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l’ennéagramme

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Validation de mon ennéatype


Pocahontas

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Bonjour à toutes et à tous !
Je souhaite à chacun(e) une bonne rentrée !
 
Suite au stage Bases des 2 et 3 juillet derniers, j'ai du reconsidérer l'hypothèse 6 alors que cela faisait plusieurs mois que j'étais persuadée d'être une 1.
Voici donc le résultat de mes investigations ainsi que mes conclusions.
 
Ennéatype 1
 
Orientation : je suis droit, je suis travailleur
J'ai été une enfant qu'on qualifierait facilement de « modèle », je suis rentrée dans tous les moules qu'on m'a proposé avec plus ou moins de bonheur pour moi. Très bonne élève à l'école, j'ai toujours fait de mon mieux et donné beaucoup de moi-même pour obtenir de très bons résultats, voire les meilleurs de la classe. En dehors de mes heures en cours et de toutes mes activités périscolaires (certaines années je dépassais clairement le niveau de ce que j'étais capable de supporter, et ma santé physique et mon équilibre psychologique en ont pâti), je passais la plus grande partie de mon temps à travailler (à faire mes devoirs en l’occurrence). Lorsque j'ai eu l'âge de voter, je me souviens que j'ai pris mon nouveau rôle de citoyenne très au sérieux. J'ai lu un à un tous les programmes de tous les candidats pour faire mon choix et suis allée voter. Mais (il y a un mais) aujourd'hui, cela a changé. Je ne vote plus ou presque plus parce que la politique ne m'intéresse pas beaucoup en fait, ou bien je m'amuse à voter un coup pour un parti, un coup pour un autre, et ça me fait bien rire surtout quand c'est le candidat pour lequel j'ai voté qui passe le premier coup et qui perd la fois d'après (j'ai voté pour l'autre, gninhinhin). Par ailleurs, je ne suis plus aussi bosseuse qu'avant, enfin je dirais plutôt que je suis moins stressée qu'avant par le boulot, ce que j'appelle ici « le boulot » ayant aussi changé de nature (je n'ai plus de devoirs, ni de concours à passer et à « m'en faire pour mon avenir professionnel » car j'ai un boulot fixe) et donc, je fais mon quota d'heure, fini ou pas je ne ramène pas de travail à la maison et je suis bien contente de partir le soir.
 
Passion : la colère
Je ne pique pas souvent de fortes colères, le reste du temps, je peux être ronchon, faire du boudin, râler, pester, soupirer, etc. Mon mari m'a souvent reproché (beaucoup moins maintenant qu'il y a un an ou deux) d'être vraiment insupportable parce que tout le temps en train de râler pour tout et d'être perpétuellement insatisfaite. J'ai des tensions nerveuses très importantes au niveau du dos et suis souvent très crispée. Cependant, j'ai noté deux choses :

  • La colère du 1 n'est pas circonstanciée, elle est toujours présente ;
  • La compulsion du 1 est d'éviter sa propre colère.

Je sais reconnaître quand je suis en colère et quand je ne le suis pas, je peux être furieuse, le dire et expliquer pourquoi. C'est d'autant plus vrai que j'estime que ma colère est justifiée : on m'a fait du tort par exemple et je réagis point. Dernièrement j'en avais après un proche et me suis mise très en colère contre celui-ci, j'ai exprimé cette colère et pas qu'un peu. Mon père qui est de type 1 (j'en suis certaine) ne fonctionne pas du tout comme cela. Quand il se met en colère pour quelque chose (ça sort « en édulcoré » sauf de très très rares fois) et qu'on lui dit « Tu es en colère », il répond systématiquement « Non » et se trouve une justification quelconque. C'est juste pas possible pour lui de le reconnaître !
 
Fixation : le perfectionnisme
Je n'aime pas le désordre et passe énormément de temps à ranger, mettre en ordre, organiser, nettoyer (je me suis calmée depuis quelques années). Par ailleurs, je suis souvent minutieuse, très concentrée sur ce que je suis en train de faire en particulier si j'accorde beaucoup d'importance à mon activité. Par exemple, il m'arrivait régulièrement il y a quelques années de passer plusieurs heures à désherber de manière systématique mon potager (oui j'ai un beau jardin très orienté « bouffe » :laugh:). Je le faisais plusieurs heures de suite et je ne m'arrêtais que lorsque tous les carrés étaient totalement nets (le potager fait presque 30 m² ce qui me prenait facilement 5, voire 6 heures). En passant, je note des transes de suppression de sensations pendant ces heures où je ne ressentais ni la fatigue, ni la faim ou la soif, ni l'envie d'aller me soulager, ni quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. Mon mari me retrouvait en fin de journée dans un triste état puisque je recommençais alors seulement à prendre conscience de mes sensations et devais gérer tout ce qui arrivait d'un seul coup… Bref, j'ai par ailleurs noté qu'il m'arrive régulièrement de vivre des situations décrites dans un post de la conversation “Ennéatype 1 : Niveau d'intégration” et induisant un phénomène de déconcentration :

 

Il y a une sorte de déconcentration qui appartient en propre au type 1 et qui est due au perfectionnisme.

 

Comme j'observe ce phénomène chez moi (le truc de la tache, c'est exactement ça !) et que Fabien dit qu'il est lié au type 1 (pas Fabien, le phénomène de déconcentration, hein ! Ah bah, si, Fabien aussi en fait ! :laugh:), ben j'ai mis ça aussi dans la case 1.
Sauf que, encore une fois, j'observe que cette tendance au perfectionnisme qui existe bel et bien chez moi est circonstanciée et évolue avec le temps, autrement dit, il s'agit simplement de comportements. Je sélectionne certaines activités que je vais bien faire et en délaisse d'autres par exemple, ou bien je m'applique pour une chose mais pas pour une autre (que je fais quand même donc). Par ailleurs, il semble bien que j'ai une vision très personnelle de ce qui est  « bien fait » : j'ai été outrée dernièrement lorsque mon mari a émis des critiques sur ma façon de faire le ménage en disant que « Non, je ne le faisais pas bien ! » (je lui soutenais le contraire). J'étais entre autre en train de passer une lingette nettoyante sur la partie en verre trempée de la plaque de cuisson de la cuisine lorsqu'il a déboulé pour me montrer ce qu'il appelait une plaque « bien nettoyée ». Et de commencer à enlever un par un tous les éléments pour les frotter méticuleusement pour les débarrasser des débris de cuisson fondus et collés, et d'utiliser un produit spécial « Plaque de cuisson » pour les dégraisser, etc. Mon ego en a pris un coup, c'est le cas de le dire : je n'avais jamais nettoyé la plaque de cette manière…

 

Je tiens ici à préciser que ces observations n'ont pas été simples à faire pour moi parce que le fait de « bien faire les choses » (quoi que cela puisse recouvrir) est rassurant pour moi. Autrement dit, c'est directement lié à mon sentiment interne de sécurité (et donc à la passion de peur !!) : si je fais bien les choses, tout est OK, personne ne viendra rien me reprocher, je ne serais pas punie… (Je suis émue en écrivant cela car cette peur d'être punie est bien évidemment directement liée à la croyance que j'ai de pouvoir obtenir ou non l'amour dont j'ai besoin.) Si j'ai pu faire ces observations, c'est en grande partie parce que je travaille doucement mais sûrement sur moi depuis quelques années (même si je n'arrivais pas à me positionner définitivement sur l'ennéagramme, j'ai estimé à un moment que certaines choses dans ma vie nécessitaient une prise en main de ma part), je me suis aussi un peu détendue ce qui a eu pour effet des changements notoires dans mes comportements, d'où mon utilisation du passé à plusieurs endroits dans les exemples.
 
Mécanisme de défense : la formation réactionnelle

Bon là franchement je dois dire que je sèche. Je vois bien comment je m'impose parfois de faire certaines choses que je n'ai pas envie de faire, « d'être gentille avec la dame » même si elle me gonfle et que j'ai envie de lui mettre une claque, comment ma colère peut-être réprimée dans ces moments-là, sauf que je fais tout cela en en ayant conscience.
 
En faveur du centre instinctif préféré
Je suis assez active. J'ai toujours fait énormément de sport, y compris de la compétition. L'unique année de ma vie où je n'en ai pas fait a été catastrophique en particulier sur le plan psychologique. Actuellement, je fais au minimum quatre heures de sports par semaine et j'ai compté que ça avait déjà pu aller jusqu'à dix (je parle de semaines travaillées) : c'est essentiel pour moi, ça me permet de me vider la tête de tous mes soucis, de me défouler un bon coup, de rire, de me recentrer sur mon corps et mes sensations. Chez moi je danse très souvent pour le plaisir et le sentiment de liberté que cela me procure. Le soir quand je rentre après ma journée de travail, j'ai encore de l'énergie pour faire tout ce qu'il y a à faire, aller au sport, danser ou faire de la gymnastique, etc. Je me repose après. Si je vais me coucher sans avoir réussi à faire tout ce que je voulais faire, j'angoisse assez facilement… Mes weekends se passent ostensiblement de la même manière que mes semaines : j'essaye de faire à peu près tout ce que je n'ai pas eu le temps de faire dans la semaine.
 

Ennéatype 6
 
Pour commencer, je précise que de tous les types de l'ennéagramme, le 6 était celui que je ne voulais surtout pas être : le plus nul ! Fabien m'a signalé que c'était significatif « car il n'y a aucune raison, autre que liée à notre ego, de refuser un ennéatype ». J'étais dégoûtée « d'être 1 » mais j'ai pleuré sur le fait « d'être 6 », quand ça touche là où ça fait mal forcément…
 
Orientation : je suis loyal, je fais mon devoir
Je pourrais ici écrire la même chose que ce que j'ai écrit pour l'orientation du 1, ça colle même très bien je trouve. J'y ajoute le pan loyauté. Avec moi c'est « ma famille d'abord ». Si mes parents ou mon frère ou ma sœur ont besoin de moi, j'en fais une priorité. Je suis progressivement en train d'inclure mon mari dans ce groupe « À la vie, à la mort ». De même, à mon club de badminton (je suis responsable d'un cours de loisirs) ou à celui de Tai chi Chuan, si on a besoin de moi, je réponds présente dans la très grande majorité des cas. Je reste discuter avec les uns et les autres que ce soit perso ou pas, je vais (presque) à tous les apéros du groupe de badminton, je vais aux réunions auxquelles je suis conviée et je vois plusieurs personnes de ces différents groupes en dehors de ces occasions. Tout cela se fait au détriment du temps passé à la maison, et mon mari se plaint souvent que je ne suis pas assez présente pour lui alors que je me montre si présente, voire prévenante, à l'encontre de personnes qui étaient de parfaits inconnus il y a quelques mois encore… Un exemple très parlant de loyauté m'est également revenu : je venais de rentrer au collège lorsque j'ai vécu mes premiers émois amoureux ; le garçon concerné n'étant pas indifférent s'est finalement décidé à me déclarer sa flamme dans une très jolie lettre, seulement voilà, suite à ce beau courrier, absolument rien ne s'est « concrétisé » et nous ne nous sommes pas fréquentés. Ce premier amour fut si important pour moi que je lui suis resté fidèle pendant près de 6 ans « dans mon cœur et en pensées » avant de commencer à envisager de pouvoir avoir une autre histoire. Enfin, Fabien m'a signalé que le type 6 est connecté à la figure paternelle. Mon père étant de type 1, j'émets l'hypothèse que j'aurais pu intégrer sa « voix » et ses idéaux comme faisant partie d'un groupe de référence pour moi. « J'entends » souvent sa voix dans ma tête qui m'enjoint d'être parfaite, de m'appliquer, de bien me tenir, etc. L'idée serait donc que je lui suis loyale en présentant moi-même des caractéristiques du type 1 qui se manifesteraient comme des comportements (cf. fin du paragraphe sur la fixation de perfectionnisme).
 
Passion : la peur
Je suis d'une nature anxieuse, voire très anxieuse, et je panique carrément dans certaines situations qui touchent beaucoup à la matérialité (maison tout spécialement). Et je suis plus volontiers soumise que rebelle. En tant que 6, j'opte donc sans hésiter pour une prédominance de l'aspect phobique du type. En sus, je souffre de plusieurs phobies spécifiques qui me pourrissent un peu la vie et sur lesquelles je fais un gros travail toute seule depuis quelques années maintenant (merci Christophe André, ça fonctionne !!). En effet, en dehors que tout ce que je pouvais lire sur l'ennéagramme et le travail sur soi, c'est bien en particulier sur la peur et cette tendance à la soumission qui engendraient trop de souffrances que j'ai très naturellement estimé qu'il y avait un travail urgent à faire et je n'ai donc pas attendu « d'être 6 » pour enclencher les choses. Je n'ai pas confiance en moi et je doute souvent de mes capacités. Je m'inquiète de savoir quelle attitude adopter sans avoir conscience de ce qui se cache en dessous. J'ai tendance à croire que plus je montre ma peur, plus je suis en danger, et donc je me compose très souvent une tête que j'imagine à l'expression indifférente du genre « Je sais pas et je m'en fous », ou bien j'opte pour un côté plus amical genre « Hey ! Je suis gentille, ne me faites pas de mal ! ». Quand on me bouscule dans le métro par exemple, je retiens sciemment l'expression de mes émotions (peur essentiellement mais colère aussi) et réagis souvent très mollement. Je ne veux pas de problèmes. De même, si j'envoie un message à un ami qui ne répond pas suffisamment vite à mon goût (faut voir aussi ce que l'envoi d'un message peut fréquemment représenter en temps et en soucis pour moi, même quand c'est pour un proche…), je commence à m'inquiéter, je me demande si j'ai écrit quelque chose qu'il ne fallait pas, je ne fais pas de plans du genre « Il est arrivé quelque chose » mais je cherche plutôt à savoir si j'ai pu faire une bêtise. Bref, dans la grande majorité des cas, je me dis que s'il y a un problème, c'est peut-être d'abord de ma faute. Après je retiens aussi assez bien qui fait quoi et comment pour éviter d'être injustement accusée de quelque chose, tout particulièrement dans mon travail. Juste au cas où…
 
Fixation : le doute/la suspicion
Le moins que je puisse dire c'est que le doute n'est pas permis en ce qui concerne ma propension a avoir douté de mon ennéatype… Cela fait plus de quatre ans que j'ai découvert l'ennéagramme, et je suis successivement passée par : deux semaines de type 5, 3 mois de type 1, 2 ans ½ de type 3 (type de désintégration ?), 1 mois de type 6, une excursion vite évacuée en 8, quelques jours de type 9, quelques doutes sur le type 4 pour finalement revenir au type 1… qui est aujourd'hui remis en cause pour ce qui est visiblement le bon type !

 

Comme je trouve que la démonstration parle d'elle-même en ce qui concerne le doute, je passe à la suspicion. Là les choses se sont un peu compliquées parce que je ne me voyais pas comme quelqu'un de suspicieuse d'une part (plutôt comme quelqu'un de crédule et qui se fait avoir facilement, ce qui n'est pas faux non plus dans un sens, et/ou comme quelqu'un de professionnelle => être sûre plutôt deux fois qu'une c'est une attitude sérieuse non ?!), et d'autre part parce que je détestais l'image de « commère qui alimente les ragots » que j'avais premièrement liée à ce phénomène. Et puis, avec un tantinet d'observation, j'ai commencé à faire un lien entre la prise d'informations et la suspicion. Grosso modo, toute suspicion de ma part à l'encontre d'une personne est tôt ou tard suivie d'une prise d'informations qui peut prendre la forme de questionnements auprès d'autres personnes, par exemple « Machin m'a dit ça, est-ce tu confirmes ? », de recherches sur internet ou dans des livres « Truc soutient que…, je vais aller vérifier ça tout de suite ! », de constats sur le terrain « C'est bien ce que je pensais, Bidule s'est trompé ! », etc. J'ai pris peu à peu la mesure de cet aspect de la fixation du type 6 dans mon quotidien. Et puis j'ai réalisé simplement que le fait de ne pas faire confiance à quelqu'un faisait partie intégrante de la fixation. Ben oui, si je n'ai pas confiance en telle ou telle personne, c'est qu'au fond je la suspecte de pouvoir trahir ma confiance justement… Il y a toutes les fois où je trouve que « Untel se comporte bizarrement, fais-lui un sourire pour éviter tout problème éventuel ou bien fais comme si tu n'avais rien remarqué », toutes les fois où « Untel ne réagit pas normalement, ou comme prévu, ou fait tout simplement n'importe quoi d'après moi, houlala j'ai peur, il/elle est imprévisible ! ». Bref, ça fait pas mal de suspicion tout ça finalement.
 
Mécanisme de défense : la projection
Pendant le stage Fabien a donné un exemple éloquent de projection faite sur un chat. Étant moi-même l'heureuse propriétaire d'une mignonne boule de poils, je me suis demandée si mon chat faisait lui aussi l'objet de projections. En dehors du fait que je connais son caractère et ses habitudes, je cherche souvent à deviner ce qu'il veut : le voilà qui miaule et moi de m'empresser d'aller lui chercher sa brosse pour lui lustrer le poil, de remettre des croquettes dans sa gamelle et/ou de changer son eau. De même, lorsque je n'ai pas l'envie ni le temps de m'occuper de lui et qu'il se met à miauler (oui il miaule beaucoup en fait !), je m'empresse de lui expliquer que « non pour l'instant je n'ai pas le temps », sous-entendu qu'il est en train de me réclamer quelque chose… Et en réalité c'est un « sentiment » que j'éprouve souvent ce « on est en train d'attendre quelque chose de moi ». Voici qu'un ami me raconte simplement ses malheurs et moi de lui chercher et/ou de lui donner des solutions à ses problèmes. Je peux aussi m'essayer à rassurer : « Ne t'inquiète pas » alors que mon interlocuteur n'est pas inquiet. Il m'est aussi arrivé d'observer un ami et de « lire » sur son visage qu'il est d'accord avec moi. Quel réconfort ! Sauf qu'il n'a pas ouvert la bouche un seul instant pour donner son avis sur la question débattue. J'ai aussi été facilement dans la situation de dire à mon mari « Pourquoi tu es agressif comme ça ?! » sur un ton très agressif en fait. Régulièrement, pour ne pas dire quotidiennement, j'entends une critique et réagis parfois avec véhémence et/ou me met à culpabiliser alors qu'on m'a simplement posé une question du genre « Qu'est-ce qu'on mange ce soir, chérie ? ». Mes professeurs, mes supérieurs et plus généralement toute personne qui suscite de l'admiration chez moi (une figure d'autorité en somme) sont investis positivement de sorte que mon sentiment de sécurité dépend totalement d'eux, si je leur déplais, je suis vulnérable. Ils deviennent les dépositaires de mes capacités et de mon indépendance. Mon père a, plus que n'importe qui d'autre, fait l'objet d'une dévotion sans borne, à tel point que ma psy à l'époque où j'allais la voir, m'avait signalé que j'avais littéralement mis « mon père sur un piédestal et qu'il fallait absolument l'en faire descendre si je voulais pouvoir me construire et m'équilibrer ». Depuis, j'ai fait redescendre l'image paternelle au niveau du plancher des vaches, même si mon amour pour lui reste fort, notre relation a évoluée et je le vois désormais davantage comme l'homme qu'il est (avec ses différentes casquettes).
 
En faveur du centre mental préféré
Fabien m'a posé une question simple lors du stage « Lorsque tu commences un nouveau projet, que fais-tu en premier ? Est-ce que tu réfléchis ou bien est-ce que tu agis ? ». Sur le coup je suis un peu restée pantoise avec un beau « blanc » mental. Et puis j'ai repensé à l'achat de notre maison, à la mise en place du potager, à l'organisation des vacances, au choix de mes clubs de sport, et aussi à ma façon de gérer une nouvelle responsabilité au travail, etc. Et la réponse est : je réfléchis. J'utilise mon centre mental : je fais des plans, je fais des recherches, je pèse le pour et le contre, je visualise le résultat, je cherche des idées, des solutions à des problèmes qui n'existent pas (du moins pas encore), etc. J'aime que les choses soient claires et qu'une fois les décisions prises et les concertations terminées, on s'y tienne. Je note en passant que lorsque je me sens/sais en responsabilité, je cherche toujours à tout baliser, tout sécuriser pour faire ce que je crois être les meilleurs choix, je cherche à bien faire les choses comme on me l'a appris, c'est-à-dire avec méthode, rigueur, application et concentration notamment. Par contre, en cas de stress important où bien si j'ai le moindre doute, au boulot en particulier, je demande immédiatement des précisions concernant la marche à suivre. Cela peut aussi m'arriver de demander de l'aide à quelqu'un que j'estime plus capable que moi pour faire face à une situation donnée, mais c'est plus rare.
 
Voilà. Qu'en pensez-vous ?

 

Cordialement,
Pocahontas

Pocahontas (E6 mu, aile 5, C++/- S-/+ X--/+)

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Bonjour Pocahontas,

 

Tout d'abord bienvenue sur ce forum et merci pour ce premier partage. L'atermoiement entre 1 et 6 est fréquente et il ne peut qu'être utile à la communauté ennéagramme d'avoir un témoignage sur les raisons que tu as eues d'hésiter et la manière dont tu as as résolu le problème.

 

Je suis d'accord avec la grande majorité de ton analyse et me contente donc de quelques remarques ou compléments.

 

"Je suis souvent minutieuse, très concentrée sur ce que je suis en train de faire en particulier si j'accorde beaucoup d'importance à mon activité."

Moi aussi ! Ce qui, dans ta phrase, écarte le 1, c'est sa fin.

 

"J'observe ce phénomène chez moi (le truc de la tache, c'est exactement ça !) et que Fabien dit qu'il est lié au type 1."

J'ai écrit cela  il y a 15 ans. Aujourd'hui, j'ajouterais que c'est lié au 1 si c'est non contextualisé, comme tous les traits égotiques. Il me semble qu'un autre ennéatype peut faire cela occasionnellement s'il découvre quelque chose de plus important à faire. Pour l'ego du 1, tout est important. C'est l'activité sur laquelle se porte son attention qui devient la plus importante dans l'instant… jusqu'à ce que son attention se porte sur une autre tâche.

 

"En faveur du centre instinctif préféré"

Eh bien, cela te donne une bonne piste pour trouver ta variante.

 

"J'étais dégoûtée « d'être 1 » mais j'ai pleuré sur le fait « d'être 6 »"

Ni l'un ni l'autre ne sont justifiés, mais la gradation des réactions est effectivement sans doute significative.

 

"Mon père étant de type 1, j'émets l'hypothèse que j'aurais pu intégrer sa « voix » et ses idéaux comme faisant partie d'un groupe de référence pour moi. « J'entends » souvent sa voix dans ma tête qui m'enjoint d'être parfaite, de m'appliquer, de bien me tenir, etc."

Puis-je te suggérer, en attendant le stage Éveil, de pratiquer l'exercice décrit dans le sous-chapitre “Arrêter les pensées parasites” du Grand Livre de l'Ennéagramme ?

 

"En dehors que tout ce que je pouvais lire sur l'ennéagramme et le travail sur soi, c'est bien en particulier sur la peur et cette tendance à la soumission qui engendraient trop de souffrances que j'ai très naturellement estimé qu'il y avait un travail urgent à faire et je n'ai donc pas attendu « d'être 6 » pour enclencher les choses."

Un bel indice…

 

"J'ai tendance à croire que plus je montre ma peur, plus je suis en danger, et donc je me compose très souvent une tête que j'imagine à l'expression indifférente du genre « Je sais pas et je m'en fous », ou bien j'opte pour un côté plus amical genre « Hey ! Je suis gentille, ne me faites pas de mal ! »."

Eh bien, cela te donne une bonne piste pour trouver ton sous-type.

 

"Mécanisme de défense : la projection"

Reconnaître son mécanisme de défense est une des auto-observations les plus difficiles, et le 6 est généralement celui qui a le plus de mal. Dans les exemples que tu donnes, il y a parfois une confusion entre la lecture de pensée et la projection. La lecture de pensée consiste à croire savoir ce que vit mentalement ou émotionnellement une autre personne sans avoir d'éléments concrets le justifiant. Une projection est une forme particulière de lecture de pensée : ce que nous imaginons chez l'autre est en fait ce que nous ressentons.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour,
 
Merci beaucoup pour ton retour Fabien.
 

"En faveur du centre instinctif préféré"
Eh bien, cela te donne une bonne piste pour trouver ta variante.

En tant que 6, j'opte donc sans hésiter pour une prédominance de l'aspect phobique du type.

Le Grand livre de l'Ennéagramme indique que les 6 de variante mu sont plus facilement enclines à manifester l'aspect contrephobique du type.
L'exercice du journal et le prochain stage Centres devraient m'aider à observer cela alors (entre autres choses).
 

Puis-je te suggérer, en attendant le stage Éveil, de pratiquer l'exercice décrit dans le sous-chapitre “Arrêter les pensées parasites” du Grand Livre de l'Ennéagramme ?

Merci pour cette suggestion. J'ai commencé à le mettre en pratique, cela me soulage bien.

 

J'espère qu'il existe aussi un exercice destiné à stopper les dialogues internes (un bouton OFF serait tellement pratique !!). En ce moment, avec la reprise, ça carbure un max dans la tête, c'est le conseil d'administration presque tous les jours… Dans ces moments, j'essaye de respirer profondément et de reprendre contact avec ce qui m'entoure. Cela met en général un frein temporaire au brouhaha de fond (signe que cela fonctionne) mais c'est souvent insuffisant.
 
Bonne journée !
Bien cordialement,
Pocahontas

Pocahontas (E6 mu, aile 5, C++/- S-/+ X--/+)

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Bonjour Pocahontas,

 

"Le Grand livre de l'Ennéagramme indique que les 6 de variante mu sont plus facilement enclines à manifester l'aspect contrephobique du type."

C'est une corrélation, rien de plus.

 

"J'espère qu'il existe aussi un exercice destiné à stopper les dialogues internes."

C'est le même, que la voix soit la sienne ou non ne change rien.

 

Très amicalement,

Fabien

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