on peut trouver d'autres raisons que son ennéatype pour expliquer cela. Pour essayer de faire le tri entre ce qui relève de l'ennéagramme et de la spirale dynamique, a-t-il commencé sa puberté ? Ce serait précoce mais pas impossible.
 

Il « compense » en se valorisant au maximum.

Cela penche plutôt vers le 3 ou le 7, mais n'exclut pas le 2, le 4 activant son instinct sexuel, ou le 8.
 

Je dirais que son centre réprimé est son mental — c’est ce qu’il a identifié lui-même.

Ce n'est pas, à tort, un choix particulièrement valorisant dans notre société. Il n'y a donc pas de raison de ne pas le croire, ce qui éliminerait les types 5 et 7, et probablement 9 alpha, voire 3 mu.
 
Encore faudrait-il savoir quelle définition tu lui as donné du centre mental. Peux-tu nous la dire ?
 

Être seul n’est pas un choix pour lui.

[…] Il est plutôt dans des groupes, aime quand il y a plusieurs enfants. Je ne crois pas qu’il développe vraiment des relations bilatérales « profondes », en tout cas pour le moment.
C'est intéressant parce que cela rend quasiment certain un sous-type social.
 
Dans la liste d'expressions suivante, laquelle le décrit le mieux : inadaptation, ambition, prestige, honte, jargon, devoir, sacrifice, protection mutuelle, participation périphérique ? Pourquoi ?
Et si tu choisissais une deuxième expression, ce serait laquelle ? Pourquoi ?
 
Ce sera tout pour aujourd'hui.
 
Très amicalement,
Fabien

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Bonjour Fabien, merci pour tes commentaires.

Il est déjà important de dire que mon « doute » sur son type s’explique de plusieurs façons, bien au-delà de mon type 6 à moi me semble-t-il (un peu prétentieux peut-être :happy: ).

Déjà parce que pour ma fille je me pose beaucoup moins de questions. Je peux me tromper bien sûr car je manque d’expérience de typage. Mais je l’imagine 1, et elle s’est immédiatement identifiée dans le centre instinctif. Il faudra bien sûr que je fasse le même exercice mais je l’imagine bien plus court.

Par ailleurs j’ai un biais difficile à lever du fait de mon propre chemin personnel : croyant d’abord être 2 puis, plus longuement 4 et enfin me découvrir 6. Or je me retrouve beaucoup dans mon fils, depuis qu’il est tout petit ; ce qui génère d’ailleurs des tensions entre nous, une forme de rapport de force (est-ce que cela peut être un indice pour valider son type ?). Ce qui me pousse à ne pas le valider en 4 et à ne pas éliminer le type 6. Mais, je sais que cela fausse ma vision et cela rend l’exercice particulièrement difficile, je trouve.

Quant à ton hypothèse de sous-type social, cela me parait aussi évident. Et là, pour le coup, c'est comme moi et peut expliquer cette similitude que j'identifie.

Enfin, il est en effet important que j’explique comment nous avons parlé de l’ennéagramme. Déjà nous en avons parlé assez rapidement, donc je ne tire pas de conclusion de tout ça d'autant que j'ai simplifié les mots pour mes enfants : j’ai décrit le mental, comme étant ce qui se passe dans le cerveau, les pensées et réflexions ; l’instinctif comme une réaction du corps, la mise en action, et l’émotionnel ils l’ont compris assez facilement (référence aussi au dessin animé Vice versa).

Pour essayer de préciser les points que tu soulèves, il me semble que c’est bien son manque de confiance en lui qui anime son envie de se valoriser et souvent de façon maladroite. C’est assez marquant dans sa personnalité. Je dirais que son côté sociable et son besoin d’être remarqué sont vraiment bien dans sa personnalité depuis tout petit. Plus difficile de dire si son manque de confiance est aussi inné mais je dirais plutôt oui… Ce qui est le plus profond, c'est cette forme de frustration qu'il a exprimée dès tout petit. C'est fréquent chez les enfants mais lui n'en ai jamais totalement sorti, même s'il devient plus raisonnable en grandissant. Mais il cherche sa place et ce n'est pas nouveau.

Sans doute que la période est difficile pour le typer avec certitude. Il n’a pas démarré sa puberté, même si je sens poindre l’ado dans certaines attitudes — et ce n’est que le début !!! Et je sens aussi que la séparation entre son papa et moi produit aussi des effets et le rend encore plus sensible à mon égard. Difficile — en tout cas pour moi — de bien différencier comportement et type dans ce contexte.

"Dans la liste d'expressions suivante, laquelle le décrit le mieux : inadaptation, ambition, prestige, honte, jargon, devoir, sacrifice, protection mutuelle, participation périphérique ? Pourquoi ? Et si tu choisissais une deuxième expression, ce serait laquelle ? Pourquoi ?"
Honnêtement je ne sais pas quoi répondre, plusieurs de ces expressions étant difficiles à comprendre vraiment, notamment les deux dernières. Je ne suis pas très inspirée.

Quand je lis ces mots, un autre me vient spontanément, déjà cité plus haut, mais qui n’est pas dans cette liste, c’est « frustration », ce qui recouvre sans doute une forme d’inadaptation et un rapport ambigu au devoir.

Sinon, il me semble qu’il est attiré par le prestige qui ne demande pas d’efforts importants. Très bon exemple ce soir, il a imaginé une publicité qui vanterait les mérites de sa personne comme un produit. C’est aussi ce que je vois quand il admire les belles voitures ou s’imagine président de la république !

Voilà pour mes devoirs du jour. :happy:

Nachka – E6

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Bonjour à tous,

 

"Et là pour le coup c'est comme moi et peut expliquer cette similitude que j'identifie."

Tu n'as fait que le stage de bases, et donc il n'y a pas de certitude sur ton sous-type…

 

"Voilà pour mes devoirs du jour."

Pas totalement. Tu n'as pas répondu à toutes mes questions.

 

Quant à la sélection des expressions, il s'agissait de ce qu'on appelle un questionnaire à choix forcé : retenir un terme, puis deux, point. Même si aucun terme ne te convient, même si certains ne sont pas compréhensibles. Là aussi, je n'ai que le choix d'un terme et je n'ai pas la réponse au pourquoi.

 

"Très bon exemple ce soir, il a imaginé une publicité qui vanterait les mérites de sa personne comme un produit."

Au moins, on sait qu'il est créatif. Il serait peut-être révélateur que tu nous dises quel était son argumentaire auto-promotionnel.

 

Très amicalement,

Fabien

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