Institut Français de

l’ennéagramme

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Guéri, c'est un bien grand mot  !  :)


Pierrette

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Note de l'administrateur :

Cet échange est la suite de la discussion nommée :

Type 8 - Témoignage d'un 8 "guéri"

*-*-*

Bonjour Fabien,

 

J'ai envie que tu m'accordes un peu d'attention. Tu sais, je ne connais pas beaucoup les ennéagrammes. Je me promène sur le site, je prends connaissance de différents échanges, et je me questionne.

 

En premier lieu, je tiens à te dire que j'apprécie beaucoup ce site. Je trouve très enrichissant d'échanger de cette façon et que chacun partage ses joies, ses peines, ses solutions… son éclairage, ses couleurs.

Je suis très touchée aussi de voir le support que les gens s'apportent entre eux.

Je suis donc très heureuse que Charles me l'ait fait connaître. Merci, Charles !

 

Fabien, je lisais une réponse de toi à Phil. Phil parlait de dépression, est-ce que c'était particulier aux types 4, et tu lui disais que chaque type qui réprime son centre instinctif est sujet à la dépression.

 

Tu sais, moi, j'ai fait trois dépressions dans ma vie. La dernière, en '92, je me suis dit "C'est la dernière fois, je vais faire face à mes démons, au risque d'en crever."

 

Je considère que je vais assez bien. Mais il m'arrive souvent d'être "up and down", roller-coaster émotionnel, je passe de la joie à la peine, Fabien. En ce moment, je vis une peine d'amour, mais bon…

 

Je suis "certaine", Fabien, que je ne ferai plus de dépression… Mais j'aimerais un jour que les choses m'atteignent un peu moins. Suis-je "trop" sensible ?

 

Ou bien est-ce le manque au niveau affectif ? Et je travaille chez moi, et n'ayant pas d'homme dans ma vie, cela fait beaucoup de solitude.

 

Je me questionne. Tu sais, je me connais beaucoup, j'ai le sentiment d'aller de mieux en mieux, mais… en ce moment, c'est une période difficile.

 

Est-ce que je réprimerais mon centre instinctif ? Est-ce que mon centre instinctif, c'est le courage et la puissance ? Est-ce que je dois aller davantage vers l'extérieur ? C'est ce que je crois.

 

Je t'écris et je crois que je suis en train de répondre. Tu sais ce que je pense ? Oui, je dois aller vers l'extérieur. J'écris d'ailleurs un livre, en ce moment. Je crois que ce sera ma porte vers l'extérieur, la créativité.

 

Je t'écris et je consulte la documentation que j'ai imprimée sur le 8. Tu sais ce que je pense ? Je vis de l'insatisfaction, et je suis trop seule.

 

Ma vie ne me convient plus, comme un vêtement étriqué. Et je n'ai pas d'autre vêtement de rechange. Je crois que je ne peux plus me mentir bien longtemps, ni me laisser dans une situation qui ne me convient plus. Je crois que j'arrive au bout d'un long tunnel.

 

Mais je me demande en même temps si ce sera un jour plus stable pour moi sur le plan émotionnel. Est-ce qu'on peut être plus stable émotionnellement au quotidien, même lorsque notre travail et notre vie affective ne nous conviennent plus ? Ou est-ce que je serai toujours aussi émotive ?

 

Merci à l'avance, Fabien. J'aimerais beaucoup avoir ton opinion. Je veux te dire que j'aime beaucoup lire tes réponses. Je trouve que tu es rempli de sagesse, d'amour et de compassion et cela transparaît dans tes messages.

 

Et tous les autres aussi, j'aimerais bien vous lire.

 

Merci d'avoir mis "guéri" entre guillemets dans l'intitulé de l'autre conversation, Fabien. Ouf ! :)

 

À bientôt vous tous,

Pierrette

Pierrette – E8

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Fabien Chabreuil

Bonjour Pierrette,

 

Je me suis sans doute exprimé avec insuffisamment de précision dans mon message à Phil. Tous les types de l'Ennéagramme peuvent vivre des dépressions ; les types qui répriment le centre instinctif (il s'agit des 2 mu, 4 alpha, 5 alpha, 7 mu et 9) y sont simplement plus sujets que les autres.

 

Le 8 préfère le centre instinctif. Si tu es une 8, tu ne peux pas réprimer le centre instinctif.

 

Le 8 oriente son centre instinctif vers l'extérieur. Cela signifie que son énergie, sa puissance, sa capacité d'action, il les utilise pour avoir un impact sur le monde extérieur. Il a besoin de cet impact pour se sentir vivre et, effectivement, "travailler chez [soi], et n'[avoir] pas d'homme dans [sa] vie, cela fait beaucoup de solitude."

 

Je ne suis pas certain que l'écriture d'un livre soit le meilleur moyen pour un 8 de régler ce type de problème. Cela ne me semble pas assez actif, pas assez extérieur justement. Cela fait plutôt penser au mécanisme de défense de sublimation du 4 et les solutions des uns ne s'appliquent pas forcément aux autres…

 

Bien évidemment, il est possible d'arrêter un "roller-coaster émotionnel". La dépression est d'ailleurs un des manières de le faire en se stabilisant sur des émotions négatives. Est-il besoin de dire qu'il est préférable de le faire vers le haut, vers une certaine forme de sérénité ? Les exercices d'auto-observation sont un très bon moyen d'y arriver ; il y a actuellement chez les 6 une discussion bien intéressante qui aborde notamment ce sujet.

 

Très cordialement,

Fabien

 

P.-S. : J'ai effectivement changé le titre de la discussion précédente de "Témoignage" en "Témoignage d'un 8 'guéri'".

J'ai choisi cette expression parce que tu l'avais employé dans ton message du lundi 28 août à 00H19.

Mon objectif est que les gens qui découvrent ce panneau puissent s'y retrouver dans les plus de huit cents messages à ce jour : pour cela, j'essaye de faire que les titres des conversations soient aussi explicites que possible et je prêche pour que chaque conversation ne traite que d'un seul sujet.

Si ma modification ne te satisfait pas, fais-moi une autre proposition de titre et je le corrigerai.

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Bonjour Fabien,

 

Merci pour ta réponse.

 

Je dois avouer que je trouve que les ennéagrammes sont plus complexes que je ne le croyais.

 

Dimanche, lorsque j'ai "affirmé" être un 8 guéri, c'était en réaction aux commentaires de Charles qui disait que je ne pouvais être un 8. Alors, j'ai dit que j'étais peut-être un 8 "intégré". Chose certaine, je ne suis pas un 9.

 

Je me reconnais beaucoup dans le 8.

 

Mais je me reconnais aussi dans le 4, Fabien Tu sais, les dépressions, l'émotivité Je suis certaine que je ne ferai plus de dépression, mais cependant, je trouve que je suis instable émotionnellement.

 

Est-ce la situation ou est-ce moi ?

 

J'ai aimé vivre seule, travailler à la maison

 

Je n'en peux plus. Je dramatise. J'en peux probablement encore, mais je trouve cela maintenant très difficile. Honnêtement, j'aime être libre de travailler aux heures qui me conviennent, mais j'aimerais avoir un homme dans ma vie qui revient le soir. Je serais moins seule.

 

J'aime être libre, pouvoir prendre un après-midi de congé si j'en ai envie, choisir de passer du temps au téléphone avec un ou une amie manger aux heures qui me conviennent

 

J'adore écrire. Ecrire me fait le plus grand bien. J'y exprime tout ce que je ressens, et cela me libère. Et je me trouve très drôle avec mes images. Et il s'écrit tout seul, ce livre. Je fais de l'écriture automatique. Je ne savais même pas ce que c'était.

 

Je te décris un peu mon enfance, car j'aimerais bien que tu m'éclaires sur mon type, Fabien, si c'est possible. Insécurité totale au niveau familial. Relation conflictuelle entre mes parents.

 

J'ai été très critiquée. Je suis très sensible à ce que je prends pour de la critique et qui, souvent, n'en est même pas. Sensible au rejet. Je n'ai jamais entendu de choses positives sur moi. J'ai tout fait pour plaire à ma mère, pour être à la hauteur de ses attentes. Pas réussi.

 

Ensuite, j'ai tout fait pour me nier, pour m'étouffer, afin d'être aimée. Essayer d'être parfaite, pour être aimée. Grand danger à ne pas être parfaite = ne pas être aimée.

 

Et j'ai détesté la personne que j'étais qui n'arrivait pas à être parfaite, et je me suis lancée dans l'auto-destruction. Drogues, médicaments, alcool en quantité industrielle, jusqu'à l'âge de 29 ans où, là, j'arrête tout, mais je me sens aussi mal qu'avant.

 

J'étais une petite fille spontanée. Je disais tout ce qui me passait par la tête et je faisais rire les gens, mais cela gênait mes parents. Ils ont tout tenté pour me faire taire et cela a fonctionné pendant un certain temps. Je retrouve cette spontanéité que j'ai tenté d'étouffer.

 

Je dis souvent : "Ma plus grande peur dans la vie, c'est de passer inaperçue". Je suis une femme très colorée, dynamique, drôle. Cela m'a beaucoup servi pour plaire. Maintenant, je me donne aussi le droit certains jours de ne pas avoir envie de rire, de ne pas être dynamique, de ne pas être drôle.

 

J'aime plaire. J'aime séduire. Mais plus à n'importe quel prix, aujourd'hui. Aujourd'hui, j'assume davantage les conséquences de mes choix. Plus je m'accepte et plus j'accepte les gens tels qu'ils sont.

 

J'ai essayé de changer les gens, comme on a essayé de me changer. J'essaie maintenant de traiter les gens comme je voudrais qu'on me traite.

 

Je suis hyper-sensible. Lorsque je pense qu'on veut me dire quoi faire ou me contrôler, je me mets en colère. Je n'explose plus comme avant, car je n'ai plus envie de perdre, comme je l'ai déjà dit.

 

J'ai été une adolescente rebelle. Tout ce que mes parents disaient ou croyaient, je le rejetais. Il faut dire qu'il y avait beaucoup de doubles messages que je recevais d'eux. J'avais de la difficulté à avoir du respect pour eux.

 

Beaucoup de luttes de pouvoir, et par la suite avec mes employeurs. Si je me sentais critiquée, je m'en allais, non sans avoir fait une scène. Le théâtre, c'est le mot qui me vient. Le drame.

 

Ensuite, je suis allée à l'autre bout du balancier. J'ai tenté d'étouffer tout ce que j'étais, de faire moins de vagues.

 

Long cheminement, thérapies de groupes, individuelles. Je me connais. Je m'auto-observe beaucoup beaucoup. Maintenant, lorsque je ressens de la colère, je parviens mieux à prendre du recul.

 

Je déteste lorsque les gens ne vont pas assez vite. Et c'est rare les gens qui vont aussi vite que moi, et au niveau de l'action et au niveau de la pensée.

 

J'ai aimé être seule, cela me faisait moins peur. J'ai eu peur d'être blessée par les êtres humains.

 

Maintenant, j'ai besoin d'être en relation, même si, parfois, cela fait mal. Et j'ai besoin d'être authentique, d'exprimer ce que je ressens, au risque parfois de perdre.

 

J'espère t'avoir brossé un tableau suffisant pour que tu puisses m'éclairer sur mon type. 4 ou 8 ? Je me sens plus 8, mais mes dépressions et ma sensibilité me font penser au 4.

 

Et tu sais quoi ? Cela ne me dérange pas d'être l'un ou l'autre. J'aimerais juste savoir lequel, pour continuer mon cheminement avec un nouvel outil, les ennéagrammes.

 

Merci, Fabien,

Pierrette

 

Psst : le titre, c'était très bien, Fabien. Heureusement que tu as mis "guéri" entre guillemets, sinon, je me serais sentie vraiment mal. J'ai un peu peur du jugement.

Pierrette – E8

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Bonsoir Pierrette,

 

J'ai l'impression de connaître une autre personne que celle que j'ai connue hier (ou était-ce avant-hier ?). La description que tu fais de toi me fait vraiment penser à un 4. D'ailleurs, lorsque j'ai lu ton message de ce matin à 4h50 (j'espère que c'est l'heure européenne qui correspond à ton heure canadienne !!!), je suis revenu en arrière pour vérifier si je n'avais pas mal lu le prénom !

 

J'ai l'impression de vivre un retournement de situation "coup de théâtre" ! (dans le sens surprise).

 

Je me réjouis de lire Fabien, car si tu es une 8 en fonction des derniers messages que tu as écris, il y a quelque chose qui m'échappe…

 

Amicalement. A bientôt.

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

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Bonjour Gabriel,

 

Coup de théâtre, oui ! :)

 

Pas certaine. Je ressemble aussi au 8, mais je m'identifie aussi au 4. Je compte sur Fabien pour démêler tout cela. J'aimerais avoir une certitude.

 

Je reviens de faire des courses et je me disais que j'aurais dû également dire à Fabien que la démesure me caractérise. Je dois faire attention aux excès.

 

Mais c'est le 8 aussi, cela, blanc ou noir…

 

Je prends soin de moi, maintenant, exercice, saine alimentation, parce que je veux vieillir en beauté et en santé, mais ce n'était pas mon penchant naturel en début de vie.

 

J'évite à tout prix, cependant, de montrer de la faiblesse, et je suis extrêmement impatiente. C'est encore le 8, non ?

 

Et je suis une personne qui fonce. Je trouve que le mot "courage" me caractérise. Le 8… ?

 

Je me connais, mais je ne connais pas suffisamment les ennéagrammes pour démêler tout cela. C'est vraiment complexe.

 

Merci de ton message, Gabriel.

 

Nous devrions voir clair sous peu… enfin, je l'espère.

 

À bientôt, Gabriel.

Et en attendant, n'oublie pas de prendre soin de ton pauvre corps !

Pierrette – E8

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Hé ho,

 

Ce qui me chicote et me fait pencher vers le 8, c'est toutes ces personnes que j'ai blessées avec des paroles dures, coupantes…

 

Il m'est littéralement arrivé d'écraser des gens… des gens que je trouvais faibles et je ressentais du mépris pour leur "faiblesse".

 

Est-ce qu'on peut être un 4 et agir ainsi ?

 

Lumière, s'il vous plaît. :)

A bientôt.

Pierrette – E8

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Bonjour Viviane,

 

Je suis contente que tu interviennes, d'avoir un message de toi.

 

Dans le temps, la faiblesse pour moi, c'était que les gens voient ce que je ressentais. Je ne montrais aucune émotion. J'aurais pu être en train de mourir à l'intérieur, mais je me disais : "Ils ne le sauront pas".

 

Surtout ne rien montrer. Avoir l'air forte.

 

La faiblesse, c'était quelqu'un qui pleurait, quelqu'un qui se montrait vulnérable.

 

Inutile de te dire que tout cela a bien changé. Aujourd'hui, je considère que la force, c'est quelqu'un qui est capable de se laisser rejoindre par ses émotions. Je sais que cela demande beaucoup de courage. Affronter ses démons, ses blessures d'enfance.

 

Avant - après. Tu as le portrait.

 

Reviens-moi, cher Viviane !

 

À bientôt,

Pierrette

Pierrette – E8

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Bonjour Pierrette,

 

Est-ce qu'un 4 peut blesser avec des paroles dures et coupantes ?

 

Hélas huit, heu oui :))

 

C'est un des comportements que je hais le plus chez moi ! Comme je n'ai jamais été fort physiquement (asthmatique, un peu chétif, etc.), j'ai développé une langue acerbe qui a écrasé bien du monde. Jusqu'à 21 ans, j'en faisais un sport et j'étais craint pour cela. J'ai ainsi développé un "humour" corrosif. Mais à 21 ans, suite à une expérience chrétienne profonde, j'ai décidé de ne plus utiliser ce moyen d'action.

 

Mais, lorsque je suis sous stress, je peux encore être très dur. Dans ce que j'ai lu sur le 4, il semble que cela est connu que ce type peut être agressif. Il est vrai que j'ai aussi une aile 3 très développée (selon un test, le 3 est plus élevé que le 4 avec aussi pas mal de points dans le 8… mais zéro dans le 6 et le 9)

 

Avec réflexion, je pense que le fait de fuir la banalité me fait juger tout ce que je trouve banal. Et je n'arrive pas à comprendre que l'on ne puisse pas vivre un événement avec profondeur, en lui donnant un sens. Alors je réagis fortement à la superficialité (ou ce que je ressentais comme tel il y a encore peu de temps, depuis il y a eu l'E…). C'est d'ailleurs un des grands problèmes de notre couple : je fatigue mon 9 dont je suis profondément amoureux, mais ce que son attitude de non-implication a pu m'énerver et me fâcher. Alors là, je deviens très dur… et puis je m'en culpabilise à mort (peut-être un signe pour toi : il semble que les 8 ne se culpabilisent pas trop de leur "arrogance-dureté-ou autre mot plus adéquat".

Et je souffre… Parfois, lorsque mon épouse ne s'implique pas dans un projet qui me tient à coeur, je ne me sens pas aimé et je fais un cinéma et j'explique assez durement "le comment il faudrait qu'une épouse montre son amour".

 

J'ai honte de ces comportements. J'avoue même qu'être un 4 m'est encore dur à accepter car j'ai l'impression que ce sont des "chialeurs - emm…" et j'aimerais bien être un 4 ultra bien intégré qui maîtrise :))

 

Mais l'évidence se fait de plus en plus criante et je commence à regarder cela avec recul et… une certaine tendresse : non pas que je veux me complaire, mais pour la première fois, j'ai l'impression d'être profondément compris dans mes réactions et j'arrive enfin mettre un nom sur certaines d'entre elles que j'abhorais et les comprendre sans toutefois les justifier. Pour la première fois, j'ose parler à mon épouse avec de vrais mots sur ce que je vis sans essayer de le cacher avec colère. Car il est vrai, et cela je ne l'ai admis qu'il y a un mois environ : c'est fou ce que je suis sensible à l'excès aux critiques, donc susceptible. Et cela pour que je l'admette avant…

 

Alors la colère et la dureté chez le 4 oui : j'ai dit plusieurs fois que j'avais "assassiné" moralement certaines personnes avec mes paroles dures. J'ai pu en reparler avec certaines d'entre elles, mais pas à toutes…

 

Amicalement.

Gabriel

 

PS : bien sûr, étant novice dans l'E., ce que je dis est à prendre avec réserve au niveau théorique. J'attends Fabien pour qu'il nous apporte, comme à son habitude, une clarification "lumineuse".

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

J'anime des stages quasiment tous les week-ends et en conséquence je me repose le vendredi.

De tout façon, j'ai bien besoin d'au moins vingt-quatre heures de réflexion après ces déluges d'information : vingt-trois pages imprimées pour les deux conversations parlant du type de Pierrette…

 

A bientôt. Très cordialement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

Merci de ton message, Gabriel. Ce qui me monte, ce matin, c'est à quel point j'ai une énergie physique considérable, comme on le dit au sujet du 8. Et je décide rapidement, et j'agis extrêmement rapidement.

 

Par contre, je me reconnais dans la culpabilité dont tu parles. Et moi aussi, je suis exigeante envers les gens que j'aime. J'imagine une façon dont ils doivent me témoigner leur amour… J'ai besoin de preuve… Je surveille, et à la moindre incartade de leur part, leur cas est réglé, ils ne m'aiment pas, et je les rejette avant qu'ils me rejettent.

 

J'ai commis beaucoup d'assassinats moi aussi, et dans le temps, j'avoue que je ne me rendais même pas compte de l'impact de mes paroles. Il fallait que les gens pensent comme moi : ils étaient avec moi ou contre moi. C'était menaçant pour moi la différence de l'autre. J'ai appris dans ma famille qu'il n'y avait qu'une façon de penser, la "nôtre".

 

Vu que je n'étais pas en contact avec mes émotions, à cette époque, c'est peut-être pour cela que je n'ai pas éprouvé de culpabilité. Je ne sais pas. J'avais une immense carapace.

 

Aujourd'hui, je n'ai plus besoin de commettre d'assassinats. Je vais directement derrière la colère, derrière le sentiment de rejet, d'abandon (enfin, la plupart du temps), et je ressens la peine et je l'exprime.

 

Dans le fond, je réalise que j'étais comme un chien qui jappe parce qu'il a peur. J'ai été tellement blessée par les premiers humains que j'ai côtoyés, ma famille, que je cachais ma peur de cette façon. J'empêchais les gens d'approcher. Mécanisme de défense.

 

Inutile de dire que j'en déculotte plusieurs lorsque je me mets à pleurer. J'ai choisi, il y a quelques années, pendant ma formation pour devenir thérapeute, de me laisser rejoindre par mon émotivité, d'intégrer ma partie émotionnelle que j'avais tenue sous clé pendant si longtemps.

 

Et c'est la meilleure décision que j'ai prise de toute ma vie. Pas de tout repos, car cela dérange bien souvent les gens. Mais j'ai bien l'intention de continuer.

 

Merci pour toutes vos interventions.

 

Repose-toi bien, Fabien !

 

Merci, Gabriel, de tout ce que tu nous a partagé. J'ai ri en lisant "le comment il faudrait qu'une épouse montre son amour". Cela me rejoint, en tout cas ! Merci de ta candeur.

 

À bientôt,

Pierrette

 

Psst : A bien y penser, Fabien, je ne veux pas organiser de stages au Québec, car il y a trop longtemps que j'ai envie d'aller en France. J'envisage maintenant un stage au printemps. C'est un de mes nouveaux projets. Une pierre deux coups !

Pierrette – E8

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Coucou, Pierrette et Gabriel ! J'suis là… je lis, je pense, je fais, j'écris, je cours, je vole…

Clin d'oeil à Charles : ça décoiffe !

 

J'suis 4, j'suis PAS une pleureuse. Niagara, plutôt en haute saison ! Quand c'est la saison, c'est même un handicap : peut plus parler, pas dire un mot à personne, sinon ça repart…

A la saison nouvelle, très joyeuse. On murmure "pourvu que ça dure"…

 

En tout cas, depuis que j'assume, ça va bien mieux. Ca va surtout mieux depuis qu'un certain 8 de ma connaissance a pris sa retraite, en même temps (la bonne idée) que sa compagne (chef de service Type j'sais pas quoi, mais sous-type tortionnaire, méthode violence froide pour faire contraste sans doute)… Au diable le harcèlement, les injustices, les exclusions…

 

Abuser de la faiblesse d'un autre ? Vraiment je ne crois pas. Tabou. S'il faut choisir, je préfère subir que faire subir. Si j'ai le choix, je fais autre chose, je vais ailleurs…

 

La faiblesse, outre se montrer vulnérable, c'est aussi se montrer "vulnérée"… De toutes façons, je ne peux pas le cacher, ça se voit. Et en plus, j'peux pas parler… (voir ci-dessus)

 

Combien de mes colères se sont noyées dans les larmes avant que je ne m'aperçoive qu'en fait c'était bien de la colère que j'peux pas dire.

 

Par contre, je parle toute seule, ça peut durer des heures, des jours, à exprimer à haute voix toutes ces choses que je ne parviens pas à dire sur le champ à celui qui me maltraite. Ca écluse le bouillonnement intérieur, ça me permet de survivre et ça me consolide. Au bout du compte, je sais ce que j'en pense et là, l'occasion se présentant, il m'est arrivé de "casser" (froidement ou non) le casseur.

 

Je n'en éprouve aucun remords. Ce n'est pas sa faiblesse qui était en cause, mais son abus de pouvoir.

 

Donc oui, je peux être très dure. Mais je me sens plutôt douce. De plus en plus.

 

A plus !

Viviane

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Bonjour Viviane, Gabriel… et tous les autres,

 

Dieu que j'aime cette tribune, tous ces échanges ! Cela me fait le plus grand bien. Je travaille encore à la maison, et je suis encore seule le soir, mais moins seule.

 

Et je sors de plus en plus. Solitude, ça va, isolement, c'est terminé ! Je vais vers l'extérieur.

 

Fabien, je penche de plus en plus vers le 4… enfin, pour aujourd'hui. Bonne fin de semaine de stage. J'espère en faire un avec toi au printemps et aller prendre un café avec Viviane après mon stage ! Et peut-être avec Gabriel aussi. :)

 

Viviane, tu es tellement drôle "Je suis là… je lis, je cours, je vole…" Dieu que tu es vivante ! J'apprécie beaucoup ta présence.

 

Tu sais, Viviane, moi, je passe en premier par la colère, bien souvent, et ensuite, par les larmes. Et j'ai dû apprendre à pleurer, à aller derrière la colère.

 

J'ai hâte de lire Fabien !

 

Moi aussi, Viviane, je suis de plus en plus douce. J'ai de plus en plus envie de douceur, alors, je traite les autres comme j'ai envie qu'on me traite.

 

J'ai cru que la vie était un combat. Je me rends compte que c'est faux. J'ai baissé les armes. Je préfère être ouverte, quitte à me refermer si je rencontre un bourreau. Ce n'est pas bien long, se refermer.

 

Bonne fin de semaine à tous !

 

Pierrette

Pierrette – E8

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Bonjour chacun…

 

C'est intéressant, Pierrette, de souligner que notre approche semble exactement inverse entre colère et larmes…

 

Mon chemin doit prendre en compte la nécessité de parvenir à exprimer sur le vif ce qui me dérange puisqu'il est évident que pendant des années je me détruisais moi-même plutôt que de risquer d'agresser l'autre en retour.

 

J'expérimente peu à peu la permission que je me donne de dire mon désaccord sans "mariner" trop longtemps : le problème est souvent pour moi de "savoir ce que j'en pense".

 

C'est comme ça que bien souvent, quand je repère le bourreau, il est déjà bien tard ! et que je me sens prise au piège.

 

Vigilance, vigilance !

ET me faire plus confiance !

 

J'apprécie beaucoup ta manière d'exprimer l'accueil et l'écoute que tu offres. Je ne sais pas si tu es 8, 4 ou 12… mais j'aime bien comme tu dis, ce que tu dis, et tout le vivant dont tu témoignes et que tu soulignes…

 

Pourrais-tu donner la référence précise (au moins l'auteur) du livre que tu évoquais "Relation d'aide et amour de soi ?"

 

A tout bientôt

Viviane

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Bonjour à tous,

 

Merci, Viviane, de tes paroles qui me réchauffent le coeur. C'est vrai, je me sens de plus en plus vivante.

 

Et je me sens reconnue dans tes paroles, et appréciée. Je savoure !

 

Et c'est beaucoup grâce à cette approche qui m'a rendue libre que je suis aussi vivante et que je montre mes couleurs, que j'assume ma différence, et que j'aime cette différence.

 

J'ai récupéré à travers l'approche non directive créatrice ma partie émotionnelle que j'avais réprimée pendant des années, cette partie de moi que j'avais rejetée.

 

Lorsque j'ai lu ce livre (attention, les deux premiers chapitres sont plutôt techniques - s'adressent aux futurs thérapeutes - pas essentiel de les lire), j'ai fait un FACE À FACE avec moi-même.

 

Mais ce fut un doux face à face. Cette approche m'a enseigné (et c'est confirmé) que c'est lorsqu'on accepte un aspect de nous-mêmes qu'une transformation en profondeur s'amorce, aussi paradoxal que cela puisse paraître.

 

Et l'ANDC prône l'importance de l'équilibre entre le rationnel et l'émotionnel. Il y aurait trois types de personnalités : rationnel, esthète et pragmatique. Moi, je suis rationnelle et esthète.

 

J'ai compris beaucoup de choses sur les patterns que je répétais depuis mon enfance, mes complexes

 

Alors, la référence est : "Relation d'aide et amour de soi, Colette Portelance, Les Éditions du CRAM". Elle a aussi écrit un autre livre "Approfondissez vos relations intimes par la communication authentique" qui m'a beaucoup appris au niveau de la communication.

 

Je tiens à souligner ici que je n'endosse pas l'organisation derrière Colette Portelance, mais que j'ai le plus grand respect pour l'approche…

 

Moi aussi, Viviane, j'ai à m'exprimer davantage sur le vif. Je finis toujours par revenir, mais il n'y a rien de tel que le moment présent. Avec certains personnes, c'est facile, mais avec d'autres… parfois, je temporise… je ravale… et un beau moment de relation est perdu, un beau moment d'intimité pendant lequel on règle les choses, on s'affirme et on est fière, n'est-ce pas…

 

Vigilance, comme tu dis !

 

À bientôt, j'espère.

Pierrette

Pierrette – E8

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Oui, Viviane, j'ai besoin d'être reconnue. Tu sais, le fait d'avoir été tellement critiquée lorsque j'étais petite… j'avais une immense soif, un immense besoin d'être reconnue.

 

Le besoin est moins grand, mais il est présent. Je crois que nous en avons tous besoin.

 

Moi, c'était démesuré comme besoin.

 

Cela ressembe-t-il au 4 ?

 

Je m'identifie de plus en plus au 4. J'ai lu des échanges sur l'envie. J'ai vécu beaucoup d'envie dans ma vie. Je me sentais anormale. Maintenant, je me vois comme originale et un peu excentrique, mais pas nécessairement anormale. Et j'aime ma différence.

 

Il y a des moments où je me sens essoufflée par mon intensité. À ces moments-là, je changerais parfois de place avec des gens qui me semblent plus "équilibrés", qui ont eu une vie plus stable.

 

J'aspire à davantage d'équilibre, mais je ne veux pas d'une vie morne, monotone.

 

Je crois que je ressemble de plus en plus au 4.

 

Reviens-moi !

Pierrette – E8

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Rire de complicité, bien sûr…

Être reconnue pour exister… en ce qui me concerne, oui, bien sûr… beaucoup trop de demande pour trop peu d'offre… comme au marché. Même loi : plus tu as besoin, moins on te donne. Moins y'en a, plus c'est cher…
Sans compter que lorsqu'arrive la reconnaissance que tu réclamais si fort sans rien dire, il est toujours trop tard. Elle a goût de carton, comme une vieille tisane…
Et quand tu la demandes, elle sent l'aumône, plus humiliante que bénéfique…

Trouver l'équilibre entre l'offre et la demande… Bof, vaine recherche. Trouver l'équilibre en soi : beaucoup plus profitable.

Curieusement, plus je me donne de reconnaissance à moi-même, moins je cours après celle des autres, plus je l'obtiens…

Va, je t'embrasserais bien…

Viviane

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Moi aussi, je meurs de rire…

 

Je ris tout haut.

 

L'offre et la demande… goût de carton… Ouache ! NON !!!!!!!!! Non, merci.

 

Oui, l'équilibre en soi.

 

Oui, moi aussi, je me donne de plus en plus de reconnaissance. Et j'ai moins besoin de celle des autres, mais j'aime bien en recevoir. Nourrissant.

 

On dirait que tu me devines. :)

 

C'est vraiment chouette, ces échanges !

 

Je t'embrasse aussi.

Pierrette – E8

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À tous,

 

Vous savez ce que je pense ? Je pense que si on témoignait de la reconnaissance aux enfants dès leur plus jeune âge, eh bien, la majorité réaliseraient leur plein potentiel.

 

Vous savez pourquoi j'écris un livre ? Pour dénoncer ce genre de choses.

 

Il y a un tel gaspillage de potentiel humain… tellement dommage.

 

Nous avons tous besoin de reconnaissance, selon moi. Nous ne devrions pas avoir à quémander cette reconnaissance… n'est-ce pas, Viviane ?

 

Moi, j'en donne à tous ceux à qui je suis capable d'en donner, c'est-à-dire en demeurant authentique. Je tente de reconnaître les gens qui m'entourent le plus possible. Ça ne coûte rien…

 

Fabien, je crois que tu vas devoir me "déménager" dans les 4 !!!!!! :)

 

Pierrette

Pierrette – E8

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Ah ! quelle affaire ! Et si j'étais pas 4 ?

 

Bien d'accord pour les enfants !

Le problème, c'est que, bien souvent il faudrait les mettre au monde seulement après avoir compris l'essentiel, alors qu'en réalité c'est grâce à eux que nous commençons très souvent à remettre en question ce que nous avons vécu, comment nous avons appris, compris… notre propre enfance. Et encore, c'est pas toujours "donné"…

 

Je pense que c'est une grande chance pour tous ceux qui n'ont pas encore engendré, pour tous ceux dont les enfants sont encore très jeunes de découvrir tous ces chemins multiples qui permettent d'éclairer ce "petit bout d'existence" que bien souvent ils ont évacué de leur grandir, en oubliant d'où ils sont partis…

Pour les autres, il n'est jamais trop tard : toute graine semée pousse un jour…

 

Très joli dimanche à chacun…

Avec tous mes bourgeons !

Viviane

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Bonjour à tous,

 

Ah, ce que tu es drôle, Viviane, "Si j'étais pas 4" ! Fabien te déménagera à ton tour. Il doit avoir l'habitude.

 

Pour les enfants, il n'est jamais trop tard. Même lorsqu'on a 15, 18, 20 ans, on a besoin de reconnaissance. Et la reconnaissance qu'on reçoit à ces éléments-là peut nous propulser au moment d'une décision qui aura un impact sur toute notre vie.

 

Même aujourd'hui, à 44 ans, j'ai besoin d'être entourée de gens qui croient en moi, qui ont confiance en moi, qui m'estiment, et qui me le démontrent et me le disent. J'appelle cela mon "comité d'encouragement". Les autres, je les balance à la flotte ! Pas besoin de cela dans ma vie. Je me suis tellement diminuée moi-même.

 

Aujourd'hui, je me tape souvent moi-même sur l'épaule, et je me dis que je suis fière de moi.

 

Je crois qu'on peut commencer très tard avec les enfants, même s'ils sont devenus de jeunes adultes. On peut tout réparer.

 

Beau dimanche à tous !

Pierrette – E8

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Bonjour Pierrette,

 

En ce que concerne tes doutes entre 4 et 8, du point de vue technique, je pense qu´on va tous attendre Fabien…

Néanmoins, j'aimerais te décrire mon expérience personnelle. Je suis un 4 et un de mes meilleurs amis est (selon moi) un 8. On s'entend plutôt bien, mais il y a des différences importantes entre nous.

Mon ami est une personne agressive et fait question de le montrer à tous ("Voyez comme je suis fort"). Et il ne paraît pas s'en culpabiliser. Il aime les "combats" et les fortes discussions. Je pense qu'il trouve la vie trop monotone s'il n´y a pas un bon "combat" à faire avec quelqu'un. Il est très dominant et très égocentrique aussi. Très puissant physiquement aussi. Il aime l'intensité physique (le sport, les travaux pratiques, etc). Au travail, il aime être le boss (pour imposer ses verités absolues…)

Quant à moi, j'ai de l'agressivité en moi, qui me déborde parfois, mais je ressens toujours de la culpabilité quand je suis agressif avec quelqu'un. Je suis plutôt doux et gentil et je n'aime pas les confrontations avec les autres (je tends à les éviter). L´intensité pour moi c'est très important, mais surtout sur le plan émotionnel (mes passions, mes désirs, mes rêves, etc).

Mon ami est pratique et rationnel. Je suis rêveur et (très) émotif. Mon ami est dur et puissant, je suis sensible et vulnérable.

Mon ami n'est pas très orienté vers sa vie affective. Pour moi, la vie affective est le plus important.

Il est néanmoins une personne assez créative, mais d'une créativité plutôt rationnelle. Ma créativité est émotionnelle (l'art, la poésie, la musique…).

 

J'espère que ce message te sera utile.

 

Salut

Phil

phil

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Bonjour Phil,

 

Oui, nous allons attendre Fabien pour la confirmation.

 

Cependant, après avoir pris connaissance de ton message, je penche encore davantage vers le 4.

 

C'est vrai que je vais éviter les conflits, mais c'est vrai également que si je ne peux l'éviter, je vais sauter dedans à pieds joints et m'assurer que j'en sors gagnante.

 

J'ai un de ces instincts de survie ! Mais c'est vrai que je ne tiens pas à vivre des conflits. Je préfère la douceur et l'harmonie.

 

Mais je suis également très orgeuilleuse et je déteste être perdante. Alors, j'ai quand même vécu pas mal de conflits dans ma vie.

 

Et je déteste me faire envahir ou me faire dire quoi faire, et à ces moments-là, j'explose. J'ai trop souffert d'envahissement avec ma mère, alors, ça ne passe plus…

 

Merci d'avoir pris le temps d'écrire.

 

La parole est à Fabien… :)

 

J'ai hâte.

 

Pierrette

Pierrette – E8

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Et si on faisait une pause…

 

Au cours de ce week-end de stage, Patricia et moi avons profité des moments d'interruption pour relire entièrement cette conversation et la précédente : 26 pages imprimées en une semaine ! Et trois messages ont été rajoutés depuis ce matin que je lirai tranquillement demain. J'ai un peu l'impression, peut-être à tort, qu'on essaye de traiter le sujet un peu comme une conversation mondaine : un message de l'un déclenche une réponse de l'autre sans qu'on prenne le recul nécessaire pour avoir une vue d'ensemble.

 

C'est cette vue globale que nous avons essayé d'acquérir en prenant le temps de tout relire d'une traite.

 

En faisant cela, le constat nous a paru évident à Patricia comme à moi : où y a-t-il du 4 ?

 

Pierrette nous a décrit longuement des mécanismes de 8. Ces descriptions sont claires et convaincantes. Des comportements significatifs sont exposés avec des motivations cohérentes. Nous ne pouvons pas avoir la certitude que Pierrette soit 8 sans la rencontrer, mais le portrait dressé fait sens à tous les niveaux.

 

Puis vient dans une autre conversation le thème de la dépression à propos du type 4 et Pierrette, ayant vécu plusieurs dépressions, se pose la question de savoir si ce que j'ai dit à Phil pouvait s'appliquer à elle.

 

Quand on cherche, on trouve. Bien évidemment, Pierrette, comme tout le monde, vit des émotions, ressent parfois de l'envie, a besoin de reconnaissance. Cependant, quand elle évoque ces choses, nous ne voyons apparaître nulle part des motivations de 4, ni la cohérence que nous avions quand elle décrivait ses mécanismes de type 8.

 

Dans l'état actuel des choses, avec les informations qui ont été publiées, nous ne voyons aucune raison pertinente de remettre en cause le choix 8 et d'envisager l'hypothèse 4.

 

Rentrant de deux jours d'animation de stage, je suis un peu las et ne veux pas rentrer ce soir dans les détails. J'espère pouvoir compléter ce message demain matin.

 

Définir le type d'une personne nécessite d'en avoir une vue globale, d'éviter de se focaliser sur un détail pour en tirer une hypothèse qui devient auto-validante. Franchement, je vous conseille de faire une pause et de vous accorder un temps de réflexion.

 

Très cordialement, à demain,

Fabien

 

P.-S. : Viviane, quand tu écris "Ah ! quelle affaire ! Et si j'étais pas 4 ?", je ne peux que dire comme Pierrette : "Ah, ce que tu es drôle." Quoique je me demande si on ne tombe pas dans le même travers de la causette…

L'objectif principal de l'Ennéagramme est quand même le changement et l'accès à son essence ; je pense que tu as démontré à l'évidence ta quatritude dans tes nombreux messages et que la phase d'analyse peut laisser la place à un travail plus évolutif.

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Fabien Chabreuil

Bonjour Pierrette,

La nuit (courte) porte conseil, dit-on. En tout cas, elle ne m'a pas fait changer d'avis.

Je pense que cette conversation a été faite à un rythme beaucoup trop rapide, réponses dans l'heure qui suit à des messages qui, à mon avis, demanderaient analyse et réflexion (C'est ce que j'ai voulu dire par "conversation mondaine".). Mais ce n'est pas un reproche, chère Pierrette, je suis un mental qui aime prendre le temps d'analyser et tu manifestes une énergie vitale qui te fait courir.

Je voudrais aussi dire que ce n'est pas mon rôle de donner un type à quelqu'un. C'est à la personne de le découvrir ce qui implique à la fois observation de soi et apprentissage de l'Ennéagramme. Je ne peux que réagir à ce qui est écrit et qui est donc forcément incomplet.

Dans ton cas, je ne peux que redire ce que j'écrivais hier soir :

Où y a-t-il du 4 ?

Il me semble vraiment nécessaire que tu relises, comme Patricia et moi l'avons fait, les deux conversations à propos de ton type. Toute personne intéressée par l'Ennéagramme devrait faire de même, c'est extrêmement instructif. Nous n'avons trouvé aucun élément convaincant faisant envisager un instant le type 4. Je dis bien aucun.

Par contre, les indices 8 abondent. Citons au hasard : "très dure, très exigente, très raide", "je n'ai plus à écraser", "derrière la colère, il y a beaucoup de peurs et une IMMENSE SENSIBILITÉ", "nous avons des échanges qui font fuir nos collègues… Nous leur faisons peur !", "moi que bien des gens ont haïe parce que je les avais écrasés.", "je ne veux plus jamais", "Deux volcans en éruption", "Je demeure une personne colérique et impatiente.", "Je suis une personne extrêmement intense. C'est blanc ou c'est noir, pas de tons de gris.", "luxure", "buldozer", "Il y a tellement d'intensité !", "Je sors mon 'bat de baseball' et je frappe.", "Je m'étais engueulée avec mon père (comme presque tous les soirs)", "Pas réfléchi. J'étais tellement en colère… Je bouillais.", "paroles blessantes", "Nous étions dans une lutte de pouvoir.", "brusquer les gens", "Les gens savent qu'ils ont l'heure juste avec moi.", "toutes ces personnes que j'ai blessées avec des paroles dures, coupantes…", "Je ressentais du mépris pour leur faiblesse.", "Je suis exigeante", "j'ai besoin de preuves", "à la moindre incartade de leur part, leur cas est réglé", "je passe en premier par la colère", "j'ai cru que la vie était un combat.", "les autres, je les balance à la flotte." Et dans une autre conversation : "C'EST MOI LE MAÎTRE D’ŒUVRE, le boss !!!"

Même quand tu parles d'émotions, le ton est 8 : "Ta gueule quand je pleure", "Je vais faire face à mes démons au risque d'en crever.", "Je suis 'certaine', Fabien, que je ne ferai plus de dépression", "j'en déculotte plusieurs lorsque je me mets à pleurer".

La phrase "Je suis 'certaine', Fabien, que je ne ferai plus de dépression" est dite deux fois. Comparons à Phil, un vrai beau 4, qui écrit dans une autre conversation : "Des dépressions passagères sont acceptables (et même enrichissantes du point de vue de l´auto-connaissance)."

Quand le même cher Phil te laisse un passionnant message résumant fort bien et très concrètement les différences entre lui et son ami 8, ta réponse n'a rien de 4 : "c'est vrai également que si je ne peux l'éviter [le conflit], je vais sauter dedans à pieds joints et m'assurer que j'en sors gagnante", "J'ai un de ces instincts de survie !", "Mais je suis également très orgeuilleuse et je déteste être perdante. Alors, j'ai quand même vécu pas mal de conflits dans ma vie.", "Et je déteste me faire envahir ou me faire dire quoi faire, et à ces moments-là, j'explose."

Je veux bien que tu sois 4, chère Pierrette, mais il va falloir me le prouver autrement ! Comme tu l'as dit (deux fois aussi, je crois), l'ennéagramme peut donner l'impression d'être simple, mais il ne l'est pas tant que ça. Il faut prendre le temps de l'étudier et de s'étudier. Surtout, il est important d'éviter les idées préconçues à propos des types. C'est parce que tu es seulement en train de découvrir l'Ennéagramme que tu as suivi cette piste.

Message général : quelles idées avez-vous à propos des 8 ? Oui, un 8, ça peut vivre des émotions, pleurer, déprimer, faire des tentatives de suicide, etc. Un 8, ça peut tout faire. Comme tous les autres types. L'Ennéagramme nécessite d'aller voir les motivations derrière l'écume des comportements.

Dans ces deux conversations, Pierrette, je n'ai pas vu une motivation 4. Mais, c'est à toi de continuer, si tu le veux, cette réflexion et de décider. Je sui bien évidemment prêt à t'aider dans la mesure de mes moyens sur la suite de ce chemin. Comme tu l'as dit dans un message, connaître son type n'est qu'une toute petite étape, juste "un outil pour continuer [ton] cheminement".

Très cordialement,
Fabien

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Bonjour Fabien,

 

En premier lieu, je tiens à vous remercier, Patricia et toi, pour le temps que vous m'avez consacré. Je me sens importante et s'il y a quelque chose que j'aime, c'est bien cela ! :)

 

J'ai peut-être dit que ce n'était pas grave, le type que j'étais, mais dans le fond, je suis bien contente que vous me confirmiez que je suis de type 8. L'ennéagramme pourra être un outil de croissance parce que je pourrai maintenant l'utiliser à bon escient, ayant maintenant la certitude que je suis une 8. Je n'ai plus le moindre doute.

 

J'explorais la possibilité d'être une 4 parce que je suis une personne qui se remet en question (ce dont je suis fière), une personne ouverte qui ne prétend plus avoir toutes les réponses. Je souffre moins d'arrogance.

 

Je me connais trèssssssss bien, mais je ne connais pas encore très bien les ennéagrammes.

 

J'aime que tu me dises que vous n'avez vu "aucun élément laissant croire que je pourrais être de type 4." C'est clair. J'aime tellement les choses claires !

 

8, 4… pas grave, mais je tenais à savoir, afin de pouvoir utiliser l'ennéagramme comme outil pour évoluer.

 

J'ai été époustouflée par tous les exemples que tu m'as ramenés, Fabien. C'est vrai, hein, lorsque tu dis : "Même lorsque tu vis tes émotions, le ton est 8". :)

 

Je me sens vue et reconnue.

 

Je vais assumer d'être une 8, une 8 qui se voit beaucoup, qui a plus de pouvoir de choisir si elle va exprimer sa colère ou non, une 8 qui se voit devenir frustrée, une 8 qui va vers l'intégration vers le type 2 (je ne sais pas trop comment 'formuler' le tout - tu vois, je suis allée fouiller, maintenant que j'ai une certitude), qui est capable par conséquent de donner pour donner, pas en vue de recevoir une reconnaissance.

 

Je suis une 8 alpha, Fabien, qui a réprimé son centre émotionnel… J'espère que j'exprime bien les choses… J'ai lu plusieurs choses, tout à l'heure. Je sais que pendant la première partie de ma vie, j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour ne pas ressentir et exprimer mes émotions. Ça, j'en suis certaine.

 

Je vais continuer à fouiller, à fouiner, à partager…

 

J'aime lorsque tu dis "L'ennéagramme nécessite d'aller voir les motivations derrière l'écume des comportements." Je comprends mieux cette affirmation, après m'être interrogée si j'étais 4 ou 8.

 

Je n'ai plus besoin de fouiller, grâce à cet éclairage que vous m'apportez, Patricia et toi.

 

Peut-être allons-nous nous rencontrer un jour. En attendant, je tiens à vous dire à tous les deux que j'apprécie votre générosité envers moi.

 

Merci de l'analyse, Fabien. C'était dur pour moi d'attendre… je te l'avoue bien candidement. :) C'est vrai que j'ai une énergie vitale considérable qui me fait courir ! Bien dit ! Et parfois, je voudrais pousser sur l'autre afin qu'il aille à ma vitesse… mais le résultat ne serait probablement pas le même…

 

Très chaleureusement,

Pierrette

Pierrette – E8

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Fabien Chabreuil

Bonjour Pierrette,

 

Je suis heureux que tu estimes finalement que cela valait une petite attente…

 

Tu as totalement raison. Découvrir son type est utile. Mais ce n'est qu'une toute première petite étape qui n'a d'intérêt que si on l'utilise pour réellement progresser. Il est évident que tu vas le faire ; c'est un des avantages d'être 8 : une fois une décision prise, elle est mise en oeuvre avec énergie et courage et il faut bien ces deux qualités sur ce chemin.

 

Peut-être pourras-tu être intéressée par ce que Patricia et moi avons dit sur l'utilisation de l'Ennéagramme pour évoluer dans la deuxième partie de l'interview que nous avons accordée à Enneagram Monthly et qui a été publiée dans le numéro de septembre 2000. C'est un article peut-être un peu aride, mais…

 

J'attends avec impatience que, comme tu nous l'annonces, tu partages avec nous la suite de ton cheminement… dans une autre conversation. Celle-ci me semble terminée et je la clos.

 

Nous espérons effectivement te rencontrer un jour.

Très cordialement,

Fabien

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  • 3 weeks later...
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